TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 Alors merci Michel-Marie d'être avec nous et je voudrais vraiment qu'on applaudisse très fort Christophe.
00:04 Merci Christophe.
00:06 Merci Christophe.
00:08 [Applaudissements]
00:11 Merci beaucoup et bravo Christophe, on va raconter ce que vous avez fait dans un instant.
00:13 Alors juste Michel-Marie, est-ce que vous pouvez raconter à nos téléspectateurs ce qui s'est passé,
00:16 c'était mardi dernier au commissariat de La Rochelle ?
00:18 Mardi dernier effectivement au commissariat de La Rochelle à midi et demi,
00:22 à l'heure où les policiers généralement sont partis déjeuner,
00:25 un individu est entré dans le commissariat,
00:29 on lui a demandé d'aller dans la salle d'attente, ce qu'il n'a pas fait,
00:33 il a tournicoté dans le bâtiment
00:37 et à un moment donné il a repéré un policier qui a une cinquantaine d'années,
00:41 qui est en uniforme, qui est brilliant d'échef,
00:45 il est rentré dans son bureau, il a sorti un couteau
00:49 et il a commencé à l'agresser, à le planter.
00:53 Bon le policier a réussi à se défendre mais il était quand même
00:57 plaqué au sol avec ce fou furieux qui essayait
01:01 de le planter au sein même du commissariat
01:05 et ça a fait du bruit et donc d'autres policiers
01:09 sont intervenus pour lui prêter main forte et également Christophe,
01:13 qu'on a applaudi à l'instant, qui lui était juste devant,
01:17 assis à la scène et il le racontera certainement mieux que moi parce que je n'y étais pas.
01:21 Alors justement Christophe, merci d'être avec nous, vous êtes interposé pour sauver le policier,
01:25 vous étiez où au moment des faits ? - Alors moi j'étais dans le salon d'attente,
01:29 j'allais déposer plainte. - Non mais c'est fou, vous allez déposer plainte au commissariat,
01:33 c'est vous qui vous retrouvez à essayer de sauver un policier, c'est incroyable.
01:37 Vous avez déposé plainte, vous aviez eu quoi ? - Pour des raisons personnelles,
01:41 j'étais à l'accueil, donc ils m'ont demandé de m'asseoir à un banc,
01:45 j'attendais tranquillement, ça faisait 5 minutes que j'étais là,
01:49 et là un individu est rentré un peu en regard, il a regardé un peu droite à gauche,
01:53 venir au comptoir, voilà je venais voir quelqu'un, donc patientez,
01:57 mettez-vous au salle d'attente, donc il a patienté, et à ce moment-là,
02:01 un policier arrivait de sa pause de jeûner, il arrivait dans son bureau,
02:04 et il l'a suivi en fait, juste derrière, moi j'étais ici, le bureau était juste derrière,
02:07 à 5 mètres, et j'ai entendu un gros boom, comme quelqu'un qui tombait,
02:11 et puis voilà, quelqu'un qui se battait en fait, je me suis retourné,
02:15 et le policier a dit "à l'aide", et quand je suis arrivé dans le bureau,
02:17 ils étaient tous les deux au sol, le couteau vers le policier,
02:21 avec le bras tendu et le policier qui lui tenait la main,
02:23 donc moi la seule chose que j'ai pu faire, c'est aider le policier qui était au sol,
02:27 monter sur la personne pour le maintenir, tenir son bras,
02:30 et puis patienter comme ça, parce qu'il était vraiment déterminé,
02:33 et puis le couteau vraiment allait envers lui.
02:36 - Il n'y a pas de policier qui soit arrivé ?
02:38 - Ah si, ils me sont arrivés une minute après, je ne peux pas vous dire,
02:41 le temps était extrêmement long, mais en fait c'est normal,
02:44 parce que dans un cas d'un commissariat, il n'y a pas de policier,
02:47 ils sont derrière, ils ne sont pas en première vue.
02:51 Donc ils sont arrivés tout de suite, et ce qui s'est passé,
02:54 c'est que moi j'ai maintenu la personne, les autres policiers sont venus,
02:57 on était au moins 5 ou 6 sur lui, il ne voulait toujours pas lâcher le couteau,
02:59 et là à ce moment-là, il y a un policier qui est arrivé avec un taser,
03:02 il l'a tasé sur le bras, et c'est à ce moment-là qu'il a lâché le couteau.
03:05 - C'est incroyable, c'est fou cette histoire.
03:07 Alors quel est le profil de l'agresseur ?
03:09 - Alors le profil de l'agresseur, c'est un jeune, il a 21 ans.
03:13 - Ah, Gilles Vernet, c'est un jeune, donc il faut le...
03:15 - Il a une bonne chance.
03:17 - Il faut lui laisser une deuxième chance.
03:19 - Il en a déjà eu.
03:20 - Il a 21 ans, il est français.
03:22 - Oui, parce que c'est exactement pareil.
03:24 Mais pour Gilles Vernet, il faut lui laisser une deuxième chance.
03:27 - Il est français, né au Cameroun, et il a un passé judiciaire,
03:35 à l'époque où il était mineur, il a eu au moins 3 condamnations
03:39 pour des vols de violence, usage de stupéfiants,
03:42 donc il a commencé sa carrière de délinquant relativement jeune.
03:46 Il vit chez sa mère, il est plus ou moins en colocation
03:49 dans l'appartement de sa mère, parce que sa mère
03:51 est partie à l'étranger.
03:53 Il ne fait pas grand-chose de ses journées,
03:57 et puis il ne sait pas expliquer, il a gardé le silence
04:01 pendant sa garde à vue.
04:03 Donc en réalité, le parquet de La Rochelle a évacué
04:07 la piste terroriste, parce qu'a priori,
04:10 ils ont fait une perquisition chez lui,
04:12 ils n'ont rien trouvé qui puisse correspondre.
04:14 - Ça a déséquilibré ?
04:16 - A priori, je pense qu'on a affaire à un déséquilibré.
04:19 C'est quand même très inquiétant.
04:21 On va à chaque fois que je viens ici, on a un peu l'impression
04:24 qu'on monte en graduation de la violence et de la folie.
04:29 - Justement Christophe, vous n'avez pas hésité une seconde à aller...
04:33 - Non.
04:34 - Vous n'avez pas pensé peut-être aller voir les autres policiers,
04:36 leur dire "je crois qu'il se passe un truc".
04:38 - Je pense que le policier avait plus besoin de moi tout de suite
04:40 plutôt que de se crier l'alerte.
04:42 Je pense que la personne à accueil a dû appuyer sur un bouton
04:44 et les gens ont dû arriver.
04:45 Je pense que c'est comme ça que ça se passe.
04:47 Moi, je pense que c'est une personne qui était à 5 mètres de moi
04:49 en train de crier à l'aide.
04:51 Je pense qu'on va le voir, on ne va pas chercher.
04:53 - Bravo en tout cas Christophe, parce que c'est un vrai magie.
04:56 - Il a vraiment sauvé la vie du policier,
04:58 parce que le procureur n'a même pas parlé de violence,
05:00 il a parlé de tentative de meurtre.
05:02 Parce que comme vous le soulignez, malgré votre intervention
05:05 et vos collègues, l'homme voulait continuer à frapper.
05:08 Donc il aurait tué le policier, il a sauvé la vie du policier.
05:11 Donc c'est vraiment un héros, c'est un héros qui doit être reconnu comme tel.
05:14 - On va voir, vous nous tiendrez au courant du verdict,
05:17 de ce qui s'est passé pour ce jeune homme
05:19 qu'on va certainement retrouver dans les rues de La Rochelle
05:22 au milieu de la semaine prochaine.
05:24 On le connaît maintenant.
05:26 - C'est vrai.
05:28 - Ils vont lui trouver quelque chose.
05:30 Non, mais c'est certainement parce que sa mère était fatiguée,
05:32 il s'est senti mal, il a dit "je vais aller dans un commissariat"
05:34 ou bien il est...
05:36 On entend tellement de trucs, on est plus étonné par rien.
05:39 - Non, non, je ne pense pas quand même.
05:41 Vous savez ce qu'il faudrait quand même, Cyril,
05:43 c'est des portiques de sécurité à l'entrée de tous les commissariats.
05:46 - Il a raison.
05:48 - Les policiers, le règlement est partout, il n'y en a pas partout.
05:50 Moi, les commissariats où je vais, il y en a.
05:52 En région parisienne, il y en a quand même.
05:54 - Non, mais ce n'est pas toi qui les met.
05:56 - Mais c'est de la folie pure.
05:58 Il y a plein d'agressions de policiers dans leurs locaux.
06:00 Qu'on les protège mieux.
06:02 - On voit de nouveau les agressions de policiers dans...
06:04 - Non, mais c'est vrai que c'est fou.
06:06 - C'est très récent.
06:08 - Christophe, il va au commissariat.
06:10 - C'est fou.
06:12 - Il va au commissariat porter plainte, il croit qu'il est tranquille
06:14 dans ce commissariat qu'il peut se prendre un coup de couteau.
06:16 - Et en plus, il est midi et demi et c'est l'heure
06:18 où il y a moins d'effectifs puisqu'ils sont partis déjeuner.
06:21 - Il faut quand même signaler, il n'y a que chez nous
06:23 qui seraient restés en vie puisque cette scène aura eu lieu
06:25 aux Etats-Unis, il serait venu de ce monde.
06:27 - Exactement, tu as raison.
06:29 - Au bout d'un moment, il va falloir dire les choses.
06:31 Aujourd'hui, il y a des gens qui veulent attaquer nos policiers,
06:33 leur mettre des coups de couteau.
06:35 Il va falloir utiliser autre chose que des tasers.
06:37 - Moi, je suis complètement d'accord avec lui.
06:39 Je sais que Gilles Verdes ne doit pas être d'accord.
06:41 Mais ce mec-là aux Etats-Unis, c'est vrai qu'il est plus large.
06:43 - Il est fini en deux secondes.
06:45 - Il va se terminer. Il attaque un policier avec un couteau.
06:47 Il veut tuer un policier.
06:49 - Aux Etats-Unis, la loi le permet.
06:51 - Il faut que la loi change.
06:53 - Parce qu'il attaque un policier, tu as le droit de le défendre tout de suite.
06:55 - Moi, il n'y a même pas de débat. Je suis d'accord avec toi.
06:57 Un mec qui va dans le commissariat attaquer le policier,
06:59 moi, je ne suis pas d'accord avec Olivier Voli.
07:01 - Vous n'êtes pas d'accord ?
07:03 - Vous voulez tuer le gars qui est allé là ?
07:05 - Il voulait tuer un policier.
07:07 - On est tous d'accord ici.
07:09 - On tue quelqu'un qui voulait tuer quelqu'un.
07:11 - Ça s'appelle la peine de mort immédiate, sans jugement.
07:13 - C'est la légitime défense.
07:15 - C'est la légitime défense.
07:17 - Christophe, sans le tuer, a pu le sauver.
07:19 - Christophe, pas tout à fait.
07:21 - C'est un héros absolu.
07:23 - Ce mec-là qui veut tuer un policier pour rien,
07:25 il ne peut le voir aussi. Terminé.
07:27 - Il a risqué sa vie et il aurait pu être un héros mort.
07:29 - Le bureau était très exigu.
07:31 C'était un petit bureau.
07:33 On était 6 personnes dessus.
07:35 Je ne pense pas que l'usage d'une arme à feu
07:37 à ce moment-là était opportun.
07:39 Honnêtement, le taser était pour moi le meilleur.
07:41 - Ils n'auraient pas pu le faire.
07:43 Ils auraient tiré sur le gars.
07:45 C'était la police, un truc.
07:47 On serait venu ici.
07:49 Il y aurait eu des gens qui seraient venus ici.
07:51 - La police tue.
07:53 - La police tue.
07:55 - Jean-Luc Mélenchon qui aurait dit...
07:57 - Parce que la loi est mal faite.
07:59 - Ils ont tué un gars qui voulait tuer un policier.
08:01 - Ce que je veux expliquer aux gens qui nous regardent,
08:03 c'est que peut-être que tu n'aurais pas été sur ce plateau ce soir.
08:05 Tu aurais pu être dans l'écran en disant
08:07 qu'en voulant sauver un policier, tu serais mort.
08:09 - Peut-être.
08:11 - C'est ça que je veux dire.
08:13 - Je suis d'accord avec Olivier.
08:15 - Aux Etats-Unis, c'est terminé.
08:17 Tu ne le revois plus.
08:19 - Tu es prêt à excuser la légitime défense ?
08:21 - Je n'ai pas à l'excuser.
08:23 - Tu dis que dans un cas comme celui-là,
08:25 tu serais d'accord pour faire usage de l'arme
08:27 au nom de la légitime défense.
08:29 - Oui.
08:31 - Olivier a dit qu'on n'a pas le droit de le tuer.
08:33 - On est en France, on n'a pas le droit de le tuer.
08:35 - On t'a dit que la loi était mauvaise.
08:37 - Je suis contre.
08:39 - On ne t'a pas demandé de te cacher derrière la loi.
08:41 - Je ne me cache pas derrière la loi.
08:43 - Tu es à quelqu'un qui attaque un policier
08:45 si on peut le neutraliser différemment comme monsieur.
08:47 - D'accord.
08:49 - Je donne mon opinion.
08:51 - C'est insupportable, ton opinion.
08:53 - Rien n'empêchait un policier d'abattre cet homme
08:55 s'il en avait eu la possibilité
08:57 ou pas d'autres possibilités.
08:59 Ça s'appelle la légitime défense pour autrui
09:01 et c'est prévu par le Code.
09:03 Il n'y a aucun problème.
09:05 - Merci, Gilles Vernez, une fois de plus.
09:07 Il ira jusqu'au bout de la semaine.
09:09 Il sera avec moi demain,
09:11 enfin, ça va voir, samedi et dimanche.
09:13 On va revenir sur le sujet.
09:15 [Musique]