Interview de Michel Barnier, pas d'économies en vue, des impôts supplémentaires et les lois de progrès social préservées : L’Heure des Pros du 23/09/2024

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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce lundi, il revient sur l'interview de Michel Barnier qui annoncé un gouvernement composé de 39 ministres. Sur la forme, le nouveau Premier ministre n'est pas rentré dans les polémiques. Sur le fond, il n'a pas évoqué les économies à faire, il a annoncé la possibilité d'augmenter les impôts et assuré que les lois de progrès social seraient préservées.

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00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30, jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:09Il y a quelque chose d'agréable et d'apaisant à écouter Michel Barnier, ce côté vintage, costume pompidolien.
00:17Le Premier Ministre n'a pas les dents qui raillent le parquet, c'est l'anti-Atal, il ne cherche pas la punchline, il n'entre dans aucune polémique.
00:25Il parle avec respect du Président de la République et des oppositions, le style c'est l'homme, Michel Barnier est un homme courtois.
00:32Sur la forme toujours, Michel Barnier cite Aragon ou Arthur Teboule, dont je me suis demandé ce qu'il venait faire ce dimanche soir,
00:39sinon faire un clin d'œil aux âmes de gauche pour montrer que la droite ne lit pas seulement Louis Ferdinand Céline et qu'elle ne chante pas que Michel Sardou.
00:48Sur le fond, pas un mot hier soir pour baisser les dépenses publiques, sauf erreur de ma part.
00:54Il est vrai qu'avec 39 ministres, dont la moitié sans doute ne servent à rien, le gouvernement ne donne pas l'exemple.
01:00Il y a un ministère de la coordination gouvernementale, un autre de l'intelligence artificielle.
01:06Chacun le sait, les efforts, c'est pour les autres.
01:09J'observe au passage qu'il n'existe pas de ministère dédié au handicap alors qu'on sort des Jeux paralympiques,
01:14durant lesquels les gouvernants ont assuré que le handicap et ses carcans seraient cause nationale.
01:20Le mot laïcité a disparu du gouvernement, on parlera de citoyenneté.
01:24L'immigration est abordée avec le cliché habituel, fermeté et humanité.
01:30J'en conclue que la fin du regroupement familial n'est pas pour demain.
01:34La seule chose qui est claire et qui a dit sans ambiguïté le Premier ministre, la seule annonce hier soir,
01:41les impôts vont augmenter, les riches, les plus fortunés vont payer.
01:47Impôts sur le revenu ou retour de l'ISF, je ne sais pas.
01:50C'est quand même extraordinaire que la première décision d'un gouvernement de droite soit l'augmentation des impôts
01:57quand parallèlement rien n'est dit pour diminuer le train de vie de l'État qui part, je le répète, avec ses 39 ministres.
02:06Bonne chance malgré tout à ce Premier ministre, sa réussite sera celle de la France.
02:10Il faut donc tous, collectivement, lui souhaiter le meilleur au moment où il entre à Matignon.
02:18Il est 9h02, Chantal Ousto.
02:209h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:31Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:33Ce matin, le nouveau gouvernement fait sa rentrée.
02:36Une première réunion de travail se tient actuellement à Matignon autour d'un petit déjeuner.
02:40Réunion qui a pris du retard à cause de quelques retardataires, nous dit-on.
02:44Et puis les passations de pouvoir s'enchaîneront dans la matinée à partir de 10h,
02:48avant un premier conseil des ministres cet après-midi à l'Élysée en présence d'Emmanuel Macron.
02:53Le ou les meurtriers de Philippines retrouvés mortes au bois de Boulogne sont toujours recherchés ce matin.
02:59Le corps de la jeune femme de 19 ans a été découvert partiellement enterré samedi soir.
03:04Ses proches avaient signalé sa disparition la veille.
03:07Selon une source policière, des traces de sévices et de blessures ont été constatées sur le cadavre.
03:13Et puis l'armée israélienne va poursuivre ses frappes contre le Hezbollah au Liban.
03:17On l'a appris ce matin, Tsal s'apprête à lancer des frappes plus étendues et plus précises
03:22pour affaiblir militairement le groupe terroriste.
03:24Les citoyens libanais sont appelés à évacuer les habitations où le Hezbollah stocke des armes,
03:28notamment au sud du Liban.
03:30Écoutez Daniel Aghari, le porte-parole de l'armée israélienne.
03:35Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l'intérieur ou à proximité de bâtiments
03:40et de zones utilisées par le Hezbollah à des fins militaires,
03:44tels que ceux utilisés pour stocker des armes,
03:47de se mettre immédiatement à l'abri pour leur propre sécurité.
03:54Celle de l'information, c'est à vous, Pascal.
03:57Elisabeth Lévy est avec nous, Georges Fenech, Joachim Lefloquyman, Nathan Devers et Gautier Lebret.
04:04C'est pas une inquiétude personnelle.
04:06Je l'ai sentie, l'inquiétude personnelle.
04:08Chers amis, absolument pas.
04:11Mais je m'amuse toujours, j'essaye comme tout un chacun de décrypter.
04:15C'est vrai que quand j'entends fermeté et humanité, je sais ce que ça veut dire.
04:20Alors l'humanité, en fait, c'est d'accueillir tout le monde, pardonnez-moi de le dire comme ça.
04:24C'est ça, c'est presque...
04:26Et la fermeté, effectivement, c'est pas d'accueillir tout le monde, mais c'est moins humain.
04:30Donc, sur l'immigration, c'est pour ça que ça va être très intéressant.
04:34Il a eu des mots forts sur l'immigration.
04:35C'est une humanité à courte vue, d'accueillir tout le monde.
04:37Oui, d'ailleurs, mais bien sûr.
04:38Il a dit deux fois humanité et fermeté.
04:41Je suis d'accord avec votre décryptage.
04:43Humanité et fermeté, ça veut dire rien.
04:45Je m'amuse toujours des petits détails.
04:47C'est-à-dire que la bataille des idées qui n'est pas menée par la droite depuis des années,
04:51il y a une forme de complexe.
04:53Et tu cites Aragon, tu demandes ce qu'il vient faire là, Aragon.
04:56C'est très classique.
04:58Oui, mais bien sûr.
05:00Mais évidemment que c'est très bien.
05:02Mais tu verrais pas un homme de gauche arriver et citer en Céline.
05:05Excuse-moi.
05:06Même un homme de droite, d'ailleurs.
05:08Même un homme de droite.
05:09Mais le petit problème qu'il a, c'est qu'il a essayé de montrer qu'il n'était pas sectaire,
05:13de tenter de faire un gouvernement d'ouverture.
05:15Évidemment, il n'y a personne à gauche chez lui.
05:17Donc, à part faire des citations d'Aragon,
05:20c'est très difficile pour lui d'envoyer...
05:22Il n'y a personne à gauche chez lui, ça prouve juste que la gauche est sectaire.
05:25Bien sûr que la gauche n'a pas voulu s'apprécier à son gouvernement.
05:28Joachim le floque.
05:29Et je rappelle qu'il y a 39 ministres.
05:31Oui, c'est beaucoup trop.
05:3239.
05:33Donc, on te dit qu'il faut faire des efforts, l'effort national.
05:3639 ministres.
05:37Je le répète, il y a un ministère de la coordination gouvernementale.
05:41Mais il ne faut pas oublier que c'est...
05:42En fait, c'est quoi la...
05:43Non, mais je vous assure, c'est quoi...
05:45Je rêverais un jour d'arriver...
05:47Tu fais un trait de plume sur tout ce qui ne sert à rien.
05:50Ça commence par le fait, normalement, par le secrétaire général du gouvernement.
05:54Georges Fenech.
05:55Qui travaille sous l'autorité du Premier ministre.
05:57Mais bien sûr.
05:58Le SGG, comme on dit, qui cordonne l'action.
06:00Mais Georges...
06:01Pour un ministre supplémentaire.
06:02Mais je rêverais de faire un trait de plume sur le...
06:06La consommation.
06:07Le CIG, le service d'information du gouvernement.
06:10Le CSU.
06:11Tous les trucs qui ne servent à que dalle.
06:13Que dalle.
06:14J'ai rien entendu sur la diminution des dépenses publiques.
06:17C'est ça, surtout.
06:18Rien entendu là-dessus.
06:19Cette expression triviale.
06:21Et qui reprennent, pour reprendre le mot du président de la République, un pognon de dingue.
06:25Non, mais justement, franchement...
06:27Elisabeth Lévy.
06:28Un tout petit correctif.
06:29Il y a un certain nombre de ministères qui n'ont pas d'administration à diriger, en réalité.
06:33Donc c'est vrai qu'on se demande quelle est leur utilité.
06:36Mais je ne crois pas non plus qu'ils vont coûter très cher.
06:38Parce que ce sera un petit cabinet...
06:40Un petit cabinet.
06:41Mais peu importe s'ils ne servent à rien.
06:43Enfin...
06:44Qu'ils ne servent pas à rien.
06:45À quoi sert un ministère de l'intelligence artificielle ?
06:48Si c'est...
06:49Écoutez.
06:50Alors là, vous avez tort.
06:52Si on arrivait...
06:53Je ne crois pas du tout que c'est un ministère qui va le faire.
06:56Parce qu'en réalité, ce n'est pas l'État qui a les moyens d'investir les sommes dont on a besoin.
07:00Mais si on arrivait...
07:01Un ministre du tourisme.
07:03Ça sert à quelque chose, un ministre du tourisme ?
07:05Ça y en a toujours eu.
07:06Ça y en a toujours eu.
07:07Ça sert à quelque chose, un ministre du tourisme ?
07:09Ce n'est pas un ministre chargé de la sécurité du quotidien.
07:11C'est le ministre de l'intérieur.
07:13En fait, il y a des sous-ministères partout maintenant.
07:15Tout ça et...
07:16Il aurait fallu donner la liste au président argentin, il aurait fait...
07:21On va écouter, on va écouter.
07:23Pascal a l'air tout à fait prêt à le faire.
07:25Un ministre délégué à la réussite scolaire, par exemple.
07:28À quoi ça sert d'avoir ça en plus de l'éducation ?
07:30À la réussite scolaire.
07:31En fait, il a lancé...
07:32Oui, oui.
07:33Moi, je rêve d'un ministre...
07:34Et taper dans les dépenses publiques, il y avait aussi beaucoup d'autres choses à faire.
07:37Mais il y en a sûrement...
07:39Aujourd'hui, on peut se poser la question des départements.
07:41On peut se poser la question des 35 000 communes que nous avons en France.
07:45L'Allemagne a réduit le nombre de communes, je crois, à 8 000.
07:48Il faut regrouper tout cela.
07:50Vous avez soutitré le Conseil économique et social,
07:52mais je pourrais vous citer beaucoup d'autres encore hautes autorités ou organismes.
07:56Et tout cela fait qu'effectivement, on a une dépense publique de fonctionnement
08:00qui est la plus élevée en Europe.
08:01Plus les dépenses sociales, et notamment de donner de l'argent à ceux qui ne travaillent pas.
08:05On en parlera tout à l'heure, d'ailleurs, parce qu'on sera avec Jean-Marc Daniel.
08:08Nouvelle leçon d'histoire économique.
08:11Gabriel Attal.
08:12Politique polémique, minable.
08:15Minable.
08:16Et Gabriel Attal, polémique minable sur la PMA, l'IVG, les droits des LGBT.
08:21Oui, on n'a pas compris.
08:22Evidemment.
08:23Si, on a compris.
08:24C'est une version, c'est une version.
08:25Voilà.
08:26Ils veulent montrer qu'ils sont de gauche.
08:30Élisabeth Lévy.
08:31Ils pensent à 2027.
08:33C'est sûrement très important.
08:34Mais convenons que dans la situation d'aujourd'hui,
08:37le droit des LGBT n'est pas remis en cause.
08:40Et ça ne me paraît pas le sujet le plus important.
08:42Michel Barnier n'a jamais voulu remettre...
08:43Alors écoutez ce qu'a dit Michel Barnier là-dessus, hier soir,
08:46parce que, pour le coup...
08:48Et il ne rentre pas dans la polémique.
08:49Non, il est bien.
08:50Il ne rentre pas dans la polémique.
08:51Je trouve que sa force, c'est la forme.
08:52Mais la forme, c'est le fond.
08:54Qui remonte à la surface.
08:55Comme disait je ne sais plus qui.
08:58Ce qui est important, c'est que ceux qui nous écoutent
09:00et qui sont concernés, touchés par ces problèmes,
09:04qui les vivent tous les jours,
09:06sachent très clairement qu'il n'y a aucune ambiguïté,
09:09s'agissant des grandes lois de liberté pour les hommes et les femmes,
09:13des grandes lois de progrès social ou sociétal.
09:16Je parle évidemment de la loi de Simone Veil.
09:19J'ai eu l'honneur d'être son collègue au gouvernement,
09:22qu'il s'agisse du mariage pour tous,
09:24ou de la PMA dans les dernières dispositions de 2021.
09:30Elles seront intégralement préservées.
09:32Et si je dois ajouter quelque chose,
09:35le rôle du Premier ministre dans ce cas, c'est d'être un rempart.
09:38Je serai un rempart pour qu'on préserve l'ensemble de ces droits acquis
09:42pour les hommes et les femmes de France,
09:43en termes de liberté et de progrès social.
09:45Gabriel Attal avait dit, étant donné la situation, par responsabilité,
09:48on ne pouvait pas refuser de participer à ce gouvernement.
09:51Nous sommes le premier groupe du gouvernement à l'Assemblée.
09:54Je regarde comme vous l'absence de personnalité
09:56issue de la gauche républicaine dans ce gouvernement.
09:58Qu'a-t-il dit encore ?
10:00Vous imaginez combien cela meurt, personnellement ?
10:02Je demanderai au Premier ministre d'affirmer clairement dans sa DPG,
10:06dans son discours de politique générale,
10:09qu'il n'y aura pas de retour en arrière sur la PMA,
10:11le droit à l'IVG, le droit à l'LGPD.
10:13C'est une polémique minable.
10:14Non mais attendez, ce n'est pas seulement Gabriel Attal.
10:17La gauche, depuis deux jours, fait des listes noires.
10:19Elisabeth Lévy.
10:21Assez dégoûtante.
10:22Alors, qui n'a pas voté ceci ?
10:24Qui n'a pas voté le mariage pour tous, il y a dix ans quand même ?
10:26Qui n'a pas voté la constitutionnalisation de l'IVG ?
10:31Ils ont été chercher des gens qui avaient fait des tribunes sur l'école privée.
10:34Et ça, c'est vraiment très mal.
10:36Et tout l'espace médiatique enchaîne.
10:38Et tout le monde enchaîne.
10:39Alors là, franchement, les éditorialistes de France Inter,
10:41le service public, et ça bouline, et ça bouline.
10:44C'est ça la bataille des idées.
10:46Vous savez comment ils appellent ça quand c'est la droite ?
10:47Ils appellent ça une panique morale.
10:49Mais là, en plus, c'est le petit théâtre antifasciste Acte II.
10:52Il a tenu bon, Georges Fenech.
10:54Il a tenu bon en maintenant le gouvernement.
10:56Laurence Garnier, par exemple.
10:57Mais en la changeant de ministère.
10:59Il a changé, on peut le regretter, de ministère de la famille.
11:02On voit bien la ligne qu'il prenne.
11:04Franchement, Georges, comment vous pouvez dire ça ?
11:06Dites-moi.
11:07Il n'a pas tenu bon puisqu'il a cédé.
11:09Il ne la met pas à la famille, précisément, Laurence Garnier.
11:11Il a maintenu le gouvernement.
11:13Mais je regrette qu'il l'ait cédé sur la face.
11:15Vous êtes d'une faiblesse inouïe.
11:17Vous cédez à simplement l'espace médiatique qui ne représente rien.
11:21Qui est en déconnexion totale.
11:23Avec le public.
11:25Et je vais vous dire un truc.
11:26Je fais juste une parenthèse.
11:27Le Parisien, hier.
11:29J'aime beaucoup le Parisien.
11:30Bon.
11:3180 invités dans le Parisien.
11:3380 invités.
11:34C'est la synthèse du politiquement correct en France.
11:38Vous n'étiez pas invité.
11:39Tous ceux à qui on a demandé de parler.
11:41Vous n'avez évidemment ni Michel Onfray.
11:43Ni, comment dire, Philippe Devilliers.
11:47Ni Sonia Mabrouk.
11:49Sur CNews.
11:50D'ailleurs, il n'y a personne de CNews.
11:51En revanche, vous avez Flavie Flamand.
11:53Ophélie Meunier.
11:54Vous avez, comment dire,
11:56Julien Arnaud comme journaliste.
11:58Thomas Soto.
11:59Que des phares de la pensée intellectuelle en France.
12:02Bien évidemment.
12:03Politiquement correct.
12:04Que du politiquement correct.
12:06Moi, j'étais sidéré de ça.
12:08Parce qu'en fait, c'est ça, le politiquement correct.
12:11Les 80 invités que vous voyez,
12:14ce ne sont que des gens
12:16qui sont censés donner le là dans un journal grand public.
12:20Comme le Parisien.
12:21Et il n'y a que des gens consensuels.
12:24Oui.
12:25Et donc, qui sont, par définition, un peu déconnectés.
12:28Il y a évidemment des gens consensuels en France.
12:30Mais pourquoi est-ce qu'il n'y a pas, par exemple, Sonia Mabrouk ?
12:32Oui, mais là, vous faites le...
12:33Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas...
12:34C'est là que ça devient de gauche.
12:35Non, pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de pensée ?
12:37Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas un invité de CNews ?
12:39Alors qu'il y en a de LCI, de France Télévisions et de ça.
12:43C'est ça, la déconnexion.
12:44Quand je parle de l'espace médiatique,
12:46je vous assure, c'est sidérant, les 80.
12:48Il n'y a pas...
12:49Il y a plein...
12:50Comment dire ?
12:51La pensée conservatrice, elle n'existe pas.
12:53La pensée des chefs d'entreprises libérales, elle n'existe pas.
12:55J'avais raison.
12:56Moi, je regardais ça hier.
12:57Mais le conservatisme, c'est mal.
12:59Vous avez compris.
13:00Être gâteau, c'est mal.
13:01Être conservateur, c'est mal.
13:02Ce qui peut nous consoler quand même...
13:04Je cherchais la liste, pour te le dire.
13:05C'est l'audience dans le pays, quoi.
13:07En tout cas, cette polémique...
13:09Je referme la parenthèse,
13:11parce que je n'ai rien contre le Parisien,
13:12qui a un bon journal en plus,
13:17C'est comme ça.
13:18En fait, je reproche pas.
13:19Je souligne.
13:21Mais ils sont politiquement...
13:23Ça s'appelle politiquement correct.
13:25C'est tout.
13:28Parce qu'en fait,
13:29si tu demandes à Michel Onfray,
13:31par exemple, son avis,
13:33c'était 80 invités
13:34qui commentaient la politique en France.
13:37Si tu le demandes,
13:38tu sais que les autres vont dire peut-être,
13:39ah oui, mais Michel Onfray,
13:40je veux pas être à côté de lui,
13:41parce que franchement, c'est pas bien, etc.
13:43Vous allez avoir tous ces...
13:44Alors en revanche,
13:45si tu prends ceux qui ont été cités tout à l'heure...
13:48Bon, on referme la parenthèse.
13:50Les réactions au gouvernement.
13:52Beaucoup de réactions.
13:53On va les lire quelques-unes.
13:54Effectivement, vous dites le théâtre antifasciste.
13:56L'extrême droitisation de la Macronie est en marche
13:58pour Mathilde Panot.
13:59Bref, tous les perdants recyclés.
14:01Lucie Castex,
14:02on nous promettait un gouvernement de Concorde,
14:04on a un gouvernement de droite dure.
14:06Bref, Jean-Luc Mélenchon,
14:07le casting du nouveau film Catastrophe Macroniste est connu.
14:10Le gouvernement des perdants, etc.
14:12Olivier Faure, un gouvernement réactionnaire.
14:15Ouais, ouais.
14:16La chasse aux sorcières réact.
14:18Allez.
14:19Je salue d'ailleurs Michel Onfray,
14:21qui nous écoute sans doute.
14:22Marine Tondelier,
14:23un gouvernement contre nature et contre la nature,
14:25qui aurait pu prédire.
14:26Boris Vallaud,
14:27on est gâté les droits en bande organisée.
14:29En fait, ce qui est très intéressant...
14:31Sandrine Rousseau, vous pouvez lire, évidemment.
14:33C'est le chant du signe du macronisme.
14:35Ne perdez pas espoir.
14:36Nathan Devers.
14:38Tous ces gens-là s'indignent,
14:41mais en fait,
14:42ils sont co-responsables de la situation
14:44au sens où ils ont choisi.
14:46Ils ont émis, en quelque sorte, une préférence.
14:48Je crois que c'est Daniel Schneiderman
14:50qui avait fait un tweet en disant
14:51« Je préférerais encore un ministre de droite
14:53à quelqu'un comme Cazeneuve. »
14:54Et si ce n'était pas lui,
14:55c'était quelqu'un d'autre
14:56qui était sur les mêmes positions politiques que lui.
14:57Mais ils ont clairement émis une préférence,
14:59puisqu'à un moment,
15:00il y a eu une fenêtre pour des personnalités de gauche.
15:02Alors, est-ce qu'Emmanuel Macron y croyait sincèrement ou pas ?
15:05Ça, à la limite, c'est une autre question.
15:07Mais en tout cas,
15:08M. Cazeneuve a été s'aborder par son propre camp,
15:10qui préférait donc voir la situation qu'il y a là.
15:13Aujourd'hui, je trouve ça un peu hypocrite
15:15de venir ensuite se dire
15:16« Oh là là, c'est une catastrophe,
15:17c'est un gouvernement de droite. »
15:18Ben oui, quand la gauche a refusé de participer,
15:20ça ne peut être qu'un gouvernement de droite.
15:21Un mot de M. Eric Ciotti, d'ailleurs,
15:23qui sera sans doute demain notre invité,
15:24demain soir,
15:25Eric Ciotti sur RTL,
15:27et qui a dit
15:28« Je suis un homme de droite
15:29et je ne serai pas bien dans cette photo Macroniste
15:32qui porte la dette, le déficit, l'impôt,
15:33l'insécurité et l'immigration.
15:35J'aurais fait tâche sur cette photo. »
15:39Il a peut-être anticipé la décision de justice
15:41qu'il devait intervenir en octobre aussi.
15:43C'est-à-dire ?
15:44Il y avait une contestation sur son maintien à la présidence
15:47devant la justice, vous le savez très bien.
15:49Peut-être, mais les spectateurs le savent.
15:52Non, mais c'est une décision logique de sa part.
15:54Donc, il a quitté les Républicains.
15:55C'est une décision politique logique de sa part.
15:57Il quitte les Républicains.
15:58Le 1er octobre, il n'est plus président des Alliés.
15:59Bon, maintenant l'immigration,
16:01qui va être un grand sujet.
16:02Et je disais tout à l'heure,
16:03fermeté et humanité.
16:04Alors, quand tu entends ces deux mots-là,
16:05tu sais ce que ça veut dire.
16:06Oui, mais il a utilisé d'autres mots assez durs
16:09sur l'immigration hier au 20h.
16:10Il n'a pas dit que fermeté et humanité.
16:12Vous avez raison.
16:13Il a dit qu'on va s'inspirer sur l'Allemagne.
16:15C'est une immigration insupportable.
16:16Oui, mais comment dire ?
16:19L'humanité, je le répète,
16:20c'est d'accueillir tout le monde.
16:21Si on va au bout de l'humanité,
16:24c'est d'accueillir tous les gens.
16:25Oui, mais il y a les mots,
16:26et puis vous voyez bien,
16:27mettre Bruno Rotailleau à la place Beauvau,
16:29ce n'est pas accueillir tout le monde.
16:30Non, mais quand même.
16:31L'humanité, c'est de dire
16:32là où les gens ne sont pas accueillis.
16:35On ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
16:36Oui, mais c'est l'humanité, ça veut dire ça.
16:38Il y a des mots marqueurs.
16:39Écoutons Michel Barthes.
16:42Tu peux raccompagner quelqu'un à la frontière,
16:44mais de manière humaine.
16:45Je ne parle pas du sens stricto sensu.
16:47Je dis que quand on dit
16:48fermeté, humanité,
16:50fermeté, humanité,
16:51ça veut dire qu'on va engluer la fermeté dans l'humanité
16:54et que par ailleurs, je le répète,
16:56cette humanité est tout sauf humaine,
16:58y compris pour ceux qu'on accueille
17:00et qu'on n'accueille pas.
17:01Oui, mais d'un autre côté,
17:02si vous accueilliez en France
17:04toutes les femmes afghanes,
17:06elles seront toujours mieux à Paris
17:08qu'à Kaboul.
17:09Pardonnez-moi de le dire comme ça.
17:11Elles seront toujours mieux.
17:13On pourrait accueillir toutes les femmes afghanes.
17:15Alors là, excusez-moi de vous dire
17:17pourquoi alors il y en a qui sont à Paris
17:20et dont beaucoup continuent à vivre aussi enfermés.
17:23Donc arrêtez de dire qu'on peut accueillir...
17:25Mais je ne dis pas ça.
17:26Non, vous n'avez pas dit qu'on peut.
17:27Je dis, si tu vas au bout de ta logique d'humanité,
17:30tu considères qu'il faut accueillir
17:32tous ceux qui le veulent,
17:33qui sont en difficulté.
17:34Bon, écoutons ce que dit M. Bardier
17:36sur l'immigration.
17:37C'était hier, sur France 2.
17:39On va faire des choses pratiques
17:41pour maîtriser et limiter une immigration
17:43qui devient souvent insupportable
17:45et qui, d'ailleurs, conduit à ne pas bien accueillir
17:47ceux qu'on accueille chez nous.
17:49Et c'est aussi un problème d'humanité,
17:51comme je viens de le dire.
17:52Il n'y aura pas de sectarisme.
17:53Il y aura des mesures pratiques
17:54comme tous nos voisins en prennent.
17:55On va essayer de les prendre aussi
17:56en bonne intelligence avec eux.
17:58Les mesures pratiques, je vous les donne.
18:00Aucune régularisation dans le pays
18:03à cette mesure ne sera pas prise.
18:05Les contrôles aux frontières,
18:06est-ce qu'il va faire comme en Allemagne ?
18:07Les contrôles aux frontières,
18:08c'est encore autre chose.
18:09Il n'y arrivera pas.
18:10C'est important, ça passe par la loi réglementaire.
18:12Exactement.
18:13Il peut faire des décrets.
18:14Vous pouvez dire demain,
18:15plus aucune régularisation en France.
18:17Sans repasser par la loi ?
18:18Bien sûr.
18:19Sans changer la loi ?
18:20La régularisation, ça dépend du ministère.
18:22Ça dépend de la souveraineté.
18:23C'est la circulaire valse.
18:25Dans la loi immigration,
18:26on a bien inscrit la régularisation.
18:28Non, ça relève du décret, je crois.
18:30Elisabeth a raison.
18:31Ils se sont mis en difficulté
18:33avec la dernière loi immigration.
18:35Elisabeth a raison.
18:36C'est pour ça que la dernière loi
18:38peut être un frein à ce que je viens de dire.
18:40On peut faire beaucoup de choses
18:41par la voie réglementaire.
18:42Par exemple, limiter l'hébergement
18:43à conditionnel d'urgence,
18:44dénoncer les 15 accords bilatéraux
18:46qui nous corsettent
18:47et qui empêchent de livrer les conserves.
18:49Avant de bloquer les régularisations,
18:50il faut bloquer les naturalisations.
18:52Il y a un ancien ministre de l'Intérieur
18:53qui me disait que la première chose à bloquer,
18:54c'est les naturalisations.
18:55Puisqu'une fois que vous êtes naturalisé français,
18:56c'est terminé.
18:57Monsieur Raffarin,
18:58écoutez ce qu'il disait hier,
18:59c'était chez nos amis de Radio-Luxembourg.
19:02Je pense que c'est très important
19:04et en effet, c'est une urgence.
19:05Parce que, comme l'a dit plusieurs fois d'ailleurs
19:08le ministre d'aujourd'hui,
19:10qui était un président de groupe précédemment,
19:12c'est que la question de l'immigration,
19:14c'est une question naturellement d'éthique,
19:17suivant les règles de l'immigration,
19:19mais c'est aussi une question financière,
19:20c'est aussi une question culturelle.
19:22Et donc, il y a des menaces aujourd'hui
19:23sur l'ensemble de ces questions
19:24donc il faut les poser.
19:25Les Français le demandent,
19:26c'est un sujet très important.
19:28Le grand ministre,
19:29ça va être la seule star d'ailleurs de ce ministère,
19:32avec Rachida Dati,
19:33c'est Bruno Retailleau.
19:34Tous les autres, c'est des inconnus.
19:35C'est des anonymes.
19:36Franchement, c'est le gouvernement des anonymes.
19:38Il faut vraiment avoir le trombinoscope
19:39que vous avez sous les yeux
19:40pour tous les reconnaître.
19:41Paul Christophe.
19:43Astrid Pannoyan-Bouvet.
19:46On la connaît un peu, oui.
19:48Vous la connaissez.
19:49Sophie Prima.
19:51Alexandre Portier.
19:53Très bien ce jeune Alexandre Portier.
19:54Oui, ils sont sûrement très bien.
19:55Le ministre de l'Économie a 33 ans.
19:57Il est très brillant.
19:58C'est un point d'accord
19:59entre Michel Barnier et Gabriel Attal.
20:01L'un, comme l'autre,
20:02ne voulait aucune star dans ce gouvernement.
20:04Michel Barnier ne voulait aucune star à l'ère
20:06et Gabriel Attal,
20:07il ne voulait aucune star Renaissance
20:08pour éviter les ambitions pour 2026.
20:10Qui a des têtes nouvelles un peu aussi.
20:11D'ailleurs, il a annoncé qu'il ne se présenterait pas.
20:13Oui, enfin.
20:14Non mais, Georges,
20:15je sais bien qu'il a des têtes nouvelles
20:17mais ça demande un peu d'expérience peut-être,
20:19ces métiers-là.
20:20Et ça, je vais vous dire,
20:21ça en dit beaucoup sur notre vie politique aujourd'hui.
20:23Qui est dans ce gouvernement ?
20:24Des jeunes.
20:25Pourquoi ?
20:26Parce que c'est un CV.
20:27Tu rentres dans le gouvernement et t'as 30 ans
20:29et tu te fais un CV.
20:30Et des vieux parce qu'ils n'ont plus rien à prouver.
20:32Mais les gens qui sont dans la force de l'âge,
20:34ils n'y vont pas.
20:35Parce que ou ils font autre chose,
20:37ou ils gagnent de l'argent ailleurs, etc.
20:39Et ça en dit beaucoup.
20:40Alors quand t'as 30 ans,
20:41évidemment, tu viens dans le gouvernement,
20:42tu te fais un beau CV.
20:43Le monsieur qui a 33 ans.
20:44Antoine Armand,
20:45ministre de l'Économie et des Finances et de l'Industrie.
20:47Lui, il commence.
20:49Donc il dit, je serai ministre de l'Économie et des Finances.
20:51Le sens de son pays,
20:52le sens de l'intérêt public.
20:53Mais peut-être que c'est pas mal
20:54de ne pas avoir de stars qui vont...
20:56Vous pensez que ça n'existe pas en politique ?
20:58Je pense que ça existe,
21:00mais que les inconvénients d'en prendre plein la figure...
21:04Ah oui, ça peut être un frein, ça.
21:06Oui, d'en prendre plein la figure,
21:08de terminer parfois en très grande difficulté
21:11et effectivement d'avoir...
21:13D'ailleurs, ceux-là sont très courageux
21:14parce qu'on ne sait pas
21:15quelle est la durée de vie de ce gouvernement.
21:17Ils sont pas courageux parce que...
21:19Après, il ne s'agit pas nécessairement...
21:21Il ne s'agit pas nécessairement d'être une star,
21:22mais de savoir dans quoi on met les pieds.
21:24La nouvelle ministre de l'Éducation nationale
21:25n'a absolument aucune légitimité
21:27pour occuper ce poste.
21:28C'est quand même extrêmement dur
21:29de gérer la rue de Grenelle.
21:30On parle d'1,4 million de fonctionnaires.
21:32Le premier budget de l'État,
21:33un dialogue très musclé avec les syndicats.
21:35Qu'est-ce qu'elle a fait, cette femme ?
21:36Elle est allée à la commission de défense.
21:37Elle n'a jamais eu une seule idée sur l'école.
21:39Mais M. Séjourné sera le commissaire européen
21:42associé à la production industrielle.
21:45Il parle pas anglais.
21:47Il ne sait même pas ce que c'est qu'une entreprise.
21:49Il est fier d'être des Américains.
21:50Mais il est diplômé S. Macroni.
21:53Il a travaillé 10 ans avec le président.
21:56Et les amis du président, ils sont là, d'ailleurs,
21:58parce qu'il y a également...
21:59J'ai vu son témoin de mariage, maintenant.
22:01Marc Ferracci.
22:02Marc Ferracci.
22:03C'est son témoin de mariage
22:04et lui-même a été le témoin de son mariage.
22:06Absolument.
22:07Donc, tout ça est très bien.
22:08Ce qui est marrant, c'est que maintenant,
22:09vous avez des députés qui se parlent
22:12d'avoir été pressentis.
22:14Je sais pas si vous avez vu...
22:15Oui, je l'ai vu.
22:17Bon.
22:18Que voulais-je vous montrer ?
22:20Je voulais vous montrer...
22:21Ah oui, donc il va être une cible.
22:22M. Retailleau.
22:23Ça, je vous l'annonce.
22:24De l'aile gauche de la Macroni, bien sûr.
22:26Mais pas que de l'aile gauche.
22:27Je vous demande de vous arrêter.
22:28Je vous demande de vous arrêter.
22:30Et on va en parler après.
22:31Là, c'est la voix d'Edouard Balladur.
22:34Je vous demande de vous arrêter.
22:35Eh ben, on s'arrête.
22:37Je vous demande de vous arrêter.
22:38Oui, ben, j'ai compris.
22:40M. Hill.
22:41Oui, je suis là.
22:42Il n'a pas été demandé, Edouard Balladur,
22:43dans le nouvel gouvernement.
22:45Pardon ?
22:46Il n'a pas été demandé, Edouard Balladur,
22:47dans le nouveau gouvernement.
22:48On aurait pu s'attendre.
22:49C'est dommage parce que la hauteur de vue...
22:52Mais pour 2027, son nom est...
22:55Il circule.
22:56Il est susurré.
22:57Effectivement.
22:58Il pense peut-être que c'est trop tôt.
22:59On va attendre 2032.
23:02Cher Thomas, on vous laisse la parole,
23:04évidemment, jusqu'à 11h.
23:05Bonne émission, Pascal.

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