Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace
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00:00Julien Drey, vous êtes en haut-parleur, vous êtes en direct sur CNews, mais vous êtes en retard, Julien Drey, il a raccroché, William Golnadel, bonsoir.
00:10Mais je ne vois pas pourquoi vous lui donnez la priorité alors qu'il n'a même pas le respect élémentaire de la clientèle, je suis désolé.
00:17Mais vous savez que la difficulté de circuler à Paris, ce n'est même plus un running gag, ça devient très compliqué, il faut le dire.
00:24Bien sûr, c'est toujours la faute des autres.
00:26J'ai vu comment vous faisiez la promotion de l'émission sur les réseaux sociaux, ça ne vous dérange pas ?
00:32Pourquoi ça vous dérange ?
00:33Venez voir comment le courageux mais modeste Chevalier Blanc va terrasser le fourbe Baron Noir.
00:40Chaque mot est dûment pesé.
00:44Qu'est-ce que ça veut dire le fourbe Baron Noir, Monsieur ?
00:47Il n'est pas là pour répondre, il n'est pas là pour se défendre.
00:50Toutes les semaines, il nous fait la démonstration de sa fourberie.
00:55Je vais lui rappeler ce que vous avez dit sur les réseaux sociaux.
01:00Je n'irai.
01:02C'est bien votre compte Twitter.
01:04C'est déjà effacé.
01:06Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
01:08Bonsoir, Elliot, bonsoir à tous.
01:10Les États-Unis vont déployer en Israël un système antimissile à haute altitude face à l'Iran.
01:16Le dispositif de défense aérienne sera manœuvré par des militaires américains.
01:21Cette annonce du porte-parole du Pentagone fait écho aux précédentes attaques de missiles menées par l'Iran
01:27contre l'État hébreu le 13 avril et le 1er octobre dernier.
01:31La Finul réclame des explications à l'armée israélienne et lui reproche des manœuvres à son encontre.
01:37Selon les casques bleus déployés dans le sud du Liban,
01:40deux chars israéliens sont entrés de force dans une de leurs positions à la frontière.
01:45Deux heures plus tard, des tirs ont provoqué une fumée déclenchant des irritations cutanées
01:50et des réactions gastro-intestinales chez 15 casques bleus.
01:54Enfin dans le reste de l'actualité, la 18e édition du Pasteur Don se termine aujourd'hui.
02:00CNews est partenaire de la campagne.
02:02Ensemble, nous nous mobilisons pour la recherche sur les maladies infectieuses, les épidémies ou encore les cancers.
02:09Je vous rappelle les infos utiles si vous souhaitez faire un don.
02:1236.20 par téléphone, par sms 92 112 pour un don direct de 20 euros ou bien sur le site internet pasteurdon.fr.
02:21Merci beaucoup Isabelle Piboulot. Dans un instant, Julien Drey va nous retrouver sur le plateau.
02:26Je me tourne tout de suite vers vous Gilles-William Golnadel.
02:29Je découvre cette dernière dépêche concernant le Hezbollah
02:34qui a diffusé un ancien enregistrement sonore de son chef assassiné Hassan Nasrallah.
02:40Tous les mots sont très intéressants.
02:43Voilà ce qu'il a pu dire dans ce message sans qu'il soit daté.
02:47La vidéo fait deux minutes, dure deux minutes.
02:50Il dit, je cite, nous misons sur vous, votre présence, votre sang et votre djihad
02:57pour défendre votre peuple, vos proches, cette terre sacrée et ce noble peuple.
03:05Comment vous décodez ça ?
03:07Je vous avoue que ces phrases belliqueuses ne me le font pas grandement regretter.
03:14C'était un terroriste qui vivait par le sang et par la guerre et qui est mort comme il devait mourir par la guerre.
03:23Non seulement je n'ai aucun état d'âme, mais je suis particulièrement reconnaissant de ce que l'armée israélienne a fait
03:31et je trouve que le président français, je l'ai déjà regretté il me semble à ce micro,
03:36aurait dû exprimer la même gratitude pour avoir éliminé l'auteur de l'assassinat de 58 parachutistes français au camp du Drakkar à Beyrouth.
03:48Vous savez moi j'aime assez, je ne suis pas un pacifiste, j'aime assez que les méchants meurent.
03:56Mais d'ailleurs on ne sait toujours pas si pour Emmanuel Macron, Hassan Nasrallah était un terroriste, un chef d'un groupe terroriste
04:05avec du sang français sur les mains, contrairement par exemple à Joe Biden qui je le rappelle avait dit c'est un assassinat juste.
04:14La situation au Proche-Orient justement avec un nouveau tournant, cette guerre entre Israël et le Hezbollah à la frontière,
04:19la finule, la force intérimaire des Nations Unies déployée au sud du Liban recense depuis quelques jours plusieurs blessés.
04:25Vous parliez du chef de l'État, je vous propose qu'on l'écoute.
04:29Emmanuel Macron c'était avant-hier à Chypre où il dénonçait justement les tirs sur la finule.
04:36Il est donc tout à fait inacceptable de voir les troupes de la finule visées délibérément par les forces armées israéliennes.
04:43Nous le condamnons, nous ne tolérons pas et ne tolérons pas que cela se reproduise
04:47et je remercie les collègues dans Semaine 9 d'avoir eu une parole très claire à nos côtés sur ce sujet.
04:5224 heures plus tard, Emmanuel Macron toujours s'est entretenu avec le président de la Chambre des députés du Liban, Nabi Berri.
04:59Et voilà ce qu'il a dit, un cessez-le-feu doit être mis en place immédiatement au Liban.
05:03Emmanuel Macron qui exhorte le Hezbollah à cesser les frappes contre Israël.
05:08Emmanuel Macron, Gilles-William Golnadel, est-il encore audible ?
05:12Je ne sais pas s'il est encore audible mais ça fait longtemps maintenant que je ne l'écoute plus.
05:18Je vous avoue que je ne fais pas très attention aux condamnations contre Israël
05:25ni en même temps lorsqu'il se réveille et qu'il décide très tardivement de condamner le Hezbollah.
05:31La réalité par rapport à la finule, puisque vous avez parlé de la finule.
05:35La finule, depuis 2006, aurait dû veiller à l'application de la résolution 1701 des Nations Unies
05:45qui faisait obligation aux terroristes de Hezbollah de quitter le Liban en Suède.
05:50Ils n'ont même pas essayé de le faire.
05:54Et l'ONU n'a même pas demandé à ce que ça soit fait.
05:58Et la France de M. Macron, protectrice des Libanais, Liban occupé par leur Hezbollah,
06:05ne s'est pas non plus plaint de cette situation.
06:07Et maintenant, maintenant que nous sommes en pleine guerre,
06:11alors tout d'un coup, la finule ne sert qu'à une seule chose en réalité.
06:17Sa seule utilité actuelle, c'est d'empêcher en vérité les troupes israéliennes
06:23de régler leur compte au Hezbollah sur la frontière du sud de Liban.
06:27C'est sa seule utilité.
06:29En vérité, c'est l'ONU de M. Guterres, avec les sentiments énamorés à l'égard d'Israël.
06:36Et là, j'entendais...
06:38On meurt par centaines de milliers au Soudan.
06:42Et là, j'entendais, y compris ici sur cette chaîne,
06:46ce sont les informations qu'on a dû trouver sur l'AFP.
06:49On se plaint de ce que certains casques bleus de la finule auraient eu des réactions cutanées
06:55et également des mots en matière de gastro-intestinaux.
07:02Est-ce que vous vous rendez compte de la folie, de la focalisation obsessionnelle
07:08sur ce que pourrait faire ou ne pas faire Israël ?
07:12Parce que c'est un pur mensonge.
07:14Révérence gardée pour M. le Président de la République.
07:17Lorsqu'il prétend que les Israéliens ont délibérément visé les gens de la finule,
07:23c'est un mensonge total.
07:25La réalité, elle est là.
07:27Mais je vous accorde que ça ne change pas grand-chose sur le terrain.
07:32En tous les cas, l'armée israélienne affirme qu'un char essuyant des tirs,
07:36selon toujours l'armée israélienne, a percuté un poste de l'ONU au Liban.
07:41Je vous propose d'écouter Benjamin Netanyahou qui exhorte l'ONU
07:46de mettre les casques bleus à l'abri.
07:48On l'écoute.
07:50Je voudrais m'adresser directement au secrétaire général de l'ONU.
07:54Il est temps que vous évacuez la finule des bastions du Hezbollah et des zones de combat.
07:59L'armée israélienne l'a demandé à plusieurs reprises et s'est heurtée à des refus répétés
08:03qui visent tous à fournir un bouclier humain aux terroristes du Hezbollah.
08:07Votre refus d'évacuer les soldats de la finule en fait des otages du Hezbollah.
08:12Cela les met en danger ainsi que la vie de nos soldats.
08:15Voilà pour la déclaration de Benjamin Netanyahou et on salue Julien Dray qui nous a retrouvé sur ce point.
08:21Le salut c'est vite dit.
08:23Bah si, c'est un plaisir de le retrouver.
08:25Vous devriez le m'originer d'être arrivé en retard.
08:27Écoutez, Julien Dray, il n'y a pas de retard avec 5 minutes.
08:31Eh bien si, parce que là il est 19h07.
08:33Alors justement puisque...
08:35D'abord je dis bonjour.
08:36Bonjour.
08:37Je dis bonjour à tous les téléspectateurs.
08:39Je m'excuse d'être en retard mais j'ai mis beaucoup plus de temps que prévu.
08:42Et vous ne me saluez pas ?
08:43Et vous non, je ne vous salue pas.
08:44Parce que vous m'avez dit, vous aviez dit sur Twitter, en lançant l'émission, que j'étais un fourbe.
08:48C'est ça exactement.
08:50Alors attendez, remettez le tweet mais il a raison.
08:54Votre retard n'est que fourberie.
08:56Pour vous donner de l'importance.
08:58C'est la démonstration.
09:00Quand j'ai dit que j'étais un fourbe, j'ai entendu plein d'horreurs qui se sont faites dans la vie.
09:04Regardez, venez voir le courageux mais modeste chevalier blanc qui va terrasser le fourbe baron noir.
09:11Vous reconnaissez quand même que je suis courageux autant que modeste ?
09:14Oui, oui, je...
09:15Bon.
09:16Non mais bon.
09:17Voilà.
09:18Le fourbe.
09:19Voilà.
09:20Bon.
09:21J'étais triste.
09:22Écoutez, il maîtrise l'art de la fake news, j'ai l'impression.
09:24Non, de la déstabilisation.
09:26Non mais le retardataire, je comprendrais, le retardataire baron noir.
09:29Oui.
09:30Mais le fourbe, c'est quand même méchant.
09:31Revenons à des choses un peu plus sérieuses avec la situation au Proche-Orient.
09:35Julien Dray, juste avant que vous n'arriviez sur ce plateau, on était en train de parler de cette situation.
09:40Extrêmement tendue au sud du Liban avec la force intermédiaire des Nations Unies qui accuse Israël d'avoir tiré à certains moments sur des soldats de la Finule.
09:56Quel regard vous portez sur cette situation ?
09:59Le regard de quelqu'un qui dit mais à quoi sert la Finule là-bas ?
10:03Normalement, elle était censée interdire au départ le fait que le Hezbollah puisse établir ses positions pour maintenir une zone tampon.
10:11Elle n'a rien maintenu du tout.
10:13Donc, on dépense beaucoup d'argent.
10:14Ça coûte de l'argent la Finule.
10:15Elle en sert dans la communauté internationale pour rien.
10:17Pour rien.
10:18Maintenant, en plus, les forces du Hezbollah qui sont assez intelligentes ont compris que si elles se mettaient tout autour des positions de la Finule,
10:25elles risquaient effectivement de faire que des obus, des tirs tombent sur la Finule et que la Finule s'indigne.
10:32On est dans la mascarade.
10:34Moi, je préférerais que la communauté internationale me dise quelle est la solution politique qu'elle est en train de porter au Liban.
10:39Parce que c'est ça la question la plus importante.
10:41C'est-à-dire qu'on est en train de protester parce que des obus tombent sur des soldats, les malheureux soldats d'ailleurs.
10:47Les malheureux soldats qui, eux, servent de tête à claque de politiciens et de diplomates qui sont incompétents depuis des années et des années.
10:56Ils sont courageux même ces soldats-là.
10:59Parce que franchement, assumer tout cela.
11:01Mais il y a eu une réunion hier de toutes les forces politiques libanaises qui se sont mises d'accord sur une plateforme.
11:08C'est la première fois.
11:09C'est historique.
11:10En disant maintenant le Hezbollah doit être désarmé.
11:12Nous allons élire un président de la République.
11:14Nous allons élire un chef des armées.
11:16Voilà.
11:17C'est là que la communauté internationale doit intervenir.
11:19C'est là qu'elle doit jouer un rôle.
11:21Elle ne joue aucun rôle.
11:22Alors elle vient à ce drapeau.
11:23Non mais la question que je souhaite vous poser à présent.
11:25Ah non.
11:26Ah non.
11:27La communauté internationale joue un rôle.
11:30L'ONU joue un rôle.
11:32L'ONU est une machine à accabler et à condamner Israël.
11:37La prétendue communauté internationale, de par la loi du nombre,
11:42elle est là aussi pour accabler un État agressé et isolé.
11:46Elle a un rôle.
11:47Et le rôle, pour la première fois, on voit très bien le rôle de la finule.
11:52La finule est là pour gêner Israël.
11:56Israël ayant demandé évidemment pour épargner les malheureux soldats de la finule de s'en aller.
12:02Mais il reste là pour gêner l'avancée d'Israël pour faire la guerre au Hezbollah.
12:07C'est un rôle.
12:08Jusqu'où doit aller Israël, Julien Dray ?
12:12C'est-à-dire qu'est-ce qu'il faut prendre ce risque que lorsqu'il y aura des séchanges de tir,
12:18il prendrait peut-être le risque de toucher des soldats de l'ONU, des casques bleus,
12:24et que les conséquences puissent devenir dramatiques ?
12:28Évidemment.
12:29Et je crois même que les Israéliens sont très attentifs et essayent d'éviter ce dérapage-là
12:35parce qu'ils voyaient bien que ça rajouterait à longue liste des reproches qui leur sont faits.
12:41Maintenant, je ne sais pas si vous avez vu, si nos téléspectateurs ont vu,
12:45ce que les Israéliens ont découvert sur la frontière sud de Liban.
12:50C'est-à-dire qu'ils ont découvert des centaines et des centaines de missiles,
12:55d'armements extrêmement précis, de tunnels dans lesquels on pouvait passer des jeeps, des camions.
13:00Vous vous rendez compte ?
13:01Et la finule, elle était là, elle faisait quoi alors pendant ce temps-là ?
13:04Avançons, messieurs, et parlons à présent du 7 octobre.
13:08Hier, nous recevions Rachel Binas, c'est une journaliste à Marianne.
13:12Elle est auteure de Victimes françaises du Hamas, leur histoire, notre silence.
13:15Un an après l'attaque terroriste la plus meurtrière pour la France depuis l'attentat de Nice en 2016,
13:19elle revient sur justement ces invisibles, les victimes françaises,
13:24dont les noms sont oubliés, les visages, personne quasiment ne les reconnaîtrait.
13:31Elle revenait sur ces invisibles et elle revenait également sur ces associations féministes
13:36qui ont refusé de voir les exactions commises par les terroristes contre les femmes.
13:41Écoutez Rachel Binas.
13:43Regardez parmi même les mouvements féministes,
13:46et c'est extrêmement douloureux en tant que femme de s'en apercevoir,
13:50c'est que le « on vous croit » ne s'est pas adressé aux Israéliennes.
13:54Le « on vous croit », les Israéliennes n'en ont pas eu le droit.
13:56Mais ça va encore plus loin, c'est vous menter !
13:58Il y avait à la fois le « vous mentez » avec l'expression « pinkwashing »,
14:02c'est-à-dire que tout ça de toute façon n'était que de la propagande.
14:05Il se trouve que pour ce travail-là, il a fallu que je distingue dans un souci journalistique
14:10le vrai du faux, que j'aille creuser.
14:12Donc oui, j'ai vu des photos que je ne souhaite à personne de regarder,
14:17de mutilations qui ont été faites.
14:19Il y a des associations aussi sur place, des mouvements en Israël,
14:22très forts qui font ce travail-là.
14:24Et que oui, des viols ont eu lieu, pas seulement sur les femmes, aussi sur les hommes.
14:28Il faut le dire, les hommes peuvent être victimes, c'est important.
14:30Mais le « on vous croit » ne s'est pas adressé à elles.
14:33Soit elles mentaient, soit quelque part, je l'ai aussi entendu,
14:37de toute façon Israël fait la même chose.
14:40Donc à ce titre, la révolution se fait aussi avec des drames.
14:44C'est-à-dire qu'où s'arrête la lutte des féministes, Julien Dray ?
14:50À mon sens, à défendre les blanches occidentales.
14:56Je maintiens que le gauchisme a totalement vampirisé
15:02ceux qui se disent féministes, mais qui sont gauchistes avant d'être féministes.
15:07Vous avez encore des organisations vraiment féministes,
15:10mais elles sont caricaturées comme par exemple Nemesis,
15:13qui fait un bon travail, mais dès l'instant où ils sont ainsi,
15:16ils sont forcément d'extrême droite.
15:18La réalité, on l'a vu lors d'une manifestation,
15:22la grande manifestation contre les violences faites aux femmes.
15:25Lorsque certaines femmes ont voulu manifester en hommage aux femmes violées israéliennes,
15:32elles ont été carrément expulsées parce qu'il faut bien comprendre
15:36ce qui se passe dans leur inconscient, tourmentées.
15:39Ce n'était pas parce qu'elles étaient juives,
15:42c'est parce qu'elles étaient blanches occidentales
15:44et surtout violées par des mâles qui n'étaient pas blancs,
15:49donc pas vraiment détestables et peut-être même considérés comme des victimes.
15:53Julien Dray.
15:55Julien ne va pas s'étonner que je ne suis pas sur le terrain de la blanchitude,
16:00parce que dans les femmes qui ont été violées, il n'y avait pas que des blanches.
16:03Mais peu importe.
16:04C'était souvent, parce que Israël, c'est ça la particularité de l'État d'Israël,
16:07c'est un État multiculturel.
16:08Peu importe, c'est symbolique.
16:10Oui, mais c'est pour ça que je n'aime pas ce concept, je vous l'ai déjà dit.
16:13Sauf que l'État de nation juive est vu comme occidental,
16:16même s'il y a beaucoup d'orientaux.
16:18Oui, mais ce n'est pas blanc.
16:20C'est le terme.
16:21Occidental, ce n'est pas blanc.
16:22Occident, ce n'est pas que des blancs.
16:23Oui, mais c'est considéré comme tel.
16:24Occident, c'est des valeurs.
16:25Oui, mais ce n'est pas ce que les autres vous considèrent comme ça.
16:27Vous êtes obligés d'intégrer ce que les autres pensent de vous.
16:29Ah, mais j'explique ce qui se passe dans les cerveaux tourmentés.
16:31Je n'explique pas ce que je pense.
16:32Maintenant, après, c'est clair qu'il y a une partie du mouvement féministe
16:36qui est sous la tutelle des organisations de la gauche radicale
16:41et qui a repris à son compte l'ensemble des discours
16:44et de manière, d'ailleurs, souvent même plus caricaturale
16:46que les organisations d'extrême-gauche elles-mêmes.
16:48N'oublions pas que la leader des walkies, c'est-à-dire Judith Butler,
16:52a expliqué, c'est la leader américaine, celle qui a fondé,
16:56a expliqué qu'elle avait fêté le 7 octobre,
16:59que c'était un moment de libération pour elle.
17:02Voilà ce qu'on pouvait dire sur le Proche-Orient.
17:04Je vous propose qu'on revienne à l'actualité en France.
17:07Voilà un an que Dominique Bernard a été assassinée,
17:10victime du terrorisme islamiste.
17:12Un hommage lui a été rendu à Arras ce dimanche.
17:15Et je voudrais qu'on s'arrête sur la définition de ce qui s'est passé
17:18le 13 octobre dernier, 2023.
17:22D'abord à travers des tweets, des réactions de responsables politiques.
17:26Certains sont élus.
17:28On va voir Emmanuel Macron.
17:31On va voir également Marine Le Pen.
17:33Emmanuel Macron, un an après l'attentat islamiste
17:35de la cité scolaire d'Arras.
17:37Nous nous souvenons de Dominique Bernard.
17:39Un long message.
17:42Autre long message, celui de Bruno Rotailleau.
17:44C'est une véritable guerre que mène sur notre sol l'islamisme politique.
17:49Mais c'est une guerre que nous gagnerons.
17:51Marine Le Pen, là aussi un long message.
17:53Cet hommage doit marquer notre volonté inébranlable
17:57de combattre l'idéologie islamiste partout dans notre pays.
18:00Et puis j'aurais aimé vous mettre la déclaration de Jean-Luc Mélenchon,
18:03mais il n'a pas réagi aujourd'hui.
18:05J'aurais aimé vous mettre celle de Mathilde Panot,
18:07mais elle n'a pas réagi aujourd'hui.
18:09Donc on a pris l'un des bras droits de La France Insoumise,
18:12revoyant son message.
18:13Et il faut le regarder attentivement, parce que là aussi,
18:15il a écrit un certain texte.
18:19Mais il y a un an, le professeur Dominique Bernard
18:22a été assassiné par un terroriste.
18:25Qu'est-ce qu'il manque dans son message ?
18:28Il parle comme Radio France.
18:32Il parle comme l'audiovisuel de services publics.
18:35A chaque heure, aujourd'hui, on explique
18:39que le malheureux Dominique Bernard a été tué.
18:42Alors eux, ils vont quand même par un radicalisé.
18:45Mais le mot islamiste est un mot interdit.
18:49Je ne peux pas vous croire.
18:50C'est ainsi pourtant. C'est un mot banni.
18:53Personne ne veut se donner la peine de nous indiquer
18:57quel culte aurait été radicalisé.
19:01Donc en réalité, encore aujourd'hui,
19:03mais la réalité, pour dire les choses crûment,
19:07nous sommes dans une guerre civile larvée.
19:11La réalité, les lalas.
19:13Nous sommes victimes d'une invasion.
19:17Nous sommes victimes d'accrétions constantes.
19:21Et dans le cadre de ce que nous vivons,
19:24il y a des traîtres et des collaborateurs.
19:26Et quand je dis ça, je ne dis que la réalité des choses
19:30que l'on ne veut pas voir.
19:31Et chaque jour que Dieu ou le diable fait,
19:34il y a des victimes de cette guerre civile larvée.
19:37Julien Dredde, de quoi l'attentat était-il le nom ?
19:39Non, je pense que Gilles William va vite
19:41et qu'il se laisse emporter par...
19:43Je pense qu'il y a un conflit.
19:45Je ne pense pas que ce soit la guerre civile encore.
19:46Parce que la guerre civile, ce n'est pas ça.
19:47Larvée.
19:48Oui, mais bon, vous avez bien...
19:49Vous êtes obligé de mettre larvée.
19:51J'essaye d'être précis.
19:52Pour essayer d'atténuer la force du propos
19:55que vous avez quand même voulu prononcer au départ.
19:57Je pense que dans ces cas-là, il faut faire un effort
19:59et aller jusqu'au bout en disant qu'il y a un conflit
20:01aujourd'hui avec une offensive politique
20:03qui est menée par l'islamisme radical.
20:05Et il y a en face une détermination
20:08qui n'est pas sans faille.
20:10Le ministre de l'Intérieur dit
20:13que c'est une véritable guerre
20:15que mène sur notre sol l'islamisme politique.
20:19Mais c'est une guerre que nous gagnerons.
20:21C'est-à-dire que Bruno Retailleau acte
20:23le fait que nous soyons en quelque sorte
20:27en conflit avec un islamisme politique.
20:30Si vous voulez me dire qu'on est en conflit,
20:32on est en conflit.
20:33La guerre, la civile larvée, c'est autre chose,
20:35me semble-t-il.
20:36En tous les cas, c'est comme ça que je pense.
20:38Deuxièmement, moi, je me méfie toujours
20:40de ces ministres qui, au début,
20:41commencent à employer des expressions grandiloquentes, etc.
20:45Je jugerai sur pièce.
20:48Je pense que le mot terme « guerre »
20:51n'a strictement rien de grandiloquent.
20:54Quand nous avons connu depuis dix ans
20:57des massacres de ce genre,
20:59il n'y a pas qu'une dimension.
21:01Il n'y a pas que l'islamisme.
21:03Il n'y a pas qu'une dimension religieuse radicale.
21:07Il y a une dimension démographique.
21:09Il y a une dimension communautariste.
21:12Si on ne veut pas le voir maintenant,
21:14qu'elle nous...
21:16Pour le coup, peut-être qu'elle aveugle encore.
21:19Mais au moins, je ne sais pas ce qui va se passer.
21:22Encore faut-il la mener, cette guerre,
21:24pour pouvoir espérer la gagner.
21:26Encore une fois, je le dis comme je le dis toujours,
21:28je ne sais pas l'heure qu'il est.
21:29Je ne sais pas s'il est midi moins cinq.
21:31Je ne sais pas qu'il est midi cinq.
21:32Mais pour l'instant, pardon de vous le dire,
21:34je vois, par exemple, le pouvoir médiatique,
21:37une partie du pouvoir médiatique,
21:39ne mène pas cette guerre.
21:40Il collabore d'une certaine manière,
21:42par la lâcheté,
21:43par une sorte de collusion stupide.
21:46Mais la réalité, elle est là.
21:48Pardon de ne pas essayer de brider mes mots,
21:52compte tenu de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
21:55J'ai entendu ces derniers jours, Julien,
21:57plus de lutte pour la laïcité
22:00que de lutte contre l'islam radical
22:03ou l'islamisme politique.
22:04Revenons d'abord aux termes de guerre.
22:05C'est compliqué quand même de dire, par exemple,
22:07aux Ukrainiens, nous, nous sommes en guerre.
22:09Vous pouvez vous dire, nous, on vit la guerre.
22:11On est loin, quand même.
22:13Je ne sais pas depuis...
22:15Moi, je vais vous répondre non, absolument,
22:17pas depuis 2012, en fait.
22:18Il y a des dizaines de Français qui sont morts
22:20du terrorisme islamiste.
22:22Et donc, il y a une lutte...
22:24Non, mais moi, je ne suis pas dans une lutte sur les chiffres.
22:27Je me dis simplement qu'il y a des Français qui sont morts
22:29parce qu'ils étaient Français,
22:30contre l'acte d'islamistes radicaux.
22:33Ça serait sympathique ?
22:34Oui, bien sûr.
22:35Vous m'interpellez.
22:36Oui, non, c'est vous qui m'avez interpellé.
22:38C'est-à-dire, je dis ça, c'est vous qui me répondez.
22:39Je vous réponds.
22:40C'est comme ça que ça se passe, la vie.
22:41Une sorte d'interpellation croisée.
22:44Évidemment, vous êtes neutre, comme d'habitude.
22:46Parce que vous n'êtes pas fourbe.
22:48C'est vrai, j'avais oublié.
22:52La fourberie peut être une forme de courage.
22:55Donc, je m'excuse.
22:57Je pense qu'il faut faire attention aux termes qu'on emploie.
23:00Parce que je pense qu'il y a des peuples qui sont, eux, en guerre.
23:02Je pense même aux Israéliens, par exemple, aujourd'hui.
23:04Voilà.
23:05Ou au peuple libanais.
23:06Je pense qu'il y a effectivement, aujourd'hui,
23:08une confrontation violente.
23:09Après, je ne vais pas passer des heures
23:11à faire du vocabulaire.
23:13C'est très important, parce qu'il faut pouvoir poser les bons mots
23:15sur ce qu'on vit.
23:16Donc, juste après la pub, on va se poser la question.
23:18Est-ce que nous sommes en guerre contre l'islam radical ?
23:21Ce sera la question juste après la pub.
23:23C'est ça ? C'est un nouveau thème, alors ?
23:28Quasiment 19h30 sur CNews.
23:29On poursuit le face-à-face avec Julien Dreyfus et Julien Meugol-Nadel.
23:32Juste avant la publicité, on revenait sur les un noms
23:35de l'attentat terroriste islamiste d'Arras
23:39et l'assassinat de Dominique Bernard.
23:41Il y a eu une phrase qui a attiré notre attention.
23:44C'est déjà comment on qualifie ce qui s'est passé
23:46le 13 octobre 2023.
23:48Et dans un message sur les réseaux sociaux,
23:51le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a dit
23:53« C'est une véritable guerre que mène sur notre sol
23:56l'islamisme politique, mais c'est une guerre que nous gagnerons. »
24:00Vous, vous avez parlé de guerre civile larvée sur notre sol.
24:04Donc, de quoi parlons-nous aujourd'hui ?
24:07Est-ce que l'islamisme, c'est une guerre déjà que nous gagnerons ?
24:10Est-ce que c'est une guerre aujourd'hui ?
24:12Non, mais ça n'invalide certainement pas
24:15ce que dit M. Retailleau.
24:17Je maintiens, je persiste et je signe.
24:20Nous sommes dans une guerre civile larvée
24:23que l'on n'ose même pas nommer ainsi.
24:26Donc, Julien Dray disait « Oui, mais ça n'a rien à voir
24:31avec la guerre qui se passe en Ukraine ou en Israël. »
24:35Bien sûr que ça n'a rien à voir et ça a tout à voir.
24:37C'est pour ça que je me félicite de cette querelle sémantique.
24:41En Israël, c'est une guerre militaire, sanglante,
24:46avec de très nombreux morts de part et d'autre.
24:49Ici, nous sommes dans une guerre civile larvée,
24:51mais d'une certaine manière, c'est la même guerre.
24:56C'est ce que je ne cesse de professer.
24:58C'est la même détestation que l'islamisme,
25:02que ça soit le Hamas ou l'État islamique,
25:05à pour les Israéliens là-bas et pour les Français ici.
25:09Je suis persuadé que s'ils le pouvaient,
25:11les islamistes ici nous feraient un 7 octobre,
25:15s'ils en avaient la possibilité.
25:18Et raison pourquoi je maintiens que les Français,
25:20comme les Israéliens, sont dans le même bateau
25:23et souffrent de la même détestation.
25:26Julien Dray.
25:28Moi, je réagis parce que, je vous l'ai déjà dit,
25:31je n'aime pas les ministres qui emploient des expressions grandiloquentes,
25:34surtout quand ils arrivent,
25:36et qui, en général, emploient ces expressions
25:39pour masquer leur inefficacité.
25:41Donc, je vous dis que je préfère un ministre qui ne se lance pas
25:44en disant que je suis le général en première ligne de la division
25:47et que vous allez voir, etc.
25:49Je préfère le ministre qui vient et qui dit
25:52ce que j'ai été capable de faire
25:54et à partir de là, j'ai bien mené le travail.
25:57Ça, c'est une question de style.
26:00D'abord, on ne peut pas faire pour l'instant
26:05le reproche à notre ministre de l'Intérieur
26:08de l'inefficacité.
26:10Je ne lui fais pas de reproche.
26:12C'est important les mots, Julien.
26:15Je lui reproche.
26:17Je pense qu'il y a un certain nombre de responsables politiques
26:20qui se gargarisent de vocabulaire
26:22pour donner le sentiment à l'opinion
26:24que, comme ils se sont gargarisés de mots,
26:26ils font quelque chose.
26:28Je ne sais pas.
26:30Nous verrons s'ils se paient de mots.
26:37Mon doute, il n'est pas sur l'inefficacité de M. Retailleau.
26:43Il est sur son impuissance face, comme je vous le dis maintenant,
26:47chaque dimanche à ses contre-pouvoirs
26:50qui sont notamment ce pouvoir médiatique
26:52qui n'ose même pas appeler un chat un chat
26:55et un terroriste islamiste un terroriste islamique.
26:57Ce Conseil d'État qui n'ose pas dissoudre
27:01des organisations éco-terroristes.
27:04Ce Conseil constitutionnel qui essaye d'empêcher la France
27:08de défendre ses frontières.
27:10Idem pour la Cour européenne des droits de l'homme.
27:13Alors là, pour le coup, c'est vrai que cette guerre,
27:17nous la menons les mains liées.
27:19La réalité, elle est là.
27:21Y compris avec une manière de cinquième colonne
27:23de collaborateurs et de traîtres.
27:25Chaque mot est tendument pesé.
27:27Je vous en laisse la responsabilité.
27:29Bien sûr, mais je peux donner des exemples.
27:32Je pense qu'il y a une bataille idéologique qui se mène aujourd'hui.
27:35J'en rajoute pas dans la dénonciation collaborateurs, etc.
27:39Parce que pour moi, tous ces mots-là, ils renvoient à des histoires.
27:42Après, chacun fait ce qu'il veut avec les mots.
27:45Moi, je fais attention.
27:46Non mais attendez, Julien Dray, je ne sais pas.
27:48J'ai un problème de vocabulaire, Julien Dray.
27:51Pour savoir comment qualifier,
27:53parce que vous aurez plus habile que moi avec les mots.
27:55Je ne sais pas comment qualifier la France insoumise
28:01dans son soutien aux Hamas.
28:03Je ne sais pas.
28:04Si, vous avez trouvé un terme qui n'était pas mauvais, d'ailleurs.
28:06Vous les appeliez des islamo-gauchistes.
28:09Oui, mais ça, c'est aujourd'hui totalement dépassé.
28:13Pourquoi c'est dépassé ?
28:15Ils ne sont plus islamo-gauchistes ?
28:16Je pense que ce sont des collaborateurs.
28:18Il n'y a aucun doute.
28:20Quand vous dites islamo-gauchistes, c'est parce que...
28:22Moi, je préfère...
28:23D'ailleurs, je vais vous dire une chose.
28:24Je ne suis pas d'accord avec vous.
28:25Parce que collaborateurs, d'un certain point de vue,
28:27ça veut dire qu'ils collaborent avec...
28:29Je trouvais que c'était plus intelligent,
28:31votre terme initial, qui était islamo-gauchiste.
28:33Mais l'un n'empêche pas l'autre.
28:34C'était une caractérisation politique.
28:35Leur idéologie...
28:36Vous n'étiez pas en train de les dédouaner.
28:38Ils sont consubstantiellement...
28:40Leur idéologie islamo-gauchiste les ont conduits maintenant
28:44à être des collaborateurs antisémites
28:46avec le complice du Hamas.
28:48C'est tout.
28:49Je m'excuse, mais on ne va pas faire des querelles sémantiques.
28:51Vous aviez employé une expression avec laquelle, au début...
28:54Vous y venez, à l'islamo-gauchisme.
28:56Vous y venez un peu.
28:57Moi, je préfère dire islamiste tout de suite.
28:59Parce que le gauchisme, c'est même pas bon.
29:01Je pense que c'est des forces qui sont aujourd'hui
29:03des alliés des islamistes.
29:04C'est plus simple comme ça pour moi.
29:06Par respect par rapport à un certain nombre de combats...
29:09Il faut appeler un gauchiste un gauchiste.
29:11Oui, mais il y a des gauchistes qui ne sont pas islamistes.
29:13Heureusement.
29:15Ça, c'est la première chose.
29:17Ça se fait rare.
29:18Non, ça existe.
29:19Il faut bien chercher.
29:20Oui, je vous en montrerai.
29:22Je dirai presque que vous en avez un en face de vous.
29:24Pour vous faire plaisir.
29:25C'est le fourbe qui dit ça.
29:33Le mot collaborateur, pour moi, il a un sens historique.
29:36Il a un sens.
29:37Je l'envoie à un sens historique.
29:39Et donc, quand on le met là,
29:41je trouve qu'on a assez...
29:43D'ailleurs, dit qu'il fallait faire attention
29:45de ne pas aller chercher dans l'histoire
29:46les termes fascisme, etc.
29:47Il ne faut pas faire la même erreur.
29:49Eux, ils nous traitent de fascistes.
29:51Mais eux, il faudrait les traiter
29:52avec beaucoup de circonspection.
29:54Avec beaucoup de circonspection.
29:56Ce n'est pas la circonscription.
29:58C'est d'essayer d'avoir des qualifications politiques
30:00qui soient opérationnelles.
30:01Et qui ne soient pas simplement
30:03des images d'épinal
30:04qui nous permettent de dire
30:05bon voilà, on les a traités, collaborons.
30:06Ils collaborent bien.
30:07Non, mais ils collaborent bien.
30:08Non, ils sont islamistes.
30:09Ils ne collaborent pas avec les gens du Hamas.
30:11C'est ça qui en sort ça.
30:13C'est un retrait.
30:15Parce que s'ils collaborent,
30:16ça veut dire qu'il y a autre chose chez eux.
30:18Ils sont consubstantiellement aujourd'hui.
30:20Actuellement, en tous les cas.
30:21Et vraiment, j'avais très envie
30:23de vous montrer les messages
30:25de Jean-Luc Mélenchon, de Mathilde Panot
30:27en hommage à Dominique Bernard.
30:29Je ne peux pas vous les montrer.
30:31Les douleurs sont muettes.
30:32En revanche, je crois que Jean-Luc Mélenchon,
30:34pour ne pas dire de bêtises,
30:36si je regarde en direct en même temps,
30:38Jean-Luc Mélenchon a tweeté
30:40sur le Liban, bien évidemment.
30:42Oui, il est un défenseur de la finule.
30:44Il a tweeté, ça c'est sûr.
30:46Mais pas pour rendre hommage à Dominique Bernard.
30:48Ce qui était intéressant dans la position de Mélenchon,
30:50comme d'ailleurs de M. de Villepin,
30:52parce que c'est la même chose,
30:53il y a d'ailleurs une convergence
30:54idéologique totale maintenant.
30:56C'est aussi une des surprises du moment,
30:58enfin pour certains.
31:00C'est qu'ils sont en défense du système ancien.
31:03Et le système ancien,
31:04c'est celui d'un Hezbollah
31:06omniprésent dans la société libanaise
31:08qui prenait en étage tout le peuple libanais.
31:10Dominique de Villepin, tiens,
31:11je regardais en même temps,
31:12lui non plus.
31:13Pas d'hommage rendu à Dominique Bernard.
31:15Il y a six jours qu'il tweetait,
31:17c'était sur les attaques du 6 octobre.
31:18Comment se fait-il que je ne sois pas étonné ?
31:20Je ne sais pas.
31:21Posez-vous les bonnes questions après l'émission.
31:23Les professeurs restent des cibles
31:25où nos valeurs sont contestées,
31:27notre histoire également.
31:28Nouvel exemple, cette semaine à Tourcoing,
31:30où une professeure a été agressée.
31:32Elle a eu le malheur de demander à une élève
31:34de retirer son voile.
31:37Je voudrais qu'on revienne 35 ans en arrière
31:39parce que c'est arrivé 35 ans quasiment jour pour jour
31:44après l'affaire de Creil.
31:46Et il y a 35 ans,
31:48le ministre de l'Éducation nationale à l'époque
31:50s'appelait Lionel Jospin.
31:52Je vous propose de l'écouter.
31:54Alors, Lionel Jospin,
31:55ce sont des affaires difficiles
31:57parce que les avis divergent
31:58et d'ailleurs pas en fonction forcément
32:00des clivages politiques.
32:01Alors, quelle est la position du ministre de l'Éducation
32:03sur une affaire comme celle-ci ?
32:06D'abord, je voudrais quand même dire
32:08que ces affaires sont limitées.
32:10C'est-à-dire que de nombreux enfants d'immigrés
32:14ou d'origines par ailleurs confessionnelles différentes
32:17sont accueillis par les écoles
32:19et notamment par l'école publique sans problème.
32:22Et j'ai envie d'ajouter une deuxième chose.
32:24Je ne suis pas sûr...
32:25Bon, on a posé des questions de principe.
32:27C'est sûrement utile.
32:28Mais je ne suis pas sûr qu'on ait intérêt
32:30à braquer les médias à chaque fois
32:32qu'il y a une petite fille qui va avec un foulard
32:34sur la tête dans une école.
32:35J'ai l'impression qu'il faut traiter ces problèmes
32:37avec calme et avec discrétion.
32:39Si à chaque fois on en fait une affaire nationale,
32:41on ne nous aidera peut-être pas à les résoudre.
32:43L'école, en France, doit accueillir tous les enfants.
32:45L'école ne doit pas être un lieu de refus ou d'exclusion
32:48et, à mon avis, le fait qu'un enfant arrive avec un foulard
32:52ne doit pas être un motif pour l'exclure
32:54ou pour ne pas l'accepter à l'école.
32:571989, 35 ans plus tard,
33:00est-ce qu'on est finalement à la même situation ?
33:04Je plaiderais la culpabilité de M. Jospin
33:06avec circonstances atténuantes.
33:08C'est-à-dire que c'est certain
33:10qu'il a été d'une cécité intellectuelle absolue.
33:15Il n'a pas voulu voir.
33:16Il avait des œillères, évidemment, idéologiques.
33:19De la même manière qu'il considérait
33:21que quand on s'en prenait dans la cour de l'école
33:24à des petits Juifs,
33:25ce n'était pas non plus de l'antisémitisme.
33:27Les mots leur faisaient peur.
33:29Et donc, peu à peu, on en est là.
33:31Mais pardon de vous dire
33:34que je ne regarde pas avec la même sévérité
33:37un Lionel Jospin d'il y a 30 ans, combien de temps ?
33:401989, 35 ans.
33:41Voilà, d'il y a 35 ans,
33:43avec l'équivalent maintenant à gauche,
33:48alors même que l'immigration est passée en masse,
33:52qu'elle se poursuit
33:54et que le combat ne tient plus du tout
33:57uniquement sur la laïcité,
33:59qui est complètement enfoncée
34:01et qui est un mot passe-partout.
34:04Le combat, il est contre le communautarisme
34:08et l'immigration invasive.
34:10Donc, sans doute qu'il a préparé ça.
34:12Mais pardon d'être plus sévère
34:14pour les aveugles d'aujourd'hui.
34:16Est-ce que les aveugles d'aujourd'hui
34:18ne sont pas les enfants des aveugles d'hier ?
34:21Non, pour plusieurs raisons, si vous permettez.
34:23Bien sûr, attendez.
34:25Parce que d'abord,
34:26Daniel Jospin intervient dans l'affaire de Creil,
34:28qui est la première affaire.
34:30C'est une affaire très ponctuelle.
34:32Et d'ailleurs, il a raison de dire,
34:34à l'époque, la majorité des enfants,
34:36cette question n'est pas posée.
34:38C'est la première fois qu'elle est posée.
34:40Et donc, il y a effectivement un phénomène de stupéfaction
34:42et il y a un tâtonnement.
34:43Parce que la question est de savoir
34:45si on exclut, si on n'exclut pas,
34:46le Conseil d'État a consulté, etc.
34:48Quand la société,
34:50quand les décideurs politiques ont vu
34:52dans les mois qui ont suivi
34:54que ce n'était pas une affaire isolée,
34:56c'est-à-dire que ce n'étaient pas des petites filles qui venaient,
34:58et que derrière, il y avait une volonté politique
35:00d'imposer quelque chose et donc de faire sauter,
35:02à ce moment-là, il y a eu un vrai débat politique.
35:04Et ce débat politique, il a conduit
35:06au vote d'une loi.
35:08Et en ce sens-là, ce n'est pas l'aveuglement de 1985
35:10qui a conduit à la situation actuelle,
35:12puisqu'il y a eu, entre-temps, le vote d'une loi
35:14par le Parlement, qui interdit
35:16tout port de signe religieux à l'école.
35:18Il a fallu 15 ans pour se rendre compte de la situation.
35:20Vous n'étiez pas là,
35:22mais pour arriver à cela,
35:24et je ne vous fais pas reproche parce que c'est lié,
35:26non pas à un état,
35:28mais simplement à un problème génétique,
35:30on ne serait pas loin de l'envie.
35:32Donc, il y a eu un débat politique.
35:34Ça n'a pas été simple,
35:36parce qu'il y a effectivement des tas de forces
35:38qui pensaient que l'école devait être accueillante, etc.
35:40Il a fallu convaincre et amener à cela.
35:42J'ajouterais,
35:44non pas pour être le Jospinien de service,
35:46mais quand même,
35:48qu'on peut faire plein de procès à M. Jospin,
35:50parce que c'est quand même le seul Premier ministre
35:52qui a été, en Israël, dire que l'Hezbollah
35:54était une organisation terroriste.
35:56Et après la responsabilité, il a été caillassé pour ça.
35:58Et certains en France,
36:00notamment M. De Villepin,
36:02qui était à l'époque secrétaire général à l'Élysée,
36:04se sont pris à M. Jospin,
36:06lui ont reproché cela.
36:08M. Chirac n'a pas été vaillant non plus sur le sujet.
36:10Julien Dray a parfaitement raison,
36:12à des charges sur Lionel Jospin,
36:14mais vous ne m'empêcherez pas
36:16de vous dire quand même
36:18qu'il y a eu, à l'époque de Creil,
36:20des intellectuels
36:22qui ont été quand même un peu plus agaces
36:24que M. Jospin,
36:26et qui ont, dès le moment de Creil,
36:28attiré l'attention
36:30sur cette histoire-là,
36:32et on les a vilipendés.
36:34Il y a eu effectivement une division.
36:36Moi-même, j'étais perturbé, je dois le dire,
36:38avant de prendre la décision de dire
36:40qu'il faut interdire tous les signes religieux.
36:42C'était une discussion qu'il y a eu même au sein d'une association
36:44que j'aimais bien, que le débat a porté.
36:46– Vous parlez d'SOS Racine ?
36:48– Oui, je parle d'SOS Racine, mais je parle notamment par exemple
36:50à Pierre Bergé, qui avait été un des premiers
36:52à dénoncer le port du voile,
36:54et qui même avait fait une critique d'opposition,
36:56qui a donné lieu à un débat public,
36:58et qui a aidé d'ailleurs,
37:00Pierre Bergé, pour mon honneur à sa mémoire,
37:02qui a été celui qui a attiré d'ailleurs
37:04toute l'attention de l'association,
37:06en disant vous faites n'importe quoi là,
37:08attention, vous ne pouvez pas être généreux, gentil,
37:10regardez bien ce qui se passe derrière.
37:12Il y a eu une bataille politique,
37:14il y a eu une prise de conscience,
37:16parce que d'abord il y a eu une prise de conscience,
37:18et pourquoi il y a eu une prise de conscience ?
37:20Parce que ce phénomène islamiste,
37:22il naît en 1985, il est extrêmement marginal,
37:24ce n'est pas la question essentielle,
37:26il ne va aller qu'en montant,
37:28et après on pourra expliquer pourquoi il a été en montant.
37:30– Oui, mais enfin, la réalité, encore une fois,
37:32vous avez vu comment j'étais assez modéré
37:34par rapport à Monsieur Jospin,
37:36mais ce qui sous-tendait sa passivité,
37:40son absence de réflexe,
37:42et même qui obscurcissait un peu son intelligence indéniable,
37:46c'était quand même l'antiracisme,
37:48la préférence pour l'autre,
37:50faire attention,
37:52surtout de ne pas chagriner l'étranger,
37:56et raison pourquoi nous en sommes là aujourd'hui.
37:58– Non, alors, il y a certainement des gens qui pensaient ça,
38:02mais je pense que ce n'était pas le cas de Monsieur Lionel Jospin à l'époque.
38:06Le problème qui était posé pour Lionel Jospin,
38:08comme pour tous ceux qui étaient attachés à l'enseignement public,
38:10c'est qu'il pensait que le fait d'aller à l'école
38:14allait amener ces jeunes filles à faire tomber le voile,
38:16parce qu'il n'avait pas peut-être vu la manœuvre politique qui était derrière,
38:20donc il disait, le jean l'emportera sur le voile,
38:22parce que les lumières les amèneront ces jeunes filles,
38:26donc c'était que l'idée que l'école allait être plus forte,
38:28et à un moment donné on s'est rendu compte, très vite d'ailleurs,
38:30que c'était le début d'une bataille politique qui commençait en France,
38:34à ce moment-là qu'elle commence,
38:36et qu'il fallait y compris mettre des bornes et des...
38:40Non, je maintiens simplement qu'il y a déjà 30 ans,
38:42lorsqu'on voulait, on déplaisait, si vous voulez, à l'islam,
38:50on était déjà taxés de racistes.
38:52La réalité c'était ça.
38:54Ce qui est certain, William, c'est que le discours que vous portez aujourd'hui,
38:58vous le portiez peu ou prou il y a 10, 15 ou 20 ans,
39:02mais que vous n'aviez peut-être pas la même possibilité de le dire médiatiquement.
39:05Je le portais, mais avec un succès mitigé.
39:08Et que ça a eu certaines conséquences pour votre quotidien, disons-le.
39:13Non mais je veux bien qu'on juge une situation en disant
39:19dans les guerres puniques, ceux qui portaient des tuniques,
39:24ils avaient tant, etc.
39:25Il y a eu 35 ans qu'ils se sont écoulés.
39:27L'islamisme n'est pas de la même nature en 1985 qu'il ne l'est aujourd'hui.
39:31Le terrorisme islamique n'est pas de la même nature.
39:33Donc les choses ne sont pas statiques.
39:35Elles ont amené à la fois à des réactions, des crispations.
39:39Vous avez sous-estimé au départ parce que nous, on était plus vaillants que vous.
39:43C'est pour ça que je suis plus sévère envers M. Faure qu'envers M. Jospin.
39:46Voilà la réalité.
39:48Pardonnez-moi, c'était la première question que j'ai posée.
39:51Une fois que vous avez dit ça, M. Faure est peut-être l'enfant de M. Jospin.
39:54Non, je ne crois pas.
39:55D'accord.
39:56Allez, il nous reste 3 minutes.
39:57Il nous reste 3 minutes et je voudrais qu'on parle du budget.
39:59Mais pas les chiffres d'aller sur les 97 pages, etc.
40:03Julien Dray, en revanche, vous l'avez bien compris, tout le monde doit se serrer la ceinture.
40:07Vous allez payer.
40:08Ah non, mais non.
40:09Ah mais c'est sûr, vous allez payer.
40:10Je suis désolé.
40:11Je vais vous le dire.
40:12Et vous allez payer très cher parce que vous êtes un ultra riche.
40:14Disons-le.
40:15Moi, je dis les choses comme elles sont.
40:17Si je ne pouvais pas payer d'impôts, je ne paierais pas d'impôts, très clairement.
40:22Je ne paye l'impôt parce que je suis obligé, sinon j'irais en prison.
40:26Mais la réalité, je rêverais de pouvoir payer mes impôts, sinon avec le sourire,
40:31au moins avec satisfaction.
40:33Il me gêne d'avoir l'impression de payer les impôts pour rien,
40:37ou uniquement pour des assistés, ou pour payer l'AME.
40:41La réalité, elle est là.
40:42Bon, jetez page là-dessus.
40:43Tous les Français vont se serrer la ceinture.
40:45Mais la première question qu'il faut se poser, c'est comment les hauts fonctionnaires à Bercy
40:51ont pu laisser filer le budget.
40:53Le dérapage, je ne voulais pas, mais je suis d'accord avec vous.
40:55C'est le sujet majeur.
40:57Je veux dire, les Françaises et les Français vont être mis à contribution,
41:00et ils vont payer quelque chose que des responsables, des hauts fonctionnaires,
41:04payés pour ça, eux, et en général pas mal payés quand même, ont laissé filer.
41:09Et là, la question qui se pose…
41:10Pourquoi vous dites que ce ne sont que les hauts fonctionnaires ?
41:12Pourquoi ce ne seraient pas les hauts responsables ?
41:14Non, parce que c'est eux qui fournissent les documents qui permettent après aux responsables politiques.
41:18Donc c'est eux qui doivent attirer.
41:19Si vous me sortez une note des hauts fonctionnaires de Bercy qui a dit
41:23« Attention, le budget est en train de décaler, etc. »
41:26et qu'on leur a dit « Enterrez cette note-là, on n'en dit rien, etc. »
41:29Après, la question qui se pose, c'est celle la plus intéressante, d'après moi.
41:33Oui, oui.
41:34C'est la suivante.
41:35Est-ce qu'il n'y a pas une corrélation entre la dissolution et ce dérapage budgétaire ?
41:40Vous ne m'avez pas écouté à 9h du matin samedi.
41:42Non, ça c'est vrai. Je reconnais.
41:44Vous êtes méchant.
41:45Ah bah oui, en plus c'était…
41:46Heureusement que vous êtes heureux.
41:49Faites très attention à ce que vous dites.
41:52Vous avez vu qu'il attaque Bercy.
41:54Ce n'est pas de la faute de M. Le Maire, ce n'est pas de la faute de M. Attal.
41:57Sans vouloir taxer M. Drey de fourberie, tout de même, je me souviens très bien
42:04que quand j'avais le malheur de critiquer M. Macron pour le quoi qu'il en coûte…
42:10Le Mozart de la finance.
42:12Pour l'argent magique, etc.
42:14mon compagnon d'infortune m'expliquait que je ne comprenais pas grand-chose en économie.
42:20C'est vrai que je n'y connais pas grand-chose, mais j'ai de l'instinct.
42:23Et je constate simplement qu'il y a Confrance ou qu'on a ce déficit-là.
42:27C'est fini.
42:28Le déficit n'est pas lié qu'au Covid.
42:30Le déficit est lié au fait qu'après le Covid, on a continué à laisser filer les dépenses publiques
42:36et qu'on a arrosé un certain nombre de catégories de population, etc.
42:40et que surtout on n'a pas fait les réformes qui étaient attendues,
42:42notamment, puisque c'est ça la question qui est posée à travers vos impôts,
42:45c'est est-ce que ces impôts sont utiles et efficaces
42:47ou est-ce qu'une partie ne sert à rien ?
42:50Si vous avez besoin de conseils, vous demandez à Julien Dray
42:52parce que c'est exactement le débat qu'on a eu samedi matin
42:56et vendredi soir avec Philippe de Villiers qui a eu le nez,
42:59c'est de dire le déficit budgétaire de 2024, est-ce qu'il y a des responsabilités ?
43:03Est-ce qu'il faut une commission d'enquête parlementaire pour comprendre ce qui s'est passé ?
43:06Comment en janvier on peut avoir 128 milliards de dettes prévues
43:09pour se retrouver avec 180 en septembre ?
43:11Il y a d'autant plus une commission d'enquête parlementaire
43:13que le Parlement lui-même aurait dû normalement tirer la sonnette d'alarme.
43:16C'est terminé, messieurs.
43:18Merci beaucoup, c'était un plaisir d'être avec vous.
43:20Présentez vos excuses.
43:22Ne dites plus jamais que c'est un faux.
43:24Vous avez vu, il vous l'a fait remarquer alors que c'est injuste.
43:28C'était injuste.
43:30C'était injuste.
43:32Merci à tous les deux, c'est toujours un plaisir d'être avec vous.
43:34A tout de suite pour l'heure des pro 2.