Le témoignage d'un chauffeur de bus qui dénonce les agressions qu'il subit

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Transcript
00:00 Elle meurt pas !
00:02 *BIP*
00:04 *BIP*
00:06 Arrêtez de vous démerder comme ça !
00:08 Alors démarre ton bus !
00:10 Je viens arriver en retard !
00:12 Mais démarre ton bus !
00:14 Les gens travaillent !
00:16 Oh !
00:18 Putain mais c'est...
00:20 Non non arrête !
00:22 Arrête !
00:24 Tu vas te créer des problèmes !
00:26 Tu vas te créer des problèmes !
00:28 Tu vas te faire blesser !
00:30 Ça sert à quoi de faire ça ?
00:32 Tu te mets dans des problèmes !
00:34 Tu mets tout le monde en retard !
00:36 Elle a qu'à démarrer son bus !
00:38 Merci Thomas d'être là !
00:40 Bonsoir Thomas !
00:42 Merci d'être avec nous !
00:44 Alors on a changé votre prénom...
00:46 Vous n'êtes pas comme ça hein !
00:48 Il faut pas qu'on le reconnaisse Thomas
00:50 parce qu'il n'a pas le droit de parler !
00:52 Il est chauffeur de bus !
00:54 Gilles qu'est-ce qu'il est arrivé à cette jeune fille ?
00:56 J'ai les suites de ce qui s'est passé sur un drame évité de justesse à Attis-Mons !
01:01 Chauffeur poignardé !
01:03 Et il a failli mourir à coup de poignard !
01:07 Et j'ai regardé les suites parce que l'agresseur a été condamné à 18 mois de prison !
01:11 Ça prouve quand même qu'il y a une sorte de prise de conscience des drames qui peuvent survenir !
01:17 Heureusement qu'il a été condamné !
01:19 Mais au moins il a été condamné !
01:21 C'était un ressortissant libyen qui a d'ailleurs eu une OQTF maintenant
01:25 et qui est arrivé avec une trottinette et qui s'est heurté avec le bus
01:28 et après il est monté dans le bus pour poignarder le chauffeur !
01:31 Géraldine ?
01:33 Bah non en fait tu dis 18 mois mais en fait on veut plus entendre ça !
01:36 On veut plus entendre 18 mois, on veut plus voir la dame l'autre jour qui est venue
01:39 Madame Monguillon avec sa fille, c'est insupportable en fait !
01:42 Le problème encore une fois c'est, moi je trouve qu'il y a un vrai problème de justice dans ce pays
01:46 et je sais qu'il faut pas, il faut dire qu'on a pas le droit d'émettre des réserves sur les décisions de justice
01:53 mais c'est juste, on a une justice qui est juste mais indigent je trouve parfois
01:56 et qui est pas à la hauteur de l'ensauvagement de notre société et il y a un vrai problème.
02:00 Alors on flique les flics quand ils font des boulettes mais on flique jamais la justice
02:04 quand elle est pas à la hauteur et je trouve qu'il y a un vrai problème aujourd'hui.
02:06 Et le problème c'est pas la police, en mette plus, en mette plus,
02:09 c'est le problème c'est qu'on arrête les gens et puis après ils sortent au bout de 6 ans, au bout de 7 ans, au bout de 8 ans
02:13 18 mois pour un coup de poignard !
02:15 En fait voilà, je trouve qu'il y a un truc d'impunité qui est complètement incroyable.
02:18 Il faut s'amuser à faire de la com' avec des radars, ça c'est sûr mais il y a un vrai problème de justice.
02:23 Thomas, il était avec nous il y a quelques années, vous est arrivé quelque chose de grave,
02:26 vous êtes bloqué sur la route par une voiture pendant longtemps, c'est ça ?
02:30 Et un embouteillage se crée.
02:33 Et là vous tentez de faire quoi ?
02:36 Avec mon chat, on tente de sortir pour essayer de montrer aux gens qu'on fait quelque chose,
02:44 qu'on essaie de débloquer la situation et là au moment où je sors, un individu se met à se rapprocher de moi tête contre tête
02:52 et me donne un coup de poing.
02:54 D'accord, pourquoi comme ça ?
02:55 Comme ça en me disant que c'est de ma faute, j'aurais dit "si t'as quelque chose".
03:00 Alors, aujourd'hui c'est courant, vous êtes chauffeur de bus, vous êtes souvent agressé, insulté.
03:06 Tous les jours.
03:07 Tous les jours ? On vous dit quoi ?
03:10 On peut se faire cracher dessus, se faire insulter, il y a tout.
03:15 C'est banalisé et c'est trop fréquent maintenant.
03:21 C'est tout le temps, tout le temps.
03:23 Par exemple, à Dunis, en Seine-Saint-Denis, un chauffeur de bus a été obligé de piler
03:26 après le comportement dangereux d'un autre automobiliste mettant en danger les passagers du bus.
03:29 Le chauffeur du bus a été tiré par les cheveux et roué de coups au sol.
03:33 Regardez cette scène qui a choqué énormément de monde.
03:35 Le conducteur il n'a rien fait !
03:37 Lâche-le ! Arrêtez !
03:41 Les gars, c'est bon.
03:43 Putain !
03:45 Eh ! Eh ! Lâche-le !
03:50 Putain !
03:52 Appelle la police, wesh !
03:54 Appelle la police !
03:56 C'est fou ça.
03:58 Incroyable.
04:00 Il y avait aussi une autre agression très violente d'un bus à Dunis, en Seine-Saint-Denis.
04:05 Wallah, des salopes, des loupes, ça !
04:09 Ouais !
04:11 [Cris de la foule]
04:18 Je me souviens de ça.
04:20 Alors, Thomas, vous aussi, il paraît qu'il y a 5 individus qui vous ont tabassés.
04:25 La première vidéo, c'est exactement la même chose.
04:28 C'est vrai ?
04:29 Exactement la même chose.
04:30 Vous êtes où ? Vous descendez du bus ?
04:32 Je suis sorti du bus, l'individu s'est mis face à moi, il m'a donné un coup de poing,
04:37 et derrière moi, il y avait ses amis qui m'ont poussé, poussé contre le bus,
04:42 m'ont encerclé, m'ont tapé comme la personne qui est sur la vidéo.
04:46 Ils vous ont roué de coups.
04:48 Exactement.
04:49 Ils ont déchiré mes vêtements, ont roué de coups.
04:52 Est-ce que parfois vous avez envie de vous dire "on arrête, j'arrête les conneries, je vais arrêter, je vais faire autre chose" ?
04:56 Je pense actuellement, ouais.
04:58 Ça fait combien de temps que vous faites ça, 16 ans ?
05:00 Exactement, 16 ans, ouais.
05:01 Vous avez une famille ?
05:02 Oui.
05:03 Votre famille, c'est fou que quand on est chauffeur de bus, quand vous partez de chez vous,
05:08 votre famille se dit "mon père ou mon mari va se faire insulter",
05:13 c'est devenu un métier à risque maintenant, chauffeur de bus,
05:15 c'est-à-dire on se dit "il peut arriver quelque chose tous les jours", c'est fou.
05:18 Exactement, on part au travail en pensant qu'on va rentrer le soir,
05:22 et on ne sait pas ce qui peut se passer tout au long de la journée, tout au long du service.
05:26 Vous partez la peur au ventre ?
05:30 Avant non, maintenant si, parce que j'ai des enfants et on pense à eux.
05:34 Oui ?
05:35 Le monsieur dit que ça fait 16 ans qu'il exerce ce métier,
05:38 j'aimerais savoir s'il y a eu une période de la vie, par exemple le Covid, etc.,
05:42 ou une année où ça a basculé ou ça a toujours été comme ça ?
05:45 C'est de pire en pire ou pas ?
05:47 Ouais, de pire en pire.
05:48 Même avant le Covid, ça l'était, et après le Covid, je pense, c'est un peu plus.
05:54 Vous dites quoi à vos chefs ? Vous leur dites "on n'en peut plus, qu'est-ce qu'on fait ?"
05:58 Ils sont au courant de tout ce qu'on vit, ils sont au courant.
06:01 Vous, vous avez été en arrêt maladie pendant des années parce que choqué,
06:04 une enquête a été ouverte, mais au nom de la RATP, c'est la règle,
06:07 ils ont classé l'affaire en un mois, les agresseurs n'ont rien pris du tout.
06:10 Exactement, j'étais chez moi, j'avais du mal à lâcher prise,
06:15 et je me disais que l'OPJ allait m'appeler pour, comment dire, m'auditionner,
06:22 et au bout d'un an et demi, un collègue me dit "viens, on va au tribunal,
06:25 avec ton numéro de plainte, on va voir où l'enquête en est",
06:28 et là, au tribunal, on m'apprend que ça a été classé au bout d'un mois.
06:33 Mais ce qui est fou aujourd'hui, c'est que l'enquête a été faite par la RATP.
06:38 En fait, Gilles, c'est ça qui est incroyable.
06:40 Oui, c'est une enquête de la RATP qui n'a débouché sur rien, à tel point que vous...
06:43 Sur rien, mais il s'est fait tabasser.
06:45 Bien sûr, mais c'est ça le problème.
06:47 C'est quoi, sur rien ?
06:48 C'est qu'au niveau judiciaire, il n'y a pas de suite, à tel point,
06:50 vous allez peut-être pouvoir me le confirmer, que les chauffeurs aujourd'hui,
06:54 les conducteurs, les machinistes, quand ils sont victimes de crachats,
06:57 d'insultes en tout genre, voire même de coups au début,
07:01 enfin, coups légers, quand il n'y a pas d'agression, on leur dit
07:03 "C'est pas la peine de porter plainte, ça ne débouchera sur rien".
07:05 Est-ce que c'est vrai, ça ?
07:06 Si, c'est exact, c'est exactement ça.
07:07 C'est incroyable.
07:08 Non, mais c'est fou.
07:09 C'est-à-dire que c'est la loi du silence.
07:10 On peut en toute impunité vous cracher dessus, vous insulter,
07:12 et vos supérieurs vous disent "C'est pas la peine d'aller en justice".
07:15 C'est pas la peine, j'ai pas ça, et personne ne dit rien, personne...
07:18 A Épinay-sur-Seine, dans le quartier d'Orgemont, un chauffeur de bus,
07:21 il est sur la ligne, il conduit tranquillement,
07:23 il croise des jeunes qui s'amusaient à se pousser sur la route.
07:26 Il réussit à éviter de justesse l'un d'entre eux,
07:28 il descend pour voir s'il n'a heurté personne,
07:30 et là il est insulté, tabassé, il prend un caillou dans l'œil gauche, regardez.
07:34 [Bruits de panique]
07:47 - Donc ça, c'est... - On a le son.
07:49 - Oui, mais quand vous voyez ça ?
07:52 - Ça me touche, parce que c'est un collègue, et de voir ça, c'est...
07:56 Surtout que personne ne fait rien, personne ne sait les séparer.
08:00 - C'est ça, parce que les voyageurs, en fait, bon, après c'est compliqué,
08:03 je vous dis, le problème c'est qu'ils ont peur, on peut les comprendre aussi,
08:06 ils se disent "nous, on n'a rien à voir là-dedans, on a des familles aussi",
08:10 donc c'est compliqué.
08:12 Aujourd'hui, quelle est la solution pour vous ?
08:14 Parce qu'aujourd'hui, on a vu que ça a fait la huit du Parisien,
08:16 tout le monde en parle, c'est vraiment un fléau,
08:18 les agressions des chauffeurs de bus.
08:20 - Déjà, il y aurait eu des sanctions dès le départ,
08:22 je pense que ça aurait pas pris autant d'envergure,
08:24 mais là, les solutions, moi j'en ai pas, je sais pas...
08:27 - Le problème, donc, aujourd'hui, c'est ce que disait Géraldine au départ,
08:30 c'est qu'il n'y a pas de sanctions, Géraldine.
08:32 - L'impunité, c'est le laxisme, en fait.
08:34 - Ils sont de plus en plus jeunes.
08:36 - Voilà, c'est l'ensauvagement, et face à l'ensauvagement,
08:38 en fait, la justice, elle n'est pas au rendez-vous.
08:40 Enfin, moi, je trouve que, pour le coup, on a un syndicat de la magistrature,
08:43 c'est 30% à peu près de la justice,
08:45 qui est complètement gangrénée idéologiquement à l'extrême gauche,
08:48 donc ils détestent la police, ils manifestent contre la police,
08:50 et quelque part, ils protègent, je trouve, moi, les bourreaux
08:52 plutôt que les victimes.
08:54 - Je le dis, et je ne peux pas dire que la magistrature déteste la police
08:57 et préfère les bourreaux.
08:59 - Pourquoi ils vont manifester contre la police, alors ?
09:01 Pourquoi ils sont dans la manifestation contre la police ?
09:03 - Parce que ça, c'est des éléments, mais tu ne peux pas dire que dans un prétoir...
09:06 - Un peu plus que des éléments, quand même.
09:08 - Oui, mais tu ne peux pas dire que dans un prétoir, quand il y a un procès,
09:11 le magistrat est plutôt du côté de...
09:14 - Ça, je suis d'accord avec Valérie, oui.
09:16 - Il est content et qu'il accable la victime plutôt que...
09:19 - Dans la justice, 30%, le syndicat de la magistrature est extrême gauche,
09:22 on le sait, tout le monde le sait.
09:24 - C'est autre chose, tu parles de l'idéologie.
09:26 - Oui, mais l'idéologie d'extrême gauche n'aime pas la police.
09:29 Ils le disent à longueur de journée.
09:31 La police tue, on est contre la police.
09:33 Donc j'estime qu'on a une justice qui ne défend pas comme il faut les citoyens.
09:36 Et elle n'est pas du côté de la police.
09:38 Et d'ailleurs, la preuve, la police, en fait, les gens sortent,
09:40 la police arrête, les gens sortent.
09:42 Donc le problème, ce n'est pas la police.
09:44 - Alors, rappelez-vous, on a parlé ici aussi de ce chauffeur de bus
09:46 qui a été violemment agressé, place de la Bastille à Paris,
09:48 après une dispute sur la route.
09:50 [Bruits de la foule]
10:15 - Ça, on s'en rappelle aussi.
10:17 - Vous avez suivi des formations pour voir comment calmer les histoires ?
10:22 Ou bien, voilà, est-ce que vous avez suivi des formations ?
10:24 Ou pas du tout ?
10:25 - Non, aucune, non.
10:26 - Aucune ? - Aucune, mais sinon rien.
10:28 - Rien du tout ? Ouais, Gilles.
10:29 - Est-ce que, comme moyen de protection, on parle d'une nouvelle alarme
10:31 à votre disposition, une alarme un peu discrète qui est installée ?
10:34 Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que ça fonctionne ?
10:36 Est-ce que ça, ça vous semble dissuasif ou pas ?
10:38 - Ça existe déjà. - Non, du tout.
10:39 - Ça existe ? - C'est pas dissuasif ?
10:41 - Ça existe déjà. - Oui, mais ça ne sert à rien.
10:43 - Mais tu vas en faire quoi de l'alarme, Gilles ? Tu vas sonner ?
10:45 - Ils ont des couteaux, des barres de fer et des cailles.
10:47 - Tu vois pas que c'est de pire en pire.
10:49 Avant, il y avait les bus, avant tu rentrais, tu voyais le chauffeur,
10:51 il n'y avait pas de sécurité, il n'y avait pas de sas.
10:53 Maintenant, comme a dit Géraldine, on rajoute des sas partout.
10:55 Des sas quand tu vas à la banque, des sas quand tu vas en mairie.
10:57 - À la banque, ça fait normal. - Des sas, des sas.
10:59 Non, mais il y a des sas partout. Avant, c'était que dans les banques.
11:01 Maintenant, c'est des sas partout. Elle a raison, Géraldine.
11:03 Les policiers font leur boulot, mais il faut que derrière, ça se suive.
11:05 Le mec, il poignarde le chauffeur de bus, 18 mois.
11:09 On a cette dame qui est venue, son mari, il est parti au boulot le matin.
11:12 Qu'est-ce qu'il a fait de mal ? Il est parti conduire un bus.
11:14 Il n'est jamais revenu. C'est inadmissible de partir de chez toi
11:17 pour aller conduire un bus, emmener les gens au travail et tu meurs.
11:20 Il n'est pas parti faire des conneries, il n'est pas parti faire des braquages.
11:22 Il est parti conduire un bus, il n'est jamais rentré chez lui.
11:24 À un moment donné, il faut que… - Il n'y a pas que les chauffeurs aussi.
11:26 Il n'y a pas que les chauffeurs aussi. Il y a les sept flors aussi qui sont agressées.
11:28 Il y a trois ans, il y a un homme qui s'était caché dans les toilettes
11:30 lorsqu'il a fallu présenter son titre de transport.
11:32 Et regardez.
11:34 - Je vais te laisser me toucher, tu vas voir.
11:36 Tu es fou, tu me suis dans les toilettes en plus.
11:38 Tu m'as pris pour qui ?
11:40 C'est quoi ce manque de respect ? Tu me fais pas les chiens.
11:42 - Quel respect ? - Quel respect ?
11:44 Parce que je crie, maintenant tu as peur, maintenant c'est pour ça que tu parles bien, maintenant.
11:47 Alors, trouve ta gueule, je vais péter la gueule de te la voir.
11:49 - Oh, yes. - Si, putain, toi.
11:51 - Tu te réflèches de baller devant tout le monde, bâtard.
11:53 Ferme ta gueule et je ne paye pas ton ticket.
11:55 Ouais, je défends ici et je ne paye pas.
11:57 Et c'est encore sur le manège de Gilles, p'tit con, va, bâtard, quoi.
12:01 Fils d'imbécile, va. Tu me suis dans les toilettes,
12:03 tu m'as pris pour un clocher ou quoi ? Tu vas perdre trois enfants, là.
12:05 Ferme ta gueule !
12:07 Et dégage, maintenant, va là-bas. Va, dégage, imbécile, va, tarasse.
12:10 - Il travaille, là. - Voilà.
12:12 Ça a été au boulot, hein. Il s'est levé le matin pour aller au boulot.
12:14 On lui a dit contrôle les tickets. Alors comment il s'est fait fumer,
12:16 s'est fait incendier. Tu rentres chez toi avec ça ?
12:18 Ça fout la rage, en fait.
12:20 On prend pas le bus si tu veux pas mettre de tickets.
12:22 Qu'est-ce qu'il se passe pour faire ça ? On prend pas le bus.
12:24 C'est énervant, ces trucs-là. C'est ce que dit Géraldine.
12:26 À un moment donné, il n'y a pas de raison qu'ils arrêtent de le faire.
12:28 Il n'y a pas de raison qu'ils arrêtent de sortir un chauffeur pour le taper à 6.
12:30 Ils ont rien. Donc ça va tout le temps continuer, en fait.
12:32 Mais on va mettre des alarmes, on va mettre des sasses,
12:35 des refards sur le bus.
12:37 - Un contrôleur a été frappé aussi dans le TER
12:39 et il a été séparé par des voyageurs et des agents de la SNCF. Regardez.
12:41 - Passez, passez ! La police arrive. Passez vite !
12:44 - Rapprochez-vous, s'il vous plaît.
12:46 - Rapprochez-vous, s'il vous plaît.
12:48 - Rapprochez-vous, s'il vous plaît.
12:50 - Faites le bruit ! Faites le bruit !
12:52 - Faites le bruit ! Faites le bruit !
12:54 - Il y a les flics qui arrivent !
12:56 - Dégage !
12:58 - Oh, le v***** !
13:00 - Dégagez, il y a les flics qui arrivent !
13:02 - Faites le bruit !
13:04 - C'est incroyable, quand vous voyez ça.
13:06 - Je suis consterné, mais...
13:08 C'est la vie actuelle, c'est comme ça.
13:10 - En plus, je vais vous dire autre chose.
13:12 Je vais vous dire le problème qu'il y a aussi.
13:14 C'est que je suis persuadé que si vous répondez
13:16 et si à un moment, ça se passe mal de l'autre côté,
13:18 qu'il y ait un contrôleur ou un chauffeur
13:20 qui mette une tannée à un mec qui vient l'agresser,
13:22 ça va se retourner contre lui
13:24 et derrière, l'enquête, elle va aller beaucoup plus vite
13:26 et non seulement il va perdre son taf,
13:28 derrière, il va y avoir une enquête sur le dos.
13:30 Il y a ça aussi, non ?
13:32 - J'ai un collègue qui s'est arrivé,
13:34 il s'est mort, il a eu un coup de poing
13:36 - J'ai un collègue qui s'est arrivé,
13:38 il s'est mangé une amende.
13:40 - Qu'est-ce qui s'est passé ? Il a été agressé, il a répondu ?
13:42 - Il a été agressé, il a répondu,
13:44 l'agresseur a dit que c'était lui qui avait commencé,
13:46 il avait été témoin, le voyageur comme témoin,
13:48 malgré ça, il a été condamné, il a eu une amende.
13:50 - Et ça, j'en étais sûr.
13:52 C'est ça le problème, donc il n'y a pas de solution.
13:54 C'est-à-dire que si tu te défends, tu te dis, voilà,
13:56 c'est le problème.
13:58 Derrière ces images et ces vidéos choquantes,
14:00 il y a des conducteurs traumatisés.
14:02 Et il lui est arrivé les larmes aux yeux. Regardez.
14:04 - Dès que j'ai démarré, tout,
14:06 elle commençait à taper sur la porte,
14:08 mais j'étais déjà parti de l'arrêt, tout.
14:10 Il a couru jusqu'au prochain arrêt,
14:12 il est rentré, il m'a menacé de mort,
14:14 et voilà, il était violent.
14:16 Ça fait mal au coeur, ça fait...
14:18 J'ai les nerfs.
14:20 - Ah oui.
14:22 - Oui.
14:24 - C'est un peu comme ça,
14:26 c'est un peu comme ça,
14:28 c'est un peu comme ça,
14:30 mais...
14:32 - Il y a autrement, il y a Schfors,
14:34 le chauffeur qui a été agressé à plusieurs reprises,
14:36 il s'est vu mourir et on a gardé beaucoup de séquelles.
14:38 - Le monsieur a commencé à m'insulter,
14:40 il m'a attrapé par le col
14:42 et il a commencé à essayer de me frapper.
14:44 Et là, son collègue,
14:46 qui avait une bouteille,
14:48 il l'a cassée sur le rebord du bus
14:50 et a essayé de m'égorger.
14:52 J'ai eu des séquelles psychologiques,
14:54 comme tout le monde peut en avoir,
14:56 mais disons que je m'étais remis plus ou moins rapidement
14:58 à mon travail.
15:00 Mais quand vous avez 4 agressions,
15:02 vous vous dites "Est-ce que je retourne au travail ?
15:04 Est-ce que ça vaut le coup d'y retourner ?
15:06 Est-ce que je vais y passer un séjour ?"
15:08 - Ça, c'est la question que je vous ai posée il y a un instant.
15:10 C'est vrai, on se dit quoi, vous dites quoi ?
15:12 Demain matin, vous allez travailler ?
15:14 - Là, comme ça lui est arrivé,
15:16 non, je pense pas.
15:18 Moi, je pense à changer, parce que...
15:20 - Vous voulez changer de métier ?
15:22 - Oui, j'y pense, je pense beaucoup.
15:24 - Comment ça gagne, un chauffeur de bus ?
15:26 - Ça dépend de l'échelle, l'échelon...
15:28 - Une fourchette, de combien à combien ?
15:30 - 1 500, 1 700.
15:32 - 1 500, 1 700.
15:34 Donc 1 500, 1 700, vous travaillez combien d'heures par jour ?
15:36 - 32.
15:38 - Non, pas par jour, parce que là, ça fait beaucoup de jours.
15:40 - Non, par jour, 7 heures.
15:42 Par semaine, selon la journée, c'est 7h28.
15:44 - 7 heures. Donc pour 1 500, 1 700 euros par mois,
15:46 et vous y avez la peur au ventre.
15:48 En plus, c'est extrêmement fatigant, quand même,
15:50 parce que c'est vrai que c'est une pression, déjà, aussi,
15:52 toute la journée, d'être...
15:54 - Vous êtes un peu stressé, vous, avec les CV ?
15:56 - Non, c'est sûr. Après, on a les services du matin,
15:58 on est de fond en coupure, c'est...
16:00 Moi, quand je rentre, je suis fatigué, hein.
16:02 - C'est ça. Et vous sentez que, tous les jours,
16:04 il se passe... Il peut se passer quelque chose.
16:06 Tous les jours, ça se passe mal avec un ou plusieurs passagers,
16:08 ou c'est vraiment...
16:10 Ça arrive une fois tous les mois, ou bien c'est...
16:12 - Non, c'est tous les jours. - Tous les jours.
16:14 - Tous les jours. - Vous imaginez vous faire
16:16 insulter, comme ça, tous les jours ?
16:18 - Non, mais c'est ça, tous les jours.
16:20 - La pression, c'est... - Je vais vous dire, moi,
16:22 un mec, un jour, il va péter les plombs.
16:24 - Il va répondre. - Je vous le dis.
16:26 Il va faire un carnal. Je te le dis.
16:28 C'est sûr. Un mec, à un moment, il se fait insulter une fois,
16:30 deux fois, trois fois, il va en prendre un,
16:32 il va le fracasser. - Ça arrive, on a déjà vu des vidéos
16:34 où le chauffeur de bus, il tape le mec dehors,
16:36 il le fracasse, mais c'est pas la solution.
16:38 - Bien sûr. - Il y a eu une époque,
16:40 la RATP avait tout tenté, avait même créé
16:42 ce qu'on appelle une cellule, les grands frères.
16:44 Ils allaient chercher, justement, les grands frères dans les cités,
16:46 en tout cas, ceux qui étaient profs d'arts martiaux,
16:48 qui étaient dans les bus et qui mettaient...
16:50 Ça marchait bien au début et ensuite, ça a été retiré.
16:52 Ça a été retiré parce que ces gars-là étaient ultra-respectés
16:54 et c'est vrai que ça marchait. Effectivement, je pense qu'à un moment,
16:56 il va falloir protéger les conducteurs, bien sûr,
16:58 comme vous, monsieur, et être plus sévère...
17:00 - Et finir dans le reste. - Et être extrêmement sévère
17:02 sur ces agressions-là qui sont inadmissibles.
17:04 - Oui, Jules. - Entre 2 et 3 chauffeurs de bus
17:06 agressés chaque jour à Paris en petite couronne.
17:08 Et ça explose à Marseille.
17:10 Il commence à se dire à Marseille qu'il y a un...
17:12 - À Paris aussi, là, j'ai porte de cliché.
17:14 - Il y a une femme qui filme l'agression de son bus par des hommes alcoolisés.
17:16 Regardez.
17:18 - Pourquoi ils sont tous bourrés comme ça ?
17:20 C'est un truc de ouf.
17:22 Oh, oh, oh, oh.
17:24 Oh !
17:26 (sirène)
17:28 Oh, putain.
17:30 Heureusement, j'ai pu...
17:32 Je suis remplie de verre.
17:34 Il y a du verre partout, partout.
17:36 Et il s'est barré, ce bâtard.
17:38 Ah, putain, j'ai des morceaux de verre
17:40 dans les fesses.
17:42 Putain !
17:44 Mais c'est quoi ?
17:46 Mais c'est quoi, ces gens ?
17:48 - C'est fou, hein.
17:50 - C'est terrifiant.
17:52 Est-ce qu'entre vous, quand vous vous réunissez,
17:54 certains, parfois, disent
17:56 "La prochaine fois, je vais répliquer, j'en ai marre,
17:58 là, c'est plus possible."
18:00 - Ouais, ouais, j'ai même des collègues
18:02 qui se disent "Je vais prendre des tasers avec moi,
18:04 je vais prendre des..." Parce que
18:06 le temps qu'on passe à l'arme discrète,
18:08 que les GPSR, ou la police arrivent,
18:10 c'est énorme, c'est long.
18:12 - Et est-ce que vous avez des aides,
18:14 des cellules psychologiques,
18:16 par l'employeur ?
18:18 - On a un liapair.
18:20 - Ça fonctionne ? Il y en a beaucoup ?
18:22 - Psychologue, on a 6 heures, et c'est tout.
18:24 - Mais ils vous disent quoi, vos chefs ?
18:26 Ils vous disent "Il ne faut pas répondre, il faut faire quoi ?"
18:28 - On me dit de ne pas répondre
18:30 et de rester à notre poste de conduite.
18:32 - Et de ne rien faire.
18:34 - De se faire insulter,
18:36 on continue, puis on continue.
18:38 - Est-ce que vous avez le droit d'avoir
18:40 une bombe lacrymogène, par exemple ?
18:42 - Non.
18:44 - Jacques ?
18:46 - Ce que je trouve affligeant, c'est que la seule réponse,
18:48 ce soit éventuellement un bouton d'alarme,
18:50 des caméras dont on sait que ça fait
18:52 un petit peu reculer, mais on est autour
18:54 de 2 ou 3% en moins, je crois, à Marseille,
18:56 là-dessus, les vitres qui vous protègent,
18:58 aussi, mais bon,
19:00 on voit bien que face à cette violence,
19:02 les vitres, ça a ses limites. On l'a déjà dit,
19:04 moi je ne comprends pas cette disproportion
19:06 qu'il y a entre l'application
19:08 de la justice et cette violence.
19:10 La violence, elle monte, chaque année,
19:12 c'est pire que l'année précédente
19:14 en France et il y a beaucoup
19:16 de baromètres. Là, on parle des bus
19:18 ce soir, mais on pourrait en prendre d'autres.
19:20 - Ça explose.
19:22 - Il y a beaucoup de gens qui disent aussi,
19:24 dans les restaurants, maintenant, les serveurs
19:26 se font énormément insulter, frapper.
19:28 Voilà, ça n'arrivait pas avant et aujourd'hui,
19:30 ça arrive de plus en plus.
19:32 Et Gilles, il y a des témoignages que je reçois, là.
19:34 - Bien sûr, les vendeurs dans les supermarchés,
19:36 les commerçants, il y a de plus en plus.
19:38 Les médecins, les profs,
19:40 de plus en plus, il y a une explosion
19:42 de ce qui était l'incivilité, mais aujourd'hui,
19:44 cette incivilité, elle devient une violence terrible.
19:46 Et vous avez raison, c'est vrai qu'un jour,
19:48 il y aura une réaction et ça se retournera
19:50 et on dira que c'est inadmissible, mais il y aura
19:52 une peur panique et une réaction
19:54 extrêmement violente de quelqu'un agressé.
19:56 - Et face à ça, il n'y a que la peur du gendarme.
19:58 C'est vieux comme le monde. Si on n'a pas peur du bâton,
20:00 si on n'a pas peur du gendarme...
20:02 - Mais les gendarmes, le problème, c'est son travail.
20:04 - Non, non, attends, attends, laisse-moi aller jusqu'au bout.
20:06 Ce que je veux dire, quand je dis la peur du gendarme,
20:08 c'est la peur de la justice.
20:10 Pour moi, ça commence dès le moment
20:12 où on commence à envoyer des cailloux sur monsieur.
20:14 - Ils sortent tous, il n'y en a aucun qui a été entré.
20:16 - Combien j'ai de policiers qui me disent,
20:18 écoute-moi bien, Farid, qu'est-ce qu'on va...
20:20 On va y aller, ça va faire 24 heures,
20:22 ça va ressortir le lendemain,
20:24 on va prendre un risque,
20:26 on va prendre un risque, on ne fait jamais...
20:28 - Et après, comme ça, ils nous naguent.
20:30 - La peur du gendarme, je veux dire une application fort amende
20:32 et de prison, je parle de ça.
20:34 - Il ne faudrait que des comparutions immédiates,
20:36 ce n'est pas possible, le système, il est complètement engorgé.
20:38 Et là, vous parliez des SASS, mais ça me fait rigoler
20:40 parce que moi, l'autre jour, j'avais un chauffeur
20:42 qui, justement, il y avait un problème avec la machine à tickets.
20:44 Donc, il a ouvert, il est sorti,
20:46 la fille, il lui a craché dessus.
20:48 C'est plutôt, ce n'est pas une banlieue dangereuse.
20:50 La fille, il lui a craché dessus, il lui a retourné une gifle.
20:52 Enfin, énormément violente,
20:54 mais le fait de se prendre un mollard en pleine gueule,
20:56 il lui a retourné une gifle, et bien, la moitié des passagers,
20:58 ils lui sont tombés dessus, à lui, sur lui.
21:00 - Ah oui, c'est ça.
21:02 - C'était hallucinant à voir.
21:04 Moi, je prends régulièrement le bus, c'était hallucinant à voir.
21:06 Tout le monde est débordé tout le temps.
21:08 - Non, mais c'est incroyable.
21:10 Alors, qu'est-ce que vous allez faire maintenant ?
21:12 Vous allez changer de métier ?
21:14 - Pour le moment, non. Pour le moment, je reprends mon travail,
21:16 je vais reprendre une vie normale et après,
21:18 on verra, on essaie de faire des formations.
21:20 - Ils vous disent quoi, votre famille ?
21:22 Il faut arrêter ? Ils vous disent quoi, ça va passer ?
21:24 - Non, de reprendre des forces et de prendre sur moi
21:28 et de reprendre une vie normale.
21:30 - Est-ce que vous n'avez pas intérêt à tout filmer ?
21:32 On ne vous a pas conseillé de tout filmer,
21:34 comme on en parlait hier dans l'émission ?
21:36 - Il n'y a pas le droit.
21:38 - Si il n'y a pas vos policiers, on débodie les caméras.
21:40 - Ils n'ont pas le droit ?
21:42 - C'est illégal.
21:44 - Il y a des caméras de surveillance dans les bus,
21:46 il y en a trois.
21:48 - Quand je suis agressé, les caméras ne peuvent pas fonctionner.
21:50 - Voilà. Donc, c'est peut-être préférable
21:52 de filmer vous-même, peut-être, tout ?
21:54 - Tu te rends compte de quoi on parle ?
21:56 - Oui, ça craint.
21:58 - Vous allez m'agresser ?
22:00 Putain, vite, mon téléphone,
22:02 pendant que tu prends des patates,
22:04 tu filmes le mec.
22:06 - Ils se prennent les caméras.
22:08 - C'est ce qu'on disait, les policiers,
22:10 il faut leur donner les moyens.
22:12 Quand ils arrêtent des abrutis comme ça,
22:14 qui s'amusent à agresser des gens,
22:16 qui emmènent des personnes au boulot,
22:18 il faut que ce soit ferme, en fait.
22:20 - Je vais me taper, là. Me tapez pas tout de suite.
22:22 Dans un quart d'heure, ils prendront.
22:24 Non, les mecs, c'est pas comme ça qu'il faut faire.
22:26 Il faut les protéger, en fait.
22:28 - Tu vois, il y a pas mal de gens qui réagissent.
22:30 Cyril, la solution est hyper simple.
22:32 4 000 euros d'amende pour agression,
22:34 ça va calmer beaucoup de monde.
22:36 Les amendes sont ridicules, voire complètement illusoires.
22:38 Idem pour la personne qui n'a pas son ticket.
22:40 300 euros d'amende, ça va en dissuader.
22:42 - Et c'est vrai que 300 euros d'amende,
22:44 dans le train, en fait, déjà, le billet,
22:46 parfois, il coûte 150 euros.
22:48 - C'est vrai que les gens, ils ne peuvent vraiment pas payer.
22:50 Quand ils sont chopés, les pauvres, voilà, ils payent.
22:52 Mais les mecs comme ça, qui n'attendent qu'une chose...
22:54 - La pauvreté, la précarité, elle existe dans tous les pays.
22:56 Il y en a en Espagne, il y en a en Italie.
22:58 - Non, mais là, c'est l'amende qui est dérisoire.
23:00 - Non, mais l'ensauvagement, il n'y a qu'en France.
23:02 C'est un pays ultra violent, en ce moment.
23:04 Tout augmente.
23:06 - C'est propre à toute l'Europe, ça.
23:08 - Non, non, non, non. C'est pas vrai du tout.
23:10 - Tu fais pas ça aux Blets, tu fais pas ça aux Etats-Unis.
23:12 - Non, mais là, il n'y a qu'en France.
23:14 - La géographie, c'est pas son truc non plus.
23:16 - Non, mais non.
23:18 - La géographie, c'est pas non plus sa spécialité.
23:20 - J'ai bien compris.
23:22 - Tout explose. Les attentes aux personnes...
23:24 Il n'y a qu'en France. On se rend pas compte à quel point...
23:26 - Mélanie, mais excuse-moi de te dire ça,
23:28 mais là, je t'aime beaucoup, t'es trop à toi à côté de la page.
23:30 - En Italie, les étrangers, ils ont peur de venir en France.
23:32 - Ça n'a rien à voir avec la France.
23:34 - En Italie, il y a aussi un niveau de violence.
23:36 - Pas du tout.
23:38 - Ça n'a rien à voir l'Espagne et l'Italie. Vous dites n'importe quoi.
23:40 - On n'a pas peur quand on sort en Italie la nuit, par exemple.
23:42 - L'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, rien à voir avec la France.
23:44 La France, aujourd'hui, sachez que dans les 10 villes,
23:46 les 10 villes les plus dangereuses du monde,
23:48 il y a 3 villes françaises.
23:50 Je ne vois pas de ville, ni ville espagnole, ni ville allemande.
23:52 Donc, dites pas de bêtises, Valérie Benhaim.
23:54 [Musique]

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