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00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur RTU2.
00:08 Bienvenue dans le journal.
00:09 Voici les titres.
00:10 Il est impossible de circuler sur l'autoroute du Nord sans rencontrer des creux.
00:15 Ses sutures se sont faites de façon homogène.
00:18 Elle constitue, avec les autres dégradations, un véritable problème pour les usagers.
00:23 Les conséquences de ce point gênant sont les accidents et autres pannes sur une autoroute
00:27 sans cabine téléphonique de secours.
00:29 La colère de la rédaction dans le carton rouge.
00:32 Au Libéria, 2 400 000 électeurs sont aux urnes pour élire le président.
00:38 Le président sortant, Georges Ouya, est candidat à sa propre succession.
00:41 En face de lui, 19 autres candidats de l'opposition participent à ces élections.
00:46 Selon les observateurs, cette élection devrait être en rumex de 2017,
00:50 où Georges Ouya et Joseph Bouaké du principal parti d'opposition se sont affrontés.
00:55 Voilà pour le sommaire.
00:56 Vous suivez le 19h30 et vous faites toujours bien.
00:59 Commençons cette édition par notre rubrique de ce mardi.
01:02 On ne passe plus sur l'autoroute du Nord sans rencontrer des nids de poules.
01:13 Cette voie si précieuse qui relie Abidjan à l'intérieur du pays se dégrade à mesure que les jours passent.
01:19 Conséquence de ce manque d'entretien, des accidents de la circulation et très souvent mortels,
01:24 avec des images insoutenables, et cela sur une autoroute sans cabine téléphonique de secours.
01:30 La rédaction est mécontente.
01:31 Elle adresse plusieurs cartons rouges dans ce reportage signé Théodore Zouzou
01:35 et le spécialiste à maison de l'expression de cette colère par Gasso-Roconet de Madongui.
01:41 Deux grains creux, des crevasses et des lésions ça et là, semblables à des peaux de margouillard.
01:51 Un bitume bien balafré avec de larges ouvertures aussi grandes et grosses que des nids de poules.
01:58 Que dis-je ? Que des traces de pattes d'éléphant.
02:02 Et bien oui, c'est ce qu'est devenu l'autoroute du Nord.
02:05 Sur le visage hélas, sombre et triste de l'autoroute du Nord.
02:10 Depuis la sortie d'Abidjan, Ayopo-Gangesco jusqu'à Yamsoukro,
02:15 en passant par les localités d'Atingue, Sengrobo et Pakobo.
02:20 Aujourd'hui, conduire sur ce tronçon est véritable parcours du combattant.
02:27 Emprunter cette voie est pénible, difficile, déplaisant et accablant pour les machinistes et autres usagers.
02:36 Sur cette infrastructure censée faire le bonheur des usagers,
02:40 censée être confortable, convenable, pratiquable, commode,
02:46 le constat malheureusement est tout autre.
02:49 On gambarde, on galope, on saute ici.
02:54 Le conducteur, pour éviter une sortie de route,
02:57 se voit obligé de s'agripper au volant de son véhicule, comme celui-ci.
03:04 Une situation bien dommageable et gênante quand on sait que la vitesse admise sur l'autoroute du Nord
03:12 oscille entre 80 et 120 km/h.
03:16 Il y a trop de trous, si on peut les combler, ça va vraiment nous faire plaisir,
03:20 parce que c'est pas bon pour les pneus.
03:24 Je sais que ça peut être la source de beaucoup d'accidents.
03:29 Et oui, le pays que crée cet homme des dieux,
03:33 pasteur de son état qui fréquente le plus souvent cette voie dégradée, délabrée, détériorée et abîmée,
03:40 arrive très souvent. Les sorties de jantes, les crévassons et déchirements de pneus sont récurrents.
03:47 Et ces restes de roue dans les herbes, aux abords de la voie ou même en pleine chaussée,
03:52 en sont la parfaite illustration.
03:56 Ce qui profite bien aux vendeuses de produits agricoles installés non loin de là.
04:01 Situation dommageable.
04:03 C'est quand les voitures, les pneus, ce qu'on prend pour déposer ici pour vendre.
04:07 Il y a des fois quand ça se casse, on vient démonter le pneu pour arriver et on demande à nous d'autres.
04:11 Souvent, si on passe la route, le coin qui est saudé, ça casse le pneu.
04:17 Ça ne nous arrange pas. Si le pneu est éclaté comme ça, ça peut tomber le camion.
04:21 Les pannes sur notre route du Nord surviennent à tout moment.
04:25 Elles obligent même les automobilistes à se transformer en mécaniciens,
04:29 vu qu'il n'existe aucun garage dans les environs.
04:33 Certains chauffeurs n'hésitent pas à se coucher sous leur camion.
04:37 On a un problème, c'est à cause de ça qu'on a arrêté de regarder.
04:40 Et pourtant, existe bel et bien une structure étatique
04:45 dont le rôle est d'assurer le financement des prestations relatives
04:49 aux études et aux travaux d'entretien courant et périodique du réseau routier.
04:56 Il s'agit bien du FER, Fonds d'entretien routier.
05:00 Le FER doit non seulement maintenir en l'état toutes les routes nationales,
05:05 mais aussi les routes internationales.
05:08 La gestion des postes à péage est aussi de son ressort.
05:13 Aujourd'hui, le FER a son actif sur une autoroute du Nord,
05:17 quatre postes à péage bien fonctionnels.
05:20 Je répète, quatre postes à péage bien fonctionnels.
05:25 Suivez donc mon regard.
05:27 Au regard de l'état de dégradation très avancé de l'autoroute,
05:31 cet automobiliste se pose des questions.
05:34 On paie l'argent, on ne sait pas où ça va.
05:36 Je ne suis pas content de payer le péage.
05:38 Normalement, on paie le péage pour les routes qui ont payé le péage.
05:41 Mais en tout cas, l'autoroute n'est pas stable.
05:44 On constate que c'est comme un jeu de avalé,
05:48 parce qu'il y a trop de trous.
05:50 On peut faire une sortie de route facilement.
05:52 La colle ou le bouchon posé par les rafistoleurs du Fonds d'entretien routier FER
05:59 est soit plus haut, soit plus bas.
06:02 Toutes choses qui rendent la circulation inconfortable et désagréable.
06:07 Il y a de nombreux chauffeurs qui grognent,
06:10 qui se plaignent de l'autoroute, surtout du tronçon jusqu'au Pacobo.
06:15 Alors, ces plaides nous amènent,
06:18 tout comme ces chauffeurs à plusieurs interrogations.
06:21 Que se passe-t-il réellement sur l'autoroute du Nord ?
06:24 Que font-ils au juste pour permettre aux usagers de circuler aisément sur l'autoroute du Nord ?
06:31 La route parle aux conducteurs, dit-on.
06:34 Alors, pourquoi les signalisations, notamment les bandes blanches sur la chaussée,
06:40 n'existent pas à certains endroits ?
06:42 Pourquoi l'autoroute du Nord n'est-elle pas bien entretenue ?
06:46 Devant toutes ces préoccupations et pour comprendre,
06:50 avons-nous adressé un courrier le mercredi 9 août passé à la direction générale du FER.
06:56 Le courrier, malheureusement, restait sans suite.
07:01 Vues les désagréments, les ennuis, les échecs,
07:09 les difficultés que cette partie de l'autoroute du Nord jusqu'au Atenge,
07:13 Atenge-Sengurobo, Sengurobo-Pacobo, causent aux usagers.
07:18 Vues les nombreux dégâts matériels et humains que ce tronçon a causé.
07:24 Vues les nombreux accidents dont ont été victimes des usagers de la route.
07:29 Vues les nombreux décès constatés sur cette voie internationale.
07:34 La rédaction de RTI 2, qui n'attend pas rester les bras croisés et surtout la bouche fermée,
07:40 attribue un couteau rouge au BNET, Bureau National d'études techniques et de développement,
07:47 chargé du contrôle de l'exécution des travaux,
07:50 et qui a décidé de rester muet et indifférent face à ces faits visibles
07:56 par toutes ces personnes qui empruntent l'autoroute du Nord.
08:00 Carte rouge également au ministère de l'équipement et de l'entretien routier
08:05 pour son silence, sa sérénité, sa quiétude face à ce danger permanent
08:11 qui guette tous les usagers qui empruntent l'autoroute du Nord.
08:16 Carte rouge, oui, carte rouge, j'ai dit carte rouge, je répète carte rouge,
08:21 j'ai cité y a signe, carte rouge au fer.
08:24 Faux d'entretien routier qui visiblement n'entretient pas véritablement l'autoroute du Nord
08:30 que dirige notre autoroute.
08:32 Vivement que l'entretien, le bon entretien du tronçon Jesko Antegui
08:38 atteigne Saint-Grobo, Saint-Grobo-Parcobo et même jusqu'à Yamsoukro
08:42 se fassent le plus rapidement possible pour la sécurité et le bonheur des usagers.
08:48 Écoutez, ce n'est pas parce qu'on a fait un nouveau bébé qu'on délaisserait le premier.
08:54 En tout cas, la rédaction des RTU2, pour sa part, a parlé.
08:59 Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent.
09:03 La réparation de Saint-Nidepoel et autres points de suture permettra effectivement
09:07 de rendre la circulation beaucoup plus agréable sur l'autoroute du Nord.
09:12 Une note de santé dans cette édition avec la célébration ce mardi 10 octobre
09:15 de la Journée mondiale des maladies mentales.
09:18 Une 31e édition mise à profit par nos reporters, nous, Sangaré et Seri Konaté,
09:23 pour en savoir un peu plus sur la prise en charge des malades.
09:27 Ils se sont rendus, comme vous le voyez, à l'hôpital psychiatrique de Benjarville,
09:31 le premier centre d'accueil des malades mentaux en Côte d'Ivoire.
09:35 Écoutons à ce propos le directeur de cet hôpital.
09:39 Vous vous rendez compte que vous avez un parent qui ne se porte pas bien.
09:43 Son comportement a changé, sa façon de parler a changé.
09:46 Alors vous essayez de le faire venir à l'hôpital.
09:50 Mais vu sa maladie mentale, lui ne sait pas qu'il est malade.
09:54 Il ne va gêner rien pour aller à l'hôpital.
09:58 Mais dès qu'il se fasse mal ou qu'il fasse mal à quelqu'un,
10:02 vous aurez le choix, soit vous le forcez de vous-même,
10:08 ça paraît un peu compliqué, l'aidation familiale,
10:10 soit vous allez à la police, vous demandez à la police,
10:12 qui va faire un départ à la loi, ou bien la gendarmerie fait un départ à la loi,
10:15 soit vous appelez le saper pompier.
10:18 Voilà, autant de possibilités pour le faire venir.
10:22 Mais dans le cas où lui-même l'accepte de venir,
10:25 c'est le parent qui l'accompagne ici, il n'y a pas de problème.
10:28 Mais le malade lui-même, quand il sait qu'il ne dort pas bien,
10:31 que je ne me sens pas à l'aise, que ça ne va pas du tout,
10:35 il peut lui-même venir à l'hôpital, ce qui est très fréquent.
10:40 "Docteur, je ne sais pas pourquoi je ne dors pas bien,
10:42 j'ai des palpitations, je me sens triste, je ne sais pas pourquoi,
10:46 j'ai vu sur le net, on dit que c'est une maladie mentale, je ne sais pas,
10:50 est-ce que vous pouvez m'aider ?"
10:53 Le traitement n'est pas gratuit.
10:55 Pour les malades qui viennent par l'autorité de réquisition, par la loi,
11:01 là, cela se fait gratuitement.
11:06 Ils sont traités gratuitement, ils sont pris en charge gratuitement
11:09 quand les parents ne sont pas connus.
11:13 Mais quelqu'un qui est accompagné par un parent,
11:15 qui veut lui-même le traitement, il est payant.
11:19 Voilà, il est pris en charge,
11:22 mais il est pris en charge comme tout le monde, comme dans tout hôpital.
11:25 Et quand il arrive, quand on lui donne la consultation,
11:28 on fait un examen de sang,
11:31 pour voir quelle autre maladie pourrait provoquer cette maladie mentale.
11:35 Parce qu'il y a des maladies physiques, somatiques,
11:37 qui peuvent provoquer une maladie mentale.
11:39 Comme la fève qui fouille, comme le palud,
11:41 comme l'aménergite, comme le VIH, comme le cancer, voilà.
11:47 On essaie de voir aussi s'il n'a pas pris des substances psychotiques,
11:50 comme des drogues.
11:51 Donc quand l'examen est fait,
11:53 on a une vue du terrain qu'on a.
11:56 Ça facilite la prise en charge.
11:59 Il existe encore énormément de tabous autour des maladies mentales.
12:03 Les malades sont abandonnés, dans bien des cas, par leur famille.
12:06 À l'occasion de la célébration de cette journée dédiée à la maladie,
12:10 il convient de sensibiliser les populations.
12:13 Les maladies mentales, eh bien,
12:14 sont des pathologies traitables comme les maladies physiques.
12:17 Regardons ce sujet proposé par Boubacar Sila et Charles Tatou.
12:21 Selon l'Organisation mondiale de la santé, OMS,
12:27 900 millions de personnes ont un problème de santé mentale.
12:31 Soit une personne sur dix et un enfant sur cinq souffrirait de problèmes mentaux.
12:37 Mais quelle est la différence entre la santé mentale et la maladie mentale ?
12:45 Quels sont les facteurs qui exposent à la maladie mentale ?
12:48 La santé mentale, ce n'est pas la maladie, c'est un état de bien-être.
12:52 Toute personne qui n'arrive pas à participer aux activités de la communauté,
12:58 on peut dire que cette personne commence à souffrir mentalement.
13:01 Pour parler de maladie mentale,
13:03 on se base sur certaines classifications scientifiques.
13:08 Les facteurs qui pourraient entraîner une maladie mentale,
13:12 c'est quelqu'un qui consomme de la drogue,
13:16 des substances psychoactives,
13:18 quelqu'un qui, le jour ou le lendemain, va perdre son emploi.
13:22 Donc ça peut influencer sur sa santé mentale.
13:25 Toujours selon l'OMS, la plupart des gouvernements africains
13:29 attribuent moins de 2% de leur budget de santé à la santé mentale.
13:34 Un fonds insignifiant qui ne permet pas
13:36 le bon fonctionnement des services de prise en charge des malades.
13:40 Conséquence, beaucoup de malades mentaux sont dans les rues,
13:44 abandonnés par leur famille.
13:46 En Côte d'Ivoire, selon le Programme national de la santé mentale,
13:51 57 structures de prise en charge des troubles psychiatriques.
13:55 En dehors de l'hôpital psychiatrique de Bouaké,
13:58 il y a également l'hôpital psychiatrique de Benjaminville.
14:01 Donc ce sont les deux grands hôpitaux psychiatriques en Côte d'Ivoire
14:07 qui font la prise en charge et en ambulatoire et en hospitalisation
14:12 des patients vivant avec une maladie mentale.
14:15 Il y a également l'Institut national de santé publique
14:19 et les structures privées qui interviennent également
14:23 dans la prise en charge des personnes vivant avec une maladie mentale.
14:28 Le directeur de l'hôpital psychiatrique de Bouaké
14:31 plaide pour la réhabilitation et l'équipement de sa formation sanitaire
14:35 en vue d'une meilleure prise en charge des passionnés.
14:38 Face au coût élevé des médicaments, plusieurs parents des malades
14:42 se rient vers les guérisseurs ou les camps de prière
14:45 à la recherche d'une guérison.
14:47 Les malades sont enchelés, ils ne reçoivent pas de traitement
14:52 et ça aggrave encore, ça empille encore leur état de santé.
14:57 Donc je lance un appel, l'hôpital psychiatrique est le lieu indiqué
15:03 pour soigner ceux qui souffrent de maladies mentales et de l'épilepsie.
15:09 Outre les formations sanitaires et statiques,
15:13 certains ONG contribuent à la prise en charge des malades mentaux.
15:17 Le cas de l'association Saint-Camille de l'hélice de Bouaké.
15:22 Nous avons un effectif de 115 pensionnés.
15:25 La plupart des personnes que nous prenons,
15:27 ce sont des personnes qui errent dans les rues.
15:29 Nous les envoyons, nous les lavons, nous nous occupons d'eux.
15:32 Je suis bien traité, je suis suivi par les sages-femmes.
15:37 L'association sociale vient tous les lundis, tous les mercredis.
15:41 Mais l'association Saint-Camille de l'hélice ne se limite pas seulement aux soins.
15:45 Ses structures non-gouvernementales
15:48 oeuvrent également à l'instruction sociale de ses patients après leur guérison.
15:52 Après la vie du médecin, on conduit le malade dans notre centre de réinsertion
15:58 pour apprendre des métiers.
15:59 Nous avons cette année la chance d'avoir un projet avec l'ambassade de France.
16:04 Il y a la savonnerie et aussi la cuisine collective.
16:08 J'ai été malade mental lorsque j'ai partagé mon BTS
16:12 et après j'ai fini mon cycle ingénieur télécom.
16:15 Aujourd'hui, ça fait maintenant trois ans et demi que je suis stabilisé.
16:18 J'ai proposé ma service en tant que coordonnateur de projet FISCA.
16:23 La maladie mentale n'est pas incurable.
16:26 Les malades ont droit à l'éducation, à la santé et au travail.
16:31 La journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre,
16:36 permettra donc aux autorités de Boaké
16:38 d'informer et sensibiliser les populations sur cette maladie.
16:44 Et oui, quelle que soit la dédale de la vie,
16:46 les difficultés auxquelles vous êtes exposés
16:48 prennent toujours soin de vous et de votre santé mentale.
16:51 Retournons sur la route pour un focus,
16:53 cette fois sur les petits laveurs de pare-brise.
16:56 On les rencontre sur toutes les routes ou presque d'habillant.
16:59 Ils se faufilent entre les véhicules et une fois le feu rouge,
17:02 ils lavent les pare-brise,
17:03 souvent sans l'autorisation des automobilistes.
17:06 Ils espèrent ainsi recueillir à la fin quelques piécettes d'argent
17:10 pour assurer leur pétance quotidienne.
17:12 Mais qui sont ces enfants qui s'adonnent à ce travail ?
17:15 La réponse dans ce reportage de Bintou Pekele.
17:20 Une raclette, une bouteille de savon liquide mélangée à de l'eau.
17:24 C'est le matériel de travail de Mohamed et de ses collègues.
17:28 Ces enfants habitent la commune de Youpougon.
17:31 Mais tous les jours, ils sont dans la commune de Kokodi
17:34 et dans d'autres communes pour laver les pare-brise
17:36 des véhicules stationnés au feu rouge.
17:38 - Le matériel, on achète ça aux supermarchés.
17:40 Ça va 1 600.
17:41 On donne 50 francs à 100 francs.
17:43 On peut avoir 2000, 1000 francs à 500.
17:46 Ce que je gagne, ça me permet de garder aussi.
17:50 Il peut y avoir besoin de faire crochet avec ça.
17:53 Il prend et puis il utilise.
17:55 Moi, je viens ici et puis je me retourne à la maison.
17:57 Mon père n'aime pas que je sois vide de voiture.
17:59 Je me cache pour venir ici.
18:01 - Pourquoi ?
18:02 - Parce que quand je suis au quartier, je n'ai pas d'argent.
18:05 Souvent, on est à Markourie, à Liberté.
18:09 Je peux gagner 5000, 4000, 3500.
18:11 Ça dépend quoi.
18:12 Je ne prends plus mes habits, juste mes chaussures.
18:15 C'est un petit job de vacances, ça vient faire.
18:16 Ça, non, c'est pas un métier.
18:18 - Ils se faufilent entre les véhicules, négocient ou s'imposent
18:22 pour le lavage des pare-brises, une activité qui suscite méfiance
18:27 ou sympathie.
18:28 - Il gagne un peu 100 francs, 200.
18:29 Ça fait la rangée de...
18:30 - On peut tout accepter ?
18:31 - Bon, on peut accepter.
18:32 On peut accepter parce qu'on voit que c'est les jeunes
18:33 qui se débrouillent.
18:34 - J'avoue, je n'aime pas trop ça.
18:37 Parce que souvent, on te gâte les baguettes pour juste une affaire
18:40 de 100 francs.
18:41 Il y a une affaire de sécurité aussi.
18:43 Souvent, on n'en parle pas, mais bon.
18:45 Je pense qu'il y a mieux à faire.
18:46 Il faut peut-être les organiser et puis leur trouver un créneau.
18:49 Comme c'est en train d'être fait là, il faut leur trouver des centres
18:52 de réunification, leur apprendre des métiers.
18:55 - Effectivement, bien de personnes se méfient de ces petits laveurs
18:57 de pare-brises.
18:58 Ils en sont eux-mêmes conscients.
19:00 - C'est pas tout le monde qui accepte, mais ceux qui en pensent
19:03 ça comme ça, genre, on veut les fouler, on veut se débrouiller.
19:06 Si on regarde les bosses, quand on les connaît, ça fait qu'on vient
19:09 en Gbany, puis là, quand on est beaucoup, on sait bien, on les connaît
19:12 et on les connaît, on vient d'eux.
19:14 - Mais ces petits laveurs de pare-brises, aux carréfous
19:17 de la Palmeret, se réjouissent de recevoir quelques pièces
19:20 d'argent et des cadeaux de ces désusagés de la route.
19:23 - Hors de nos frontières, au Libéria, nous vous le disons
19:26 en titre, 2,4 millions d'électeurs étaient aux urnes pour élire
19:29 le futur président de la République. Le président Georges Ouya
19:32 est candidat à sa propre succession. En face de lui,
19:35 19 autres candidats. Les résultats sont attendus dans 15 jours.
19:38 Ce mardi marque le début du départ des soldats français du Niger.
19:41 Un communiqué lu à la télévision nigérienne a confirmé
19:44 le départ du premier convoi. Il sera escorté par les forces
19:47 de défense et de sécurité nigériennes. L'armée française
19:50 n'a pour l'instant pas réagi. Cependant, vous avez en souvenir
19:53 que nous vous parlions, il y a quelques jours, sur RTU2,
19:56 que l'état-major des armées de France avait confirmé
19:59 le début du processus de retrait.
20:02 Et pour finir, en République démocratique du Libéria,
20:05 au moins sept civils ont été tués et mutilés aujourd'hui
20:08 près de Ruma Gambo, à une quarantaine de kilomètres
20:11 au nord de Goma, dans l'est du pays. Le combat s'intensifie
20:14 ces derniers jours entre, d'un côté, l'armée congolaise
20:17 et des milices locales, et de l'autre, les rebelles du M23
20:20 soutenus par le Rwanda. Sept personnes ont été retrouvées
20:23 égorgées et mutilées sur la route nationale 2.
20:26 Nous sommes au terme de ce journal. Merci aux équipes
20:29 techniques et de rédaction. Merci à vous aussi de nous avoir
20:32 suivis. C'est sur RTU2 qu'il faut rester. Bonne soirée.
20:35 (Générique)

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