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Lundi 2 octobre 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Jean-Christophe Barat (Cofondateur et CEO, Allfeat)

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Transcription
00:00 Salut à tous, on va rentrer dans le monde, j'imagine passionnant mais avant tout complexe
00:11 de la blockchain avec Jean-Christophe Barrat.
00:14 Salut Jean-Christophe.
00:15 Bonjour.
00:16 Fondateur donc d'Allfit.
00:17 Fit c'est le fit de la musique.
00:21 Le featuring oui tout à fait.
00:22 Le featuring de la musique.
00:23 Tout à fait.
00:24 Tu veux mettre la musique dans la blockchain ? Il faut que tu m'expliques quelle est la
00:29 demande, en quoi ça consiste, ce que tu apportes aux artistes parce que tes clients sont les
00:36 artistes ?
00:37 Alors aujourd'hui Allfit c'est un protocole open source qui propose à l'industrie musicale
00:43 un standard de communication.
00:44 Après derrière on peut parler de la techno, du code.
00:50 Attends je t'arrête tout de suite parce que l'industrie musicale elle a un standard
00:53 de communication.
00:54 Elle a un standard qui s'appelle le MP3.
00:58 Non, non, non.
00:59 Elle a des standards, elle a des fonctionnements, elle a des protocoles.
01:05 Et le problème, le gros problème qui aujourd'hui c'est l'interopérabilité.
01:09 C'est-à-dire qu'en fait quand on a aujourd'hui un artiste typiquement une identité numérique,
01:14 si je vais sur une plateforme, je dois coder mon identité numérique.
01:18 Attends, d'abord déjà je ne sais pas ce que c'est que l'identité numérique.
01:21 Un artiste, typiquement quand moi je vais vouloir créer ma structure, moi je suis bleu,
01:27 grand avec deux grandes jambes.
01:28 Je vais aller me définir sur une plateforme, quelle qu'elle soit.
01:31 On parle de tous les cas d'usage de la musique, une marketplace, un stream, ce qu'on veut.
01:35 Je vais devoir me définir avec un code qu'on va appeler XY.
01:38 Ce code il est dans cette plateforme natif.
01:41 Maintenant je vais dans une autre plateforme.
01:43 Allfit c'est une plateforme.
01:47 Je suis un jeune groupe, une bande de jeunes musiciens.
01:52 J'ai fait mon premier enregistrement studio.
01:54 Je le mets sur Deezer.
01:56 L'identité numérique que j'ai créée sur Deezer, je ne vais pas pouvoir la basculer
02:01 sur Spotify, pas pouvoir la basculer sur YouTube.
02:04 En fait ce qu'on dit, c'est qu'on crée un espèce de document qui est complètement
02:10 open source, dans lequel tout le monde peut venir.
02:13 Là-dessus, l'artiste quand il va rentrer, il va créer sa page, il va avoir ses entrants,
02:17 il peut être diffusé en un coup dans toutes les applications.
02:20 C'est business friendly.
02:21 C'est-à-dire qu'en fait du jour au lendemain, on se retrouve avec des cas d'usage qui sont
02:25 révolutionnaires parce qu'en fait du jour au lendemain, on libère le marché.
02:28 Deux choses.
02:29 Si le marché n'est pas interopérabilisé, c'est sans doute que les plateformes n'y
02:38 ont pas intérêt.
02:39 J'en sais rien.
02:40 Pas de problème, on peut l'amener comme ça.
02:42 On peut aussi dire que j'ai 46 ans.
02:44 Depuis que je suis né, tous les 7 ans, l'industrie de la musique technologiquement a été révolutionnée.
02:50 Tous les 7 ans.
02:51 On peut dire ce qu'on veut sur tous les acteurs en place.
02:53 On peut dire que lui, il n'est pas bon, lui, il est bon.
02:55 Le fait est qu'aujourd'hui, on a un gars, c'est l'artiste, qui s'est retrouvé avec
03:00 en permanence tous les 7 ans des nouvelles propositions de valeurs technologiques et
03:04 qu'en fait en permanence, on a dit non mais c'est ça qui est le mieux.
03:08 Alors on parle du CD, on parle du DVD, on parle du DVD bleu, rouge, vert, marron.
03:11 Moi je t'ai dit MP3.
03:12 Je me suis arrêté là à moi.
03:13 Et aujourd'hui, on parle plein d'autres choses, l'IA et tout ça.
03:18 Donc en fait, nous ce qu'on dit, c'est que ok, prenons quelque chose, partons d'un
03:23 support sur lequel c'est très naissant.
03:25 On a parlé tout à l'heure de blockchain, d'accord, très bien.
03:27 Mais en fait, parlons d'un support, ce protocole-là, c'est un énorme tableau Excel, c'est une
03:32 base de données qui est ouverte, open source pour tout le monde.
03:36 Rentrons dans le data, on se fiche de savoir le code, c'est fini.
03:40 J'ai compris.
03:41 Google aujourd'hui qui regarde les codes DNS ?
03:42 Non, non, attends, attends.
03:43 En quoi c'est important quand même ton histoire de blockchain ?
03:46 Oui.
03:47 Parce que ton système open source, il est grâce à la blockchain, ça j'ai compris
03:51 ça depuis un petit moment, totalement sécurisé.
03:54 Complètement.
03:55 On est sur l'émergence avec l'IA, je l'ai bien compris aussi, d'une masse d'imitation
03:59 vertigineuse.
04:00 L'IA pour nous, c'est magique.
04:02 Voilà.
04:03 C'est quoi l'IA ? C'est un outil.
04:04 C'est jamais l'outil le problème.
04:06 Le problème, c'est le créateur de l'outil, l'utilisateur de l'outil.
04:09 L'IA, c'est qui fait quoi ? Authentification, certification.
04:12 Voilà, c'est ça.
04:14 Ton système offre…
04:16 Notre système du coup.
04:17 Votre système.
04:18 Tu le vends sur l'interopérabilité, c'est super intéressant, on va en reparler.
04:22 Mais est-ce qu'il offre aussi des garanties de sécurité ? Parce qu'aujourd'hui,
04:25 les artistes sont très inquiets.
04:26 Bien sûr.
04:27 Ils veulent aider massivement.
04:28 Parlons tech deux secondes.
04:29 En fait, comme on est dédié à l'industrie musicale, on a pu pré-rédiger un certain
04:33 nombre de codes.
04:34 Aujourd'hui, on est tous d'accord pour dire qu'en gros, un artiste, c'est quelqu'un
04:38 avec deux jambes, deux bras, avec un micro.
04:40 Ça, c'est pré-rédigé.
04:41 On a pré-rédigé tous ces codes-là.
04:43 Ce qui fait qu'en fait, quand un développeur va rentrer dans l'écosystème, il va avoir
04:48 une bibliothèque complètement open source.
04:50 Il va prendre tous ses bouquins, il va tout claquer et il va faire son application.
04:53 Chez nous, en gros, une application, c'est en gros à peu près un mois.
04:57 Et pourquoi ça va si vite ? Parce que tout est ouvert.
04:59 Plus il y aura de monde, plus ce sera sécurisé.
05:01 Le hack, c'est 3,6 milliards.
05:03 C'est énorme.
05:04 Le hack, en fait, aujourd'hui, la problématique, l'entrant du hack, la falsification, c'est
05:14 lorsqu'un code est mal écrit.
05:15 Par exemple, je dis « Je JC vends à Stéphane ». Et au lieu d'écrire Stéphane, j'ai
05:21 mis un espace.
05:22 Il y a un dev qui arrive et à la place de Stéphane, il met Stéphanie.
05:25 Il s'appelle Stéphanie.
05:26 Le code, nous, on l'a sécurisé.
05:28 Il est pré-rédigé.
05:29 Plus il y a de dev, plus le truc est sécurisé.
05:32 Donc, il fallait que ce soit open source.
05:35 Nous, le plus tôt possible, on s'en va.
05:37 Le truc, il faut qu'il appartienne à l'industrie musicale.
05:39 Comment ça le plus tôt possible ? On s'en va faire un business quand même.
05:42 Mais bien sûr.
05:43 Mais nous, on veut que le plus tôt possible, l'industrie musicale puisse rentrer dans
05:48 la gouvernance.
05:49 C'est là le sujet maintenant, Christophe.
05:51 J'ai bien compris la machine.
05:53 Maintenant, il faut aller voir les cadors.
05:55 Ça se passe bien.
05:57 Il y a combien de temps que vous avez lancé cette idée ?
06:02 Ça fait deux ans qu'on est dans la cave.
06:04 Mais en fait, ça fait un an et demi qu'on rencontre les institutions, partout.
06:10 Etat, Tic, Pro.
06:11 Ce qui est intéressant, c'est Universal, Warner, etc.
06:13 Je ne connais pas quels sont aujourd'hui les grandes…
06:15 Pourquoi Jean-Pierre, l'artiste du coin, il n'est pas intéressant ?
06:17 Il n'est pas intéressant parce qu'il ne va pas te donner un levier.
06:20 Comment ça négatif ?
06:21 Non.
06:22 Il va me donner un levier parce qu'il va rentrer au niveau de l'artiste, il va créer
06:25 sa page.
06:26 Tout le monde s'en fout puisque c'est au coin de la rue.
06:30 Je ne suis pas persuadé.
06:31 Parce que tous les Jean-Pierre, ils vont créer leur page.
06:33 Tu as 46 ans, tu es suffisamment vieux pour avoir connu MySpace à un moment, cette espèce
06:40 de rêve.
06:41 Très bien.
06:42 Tu ne peux pas le dire.
06:43 Très bien.
06:44 Le marché, comme tout marché, il est triptyque.
06:46 Il y a le user, le tiers et la tech.
06:50 Donc, je suis d'accord.
06:51 Mais évidemment…
06:52 À un moment, il va falloir que tu deals avec Universal.
06:53 C'est ça le truc.
06:54 Ça, le vrai levier pour toi.
06:56 Très bien.
06:57 On recrute des business.
06:58 Et alors, c'est possible ?
07:01 On est public officiellement depuis trois jours.
07:03 Donc maintenant, on retourne voir les gens.
07:07 Oui, ça, il va falloir qu'ils ne vont pas venir te voir.
07:09 Je ne les connais pas.
07:10 Je prends ma valise et mon couteau.
07:11 Warner, ils sont là.
07:13 Believe, formidable agence de…
07:15 Belle pépite française.
07:16 Belle pépite française.
07:17 Bien sûr.
07:18 Il y a Deezer et puis il y en a plein d'autres.
07:20 Mais Believe, c'est vraiment très intéressant.
07:22 Bref.
07:23 Et donc, l'idée, c'est quand même d'aller voir tous ces gens-là et d'imposer ton
07:26 protocole.
07:27 Tout le monde.
07:28 Non, pas d'imposer.
07:29 On n'impose rien.
07:30 Oui, d'accord.
07:31 Non, mais en fait, c'est très sérieux ce que je dis.
07:32 En fait, on est fondamentalement persuadé que le protocole doit être open source pour
07:36 que tout le monde puisse aller dedans, mettre ses mains, fouiller.
07:39 Et le deuxième point, c'est qu'il faut impérativement donner des cas d'usage
07:42 et des cas d'utilisation pour tout le monde.
07:45 Et c'est ce qu'on est en train de faire.
07:46 Bon.
07:47 Et le business, alors, il se fait où ? Où est-ce que tu gagnes de l'argent ?
07:50 Excellent question.
07:51 Le protocole, il est autoréalisateur.
07:54 C'est-à-dire qu'en fait, plus il y a de flux, plus l'algorithme va déclencher
07:58 des frais plus importants ou moins importants.
08:00 Donc en fait, le frais de transaction, c'est 0,01 centime.
08:03 D'accord.
08:04 Donc, dès que l'artiste va commencer à par exemple piocher dans ta bibliothèque,
08:09 etc. et tout, 0,01 centime.
08:11 J'écoute 0,01 centime.
08:12 D'accord ? Ça, c'est…
08:13 Et à chaque écoute aussi, tu prends…
08:16 Une transaction.
08:17 Ça, c'est le protocole.
08:18 Maintenant, nous, en fait, nous, de ça, il faut qu'on en sorte parce que sinon,
08:22 on met de la masse salariale, sinon on met…
08:23 Ok.
08:24 Nous, on va en sortir et on crée un labs ou un cabinet conseil qui sera par exemple
08:28 qui sera à Coyopi, qui aura une formation, qui aura des…
08:30 On va former les labels, les majors.
08:32 On est déjà en train de le faire.
08:33 On accompagne les labels et les majors et les artistes même d'ailleurs quand ils
08:36 veulent se pluguer.
08:37 Et ça, là, il y a du boulot.
08:39 Ou par exemple, on a une structure de formation scientifique.
08:42 Donc, on travaille avec l'université de Lyon 1, on a à Toulouse, on a à Montréal,
08:46 on a des facultés avec lesquelles on travaille ou des écoles de blockchain avec lesquelles
08:49 on travaille et qui vont nous aider à améliorer le protocole.
08:51 Mais dis donc, si tu prends 0,01 centime…
08:54 Moi, je ne prends rien.
08:56 Sur chaque morceau de musique joué à chaque instant sur chaque endroit de la planète…
09:02 Mais moi, je ne prends rien.
09:03 Ça peut être pas mal quand même.
09:05 Ça, c'est les grains de sable qui en arrivent et font une plage sur laquelle tu te trouves.
09:08 Non, non, c'est un algo.
09:09 C'est-à-dire qu'en fait, ça va fluctuer.
09:11 Si en fait, demain matin, il n'y a plus rien, ça va baisser.
09:14 On va être à 0,000002 centimes.
09:16 Donc en fait, le protocole est autoréalisateur.
09:19 C'est ça la puissance du truc.
09:26 C'est qu'on crée une machine où on dit « Ok, les gars, tous, venez participer
09:30 au truc.
09:31 Le code, il est ouvert.
09:32 Regardez, ouvrez-les, disséquez.
09:34 Et s'il faut des améliorations, allons-y.
09:37 Oui, mais à un moment, il faut que tu sois payé.
09:39 Mais pas moi.
09:40 Moi, je suis là.
09:41 Et si, toi, il faut que tu sois payé.
09:42 Moi, je suis là.
09:43 Moi, je crée de la formation.
09:44 Moi, c'est ça qui me fait marrer.
09:45 La formation, l'accompagnement, expliquer un protocole, expliquer pourquoi c'est open
09:50 source.
09:51 D'accord.
09:52 Avoir des développeurs.
09:53 Nous, nos développeurs, ils sont… On a Toulouse, Malaga, en Espagne, Montréal.
09:55 Pour améliorer l'ensemble de ton système.
09:58 Et ce qu'on voudrait.
09:59 Aujourd'hui, on a six applications.
10:00 Alors qu'on pensait en avoir une ou deux en ce moment, on a déjà six applications
10:05 qui sont en Italie, en France, en Espagne, en Allemagne.
10:08 Un exemple d'application ?
10:09 Alors, ça, c'est la grosse surprise.
10:11 Moi, je pensais qu'on allait avoir rap, hip-hop, hip-hop, rap, NFT.
10:14 En fait, on a tout.
10:15 On a des cas d'usage de vente de la musique sur la tech.
10:19 Donc, très, très, très puc.
10:20 Donc, musique électronique.
10:21 Voilà, ça, c'est chouette.
10:22 Musique généraliste, un peu tout.
10:23 Groundfunding.
10:24 Des tickets cadeaux.
10:26 Je vous offre un ticket cadeau.
10:27 Et plein.
10:28 Là, on a une quinzaine de projets avec lesquels on discute.
10:32 Par exemple, en Australie, en ce moment.
10:34 La révolution de la musique.
10:35 Donc, là, tous les sept ans.
10:37 Celle du moment.
10:40 Jean-Christophe Barrat qui nous accompagne.
10:41 (musique)
10:43 (sonnerie)
10:44 - Bismarck!

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