Midi News Week-End (Émission du 30/09/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous retrouver pour 2h d'informations non-stop.
00:00:06 12h, 14h, vous connaissez le rendez-vous.
00:00:08 Midi News Week-end, du témoignage, du reportage et une grande équipe de grands témoins.
00:00:13 Je vous les présente dans quelques instants mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:18 On commencera par les dans le bar. Cela fait une semaine que Lina a disparu et on est toujours sans nouvelles de l'adolescente.
00:00:24 Aucune piste n'est écartée. On sera sur place avec nos envoyés spéciaux Solène Boulan et Olivier Gondelhoff.
00:00:31 On reparlera de ces images de choc à Marseille avec ce règlement de compte qui a fait deux morts.
00:00:37 Bienvenue dans la réalité de la ville, de la cité fosséenne.
00:00:40 On évoquera dans Midi News les chiffres de la lutte contre les stupéfiants de janvier à août 2023.
00:00:46 Et on parlera également, autre sujet, on parlera de l'inflation qui perturbe votre quotidien.
00:00:52 La hausse des prix fait de la résistance. 4,9% sur un an. 4,9% sur un an.
00:00:58 Et vous le verrez, illustration très concrète, le prix de la pomme de terre s'envole.
00:01:03 Et puis côté autoroute, oui côté autoroute, le gouvernement veut aussi augmenter les taxes de sociétés d'autoroute.
00:01:08 Les sociétés ont réagi immédiatement. Ok, on augmente les taxes mais les péages seront plus chers.
00:01:14 L'Odmiguillot nous dira tout et on sera en direct avec Pierre Chasseret, délégué général de 40 millions d'automobiles.
00:01:20 Voilà pour notre première heure. On abordera d'autres thèmes bien sûr, mais tout de suite, la salle d'info, avec en ce samedi Isabelle Piboulot.
00:01:29 Bonjour chère Isabelle. Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:32 On commence ce journal par une bonne nouvelle côté rugby.
00:01:35 Le capitaine du 15 de France est autorisé à reprendre une activité physique progressive dirigée sous contrôle médical.
00:01:42 Antoine Dupont va donc rejoindre ce soir le groupe France à Aix-en-Provence.
00:01:47 Le demi-de-mêlée a été opéré d'une fracture de la mâchoire le 21 septembre à la suite d'un choc subi face à la Namibie.
00:01:54 Pour rappel, la France affrontera l'Italie vendredi.
00:01:58 42 mesures pour mieux protéger les soignants dans ce plan présenté hier par la ministre déléguée chargée des professions de santé.
00:02:06 Trois grands axes se dégagent. La prévention, la sécurisation du cadre d'exercice et l'accompagnement des victimes.
00:02:13 Les précisions de Charles Pousseau.
00:02:16 Chaque année, plus de 30 000 actes de violence sont enregistrés dans les établissements de santé.
00:02:21 Dans une enquête, l'ordre des infirmiers annonce que plus de 60% d'entre eux déclarent avoir déjà été agressés.
00:02:28 D'après le président de l'ordre, il était temps que des mesures arrivent.
00:02:31 Les infirmiers sont parmi les premières victimes de violences avec nos confrères les pharmaciens et les médecins.
00:02:38 On avait objectivé qu'il y avait un vrai besoin autour de ce plan.
00:02:43 La ministre s'est emparée à bras le corps et a fait beaucoup de propositions qui sont assez importantes.
00:02:49 C'est vraiment un premier pas, mais c'est un pas significatif. Jusqu'à présent, il n'y avait rien.
00:02:54 Au total, 42 mesures pour protéger les soignants.
00:02:57 Parmi elles, des sanctions pénales renforcées, la création d'un délit d'outrage contre les professionnels libéraux.
00:03:03 Le gouvernement veut améliorer l'accompagnement des victimes en systématisant la prise de plainte dans les établissements ou en cabinet.
00:03:10 42 mesures satisfaisantes pour le président du conseil de l'ordre des médecins.
00:03:15 Globalement, nous sommes satisfaits de ce plan puisqu'il reprend une grande partie de nos propositions et de nos constatations.
00:03:23 Mais je dois dire que ce plan, on verra après avec la mise en route, est assez complet.
00:03:29 Les soignants seront aussi préparés à la gestion de l'agression afin de prévenir toute agressivité qui monte.
00:03:35 Face au contexte économique, le stock des denrées des Restos du Coeur est particulièrement bas cette année.
00:03:42 En Gironde, l'association a lancé une collecte afin de réunir un maximum de produits pour tenir jusqu'à la prochaine campagne nationale de mars.
00:03:51 Reportage à Mérignac de Jérôme Rampneau.
00:03:54 Ce vendredi, c'est jour de distribution dans ce centre d'accueil des Restos du Coeur.
00:03:59 La campagne d'hiver n'a pas encore commencé, que les stocks sont déjà très bas.
00:04:02 On le voit très bien par rapport à ce qu'on faisait avant, il y avait beaucoup moins.
00:04:07 Donc on est obligé de réduire très sensiblement les quantités.
00:04:12 Les bénéficiaires ont remarqué que leurs paniers sont moins garnis, mais ils comprennent cette situation tendue.
00:04:17 Ça a beaucoup réduit, parce qu'il y a beaucoup de gens aussi. On est de plus en plus nombreux à être en difficulté, donc c'est compréhensible.
00:04:24 Au niveau des tâches, ils donnent ce qu'ils peuvent, les pauvres font ce qu'ils peuvent, et je comprends la situation maintenant.
00:04:32 C'est ici dans ce hangar que sont préparées les commandes pour fournir les lieux de distribution en Gironde.
00:04:37 Les stocks sont très bas, certains racks sont désespérément vides, et le nombre de bénéficiaires est en forte augmentation en Gironde.
00:04:44 En famille accueilli, 19% de plus, mais c'est surtout en repas servi, on est à 23% de plus.
00:04:49 L'année Covid, on avait fait une collecte exceptionnelle aussi, donc on avait eu à peu près 50 tonnes.
00:04:55 Donc si on arrive à 50 tonnes, ça nous permettra de préparer l'hiver un peu plus sereinement.
00:05:00 Ce samedi, une collecte exceptionnelle est organisée en Gironde pour essayer d'augmenter les stocks.
00:05:05 54 grandes surfaces dans tout le département participent à l'opération.
00:05:10 Météo France l'a annoncé hier, le pays qu'on est ce mois de septembre le plus chaud jamais enregistré.
00:05:17 Après une canicule hors du commun au début du mois, une nouvelle vague de chaleur débute avec des températures supérieures au normal de saison.
00:05:25 Les précisions de Karine Durand.
00:05:28 La chaleur de ce week-end s'annonce vraiment exceptionnelle.
00:05:33 Ces deux jours, samedi et dimanche, sont marqués par un plein soleil, par un temps calme, sec et surtout par une remontée d'air en provenance du Sahara,
00:05:42 qui va se retrouver à nouveau bloquée sur une grande partie du pays.
00:05:46 C'est ce qu'on appelle un dôme de chaleur, comme en plein été.
00:05:50 Sauf que là, nous sommes évidemment à l'automne et de nombreux records pourraient être battus au cours des prochains jours,
00:05:58 spécialement entre ce dimanche et ce lundi. On a déjà atteint les 33 degrés du côté de Perpignan ces derniers jours,
00:06:06 mais là, les températures pourraient peut-être monter jusqu'à 34 voire 35 degrés sur une partie du sud-ouest, le Midi-Toulousain, le Languedoc-Roussillon.
00:06:16 Et c'est de ce côté-là qu'on pourrait battre des records de chaleur pour un début de mois d'octobre.
00:06:21 Et la journée de lundi d'ailleurs s'annonce même peut-être comme la journée d'octobre la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés météo.
00:06:31 En plus, entre dimanche et lundi, la chaleur va continuer à remonter vers le centre-est, un peu plus vers le nord.
00:06:38 Donc la douceur sera présente partout, avec des valeurs extrêmes sur le sud qui vont être 5 à 10 degrés au-dessus des moyennes de saison.
00:06:47 Et après lundi, les températures devraient baisser légèrement. Mais attention, le week-end suivant, celui du 7-8 octobre,
00:06:54 pourrait de nouveau être marqué par un autre pic de chaleur. Et après un mois de septembre record en France en termes de chaleur,
00:07:03 ce mois d'octobre commence aussi avec des températures extrêmement élevées.
00:07:08 On se retrouve dans 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
00:07:12 Tout de suite, Midi News avec Thierry Cabane et ses invités.
00:07:15 Merci ma chère Isabelle. On se retrouve avec beaucoup de plaisir dans une demi-heure.
00:07:18 Allez, Midi News week-end, c'est parti. Nous sommes ensemble jusqu'à 14h pour commenter l'actualité.
00:07:22 Avec moi, l'équipe de ce samedi matin. Naïm Amfadel, essayiste et chargée de mission politique de la ville.
00:07:27 Merci d'être avec nous.
00:07:29 Bonjour Thierry.
00:07:30 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:07:31 Bonjour Thierry.
00:07:32 Toujours la même équipe.
00:07:33 C'est un plaisir de vous retrouver.
00:07:34 Caroline Pilastre, chroniqueuse.
00:07:36 Bonjour Thierry.
00:07:37 Soyez la bienvenue ma chère Caroline.
00:07:38 Merci.
00:07:39 Allez, je le disais, cela fait maintenant une semaine que Lina, 15 ans, a disparu dans le Barin.
00:07:45 Aucune piste n'est écartée. Aucune piste, c'est important de le dire.
00:07:48 Hier, les gendarmes ont mené, on en a beaucoup parlé sur cette antenne, leur première opération d'envergure.
00:07:52 Plusieurs véhicules ont été examinés, dont un en particulier à suite d'un témoignage jugé très sérieux.
00:07:57 Il s'agirait d'une mystérieuse voiture bleue.
00:07:59 On va faire le point sur l'enquête et retrouver l'une de nos équipes sur place.
00:08:02 Solène Boulan, Olivier Gandelhoff.
00:08:04 Bonjour chère Solène.
00:08:06 Vous êtes sur la route, située non loin de la maison de la maman de Lina.
00:08:11 Quelles sont les dernières informations en votre possession Solène ?
00:08:15 Oui, on se trouve à environ 15 minutes à pied du domicile de la maman de Lina sur la route départementale 350.
00:08:25 Ce qu'on peut vous dire, c'est que vous le voyez derrière moi, un vaste périmètre de sécurité a été mis en place,
00:08:31 puis levé aux alentours de 11 heures.
00:08:34 Ce périmètre avait été installé en début de matinée, après l'arrivée des gendarmes vers 7h30,
00:08:41 à la suite d'un témoignage d'un promeneur qui expliquait avoir retrouvé un sac contenant des ossements.
00:08:48 Les gendarmes et l'identification criminelle ont donc bien sûr procédé à des vérifications.
00:08:54 Il ne s'agit tout simplement pas de restes humains.
00:08:57 Informations données par la procureure de Saverne, je cite,
00:09:01 "des ossements ont été découverts, ils ont été identifiés formellement par un médecin légiste de l'Institut Médico-Légal de Strasbourg,
00:09:10 comme de nature animale".
00:09:12 Voilà, vous le disiez, toutes les pistes restent encore sur la table,
00:09:15 même si les taux se resserrent autour d'une possible disparition de Lina à bord d'une voiture.
00:09:21 Car depuis hier, une vaste opération de prélèvements ADN sur des véhicules est en cours dans les villages alentours.
00:09:28 Merci ma chère Solène Boulan, vous êtes accompagnée par Olivier Gandelhoff.
00:09:32 N'hésitez pas à intervenir si vous avez de nouvelles informations sur cette tragique disparition.
00:09:37 Un mot Naïma, ça touche tout le monde cette histoire de disparition de Lina, évidemment, tout le monde en parle.
00:09:42 Oui, ça touche tout le monde et c'est vrai qu'on pense beaucoup à la moment de Lina et à ses proches.
00:09:48 Un moment qui doit être dans une attente extrêmement douloureuse.
00:09:53 Mais moi, ce que je voudrais aussi soulever Thierry, c'est ce qu'on avait aussi abordé dans le cadre du petit Émile,
00:10:01 c'est que je ne comprends pas qu'on n'ait pas mis en place un alerte enlèvement.
00:10:06 Alors je sais qu'il faudrait...
00:10:08 Il y a des raisons spécifiques, vous savez, sur la vision de l'alerte enlèvement.
00:10:11 Voilà, il faut qu'il y ait dès le début des signes d'enlèvement.
00:10:16 Mais vous voyez, je pense qu'il faut peut-être des fois en faire trop, mais pas assez.
00:10:20 Alors bien sûr, je ne jette pas l'anathème, mais je m'interroge.
00:10:22 D'autant plus qu'aujourd'hui, on parle d'un possible enlèvement,
00:10:26 sachant que les premières heures sont les heures les plus importantes.
00:10:29 Et que l'alerte enlèvement, c'est un dispositif qui avait été mis en place par Nicolas Sarkozy,
00:10:34 qui est extrêmement efficace.
00:10:36 Donc voilà, encore une fois, je ne jette l'anathème sur personne, mais je pense aussi en tant que maman.
00:10:41 Vous avez raison de le dire, mais effectivement, je répète, il y a des critères bien spécifiques pour lancer cette alerte.
00:10:47 Allez, on va revenir sur également un triste feuilleton dont on parle beaucoup sur ces plateaux.
00:10:52 Un policier est blessé encore lors d'un refus d'obtempérer.
00:10:55 Cette fois, ça s'est passé à Lyon.
00:10:57 Alors que deux hommes se trouvent sur un scooter correspondant au signalement d'un véhicule volé,
00:11:00 deux policiers tentent de les interpeller.
00:11:02 Le passager est descendu, mais le conducteur a pris la fuite et a percuté l'un des fonctionnaires,
00:11:06 traîné sur une cinquantaine de mètres.
00:11:08 Oui, une cinquantaine de mètres.
00:11:09 Le policier de la BAC s'est vu prescrire sept jours d'ITT.
00:11:12 Écoutez la réaction d'Alain Barberis, secrétaire départemental, syndicat Alliance.
00:11:16 L'intervention a été très violente puisqu'il s'est fait percuter délibérément de plein fouet.
00:11:23 C'est très simple, les jambes, son corps a volé au-dessus de l'engin qui, au moment de la chute,
00:11:35 il a pu redescendre et s'agripper au niveau de ce scooter à haute cylindrée.
00:11:41 Donc oui, il a eu très très peur et on est bien heureux de savoir que
00:11:46 ce n'est pas trop méchant en termes de blessures, mais vraiment ça aurait pu être dramatique.
00:11:52 Je vous propose de découvrir également le tweet, avant de vous faire agir mon cher Kevin Bossuet,
00:11:56 le tweet de la préfecture du Rhône.
00:11:58 Les refus d'obtempérer tuent, il faut sans cesse le dire, l'auteur est activement recherché à tweeter.
00:12:04 La préfecture du Rhône et plein soutien aux policiers d'un bague gravement blessée de 7 jours d'ITT
00:12:09 par un conducteur de scooter à la suite d'un refus d'obtempérer.
00:12:12 Kevin Bossuet, que dire ?
00:12:15 Les refus d'obtempérer c'est un feuilleton et c'est de plus en plus violent évidemment
00:12:19 et on n'arrive pas à trouver, hélas, de solution.
00:12:22 Oui bien sûr, les refus d'obtempérer sont un véritable fléau.
00:12:26 On estime qu'en France il y a un refus d'obtempérer toutes les 20 minutes
00:12:30 et surtout derrière, qu'est-ce qu'il y a ? C'est un non-respect de la police.
00:12:34 C'est-à-dire que les gens n'ont absolument plus peur de la police
00:12:37 puisque quand cette dernière leur demande d'arrêter, ils ne le font pas.
00:12:42 Et surtout, on a tendance à banaliser les refus d'obtempérer.
00:12:47 Moi j'entends parfois une partie de l'extrême gauche nous raconter que ce n'est pas forcément très grave,
00:12:53 qu'il ne faut pas poursuivre ceux qui refusent d'obtempérer parce que c'est dangereux pour ceux qui fuient
00:12:58 mais c'est aussi dangereux pour ceux qui se retrouvent sur le chemin des gens qui fuient et qui risquent leur vie.
00:13:05 Je me souviens que, par exemple, au début du mois de septembre, il y a Tristan à Paris,
00:13:08 qui avait 30 ans, qui a été fauché par un automobiliste qui a fui après un refus d'obtempérer.
00:13:15 Et ce pauvre Tristan est mort.
00:13:17 Donc à un moment donné, quand on refuse de s'arrêter quand la police nous demande, on est un délinquant.
00:13:22 Arrêtons de banaliser ces refus d'obtempérer.
00:13:25 Justement, on va écouter une autre réaction d'Alain Barberis.
00:13:28 Si je vous donne la parole Caroline Pilas, évidemment, sur ce nouveau refus d'obtempérer.
00:13:32 Écoutez ce que dit, justement pour étayer ce que vous venez d'avancer mon cher Kevin Bossuet, ce que dit Alain Barberis.
00:13:38 Vous avez toutes les 20 secondes en France des refus d'obtempérer.
00:13:43 Pourquoi ? Parce que ces individus, ces fous de la route n'ont peur de rien.
00:13:48 Ils n'ont plus peur de l'autorité.
00:13:50 Ils n'ont plus peur de, finalement, de soit de prendre des risques pour leur vie ou celle d'autrui.
00:13:57 Et puis, c'est surtout, je pense, ce sentiment d'impunité qu'ils ont, puisqu'ils savent qu'ils ne risquent pas grand chose.
00:14:04 Oui, c'est un petit peu un trompé.
00:14:06 Ce n'est pas grave.
00:14:07 C'est une erreur.
00:14:08 Ce n'est pas 20 secondes.
00:14:09 C'est déjà énorme.
00:14:10 C'est 20 minutes, évidemment.
00:14:11 Caroline Pilastre.
00:14:12 Mais effectivement, en fait, c'est un manque de peur, de crainte de la part de ces individus.
00:14:18 Je suis toujours étonnée lorsqu'on arrive à les arrêter par rapport à leur justification, leur prétexte.
00:14:22 Quand on n'a rien à se reprocher, on s'arrête.
00:14:25 C'est évident.
00:14:26 Pardon.
00:14:27 Il y a souvent des histoires de drogue, souvent des histoires d'alcoolémie au volant.
00:14:30 Il y a souvent des histoires qui ne sont pas très catholiques, si je puis dire.
00:14:33 Donc, il faut arrêter, en fait, une fois de plus, d'essayer de minimiser.
00:14:37 Mais je tiens quand même à apporter de la nuance.
00:14:40 Kevin, ce n'est pas une majorité des Français qui banalise ce qui se passe.
00:14:43 C'est une minorité, toujours dans le sens électoral.
00:14:47 Sans doute que ça les arrange, évidemment, pour flatter un électorat.
00:14:51 Mais personne n'est dupe.
00:14:52 Les gens ont de l'empathie.
00:14:53 Personne ne souhaite qu'un policier, évidemment, soit gravement atteint, soit gravement blessé ou voire mort.
00:15:00 Mais il y a des dommages collatéraux.
00:15:02 Tu le rappelais également.
00:15:03 Lorsqu'on est piéton, évidemment, on peut se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et subir ce genre d'acte.
00:15:08 Il faut que la justice soit extrêmement ferme par rapport à ces peines.
00:15:12 Oui, mais j'ai l'impression qu'on en parle sans arrêt.
00:15:14 C'est un jour trop fin.
00:15:15 Je ne sais même plus, en tant que journaliste, quoi dire.
00:15:18 Moi non plus, honnêtement.
00:15:19 Parce qu'on est totalement impuissant avec des scènes de plus en plus violentes et on n'arrive pas à trouver de solution.
00:15:24 Ce qu'a dit Kevin, je le rejoins, c'est qu'on a banalisé le fait qu'il y ait des refus d'obtempérer.
00:15:30 C'est quelque chose qui, aujourd'hui, égrène nos journées.
00:15:33 Et c'est ça qui est grave.
00:15:34 Et ce qu'on peut se poser comme question aussi, c'est qu'est-ce qui fait que des gens ne respectent pas l'autorité de l'État de droit que représentent les policiers ?
00:15:44 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, l'État n'est pas en capacité de faire respecter les règles, le cadre républicain, les règles aussi de la démocratie ?
00:15:55 Parce qu'aujourd'hui, on ne peut vivre en démocratie et en civilisation que parce que tous, on est amenés à respecter des règles, le cadre, l'État de droit,
00:16:05 qui, l'État de droit et nos policiers, sont garants de cet État de droit.
00:16:11 Sans nos policiers, on serait dans un État de décivilisation et d'ensauvagement.
00:16:17 Est-ce qu'on peut imaginer un État, notre pays, sans notre police ?
00:16:22 Et c'est ça, moi, qui m'interroge aujourd'hui.
00:16:24 C'est que l'État, notre pays, n'est plus en capacité d'affirmer son autorité et sa fermeté.
00:16:33 C'est ça qui est inquiétant.
00:16:35 Mais pourquoi, Naïma ? Parce qu'on a des élites politiques qui sont terrorisées par les conséquences des refus d'obtempérer.
00:16:41 Regardez ce qui s'est passé avec l'affaire Nael.
00:16:44 Donc, Naël est mort, c'est dramatique, etc.
00:16:46 Il n'aurait jamais dû perdre la vie.
00:16:48 Mais dès qu'on mettait en avant le fait que Naël aurait dû s'arrêter parce que la police lui a demandé de s'arrêter, tout de suite, on était dans le camp des fascistes,
00:16:56 on était dans le camp des racistes.
00:16:57 Et regardez ce qui s'en est suivi.
00:16:59 Ce qui nous émeute, la vérité, c'est qu'on a affaire à un État qui ne gère plus rien sur certains territoires
00:17:04 et qui préfère se coucher plutôt que de faire respecter l'ordre républicain.
00:17:08 Après, si je puis dire, je me rends compte qu'il y a du table.
00:17:10 C'est aussi une question d'éducation et de nature humaine.
00:17:13 Ne pas se reprocher à l'État et aux politiques, quelles que soient les oppositions.
00:17:17 Pardonnez-moi, mais vous avez des gens qui se conduisent très bien et d'autres qui se conduisent mal.
00:17:20 Et une fois de plus, ce n'est pas une question d'origine ou de religion.
00:17:23 Mais on ne parle pas des origines ni des religions, là.
00:17:26 Ce que je suis en train de dire, ça n'est pas...
00:17:28 Vous croyez que ces personnes ont envie d'écouter un camp plus qu'un autre ?
00:17:31 Mais les peines sont là, pour ça, chère Caroline.
00:17:33 Les peines sont là, la justice est là pour rappeler aux contrevenants qu'ils doivent rendre compte à la société.
00:17:40 Oui, mais la justice, pas forcément le politique en tant que tel.
00:17:43 Mais si, la politique est là pour mettre en place le cadre de la justice.
00:17:47 On a beaucoup de sujets, encore une fois, dans "The Weeknd" et on va encore reparler de Marseille.
00:17:51 On en a beaucoup parlé sur ce plateau hier avec vous, Naïma M. Fadel,
00:17:54 avec ses images choquantes dont tout le monde parle, évidemment.
00:17:57 Ces images, je vous les ai montrées hier dans "Mini News Weekend" avec ce règlement de compte.
00:18:01 Je le rappelle, qui a fait deux morts, règlement de compte,
00:18:04 qui a été filmé par une caméra de vidéosurveillance.
00:18:06 Et maintenant, la question qu'on peut se poser aujourd'hui,
00:18:08 qu'est-ce qu'on fait ?
00:18:10 Faut-il envoyer l'armée pour lutter contre les trafiquants de drogue ?
00:18:14 Regardez ce sondage, on va vous le diffuser.
00:18:16 La réponse est oui, oui à 67%.
00:18:22 Voilà, maintenant je vous propose d'écouter la réaction de Philippe Devilliers,
00:18:27 qui, vous savez, était l'invité de CNews comme tous les vendredis.
00:18:31 Écoutez ce qu'il dit justement pour lutter contre la drogue.
00:18:34 Écoutez bien.
00:18:36 On a peur de passer à la phase suivante, c'est-à-dire de passer de la police à l'armée.
00:18:40 En fait, les policiers, quand on les consulte, ça m'arrive,
00:18:44 ils disent que ce sont des gens remarquables.
00:18:47 Les gens qui s'occupent du trafic de la drogue, ils sont pointus.
00:18:51 Vous vous souvenez du film Bac Nord ?
00:18:55 Ils sont dépassés, là, ils ne peuvent pas.
00:18:58 Ce n'est plus de l'ordre de la police, c'est l'armée.
00:19:02 Et si vous mettez l'armée dans les rues de Marseille,
00:19:06 je peux vous dire que la population sera d'accord
00:19:08 et que ça va calmer les narco-trafiquants.
00:19:12 Quand je dis que nos dirigeants ont peur, ils ont peur d'affronter le réel.
00:19:16 Réaction qu'il possède sur les propos de Philippe de Villiers
00:19:20 par rapport à ce sondage pour lutter contre le trafic en drogue.
00:19:22 67% des Français disent oui, il faut envoyer l'armée.
00:19:26 Mais bien sûr, et là, on sent bien ce fossé entre des élites politiques
00:19:30 et une population qui ne sont pas d'accord.
00:19:34 Moi, j'entends les grands dirigeants politiques nous raconter
00:19:36 "mais l'armée, ce n'est pas fait pour ça,
00:19:38 mais il ne faut que s'occuper du blanchiment d'argent,
00:19:41 mais il y a des questions géopolitiques derrière".
00:19:43 Sauf que quand vous vivez dans un quartier gangréné par le trafic de drogue
00:19:47 et que vous avez peur au quotidien, peur d'emmener vos enfants à l'école,
00:19:50 peur de sortir de chez vous, peur même de prendre une balle chez vous
00:19:54 parce que maintenant, il y a des balles qui traversent les appartements,
00:19:57 vous n'attendez pas tous ces atermoiements d'une certaine élite boboisée,
00:20:01 vous attendez une action.
00:20:03 Ce n'est quand même pas normal que dans des quartiers,
00:20:05 on ne puisse pas circuler normalement.
00:20:07 Et dernière chose que j'aimerais dire,
00:20:09 parce qu'on ne s'en prend pas aux consommateurs.
00:20:11 On a créé des amendes forfaitaires qui ne sont pas majoritairement payées.
00:20:15 S'il y a du trafic de drogue, c'est parce qu'il y a aussi des consommateurs
00:20:19 qui vont en toute impunité dans certains quartiers acheter de la drogue.
00:20:23 Quand on va s'en prendre à ces derniers,
00:20:25 il y a une banalisation du cannabis dans notre pays.
00:20:27 Et quand j'entends les mêmes bobos nous raconter qu'il faut légaliser le cannabis,
00:20:31 c'est prendre le problème à l'envers.
00:20:33 Ce n'est pas parce que l'État est défaillant
00:20:35 qu'il faut par la suite faire preuve de laxisme.
00:20:37 Ici, il y a de la fermeté politique.
00:20:39 On pourra éradiquer ce trafic de drogue.
00:20:41 Mais on a tellement laissé les choses faire
00:20:43 qu'aujourd'hui, en effet, c'est compliqué.
00:20:45 - Naïma, Caroline, armée ou pas armée ?
00:20:47 Vous en pensez quoi ?
00:20:49 Parce que là, on arrive à une situation où là aussi,
00:20:51 on ne sait plus quoi faire.
00:20:53 - Mais cher Thierry, ça conforte la demande
00:20:55 d'il y a 10 ans de Samia Ghali.
00:20:57 Samia Ghali qui est à gauche, au Parti Socialiste.
00:21:03 - Socialiste, pas communiste.
00:21:05 - Non, socialiste, effectivement.
00:21:07 - C'est un accord, dans tous les cas.
00:21:09 - Sénatrice et qui avait appelé à ce que, sur Marseille,
00:21:11 l'armée soit déployée.
00:21:13 Donc on ne peut pas l'accuser de quoi que ce soit.
00:21:15 Si Samia Ghali, qui est marseillaise,
00:21:17 sénatrice, a demandé l'intervention de l'armée,
00:21:19 c'est qu'elle sait de quoi elle parle.
00:21:21 Est-ce qu'on va passer notre temps à réagir ?
00:21:23 Effectivement, comme disait Kevin,
00:21:25 avoir peur que des balles traversent les fenêtres.
00:21:27 Là, les écoles, apparemment,
00:21:29 ils sont en train de voir pour que les écoles
00:21:31 puissent être protégées.
00:21:33 - On en parlera justement la deuxième heure.
00:21:35 - On va passer notre temps à réagir
00:21:37 sans faire le nécessaire pour que ça n'arrive pas.
00:21:39 Ça revient toujours à ce qu'on a abordé tout à l'heure
00:21:41 avec le refus d'optopérer.
00:21:43 On passe notre temps à réagir
00:21:45 alors qu'il faut faire en sorte que ça n'arrive pas.
00:21:47 Je voudrais juste citer, si vous me permettez, Thierry,
00:21:49 la Suède, qui est aujourd'hui gangrénée
00:21:51 par le trafic de drogue et par des gangs
00:21:53 qui sont, excusez-moi l'expression,
00:21:55 en train de se régler des comptes entre eux.
00:21:57 Il y a aussi, là-bas aussi,
00:21:59 la question des mineurs délinquants
00:22:01 qui sont en train de se régler
00:22:03 et la question des mineurs délinquants
00:22:05 qui sont enrôlés dans ce trafic de drogue
00:22:07 et qui proposent même leur service
00:22:09 pour aller dans le cadre des règlements de comptes
00:22:11 en contrepartie d'une somme d'argent
00:22:13 d'ailleurs assez importante.
00:22:15 Et la Suède envisage
00:22:17 de faire intervenir l'armée.
00:22:19 - On sera tout à l'heure,
00:22:21 on retournera dans la deuxième heure à Marseille
00:22:23 parce que c'est important de donner la parole au Marseillais.
00:22:25 On sera notamment avec Haouter Ben Mohamed
00:22:27 qui est fondatrice, vous le savez,
00:22:29 de l'association Marseille en colère.
00:22:31 Caroline Pilas, alors,
00:22:33 pour ou pas l'armée
00:22:35 à Marseille-Woyheur, évidemment ?
00:22:37 - Bien sûr, c'est attesté,
00:22:39 puisque les Français le réclament.
00:22:41 Mais quelle impuissance étatique, une fois de plus.
00:22:43 C'est pas parce que la Suède va le mettre en place
00:22:45 que nous devons le mettre en place.
00:22:47 Mais on en est arrivé à un tel bourrissement.
00:22:49 Je pense que c'est attesté.
00:22:51 Parce que moi je pense surtout aux habitants de ces quartiers.
00:22:53 Plus qu'aux autres qui vivent l'enfer au quotidien
00:22:55 et qui doivent montrer patte blanche
00:22:57 pour rentrer chez eux.
00:22:59 - Oui, les gens qui sont insignés à résidence.
00:23:01 Ou quand ils ne meurent pas, comme la jeune fille
00:23:03 qui a révisé ses cours chez elle.
00:23:05 - Et on le voit, les trafiquants de drogue
00:23:07 gèrent certains quartiers.
00:23:09 - Bien sûr.
00:23:11 - Il y a un écosystème qui s'est mis en place.
00:23:13 - C'est normal, vous savez pourquoi ?
00:23:15 Parce que c'est la cartélisation, comme le disent
00:23:17 beaucoup de spécialistes, de la France depuis un moment.
00:23:19 Parce que c'est un business tellement lucratif
00:23:21 que de toute manière, pour les arrêter,
00:23:23 on pourra mettre autant d'effectifs de police qu'on veut.
00:23:25 On pourra faire preuve de fermeté au niveau judiciaire
00:23:27 Ces gens-là n'en ont rien à faire.
00:23:29 Puisque certains vous disent
00:23:31 "Nous, on pense que l'on va mourir à 25 ans."
00:23:33 En fait, notre espérance de vie n'ira pas
00:23:35 jusqu'au-delà de 25 ans.
00:23:37 Ce qui compte, c'est de faire un maximum d'argent
00:23:39 dans un minimum de temps.
00:23:41 Quand vous avez cette mentalité,
00:23:43 comment voulez-vous réagir de manière concrète et cohérente
00:23:45 d'humain à humain avec cette personne ?
00:23:47 Ce qui est évident, c'est que
00:23:49 Samia Ghali, Ségolène Royal l'avait proposée
00:23:51 déjà il y a des années.
00:23:53 - Elle avait été moquée.
00:23:55 - Parce que ça prenait déjà un pourrissement tel
00:23:57 qu'elle pensait à cette solution.
00:23:59 Mais je me dis que si on met
00:24:01 un policier derrière un pompier,
00:24:03 l'armée derrière un policier,
00:24:05 l'armée derrière un médecin, un infirmier ou un soignant,
00:24:07 où sommes-nous en fait ?
00:24:09 - On reparlera de Marseille si vous le voulez bien
00:24:11 dans la deuxième heure. On va marquer une première pause.
00:24:13 Vous m'autorisez la première pause ?
00:24:15 - Avec plaisir, c'est tout le chef.
00:24:17 - On marque une première pause dans "Midi News Weekend".
00:24:19 On se retrouve dans quelques instants. On parlera de la santé
00:24:21 avec, vous le savez, les agressions des personnels soignants
00:24:23 et le gouvernement qui promet désormais
00:24:25 la tolérance zéro.
00:24:27 On en parle.
00:24:29 Restez avec nous, ça se passe sur CNews.
00:24:31 A tout de suite.
00:24:33 ...
00:24:35 - Merci de nous accueillir.
00:24:37 Nous sommes samedi les 12h30
00:24:39 de "Midi News Weekend".
00:24:41 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:24:43 Tout de suite, un rappel des titres avec Isabelle Piboulot.
00:24:45 Rebonjour Isabelle.
00:24:47 - Rebonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:24:49 21 cardinaux créés par le pape François
00:24:51 issus de 4 continents.
00:24:53 Ils sont diplomates, proches conseillers
00:24:55 ou encore hommes de terrain.
00:24:57 18 d'entre eux, ceux qui sont âgés de moins de 80 ans,
00:24:59 seront appelés en temps voulu
00:25:01 à élire le successeur du souverain pontife.
00:25:03 A l'occasion de ce 9e consistoire,
00:25:05 une cérémonie solennelle a eu lieu ce matin
00:25:07 sur la Place Saint-Pierre.
00:25:09 Des nouvelles rassurantes de Pierre Arditi.
00:25:11 "J'aurai toute la mort pour ralentir",
00:25:13 a confié le comédien au Parisien.
00:25:15 Pierre Arditi a été victime d'un malaise vagal.
00:25:17 Mercredi soir sur le Téléjournal,
00:25:19 sa pièce a été interrompue.
00:25:21 "Mon esprit s'est embrouillé.
00:25:23 Petit à petit, j'ai commencé à bégayer
00:25:25 et hop, je suis partie", a-t-il déclaré.
00:25:27 Après des examens, le comédien de 78 ans
00:25:29 a quitté l'hôpital et a regagné son domicile
00:25:31 où il doit rester au repos pendant une semaine.
00:25:33 Enfin, aux Etats-Unis, New York est sous les eaux.
00:25:35 Des pluies torrentielles se sont abattues
00:25:37 hier sur la ville.
00:25:39 Routes inondées, trains de banlieue supprimés,
00:25:41 chaos dans le métro.
00:25:43 L'aéroport de New York est en feu.
00:25:45 Les aéroports de New York sont en feu.
00:25:47 Les aéroports de New York sont en feu.
00:25:49 L'aéroport de New York est en feu.
00:25:51 L'aéroport de New York est en feu.
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00:25:57 L'aéroport de New York est en feu.
00:25:59 L'aéroport de New York est en feu.
00:26:01 L'aéroport de New York est en feu.
00:26:03 L'aéroport de New York est en feu.
00:26:05 L'aéroport de New York est en feu.
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00:26:23 L'aéroport de New York est en feu.
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00:26:49 L'aéroport de New York est en feu.
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00:29:01 L'aéroport de New York est en feu.
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00:29:05 L'aéroport de New York est en feu.
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00:29:23 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:25 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:27 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:29 L'aéroport de New York est en feu.
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00:29:33 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:35 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:37 L'aéroport de New York est en feu.
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00:29:41 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:43 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:45 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:47 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:49 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:51 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:53 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:55 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:57 L'aéroport de New York est en feu.
00:29:59 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:01 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:03 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:05 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:07 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:09 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:11 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:13 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:15 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:17 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:19 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:21 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:23 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:25 L'aéroport de New York est en feu.
00:30:27 - Je vous garde avec nous, réaction.
00:30:29 C'est quand même dingue qu'en 2023,
00:30:31 qu'on soit obligé de prendre ce type de mesures.
00:30:33 C'est quand même bien le refait d'une société
00:30:35 qui ne tourne pas rond.
00:30:37 - C'est une société qui ne tourne pas rond.
00:30:39 Je me mets à la place de ces soignants
00:30:41 qui au départ ont une véritable vocation
00:30:43 qui viennent sur leur lieu de travail
00:30:45 non pas pour se faire agresser, mais pour soigner.
00:30:47 Après, j'entendais votre interlocuteur intervenir.
00:30:49 Évidemment qu'il y a un manque de moyens
00:30:51 au sein des hôpitaux.
00:30:53 Mais ce n'est pas une raison.
00:30:55 Je suis allé il y a deux ans à l'hôpital Bichat aux urgents.
00:30:57 J'ai attendu des heures et des heures.
00:30:59 Et je n'ai agressé personne.
00:31:01 - C'est sûr ?
00:31:03 - Oui, c'est sûr.
00:31:05 Il ne faut pas mettre tout ça sur le compte
00:31:07 du manque de moyens.
00:31:09 La vérité, c'est qu'on a,
00:31:11 ce qu'Emmanuel Macron disait, une décivilisation
00:31:13 avec des personnes qui respectent
00:31:15 de moins en moins les figures d'autorité
00:31:17 et les soignants en font évidemment partie.
00:31:19 Regardez en janvier 2022
00:31:21 à Abbeville dans la Somme.
00:31:23 Vous avez quand même
00:31:25 deux ambulanciers et cinq infirmières
00:31:27 qui se sont fait agresser par deux individus
00:31:29 avec des coups de poing, des morsures
00:31:31 parce que les deux individus voulaient
00:31:33 que leur mère sorte de manière plus rapide.
00:31:35 Est-ce que ça, c'est acceptable ?
00:31:37 J'entends l'idée des téléviseurs, etc.
00:31:39 Mais non, il faut des sanctions qui soient fermes.
00:31:41 Ceux qui font n'importe quoi dans les services d'urgence
00:31:43 doivent être sanctionnés.
00:31:45 Et ceux qui s'en prennent à nos soignants
00:31:47 doivent être sévèrement sanctionnés
00:31:49 avec des peines de prison fermes.
00:31:51 Caroline et Naïma, et on redonne la parole à Thierry Mou.
00:31:53 Ces mesures vont évidemment dans le bon sens.
00:31:55 C'est un genre de cahier des charges
00:31:57 en termes de considération pour les soignants.
00:31:59 Mais effectivement, je te rejoins, Kévin,
00:32:01 on marche sur la tête. On peut être en désaccord.
00:32:03 On peut avoir des points de divergence
00:32:05 avec des soignants, le régalien
00:32:07 ou d'autres personnes par extension,
00:32:09 nous au quotidien, puisqu'on le ressent aussi
00:32:11 dans notre vie. Depuis la sortie de la COVID,
00:32:13 les gens ne supportent plus d'attendre.
00:32:15 Il y a une frustration.
00:32:17 Être véhément, c'est différent
00:32:19 qu'être agressif.
00:32:21 On est arrivé à des situations de violence
00:32:23 telles, mais c'est effrayant.
00:32:25 On est dans une société où les gens
00:32:27 ont la sensation... - Je sais ce que je disais, on est en 2023.
00:32:29 - ...effectivement, mais ne s'écoutent pas,
00:32:31 ne se parlent plus, sauf
00:32:33 pour s'invectiver.
00:32:35 Je pense qu'il y a aussi un problème psychiatrique
00:32:37 important dans notre pays qui n'est pas suffisamment
00:32:39 pris en compte en amont.
00:32:41 Et avec la COVID,
00:32:43 on s'est rendu compte que ça a mis un focus
00:32:45 sur toutes ces situations et sur
00:32:47 toutes ces attitudes. Donc oui, la justice
00:32:49 doit être ferme, mais avant ça, il faut des protections
00:32:51 fermes et pérennes pour ces soignants.
00:32:53 - Naïma, très rapidement, je donne la parole à Thérène.
00:32:55 - En fait, ce n'est pas d'aujourd'hui,
00:32:57 ça fait des décennies, en fait.
00:32:59 Et c'est Monte-Crescendo. Et effectivement, pour rejoindre
00:33:01 ce qu'a dit Caroline, on n'a rien fait.
00:33:03 Et maintenant, on se désole que cette
00:33:05 décivilisation gangrène
00:33:07 les différents secteurs,
00:33:09 les agressions contre nos policiers,
00:33:11 nos pompiers, les enseignants,
00:33:13 les soignants qui nous soignent.
00:33:15 Et effectivement, moi, j'ai vu,
00:33:17 il y a encore 15 ans,
00:33:19 des établissements
00:33:21 hospitaliers mettre en place
00:33:23 des vigiles. Vous vous imaginez ?
00:33:25 C'est-à-dire des vigiles pour ouvrir
00:33:27 et fermer. Donc on voit bien
00:33:29 que cette décivilisation,
00:33:31 on n'a pas assez
00:33:33 été en réactivité, parce qu'encore
00:33:35 une fois, il y a toujours cette bien-pensance,
00:33:37 il y a toujours cette...
00:33:39 Malheureusement, ces personnes qui sont
00:33:41 anti-républicains,
00:33:43 qui sont
00:33:45 dans des cris d'orfraie et qui ont empêché
00:33:47 aussi qu'on puisse réagir.
00:33:49 Moi, je voudrais juste soulever aussi
00:33:51 l'idée par rapport
00:33:53 au fait de faire...
00:33:55 Enfin, que la plainte soit déposée
00:33:57 par les directeurs des hôpitaux,
00:33:59 c'est très très bien. Et je voudrais aussi
00:34:01 inviter à ce que ce soit la même chose pour les fonctionnaires.
00:34:03 Parce qu'aujourd'hui, il y a des agressions
00:34:05 chez les fonctionnaires, mais les personnes n'osent
00:34:07 pas porter plainte, parce que clairement,
00:34:09 elles ont peur d'un représailles.
00:34:11 - Tirez un mot, le mot de la fin.
00:34:13 Donc, ça va dans le bon sens, mais il faut du
00:34:15 concret. Pour résumer, vous avez quelques
00:34:17 secondes simplement, tirez un mot.
00:34:19 - Oui, et puis aussi par rapport
00:34:21 à l'aspect plainte, c'est qu'aujourd'hui,
00:34:23 les directions sont
00:34:25 souvent dans l'idée
00:34:27 que ça fait partie des risques du métier,
00:34:29 ça ne sert à rien de porter plainte,
00:34:31 etc. Il n'y a que
00:34:33 dans un peu moins d'un quart des cas que les
00:34:35 directions accompagnent les agents
00:34:37 par rapport à une plainte.
00:34:39 Donc ça, c'est quelque chose de très important.
00:34:41 Et on le retrouve
00:34:43 dans le plan de mesure.
00:34:45 La mesure 3
00:34:47 a choqué profondément
00:34:49 les professionnels,
00:34:51 parce qu'elle dit
00:34:53 précisément
00:34:55 "rappeler aux soignants
00:34:57 que les principes de base
00:34:59 de la politesse sont
00:35:01 toujours à observer".
00:35:03 - C'est grave, l'éducation, le savoir-vivre.
00:35:05 - Il va y avoir des cours
00:35:07 d'empathie.
00:35:09 Il y a des cours d'empathie, Thierry Amouroux.
00:35:11 - Ce qu'il dit, c'est qu'on
00:35:13 dit de rappeler ça aux soignants.
00:35:15 - Oui. - Mais non, mais...
00:35:17 - C'est dans les deux sens. - C'est dans les deux sens.
00:35:19 Avant, on parlait du côté du sens, je ne vous ai pas bien compris,
00:35:21 Thierry Amouroux. C'était vous concernant.
00:35:23 - Voilà.
00:35:25 Soit c'est un insulte envers la
00:35:27 bienveillance des soignants.
00:35:29 Soit c'est un principe de
00:35:31 culpabilisation
00:35:33 des professions majoritairement
00:35:35 féminines.
00:35:37 C'est "qu'est-ce que vous avez fait pour vous faire agresser ?"
00:35:39 - Exactement.
00:35:41 - Et ça, c'est inacceptable.
00:35:43 Donc, cette mesure
00:35:45 droite du plan
00:35:47 chocke profondément...
00:35:49 - Vous avez raison de le souligner.
00:35:51 Excusez-moi parce que je n'avais pas compris le sens de votre intervention.
00:35:53 - ...leur propre agression.
00:35:55 - C'est noté. Merci beaucoup Thierry Amouroux.
00:35:57 En tous les cas, vous revenez quand vous voulez. On suivra avec attention
00:35:59 la mise en place de ce plan. Je rappelle que vous êtes
00:36:01 porte-parole du Syndicat national des professionnels
00:36:03 affirmés. Deux secondes parce qu'on a
00:36:05 plus de sujets encore à aborder. - Je trouve ce témoignage
00:36:07 éloquent parce que c'est la même chose dans l'éducation
00:36:09 nationale. Il y a une inversion des rôles.
00:36:11 Quand un professeur se fait
00:36:13 insulter, on nous demande
00:36:15 "mais qu'est-ce que vous avez fait pour vous faire insulter ?"
00:36:17 Et là, c'est le début du laxisme.
00:36:19 C'est le début de la culpabilisation.
00:36:21 Et c'est là où commence la crise des vocations.
00:36:23 - Allez, on va... Vous savez, c'est un peu mamarotte.
00:36:25 On aime bien parler des sujets vous concernant, évidemment.
00:36:27 Les sujets consommation. Et là, on va parler de l'inflation
00:36:29 qui se maintient, je le disais,
00:36:31 et s'établit à 4,9% sur un an
00:36:33 en septembre, selon un bilan provisoire
00:36:35 publié hier par l'INSEE. Et malgré
00:36:37 cela, certains prix de produits continuent
00:36:39 de leur envoler, à l'instar des pommes de terre.
00:36:41 Je ne sais pas si vous avez fait votre penché récemment.
00:36:43 Vous avez vu le prix des pommes de terre ? - Oui, oui.
00:36:45 - Le prix moyen au kilo, je ne sais pas si vous le connaissez,
00:36:47 a augmenté de plus de 40 centimes en un an
00:36:49 et dépasse maintenant les 2 euros.
00:36:51 Explication de Sarah Fanzari.
00:36:53 Et on parle de l'inflation juste après.
00:36:55 - Très chère tubercule, il faut dire
00:36:59 que les prix des pommes de terre flambent.
00:37:01 Selon l'INSEE, en moyenne aujourd'hui,
00:37:03 un kilo de pommes de terre coûte 2,19 euros
00:37:05 contre 1,76 euros il y a un an.
00:37:07 Plusieurs raisons expliquent
00:37:09 ce phénomène. Aujourd'hui,
00:37:11 nous consommons des pommes de terre issues
00:37:13 des productions de 2022
00:37:15 et ces récoltes ont été catastrophiques
00:37:17 en raison des sécheresses
00:37:19 et des chaleurs extrêmes.
00:37:21 - On voit que depuis ces quelques années,
00:37:23 on a de grosses amplitudes.
00:37:25 On a des grandes périodes de sécheresse
00:37:27 et de grandes périodes d'humidité.
00:37:29 - La demande, n'ayant pas diminué
00:37:31 face à des stocks amoindris,
00:37:33 entraîne donc une hausse des prix.
00:37:35 Mais d'autres raisons viennent s'ajouter à ça
00:37:37 et notamment l'inflation.
00:37:39 La hausse des prix de l'énergie s'est répercutée
00:37:41 sur les tarifs. Une fois récoltées,
00:37:43 les pommes de terre doivent être stockées
00:37:45 dans d'immenses chambres froides
00:37:47 qui consomment énormément d'énergie.
00:37:49 Face à toutes ces raisons,
00:37:51 cet agriculteur dresse les enjeux
00:37:53 pour les années à venir.
00:37:55 - L'un des enjeux qui va être le nôtre,
00:37:57 c'est comment, avec l'eau qui nous sera...
00:37:59 ce que j'appelle moi le partage de l'eau,
00:38:01 ça va être vraiment un gros challenge
00:38:03 pour notre...
00:38:05 Il va falloir apprendre à produire
00:38:07 toujours autant avec moins d'eau.
00:38:09 - Et cette année encore,
00:38:11 la météo a été capricieuse
00:38:13 avec ces fortes précipitations printanières,
00:38:15 retardant ainsi la récolte prévue
00:38:17 en août à l'automne.
00:38:19 Malgré tout, aucune pénurie n'est à craindre.
00:38:21 - Voilà, ça, c'est la récolte.
00:38:23 C'est le symbole, quand même.
00:38:25 Les pommes de terre qui coûtent plus cher.
00:38:27 - C'est un sacré indicateur.
00:38:29 Évidemment, il y a eu un sondage de fait dernièrement
00:38:31 qui montrait qu'un Français sur trois
00:38:33 ne s'alimentait pas à sa faim,
00:38:35 ne faisait pas trois repas par jour.
00:38:37 Et l'indicateur majeur, c'est sur les classes moyennes.
00:38:39 Évidemment, les gens qui sont précarisés,
00:38:41 c'est terrible, mais ils reçoivent quelques aides.
00:38:43 Je ne dis pas que c'est la panacée, bien évidemment.
00:38:45 Mais ça peut être un soutien.
00:38:47 Les plus riches, on n'en parle pas,
00:38:49 mais les classes moyennes payent tout plus cher.
00:38:51 - Je ne veux pas, non, M. Le Maire,
00:38:53 nous parler du fait que tout aille bien,
00:38:55 qu'il y a moins d'inflation, que ça recule régulièrement.
00:38:57 Mais je me dis, honnêtement, ils font démagogie.
00:38:59 Ces gens sont dans le déni
00:39:01 des connexions, en fait, des faits.
00:39:03 Parce que les Français vont de plus en plus
00:39:05 dans les épiceries solidaires,
00:39:07 ou se privent et donnent moins aux associations.
00:39:09 Parce qu'effectivement,
00:39:11 elles essayent de s'entraider au niveau familial,
00:39:13 au niveau des proches.
00:39:15 Donc, je ne sais pas où on va, mais à mon avis,
00:39:17 ça ne sent pas bon pour les mois à venir.
00:39:19 - Et pour finir, le gouvernement veut augmenter
00:39:21 les taxes pour les aéroports, mais aussi
00:39:23 pour les sociétés d'autoroutes.
00:39:25 C'est ce qui est prévu dans le budget 2024.
00:39:27 Une décision prise au nom de la transition,
00:39:29 la fameuse transition écologique.
00:39:31 Et sans doute un peu pour,
00:39:33 allez, on ne va pas se mentir,
00:39:35 pour enflouer les caisses.
00:39:37 Seulement, les sociétés d'autoroutes ont annoncé
00:39:39 la couleur de cette semaine.
00:39:41 Plus de taxes, cela veut dire des tarifs plus chers au péage.
00:39:43 Explication de notre spécialiste Logmic Guillot.
00:39:45 Et on sera avec Pierre Chasserey, délégué général
00:39:47 de 40 millions d'automobilistes, qui va être très content.
00:39:49 J'en suis persuadé. Mais tout d'abord,
00:39:51 explication Logmic Guillot.
00:39:53 - Ce qui est vrai, c'est que le gouvernement
00:39:55 espère récupérer 600 millions d'euros
00:39:57 avec sa taxe dès 2024
00:39:59 auprès des sociétés d'autoroutes
00:40:01 et des grands aéroports.
00:40:03 Une taxe sur les moyens de transport jugés
00:40:05 polluants, qui devrait permettre de
00:40:07 financer le grand plan rail dans le cadre
00:40:09 de la transition écologique.
00:40:11 Là où ça se complique, là où ça coince,
00:40:13 c'est que Bruno Le Maire a dit et répété
00:40:15 cette semaine que cette taxe
00:40:17 ne serait pas répercutée sur les usagers,
00:40:19 sur le prix des péages.
00:40:21 Les sociétés d'autoroutes, a-t-il dit,
00:40:23 ne seront pas autorisées à répercuter
00:40:25 les augmentations de taxes sur les tarifs des péages
00:40:27 car c'est simple, les tarifs,
00:40:29 c'est nous qui les fixons, a dit
00:40:31 le ministre. Mais le président de Vinci Autoroutes,
00:40:33 lui, n'est pas vraiment d'accord.
00:40:35 Il assure au contraire que les tarifs
00:40:37 des péages augmenteront bien l'année
00:40:39 prochaine afin de compenser cette
00:40:41 nouvelle taxe. Il s'appuie pour cela
00:40:43 sur un article qui lit l'État
00:40:45 aux sociétés d'autoroutes, l'article
00:40:47 32, qui permet de compenser
00:40:49 la création d'une nouvelle taxe.
00:40:51 En clair, les sociétés d'autoroutes
00:40:53 auraient bien le droit de répercuter
00:40:55 cette taxe sur leurs tarifs.
00:40:57 C'est une mauvaise nouvelle pour les automobilistes
00:40:59 car même sans cette nouvelle taxe,
00:41:01 les tarifs auraient déjà dû augmenter
00:41:03 en 2024 comme ils l'ont fait
00:41:05 en 2022, +2%,
00:41:07 et cette année, +4,75%.
00:41:10 Dans le bras de fer actuel,
00:41:12 qui oppose Vinci Autoroutes et Bercy,
00:41:14 Vinci rappelle que les taxes représentent
00:41:16 déjà 40% du prix des autoroutes.
00:41:18 De l'autre côté, on rappelle
00:41:20 que Vinci a réalisé un bénéfice
00:41:22 de 2,2 milliards d'euros
00:41:24 en 2022, rien qu'avec
00:41:26 ses autoroutes.
00:41:28 Bonjour Pierre Chasseret, délégué général
00:41:30 de 40 millions d'automobilistes, comment allez-vous ?
00:41:32 C'est la douche froide là ?
00:41:34 Les sociétés d'autoroutes disent "ok, pas de soucis,
00:41:36 mais qui est-ce qui va trinquer ? C'est nous !
00:41:38 Évidemment, alors
00:41:40 je sais pas si vous jouez au ping-pong,
00:41:42 mais on a l'impression...
00:41:44 Si, si, je joue un peu.
00:41:46 On a des sociétés d'autoroutes
00:41:48 qui tapent la balle avec des arguments
00:41:50 pendant que le gouvernement relaie
00:41:52 un coup droit de l'autre, mais
00:41:54 dans le milieu, celui qui va devoir avaler
00:41:56 cette balle de ping-pong, celui qui va devoir avaler
00:41:58 la hausse inéluctable
00:42:00 au 1er février 2024,
00:42:02 ça va augmenter
00:42:04 fort, c'est sûr.
00:42:06 Et bien ce sera l'automobiliste qui devra
00:42:08 avaler cette balle de ping-pong.
00:42:10 Moi, quand j'entends les arguments qui sont développés
00:42:12 par les sociétés d'autoroutes comme par l'État,
00:42:14 c'est-à-dire
00:42:16 une fiscalité qui vient s'abattre à hauteur
00:42:18 de 40% par l'État sur
00:42:20 les tarifs des péages, je peux pas m'empêcher
00:42:22 de penser et de ne pas oublier
00:42:24 que le ping-pong, ça se joue
00:42:26 très clairement avec
00:42:28 une raquette. Et c'est ce qui se passe
00:42:30 sur l'automobiliste. C'est une sensation
00:42:32 de raquette organisée parce que
00:42:34 60% de taxes sur les carburants,
00:42:36 40% de taxes sur les tarifs
00:42:38 des péages, c'est du délire.
00:42:40 On a tendance du côté du gouvernement
00:42:42 à toujours pointer du doigt les autres. Sur le
00:42:44 gouvernement, c'est la faute des distributeurs,
00:42:46 sur la faute des autoroutes, c'est la
00:42:48 faute des concessionnaires. Je dis pas que
00:42:50 les concessionnaires ne gagnent pas d'argent, je dis
00:42:52 simplement que quand on prend 40%
00:42:54 de taxes sur quelque chose
00:42:56 où l'on ne fait rien,
00:42:58 c'est quand même un beau pro-rata.
00:43:00 Je vous garde. Réaction autour de cette table
00:43:02 très rapidement. Vous en pensez quoi, Naïm
00:43:04 Fadel ? On trinque, c'est nous qui trinquons.
00:43:06 Oui, ben on va pas
00:43:08 avec les dindons de la farce et la balle
00:43:10 si j'ai bien compris la métaphore
00:43:12 La balle de ping-pong.
00:43:14 La balle de ping-pong, non, hors de question. Il faut arrêter
00:43:16 de nous prendre pour des imbéciles.
00:43:18 Il y en a marre parce qu'effectivement
00:43:20 on fait le lien aussi avec l'inflation et on voit bien
00:43:22 quand on fait nos courses que tout ce que
00:43:24 peut venir nous dire M. Bruno Le Maire,
00:43:26 ce n'est pas la réalité que
00:43:28 les Français vivent au quotidien.
00:43:30 Et c'est comment ça devient insupportable
00:43:32 pour les Français aujourd'hui d'être
00:43:34 autant ractés, autant apactés.
00:43:36 Moi je voudrais aussi souligner que ce
00:43:38 que disait tout à l'heure Caroline
00:43:40 et je la rejoins, ceux qui sont aujourd'hui
00:43:42 impactés aussi c'est les classes moyennes et notamment
00:43:44 les étudiants, enfants de classe moyenne
00:43:46 qui aujourd'hui sont vraiment impactés
00:43:48 sans aucune aide. Moi ce que j'invite
00:43:50 aujourd'hui c'est à boycotter
00:43:52 les autoroutes. Ça va prendre plus de temps
00:43:54 pour Siaquondia. Non, et peut-être
00:43:56 profiter pour aller prendre nos départements
00:43:58 et avoir cette route
00:44:00 qui est bien plus bucolique
00:44:02 que les autoroutes. Rapidement
00:44:04 Kévin et je donne la parole à Pierre.
00:44:06 Non mais en vérité on est dirigés
00:44:08 par des bobos qui nous prennent
00:44:10 pour des gogos avec
00:44:12 véritablement cette
00:44:14 volonté d'ériger
00:44:16 l'impôt comme étant
00:44:18 un bienfait quand il s'agit d'écologie.
00:44:20 On taxe les voitures, on veut
00:44:22 taxer les billets d'avion, on s'en prend
00:44:24 aux propriétaires des passoires énergétiques,
00:44:26 on veut empêcher les pauvres
00:44:28 qui ont des voitures polluantes de se rendre
00:44:30 dans les centres-villes avec les ZFE.
00:44:32 C'est le nouveau totalitarisme,
00:44:34 c'est le nouveau totem idéologique
00:44:36 et il y a des gens qui n'existent
00:44:38 que par ça et pendant ce temps-là c'est le peuple
00:44:40 qui trinque, c'est désastreux. Pierre, on fait
00:44:42 quoi alors ?
00:44:44 Malheureusement... Pas grand-chose,
00:44:46 on peut pas faire grand-chose si ce n'est que subir.
00:44:48 Il y a cette solution
00:44:50 qui viserait à se dire "tiens, on va tous prendre
00:44:52 le réseau secondaire". Ça marche pas.
00:44:54 C'est-à-dire qu'officiellement
00:44:56 les Français vont prendre quand même leur voiture parce qu'ils ont
00:44:58 besoin de se déplacer, besoin de gagner du temps.
00:45:00 Donc je suis d'accord que
00:45:02 les routes départementales
00:45:04 sont jolies. Je suis d'accord d'ailleurs que cette
00:45:06 augmentation des tarifs autoroutiers
00:45:08 va provoquer chez certains, qui n'ont plus
00:45:10 les moyens de prendre l'autoroute,
00:45:12 d'aller sur le réseau secondaire avec des conséquences
00:45:14 qui sont terribles. Première conséquence,
00:45:16 c'est la pollution. C'est-à-dire que
00:45:18 vous polluez beaucoup moins sur autoroute que lorsque
00:45:20 vous traversez des villes et des villages.
00:45:22 Deuxième point, c'est la sécurité routière.
00:45:24 Les routes les plus dangereuses
00:45:26 ne sont pas les autoroutes, ce sont au contraire les plus
00:45:28 sécurisées, celles où il y a le
00:45:30 moins d'accidents. C'est 7%
00:45:32 des accidents en France des autoroutes.
00:45:34 C'est-à-dire quasiment rien par rapport
00:45:36 au trafic qui est dessus.
00:45:38 Le dernier point, c'est la
00:45:40 paisibilité, le côté paisible
00:45:42 de nos villages ruraux.
00:45:44 Aujourd'hui, on a des transporteurs étrangers
00:45:46 pour la plupart, qui ne prêtent plus l'autoroute
00:45:48 pour ne plus avoir cette fiscalité,
00:45:50 cette taxe, et qui se retrouvent
00:45:52 à traverser des petits villages
00:45:54 en voulant gagner du temps.
00:45:56 Pendant que vous, vous avez vos enfants
00:45:58 qui sont en train de jouer dans ce village, pendant que vous êtes
00:46:00 en train de troubler la paix de ceux qui y vivent.
00:46:02 Et ça, c'est inacceptable.
00:46:04 L'autoroute est un moyen
00:46:06 économique extraordinaire
00:46:08 de gagner du temps et donc de l'argent.
00:46:10 Le temps a une valeur économique.
00:46:12 Il faut arrêter de toujours
00:46:14 vouloir ponctionner sur le dos
00:46:16 de la planète. Cette transition
00:46:18 écologique pour les Français qui nous regardent
00:46:20 maintenant, elle n'est pas palpable.
00:46:22 La transition écologique, c'est pas
00:46:24 ce qui remplit votre plein et votre réservoir.
00:46:26 C'est pas ce qui remplit votre raquette.
00:46:28 C'est pas ce qui vous chauffera cet hiver. Et c'est pas en
00:46:30 surtaxant les Français qu'on va réussir
00:46:32 à leur faire faire des économies pour
00:46:34 isoler leur bâtiment ou changer leur voiture.
00:46:36 Ça, excusez-moi, M. le Président de la République,
00:46:38 mais c'est de la poudre de perlimpinpin.
00:46:40 Merci, Pierre Chasseret.
00:46:42 La poudre de perlimpinpin. Et je garde
00:46:44 l'image de la balle de ping-pong aussi. Je rappelle que vous êtes
00:46:46 délégué général de 40 millions d'automobiles.
00:46:48 Je vais vous donner deux mots parce que je dois rendre l'antenne.
00:46:50 Je suis très en retard, Naïma El-Fadel.
00:46:52 Je suis souscrit par rapport à ce que vient de dire Pierre,
00:46:54 mais on est aussi pris en otage. Donc, à un moment,
00:46:56 on réfléchit aussi par principe
00:46:58 à réagir. On ne peut pas continuer
00:47:00 à être les dindons de la farce.
00:47:02 Eh bien, on ne sera pas les dindons de la farce.
00:47:04 Ou les vachalés. En tous les cas.
00:47:06 J'espère que vous ne serez pas sur BiliNews Week-end.
00:47:08 On marque une pause. C'est la fin de notre première heure.
00:47:10 On se retrouve dans quelques instants. Évidemment,
00:47:12 pour la deuxième heure, on prendra la direction de Marseille.
00:47:14 On sera entre autres avec K. Outert, Ben Mohamed,
00:47:16 fondatrice de l'association Marseille en colère.
00:47:18 On reviendra sur ce dramatique
00:47:20 règlement de compte à Marseille.
00:47:22 Ces images totalement lunaires.
00:47:24 A tout de suite sur CNews.
00:47:26 Il est 13h. Merci de nous accueillir.
00:47:32 C'est la dernière ligne droite.
00:47:34 La dernière heure pour BiliNews Week-end.
00:47:36 Voici le sommaire de notre deuxième heure.
00:47:38 On évoquera encore et encore
00:47:40 cette scène lunaire à Marseille.
00:47:42 Ce règlement de compte filmé
00:47:44 par une caméra de vidéosurveillance
00:47:46 qui choque tout le monde.
00:47:48 Un règlement de compte qui a fait, je le rappelle,
00:47:50 deux morts. Et maintenant, que fait-on ?
00:47:52 L'émotion est immense à Marseille.
00:47:54 C'est un sujet BiliNews Week-end.
00:47:56 Nous serons à Marseille dans quelques minutes.
00:47:58 On évoquera l'horreur
00:48:00 à Versailles ce midi.
00:48:02 On reviendra sur cette agression
00:48:04 d'une retraitée retrouvée nue et ligotée.
00:48:06 C'était il y a 10 jours. Elle avait été violée
00:48:08 à son domicile par un homme en situation irrégulière.
00:48:10 Nous sommes retournés à Versailles.
00:48:12 L'émotion de l'entourage est immense.
00:48:14 Vous verrez le reportage édifiant.
00:48:16 Dans BiliNews Week-end,
00:48:18 on sera également avec notre spécialiste
00:48:20 des questions internationales.
00:48:22 Comment ne pas évoquer encore la situation
00:48:24 du Haut-Karabakh ? Les réfugiés continuent
00:48:26 d'affluer en Arménie. Plus de 100 000 personnes
00:48:28 ont quitté le territoire.
00:48:30 On en parle évidemment dans BiliNews Week-end.
00:48:32 Voilà pour cette deuxième partie.
00:48:34 Tout de suite, un point info avec
00:48:36 Isabelle Piboulot. Rebonjour, ma chère Isabelle.
00:48:38 - Rebonjour, Thierry. Bonjour à tous.
00:48:40 Une semaine après sa disparition
00:48:42 dans le Barin, Lina, 15 ans,
00:48:44 reste introuvable. Aujourd'hui,
00:48:46 dans la matinée, un périmètre de sécurité
00:48:48 a été établi le long
00:48:50 d'une route départementale avant d'être
00:48:52 levée. On retrouve nos envoyés
00:48:54 spéciaux Solène Boullant et Olivier Gangloff
00:48:56 en direct de la commune
00:48:58 de Plaine, à proximité du domicile
00:49:00 de Fanny, la mère de Lina.
00:49:02 Solène, bonjour. Qu'est-ce qu'ont donné
00:49:04 les investigations de ce matin ?
00:49:08 - Bonjour. Écoutez, vous l'avez
00:49:10 dit, on se trouve à environ 15 minutes
00:49:12 à pied du domicile de
00:49:14 la mère de Lina, sur la départementale
00:49:16 350.
00:49:18 Ce qu'on peut vous dire, c'est que ce matin,
00:49:20 un périmètre de sécurité a été mis en place.
00:49:22 Puis, il a été levé
00:49:24 aux alentours de 11 heures.
00:49:26 Ce périmètre avait été installé
00:49:28 un petit peu plus tôt dans la matinée, vers 7h30
00:49:30 après l'arrivée des gendarmes.
00:49:32 Cela faisait suite
00:49:34 à un témoignage d'un promeneur
00:49:36 qui affirmait avoir trouvé
00:49:38 un sac contenant des ossements.
00:49:40 Les gendarmes et l'identification
00:49:42 criminelle ont bien sûr procédé à des
00:49:44 vérifications.
00:49:46 Il ne s'agit pas de reste humain.
00:49:48 C'est une information qui a été donnée par la
00:49:50 procureure de Saverne
00:49:52 il y a quelques heures.
00:49:54 Je cite "des ossements ont été
00:49:56 découverts. Ils ont été identifiés
00:49:58 formellement par un médecin légiste
00:50:00 de l'Institut Médico-Légal
00:50:02 de Strasbourg, comme de nature
00:50:04 animale". Voilà, toutes les pistes
00:50:06 restent encore sur la table, même
00:50:08 si les taux se resserrent autour d'une
00:50:10 possible disparition
00:50:12 à bord d'une voiture, car
00:50:14 depuis hier, une vaste opération
00:50:16 de prélèvements ADN sur
00:50:18 des véhicules est en cours
00:50:20 dans les alentours.
00:50:22 Une affaire que nous suivrons de près
00:50:24 tout au long de la journée. Sur ces news, merci
00:50:26 Solène Boullant, merci à Olivier Gangloff qui vous
00:50:28 accompagne. Cette agression à
00:50:30 Versailles, à présent dans la nuit du
00:50:32 19 au 20 septembre, une sexagénaire
00:50:34 a été ligotée, rouée de cou
00:50:36 et violée chez elle. Son calvaire
00:50:38 a pris fin à l'aube après le
00:50:40 départ de l'intrus. La victime
00:50:42 s'est ensuite réfugiée chez une voisine.
00:50:44 Sacha Roubin, Clotilde Payet
00:50:46 et Sandra Thionbaut vous racontent.
00:50:48 C'est ici
00:50:50 que la victime âgée de 67 ans
00:50:52 a vécu l'horreur absolue.
00:50:54 Un calvaire qui s'est achevé à l'aube lorsque
00:50:56 son agresseur est enfin parti de chez elle.
00:50:58 C'est le lendemain qu'Eroine apprend ce qu'il
00:51:00 s'est passé dans la nuit, à quelques mètres
00:51:02 de son appartement. "C'est mon
00:51:04 voisin qui habite juste à côté de la dame
00:51:06 qui nous a interpellé pour nous dire que la police
00:51:08 voulait nous parler. Donc nous on était au courant
00:51:10 de rien, on est descendu et c'est là en fait qu'ils nous ont
00:51:12 tout expliqué." Une explication qui fait
00:51:14 froid dans le dos car l'agresseur était
00:51:16 caché juste en bas de chez lui. "C'est une cour
00:51:18 commune pour tout le monde du 51 bis
00:51:20 sauf moi et ma coloc, on a une
00:51:22 entrée sur la rue
00:51:24 et dans cette cour commune
00:51:26 en fait ma voisine apparemment fait
00:51:28 un insomnie et le monsieur était
00:51:30 là quand elle est sortie dans la cour."
00:51:32 Un homme qui lui aurait fait subir un véritable
00:51:34 cauchemar, il l'aurait forcé à rentrer
00:51:36 chez elle, l'y gôter, puis
00:51:38 violer et frapper des heures durant avant de
00:51:40 prendre la fuite avec des bijoux et une carte
00:51:42 bancaire. Des faits qui ont provoqué
00:51:44 l'effroi dans le quartier. "Franchement
00:51:46 ça m'a vraiment choqué
00:51:48 puisque j'habite pas loin
00:51:50 d'ici à Buque et que aussi
00:51:52 on est des mamans
00:51:54 toutes seules avec nos enfants et ça
00:51:56 ça fait vraiment peur."
00:51:58 Le 21 septembre, un suspect a été interpellé.
00:52:00 De nationalité algérienne,
00:52:02 l'homme de 39 ans faisait l'objet d'une
00:52:04 obligation de quitter le territoire depuis
00:52:06 février 2022.
00:52:08 Dans l'actualité internationale,
00:52:10 des pluies torrentielles se sont
00:52:12 abattues sur New York hier.
00:52:14 Routes inondées, perturbations dans
00:52:16 les transports. Les autorités locales
00:52:18 ont déclaré l'état d'urgence.
00:52:20 Ces intempéries ont surpris certains
00:52:22 habitants. Écoutez.
00:52:24 "C'est vraiment fou.
00:52:26 Nous devons rester en sécurité.
00:52:28 C'est assez difficile de se déplacer.
00:52:30 D'habitude,
00:52:32 ce n'est pas aussi fou que ça.
00:52:34 C'est plutôt régulier.
00:52:36 Mais ces deux dernières années,
00:52:38 c'est parfois extrême."
00:52:40 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:52:42 Je vous retrouve dans 30 minutes
00:52:44 pour un prochain point. Tout de suite,
00:52:46 la suite de Midi News.
00:52:48 Merci ma chère Isabelle.
00:52:50 Le rendez-vous est pris avec beaucoup de plaisir évidemment.
00:52:52 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:52:54 Pour commenter cette actualité depuis une heure déjà.
00:52:56 Naïm Fadel, la CIS, c'est la chargée de mission politique
00:52:58 de la ville. Une fidèle de l'émission, autre fidèle.
00:53:00 Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:53:02 Ça n'a toujours pas changé.
00:53:04 - Toujours pas. Deux fois jour, on verra.
00:53:06 - Caroline Pilastre, chroniqueuse.
00:53:08 Ravie de vous avoir à mes côtés.
00:53:10 On va commencer cette deuxième heure.
00:53:12 Encore une fois, on l'a évoqué
00:53:14 au cours de notre première partie de
00:53:16 Midi News Weekend par ces images glaçantes
00:53:18 d'un règlement de compte dans le 4e arrondissement
00:53:20 de la ville de Marseille.
00:53:22 On va revoir évidemment.
00:53:24 Ça s'est passé à Marseille, filmé par une caméra
00:53:26 de vidéosurveillance. Je vous rappelle les faits.
00:53:28 Deux hommes de 24 et 41 ans sont morts.
00:53:30 Une autre personne a été blessée.
00:53:32 Depuis le début de l'année, dans la cité fosséenne,
00:53:34 au moins 42 personnes ont perdu la vie
00:53:36 dans un cadre de règlement de compte.
00:53:38 Nous sommes en direct avec Khaoutaer Benmohamed,
00:53:40 présidente fondatrice de l'association
00:53:42 Marseille en colère.
00:53:44 Bonjour Khaoutaer.
00:53:46 Que dire après de telles images ?
00:53:48 Ça se passe dans un arrondissement
00:53:50 relativement calme
00:53:52 et on voit que
00:53:54 ces agresseurs n'ont peur de rien.
00:53:56 Ça vous inspire quoi,
00:53:58 Khaoutaer Benmohamed ?
00:54:00 Ça se passe dans votre ville ?
00:54:02 Oui, ça se passe dans ma ville.
00:54:04 Moi, je suis une ex-travailleuse sociale,
00:54:06 donc ça fait quelques années que j'alerte
00:54:08 sur cette réalité. Ce n'est pas un phénomène, c'est une réalité.
00:54:10 Ce ne sont pas des règlements de compte,
00:54:12 parce que c'est comme si c'était moins grave,
00:54:14 ce sont des assassinats, ce sont des exécutions.
00:54:16 On le voit grâce à cette
00:54:18 vidéo caméra, enfin la caméra de surveillance.
00:54:20 Il y a une sambre froide qui est déstabilisante,
00:54:22 il descend en pleine journée,
00:54:24 effectivement dans un quartier qui est
00:54:26 totalement épargné par les narcotrafiquants
00:54:28 et par ce type de trafic. C'est un quartier
00:54:30 de retraités qui est totalement calme,
00:54:32 qui est limite résidentiel.
00:54:34 J'avais déjà alerté depuis quelques années,
00:54:36 j'ai alerté aussi M. Permanet en direct
00:54:38 sur le déplacement
00:54:40 de ce phénomène, sur ce déplacement
00:54:42 de narcotrafiquants,
00:54:44 parce que tout simplement, moi je considère
00:54:46 que les peines ne sont pas adaptées
00:54:48 aujourd'hui et quand on tue de cette manière
00:54:50 aussi froide, quand il y a tellement
00:54:52 de victimes complétérables aujourd'hui,
00:54:54 notamment la jeune Sokhaina qui est morte chez elle
00:54:56 il y a trois semaines,
00:54:58 il faut aujourd'hui les mettre en prison
00:55:00 pour durer indéterminé en fait. 15 ans,
00:55:02 ça ne se fait pas. Ces jeunes-là
00:55:04 n'ont même plus peur de la mort en fait
00:55:06 et ils se tuent entre eux, ils se menacent
00:55:08 et souvent ce sont des cousins.
00:55:10 - Kaoutert, j'ai deux, trois questions à vous poser.
00:55:12 Un, vous pouvez réagir sur ces chiffres qu'on s'est procurés
00:55:14 de la lutte contre les stupéfiants de janvier
00:55:16 à août 2023.
00:55:18 Vous pouvez me dire ce que vous en pensez.
00:55:20 Cette lutte s'est visiblement amplifiée,
00:55:22 on les voit à l'écran. 1431 personnes
00:55:24 mises en cause de janvier à août, +12%.
00:55:26 863 armes
00:55:28 saisies, dont 71
00:55:30 fusils d'assaut, +18%.
00:55:32 4,5 tonnes
00:55:34 de cannabis et 318 kilos
00:55:36 de cocaïne saisies et 91 points
00:55:38 de deals supprimés, -70 points
00:55:40 en deux ans. Ça vous inspire quoi, Kaoutert,
00:55:42 Ben Mohamed ? Et après j'ai une autre question à vous poser.
00:55:44 - Vous avez montré en janvier
00:55:46 91 points de deals supprimés, je trouve
00:55:48 que ces points de deals ne sont pas totalement
00:55:50 supprimés, ils se déplacent.
00:55:52 La mort de Soukaina à Saint-Chies dans le 10e
00:55:54 arrondissement nous le prouve, c'est un réseau qui existe
00:55:56 maintenant, qui est basé d'après les habitants
00:55:58 que j'ai rencontrés et qui m'ont appelée depuis
00:56:00 dix mois. Donc c'est un point de deal qu'on a enlevé
00:56:02 dans les quartiers nord qui s'est déplacé dans les quartiers est
00:56:04 parce qu'il y a des consommateurs.
00:56:06 Il y a de manière exponentielle
00:56:08 des points de deals qui se créent.
00:56:10 On les voit, ceux qui habitent dans le centre-ville.
00:56:12 Le centre-ville est envahi aujourd'hui de points de deals
00:56:14 alors que ça n'existait pas, c'était "réservé"
00:56:16 aux quartiers qui sont situés plus au nord.
00:56:18 Donc tous ces chiffres
00:56:20 sont à prendre de manière très
00:56:22 relative et analysée de manière très relative parce qu'il n'y a pas
00:56:24 pour tous en tout cas
00:56:26 de points de deals supprimés définitivement.
00:56:28 Il y a des déplacements de points de deals parce qu'encore
00:56:30 une fois, il reste des consommateurs. Il y a
00:56:32 aujourd'hui en France 2 millions de
00:56:34 consommateurs. Malheureusement Marseille n'a pas
00:56:36 le triste record et l'exclusivité
00:56:38 des consommateurs et tant qu'on ne réglera pas aussi
00:56:40 ce problème de consommateurs qui est de plus en plus
00:56:42 exponentiel et qui augmente, tant qu'eux
00:56:44 ne seront pas considérés comme
00:56:46 co-responsables de ces trafics et co-responsables
00:56:48 de ces morts avec non pas des amendes
00:56:50 forfaitaires qui n'ont aucun mal à payer
00:56:52 lorsqu'ils les payent, mais des peines eux aussi
00:56:54 pourquoi pas de prison. Il faut à un moment
00:56:56 donné, aujourd'hui, réformer la loi
00:56:58 et à situations
00:57:00 exceptionnelles, il faut aujourd'hui une loi
00:57:02 exceptionnelle concernant ceux qui trafiquent,
00:57:04 ceux qui vendent toutes les chaînes et ceux qui
00:57:06 consomment et aussi, je suis désolée,
00:57:08 mettre un peu une table sur les doigts à tous ces
00:57:10 politiques, qu'ils soient locaux ou nationaux, qui ont
00:57:12 mené depuis 30 ans des politiques de la ville
00:57:14 complètement insuffisantes ou qui ont mal
00:57:16 géré tout simplement nos villes et qui donnent
00:57:18 aujourd'hui ce résultat où on a
00:57:20 une jeunesse qui est complètement désœuvrée, qui
00:57:22 sait, lorsqu'elle s'engage dans ces trafics de
00:57:24 narcotrafiquants, qu'elle va mourir, mais
00:57:26 qui n'a plus peur de la mort parce qu'elle n'a tout simplement
00:57:28 elle n'envisage aucun autre avenir.
00:57:30 - Kéouter, j'aimerais vous faire réagir
00:57:32 également à ce sondage, on l'évoquait avec mes
00:57:34 grands témoins du jour, Nathalie Meyham-Fadel, Caroline Pilaste et
00:57:36 Kevin Bossuet. Pour lutter contre les trafiquants
00:57:38 de drogue, faut-il faire appel à l'armée ?
00:57:40 La réponse de ce sondage, vous le voyez à l'écran, 67%
00:57:42 oui, 32% non.
00:57:44 Ma question est simple, faut-il envoyer
00:57:46 l'armée à Marseille ?
00:57:48 - Moi, si je fais la différence, qui fait
00:57:50 extravailler le social, je sais que la réponse ne
00:57:52 pourra jamais être que sécuritaire.
00:57:54 Pourquoi faire l'armée n'est pas formée
00:57:56 à ce type malheureusement
00:57:58 de situation. Moi, j'ai l'honnêteté
00:58:00 de dire et le courage de dire ce que les politiques
00:58:02 n'osent pas dire. Il y en a
00:58:04 quelques-uns, il y a une génération qu'on ne pourra pas
00:58:06 sauver. - Oui, mais on fait quoi, Kéouter ?
00:58:08 On fait quoi, concrètement ? On voit bien, il ne se
00:58:10 passe rien, il y a eu des moyens, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas
00:58:12 eu de moyens de mise en place
00:58:14 et d'organiser à Marseille
00:58:16 et au final, on insiste à des scènes
00:58:18 de plus en plus violentes et la scène, et cette
00:58:20 séquence qu'on a montrée, ce n'est pas un film,
00:58:22 c'est la réalité, c'est la vraie réalité.
00:58:24 C'est ce qui se passe à Marseille, dans le 4ème arrondissement
00:58:26 de Marseille. - Je le sais
00:58:28 Monsieur Cabane, parce que c'est les rues que je fréquente,
00:58:30 c'est les rues dans lesquelles je marche tous les jours,
00:58:32 mon fils, moi, ma famille, mes amis. Je connais
00:58:34 malheureusement certaines de ces victimes
00:58:36 ou les familles ou les proches de ces victimes.
00:58:38 Il faut aller leur présenter les condoléances, il faut
00:58:40 les accompagner, donc vous n'avez, excusez-moi,
00:58:42 rien à m'apprendre sur ce phénomène, sauf que
00:58:44 moi, je vous repose la question, qu'est-ce que va faire l'armée
00:58:46 en fait, au milieu de populations civiles ?
00:58:48 C'est un trafic
00:58:50 qui est international, donc déjà, si on arrivait à limiter
00:58:52 l'importation de ces drogues,
00:58:54 si on arrivait à contrôler, excusez-moi,
00:58:56 d'où viennent toutes ces armes en fait ?
00:58:58 Moi, quand je prends l'avion, ou vous, quand vous prenez l'avion,
00:59:00 quand on a un flacon de parfum
00:59:02 qui est un peu trop, qui dépasse
00:59:04 les 10 000 litres, les 20 000 litres, on est saisi.
00:59:06 D'où viennent toutes ces armes ?
00:59:08 D'où vient toute cette drogue ? Comment
00:59:10 elle est distribuée ? Je veux dire, à un moment donné,
00:59:12 il y a quand même des complicités,
00:59:14 quelque part, parce que ce n'est pas comme si, voyons,
00:59:16 on trouvait ça dans un supermarché, ça c'est la
00:59:18 première chose, Monsieur. Et je vous le dis,
00:59:20 je vous le dis, j'en ai parlé avec les habitants de
00:59:22 Montice qui m'ont dit "non mais il faut arrêter ces gens-là".
00:59:24 La réalité, c'est qu'on est tellement dans une
00:59:26 misère à tellement de niveaux, et à commencer
00:59:28 par une misère intellectuelle, que à la
00:59:30 seconde où vous rentrez ces petits témé en prison,
00:59:32 à la seconde où vous êtes arrêtés par
00:59:34 les gendarmes, par l'armée, par la CRS
00:59:36 suite, trois minutes après, il va y avoir
00:59:38 des personnes qui vont...
00:59:40 C'est ça la réalité.
00:59:42 Réaction, je vous garde quelques instants encore
00:59:44 Kaouter, réaction d'Emmanuelle Fadel sur
00:59:46 l'échange que je viens d'avoir avec Kaouter
00:59:48 Ben Mohamed. Je rejoins
00:59:50 ce que vient de dire Kaouter Ben Mohamed,
00:59:52 c'est-à-dire qu'il y a le laxisme aussi
00:59:54 de la justice, effectivement. On n'en s'en
00:59:56 sort pas si des trafiquants
00:59:58 ou des petites mains sont
01:00:00 arrêtées, et puis qu'elles ne sont pas poursuivies,
01:00:02 et qu'il n'y ait pas de peine dissuasive.
01:00:04 C'est le drame de notre pays. C'est ça.
01:00:06 Et après sur la question aussi,
01:00:08 alors j'ai pas entendu,
01:00:10 en tout cas, Kaouter Ben Mohamed
01:00:12 sur cette question-là, mais peut-être qu'elle va nous
01:00:14 répondre. Moi je pose souvent la question
01:00:16 de la responsabilité parentale, parce que
01:00:18 toutes ces petites mains qui gravitent
01:00:20 autour de ce deal, et qui
01:00:22 justement font
01:00:24 laisse se développer
01:00:26 tout cet écosystème,
01:00:28 c'est des mineurs,
01:00:30 très très jeunes, parfois 11 ans.
01:00:32 Donc là, moi je repose
01:00:34 la question effectivement de la place
01:00:36 et de la responsabilité
01:00:38 des parents, qu'il faut absolument
01:00:40 poursuivre dans le cadre
01:00:42 de l'implication de leurs
01:00:44 enfants dans ce deal. Kaouter Ben Mohamed,
01:00:46 que répondez-vous à Naïmem Fadel ?
01:00:48 Très sincèrement,
01:00:50 parce que ça a été mon travail pendant
01:00:52 quelques années,
01:00:54 les parents sont aussi victimes des narcotrafiquants, madame.
01:00:56 Il faut savoir que nous avons monté il y a quelques années
01:00:58 une cibule, notamment pour les parents qui ont déjà
01:01:00 perdu l'enfant, ou c'est les mamans
01:01:02 et les papas, parce qu'il y a aussi quelques papas,
01:01:04 il n'y a pas que des familles monoparentales,
01:01:06 qui se battent contre les narcotrafiquants,
01:01:08 mais qui se battent physiquement contre les narcotrafiquants,
01:01:10 qui ont pris possession de ce
01:01:12 territoire où ils vivent.
01:01:14 Et ces gens-là, madame, il faut savoir qu'ils se font
01:01:16 mortir avec des armes sur la teinte par les
01:01:18 narcotrafiquants. Ils les menacent de les tuer,
01:01:20 et de tuer leurs enfants, et d'embrigader
01:01:22 leurs enfants.
01:01:24 Peut-être à Marseille, j'en sais rien, mais moi ce que je vois,
01:01:26 madame, c'est qu'il y a effectivement
01:01:28 des habitants qui sont pris en otage,
01:01:30 et des parents qui sont
01:01:32 impuissants face
01:01:34 aux activités de leurs enfants, et ça,
01:01:36 pour le coup, ils peuvent aussi demander aide,
01:01:38 mais je vois bien qu'il y a aussi, il faut dire les choses,
01:01:40 des familles qui sont
01:01:42 complices, qui savent parfaitement
01:01:44 ce qui se passe avec leurs enfants,
01:01:46 mais qui ferment les yeux. Et à un moment,
01:01:48 il faut aussi que quand... Et moi, je vois aussi
01:01:50 autre chose, parce que vous avez parlé du laxisme
01:01:52 de la justice. Moi, j'ai vu aussi des
01:01:54 enfants se faire arrêter par les policiers,
01:01:56 des enfants mineurs, et les parents ne
01:01:58 venaient pas les chercher. C'était souvent les grands
01:02:00 frères ou les grandes sœurs. Donc on voit bien
01:02:02 qu'à un moment, effectivement, on ne peut pas
01:02:04 dire que tous les parents sont responsables,
01:02:06 mais on peut dire que les parents qui sont
01:02:08 responsables, effectivement, doivent
01:02:10 aussi rendre des comptes.
01:02:12 - Calutère, très rapidement.
01:02:14 - Je vais vous répondre très
01:02:16 rapidement. Moi, j'étudie travail social et j'ai
01:02:18 habité pendant 30 ans dans une cité qui s'appelle
01:02:20 Herbel, où il y a 9000 habitants. Déjà, 9000 habitants,
01:02:22 c'est une ville, Madame, c'est pas une cité. On va commencer
01:02:24 par le commencement. Et moi, je peux témoigner
01:02:26 de mon expérience d'habitante et de mon expérience de
01:02:28 travail social sur toute la Vallée du Bonheur, pas que sur cette
01:02:30 cité-là qui était
01:02:32 située, toi, disant, en passant, dans les
01:02:34 beaux quartiers, alors ça, il n'est pas dans les quartiers nords. Je suis
01:02:36 désolée. Effectivement, il y a quelques parents
01:02:38 qui sont conquistes, mais moi, je ne veux pas me concentrer
01:02:40 sur les deux familles, sur 9000
01:02:42 habitants qui sont conquistes.
01:02:44 Je veux me concentrer, Madame, sur les
01:02:46 10 960 qui
01:02:48 subissent, et en tant que parent,
01:02:50 et en tant qu'habitant, et en tant que travailleuse sociale.
01:02:52 Je veux savoir qu'est-ce que... - Mais, Madame,
01:02:54 vous mettez en avant le fait que vous êtes
01:02:56 travailleuse sociale. Moi, ça fait 40 ans que je travaille sur
01:02:58 les quartiers et j'ai fait pratiquement tous les quartiers
01:03:00 très importants. Donc, je peux aussi
01:03:02 vous dire ma
01:03:04 réalité, ma réalité
01:03:06 et tant qu'on sera un petit peu
01:03:08 à circuler, il n'y a rien à voir
01:03:10 ou à minimiser, on n'y arrivera pas, Madame.
01:03:12 Et ça fait 40 ans qu'on le fait. - Merci beaucoup
01:03:14 Kéoutère Ben-Mohamed.
01:03:16 Donc, juste que je comprenne bien
01:03:18 l'armée à Marseille, non, ce n'est pas la solution
01:03:20 pour vous. - Ce n'est pas la solution, malheureusement.
01:03:22 Si ça l'était, je l'aurais appelée de mes voeux depuis bien
01:03:24 longtemps, mais ce n'est pas la solution. - Merci en
01:03:26 tous les cas pour le témoignage. J'ai toujours un plaisir de vous avoir
01:03:28 et notamment, hélas, quand on parle de Marseille.
01:03:30 Mais c'est important de
01:03:32 vous avoir et je rappelle que vous êtes présidente de la Fondation
01:03:34 Association Marseille
01:03:36 en colère. - Merci. - Voilà.
01:03:38 Merci beaucoup Kéoutère Ben-Mohamed.
01:03:40 On va prendre la direction de Versailles.
01:03:42 Isabelle Piboulot en a parlé
01:03:44 dans son journal
01:03:46 tout à l'heure. L'émotion est toujours très forte puisque
01:03:48 10 jours après une agression
01:03:50 particulièrement barbare, la séquestration
01:03:52 et le viol d'une retraitée de
01:03:54 67 ans, cette dernière a été retrouvée nue
01:03:56 et ligotée en pleine rue. Rappel des faits
01:03:58 avec Clotilde Payet et Sacha Robin et on en parle
01:04:00 juste après.
01:04:02 C'est ici à Versailles qu'une femme
01:04:04 de 67 ans a vécu l'horreur absolue
01:04:06 dans la nuit de mardi à mercredi.
01:04:08 Elle a été retrouvée nue et ligotée
01:04:10 en pleine rue après avoir été violée
01:04:12 et séquestrée à son domicile.
01:04:14 C'est mon voisin qui habite juste
01:04:16 à côté de la dame qui nous a interpellé
01:04:18 pour nous dire que la police voulait nous parler.
01:04:20 Donc nous, on était au courant de rien, on est descendus
01:04:22 et c'est là en fait qu'ils nous ont tout expliqué.
01:04:24 Souffrant d'insomnie, la sexagénaire avait décidé
01:04:26 de prendre l'air dans la cour de son immeuble.
01:04:28 C'est à ce moment que le suspect s'est jeté
01:04:30 sur elle en l'étranglant.
01:04:32 C'est une cour commune pour tout le monde du 51 bis
01:04:34 sauf moi et ma coloc, on a une entrée
01:04:36 sur la rue.
01:04:38 Et dans cette cour commune,
01:04:40 ma voisine apparemment fait une insomnie
01:04:42 et le monsieur était là
01:04:44 quand elle est sortie dans la cour.
01:04:46 Il lui aurait demandé de l'emmener dans son appartement
01:04:48 avant de lui asséner une multitude de coups de poing,
01:04:50 de la ligoter et d'abuser d'elle
01:04:52 pendant des heures, des faits qui ont
01:04:54 provoqué l'effroi dans le quartier.
01:04:56 Franchement, ça m'a vraiment choquée
01:04:58 puisque j'habite pas loin d'ici,
01:05:00 à Buc, et que aussi
01:05:02 on est des mamans
01:05:04 toutes seules avec nos enfants
01:05:06 et ça fait vraiment peur.
01:05:08 Un suspect d'une trentaine d'années a été arrêté
01:05:10 le lendemain des faits. La carte bancaire
01:05:12 et les bijoux de la victime étaient cachés à son domicile.
01:05:14 De nationalité algérienne,
01:05:16 il faisait l'objet d'une obligation de quitter
01:05:18 le territoire français depuis février 2022.
01:05:20 Il a été placé en détention provisoire.
01:05:22 Caroline Pilas, que dire après ?
01:05:26 Après un tel récit, les témoignages,
01:05:28 et c'est important de le dire quand même,
01:05:30 on est à Versailles.
01:05:32 Versailles.
01:05:34 Il n'y a aucun quartier, c'est le symbole.
01:05:36 On le voit bien, il y a un viol
01:05:38 toutes les 20 minutes en France ces derniers temps.
01:05:40 C'est effroyable, désespérant,
01:05:42 terrifiant, c'est innommable.
01:05:44 Je ne vais pas aller plus loin parce que je ne veux pas tomber dans l'indécence.
01:05:46 Je pense évidemment à cette victime,
01:05:48 à l'horreur qu'elle a vécue, comme
01:05:50 toutes celles ces dernières semaines
01:05:52 dont on a longuement parlé sur ces plateaux.
01:05:54 On se dit que si l'exécution
01:05:56 de l'OQTF avait été respectée,
01:05:58 peut-être que ça ne serait pas arrivé.
01:06:00 Et jusqu'à quand, en fait,
01:06:02 on va tenir ces propos ?
01:06:04 Moi, c'est ce que je me dis. Bien sûr qu'il y a des violeurs
01:06:06 sur notre sol qui ont la nationalité
01:06:08 française et qui doivent
01:06:10 évidemment être punis à la hauteur de ce crime.
01:06:12 Mais là,
01:06:14 il y a une récurrence depuis
01:06:16 plusieurs années
01:06:18 qui est abominable.
01:06:20 Donc, si on ne prend pas en considération
01:06:22 de manière, une fois de plus,
01:06:24 navrée de me répéter, mais comme vous, les copains,
01:06:26 avec fermeté, ces questions,
01:06:28 on se dit qu'il y aura une récurrence.
01:06:30 Ça peut arriver à nos filles,
01:06:32 ça peut arriver à nos mères, ça peut arriver à nos soeurs,
01:06:34 ça peut nous arriver à nous, dans n'importe
01:06:36 quelles circonstances. Je n'ai pas grand chose de plus
01:06:38 à dire, malheureusement.
01:06:40 Kevin Bossuème, peut-être ?
01:06:42 Oui, mais on est ici dans un processus
01:06:44 de décivilisation. Il y a encore
01:06:46 quelques années, il y avait certains pans de la population
01:06:48 qui étaient épargnés, les bébés,
01:06:50 les enfants, les personnes
01:06:52 les plus âgées, de manière plus générale, les personnes
01:06:54 vulnérables. Et là, on s'en prend,
01:06:56 en effet, à une personne qui ne pouvait
01:06:58 pas se défendre. On l'a maltraitée
01:07:00 de manière atroce.
01:07:02 67 ans, ligotée,
01:07:04 violée. C'est quelque chose
01:07:06 qui est évidemment inadmissible.
01:07:08 Et encore une fois, quand j'entends
01:07:10 une partie du spectre politique
01:07:12 qui refuse de faire le lien entre
01:07:14 insécurité et immigration,
01:07:16 là, on a quelqu'un qui était sous
01:07:18 QTF qui aurait dû
01:07:20 quitter le territoire.
01:07:22 Encore une fois, c'est toujours
01:07:24 la même chose, c'est-à-dire que c'est l'impuissance
01:07:26 de l'État qui fait qu'aujourd'hui,
01:07:28 cette femme a été
01:07:30 victime. Elle a d'abord été victime, pour moi,
01:07:32 de l'État, avant d'être victime,
01:07:34 en effet, de cette personne qui n'aurait jamais
01:07:36 dû être sur notre territoire.
01:07:38 Voilà, c'est le laxisme, tout le temps.
01:07:40 Et Naïma me posait
01:07:42 une question qui était juste. Comment se fait-il
01:07:44 que cette personne ait un logement ?
01:07:46 C'est ça, le problème.
01:07:48 C'est que c'est une invitation. En fait, on parle
01:07:50 d'obligation à quitter le territoire français,
01:07:52 mais en vérité, c'est une
01:07:54 invitation. Et vous avez des gens qui sont
01:07:56 là depuis 5 ans, 10 ans, toujours
01:07:58 au QTF, rappelons-nous, celui
01:08:00 qui voulait se marier à
01:08:02 Béziers. Non, mais le problème
01:08:04 reste de fond, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut absolument
01:08:06 que ces personnes-là, qui sont sous QTF,
01:08:08 on puisse mettre à l'abri
01:08:10 la société. Mais ce qu'on n'arrive pas,
01:08:12 parce que, Caronil
01:08:14 le disait, aujourd'hui, il ne se passe
01:08:16 pas un jour sans qu'on entende parler, effectivement,
01:08:18 d'agression ou de viol du fait
01:08:20 de personnes sous QTF,
01:08:22 notamment, ou clandestines. C'est une vraie
01:08:24 question. C'est vraiment...
01:08:26 Moi, j'appelle ça vraiment
01:08:28 une non-assistance à personnes
01:08:30 endangées et aux personnes les plus
01:08:32 vénérables. - Et vous savez, quand on égrène
01:08:34 l'actualité, elle est terrible. Et je ne sais pas
01:08:36 si vous avez vu, en semaine, on a décidé de lancer
01:08:38 avec Serge Nedjar, le directeur de cette chaîne,
01:08:40 Thomas Baudet, le directeur de l'information, le journal des Bonnes Nouvelles.
01:08:42 - Ah, tant mieux !
01:08:44 - Mathieu Devese, que je salue,
01:08:46 qui est parti en vacances du côté de la Corse.
01:08:48 - Ça fait du bien. - Mais c'est vrai que ça nous fait du bien
01:08:50 parce qu'on nous dit souvent "bah oui, vous nous annoncez
01:08:52 que de mauvaises nouvelles". Et c'est vrai que lorsque
01:08:54 on voit l'actualité de ce matin qui est lourde,
01:08:56 très lourde et anxiogène,
01:08:58 on a besoin de respirer. Alors, j'espère qu'on lancera
01:09:00 le journal des Bonnes Nouvelles le week-end, évidemment,
01:09:02 mais la semaine, je vous engage à regarder
01:09:04 le journal des Bonnes Nouvelles sur
01:09:06 CNews. C'est aussi ça, l'actualité.
01:09:08 On va marquer une pause, si vous le voulez bien. On se retrouvera
01:09:10 dans quelques instants.
01:09:12 On parlera,
01:09:14 on sera en direct avec
01:09:16 Franck Papazian, président des
01:09:18 organisations arméniennes de France.
01:09:20 Et on parlera de l'exode du Haut-Karabagh
01:09:22 Harold Eman nous rejoindra
01:09:24 et on aura également notre ami
01:09:26 Elodie Uchard qui nous rejoindra
01:09:28 pour la dernière Ligue droite de Mini News Week-end.
01:09:30 A tout de suite.
01:09:32 ...
01:09:34 Il est
01:09:36 13h30, bien Mini News Week-end,
01:09:38 à 14h. Merci de nous accueillir.
01:09:40 Il ne nous reste plus que 30 minutes. Je vous présente
01:09:42 mes grands témoins du jour dans quelques instants.
01:09:44 Mais tout de suite, un point info avec Isabelle Piboulot.
01:09:46 Rebonjour Isabelle. - Rebonjour Thierry.
01:09:48 Bonjour à tous. Après avoir dégainé son
01:09:50 premier 49.3 de la saison,
01:09:52 Elisabeth Borne a échappé sans encombre
01:09:54 à la censure cette nuit à l'Assemblée nationale.
01:09:56 La motion de censure déposée
01:09:58 par la NUPES n'a recueilli que
01:10:00 193 voix sur les 289
01:10:02 nécessaires. Un rejet qui entraîne
01:10:04 l'adoption en nouvelle lecture de la loi
01:10:06 de programmation des finances publiques
01:10:08 2023-2027.
01:10:10 Près de Nantes, un réseau baptisé
01:10:12 Air Koli a été démantelé.
01:10:14 Il consistait à effectuer des livraisons
01:10:16 dans des prisons à l'aide de drones
01:10:18 à Nantes, Lorient, Le Havre
01:10:20 ou encore Poitiers. Quatre hommes
01:10:22 âgés de 21 à 26 ans
01:10:24 ont été mis en examen pour
01:10:26 survol de zones interdites,
01:10:28 introduction irrégulière d'objets à détenus
01:10:30 et trafic de stupéfiants. Ils ont
01:10:32 cours entre 10 et 20 ans de prison.
01:10:34 Enfin en France, face à la
01:10:36 reprise de l'épidémie de Covid-19,
01:10:38 la nouvelle campagne de vaccination
01:10:40 est avancée à lundi.
01:10:42 Décision du gouvernement, tout comme
01:10:44 d'autres pays européens. Cette campagne
01:10:46 sera ciblée sur les populations
01:10:48 les plus à risque avec de nouveaux vaccins.
01:10:50 Elle devait initialement s'effectuer
01:10:52 en même temps que celle contre la grippe
01:10:54 à partir du 17 octobre.
01:10:56 Et merci beaucoup
01:10:58 Isabelle. Dernière ligne droite
01:11:00 pour V12 Weekend. Depuis
01:11:02 midi Naïma Emfadel, Karen Pilast,
01:11:04 Kevin Bossuet qui m'accompagne et nous ont
01:11:06 rejoint notre ami Harold
01:11:08 Eman, spécialiste des questions internationales
01:11:10 et Léodie Huchard, spécialiste politique. Soyez les
01:11:12 bienvenus tous les deux. On va commencer
01:11:14 avec vous Harold pour cette
01:11:16 dernière ligne droite. Plus d'une semaine après
01:11:18 l'offensive militaire victorieuse de
01:11:20 l'Azerbaïdjan, l'exode du Haut-Karabakh
01:11:22 se poursuit. Près de 100 000
01:11:24 personnes ont déjà fui en Arménie
01:11:26 sur les 120 000 habitants
01:11:28 officiels du territoire. Rappel des faits
01:11:30 d'Adrien Spiteri. On sera en direct
01:11:32 avec Franck Papazian, président
01:11:34 des organisations arméniennes de France.
01:11:36 On ouvrira le débat avec lui.
01:11:38 Il est déjà avec nous et connecté. Tout de suite
01:11:40 Adrien Spiteri.
01:11:42 La détresse
01:11:44 et la fatigue se lisent sur
01:11:46 leur visage. Ces réfugiés
01:11:48 viennent de fuir le Haut-Karabakh
01:11:50 laissant derrière eux leur maison
01:11:52 et leur village.
01:11:54 Ma femme et moi avons nettoyé la maison,
01:11:58 mis de la vodka sur la table,
01:12:00 des tomates et des concombres de notre jardin.
01:12:02 Nous avons versé du café, fermé la porte
01:12:04 à clé et sommes partis.
01:12:06 Je l'ai laissé à celui qui viendra
01:12:10 vivre dans ma maison, qu'il soit
01:12:12 ennemi ou non, c'est un être humain.
01:12:14 Ici à Goris en Arménie,
01:12:18 des membres de la Croix-Rouge les prennent en charge,
01:12:20 des distributions d'eau
01:12:22 et de nourriture sont organisées.
01:12:24 Parmi ces réfugiés, des personnes
01:12:26 en situation de handicap
01:12:28 et des blessés comme Samvel.
01:12:30 Ils portent encore les stigmates
01:12:32 d'une explosion survenue lundi
01:12:34 dans un dépôt de carburant du Haut-Karabakh.
01:12:36 A l'origine de cet exode
01:12:38 massif, une opération militaire
01:12:40 de l'Azerbaïdjan.
01:12:42 Pour ces réfugiés, aucun retour en arrière
01:12:44 n'est possible.
01:12:46 Aujourd'hui, la réintégration avec
01:12:48 l'Azerbaïdjan n'est pas possible
01:12:50 car nous avons tous deux eu de nombreuses victimes.
01:12:52 Ce sont aussi des êtres humains
01:12:54 donc je pense que notre retour au Haut-Karabakh
01:12:56 est impossible.
01:12:58 Bonjour Franck Papazian,
01:13:00 je rappelle que vous êtes président des organisations
01:13:02 arméniennes de France, je le disais,
01:13:04 plus de 100 000 personnes ont quitté le territoire
01:13:06 de Nagorny-Karabakh. Ca vous inspire quoi ?
01:13:08 Franck.
01:13:10 La douleur, la tristesse
01:13:18 de constater
01:13:20 que le monde
01:13:22 n'a pas été
01:13:24 à la hauteur de la situation,
01:13:26 qu'un certain nombre d'Etats
01:13:28 se sont déshonorés,
01:13:30 qu'on laisse
01:13:32 aujourd'hui, en 2023,
01:13:34 une épuration ethnique,
01:13:36 un nettoyage ethnique se réaliser
01:13:38 devant les chaînes de télévision.
01:13:40 On se rend compte que
01:13:42 la dictature du président
01:13:44 Aliyev, qui avait déjà
01:13:46 organisé une guerre
01:13:48 horrible en 2020 contre
01:13:50 les Arméniens en utilisant
01:13:52 les drones, les bombes au phosphore blanc,
01:13:54 les armes à munitions
01:13:56 et en causant 5000 morts.
01:13:58 5000 morts c'est beaucoup à l'échelle
01:14:00 de l'Arménie et du Haut-Karabakh.
01:14:02 On se rend compte que
01:14:04 le monde n'a pas
01:14:06 interdit à l'Azerbaïdjan
01:14:08 de continuer son sale travail.
01:14:10 Les Arméniens
01:14:12 sont en situation de génocide dans le Haut-Karabakh.
01:14:14 Luis Moreno Ocampo,
01:14:16 qui a été pendant 12 ans
01:14:18 le premier procureur général
01:14:20 de la Cour pénale internationale,
01:14:22 a rendu un rapport
01:14:24 cet été en expliquant que
01:14:26 le blocus exercé depuis
01:14:28 le 12 décembre dernier
01:14:30 contre les Arméniens du Karabakh,
01:14:32 en essayant d'affamer les Arméniens
01:14:34 dans le Haut-Karabakh, constituait
01:14:36 un acte de génocide. On leur a fait
01:14:38 la guerre en 2020,
01:14:40 on a voulu les affamer pendant
01:14:42 des mois et des mois en 2023,
01:14:44 on leur refait la guerre
01:14:46 en septembre 2023,
01:14:48 on organise l'épuration ethnique
01:14:50 et le nettoyage ethnique.
01:14:52 Ce sont des scènes que nous ne
01:14:54 devrions plus voir en 2023
01:14:56 et le monde laisse faire.
01:14:58 Donc ça provoque en moi
01:15:00 un vrai sentiment de dégoût
01:15:02 par rapport à un monde qui n'est pas capable
01:15:04 de faire respecter
01:15:06 la dignité humaine.
01:15:08 Et on comprend votre émotion, Franck Papazian.
01:15:10 Harold Iman. Oui, monsieur Papazian,
01:15:12 les pays occidentaux ont été
01:15:14 incapables de préserver l'existence
01:15:16 du Haut-Karabakh, vous le disiez. Alors,
01:15:18 envoyez venir cette catastrophe.
01:15:20 Qu'est-ce qu'on n'a pas fait ?
01:15:22 Qu'est-ce qui aurait pu être fait ?
01:15:24 Qui est le principal responsable ?
01:15:26 Ou est-ce que c'est une ambiance
01:15:28 générale sur fond de géopolitique ?
01:15:30 Quel est votre avis ?
01:15:32 Je pense que c'est la lâcheté
01:15:34 internationale. Harold, vous savez bien
01:15:36 que vous êtes au fait,
01:15:38 vous avez suivi la guerre de 2020,
01:15:40 le 12 novembre 2020, lorsque
01:15:42 le président de la République, Emmanuel Macron,
01:15:44 nous a reçus, il nous a dit
01:15:46 "nous avons tous été lâches".
01:15:48 Et l'Azerbaïdjan,
01:15:50 quelques jours après la capitulation de l'Arménie,
01:15:52 le président de la République,
01:15:54 le dictateur Aliev,
01:15:56 avait pointé du doigt
01:15:58 effectivement la Sarthe,
01:16:00 le Haut-Karabakh, mais également
01:16:02 l'Arménie. C'est-à-dire que,
01:16:04 parce qu'après la prise du Haut-Karabakh,
01:16:06 les Azerbaïdjanais vont s'en prendre
01:16:08 à l'Arménie. Ils le disent, Aliev
01:16:10 le dit. Ce qui est bien avec des dictateurs,
01:16:12 c'est qu'ils font ce qu'ils disent.
01:16:14 Et donc, il faut anticiper.
01:16:16 On n'a pas anticipé.
01:16:18 En mois de février,
01:16:20 la Cour internationale
01:16:22 de justice a
01:16:24 condamné le blocus qui était exercé
01:16:26 par l'Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh,
01:16:28 mais n'a rien fait. A deux reprises,
01:16:30 le Conseil de sécurité de l'ONU
01:16:32 cet été a condamné le blocus
01:16:34 exercé par l'Azerbaïdjan, mais
01:16:36 n'a rien fait. Un certain nombre de
01:16:38 chefs d'État se sont exprimés pour
01:16:40 demander à l'Azerbaïdjan de mettre le blocus,
01:16:42 mais n'a rien fait. Et l'Azerbaïdjan
01:16:44 se croit aujourd'hui autorisé
01:16:46 à continuer. Il y a aujourd'hui,
01:16:48 on le voit bien, est-ce que la communauté
01:16:50 internationale a pris des sanctions contre
01:16:52 l'Azerbaïdjan après cette vaste opération
01:16:54 de nettoyage ethnique ?
01:16:56 Elle n'a pas pris. Donc, moi, je demande clairement
01:16:58 des sanctions. Je demande
01:17:00 que des forces interpositions soient envoyées
01:17:02 sur place pour assurer, pour stabiliser
01:17:04 la paix dans la région et pour assurer
01:17:06 la sécurité des Arméniens.
01:17:08 Et je demande au président de la République, Emmanuel
01:17:10 Macron, d'expulser l'ambassadrice
01:17:12 d'Azerbaïdjan en France et tous les diplomates
01:17:14 azerbaïdjanais. Je demande
01:17:16 à l'Assemblée nationale et au Sénat
01:17:18 de fermer les groupes d'amitié
01:17:20 France-Azerbaïdjan. Et
01:17:22 je demande au gouvernement français de
01:17:24 geler les avoirs de la famille
01:17:26 Aliyev en France. Il faut
01:17:28 prendre des mesures concrètes si on
01:17:30 veut arrêter cette folie
01:17:32 meurtrière, assassine
01:17:34 et génocidaire de l'Azerbaïdjan.
01:17:36 Kevin Bossuet.
01:17:38 Écoutez, j'ai
01:17:40 honte. J'ai honte de
01:17:42 la France. J'ai honte de
01:17:44 l'Europe. On est en train de
01:17:46 sacrifier un peuple
01:17:48 pour des raisons purement
01:17:50 économiques. Pourquoi on refuse
01:17:52 d'intervenir au Karabakh ?
01:17:54 Parce qu'il y a le gaz. Le gaz
01:17:56 de l'Azerbaïdjan, en plus, c'est
01:17:58 complètement hypocrite puisque ce gaz-là
01:18:00 vient en fait de la Russie.
01:18:02 Mais où sont nos valeurs ?
01:18:04 On sacrifie nos valeurs
01:18:06 sur l'autel de
01:18:08 finalement de petites richesses.
01:18:10 Les chrétiens sont
01:18:12 présents sur ce territoire depuis
01:18:14 le 5e siècle. Moi, en tant
01:18:16 que professeur d'histoire, je
01:18:18 me rappelle qu'il y a eu un génocide en
01:18:20 1915, le génocide arménien.
01:18:22 On n'a finalement rien
01:18:24 retenu de l'histoire. On a affaire
01:18:26 sur ce territoire à une épuration
01:18:28 ethnique. On s'en prend à des
01:18:30 populations parce qu'elles sont
01:18:32 chrétiennes et la France ne réagit
01:18:34 pas. J'ai l'impression d'avoir une forme de
01:18:36 reniement comme on a déjà connu en
01:18:38 1975 quand on a abandonné
01:18:40 les chrétiens au Liban qui ont
01:18:42 été agressés par les Palestiniens.
01:18:44 Mais M. Macron réagissait.
01:18:46 C'est ça les valeurs de la France.
01:18:48 C'est ça la hauteur que doit
01:18:50 prendre un président de la République. Moi,
01:18:52 j'ai mal de ce reniement. J'ai mal
01:18:54 qu'on laisse ces peuples en train de se faire
01:18:56 massacrer sans rien dire. Oui, j'ai honte.
01:18:58 - Une dernière question à
01:19:00 Franck Papassian. - Oui, Franck Papassian,
01:19:02 après ces paroles
01:19:04 émouvantes de Kevin,
01:19:06 est-ce que vous pensez que certains
01:19:08 réfugiés pourraient venir en France ?
01:19:10 Est-ce que vous les aideriez ou vous les
01:19:12 accueilleriez dans la communauté
01:19:14 arménienne en France ?
01:19:16 Ou en parienner quelques-uns ?
01:19:18 Ou est-ce que le chiffre
01:19:20 de 100 000
01:19:22 n'est pas suffisamment énorme
01:19:24 pour vraiment déstabiliser
01:19:26 la République d'Arménie ?
01:19:28 Elle pourra les absorber. Qu'est-ce que vous
01:19:30 voyez ? Parce que maintenant, il faut agir pour ces gens-là.
01:19:32 - Je pense que c'est à eux de décider.
01:19:36 Je pense qu'ils sont très attachés à leur
01:19:38 terre, ils sont très attachés à leur maison,
01:19:40 à leur environnement. Et donc, il faut favoriser
01:19:42 leur intégration, effectivement,
01:19:44 dans la République d'Arménie.
01:19:46 Aider l'Arménie à pouvoir
01:19:48 accueillir dignement, en fait,
01:19:50 cette population.
01:19:52 Et si la population, une partie de la
01:19:54 population, veut effectivement venir dans les
01:19:56 pays en diaspora, il faudra que nous puissions
01:19:58 les accueillir, effectivement,
01:20:00 dignement. Il y a une grande
01:20:02 cause humanitaire qui est en train de
01:20:04 naître aujourd'hui.
01:20:06 On ne peut pas laisser ce peuple,
01:20:08 ses 100 000, puis demain, 120 000, parce qu'il
01:20:10 leur reste encore 20 000 à l'intérieur du
01:20:12 territoire. On ne peut pas les laisser,
01:20:14 on ne peut pas les abandonner. Mais je vais vous dire quelque chose.
01:20:16 Pourquoi ils ont fui le
01:20:18 territoire ? Ils ont fui le territoire parce qu'ils ont
01:20:20 été terrorisés par la dictature
01:20:22 d'Aliyev. Aliyev a dit "nous chasserons
01:20:24 les Arméniens comme des chiens".
01:20:26 Et c'est la raison pour laquelle
01:20:28 ils ont décidé de s'enfuir, parce qu'en fait,
01:20:30 pour les Arméniens du Haut-Karabakh,
01:20:32 c'était la valise ou le cercueil, on leur
01:20:34 n'a pas laissé d'autre choix.
01:20:36 Merci beaucoup, Franck Papazian.
01:20:38 Merci de ce témoignage. On comprend
01:20:40 aisément votre émotion. Je rappelle que vous êtes président
01:20:42 des organisations arméniennes
01:20:44 de France, et on reparlera évidemment de ce qui
01:20:46 se passe au Karabakh. Naïmem Fadel et
01:20:48 Caroline Pilasquet, rapidement.
01:20:50 Je voulais juste réagir par rapport à ça, parce que je crois
01:20:52 que notre rôle en tant que
01:20:54 la France, et puis le président
01:20:56 Emmanuel Macron, parce que c'est vrai que on ne peut pas
01:20:58 dire qu'on n'a rien fait. Le président Macron
01:21:00 essaye de réagir, mais il est bien seul sur
01:21:02 cette question, et malheureusement, il n'est pas suivi
01:21:04 en raison
01:21:06 de ce que vous avez
01:21:08 effectivement avancé. Moi, je pense
01:21:10 que la solution, ce n'est pas que ces gens-là
01:21:12 viennent en tant que réfugiés, puisque je crois
01:21:14 que ces gens-là ont légitimement envie de rester
01:21:16 sur leur terre. La présence
01:21:18 des Arméniens au Karabakh,
01:21:20 c'est 3 000 ans, donc il n'est pas normal
01:21:22 que ces personnes-là ne puissent pas rester
01:21:24 chez eux, et on doit faire, et justement
01:21:26 la France
01:21:28 aider de l'ONU, et j'espère qu'ils vont pouvoir
01:21:30 faire avancer et agréger
01:21:32 d'autres, notamment l'ONU, enfin
01:21:34 je l'espère en tout cas de tout cœur, pour qu'on
01:21:36 réagisse fortement auprès
01:21:38 de l'Azerbaïdjan, pour que
01:21:40 ces populaçons-là puissent recouvrer
01:21:42 leur terre, et puissent rester
01:21:44 chez eux, et qu'il y ait enfin
01:21:46 une paix durable.
01:21:48 Caroline Pilates, un dernier mot. Moi aussi, comme Kevin, j'ai honte.
01:21:50 Je suis sidérée par le
01:21:52 manque de réactivité, par la non-attitude
01:21:54 de l'UE qui fait preuve
01:21:56 d'une frilosité qui détourne
01:21:58 la tête et le regard
01:22:00 sur cette question terrible. Est-ce que
01:22:02 l'UE, ainsi que le reste du monde, a oublié
01:22:04 le génocide de 1915, provoqué
01:22:06 par les Turcs, qui a fait un million
01:22:08 de morts ? Et moi j'aimerais juste
01:22:10 dire aux téléspectateurs d'aller lire
01:22:12 le dernier papier
01:22:14 de Philippe Tesson,
01:22:16 dans Le Figaro, parce que c'est formidable.
01:22:18 Alors, Elodie Huchard
01:22:20 est avec nous. On parle habituellement avec
01:22:22 Elodie, vous le savez, de politique
01:22:24 française, mais pas que. Là, on
01:22:26 parlait de politique internationale. Pourquoi ? Parce que les dirigeants
01:22:28 des neuf pays méditerranéens de l'Union Européenne
01:22:30 se sont réunis hier à Malte. Ils appellent
01:22:32 à une réponse unie et structurelle.
01:22:34 Emmanuel Macron, et je vous attends sur
01:22:36 Emmanuel Macron, évidemment, a rappelé qu'il fallait faire
01:22:38 preuve de solidarité avec l'Italie. Et Giorgia
01:22:40 Meloni, première ministre italienne,
01:22:42 une nouvelle fois pointée du doigt, les ONG,
01:22:44 on écoute le son
01:22:46 de Giorgia Meloni, et ensuite, vous allez me
01:22:48 parler des rapports entre Giorgia Meloni et
01:22:50 Emmanuel Macron. Et c'est là où je vous attends, ma chère Elodie.
01:22:52 D'abord, Giorgia Meloni.
01:22:54 Je comprends,
01:22:56 bien sûr, la position du gouvernement
01:22:58 allemand, mais à ce moment-là,
01:23:00 s'ils veulent revenir sur les règles
01:23:02 des organisations non-gouvernementales,
01:23:04 alors nous proposons
01:23:06 donc un autre amendement, en vertu
01:23:08 duquel le pays responsable
01:23:10 de l'accueil des migrants transportés
01:23:12 sur un navire d'ONG
01:23:14 est celui du pavillon de ce même navire.
01:23:16 Alors Elodie,
01:23:20 expliquez-nous, Paris-Rome
01:23:22 se rapproche,
01:23:24 il ne se rapproche pas entre Emmanuel Macron
01:23:26 et Giorgia Meloni ?
01:23:28 Oui, ils se rapprochent par intérêt, parce que
01:23:30 c'était assez crispé depuis
01:23:32 les débuts, effectivement, de Giorgia Meloni, notamment
01:23:34 quand elle avait refusé d'accueillir
01:23:36 le chien de Viking. À l'époque, Paris avait
01:23:38 jugé ce comportement, je cite, "inacceptable".
01:23:40 Gérald Darmanin lui-même avait dit qu'elle
01:23:42 était incapable de gérer les problèmes
01:23:44 migratoires. Ils se sont vus deux fois
01:23:46 cette semaine, ils se sont vus une première fois
01:23:48 mardi à Rome, en tête à tête,
01:23:50 ils se sont vus aussi à Malte avec Ursula von der Leyen,
01:23:52 vous le disiez, et donc en fait,
01:23:54 il y a un rapprochement, parce que Giorgia Meloni
01:23:56 comprend qu'en fait, toute seule, elle ne va pas
01:23:58 s'en sortir, qu'elle est totalement débordée par ce qui se passe
01:24:00 à Lampedusa, et quand aujourd'hui
01:24:02 elle explique que les Allemands ENCO doivent jouer le jeu,
01:24:04 elle oublie un peu qu'elle-même ne jouait pas tant
01:24:06 le jeu de la solidarité internationale
01:24:08 sur l'immigration, il n'y a pas si longtemps que ça.
01:24:10 Alors maintenant, chacun y va de sa déclaration
01:24:12 expliquant qu'on va dans
01:24:14 le même sens. L'Elysée nous disait
01:24:16 mardi que les deux s'étaient entendus sur
01:24:18 la nécessité de trouver une solution européenne à la question
01:24:20 migratoire, qu'ils partageaient une vision
01:24:22 de la gestion de cette question,
01:24:24 et puis Giorgia Meloni elle-même
01:24:26 a dit qu'il y avait une volonté d'avancer
01:24:28 ensemble, de traduire toutes ces
01:24:30 discussions en actes concrets le plus
01:24:32 rapidement possible, et puis finalement,
01:24:34 elle l'avoue quand même, elle estime que cette
01:24:36 situation doit être, je cite, "gérée au niveau européen"
01:24:38 pour être vraiment efficace. Et on se souvient
01:24:40 que Giorgia Meloni avait organisé une
01:24:42 grande réunion en Italie sur
01:24:44 l'immigration, et la France avait pratiqué
01:24:46 la politique de HSV. Parce qu'il y a
01:24:48 eu ces relations effectivement très crispées
01:24:50 où Giorgia Meloni à la fois
01:24:52 disait qu'elle ne pouvait pas s'en sortir, qu'elle avait besoin
01:24:54 de l'aide européenne, sans montrer qu'elle-même
01:24:56 était partante pour pouvoir participer
01:24:58 à la gestion de la question migratoire.
01:25:00 On voit qu'aujourd'hui ça semble aller mieux.
01:25:02 Attention quand même, il y a beaucoup de problèmes
01:25:04 à régler. On va voir, comme elle le dit d'ailleurs elle-même,
01:25:06 il y a eu des discussions à Malte, qui semblent
01:25:08 arriver sur des pistes et des
01:25:10 solutions, à voir maintenant si elles sont véritablement
01:25:12 mises en pratique, et si Giorgia Meloni n'est
01:25:14 pas tentée une fois de plus
01:25:16 de montrer patte blanche maintenant, pour dire
01:25:18 ensuite que finalement les migrants, elle n'en veut pas, et que les autres
01:25:20 vont gérer sans l'Italie. - Harold Imane.
01:25:22 - Oui, il y a
01:25:24 toute une séquence
01:25:26 migrants traités par
01:25:28 l'Europe. On a eu
01:25:30 le voyage d'Ursula von der Leyen
01:25:32 à Lampedusa
01:25:34 il y a deux semaines, puis ensuite
01:25:36 il y a eu une réunion
01:25:38 ministérielle jeudi
01:25:40 à Bruxelles, et maintenant
01:25:42 il y a le mai de neuf, et puis
01:25:44 le 6 octobre il y aura le Conseil
01:25:46 de l'Union Européenne, et là
01:25:48 on passera vraiment dans les détails
01:25:50 pour accoucher de quelque chose.
01:25:52 Et donc tout ceci, ce sont des étapes
01:25:54 de ce processus, et donc
01:25:56 l'Allemagne aujourd'hui fait
01:25:58 la difficile. Son
01:26:00 ministre des Affaires étrangères
01:26:02 qui vient du Parti Vert, Annalena
01:26:04 Baerbock, a rajouté un côté
01:26:06 humanitaire dans le
01:26:08 dossier, alors que tout le monde pensait
01:26:10 que c'était derrière soi,
01:26:12 en disant que l'Allemagne financerait
01:26:14 des ONG
01:26:16 qui vont secourir
01:26:18 les embarcations
01:26:20 de migrants dans
01:26:22 le détroit de... enfin, dans
01:26:24 la Méditerranée, et
01:26:26 au large de l'Empedousa,
01:26:28 et puis
01:26:30 c'est Georgia Melony
01:26:32 qui a répliqué "ben dans ce cas-là, vous allez
01:26:34 uniquement
01:26:36 financer vos Allemands, mais alors
01:26:38 vous allez les reprendre, parce que c'est votre drapeau".
01:26:40 Donc ça, on va passer outre
01:26:42 très probablement,
01:26:44 pour arriver à quelque chose d'un petit peu plus
01:26:46 costaud, et là, il y aura des histoires
01:26:48 de "hotspots" européens
01:26:50 qui sont extraterritoriaux,
01:26:52 où on mettra les
01:26:54 migrants, et on les triera
01:26:56 très très rapidement. - Merci mon cher Harold,
01:26:58 merci ma chère Élodie. Et il nous reste
01:27:00 quasiment deux minutes, on va terminer
01:27:02 par un sujet un petit peu pligé, quoique,
01:27:04 je propose de prendre la direction du Royaume-Uni,
01:27:06 c'est certainement l'un des arbres les plus connus
01:27:08 au monde, c'est en tout cas le plus
01:27:10 photographié, le plus apprécié des Britanniques,
01:27:12 le Sycomore du mur d'Adrien,
01:27:14 cet arbre presque trois fois centenaire
01:27:16 a été abattu. Chocking.
01:27:18 Regardez les explications
01:27:20 de Chloé Tarka, je vais vous faire agir
01:27:22 très rapidement, en guise de conclusion
01:27:24 de ce "Minute News Weekend" de ce samedi.
01:27:26 - L'image est déchirante.
01:27:30 L'un des symboles de l'Angleterre,
01:27:32 le Sycamore Gap, vieux de plus
01:27:34 de 200 ans, a été victime
01:27:36 d'un acte de vandalisme. Un gâchis
01:27:38 qui provoque tristesse et incompréhension.
01:27:40 - Il est tellement emblématique.
01:27:42 Nous connaissons les connotations
01:27:44 de l'arbre, nous savions à quel point il est aimé,
01:27:46 à quel point il est emblématique de cette région.
01:27:48 - C'est assez
01:27:50 bouleversant, alors que de
01:27:52 nombreuses personnes ont sans doute tiré
01:27:54 beaucoup de joie de ce site
01:27:56 et ont pris des photos. C'est vraiment
01:27:58 dommage que quelqu'un soit venu vandaliser
01:28:00 une belle partie de la campagne.
01:28:02 - L'arbre se trouvait isolé
01:28:04 au pied de deux collines, près du mur
01:28:06 d'Adrien, un site classé au patrimoine
01:28:08 mondial de l'UNESCO. En 2016,
01:28:10 il avait été élu Arbre de l'année.
01:28:12 Selon le gestionnaire du parc,
01:28:14 il aurait été délibérément
01:28:16 abattu.
01:28:18 - Nous ne sommes pas en mesure
01:28:20 à ce stade de spéculer sur qui
01:28:22 ou pourquoi cela s'est produit.
01:28:24 Ce que nous savons, c'est qu'il y a une enquête
01:28:26 policière en cours.
01:28:28 - Hier soir,
01:28:30 dans le cadre de l'enquête, un homme
01:28:32 d'une soixantaine d'années a été arrêté.
01:28:34 - Naïma, vous avez vu
01:28:36 le film de Robin Desbois ?
01:28:38 - Oui, écoutez, moi ça me rend triste
01:28:40 en fait, vraiment, très triste.
01:28:42 J'ai un rapport
01:28:44 à la terre, aux arbres,
01:28:46 au patrimoine, au passé,
01:28:48 etc., particulier.
01:28:50 Et bien,
01:28:52 pour moi, c'est criminel.
01:28:54 Ce n'est pas du vandalisme, c'est vraiment criminel.
01:28:56 - On va terminer par une bonne nouvelle, quand même,
01:28:58 c'est important, il n'y a pas le journal des Bonnes Nouvelles
01:29:00 le week-end, mais je vous en donnerais quand même une.
01:29:02 Pierre Ditty va mieux !
01:29:04 Il s'exprime ce matin
01:29:06 dans les colonnes du Parisien.
01:29:08 Vous le savez, il a fait un malaise mercredi soir
01:29:10 alors qu'il jouait sa pièce avec Muriel Robin,
01:29:12 l'artiste qui parle aujourd'hui
01:29:14 au Parisien, il a 78 ans.
01:29:16 Il a même prévu de revenir sur scène
01:29:18 mercredi et il dit "j'aurai
01:29:20 toute la mort pour ralentir".
01:29:22 Kevin, on termine sur une note positive.
01:29:24 Mercredi, il sera sur scène.
01:29:26 - Pas pour mieux pour lui !
01:29:28 - Non, aucun !
01:29:30 - Non, mais je voulais le saluer quand même, vous êtes durs !
01:29:32 C'est bien de terminer. - Il a de l'humour,
01:29:34 moi j'aime beaucoup ce comédien, donc l'envie à lui.
01:29:36 - Bon, écoutez, c'est sur cette note
01:29:38 positive que se referme
01:29:40 "VDU The Week-end". Merci
01:29:42 à vous, en tous les cas.
01:29:44 Merci pour votre grande fidélité à ce rendez-vous,
01:29:46 ça nous fait bien plaisir. Merci à Quentin Rivet,
01:29:48 à Elisabeth Tollet, Cynthia Pina qui m'ont aidée
01:29:50 à préparer ces deux heures
01:29:52 d'information non-stop. Merci aux équipes de la programmation
01:29:54 Jacques Sanchez, Raphaël de Montferrand, merci aux équipes
01:29:56 en régie, à la réalisation Thibaut Palfroy,
01:29:58 Osson, Guillaume, Marceau,
01:30:00 Oka, Ludovic, Rémy. Vous pouvez revivre
01:30:02 cette émission sur notre site cnews.fr
01:30:04 Tout de suite, c'est 180 minutes infos
01:30:06 avec l'ami Lionel Rousseau.
01:30:08 Moi je vous donne rendez-vous demain,
01:30:10 attention le dimanche, c'est midi news,
01:30:12 c'est pas midi ! 11h13.
01:30:14 Soyez au rendez-vous, nous en tous
01:30:16 les cas on sera là, la boutique sera ouverte.
01:30:18 Belle journée, à demain.
01:30:20 ...

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