Jeudi 15 juin 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Julien Camilleri (Cofondateur, Novuus)
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00:00 Salut à tous, on va partir dans le domaine de la santé, dans le domaine du médical,
00:10 enfin dans le domaine de… c'est d'ailleurs intéressant parce que l'ingénierie médicale,
00:16 on en parle finalement assez peu, c'est-à-dire on parle des traitements, on parle… alors
00:19 on a eu toute l'affaire Dr.
00:21 Lib et tout, donc on a effectivement tout ce qui entoure aussi et tout ce qui peut aider,
00:24 on va appeler ça le back-office du cabinet médical.
00:27 L'ingénierie elle-même, système de dépistage, on va voir ça avec Julien Camilleri qui est
00:33 avec nous.
00:34 Salut Julien.
00:35 Merci de me recevoir.
00:36 La boîte s'appelle donc Novus, avec deux U.
00:39 C'est ça, exactement.
00:40 Pourquoi il y a deux U ?
00:41 Ah ben c'est une belle histoire.
00:42 Alors il faut la faire courte pour qu'on parle ensuite de…
00:45 On cherchait un nom qui rappelle l'innovation, Novus en latin, ça veut dire innovation.
00:52 C'est clair.
00:53 Et à partir du lot et comme je suis fan des emballages de manière générale dans
00:58 tout ce qui est packaging, on s'est dit qu'un mini logo serait intéressant et donc
01:01 on se sert beaucoup du double U, d'où le double U.
01:04 Incroyable.
01:05 Et le double U sert aussi, parce que Novus doit être beaucoup, beaucoup utilisé dans
01:08 les noms d'entreprises j'imagine, sert aussi à se…
01:11 À se démarquer.
01:12 À se démarquer notamment sur les moteurs de recherche.
01:15 Raconte-moi un petit peu, je vois système de… donc l'idée c'est que tu regardes
01:21 un petit peu tout ce qui se fait en termes d'innovation sur maladie cardiovasculaire
01:26 et respiratoire, c'est ça ? Raconte la démarche un petit peu de ce que c'est Novus.
01:29 Alors notre métier principalement est d'aider le médecin généraliste à valoriser sa pratique
01:34 et à l'aider à optimiser la prise en charge du patient sur ce qui va être les pathologies
01:40 qui causent le plus de dégâts en France et en Europe.
01:43 Quelles sont ces pathologies ? C'est extrêmement simple.
01:45 Maladie cardiovasculaire, maladie respiratoire, syndrome d'apnée du sommeil, maladie auditive,
01:50 système d'acuité visuelle, j'en passe et malheureusement des meilleurs.
01:53 L'idée est simple, consulter le médecin généraliste, voir si effectivement il a
02:00 des besoins dans certains domaines de dépistage et voir si effectivement on peut faciliter
02:05 sa pratique, valoriser sa pratique technologiquement et pourquoi pas financièrement.
02:09 Attends, attends, attends, attends, tu vas trop vite.
02:11 Le premier truc m'intéresse beaucoup, c'est-à-dire qu'aujourd'hui il existe sur le marché
02:17 des systèmes qui permettent d'aller beaucoup plus loin que la simple consultation médicale
02:24 avec le stéthoscope et qui permettent au généraliste de poser un diagnostic encore
02:32 plus fin que ce qu'il fait aujourd'hui ou de le poser plus rapidement que ce qu'il
02:37 fait aujourd'hui ? Oui, c'est exactement ça.
02:39 Je vais prendre l'exemple des maladies cardiovasculaires.
02:41 Si on prend un appareil classique aujourd'hui qui fonctionne très bien, ce n'est pas la
02:45 question, où le médecin généraliste va globalement aujourd'hui ne plus être équipé,
02:51 voire ne plus l'utiliser quand il est équipé.
02:54 Quand tu dis appareil classique, c'est un électrocardiographe.
02:57 Voilà, un électrocardiographe.
02:58 Qui permet d'analyser la fonction cardiovasculaire du patient.
03:02 Il faut raser les poils, il faut utiliser du gel, il faut mettre des électrodes, il
03:05 faut placer des poires.
03:06 Il n'y a plus un médecin généraliste qui fait ça.
03:08 Je ne savais même pas qu'il l'avait fait une fois dans leur époque.
03:10 Quasiment plus alors qu'on parle de la première cause de mortalité en France avec un mort
03:13 toutes les trois minutes.
03:14 Aujourd'hui, tout ça avec Novus, ça se résume en un examen qui va durer 10 secondes.
03:19 Et en temps réel, vous allez avoir l'avis d'un spécialiste, d'un cardiologue qui
03:22 va vous répondre à l'écrit et à l'oral 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
03:25 Alors oui, mais là, tu as les deux choses.
03:28 Alors attends.
03:29 D'abord, tu as l'appareil.
03:30 La partie matérielle.
03:31 La partie matérielle.
03:32 Il n'y a plus besoin de raser les poils lui alors avec ton système.
03:35 Non, plus du tout.
03:36 Donc, tu as la partie matérielle, effectivement.
03:37 Et aussi, tu as la synergie avec les spécialistes.
03:40 Exactement.
03:41 On est en train de créer une réelle synergie de compétences.
03:42 Ça, au-delà de la partie matérielle simple, rapide d'utilisation qui peut s'intégrer
03:46 dans le cadre de la consultation de médecine générale, notre métier aujourd'hui, on
03:50 s'est aperçu qu'on avait un vaste panel de travail et que notre métier pour faciliter
03:54 la prise en charge du patient et le travail du médecin était aujourd'hui de créer
03:57 un réseau de spécialistes pour fluidifier la communication entre patient, médecin
04:02 généraliste et spécialiste en cherchant que le médecin généraliste pivote dans le
04:06 parcours de son travail.
04:07 Oui, mais le médecin généraliste, déjà avec ton système qui est… on n'a plus
04:10 besoin de raser les poilus, déjà lui, il est capable de poser un diagnostic ou pas
04:13 du tout ? Il ne va pas être capable de lire le résultat, il a besoin du spécialiste
04:16 pour lire le résultat.
04:17 Évidemment.
04:18 Alors, il y a de l'interprétation automatique aujourd'hui qui existe sur la quasi-totalité
04:20 des appareils.
04:21 Malheureusement, malgré le fait qu'on utilise un petit peu d'intelligence artificielle,
04:25 on est encore sur le principe de précaution.
04:27 Donc, l'appareil va avoir peut-être tendance à voir tout au pire.
04:30 D'accord.
04:31 Donc, idéalement, on a…
04:32 D'accord.
04:33 Il peut générer l'effet positif de créer un réseau de spécialistes.
04:36 Maladie cardiovasculaire, maladie respiratoire ?
04:38 Oui, principalement maladie respiratoire, ce qu'on appelle l'exploration fonctionnelle
04:43 respiratoire pour dépister les BPCO, bronchopneumopathie obstructive chronique, qui va concerner principalement
04:48 les fumeurs et autres.
04:49 Ça peut se dépister que 10 à 15 ans avant l'apparition des symptômes.
04:53 Aujourd'hui, on va chez le pneumologue pour pratiquer ce type d'examen.
04:56 Chez le médecin généraliste, ça se résume en un examen de 6 secondes avec un avis de
05:01 spécialiste.
05:02 C'est super intéressant parce que derrière, ça ouvre des champs considérables parce
05:05 qu'on dit on va chez le pneumologue, sauf que le pneumologue, en fait, on n'a pas
05:08 accès au pneumologue.
05:09 Sauf que le pneumologue, si on est à Paris, oui, d'accord, ça va se jouer, mais si on
05:14 est en région…
05:15 Enfin, ça va résumer énormément d'attentes.
05:16 Exactement.
05:17 C'est l'objectif de Novus.
05:18 L'objectif de Novus, encore une fois, au-delà de fluidifier ce parcours de soins, parce
05:22 qu'on parle de parcours de soins, l'idée est très simplement de désengorger la salle
05:26 d'attente des spécialistes pour pouvoir, on va dire, activer, optimiser une prise
05:31 en charge des patients qui soit peut-être plus optimale, justement.
05:36 Alors, ton sujet quand même, c'est d'avoir accès aux médecins généralistes, c'est-à-dire
05:41 que ces gens-là…
05:42 Alors, il se trouve que j'ai fait toute l'aventure d'Octolib, c'est pour ça
05:47 que j'en parlais, et Stanislas Njoks-Château, au départ, il ne cachait pas que ces gros
05:54 investissements, c'était en fait dans la force commerciale, c'était en fait dans
05:57 des gars qui avaient la capacité de faire toc-toc et de pousser la porte des médecins
06:01 qui ont autre chose à faire en fait que de t'écouter aussi brillant que soit ton idée
06:05 et ton initiative.
06:06 Comment est-ce qu'on passe cet obstacle ?
06:08 Alors, c'est très simple.
06:10 Déjà, juste parce que j'aime remettre à César ce qui est à César.
06:13 Mon idée, on est plusieurs dans l'entreprise, bien évidemment, tout ça c'est un travail
06:17 d'équipe.
06:18 Et d'ailleurs, j'en profite pour passer un petit mot pour mon associé Amira Bousma
06:21 qui est la présidente de la structure et sans qui rien ne serait possible aujourd'hui
06:25 puisqu'elle gère tout de A à Z.
06:26 Alors, comment est-ce qu'on fait aujourd'hui pour travailler commercialement ? C'est
06:28 extrêmement simple.
06:29 Le téléphone.
06:30 On n'a pas trouvé de meilleure solution aujourd'hui que de passer des journées complètes
06:36 à décrocher notre téléphone, à appeler 300 médecins par jour et à essayer de contacter
06:40 du médecin en ayant un discours très bien rodé et en exprimant le pourquoi du comment
06:45 on souhaiterait les voir.
06:46 Et grâce à ça, on arrive à avoir un volume de rendez-vous qui nous permet effectivement
06:49 de vivre et de bien vivre et de pouvoir faire passer l'information.
06:53 Voilà, c'est ça.
06:54 Et puis, il y a un aspect très intéressant quasi citoyen dans le domaine de l'initiative.
07:00 Notre idée de base est quand même humaine.
07:05 L'idée n'est pas commerciale.
07:07 On garde le patient et le médecin au centre de nos préoccupations.
07:10 Et donc, effectivement, dans ce cadre-là, on fait passer l'information, on prospecte
07:15 au téléphone, on rencontre 5 à 6 médecins par jour, on est développé sur toute la
07:19 France.
07:20 On est une quinzaine en France, une personne en Belgique et on est en voie de développement
07:23 avec des projets qui arrivent sur 2024.
07:25 Et comment est-ce que tu sources les appareils ?
07:27 C'est une bonne question.
07:29 Comment est-ce que je source les appareils ? Déjà, on écoute beaucoup le médecin
07:33 généraliste.
07:34 C'est besoin.
07:35 De tous les échanges que nous avons avec les rencontres de 5 à 6 médecins par jour,
07:39 on va avoir des remontées, nos chargés d'investissement sur le terrain qui vont nous dire « j'ai
07:44 entendu parler de ça, j'ai entendu parler de ça ».
07:46 Et donc, du coup, de ça, on va commencer à se monter une sorte de livre blanc où
07:50 je vais me mettre en recherche puisque c'est moi qui suis le responsable de cette partie
07:53 développement.
07:54 Je vais me mettre en recherche et là, je vais aller chercher en Allemagne, au Danemark,
07:57 aux États-Unis et tous ces pays qui savent fabriquer les matériels dont on a besoin.
08:03 Et puis, dernier point, mais rapidement parce que ça tourne très vite, tout ça est passionnant
08:06 parce que tu as aussi, une fois que tu as convaincu ton généraliste, il faut que tu
08:09 aies le spécialiste aussi qui aille avec.
08:12 Gros sujet aussi.
08:13 Qui veuille bien te donner du temps.
08:14 Ah bah oui, oui, oui, gros sujet.
08:15 Ah non, non, tu ne t'es pas simplifié.
08:17 Vous ne vous êtes pas simplifié la vie.
08:19 Du tout, du tout.
08:20 Non, mais en même temps, tu sais ça.
08:21 C'est les barrières à l'entrée.
08:22 Ça aussi, c'est ce que disait Stanislas, docteur Libre.
08:24 Une fois qu'il sera équipé, le médecin ne changera jamais.
08:27 Exactement.
08:28 Voilà.
08:29 Alors, l'idée, encore une fois, et ça c'est dans notre politique, jamais de politique
08:32 de l'autruche chez Novus, l'idée étant tout simplement d'être le plus réactif
08:37 et d'être le plus à proximité possible du médecin généraliste.
08:41 Alors, pour revenir sur cette création de réseau de spécialistes, effectivement,
08:44 là aujourd'hui, on source les spécialistes.
08:46 On s'est entouré de la meilleure plateforme de télé-expertise qui existe en France,
08:51 qui nous a permis de créer un réseau sécurisé.
08:54 Et donc, dans ce réseau sécurisé, on est en train de recruter des spécialistes en
08:58 dermatologie, en cardiologie, puisqu'on fait de la dermatologie aussi.
09:01 Je n'en ai pas parlé tout à l'heure, mais en cardiologie, en pneumologie, en spécialiste
09:04 du sommeil, etc.
09:05 Et pareil, même système, beaucoup de communication sur les réseaux sociaux, beaucoup de téléphones.
09:11 On achète des fichiers et on téléphone, et on passe le bon discours.
09:15 Tu dis France-Belgique.
09:16 Oui.
09:17 C'est déjà un beau marché.
09:18 C'est un beau marché.
09:19 On travaille déjà à l'export.
09:20 On travaille au Maroc, en Algérie, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, où nous sommes en train
09:23 de rentrer.
09:24 On est en train de développer les îles aussi, beaucoup dans les dom-toms depuis quelques
09:29 semaines.
09:30 Oui, mais parce que là aussi, il y a des problèmes d'accès aux soins, etc.
09:32 Il y a un vrai sujet.
09:33 Il y a un vrai bon point.
09:34 Et voilà, c'est une belle histoire.
09:37 Super.
09:38 Et tu la racontes bien.
09:39 Donc voilà, Novus, avec deux U.
09:43 Novus Ingeneri, qui nous accompagnait.
09:45 [Musique]
09:47 (sonnerie)
09:48 - Bismarck!