PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
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00:00 Le vendredi 25 août, à Salon de Provence, il y avait du son au balcon en l'occurrence
00:07 et du coup il fallait que la ville soit totalement propre pour cet événement.
00:11 Par contre, effectivement, il faut savoir pour ceux qui ne sont pas au courant que les commerçants
00:16 ont le droit de déposer sur le trottoir tout ce qui est emballage, carton et tout ça les
00:20 mercredis et vendredis afin que ce soit ramassé par un camion désigné pour ça.
00:26 Ce vendredi là par contre, la rue a souvent été ouverte, fermée, ouverte, fermée pour
00:31 les installations du son au balcon.
00:32 Je n'étais pas là pour constamment surveiller si le camion passait, j'ai posé mes cartons
00:37 effectivement le matin et à 16h20 un agent de la ville tape à ma porte en me demandant
00:44 si effectivement les cartons qui sont sur le trottoir sont bien à moi.
00:48 Je récupère mes cartons lui expliquant que nous sommes vendredi, que je pensais qu'ils
00:51 allaient être ramassés, ce qui n'a pas été le cas.
00:53 Il m'a quand même mis l'amende de 150 euros car un agent est venu pour nettoyer la rue.
00:57 Voilà donc une amende alors que bon elle avait respecté ses droits maîtres d'abord peut-être
01:01 avant de… vous avez suivi cette histoire.
01:04 Est-ce que ça vous paraît cohérent ? Qui met des amendes ? Qui décide de mettre des
01:09 amendes ? Et on entendra Corinne, on va voir le maire adjoint, elle semblait être dans
01:14 son bon droit.
01:15 Effectivement le maire dispose d'une compétence de police judiciaire qui lui permet de réprimer
01:20 lorsque vous portez atteinte par des dépôts d'ordures qui sont illégaux.
01:23 Et heureusement parce qu'en fait on a de nombreuses villes où il y a des dépôts
01:26 d'ordures qui sont illégaux donc la réglementation a changé notamment les deux dernières années
01:30 et c'est permis.
01:31 Après pour être honnête il y a quand même une logique, c'est celle du discernement.
01:36 Et en l'occurrence pour avoir suivi un petit peu cet après-midi ce dossier, je me suis
01:40 rendu compte quand même qu'il y avait peut-être une question de discernement qui avait manqué
01:43 et simplement une discussion d'essayer de comprendre le manquement peut-être du camion
01:47 poubelle qui n'est pas passé ou bien de comprendre pourquoi cette commerçante a déposé ses
01:51 déchets aurait peut-être suffi et éviter d'aller jusqu'à une amende.
01:54 – Mais il a le droit.
01:55 – Il a le droit oui.
01:56 – Mais il a le droit effectivement de venir vous signaler alors que Caroline dit "mais
01:59 mes poubelles elles devaient être ramassées le matin".
02:01 Elles passent tous les jours le mercredi donc non seulement ça n'a pas été ramassé,
02:08 est-ce qu'elle peut contester cette amende ?
02:10 – Bien sûr c'est une contravention, elle peut saisir l'officier du ministère public
02:13 et dire "je suis en désaccord parce que pour tel ou tel élément effectivement le
02:17 camion n'est pas passé" ou bien un membre de discernement aussi, l'officier du ministère
02:21 public peut le faire donc effectivement après il y a un délai et il faut le respecter alors
02:25 je lui souhaite plutôt d'essayer de se mettre en accord avec le droit et d'être certaine
02:29 de respecter les délais plutôt que de passer sa journée à critiquer sur les réseaux
02:32 sociaux.
02:33 – Alors Caroline qui va nous rejoindre aussi et à continuer de raconter son histoire sur
02:36 les réseaux sociaux, elle dit qu'elle a été victime de menaces de la part de la
02:38 mairie.
02:39 – Je viens d'avoir un coup de téléphone de M. Roux, adjoint au maire de Salon de Provence
02:45 qui vient gentiment de me faire comprendre que pendant mon appel téléphonique, d'ailleurs
02:50 son appel téléphonique parce que c'est lui qui m'a appelé, qu'il y avait un
02:53 agent, un sermentier à côté de lui et que quoi que je puisse dire tout était écouté
02:59 et que si j'en disais trop et surtout si je parlais sur les réseaux sociaux à ce
03:02 moment-là effectivement il ferait tout pour me faire fermer, j'appelle ça quand même
03:07 une menace, me faire fermer pourquoi ? pour dire des vérités, je pensais qu'en France
03:11 effectivement nous avions le droit justement de dire ce que l'on pensait.
03:15 – Bonjour Michel Roux, merci d'être avec nous en ligne, adjoint au maire de Salon
03:19 de Provence, vous êtes au téléphone avec nous, j'espère que vous nous entendez Michel
03:23 Roux et vous avez entendu.
03:24 – Oui, bonsoir.
03:25 – Vous avez entendu, bonsoir, merci d'être là, vous avez entendu ce qu'a dit Caroline,
03:28 elle va nous rejoindre sur ce plateau dans quelques instants.
03:30 Alors on est un peu stupéfait, est-ce que vraiment elle a été menacée ?
03:35 – Alors sur la forme du dossier, les propos de madame, je les connais, je les ai entendus,
03:43 ils font l'objet d'une plainte de ma part pour diffamation parce que je n'ai jamais
03:47 tenu ses propos, j'avais un témoin à côté de moi qui est un agent à Fermenté qui a
03:50 entendu la conversation, je n'ai jamais tenu ses propos-là, d'autant plus qu'un
03:55 adjoint au maire n'a pas le pouvoir de faire fermer un magasin, c'est uniquement
03:59 l'autorité préselectorale, donc je n'ai jamais en tenu ses propos.
04:02 – Mais pourquoi dit-elle ça ? – Sur les réseaux tout le monde dit tout
04:07 et n'importe quoi, sur le fond du dossier qui est le plus important, nous, nous luttons
04:11 à Salon de Provence contre les inécivilités, notamment en matière de dépôts sauvages,
04:16 on se bat toute la journée contre des dépôts sauvages car on veut une ville propre.
04:21 – Mais là ce n'était pas un dépôt sauvage d'après ce que raconte Caroline,
04:23 elle a sorti deux cartons le jour où les propagandes ont repassé.
04:26 – Attendez, si vous me laissez parler…
04:28 – Non mais attendez, j'explique quand même, elle n'est pas là pour se défendre,
04:30 donc j'explique à ceux qui nous regardent, pour qu'ils comprennent.
04:33 – Oui. – Michel Roux, oui.
04:36 – Alors, les choses sont simples, tous les jours à midi, trois fois par semaine,
04:41 passe un camion poubelle pour ramasser gratuitement les cartons des commerçants.
04:47 On dit bien à midi, cet horaire il est su de tous les commerçants de Salon,
04:52 la preuve c'est qu'il n'y a jamais de problème, voilà.
04:54 Cette personne a sorti dans l'après-midi des cartons,
04:58 les a posés devant les conteneurs poubelle,
05:00 elle ne les a pas mis dans le conteneur poubelle, elle les a posés devant.
05:04 Malheureusement pour elle, une équipe de la brigade verte,
05:07 qui est une brigade d'agents municipaux asservantés,
05:10 lui a demandé d'enlever ceci, de les mettre dans les cartons,
05:14 de les ramener dans le magasin et ils ont dressé un procès-verbal.
05:17 C'est aussi simple que ça.
05:19 Si le procès-verbal lui ne plaît pas, elle a toujours le droit de faire un recours
05:23 devant un tribunal pour se l'expliquer et la justice tranchera.
05:27 Mais nous tenons à Salon de Provence
05:30 à faire respecter la propreté de l'espace public.
05:33 – Alors Michel Roux, maintenant voilà Caroline.
05:35 Bonsoir Caroline, ça a été compliqué d'arriver jusqu'à nous,
05:38 il y a des embouteillages à Paris.
05:39 – Un petit peu oui.
05:40 – On était avec Michel Roux justement, qui nous expliquait,
05:43 qui répondait parce qu'on voulait des explications.
05:46 Alors il dit, je me permets Michel Roux, vous êtes toujours avec nous,
05:49 d'abord, qu'il ne vous a jamais menacé.
05:51 – Alors, pour que les choses soient claires, je ne vais pas débattre avec madame.
05:53 – Ah non mais ce n'est pas débattre, ce n'est pas débattre,
05:55 je dis juste… – Je vous ai dit la position de la ville,
05:58 elle est simple, claire et nette.
05:59 – Je comprends, Michel Roux, écoutez-moi,
06:01 je veux juste retraduire à Caroline qui vient de nous rejoindre,
06:03 elle est complètement essoufflée, elle n'a rien entendu.
06:05 Donc écoutez ce que je dis, Michel Roux dit que d'abord,
06:09 vous n'avez pas été menacé, qu'on ne vous a jamais dit
06:11 que vous allez perdre votre emploi et il a expliqué que les cartons
06:14 vous les sortiez l'après-midi alors que normalement,
06:16 les poubelles passent le matin.
06:18 Voilà, qu'il y a un agent vert qui est passé,
06:19 qui vous a mis une contravention.
06:21 – Amélie Thivaud.
06:22 – Ah oui, répondez, répondez.
06:24 Alors oui, effectivement, je suis commerçante sur le salon
06:27 et les commerçants ont le droit de déposer leurs cartons
06:30 les mardis, les mercredis et les vendredis de 11h à 13h,
06:33 chose que j'ai fait.
06:35 Par contre, ce jour-là, il y avait du son balcon,
06:38 c'est une très grande manifestation où des DJ viennent se présenter
06:42 sur la mairie et carrément à l'intérieur de la mairie.
06:45 Les poubelles ne sont pas passées ce jour-là et mes cartons sont restés.
06:49 Alors oui, à 16h20, j'ai mon amende parce que mon carton,
06:52 à 16h20, il était encore présent, ayant été posé entre 11h et 13h.
06:56 De là, quand l'agent qui vient me mettre une amende
06:59 me demande gentiment si c'est mes cartons,
07:01 je dis oui, je ne peux pas le cacher, choupa choupa,
07:04 et comme je suis un commerçant de Bourbon, c'était difficile de le cacher.
07:07 Je dis oui, c'est les miens.
07:07 Il me demande si je peux les récupérer.
07:09 Je dis, à la base, normalement, ils auraient dû être ramassés,
07:12 mais il n'y a pas de souci, j'obtempère, je les récupère,
07:14 je les jeterai demain.
07:16 Et de là, il me dit, de toute façon, quoi qu'il arrive,
07:18 je vous mets quand même une amende pour nettoyage.
07:20 Vous me mettez une amende pour nettoyage, lequel,
07:22 puisque j'obtempère, je récupère mes cartons ?
07:24 – C'est un peu rude.
07:26 – Moi, je trouve que ce qui manque, c'est le discernement en réalité.
07:30 Je comprends parfaitement la mairie, parce qu'il y en a ras-le-bol,
07:32 je pense à tous ces maires qui en ont marre de voir des déchetteries sauvages.
07:35 En l'occurrence, il y a eu effectivement un échange avec un agent.
07:38 Bon, peut-être qu'on aurait pu en rester là.
07:40 – On aurait pu en rester là.
07:41 Et alors, est-ce que c'est vrai que vous avez été menacé ?
07:42 Parce que c'est ce que vous dites.
07:44 Michel Roux dit pas du tout.
07:45 En plus, j'avais un agent à côté de moi qui sera prêt à en témoigner.
07:48 – Oui, on peut témoigner jusqu'au bout à ce moment-là.
07:51 En fait, à la suite de ça, je vais à la mairie pour me plaindre de ces cartons.
07:55 Et là, du coup, on me dit de faire un mail pour qu'on me réponde.
07:58 Entre-temps, je rencontre M. le maire Isnar dans la rue.
08:03 Du coup, je lui dis, est-ce que vous auriez cinq minutes à m'accorder ?
08:05 Il me dit, oui, j'ai vu vite fait par rapport à l'information,
08:08 c'est au sujet de vos cartons.
08:09 Je dis, oui, je trouve comme quoi c'est abusé à la rigueur.
08:12 Ce jour-là, on ne sait jamais, il y avait peut-être un arrêté préfectoral.
08:14 – Est-ce que vous avez été menacée, Caroline,
08:16 comme vous l'expliquez dans cette vidéo qu'on a diffusée ?
08:18 – Oui, M. Roux m'a téléphoné, j'ai la date dans mon téléphone,
08:21 mais on va dire le 26 ou le 29 septembre.
08:26 Il m'a téléphoné en me disant, j'ai bien vu votre mail, Madame Perronneau.
08:30 Et du coup, je lui dis, je trouve ça insensé.
08:32 Comme quoi, il y en a plus davantage que d'autres.
08:34 Je fais partie des commerçants où, en fait, constamment,
08:37 vous êtes sur notre dos, alors qu'il y en a, ils ont le droit à tout,
08:39 tout leur est permis.
08:40 Et que si ça continue comme ça, je pourrais, au bout d'un moment,
08:43 effectivement, être vexée.
08:45 Et de l'autre côté, il m'a dit que c'était faux, que j'étais une menteuse.
08:48 Et je dis, puisque je suis une menteuse, M. Roux, il n'y a pas de souci,
08:51 je ferai tout savoir sur les réseaux sociaux.
08:53 Comme quoi, là, effectivement, on n'est pas tous le jeune à la même enseille.
08:57 Et il m'a dit, si vous faites ça, il n'y a pas de souci, Madame Perronneau,
09:00 je vous ferai fermer.
09:01 – Non, ce n'est pas possible.
09:02 – Michel Roux, vous êtes obligé de répondre.
09:04 – Je suis obligé de répondre.
09:06 Ça s'appelle de la diffamation, ça fait l'objet d'une procédure.
09:10 Une plainte a été déposée au commissariat de santé.
09:12 – Vous êtes au courant, Carly ?
09:14 – C'est la justice qui suivra.
09:15 – Dans la conversation téléphonique, il m'a dit,
09:18 j'ai un agent à Sermontay, à côté de moi, qui enregistre toute la conversation.
09:23 Du coup, comme M. Roux ne m'a pas rappelé par la suite,
09:28 j'ai dit à M. Roux, sur un de mes postes,
09:31 maintenant, M. Roux, je vous demande, à ce moment-là, gentiment,
09:35 de poster cet enregistrement du début jusqu'à la fin,
09:39 et on entendra bien me dire, ou vous me menacez de fermeture.
09:42 – Moi, ça ne me dérange pas, je veux bien l'enregistrement, parce qu'il le dit.
09:45 – Michel Roux, ce sera de mon affaire.
09:47 – Madame, si je peux me permettre, je ne veux pas rentrer dans le débat,
09:49 mais Mme Perroneau est dans le délire total.
09:52 Je n'ai jamais parlé qu'il y avait quelqu'un qui a enregistré,
09:55 il y a juste quelqu'un qui était témoin, qui a entendu la conversation,
09:58 et qui a témoigné auprès de l'officier de police judiciaire dans la plainte.
10:03 Ça s'arrangera au tribunal, parce que c'est de la diffamation
10:05 envers un agent d'autorité publique.
10:07 – L'agent quoi ?
10:08 – L'agent à Sermontay, voilà.
10:10 – L'agent à Sermontay est venu dans mon magasin.
10:12 – Je veux dire, on est dans la diffamation totale,
10:15 qui dépasse le fond du dossier, qui est tout simplement un procès verbal
10:19 mis sur le domaine public, parce qu'il y a eu des déchets déposés
10:23 devant un comptoneur et pas dans un comptoneur.
10:26 – Il y a une plainte qui a été déposée, on a bien compris.
10:27 [Musique]