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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui Didier Barbelivien est l'invité de l'émission à l’occasion de la diffusion du documentaire ce soir sur C8 « Didier Barbelivien : tant qu’il y aura des chansons » et sa nouvelle tournée qui démarre jeudi.
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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 Le printemps qui revient ne me guérit pas, je me souviens de ces yeux-là.
00:13 Et oui, il y a des titres qui sont dans la mémoire collective, comme on dit.
00:18 Bonjour, rebonjour.
00:20 Ça sent un effort, ça c'était en 82.
00:23 82 je crois.
00:24 82.
00:25 Bon, c'est vrai qu'à chaque fois on le dit, vous êtes une machine à tubes.
00:28 Faut pas exagérer non plus.
00:30 Déjà une machine, j'aime pas.
00:31 Ça me fait penser à la plomberie, j'y connais rien en plomberie.
00:35 2000 chansons, l'été sera chaud, tu danses avec lui, est-ce que tu viens pour les vacances,
00:40 un roman d'amitié, je te survivrai, je te survivrai c'est vous.
00:43 Oui, le numéro 10 de Saint-Etienne, Jean-Pierre François.
00:46 J'aime bien Je te survivrai.
00:47 Moi je l'adore.
00:48 Mademoiselle chante le blues, il tape sur des bambous, les sunlights des tropiques,
00:52 quand je t'aime, la rivière de notre enfance.
00:54 C'est vrai que c'est des chansons parfois très différentes d'ailleurs, parfois mélancoliques,
00:59 parfois des tubes de chez tubes, comme on dit.
01:02 Alors parfois c'est musique, parfois c'est paroles, le plus souvent ?
01:05 Plus souvent c'est paroles, mais c'est beaucoup musique aussi.
01:10 Dans les chansons que vous avez citées, Mademoiselle chante le blues, Je te survivrai, c'est moi la musique,
01:16 et tu danses avec lui, c'est moi.
01:18 Je sais plus.
01:20 Mais moi j'aime la diversité, j'aime la variété.
01:24 Toute ma vie je me suis fait rambrouer parce que je disais que j'étais un artiste, un chanteur de variété.
01:31 Personne ne comprend que je voulais dire que je faisais dans le varié.
01:34 Je sais pas pourquoi le terme variété est péjoratif, je sais pas.
01:39 Péjoratif je sais pas, mais ce qui est certain c'est que la jeune génération,
01:43 elle chante, elle danse vos tubes, dans les années 80,
01:48 quand on se balade, on a tous des enfants qui ont 20 ou 25 ans,
01:52 mais c'est pas forcément que c'est vous qui avez écrit tout ça.
01:56 Je me suis fait même disputer par Louise, une de mes filles,
01:59 qui m'a dit "qu'est-ce que j'apprends ?"
02:01 Je me dis "qu'est-ce que j'ai fait ?"
02:03 Elle rentrait de l'école, elle me dit "c'est toi qui as écrit Les Sunlight des Tropiques,
02:07 et c'est des copines qui me l'apprennent."
02:09 J'ai dit "si t'écoutais les chansons de ton père, tu saurais que j'ai écrit Les Sunlight des Tropiques."
02:15 - On est tous paradoxaux sans doute, vous aimez la lumière,
02:19 vous aimez évidemment être sur scène,
02:21 ce qui montre quand même un tempérament assez exhibitionniste,
02:26 et en même temps vous êtes incroyablement pudique, vous parlez très peu,
02:30 vous ne vous regardez jamais à la télévision par exemple.
02:32 - Non, je me reviens pas.
02:34 - Vous détestez, vous regardez, et Sardou est comme vous d'ailleurs,
02:37 moi je me parle de temps en temps avec Anne-Marie Périllé.
02:40 - Elle fait partie des téseux.
02:42 - Vous ne vous regardez jamais, je ne sais même pas si vous écoutez vos chansons,
02:47 une fois que c'est fait c'est fait, vous aimez les chanter.
02:49 - C'est normal, une fois que ça a été fait en studio,
02:54 on y a passé tellement de temps, tellement d'heures,
02:57 on a tellement emmerdé tout le monde pour un détail, un truc.
03:01 Des fois, 150 écoutes d'un titre, 150.
03:07 Elle est passée à 4 minutes, le petit bout, faites le compte.
03:13 - Ça fait long.
03:14 - J'en peux plus, au bout d'un moment je dis c'est bon, quand c'est fini,
03:17 après on me dit "et la gravure, tu iras à la gravure ?"
03:20 Je dis "non, non, gravez comme vous voulez, gravez droit".
03:23 - Il y a Sabrina Birlin qui a réalisé ce documentaire,
03:26 qu'on salue d'ailleurs, qui doit nous écouter, qui est formidable.
03:29 - Qui a été produit par Stéphane Gâteau, Roberto Cuerleo,
03:35 enfin c'est des gens qui se sont occupés de ça.
03:39 - Et on va écouter quelques extraits, pourquoi pas, de ce documentaire.
03:42 Sabrina Birlin, moi je l'ai connue parce qu'elle a travaillé sur CNews il y a quelques années.
03:46 Après elle a fait un chemin de documentariste, donc on va écouter.
03:52 - Mais il est beau, il est sympa le documentaire, c'est surprenant d'entendre mes proches parler de moi comme ça.
03:59 - On va écouter dans ce premier extrait Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, Gérard Lenormand
04:04 parler de vous.
04:05 - Il est un emblème de ce que la France fait de mieux, à la fois simple, populaire, cultivé.
04:13 - Il restera son oeuvre, il restera tout, on ne meurt pas tout à fait quand on a fait autant de chansons.
04:19 - Et c'est vrai que... - Je ne sais pas si ça sent pas un peu le sapin quand je les entends parler.
04:23 - Qui dans l'histoire de la chanson a écrit autant de chansons que vous ?
04:28 - Pierre Delannoye. - Pierre Delannoye, c'est tout, c'est votre seul concurrent ?
04:30 - Oui, c'est mon seul concurrent. Et je n'ai jamais considéré Pierre comme un concurrent,
04:35 plutôt comme un maître, plutôt comme un glorieux aîné, comme on dit.
04:40 - Écoutez Julien Clerc qui parle de votre travail.
04:43 - C'est aussi une chose qui est très récurrente chez lui, et je crois que ça aura été ça toute sa vie.
04:51 Il est quelqu'un qui écrit beaucoup et vite. Il est de la race des auteurs qui,
04:56 ce n'est pas très élégant pardon, mais qui écrivent comme ils puissent.
05:00 - Mais oui, c'est direct, c'est un résumé, c'est un raccourci, mais il n'y a pas tort.
05:05 - La première chanson c'est à quel âge ?
05:07 - 14 ans, c'était pour "Séduire la fille des voisins". Je m'en souviens, je n'ai pas près d'oublier cette chanson-là.
05:13 - Et le premier tube, c'était quoi cette chanson ?
05:16 - J'avais fait une adaptation d'un titre des Moody Blues qui s'appelait "Nights in White Satin"
05:22 et je l'avais traduit par "Parfois j'imagine". Alors je vous laisse imaginer la suite.
05:27 - Oui, et le premier tube ?
05:30 - Mon premier tube, c'est Gérard Lenormand "Et moi je chante". Non, c'est l'année d'avant justement.
05:35 - Et moi je chante, je chante, je chante.
05:38 - Ça reste une de mes chansons préférées, une de mes trois chansons préférées.
05:42 - On va peut-être l'écouter, vous connaissez DJ Fab, évidemment, qui va plus vite que la musique.
05:48 - DJ Fab, exactement. - En tout cas, il est réactif. A peine j'avais parlé des Sunlight, il l'a jeté.
05:53 - Fabrice Laffitte qui est là et nous allons évidemment, celui qui viendra tout à l'heure en régie peut-être...
05:58 - En studio, vous voulez dire. Bonjour à tous !
06:00 - Oui, il est en régie, il viendra en studio.
06:02 - Je l'ai croisé tout à l'heure. - Mais c'est un génie.
06:04 - Ah mais je l'aime. - Bonjour à tous.
06:06 - C'est un génie. - Il y en a un par génération.
06:09 - J'ai prévu une petite surprise pour vous. - Oui, j'imagine.
06:12 - Pour vous et pour Didier. - Alors, on a pécho là.
06:14 - Olivier Guenec. - Oui, c'est ça, exactement.
06:16 - Alors par exemple, j'imagine vous qui avez parfois des véléités de rencontrer l'amour.
06:23 - Oh là, je suis déjà largué. Oui, dites-moi.
06:25 - Véléité ? C'est trop... - Non, non, pas du tout.
06:29 - Eh bien, vous pourriez écouter par exemple "Et tu danses avec lui" qui est une chanson merveilleuse et qui permet...
06:35 - "Et tu danses avec lui"
06:37 - Qui permet peut-être de... - Un frottis-frottas.
06:40 - Ah oui, c'est pas mal ça, oui.
06:42 - Une conclusion heureuse.
06:44 - Alors, ça c'est C.Jérôme qui chantait. - Oui, c'est C.Jérôme.
06:47 - Qui était merveilleux, paraît-il, C.Jérôme, de gentillesse. - J'adore C.Jérôme, oui.
06:51 - C'est un enfant d'Europe, il a commencé sur les disques à Z et ses premiers tubes, Kiss Me, et même avant Kiss Me.
06:58 - Himalaya. - Non, "Quand la mer se retire", mais ça, vous êtes trop, trop jeunes pour avoir comme choix.
07:04 - Quelle chanson me conseille Didier pour un slow ?
07:06 - Pardon ?
07:07 - Quelle chanson vous me conseille pour un slow, Didier ?
07:09 - J'entends pas.
07:10 - Pour un slow, quelle chanson ?
07:11 - Quelle chanson vous conseille à notre ami Olivier s'il veut emballer, comme on l'a déjà dit, sur un slow ?
07:17 - Alors, ça, je vais faire plaisir à Pascal Praud.
07:19 - Oui ?
07:20 - C'est encore un truc en plus qu'on a pas fait exprès, européen, c'est "28 degrés à l'ombre" par Jean-François Maurice.
07:25 - Oh la la !
07:26 - Ça, ça fait plaisir à Pascal, je le sais.
07:28 - Parce que ça, c'est vous, ça ?
07:29 - Ouais.
07:30 - Et ça, c'est drôle parce que vous l'avez écrit à une demi-heure à européen, je crois ?
07:33 - Non, non, dans le train, non, c'était un truc avec...
07:36 Le monsieur qui parle s'appelle Jean-François Maurice, c'était le producteur principal des disques à Z.
07:43 Il s'appelait dans le civil Jean Albertini.
07:45 Il a produit "Aline", "Les marionnettes", "La plage romantique", "Kiss me", "Jérôme, c'est moi et tu danses avec lui", "Tout Michel Thor",
07:56 il est marié de Vendée, il a produit "À toutes les filles".
07:59 Voyez un peu le niveau du personnage ?
08:02 Et un jour, pour faire une plaisanterie, parce qu'on pensait jamais le sortir,
08:07 on a enregistré ça et on l'a sorti en douce sous le nom de Jean-François Maurice.
08:12 - C'était interprété, si je m'abuse, par le groupe italien San Diego.
08:15 C'est un titre italien qui s'appelle "Mexico".
08:17 - Absolument, c'est une adaptation du groupe italien.
08:19 Mais vous avez un monsieur je-sais-tout dans le studio.
08:21 - Mais c'est génial, c'est Digifab !
08:23 - C'est Digifab !
08:24 - Moi j'adore ça !
08:25 - The best of !
08:26 - Embrasse-moi quand tu voudras.
08:30 - C'est assez chaud comme chanson en plus.
08:32 Et là il va lui dire...
08:33 - Je suis bien, l'amour est à côté de toi.
08:40 - De toi.
08:41 - Parce qu'elle lui dit "l'amour est au-dessus de moi" à un moment.
08:44 Et là on sent que...
08:46 - Exceptionnel, c'est notre jeunesse !
08:48 Nous on adore la vérité française.
08:49 Vous avez parlé de "Kiss Me".
08:51 Formidable "Kiss Me".
08:52 - "As you love me".
08:53 - Non, "As you love me".
08:56 - C'est Jérôme, c'était le premier gros tube de C'est Jérôme.
08:58 - Vous êtes sûr que c'est pas Ima Laya le premier...
09:00 - Ah non, non, certain, certain.
09:02 - Ah bon ?
09:03 - Non, non, les disques à Z, non, non, je travaillais là quand j'étais...
09:05 - Qui c'est Jérôme, fièrement ?
09:06 - J'étais... Jones.
09:07 - Mais vous êtes toujours...
09:08 - Toujours Jones.
09:09 - Oui...
09:10 - La pause et on revient.
09:11 - On re...
09:12 - Europe 1, Pascal Praud.
09:14 - À toutes les filles que j'aimais avant
09:20 Qui sont devenues femmes maintenant
09:24 - Je regarde le sourire de Pascal, je fais exprès de chanter dessus.
09:27 - Le sourire de Pascal Praud, moi je résiste pas.
09:32 - Je crois que l'histoire de cette chanson a débuté en 89 sur une petite route du côté de Saint-Trope, c'est ça ?
09:37 - Elle était 89 ?
09:38 - Non, sur la route de Saint-André-des-Alpes.
09:41 - D'accord.
09:42 - C'était sur les hauteurs de Nice,
09:45 et j'allais enregistrer des titres de Patricia Cass et Félix Gray m'accompagnaient.
09:51 - Vous serez à Ménocie le 4 novembre, je ne sais pas où est Ménocie.
09:55 - Eh bien moi non plus, Jérôme.
09:56 - Dans les Sonnes, Ménocie ?
09:57 - Dans les Sonnes, et vous serez à Ménocie.
09:59 - C'est du côté après Evry, on m'a dit.
10:01 - Vous serez à Lyon le 8.
10:03 - Non, je crois que ça va être reporté au mois de janvier, Lyon.
10:06 - D'accord, vous serez à Lille le 12.
10:09 - Vous serez le 26 à Toulouse.
10:11 - C'est vous le dite.
10:12 - Vous serez le 1er décembre à Tours, le 2 décembre à Bordeaux, vous serez à Vittel le 9 décembre.
10:18 - Vous avez vu hein, Bordeaux, Vittel, vous avez vu l'humour.
10:21 - Vous serez le 16 décembre à Rennes, et vous serez le 26 décembre, le 26 janvier, vous serez à Nantes.
10:29 - Ah, Nantes !
10:30 - Dans la salle du Palais des Congrès, sans doute.
10:32 - Ça me fera quelque chose de retourner à Nantes.
10:34 - Et là, tu en as des margeudis, c'est ça ?
10:35 - C'est à quoi le 26 ? Parce que si c'est le 26, moi j'irais voir si c'est un samedi.
10:39 - 26 novembre ? Je crois que c'est un vendredi, non ?
10:41 - Si c'est un 26, on pourrait aller vous voir avec toute l'équipe d'Europe 1.
10:46 - C'est un vendredi.
10:47 - Eh bien le 26, on pourrait aller.
10:49 - Un vendredi soir.
10:50 - Vous dormirez à Nantes dans ces cas-là ?
10:52 - Non, je pense dormir à La Bôle, non.
10:54 - Bon, le 2 février, vous serez à Marseille, et vous serez au Folies-Bergère !
10:58 - Le 10 mars !
11:00 - Oui, le jour de mes 70 ans, c'est dingue ça.
11:02 - Non, 70 ans ?
11:03 - Oui, je vais avoir 70 ans le 10 mars.
11:05 - Et ça, ça vous fait flipper ?
11:07 - C'est pas que ça me fait flipper, mais ça me fait quand même un peu peur.
11:11 Dans le dernier album, j'en ai même fait une chanson d'anticipation.
11:15 C'est pas tellement le jour d'avoir 70 ans, c'est l'après.
11:19 Mais tout ce que je raconte dans ma chanson, je l'ai déjà vécu.
11:23 Ça commence par "70 ans, rarement mal à la tête, plus jamais mal aux dents".
11:28 Tout est dit.
11:30 - Alors, il y a des témoignages dans le film qu'on verra ce soir.
11:33 Claude Lelouch, Lord Barbe-Livien, Julien, bien sûr, Claire, Gérard Lenormand, Gilbert Montagné.
11:39 C'est vrai que Claude Lelouch, vous avez un rapport personnel avec lui.
11:43 Vous avez fait la musique d'un film que j'aime beaucoup.
11:47 - Pas que ça, mais on a même écrit ensemble une chanson sur le prochain.
11:53 - Oui, et puis il y a ce film...
11:57 - "Ittéméraire d'un enfant gâté" que vous aimiez.
11:59 - Exactement, et puis avant ça, il y avait un film avec Michel Piccoli.
12:04 - "Viva la vie", j'avais écrit toute la musique.
12:07 - "Viva la vie, la vie va..."
12:09 - Bien, bien, bien.
12:11 - Avec Rémond Pellegrin...
12:13 - La culture cinématographique de Pascal Praud, c'est bien connu.
12:15 - Alors, est-ce qu'on peut écouter Gilbert Montagné qui parle des "Sunlight" des Tropiques ?
12:22 - "Sunlight", je suis en studio à Milan parce que mon producteur était italien.
12:27 Et c'est le dernier jour vraiment de la séance d'enregistrement.
12:32 - Ils m'ont appelé un jour d'Italie à 2h du matin en me disant "Didier, on n'a plus le studio que jusqu'à 8h.
12:38 Il faut écrire un texte sur cette musique, nanana".
12:40 - Je crois que je tenais l'écouteur d'une main et je jouais les accords de l'autre.
12:45 Et il l'entend comme ça, il me dit "oui, c'est bien ça".
12:48 Il me dit "attends, j'enregistre, je vais faire tourner une cassette".
12:51 Et quelques heures après, il nous a appelés et il a enlevé le texte des "Sunlight" des Tropiques.
12:57 - Et puis l'énergie, la force de Gilbert a fait le reste.
13:07 - Alors comme "Big G Fab" c'est tout, il me souffle quelque chose qu'il va vous dire lui-même.
13:13 Vous allez me dire si c'est vrai ou pas.
13:15 - Et oui, cette chanson vous avez lu d'être chambrée par Michel Sardou.
13:17 - Oui c'est vrai parce que Michel Sardou c'était un digné à juste titre,
13:22 que j'en prenais un peu à mon aise avec la géographie.
13:26 Parce qu'il me dit "entre Cuba et Manille, la classe c'est pas fait pour les chiens, tu pourrais regarder quand même".
13:33 Avant d'écrire "Mémoire", à l'époque j'écrivais énormément sur le son des musiques.
13:39 Il y a une sonorité, je vais y arriver, un peu anglo-saxonne.
13:46 Et à un moment, Éric Jeanjan dans le documentaire, il fait référence à ça.
13:52 Il dit "Didier Barbulivien est un auteur de pop-musique", comme sont les britanniques.
13:57 Et c'est vrai que "Petite fille du soleil" par exemple, pour Christophe, évidemment il y avait un sens.
14:03 Mais il y avait plus de son que de sens.
14:06 Et c'était très important pour Chris et moi à l'époque que ça sonne comme ça, avec des "i",
14:12 avec des sons qui collaient, mais qui collaient à la musique.
14:17 - Alors ça c'est très... là on est dans la cuisine, et c'est intéressant ce que vous dites.
14:21 Parce que c'est aussi comment on écrit une chanson, qui est un art très difficile.
14:26 - Bah si, comment trouver les paroles...
14:29 - Mais particulier.
14:30 - Oui particulier, parce que c'était pas simple.
14:32 - Je savais que Christophe fallait mettre des "i" ou des "a",
14:34 Jean-Michel Jarre avant moi, qui écrivait les textes de Chris,
14:38 il y avait beaucoup de "a", beaucoup de "i", beaucoup de trucs.
14:41 En fait, Chris il était d'origine italienne.
14:44 Il fallait retrouver en français des sons "italiens".
14:49 - "Petite fille du soleil", ça fait vraiment partie des...
14:52 - Enfin moi c'est une chanson que j'adore.
14:54 - Oui, et que vous chantez, que vous reprenez sur scène.
14:56 - Oui, je la chante sur scène.
14:57 Ah bah celle que je chante sur scène, c'est évident que j'ai un gros coup de coeur de préférence.
15:00 - Et bah on va revenir avec "Petite fille du soleil", qui est une chanson absolument sublime,
15:04 et puis qui a un sens.
15:06 - Ah oui oui oui.
15:07 - Quand on écoute attentivement les paroles, c'est pas rien "Petite fille du soleil".
15:12 - Non, j'avais fait exprès, j'avais fait l'anti-Aline.
15:15 C'est-à-dire dans Aline, il a suppli de revenir,
15:17 et là dans "Petite fille du soleil", c'est lui qui s'en va.
15:20 - Et c'est peut-être aussi ce qu'étaient les chanteurs des années 70 ou 80...
15:25 - Et bien c'était ma vie de mythomane, j'adorais à l'époque imaginer que j'allais quitter la fille avec qui j'étais,
15:31 alors que j'avais eu tellement de mal à l'avoir.
15:34 - Non mais attendez, le succès quand on est chanteur, dans les années 70,
15:37 y'a prescription aujourd'hui, parce que vous êtes un homme sage et marié,
15:40 mais forcément, quand vous étiez sur scène, que vous étiez jeune et beau,
15:45 et pas que vous, évidemment, que les femmes vous regardaient avec intérêt.
15:49 - Disons que oui, la première fois que j'ai été numéro 1 du 8 Parade,
15:54 disons que ça a changé le regard, c'est vrai.
15:56 - On se l'a intrésoré, Pascal Fauré, ça ne fera pas.
16:00 - Et on revient avec "Petite fille du soleil" d'Iggy Fab, à tout de suite.
16:03 - Quel pro est-il ?
16:04 - Ça c'est une chanson d'une certaine manière qui peut vous ressembler,
16:16 parce qu'il y a une mélancolie...
16:17 - Écrite à la baule.
16:19 - Ah oui ? - 1975.
16:21 - On sent les embras.
16:22 - Il y a une mélancolie chez vous, que le public doit deviner,
16:29 que ceux qui vous connaissent sentent également,
16:33 et il y a une mélancolie, peut-être, vous dites que vous allez avoir 70 ans,
16:37 parce que beaucoup de vos amis ne sont plus là,
16:40 il y a beaucoup de gens quand même qui commencent à partir du métier.
16:43 - Oui, mais malheureusement, ça n'a pas été une question d'âge,
16:48 ça a été une question de circonstances.
16:50 J'ai perdu beaucoup d'amis sur ma route, c'est comme ça.
16:54 À commencer par Jean-Michel Karadèque, qui a été mon...
16:59 Comment ? Mon découvreur, on peut dire.
17:01 C'est ce garçon qui m'a encouragé à écrire des chansons.
17:07 Vous vous souvenez de Jean-Michel Karadèque ?
17:08 - Bien sûr, bien sûr.
17:09 - "La petite fille de rêve", entre autres.
17:10 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
17:11 - Et qui avait fait des chansons sur la Bretagne, notamment.
17:13 - Exactement, de très très très jolies chansons,
17:15 c'était un auteur-compositeur sublime.
17:18 Et qui m'a encouragé, quand j'étais au lycée, j'avais 16 ans,
17:23 j'étais au lycée Chaptal à Paris,
17:25 j'allais passer les auditions chez Polydor,
17:28 qui était à 600 mètres, 700 mètres du lycée.
17:32 Un jour, on m'a dit, pourquoi vous êtes allé dans cette maison de disques ?
17:35 C'était la plus proche de mon lycée.
17:37 J'ai dit, toutes les maisons de disques étaient excentrées,
17:40 sauf celle-là, elle était Place Clichy, au-dessus de la Place Clichy.
17:43 C'était facile pour moi.
17:44 - Et Gérard Leclerc venait de temps en temps,
17:46 parce qu'on lui a rendu hommage cet été, lorsque Gérard est parti,
17:50 et il venait au lycée Chaptal.
17:52 - C'est vrai.
17:53 - Et c'est vous qui me l'avez dit.
17:55 - Mais c'est vrai.
17:56 Il venait pas au lycée Chaptal, c'était un lycée de garçons.
17:59 Il venait se poser dans un petit café, qui existe encore,
18:02 qui s'appelait "Le Coin",
18:04 et c'était à l'angle, parce qu'il y avait les filles du lycée Racine qui montaient,
18:09 celle du lycée Octave-Gréard, par la rue de Naples,
18:13 et le lycée Jules Ferry, qui descendait les Batignolles.
18:16 C'était ce que j'appelle une vraie position stratégique.
18:20 Et on était tous là, perchés, comme des vautours,
18:24 à attendre les jupes plissées.
18:26 Et oui, c'est vrai.
18:28 - Est-ce que vous écoutez la jeune génération ?
18:31 - Très peu, parce que beaucoup de musiques...
18:37 La musique, pour moi, a déserté la radio.
18:40 Beaucoup.
18:42 C'est sur Internet, c'est sur des plateformes.
18:45 Et je connais peu de choses de la nouvelle génération.
18:49 - Est-ce qu'il y a des talents aujourd'hui ?
18:50 Est-ce que, par exemple, quand vous entendez une jeune chanteuse,
18:54 vous dites "Tiens, j'aimerais bien écrire pour elle",
18:56 comme vous l'avez fait par exemple pour Patricia Cass ?
18:58 - Non, j'ai jamais eu de véléité à écouter quelqu'un,
19:01 et à me projeter, à me dire "Tiens, je voudrais écrire pour elle".
19:06 Moi, j'ai écrit des chansons pour des artistes totalement par hasard.
19:10 Mais totalement.
19:12 Même Elle m'oublie que Johnny Hallyday, qui a chanté,
19:15 qui est une de mes chansons préférées,
19:17 de tout ce que j'ai pu écrire,
19:19 ça a eu lieu par hasard.
19:21 Je ne me suis pas dit "Je vais écrire une chanson pour Johnny Hallyday".
19:24 Non, je n'ai jamais pensé ça.
19:26 - Quand on vous connaît également, ce qui frappe, c'est les rencontres,
19:28 la qualité des rencontres, parce que les gens vous aiment,
19:31 et les gens aiment quand vous êtes là, finalement.
19:34 Et je comprends le rapport que Nicolas Sarkozy a avec vous,
19:37 parce que c'est difficile forcément de se créer de nouvelles amitiés
19:41 lorsqu'on est président de la République.
19:44 Et c'est vrai que vous êtes un compagnon qui est agréable pour l'autre.
19:49 Et je pense à Nicolas Sarkozy, mais Léo Ferré,
19:53 notre ami exceptionnel qui chante...
20:02 - Non, pas Philippe Laville, notre ami espagnol...
20:07 - Ah, Rulio Iglesias !
20:09 - C'est quand même des immenses stars !
20:11 - J'ai vécu des moments sublimes avec Rulio.
20:13 - Ce que j'aime, c'est qu'à chaque fois, vous imitez les gens.
20:15 Par exemple, vous imitez Rulio, qui dit "Mon Didi, je vous appelle".
20:19 - Non, parce qu'il me parle toujours...
20:21 Il m'appelait Didi, et avec son accent espagnol,
20:26 il a une façon de parler français qui est exceptionnelle.
20:30 - Et vous, vous traduisez, vous rapportez les dialogues, c'est vrai pour Nicolas Sarkozy.
20:34 A chaque fois, vous dites "Pour parler avec Depardieu" quand Depardieu vous appelle.
20:38 - Ce sont des gens... Comment dire ?
20:42 Ils sont déjà des interprètes avant d'interpréter.
20:45 Je ne sais pas comment expliquer ça.
20:47 Rulio Iglesias, il a une façon de prendre les chansons et le français en main
20:53 qui n'appartient qu'à lui. C'est comme ça.
20:55 - Et ces rencontres-là ont tissé, vous avez tissé des liens d'amitié
20:59 très puissants, très forts, et c'est l'histoire d'une vie, c'est ça ?
21:03 Finalement, la vie c'est des rencontres, la vie c'est fait pour avoir des souvenirs.
21:08 - J'ai surtout préféré eux à toutes les chansons qu'on a pu faire.
21:12 Et c'est sans exception.
21:14 Le Gérard Lenormand, en passant par Michel Sardou, Rulio,
21:18 Philippe Laville, je ne sais pas, C. Jérôme...
21:21 J'ai toujours préféré les hommes ou les femmes que les oeuvres.
21:26 C'est bizarre, hein ? Et pourtant c'est par les oeuvres qu'on existait.
21:31 Mais l'amitié que j'ai pu avoir et que j'ai toujours pour Sylvie Vartan
21:35 était plus importante pour moi que les chansons que je lui écrivais.
21:39 J'avais le même rapport avec Dalida que je voyais de temps en temps.
21:44 Mais quand je la voyais, je me souvenais de Bambino quand j'avais 8 ans.
21:48 - Mais c'est vrai que Léo Ferré, c'est pas le même univers que vous.
21:52 - Bah... psychologiquement, intellectuellement, bizarrement si.
21:58 Bizarrement si. C'était comme ça.
22:01 D'ailleurs on parlait jamais, jamais de chansons avec Léo.
22:05 Léo m'a même un jour, on était en Toscane,
22:08 il me dit "mais qu'est-ce que tu fais exactement dans la vie ?"
22:12 Alors j'étais très ami toujours avec Dominique Lacoux,
22:15 il me dit "Dominique me dit que tu écris des chansons, c'est vrai ?"
22:19 Alors je me dis "il se fout de moi, c'est pas possible"
22:22 et je lui dis "oui, alors pour qui ?"
22:25 "Alors, je sais pas, Patricia Cass, Michel Sarlou".
22:29 "Ah tu écris pour Michel Sarlou, j'adore Michel Sarlou,
22:32 tu sais il chante, il chante bien ce garçon."
22:35 "Je sais pas ce qu'il chante, mais je peux te dire qu'il chante bien,
22:38 c'est exceptionnel, je sais pas ce qu'il chante."
22:41 - Bon alors on vous garde 10 minutes de plus, j'ai le droit ou pas DJ Fab ?
22:44 - Oui, oui, vous restez autant qu'il le veut.
22:47 - Et vous êtes formidables. Allez, 11h39, on vous écoute,
22:50 on est bien, on en a besoin en plus de tendresse.
22:53 - De légèreté, de Pascal ! - J'arrive !
22:56 - Ouais, il n'y a pas que de la légèreté, il y a de la profondeur
22:59 et de la tendresse, et on en a peut-être encore,
23:02 je veux pas dire plus besoin,
23:05 et demain en plus c'est le 1er novembre, donc c'est l'occasion de se souvenir
23:08 de tous ceux parfois qui sont partis, mais Léo Ferré,
23:11 vous êtes fondu
23:14 dans sa voix d'une certaine manière
23:17 quand vous en parlez à l'instant. - Je sais pas parce que quand j'étais adolescente,
23:20 il y avait un petit recueil
23:23 qui s'appelait "Poètes d'aujourd'hui" chez Pierre Segers,
23:26 et moi je lisais les chansons
23:29 de Léo Ferré, j'avais pas les disques pour les écouter,
23:32 je les lisais, et je me souviens d'avoir découpé un texte,
23:35 "Les poètes", ce sont de drôles de types
23:38 qui marchent dans la brume,
23:41 je l'avais collé dans mon cahier de récitation,
23:44 je m'étais fait gauler par le prof, il me disait "Qu'est-ce que vous faites, barbelivien ?"
23:47 - La pause et on revient par une chanson
23:50 que j'adore, de Démis Rousseau,
23:53 "Quand je t'aime" - Roussos par Rousseau.
23:56 - Roussos, et je peux hurler ça dans ma voiture quand je suis tout seul,
23:59 à tout de suite. - 11h13h, vous écoutez Pascal Frost sur Europe.
24:02 J'ai l'impression d'être en roi
24:05 Un chevalier d'autrefois
24:08 Quelle voix exceptionnelle.
24:11 - Alors au départ, cette chanson était sans doute destinée à Linda D'Souza.
24:14 - Pardon ?
24:17 - Apparemment elle a été destinée à Linda D'Souza.
24:20 - Alors là, les services de renseignement général
24:23 ont déconné complètement.
24:26 J'ai écrit spécifiquement pour Démis,
24:29 et même en lui disant "Je vais essayer de te refaire
24:32 "Rain and Tears", ce qui n'est pas gagné, ce qui n'est pas simple.
24:35 - Ils lui ont caché le cancer du pancréas qu'il avait
24:38 pendant ces six derniers mois, parce que le cancer du pancréas
24:41 lorsqu'il l'a eu, Démis Rousseau, il n'y avait pas de traitement.
24:44 C'est un des cancers les plus meurtriers.
24:47 Et sa vie s'était chantée.
24:50 Ils lui ont caché jusqu'au bout.
24:53 - Ils ont bien fait. Et puis surtout,
24:56 cette voix unique au monde.
24:59 Ce défaut même presque dans la voix.
25:02 Je crois que nous allons avoir une petite visite dans quelques instants
25:05 parce que c'est Halloween, comme vous le savez, demain.
25:08 Il est où, le 44 ?
25:11 - Ah ben oui ! Il est en pleine forme !
25:14 - Eh oui, eh oui ! Eh oui, Pascal !
25:17 - Il est super ! - Le diable !
25:20 - Le diable rouge !
25:23 - J'adore le masque !
25:26 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
25:29 - Je vous ai vu déguisé en coq, je vous ai vu déguisé en bécassine,
25:32 mais là, il est vraiment très réussi.
25:35 - Ah oui ? - Bien sûr !
25:38 - Je me lève, pour les auditeurs, je monte un petit peu.
25:41 - Le disc Olivier Guenet dit "Monsieur Béboubouk".
25:44 - Oui, c'est un pain pour les fers.
25:47 - Je peux vous dire à nos auditeurs, je suis en collant rouge,
25:50 intégral, avec un masque, style bal masqué,
25:53 des belles soirées, du diable !
25:56 - J'ai même une petite queue, avec moi, j'ai tout ce qu'il faut !
25:59 J'ai le déguisement complet !
26:02 - Votre intimité vous regarde !
26:05 - C'est un masque, on dirait,
26:08 c'est un truc de... - Oui, dites-moi !
26:11 - De bête à cornes, un peu ça !
26:14 - Je sais pas, je vous dis, j'ai pris un masque, c'est Halloween !
26:17 - Bien sûr, ah oui ! Faut le rappeler quand même, je m'habille pas comme ça dans mes soirées !
26:20 - Non, bien sûr ! - Ça vous plaît ou pas ?
26:23 - Un petit peu coquin, moderne, art moderne, vous savez un petit peu comment je suis !
26:26 - Oui, j'ai du goût alors ! - Je suis Benz et Mut !
26:29 - Gros succès, l'Orchestre du Spandide pendant quelques années !
26:32 Aujourd'hui, je sais pas ce qu'il devienne,
26:35 je sais pas s'il tourne toujours ou pas... - Il tourne toujours !
26:38 - Il tourne toujours, l'Orchestre du Spandide ? - C'est du Mercurochrome, pour le front, là !
26:41 - Je suis pas sûr qu'il sache ce qu'est Mercurochrome,
26:44 Olivier Guedaye ! - Non, non, c'est ça !
26:47 - C'est un mot ancien, Mercurochrome !
26:50 - C'est un mot ancien, par Olivier ! Vous savez ce que c'est le Mercurochrome ?
26:53 - A peu près, oui, je me doute ! - Quand il dit "à peu près", c'est qu'il sait pas !
26:56 - Je crois que les gosses ne savent plus ce qu'est le Mercurochrome !
26:59 - Vous avez pas commencé, pas maintenant, c'est un déjeuner de fête !
27:02 - On en met plus sur les blessures ! - C'est impressionnant !
27:05 - Il a raison, on met de la bétadine ! - C'est ça !
27:08 - Je trouvais que c'était un joli mot, le Mercurochrome ! - Ou de la biceptine !
27:11 - Ça me renvoie immédiatement ! - C'est de la peinture !
27:14 - Le mot de méthylène aussi, c'est disparu !
27:17 - Je me suis trompé de taille, là ça m'étouffe !
27:20 - Qu'est-ce qui se passe ? - Je suis serré, très serré, avec ce cologne rouge intégral !
27:26 - Vous êtes serré où ? En bas peut-être ? - Un petit peu partout !
27:29 - En tout cas c'est bien ! Qu'est-ce que vous faites ce soir pour le premier... ?
27:33 - Il y a du mal à respirer ! - Oui, j'ai beaucoup de mal !
27:36 - Je vais sortir comme ça, dans une soirée un peu atypique, avec tous les amis de la régie,
27:40 et notamment Fabrice qui aime ce genre de soirée !
27:43 - Eh bien, bonne soirée à vous, demain ! - On se voit tout à l'heure !
27:46 - Un mot quand même sur... - La police va le ramener !
27:49 - Un mot sur "Mademoiselle chante le blues" et sur Patricia Cass,
27:52 parce que je trouve que ça fait partie des chansons que vous avez écrites qui sont les plus belles.
27:55 Moi j'adore "D'Allemagne", je sais pas si... - Je préfère "D'Allemagne" !
27:58 - Oui, moi aussi je préfère "D'Allemagne". Ça c'est "Mademoiselle chante le blues".
28:01 - Et ça c'était destiné à Nicoletta au départ ! - Destiné à Nicoletta ?
28:05 - Oui, ça, avec Madame Chantal ! - Les herchers ont raison, là !
28:08 - Ça s'appelait "Madame chante le blues" à la base !
28:11 - Et pourquoi, elle en veut pas ? - J'ai fait la maquette avec Nicoletta,
28:15 et pourquoi Nini elle en voulait pas ? - Elle travaillait sur un opéra musical à ce moment-là,
28:20 elle pouvait pas se consacrer ! - C'est possible !
28:22 - Avec Hervé Villard on était déchaînés, on voulait absolument qu'elle enregistre "Mademoiselle chante le blues",
28:26 elle a jamais voulu ! - Pour Hervé Villard, vous avez écrit...
28:29 - Beaucoup de chansons ! - "Nous", c'est vous ?
28:31 - Non, j'ai écrit "Reviens". - "Reviens" ! J'adore !
28:34 - J'ai écrit "Méditerranéenne"... - Ah ça c'est génial !
28:37 - Bon, et parce que ça, alors ça c'est des tubes de chez Tube,
28:39 mais "D'Allemagne", c'est un registre différent, on l'écoute peut-être...
28:42 - Oui, "D'Allemagne", est-ce que nous l'avons, "D'Allemagne" ?
28:46 - J'écoute "La Béatrice"... - C'est en train de chauffer !
28:48 - Mais le rapport avec Patricia Cass, qui effectivement est moins présente aujourd'hui,
28:52 Patricia Cass, qui avait un talent immense et qu'on entend moins...
28:56 - Très belle voix !
28:57 - Quand je dis les rencontres, moi j'avais cette rencontre avec François Bernheim à l'époque,
29:02 qui était un auteur-compositeur comme moi,
29:05 et je trouve qu'on faisait un couple d'auteurs, pour elle, formidables !
29:11 Et c'est vrai que j'étais plus attaché à ma relation avec François Bernheim ou Bernard Estardi,
29:17 c'est-à-dire on était tous les trois en train de préparer ce qu'allait être Patricia Cass,
29:23 qu'avec Patricia Cass en elle-même, si je dois dire la vérité.
29:27 - Mais elle est où aujourd'hui ? Elle est encore, c'est vrai ?
29:30 - Elle tourne, elle tourne !
29:32 - Je ne sais pas, Orlando aurait dit "elle est chez elle".
29:34 - Orlando, qui est le frère de Dalida !
29:39 - On va prendre un auditeur, me dit Olivier Guilbert.
29:42 - Oui, Raph, qui est avec nous !
29:45 - Raphie, bonjour Raphie !
29:47 - Bonjour, si je pensais parler à Olivier Barbellini aujourd'hui, je ne l'aurais pas cru.
29:51 Merci Olivier d'avoir sélectionné.
29:53 Bonjour Olivier, je vais vous voyer, parce que je ne suis pas de citoyen,
29:58 mais en tout cas, je ne sais pas si vous me reconnaissez,
30:01 moi j'ai chanté avec vous.
30:03 - Si, j'ai la voix, je sais qui c'est !
30:05 - C'est ce qu'on s'entraide en Vendée 93 !
30:10 - En tant que tutoyé autrefois !
30:15 - C'est vrai, c'est vrai !
30:19 Ce que je peux dire sur Dalié, en tout cas, un souvenir en Vendée,
30:24 au Puy du Fou, et puis le jour où j'ai enregistré la chanson,
30:29 c'était au studio mythique CBE, où Bernard Estardi,
30:34 et surtout ce studio où Claude François avait enregistré son dernier album,
30:41 ce que je ne savais pas à l'époque.
30:43 - C'était réchampionné, ça l'est toujours !
30:45 - Ça l'est toujours, voilà.
30:47 En tout cas, moi j'ai eu l'occasion de te voir,
30:51 et d'avoir pu chanter avec toi, sur "À toutes les filles",
30:56 en 2007, quand tu reprenais, tu faisais de la scène,
31:01 tu commençais réellement, entre parenthèses, à chanter sur scène,
31:05 et puis j'ai eu le privilège de chanter avec toi "À toutes les filles".
31:10 - J'ai commencé tard sur la scène.
31:12 - T'as commencé tard.
31:13 - Ouais, 2007-2008.
31:15 - Mais voilà.
31:16 - J'ai jamais chanté sur scène avant.
31:18 - Mais alors, moi je vous ai vus sur scène, vous ne faites pas que chanter.
31:21 Vous parlez, vous racontez des histoires.
31:24 - Il y a une mise en scène à Poté-Atral.
31:27 - Je vous ai vus à l'Olympia, vos filles étaient venues,
31:29 - Louise et Lola.
31:30 - Louise et Lola, je joue une petite pièce de théâtre,
31:33 qui se renouvelle tous les soirs, puisque je ré-improvise de ville en ville,
31:37 ce que je vais jouer à Bressuir, n'aura rien à voir avec ce que je vais faire à Médici.
31:41 - Là vous partez pour Bressuir ?
31:42 - Je pars demain matin pour les Deux-Sèvres.
31:44 - Et c'est vrai que vous êtes resté jeune, parce que Louise et Lola ont 10 ans.
31:47 - 13 ans bientôt.
31:48 - Ah oui, 13 ans.
31:49 - Comme le temps passe.
31:50 - Qu'elles sont jumelles, qu'elles sont magnifiques, qu'elles sont belles,
31:52 comme leur mère.
31:53 - Oui, comme leur maman.
31:54 - Exactement.
31:55 - C'est gentil de faire remarquer, parce qu'il aurait pu dire comme leur papa,
31:59 mais je préfère qu'elles ressemblent à leur mère.
32:03 - Je sais que vous préférez.
32:04 - Pour des raisons esthétiques.
32:06 - Non mais elles sont élégantes, elles sont bien élevées,
32:09 elles sont vraiment adorables.
32:11 - Elles sont charming.
32:12 - C'est vrai.
32:13 On marque une pause, et c'est vrai aussi qu'on peut parler de votre épouse Laure,
32:18 qui a un rapport avec vous assez étonnant,
32:21 et qui vous regarde avec amour, avec tendresse, avec protection aussi,
32:26 et qui est merveilleuse.
32:27 Et le rapport vraiment, quand on vous voit tous les deux,
32:31 c'est un plaisir.
32:34 Il y a des gens qui diffusent des bonnes ondes.
32:37 - Oui, c'est vrai.
32:38 J'espère qu'elle nous écoute, mais je le dis d'ailleurs,
32:40 dans le documentaire, les 20 ans passés auprès d'elle,
32:46 je les ai pas vus passer, c'est la vérité.
32:48 - C'est vrai.
32:49 - On marque une pause justement avec le nouveau single qui s'appelle "70 ans".
32:53 - Alors on va jusqu'à midi finalement, vous deviez rester une demi-heure.
32:56 - Oui, une heure.
32:57 - Et puis je voudrais qu'on écoute "Reviens".
32:59 - On va vivre la main dans la main.
33:02 - Qu'est-ce qu'il dit ?
33:03 - Il chante.
33:04 - La vertu avec toi c'est si bien.
33:07 - Alors en attendant "70 ans", le nouveau single de Didier.
33:10 - À 70 ans, les yeux à la fenêtre, tournés vers l'océan.
33:16 - Rêver de goélettes, au bar des goélands.
33:22 - Est-ce que vous entendez ?
33:24 - Des copains qui se répètent, des copains fatigants.
33:27 - C'est peut-être ce qui m'attend ça.
33:29 - C'est peut-être le truc qui m'attend.
33:31 - Ce qui vous attend c'est la boule surtout.
33:33 - Ah bah oui, oui.
33:34 - Ça, je disais là.
33:35 - Oui, mais je pense que ça sera là, la dernière destination c'est la boule.
33:40 - Je chante à Bressuire, mais je dors à la boule.
33:43 - Allez, il est 11h53 et on revient à tout de suite.
33:46 - 70 ans, on reconnaît nos défaites, on est des bons perdants.
33:53 - On est des bons vivants.
33:57 - 70 ans, on fait de la bicyclette, sous la pluie en plein vent.
34:05 - Pour garder la silhouette qu'on avait à 20 ans.
34:10 - On peut peut-être écouter, si vous le souhaitez, Philippe Laville,
34:14 qui parle des... et ça sera évidemment ce soir dans le documentaire,
34:18 documentaire qui passe à 21h20 sur C8, Didier, par Olivier Intant,
34:23 qui dira des chansons, et écouter Philippe Laville.
34:27 - Didier m'a appelé un matin à 4h, 4h du matin.
34:30 - Philippe m'avait confié la musique, je trouvais pas d'idée.
34:34 Ça arrive, j'écoutais, je me disais "Oh, qu'est-ce qu'elle est bien cette chanson,
34:38 la mélodie, tout". Mais ça venait pas, enfin, ça venait pas comme j'aime que ça me vienne,
34:45 c'est-à-dire plutôt vite et naturellement.
34:48 Et je regarde ce musicien qui faisait la tournée des hôtels avec son groupe,
34:52 et je dis à ma femme, je dis "Regarde-le, lui, il en a rien à foutre de rien,
34:56 il est numéro 1 ici, lui. Lui, il fait les 12 hôtels de la côte,
35:02 et c'est la star". Et ça m'est venu comme ça.
35:05 Il tape sur des bambous et c'est numéro 1.
35:07 Et on est allé au studio du jour au lendemain, et effectivement, ça a été du lot.
35:11 - Ce qui est marrant, c'est que Philippe Laville, il songeait à arrêter quasiment,
35:28 parce qu'il était sur scène depuis des années, ça marchait pas beaucoup.
35:32 - C'était le disque de la dernière chance, là.
35:35 - Oui, si il n'y avait pas l'ombre, enfin, une accroche de succès,
35:40 il se serait arrêté. Ça a été très au-delà de ce qu'on pouvait imaginer.
35:47 1 800 000 disques vendus.
35:49 - On fait plus ça maintenant.
35:51 1 million de disques vendus, il n'y a pas d'artiste qui vende des millions.
35:54 - 1,8 millions sur un seul numéro.
35:57 Incroyable.
35:59 Ça lui allait bien, à lui. Il était à l'aise, là-dedans.
36:04 Non mais c'est vrai.
36:06 Il était d'un naturel impressionnant, là-dedans.
36:10 - Quand vous dites tout à l'heure "ça ne venait pas",
36:13 l'inspiration, est-ce qu'un chanteur, l'inspiration peut de temps en temps,
36:19 dans l'écriture, manquer, notamment quand l'âge avance,
36:22 parce qu'on est moins en phase, forcément, avec un public jeune ?
36:28 - Oui, mais il ne faut pas y penser.
36:30 Moi, je n'ai jamais cherché à être en phase avec qui que ce soit.
36:33 À part avec moi, c'était déjà pas facile.
36:37 - On peut écouter d'Allemagne ou pas ?
36:39 Avant, parce qu'il va être 11h56, est-ce qu'on l'a calé, Allemagne ?
36:43 - C'était un sujet pour l'époque.
36:45 - Est-ce que nous l'avons... Ah ben ça arrive.
36:47 - On est en train de le caler. Vous savez, nous, c'est à l'ancienne, c'est un 45 tours.
36:50 Il faut mettre la bonne vitesse.
36:52 - Je suis d'accord. Et reviens...
36:54 Ah oui, voilà.
36:56 Ça, c'est une de mes chansons préférées.
36:58 - Celle de Didier, j'en aime beaucoup, celle-là.
37:00 - Qui a fait la musique ? - Moi.
37:02 - Elle est sublime. Musique et paroles.
37:04 - La moitié des paroles, j'ai écrit avec François Bernal.
37:08 Mais j'aimais bien le sujet parce que...
37:12 - Sublime, la chanson.
37:14 - Je me souvenais de ce mot de François Mauriac qu'on m'avait appris à l'école quand j'étais lycéen
37:18 qui avait dit "J'aime tellement l'Allemagne que je préfère qu'il y en ait deux."
37:22 Et...
37:24 Ça fait rire, Pascal.
37:26 - Oui, parce que c'est un mot derrière.
37:28 - "Quand le mur..."
37:30 - Et cette chanson a été écrite 18 mois avant l'écroulement du mur.
37:34 La chute du mur.
37:38 - Merci d'être venu pendant cette heure avec nous, Didier.
37:40 - Merci de m'avoir reçu.
37:42 - On pourra vous écouter le week-end.
37:44 - On pourra vous écouter le week-end.
37:46 - Le dimanche, 13h-14h.
37:48 - Ah oui, dimanche, je serai là.
37:50 - Dimanche, c'est que tu chantes.
37:52 - Géraldine Danon, non ?
37:54 - Ah, c'est possible.
37:56 - Pour le film "Flo".
37:58 - "Flo".
38:00 - C'est ça, c'est dimanche, 13h-14h.
38:02 - Merci pour...
38:04 * Extrait de "Flo" *
38:06 - Je vais la chanter, celle-là, ça reste ma chanson préférée sur scène.
38:10 - On n'a pas écouté "Romans d'amitié".
38:12 - Ah, excusez-moi, mais c'est bien ça.
38:14 - Bon, je reviens la semaine prochaine pour les prochaines dates.
38:16 - Ah, là, pour Émilie !
38:22 - J'avais le 45 tours !
38:24 - Ah, j'ai reçu aussi !
38:26 - C'est Corinne Charbiche.
38:28 - Boule de flipper.
38:30 - C'est pas moi, boule de flipper.
38:32 - Ah, je croyais que c'était vous.
38:34 - Non, j'ai fait d'autres choses avec Corinne Charbiche.
38:36 - Bon, merci en tout cas, Ami.
38:38 - Merci de m'avoir reçu.
38:40 - Merci, parce que vous êtes tellement présentes
38:42 dans la chanson française, dans le patrimoine.
38:44 C'était un plaisir d'écouter Didier Barbelé.
38:46 Viens, on va revenir à une actualité
38:48 peut-être plus sombre,
38:50 et ce qui s'est passé notamment sur le RERC
38:52 dans une seconde.

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