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00:00 France Bleu Alsace.
00:02 Belle journée, bienvenue 7h46, bienvenue à vous qui nous rejoignez.
00:05 On n'en a pas encore terminé donc Alice avec le Covid.
00:08 Vous l'avez peut-être vu autour de vous, l'épidémie rebondit ces dernières semaines
00:12 et une campagne de vaccination commence officiellement aujourd'hui.
00:15 Pour en parler, pour répondre à vos questions, nous sommes avec le chef du service des maladies infectieuses
00:20 aux hôpitaux universitaires de Strasbourg.
00:22 Bonjour Nicolas Lefebvre.
00:23 Bonjour.
00:24 Cette campagne, elle devait commencer il y a 15 jours.
00:26 Finalement, elle a été avancée parce que les contaminations sont en hausse.
00:30 Vous, c'est quelque chose que vous constatez aux hôpitaux de Strasbourg ?
00:33 Alors je vais être précis, ça fait quelques semaines que l'épidémie repart en Europe et en France.
00:39 Elle repart doucement, elle repart sur des personnes qui sont en bon état de santé,
00:44 donc les formes sont modérées, mais on commence à voir quelques cas qui sont hospitalisés effectivement.
00:50 D'où l'avancée de la campagne vaccinale.
00:52 Vous, aux hôpitaux Strasbourg, vous parlez d'entre 5 et 10 personnes que vous testez,
00:58 comme ça qu'elles viennent pour d'autres raisons et il se trouve qu'elles sont positives au Covid ?
01:02 Effectivement, oui, le taux de séropositivité, enfin de taux de positivité est d'environ 20%,
01:08 donc 15-20% du nombre de tests qui sont réalisés.
01:12 Donc effectivement, les personnes qui ont des signes respiratoires, dans 15% environ des cas,
01:18 ce sont des cas de Covid bénins qui rentrent à la maison, mais des formes très modérées.
01:23 Les formes sont plus modérées parce qu'il y a de nouveaux variants et parce qu'on sait mieux les prendre en charge ?
01:29 Les formes sont modérées actuellement pour plusieurs raisons.
01:32 D'abord, c'est une population jeune qui est touchée.
01:34 Le variant qui circule est un variant qui était à l'époque un petit peu moins virulent,
01:39 mais surtout il y a une bonne immunité, une grande immunité dans la population,
01:44 qu'il convient de réactiver puisque les personnes les plus fragiles ont probablement un peu baissé, perdu cette immunité.
01:52 Avec ces symptômes qui sont un petit peu plus proches de ceux qu'on connaît de la grippe ou d'autres maladies saisonnières,
01:58 il y en a aussi beaucoup qui doivent passer sous les radars ?
02:00 Oui, mais ce qu'il faut surtout regarder c'est la population fragile.
02:05 Toutes ces personnes qui ont au-delà de 65 ans, toutes ces personnes qui ont des comorbidités,
02:10 des femmes enceintes, au bout d'environ 6 mois ont baissé leur immunité
02:14 et doivent refaire une injection vaccinale pour se protéger à nouveau de ce variant.
02:20 Là, vous nous dites qu'il n'y a pas encore beaucoup d'hospitalisation, ça ne sature pas l'hôpital, tout va bien.
02:26 Il y a quand même l'épidémie de grippe saisonnière qui peut potentiellement arriver bientôt,
02:30 l'épidémie de bronchiolite, est-ce que d'un coup il peut y avoir une saturation ou est-ce que ça va tenir ?
02:35 Voilà, vous me tendez une perche, on va se souvenir de l'année dernière où en même temps il y avait la triple épidémie
02:40 avec une saturation totale des hôpitaux.
02:44 Aujourd'hui, malheureusement, le Covid prend le dessus, prend le devant,
02:49 donc est en avance sur l'épidémie qui était attendue, donc c'est un excellent moment pour se vacciner.
02:55 Nicolas Lefebvre, il est le chef du service des maladies infectieuses aux hôpitaux Université d'Ottawa de Strasbourg,
02:59 invité de France Blas à ce matin, vous réagissez ?
03:01 Est-ce que vous allez vous faire vacciner dès aujourd'hui avec l'ouverture, donc avec 15 jours d'avance de cette campagne de vaccination ?
03:07 Virginie, bonjour !
03:09 Bonjour Virginie !
03:10 Bonjour à tous !
03:11 Vous êtes à Tannes Virginie, on est avec vous dans le Haut-Rhin.
03:15 Virginie, dites-nous, vaccination pour vous dès aujourd'hui, vous craignez un retour de cette épidémie de Covid ?
03:21 Alors en effet, oui.
03:23 Significatif.
03:24 Donc je viens d'apprendre par vous qu'elle était bien sûr ouverte à tous.
03:29 Donc dès aujourd'hui, après, mon intervention sur votre antenne, je vais sortir parce que j'adore marcher,
03:38 et puis que la pharmacie, notre gentille pharmacie n'est pas très loin,
03:43 et puis je vais aller un petit peu discutailler avec elle pour savoir si nous pouvons, moi et ma compagne,
03:48 prendre un rendez-vous pour se faire réinjecter le vaccin.
03:53 Pardon Virginie, je ne pose pas normalement cette question, mais vous avez quel âge ?
03:57 Alors j'ai 52 ans bien tassé, ma compagne en a 50 bien tassés aussi.
04:06 On n'a pas de problème de santé particulier, mais nous nous pensons que la vaccination a résolu beaucoup de mauvaises choses,
04:23 plutôt pas de belles choses dans le monde au fil du temps,
04:27 et que je pense que ce n'est pas utile de tester, de voir est-ce que je vais l'avoir, est-ce que je ne vais pas l'avoir.
04:34 Même si on sait que la vaccination ne permet pas totalement de ne pas l'avoir,
04:41 mais que là pour le coup, on se souvient tous de ce terme, nous l'aurons sur une forme de petite grippette.
04:49 Il n'y a pas de risque d'avoir quelque chose de grave.
04:53 Virginie, ce qu'on entend c'est que vous allez, quoi qu'il arrive, vous faire vacciner, mieux vaut prévenir que guérir,
04:58 si on comprend bien, ce sera un peu l'adage et votre façon de penser ce matin.
05:02 Et de rajouter qu'elle est partie ce matin avec deux masques,
05:05 parce que pour 8 heures de travail, au bout de 4 heures, elle va te changer.
05:09 Ok. Bien Virginie, merci de votre témoignage ce matin sur l'antenne de France Bleu Alsace.
05:15 On va redonner la parole à notre invité, je le rappelle, Nicolas Lefèvre,
05:19 puis on écoutera Philippe dans un très court instant qui nous attend depuis Truchter's Heim.
05:23 Nicolas Lefèvre, est-ce que des personnes comme Virginie, qui ont 52 ans,
05:27 qui ne sont pas forcément fragiles au niveau de leur santé, elles peuvent se faire vacciner ?
05:31 Oui, tout à fait. La vaccination est ouverte à tous,
05:35 avec actuellement une priorisation des personnes les plus fragiles.
05:41 Mais tout le monde peut se faire vacciner, notamment pour protéger son entourage.
05:45 Et notamment lorsqu'on le vit à côté de quelqu'un qui est fragile,
05:49 il est très très raisonnable de se faire vacciner.
05:53 On va en profiter pour faire le point sur les modalités pratiques, justement.
05:56 Alors on peut aller à l'hôpital, on peut aller chez le médecin, chez son généraliste,
06:00 on peut aller chez le pharmacien, c'est ça ?
06:01 Tout à fait. Dans les EHPAD, il va y avoir une campagne de vaccination.
06:06 Je rajouterais juste un point, j'entendais votre auditrice qui allait directement après cet entretien.
06:13 Elle est en route là, elle est déjà en route.
06:15 Ça fait plaisir d'entendre ça. Il faudra peut-être avoir un tout petit peu d'indulgence,
06:20 parce que pour les pharmacies qui auront été livrées le plus tardivement,
06:24 il y a un temps de décongélation, il faut imaginer un ou deux jours de décalage.
06:30 En ce qui vous concerne, vous avez pu passer comment de son problème ?
06:33 Il y aura des doses pour tout le monde, on n'en est plus là où on en a été.
06:37 Tout à fait, on n'a pas d'inquiétude sur ce sujet, tout le monde aura sa dose vaccinale sans problème.
06:42 Et quant à se faire vacciner directement comme ça, est-ce qu'on peut le faire
06:45 ou est-ce qu'il vaut mieux aller se faire tester, être sûr qu'on n'est pas porteur du Covid avant ?
06:49 Alors là, il y a deux questions dans votre question.
06:53 Oui, maintenant le schéma vaccinal, c'est un vaccin, quels que soient les antécédents.
07:00 C'est relativement simple, et la deuxième chose, c'est surtout si on a des symptômes ORL,
07:07 si on tousse, si on a une nez qui coule, il faut aller se faire tester,
07:13 il faut porter un masque pour protéger son entourage, parce qu'on ne sait pas ce dont on est porteur.
07:20 Il faut protéger son entourage.
07:23 Je me suis fait tester moi, si je peux rassurer toutes les personnes au sein de ce studio.
07:27 Oui, mais je suis donc négatif, je n'ai pas le Covid.
07:31 Il est 7h53, on discute de cela, du Covid, de la campagne de vaccination qui reprend à partir d'aujourd'hui
07:37 et avec 15 jours d'avance.
07:39 Philippe, bonjour !
07:40 Oui, bonjour Hubert, ça fait longtemps, bonjour à toute l'équipe.
07:43 Exactement, un plaisir de vous retrouver.
07:45 Merci d'avoir patienté depuis Truches ce matin.
07:48 Vous aussi, vaccination dès aujourd'hui, obligatoire selon vous ?
07:51 L'vaccination, oui, parce que j'ai marché à plus de 65 depuis cette année.
07:58 Je fais partie des cas à risque avec mes pathologies.
08:03 Donc, je pars sur le principe qu'on est dans un pays de liberté et qu'on me donne le choix.
08:09 Et moi, le choix, il est fait, je me fais vacciner.
08:13 Dès aujourd'hui, vous allez aller où pour vous faire vacciner, Philippe ?
08:16 Écoutez, je veux voir parce que j'ai eu l'invitation de par la CPAM
08:21 de faire la double vaccination autant de grippe avec le Covid.
08:26 Et comme je suis encore un peu loin, j'ai fait ma cinquième au mois de mai,
08:33 donc je suis un peu en cours dans les clous.
08:35 Bien, on l'a compris. Philippe, vaccination pour vous aujourd'hui ?
08:38 Hubert, petit message.
08:41 Mercredi à 20h, à Rotonde, Strasbourg, ATH.
08:47 On aura l'occasion d'en parler, bien sûr, le handball avec l'ATH
08:51 qui joue effectivement le Strasbourg, Arnheim, Trusteor, Saim, handball.
08:55 Philippe, merci, on passera le message, vous l'imaginez.
08:58 Bonne journée à vous également. On va revenir sur le Covid, le sujet, avec Denise.
09:01 Tenez, il y a aussi un petit mot à nous dire. Denise, bonjour.
09:04 Oui, bonjour, merci.
09:05 Depuis Russe, soyez la bienvenue, Denise. Vous aussi, vaccination, aujourd'hui ?
09:09 Oui, non pas aujourd'hui, mais nous sommes déjà inscrits au cabinet médical de Vichy pour la vaccination.
09:16 Mais mon mari et moi, nous avons déjà reçu cinq vaccins, et là, nous aurons le sixième.
09:21 Vous n'avez pas réfléchi, Denise ? Ça a été pour vous ?
09:23 C'est sans hésitation, parce que je pense que c'est aussi un peu un devoir,
09:27 dans la mesure où, à notre âge, on n'a pas les pesées sur l'hôpital, tout de même.
09:31 On peut vous demander votre âge, Denise ?
09:33 Eh bien, nous, nous avons 75 et 82 ans.
09:36 Je trouve qu'on a de la chance, et si on ne peut pas peser, c'est déjà bien.
09:43 Merci, Denise, d'avoir témoigné ce matin sur France Blas d'Asse.
09:47 Et belle journée à Russe. On poursuit la conversation.
09:49 Nicolas Lefebvre est notre invité, il répond à vos questions.
09:51 Alice Marot, lui, le chef du service des maladies infectieuses aux hôpitaux universitaires de Strasbourg.
09:56 On l'entendait avec les témoignages de Philippe et Denise.
09:59 Cette tranche des plus de 65 ans qui se savent fragiles,
10:02 a priori n'a pas de problème pour aller se faire vacciner.
10:06 Est-ce qu'il y a un effort plus conséquent à faire pour les autres,
10:09 pour ceux qui sont moins directement concernés par des cas graves de Covid ?
10:12 Oui, je pense que les mentalités ont changé,
10:15 et qu'actuellement, la Covid est devenue, ou le Covid est devenu une pathologie qu'on veut oublier,
10:22 qu'on veut voir comme une pathologie courante.
10:24 Mais il ne faut pas oublier qu'effectivement,
10:26 toutes les personnes fragiles, les de plus de 65 ans,
10:28 sont celles qui vont arriver à l'hôpital,
10:30 sont celles qui vont peut-être en décéder.
10:33 Et la façon de les protéger, c'est justement qu'il y a une immunité
10:36 qui circule dans la population la moins fragile.
10:39 Donc l'épidémie débute par les plus jeunes,
10:42 circule pour ensuite toucher les plus fragiles.
10:44 Donc c'est pour ça qu'il faut protéger les plus vieux,
10:48 et ne pas hésiter à se protéger soi-même.
10:50 Pour les plus jeunes, et puis même pour une large partie de la population,
10:55 on disait que c'est la 6ème, 5ème dose,
10:58 il y a peut-être une espèce de lassitude,
11:01 en tout cas, pas forcément jusqu'au ras-le-bol,
11:04 mais en tout cas une lassitude de toutes ces démarches qu'il faut faire pour le Covid.
11:08 Je vous propose d'écouter le témoignage d'un jeune Strasbourgeois
11:11 qu'on a croisé dans le tramway la semaine dernière.
11:13 Lui, il a un petit peu du mal à se remettre aux gestes barrières.
11:16 Je ne vois pas trop l'intérêt,
11:18 parce qu'on a tous, je pense, beaucoup avant qu'on fasse les vaccins,
11:21 et je n'ai pas particulièrement peur de ça,
11:23 donc au pire je ris, et puis pas grave.
11:25 C'est comme une grippe.
11:26 Il ne remet pas tellement son masque dans le tram,
11:29 est-ce que ça, remettre le masque, c'est la première étape, en fait,
11:32 avant de se faire vacciner ?
11:34 Alors, oui, d'une certaine façon,
11:37 c'est-à-dire qu'on va pour l'instant peut-être dire
11:40 qu'il faut impérativement mettre un masque lorsqu'on a des symptômes.
11:45 Là, c'est essentiel pour casser l'épidémie,
11:48 on l'a bien vu, l'importance du masque.
11:50 Aujourd'hui, on n'en est pas à une diffusion large et systématique,
11:53 comme ça a pu l'être, en tout lieu et toutes circonstances,
11:57 mais effectivement, quand on a des symptômes,
12:00 en population générale, c'est important.
12:02 À l'hôpital, on avance là-dessus,
12:04 et effectivement, nous, on est au contact des patients avec un masque.
12:08 On recommande aux personnes qui vont à l'hôpital de porter un masque,
12:11 qu'elles aient ou pas des symptômes,
12:13 à la fois pour ne pas l'attraper, et si jamais elles sont porteuses,
12:16 pour ne pas transmettre à ces personnes qui sont déjà malades.
12:18 Merci beaucoup, Nicolas Lefebvre.
12:20 Je vous rappelle que vous êtes chef du service des maladies infectieuses
12:23 aux hôpitaux de Strasbourg.
12:24 Je rappelle aussi que la campagne de vaccination commence aujourd'hui,
12:27 que vous pouvez le faire à l'hôpital, chez le médecin, en pharmacie.
12:30 C'est juste une injection, pas besoin d'avoir son pass vaccinal.
12:33 Bonne journée à vous, docteur.