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Ce mardi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur les excédents de l'Agirc-Arrco qui sont convoités par l'État. Ils s'élèvent à quatre milliards d'euros et les réserves à plus de 68 milliards d'euros.

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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:04 Les syndicats ne décolèrent pas contre le gouvernement Nicolas Bouzou.
00:08 A propos des caisses de retraite complémentaires, Agirc Arco, le gouvernement veut les ponctionner. Qu'est-ce qui se passe ?
00:14 Alors laissez-moi déjà vous dire que je suis à 100% du côté des syndicats dans cette affaire.
00:19 Je vous explique cette histoire parce qu'elle nous dit beaucoup de choses de la façon dont l'État infantilise, voire méprise les partenaires sociaux.
00:25 Alors l'Agirc Arco, c'est la caisse de retraite complémentaire des salariés du secteur privé, qui vient donc en plus du régime de base.
00:32 C'est un régime paritaire, ça veut dire qu'il est géré par les syndicats salariés et par le MEDEF.
00:38 Alors c'est énorme, il y a 26 millions de cotisants pour 13 millions de retraités.
00:43 C'est un régime de retraite à point qui est plutôt bien géré depuis longtemps, géré avec prudence, ce qui montre d'ailleurs que les syndicats peuvent être tout à fait responsables.
00:52 L'année dernière il était excédentaire, il a accumulé avec le temps des réserves de l'ordre de 70 milliards d'euros.
00:58 Ça représente un petit peu plus de 9 mois de prestations retraite, c'est de la bonne gestion.
01:03 Ces réserves c'est une garantie pour le versement des retraites si jamais il y avait une crise économique par exemple.
01:08 Et l'État voudrait donc piocher une partie de ces réserves ?
01:11 C'est exactement ça, l'un des États les plus impécunieux du monde veut récupérer entre 1 et 3 milliards d'euros par an pour financer sa propre réforme des retraites.
01:20 Vous vous en souvenez, celle qui avait été si mal préparée, notamment la revalorisation des petites pensions.
01:25 Alors comment ça se passe concrètement ?
01:27 Le gouvernement dit aux partenaires sociaux, qui sont en ce moment en pleine négociation pour leur accord cadre 2023-2026,
01:33 le gouvernement leur dit "donnez-nous de l'argent sinon on vous met une taxe dans la loi de finances".
01:38 C'est du chantage, qui réussit au moins à mettre d'accord d'ailleurs la CGT et le MEDEF qui sont au vent debout à juste raison.
01:43 Alors tout à l'heure, dans une heure, 8h10, Olivier Dussopt, ministre du Travail, sera l'invité d'Europe 1 et C News.
01:49 Il va expliquer que cette ponction qu'il envisageait était tout à fait justifiée
01:53 parce que les réformes successives entreprises par le gouvernement, notamment la dernière réforme des retraites,
01:58 ça a profité à la Gercarco.
02:01 Oui d'accord, mais enfin c'est faux. Le régime était déjà bien géré et accumulait des réserves avant que le gouvernement soit même en place.
02:07 C'est un régime qui s'est réformé de façon assez audacieuse.
02:10 Mais deuxième chose Dimitri, même si c'était vrai, ce n'est pas un argument.
02:13 Enfin, je ne savais pas que dans une démocratie, quand un gouvernement faisait éventuellement une bonne réforme, il fallait lui rendre de l'argent en contrepartie.
02:20 Non, la vérité c'est que l'État, qui ne cesse d'en appeler au dialogue social, notamment sur la question des retraites,
02:26 en réalité méprise les partenaires sociaux, l'État est financièrement aux abois, et sur ce dossier il est particulièrement hypocrite et malhonnête.
02:32 Signature Europe 1, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas.
02:35 A demain.

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