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Le Pacte du pouvoir de vivre en action : les initiatives locales !

Les participants :

Julie Bossuet, directrice générale de la Fédération des centres sociaux de la Loire et la Haute-Loire.

Jean-Pierre Laurenson, membre de la CFDT Retraités de la Loire et animateur du groupe local du Pacte de la Loire et la Haute-Loire.

Christophe Dague, secrétaire confédéral CFDT en charge du dossier du Pacte

Animée par Jérôme Citron, rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine

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Transcription
00:00 ...
00:02 -Sans transition, je vous présente les invités
00:05 de la 2e table ronde,
00:07 qui est consacrée aux initiatives locales.
00:09 Donc on a commencé à un peu aborder le sujet des initiatives.
00:13 Chut.
00:15 C'est bon ?
00:20 Donc on va reprendre sur la 2e table ronde
00:27 consacrée aux initiatives locales.
00:29 Donc le sujet, on l'a un peu défloré
00:31 dans la 1re table ronde.
00:32 L'idée, c'est d'aller un peu plus loin,
00:34 un peu plus de manière, plus concrètement,
00:37 comment les initiatives peuvent se développer,
00:39 notamment en partant de l'expérience de l'UTR de la Loire.
00:43 Alors je présente nos invités.
00:45 Donc Julie Bossuet,
00:47 directrice générale de la Fédération des centres sociaux
00:50 de Loire et Haute-Loire.
00:53 Jean-Pierre Laurentson,
00:55 un militant de longue date de la CFDT,
00:57 à la fois dans le pro, à la métallurgie,
01:00 dans l'interpro, à l'URI Rhône-Alpes,
01:02 aujourd'hui membre de l'UTR CFDT de la Loire,
01:04 et animateur du groupe local Loire-Haute-Loire
01:07 du pacte de pouvoir de vie.
01:10 Et enfin, Christophe Dagg,
01:11 donc on l'a déjà fait référence lors de la 1re table ronde,
01:15 secrétaire confédéral de la CFDT,
01:17 en charge, entre autres, du dossier du pacte.
01:20 On peut dire que Christophe est la cheville ivrouillère
01:23 de cette initiative depuis l'origine.
01:26 Donc sans perdre de temps, Christophe,
01:28 sur les initiatives locales,
01:30 est-ce que tu peux nous tirer un 1er bilan
01:32 4 ans après le pacte ?
01:33 Est-ce que tu t'attendais à avoir autant d'initiatives locales ?
01:37 -Ca marche ? Oui, ça marche.
01:44 Bonjour à toutes et tous. Déjà, merci beaucoup pour l'invitation.
01:49 Le sujet a effectivement été pas mal évoqué
01:50 sur la 1re table ronde,
01:52 mais juste quand même revenir avant de dire
01:56 le bilan qu'on peut faire au bout de 4 ans,
01:58 juste revenir sur la façon dont ça a été fait,
02:01 les groupes locaux, c'est-à-dire un pacte
02:04 qui a été initié le 5 mars 2019 au niveau national
02:07 par 19 organisations et assez vite,
02:09 au bout de 2-3 semaines, à Concarneau,
02:12 2 organisations qui nous appellent dans la CFDT
02:15 pour nous demander s'il était possible
02:18 de créer le même type d'initiatives
02:20 au niveau territorial.
02:23 On en a discuté, c'était pas forcément l'ambition
02:25 qu'on avait au niveau national,
02:28 mais on s'est dit que c'est plutôt une bonne idée
02:31 et surtout comment empêcher des organisations
02:33 qui sont souvent des déclinaisons territoriales
02:35 de nos organisations nationales
02:37 d'avoir ce type d'initiatives au niveau local.
02:41 Donc Concarneau s'est fait.
02:43 Ca a été rapidement suivi par d'autres lieux,
02:46 notamment Lyon-Rhône, qui avait, par ailleurs,
02:49 pas mal travaillé sur les places de la République,
02:51 qui était une initiative collective
02:54 qui date d'à peu près 2015
02:56 et qui avait précédé, en l'occurrence,
02:57 le pacte du pouvoir de vivre.
02:59 Dans les organisations, ce sont à peu près les mêmes
03:01 que les 19 qui étaient à l'origine du pacte.
03:05 Et donc plusieurs groupes locaux
03:08 se sont créés comme ça au fil de l'eau,
03:10 mais à chaque fois, et c'est important de le dire,
03:12 je rebondis aussi là, du coup, sur les questions
03:14 ou les interventions qu'il y a eu sur la 1re table ronde,
03:17 c'est toujours à l'initiative des territoires,
03:20 c'est-à-dire le national,
03:23 n'a jamais impulsé l'organisation...
03:27 Enfin, l'organisation, pardon, la création de groupes locaux,
03:31 puisque ça n'aurait pas de sens, puisque ça vient du national.
03:33 Donc c'est vraiment des organisations
03:34 qui, localement, ont envie de s'unir
03:37 et de porter ensemble des choses
03:38 qui le font au niveau local.
03:42 Et donc très vite, évidemment, ça a eu beaucoup de sens pour nous.
03:45 Un, parce que dans la partie plaidoyer,
03:47 qui est un des coeurs de métier du pacte du pouvoir de vivre,
03:52 Amandine l'a dit dans la 1re table ronde,
03:56 on a comme interlocuteur les élus locaux,
03:58 on peut avoir aussi des députés au niveau local,
04:02 et évidemment que ça a plus de sens
04:04 que ce soient des groupes locaux du pacte du pouvoir de vivre
04:07 qui les rencontrent plutôt que le niveau national.
04:11 A ce titre, d'ailleurs, les élus locaux
04:12 sont globalement aussi plus ouverts,
04:15 ou en tout cas, pour beaucoup, ont plus la culture
04:19 de la rencontre avec la société civile organisée
04:22 que ne l'a...
04:23 Alors on dirait que ce ne sera pas trop difficile en ce moment,
04:25 mais que peuvent avoir l'exécutif ou les ministres.
04:30 Donc ça, c'est la 1re chose.
04:31 Et puis après, le 2e pilier, c'est évidemment le pouvoir d'agir.
04:34 C'est le pilier, la 2e jambe,
04:36 pour parler un peu le langage FDT du pouvoir de vivre,
04:39 c'est le pouvoir d'agir.
04:40 Et donc évidemment que ça s'illustre forcément
04:45 par le niveau local, ce pouvoir d'agir,
04:48 par la déclinaison concrète.
04:50 Alors déjà, des propositions en fonction des réalités territoriales
04:53 et ensuite, donc ça, c'est la partie plaidoyer,
04:56 mais ensuite, par des actions qui sont aussi plus concrètes
04:58 sur certains sujets.
05:00 Ca peut être aussi une difficulté, en l'occurrence,
05:04 de mettre en place des actions concrètes
05:06 quand on est pacte du pouvoir de vivre.
05:09 Ca peut être une difficulté par rapport aux associations
05:11 du pacte du pouvoir de vivre.
05:12 Ca n'aurait pas de sens qu'on fasse la même chose
05:14 que ce que font les associations.
05:17 Et donc, c'est un peu notre leitmotiv depuis 4 ans.
05:21 Le pacte n'a de sens que s'il apporte une plus-value
05:24 par rapport aux organisations.
05:25 On ne va pas refaire ce que font déjà les autres organisations.
05:28 Donc ça, c'est une petite difficulté, effectivement,
05:30 qu'il peut y avoir localement,
05:31 de ne pas toujours trouver quelles sont les actions
05:35 qui peuvent apporter de la plus-value
05:37 à ce que font déjà les organisations localement.
05:41 -Et concrètement, comment ça se passe ?
05:42 Comment on se fait estampiller "pacte" au local ?
05:47 -C'est vraiment...
05:48 Alors, c'est souvent à l'initiative d'organisations
05:51 qui sont des déclinaisons territoriales
05:53 des organisations nationales.
05:55 On laisse vraiment libre, en fait.
05:58 C'est-à-dire qu'à partir du moment où, en gros,
06:03 on adhère, mais pas au sens "adhérer, signer un papier",
06:05 mais on adhère aux valeurs qui sont portées par le pacte,
06:09 aux projets de société environnementale,
06:11 sociale et démocratique qui est porté par le pacte,
06:14 aux globales des 90 propositions
06:17 et qu'on a envie de faire des choses ensemble,
06:20 c'est-à-dire de s'unir entre organisations
06:23 pour porter des choses ensemble.
06:24 Et là, je rendis aussi sur ce que disait Claude
06:26 dans la 1re table ronde.
06:28 Là, on parle d'organisation, c'est un peu désincarné.
06:30 Quand on parle d'organisation, c'est des militants,
06:32 des bénévoles qui, du coup,
06:35 n'auraient pas eu forcément l'occasion de se rencontrer
06:37 et qui, du coup, se rencontrent,
06:40 apprennent aussi à travailler ensemble.
06:43 C'est long, parce que j'entendais effectivement
06:44 que c'est difficile, ça répond pas au téléphone.
06:47 Je veux rassurer tout le monde. Au niveau national,
06:49 c'est pas qu'on envoie un mail à 65 organisations,
06:52 j'ai pas des réponses en 10 minutes.
06:53 C'est aussi, dès le départ,
06:55 ça a été énormément de relances,
06:58 même quand on était 19.
07:00 On a fait ce travail-là, ce travail est long.
07:02 Après, une fois qu'on a pris un certain nombre de réflexes,
07:05 qu'on a construit la confiance sur la durée,
07:08 qu'il y a de plus en plus de personnes
07:10 au sein des organisations qui identifient ce qu'est le pacte,
07:13 ce qu'il fait, et qui peuvent, du coup,
07:15 parler ou être dans les réunions au nom du pacte,
07:19 là, évidemment, c'est un peu plus facile,
07:21 mais ça prend un tout petit peu de temps.
07:23 -Et pour être un peu provocateur,
07:24 on sait que la CFDT est très présente dans le pacte.
07:26 Est-ce qu'il y a des groupes locaux sans CFDT ?
07:29 -Bah, j'espère que non.
07:31 (Rires)
07:33 Alors, à ma connaissance, non, on est effectivement moteurs.
07:37 Après, il y a une raison très pratico-pratique.
07:41 On est souvent moteurs parce qu'on a plus de moyens
07:43 que les autres organisations.
07:45 Et être moteur, c'est ne pas être...
07:48 Voilà, c'est pas à confondre avec une hégémonie.
07:50 Et on est très attentifs à ça,
07:52 y compris, je crois, localement.
07:56 C'est pas la CFDT qui crée son écosystème,
07:59 et ceux qui seraient pas d'accord avec la CFDT, du coup,
08:02 ne pourraient pas s'y inscrire. Ca fonctionne pas comme ça.
08:04 Depuis 4 ans, que ce soit au niveau national
08:06 ou, je crois, au niveau local,
08:08 on a évolué sur nos propositions.
08:11 Dans le texte de congrès confédéral,
08:13 il y a vraiment des choses qui sortent des échanges,
08:16 des discussions qu'on a eues avec les organisations du pacte
08:18 qu'on aurait certainement pas eues
08:20 et on aurait pas présenté les choses de la même manière.
08:22 Dans les méthodes, dans le plaidoyer,
08:27 on dit "action revendicative à la CFDT",
08:29 on dit "plaidoyer dans les associations".
08:30 Et on peut utiliser maintenant ces mots de façon...
08:33 On est très à l'aise, en tout cas, pour dire à la CFDT
08:35 qu'on peut porter un plaidoyer. C'était pas le cas avant.
08:38 Donc tout ce travail-là, en fait, il est fait.
08:41 La CFDT est souvent moteur dans les groupes locaux,
08:44 mais ça, pour le coup, on passe aussi le message, nous, en interne,
08:48 mais on n'a pas besoin de beaucoup insister,
08:49 puisque c'est pas la volonté qu'ont les militants
08:52 qu'il faut pas que ça se transforme en hégémonie
08:55 et qu'on dirige tout, etc.
08:58 Donc les noms-mêmes ont un sens par rapport à ça.
09:01 On dit bien la coordination des groupes locaux,
09:04 on dit la coordination du pacte du pouvoir de vivre.
09:08 C'est bien pour dire qu'on coordonne une action collective.
09:11 Après, peu importe de quelle organisation on est.
09:15 L'idée, c'est porter quelque chose ensemble.
09:17 -Quand tu disais, quand on a créé le pacte,
09:19 on n'avait pas forcément prévu les groupes locaux.
09:21 Est-ce qu'on pourrait dire, ça s'est inversé,
09:22 que maintenant, c'est une priorité, les groupes locaux ?
09:25 -C'est une des priorités.
09:26 Après, le terme "priorité", il est souvent galvaudé.
09:29 On a beaucoup de priorités.
09:31 On a l'école, aussi. J'en ai entendu parler.
09:34 C'est une priorité dans le sens
09:37 où la 2e nouveauté,
09:41 qui a été aussi évoquée par Amandine
09:43 dans la 1re table ronde,
09:44 c'est l'ouverture d'un espace d'engagement citoyen du pacte.
09:48 Et ça, ça n'a pas de sens
09:49 s'il n'y a pas une implantation locale
09:51 ou quelque chose au niveau local.
09:53 Donc ça, ça va être évidemment construit
09:55 en lien avec les groupes locaux.
09:59 Et donc, sans groupe locaux, c'est beaucoup plus difficile.
10:03 Avec, ça va être difficile aussi.
10:04 C'est-à-dire qu'il va falloir, du coup,
10:07 parce que c'est une grande différence,
10:08 c'est-à-dire de pouvoir militer au nom du pacte
10:11 qu'à travers nos organisations.
10:12 Donc ça, c'était la version d'avant.
10:13 Là, on va pouvoir militer pour le pacte
10:15 directement pour le pacte du pouvoir de vivre.
10:17 Donc ça va demander des évolutions aussi
10:18 pour nous, pour nos organisations.
10:21 Peut-être des choses qui vont nous bousculer.
10:23 En tout cas, il va falloir accepter de l'être
10:26 et d'accueillir des militants
10:28 qui ne le sont pas nécessairement dans nos organisations.
10:31 Et donc ça, ça reste une priorité,
10:35 mais j'incite assez lourdement.
10:37 Et ce sera...
10:38 Non, je parle...
10:39 On sait jamais ce qui se passera ensuite,
10:40 mais en tout cas, on n'évoque jamais l'idée de se dire
10:45 qu'il va falloir qu'on soit dans tel endroit,
10:47 tel endroit, tel endroit.
10:48 C'est-à-dire qu'il n'y aura pas une impulsion nationale
10:50 de dire qu'il faut qu'il y ait des groupes locaux
10:52 à tel endroit, tel endroit.
10:53 Il faut que ça vienne du niveau local pour que ça marche,
10:55 parce que même quand ça vient du niveau local,
10:57 et vous êtes plusieurs à l'avoir dit,
10:58 c'est compliqué à faire fonctionner
11:00 avec beaucoup de bonnes volontés militantes,
11:02 de bénévoles, etc.,
11:03 ça n'a aucune chance de fonctionner
11:05 si c'est le niveau national qui va dire
11:06 "Tiens, il manque un groupe local à Valence."
11:09 Enfin, il y en a...
11:11 J'ai pas...
11:12 Il manque ? Voilà.
11:14 -Bien vu.
11:15 -En le disant, j'ai dit "J'espère qu'il n'y en a pas."
11:19 Donc il manque un groupe local à Valence.
11:21 Christian la disait tout à l'heure, effectivement, à Saint-Nazaire.
11:24 Alors Saint-Nazaire, malgré le fait que ce soit
11:26 dans la CFDT, la ville dont tout le monde parle.
11:32 Voilà, peut-être le faire plutôt d'abord avec Nantes.
11:36 Voilà.
11:37 On sait qu'il y a des difficultés à monter les groupes locaux,
11:42 et du coup, on va pas en rajouter une
11:44 en essayant d'imposer par le national.
11:47 Donc priorité, oui,
11:48 mais priorité pour que ce soit impulsé par le local.
11:51 -Et puisque tu représentes la CONF, très, très rapidement,
11:53 comment t'analyses la présence CFDT-retraité dans le pacte
11:56 par rapport aux autres fédérations CFDT ?
11:59 -Fondamental.
12:01 Bravo.
12:03 C'est effectivement fondamental.
12:06 C'est-à-dire, en fait, il y aurait pas la CFDT-retraité, je pense...
12:09 Après, c'est plus, pour le coup,
12:11 si on prend le pas de recul, la CFDT, par rapport à ça,
12:14 l'interprofessionnel, il repose beaucoup localement
12:17 sur l'investissement de retraités, c'est assez normal.
12:20 Et ce que vous disiez sur les difficultés
12:22 qu'il pouvait y avoir intergénérationnelles,
12:26 on a un peu les mêmes aussi en interne dans la maison, en fait.
12:30 Donc il faut qu'on arrive à faire cohabiter, effectivement,
12:34 les générations, et normalement, tout le monde est demandeur
12:37 par rapport à ça.
12:40 Donc important que les retraités s'investissent.
12:42 On en a vraiment besoin, et j'en profite d'ailleurs
12:44 pour remercier tous de cet investissement
12:46 que vous avez pour beaucoup dans les groupes locaux.
12:50 Important aussi que ce soit fait en lien avec les actifs,
12:53 mais, je rebondis, la soeur des Remarques qui a été faite,
12:56 c'est vrai que c'est beaucoup plus difficile en termes de temps
12:58 de trouver les ressources pour le faire,
13:00 mais c'est comme pour tout.
13:02 Après, c'est des choix, des arbitrages.
13:04 Il faut que les personnes qui sont un peu moins jeunes
13:12 que les retraités trouvent leur place dans les groupes locaux.
13:16 -Merci. Donc sans perdre de temps,
13:17 parce qu'on n'a qu'une petite heure,
13:19 je me tourne vers Jean-Pierre
13:21 pour qu'il nous raconte de manière succincte
13:23 la naissance du PAC dans son territoire
13:25 et sa fameuse rencontre avec Julie, ici présente.
13:30 -D'abord, bonjour.
13:31 -Au revoir.
13:32 -Bonjour à tout le monde.
13:37 Alors, la jeunesse de la création du groupe local
13:41 Loire et Haute-Loire, c'est l'UTI-CFDT de la Loire,
13:45 en lien avec l'URI, qui m'interpelle,
13:47 je crois que c'était fin 2019, en disant
13:50 que ça serait bien de regarder la possibilité ou non
13:53 de la création d'un groupe local.
13:55 Et on a pris notre bâton de pèlerin,
13:58 on est allés voir les différentes organisations
14:00 qui étaient présentes sur le territoire,
14:01 parce qu'il faut savoir que toutes les organisations
14:04 au niveau national ne sont pas forcément présentes
14:06 sur le territoire, et c'est de cette manière-là
14:09 qu'a été créé le groupe local, avec une 1re initiative,
14:12 un petit meeting d'une centaine de personnes ensemble
14:16 qu'on a fait le 5 mars 2020.
14:19 Ils sont présents aujourd'hui au sein du groupe local
14:24 ATD Carmonde, la CIMAD, la CFDT,
14:29 la Fédération départementale des centres sociaux...
14:31 -Je te coupe 2 secondes.
14:33 Est-ce qu'on peut mettre... On commence le powerpoint.
14:35 Il y a un powerpoint qui accompagne ce que dit Jean-Pierre.
14:38 Vas-y, continue, ça sera plus simple.
14:40 -Donc ils sont présents, ATD, la CIMAD, la CFDT,
14:43 la Fédération départementale des centres sociaux,
14:45 le Secours catholique, la FAGE de Saint-Etienne,
14:49 la Fédération Léo Lagrange, le RAL 42,
14:52 c'est le réseau des acteurs du logement et de l'hébergement.
14:54 C'est un groupement d'organisations en lien...
14:57 Enfin, qui s'occupe du logement en lien
14:59 avec la fondation A.B.Pierre.
15:01 Et depuis un an, et on en est bien contents,
15:04 France Nature Environnement,
15:05 parce qu'il nous manquait quand même cette dimension écologique.
15:08 Je ne crois pas que ce soit ça, mais bon...
15:13 -C'est pas grave, c'est bien. Continuez.
15:15 -Je vais continuer.
15:16 L'objectif du groupe local,
15:19 c'est, mais d'autres l'ont déjà dit,
15:21 c'est prendre en compte les réalités territoriales,
15:24 agir et peser localement.
15:26 Donc on est parti, en fait, du diagnostic
15:29 que nos différentes organisations portent
15:31 sur la situation du département de la Loire.
15:34 Et c'est pour cette raison,
15:35 et Julie va vous le développer très largement,
15:37 qu'on a souhaité travailler sur la question du non-recours.
15:40 2e question prévue dans la Loire, c'est le logement.
15:43 On a l'ambition de réfléchir, d'agir sur le logement.
15:48 Il faut savoir qu'il y a près de 8 000 logements
15:51 insalubres dans la Loire, donc c'est une vraie problématique.
15:54 La volonté aussi,
15:55 entre nos différentes organisations,
15:57 d'agir ensemble, et j'y reviendrai un petit peu plus tard.
16:00 Et puis, dernier objectif et priorité,
16:03 c'est populariser les propositions du PAC du point de vivre.
16:08 Qu'est-ce qu'on a déjà fait depuis maintenant 3 ans ?
16:12 On a d'abord interpellé les candidats
16:15 aux élections législatives et communales.
16:18 -Je te coupe, Jean-Pierre, mais au moment très concrètement,
16:20 vous êtes combien de la CFDT ? Quand tu dis "on",
16:22 combien vos réunions ? C'est une fois par mois,
16:25 pas une fois par mois, vraiment ?
16:26 -On a une réunion demain matin de la plénière.
16:30 Il va y avoir une dizaine de personnes.
16:34 On sera 2 de la CFDT,
16:36 c'est le secrétaire général de l'ETI qui vient.
16:38 Et puis chacune des autres organisations
16:41 ont des représentants.
16:42 Et on a créé 3 groupes de travail
16:44 en fonction des dossiers que l'on veut porter,
16:46 notamment un groupe de travail qui a animé jeudi
16:49 sur le non-recours.
16:51 Donc on a interpellé les candidats.
16:54 On a fait aussi des soirées d'information et de débats,
16:57 soit en direct, pas que du pouvoir de vivre,
16:59 soit avec les centres sociaux qui nous ont bien aidés.
17:02 On a fait environ 12, 13 réunions,
17:04 plus de 500 personnes qu'on a rencontrées
17:06 dans ces rencontres avant les élections présidentielles.
17:10 On a aussi organisé une journée du non-recours,
17:13 mais Julie va en parler beaucoup plus longuement.
17:16 Et puis aussi, avec la demande d'A.D. Carmonde,
17:21 les organisations du pacte
17:24 préparent et animent la journée mondiale
17:27 du refus de la misère sur Saint-Etienne.
17:29 Et donc on fait une action commune,
17:30 nous, on y tenait un peu,
17:32 pour conduire une action ensemble,
17:35 les différents militants des différentes organisations.
17:37 Vous avez une photo qui vous montre ce qu'on a fait
17:40 sur la ville de Saint-Etienne.
17:43 Donc on a une action ensemble, les différentes organisations.
17:47 Voilà, je vais laisser Julie nous présenter l'action.
17:52 -Donc déjà, peut-être que tu peux nous présenter
17:54 comment l'idée du pacte est arrivée,
17:56 comment elle est arrivée dans les centres sociaux.
17:58 Voilà.
17:59 -Merci, en tout cas, de nous avoir invités.
18:13 Je suis hyper heureuse d'être avec vous.
18:14 Je découvre aussi votre milieu, c'est sympa.
18:16 (Rires)
18:18 On sort du congrès des centres sociaux, on était 4 000,
18:20 mais je vous trouve aussi très vigoureux et vif,
18:22 et ça fait plaisir à voir.
18:24 Alors du coup, il y a aussi toute une histoire
18:28 sur le territoire de partenariat
18:30 entre le réseau des centres sociaux que je représente,
18:33 la CFDT, A.D. Carmonde, le Secours 4,
18:37 qu'on travaille depuis des années ensemble
18:38 sur tout un tas de questions sociales.
18:40 Et donc on a aussi des pratiques communes bien ancrées.
18:43 Donc quand Jean-Pierre est venu,
18:46 voilà, c'était évident
18:48 qu'on allait continuer à travailler ensemble
18:50 sous un autre mode d'organisation,
18:52 en tout cas plus formalisé, et voilà.
18:54 C'était assez évident, quand même.
18:56 -C'est Jean-Pierre qui t'a présenté le pacte
18:58 ou c'est la direction des centres sociaux ?
19:01 -Alors, les deux, parce qu'effectivement,
19:02 la Fédération des centres sociaux et la FCSF,
19:04 elle est aussi membre du pacte.
19:06 Donc nous, on a eu aussi plein d'infos
19:08 de notre fédération nationale,
19:10 qui s'habitait largement à contribuer, en tout cas,
19:12 à des groupes locaux qui se mettraient en place.
19:14 Voilà. En tout cas,
19:15 c'est fait dans un même mouvement,
19:17 à peu près dans les mêmes moments.
19:19 Je saurais pas dire ce qui a le plus influencé, mais...
19:21 -En tout cas, localement, c'était évident qu'on...
19:23 Voilà. On avait à bosser ensemble, quoi.
19:26 -Alors comment vous êtes arrivés à vous dire
19:28 que c'est l'accès au droit, c'est là-dessus qu'on veut aller ?
19:30 -Alors du coup, est-ce que je prends 2 secondes
19:31 pour expliquer ce que sont les centres sociaux ?
19:33 Parce que je suis pas sûre que ce soit évident pour tout le monde.
19:35 Le centre social, c'est un équipement
19:38 souvent associatif qui accueille au quotidien
19:41 tous les habitants du territoire,
19:44 vraiment de la petite enfance aux personnes âgées.
19:46 Donc on est vraiment des structures généralistes.
19:48 On a l'habitude de nous présenter
19:50 à travers 3 piliers, on va dire.
19:52 Donc on a tout le volet
19:55 proposition de service à la population.
19:56 Donc on est connu pour les accueils collectifs de mineurs
19:59 qu'on propose, les crèches.
20:00 Voilà, on accueille les enfants.
20:01 Tout le monde nous perçoit à travers ça.
20:03 Mais on propose aussi tout un accompagnement social
20:06 ou en tout cas, enfin voilà,
20:08 qui permet aux gens...
20:09 On porte des relais emploi,
20:11 on propose des cours d'alphabétisation,
20:12 on a des médiateurs sociaux qui vont faire du travail de rue.
20:15 Ils écrivent un public qui font de l'accompagnement droit.
20:19 Par exemple, ça, c'est le 1er pilier, on va dire service.
20:22 Et puis on a un 2e volet
20:23 qui est plutôt l'accompagnement au projet des personnes.
20:26 Donc là, c'est accompagner des jeunes
20:28 qui veulent monter un groupe de musique,
20:30 des familles qui veulent organiser un départ en vacances.
20:32 Voilà, tout un tas de projets.
20:35 Et puis, on a la dernière dimension
20:37 à laquelle on est très, très attachés,
20:39 qui est celle la plus politique
20:40 et qui est vraiment tournée
20:41 vers le développement du pouvoir d'agir des personnes.
20:44 Donc accompagner l'émancipation individuelle,
20:46 mais aussi collective
20:48 pour aller vers un monde plus juste, plus solidaire.
20:50 Voilà, être dans le champ de la transformation sociale.
20:52 Donc on accompagne des collectifs d'habitants
20:55 pour qu'ils s'organisent auprès des bailleurs
20:57 qui ne sont pas respectueux,
20:58 enfin qui proposent des logements indignes.
21:00 On organise des maires
21:03 pour qu'elles puissent avoir un dialogue,
21:05 on va dire, constructif,
21:07 et en tout cas, qui permettent l'inclusion,
21:09 par exemple, de leurs enfants en situation de handicap.
21:11 C'est tout ce champ-là qu'on va travailler.
21:13 Puis, il y a tout le volet.
21:14 On s'inscrit pleinement, vous l'avez compris,
21:16 dans le champ d'éducation populaire.
21:18 On fait énormément de boulot
21:20 pour essayer de mettre en débat
21:22 les questions de société qui nous traversent.
21:24 Et puis, on l'a fait, d'ailleurs,
21:25 avec les membres du PAC du pouvoir de vivre
21:26 sur les territoires toute l'année dernière
21:28 à travers une démarche qu'on a appelée "Déo et débat".
21:30 Enfin, bon, bref.
21:32 Mais du coup, qui permet aussi...
21:34 -Je te coupe ça sur l'ensemble du territoire.
21:35 -De la Loire et aussi au niveau national.
21:37 -Au niveau national. -Au niveau national,
21:39 au niveau des débats,
21:40 puisqu'on a organisé notre congrès,
21:42 mais l'idée, c'était de pouvoir construire
21:44 à partir de ce congrès
21:46 le projet de la Fédération nationale
21:47 pour les 10 années à venir,
21:48 mais de le construire à partir des besoins des habitants.
21:50 Donc, toutes les fédérations, depuis 2 ans,
21:52 on s'emploie à aller collecter la parole sur les territoires.
21:55 On a fait des grands banquets citoyens,
21:57 on a réinvesti l'espace public,
21:58 pour dire aux gens, l'espace public,
21:59 il est fait aussi pour construire du politique.
22:02 Voilà. Donc, allons-y.
22:03 Et on y est alliés avec le pacte.
22:05 Donc, ça, c'est le volet centres sociaux.
22:08 Et donc, nous, dans les centres sociaux,
22:09 on travaille depuis toujours
22:10 à la question du recours aux droits sociaux,
22:12 mais avec le délitement des services publics,
22:14 la déshumanisation des services, la crise Covid, en fait,
22:18 nous, on n'arrivait plus du tout à assurer, du coup,
22:21 les besoins de la population.
22:22 Enfin, voilà, clairement, on avait des listes d'attentes
22:25 qui n'étaient pas acceptables.
22:27 Donc, on s'est dit, bon, il faut vraiment faire quelque chose.
22:30 Dans le cadre des échanges qu'on avait
22:31 avec les membres du pacte,
22:32 notamment ATD Quart Monde, Secours 4, CFDT,
22:35 on voyait vraiment qu'il fallait...
22:36 Enfin, on avait la même vision aussi
22:38 et la même envie de transformer les choses.
22:40 Donc, on s'est dit, bon, on va travailler
22:41 avec les personnes concernées par le non-recours,
22:43 et puis, on va interpeller les institutions
22:45 et les acteurs associatifs du territoire
22:47 pour se dire, OK, tout n'est pas possible,
22:50 on est dans une période de crise, OK,
22:52 tout n'est pas forcément...
22:55 Tout va pas pouvoir se jouer comme on veut,
22:56 mais il y a quand même des interstices
22:57 sur lesquels on peut agir et jouer,
22:59 et on a envie d'aller un peu dans ce champ-là.
23:04 Donc, on a travaillé pendant 8, 9 mois
23:08 avec une dizaine de personnes concernées par le non-recours.
23:11 Alors, on voulait vraiment travailler sur tous les champs
23:15 des recours aux droits sociaux,
23:17 vraiment serrier sur recours aux droits sociaux.
23:20 Donc, on a travaillé avec des gens qui avaient un mauvais accès
23:22 ou pas de recours à la retraite,
23:26 aux droits d'asile, à l'éducation, à la santé.
23:29 -Quand vous dites que vous avez travaillé,
23:31 c'est pour construire un cahier vendicatif ?
23:33 -Du coup, on avait des séances de travail,
23:34 on en a eu une quinzaine.
23:36 Donc, on avait des gens...
23:38 Par exemple, les centres sociaux ont mobilisé des habitants
23:41 qui vivaient le non-recours à TD Lafayette, à CFDT,
23:44 et on a tous travaillé ensemble avec les personnes concernées
23:46 en se disant, bon, l'idée, c'est d'interpeller
23:48 les institutions et le monde associatif,
23:51 mais à partir de vos témoignages.
23:53 L'idée, c'est de dire, voilà ce que j'ai vécu,
23:55 voilà ce qui, dans mon expérience, a été un moment aidant,
23:58 qui m'a donné un petit peu de souffle,
24:00 qui m'a permis de pas complètement tout lâcher,
24:02 et voilà aussi ce qui a été compliqué,
24:03 et peut-être que si on avait fait ça, ça aurait pu m'aider.
24:06 Donc, c'était partir de l'expérience individuelle,
24:07 mais essayer de la présenter
24:10 de manière à ce qu'on lui donne une dimension collective,
24:13 et l'idée, c'était pas de répondre à la demande de 7 personnes,
24:16 mais bien, voilà, de répondre d'une manière plus générale,
24:18 mais ça, on va dire.
24:19 Donc, on a travaillé pendant 8, 9 mois
24:22 à l'organisation de cette journée,
24:23 on a convoqué tous nos partenaires institutionnels,
24:25 avec qui, quand même, dans la Loire,
24:27 nos organisations ont des très bonnes relations,
24:30 enfin, des bonnes relations, on se fight, c'est pas la question,
24:33 mais en tout cas, on a des pratiques de travail collectif
24:37 qui sont vraiment ancrées,
24:38 mais aussi liées à l'histoire de notre syndicalisme,
24:40 du territoire minier,
24:42 enfin, voilà, c'est aussi lié à... On a cette chance-là, quoi.
24:46 Et donc, on a eu cette journée-là,
24:49 il y a eu une centaine de personnes représentées,
24:52 on a eu des ateliers le matin,
24:53 et puis les personnes concernées ont pu dire ce qu'elles vivaient.
24:57 Et puis l'après-midi, on avait fait venir...
24:59 On avait travaillé aussi beaucoup l'organisation de cette journée
25:01 avec l'Odénor,
25:02 donc l'Observatoire national du non-recours,
25:05 Antoine Roth, pour le citer, pour ceux qui le connaissent.
25:07 On avait aussi la Défenseur des droits,
25:09 avec qui on avait énormément bossé,
25:12 voilà, sur les mois précédents,
25:13 pour essayer d'objectiver le propos et de dire...
25:15 -Et après, je vous jette de raccourcières,
25:17 donc après, vous avez la 2e étape maintenant.
25:20 -Alors, du coup, cette journée a eu un grand succès,
25:23 on va dire ça comme ça.
25:24 On a été réinterpellés après par le Conseil départemental,
25:27 qui nous a dit "Ah, vous avez l'air de savoir faire
25:29 "collectivement autour du halever,
25:30 "est-ce que vous voudriez pas former les agents
25:32 "du Conseil départemental ?"
25:33 On a dit "OK", ça fait un an qu'on y travaille.
25:35 Donc on a dit "OK, mais on va pas juste..."
25:37 Nous, on est organisme de formation, mais ça n'a pas de sens.
25:39 Par contre, on va les former avec nos équipes de terrain,
25:42 c'est-à-dire on va faire des micro-formations
25:43 sur le territoire,
25:45 les agents de la CFDT, les centres sociaux,
25:47 ATD, et puis vos agents du CD,
25:49 et puis on va tous aller ensemble travailler
25:51 avec les personnes concernées sur comment on rentre en contact,
25:54 comment... Ça, c'est un exemple.
25:57 On a aussi un tout petit peu contribué, nous,
26:03 aux réflexions qui sont portées
26:05 par le pacte autour de l'automatisation des droits,
26:09 mais surtout notre Fédération nationale à nous.
26:12 On a aussi mis en place
26:14 un comité départemental du non-recours,
26:17 tous les acteurs institutionnels qui voulaient continuer
26:19 à travailler ça.
26:21 On a continué à accompagner les centres sociaux,
26:25 surtout les centres sociaux, mais aussi d'autres associations
26:27 dans des expérimentations autour du non-recours,
26:30 d'autres pratiques de travail.
26:31 Et on vient de déposer tout récemment,
26:35 on a fait acte de candidature à la...
26:39 à l'expérimentation "Territoire zéro non-recours".
26:41 Donc, on y va humblement.
26:43 On sait qu'on a peu de chances d'être pris,
26:44 parce qu'il n'y aura que 10 expériences nationales
26:46 qui seront retenues, mais bon, on s'est dit,
26:47 "Allez, allons-y, on y croit."
26:49 Et donc, on a déposé ça avec la ville de l'Aricamari.
26:51 Et peut-être, c'est ça qu'il faut...
26:54 Je pense qu'on est peut-être un des seuls territoires
26:59 "Territoire zéro non-recours" dont la société civile,
27:02 donc le pacte, en vrai,
27:03 est à l'origine du dépôt de la demande.
27:05 En fait, on est allés voir les collectivités,
27:06 on leur a dit, "Eh, vous avez des problèmes de non-recours,
27:08 "vous voulez y travailler ? Oui, nous aussi, on y va."
27:10 Et donc, on a vu 6 collectivités,
27:12 et on s'est dit, l'Aricamari, c'était quand même ceux
27:14 qui étaient le plus...
27:16 C'est nous qui avons choisi, mais du coup, après, voilà.
27:19 Et on dépose ensemble. Voilà.
27:22 -Et Jean-Pierre, pour compléter, côté CFDT,
27:24 du coup, ça mobilise combien de personnes ?
27:25 Parce qu'on sent que ça prend, là.
27:28 Il y a un sacré travail.
27:30 Rapproche.
27:33 -Désolé. On commence à démultiplier, notamment,
27:38 sur la journée du refus de la misère,
27:40 c'est quelqu'un qui est d'ailleurs dans la salle,
27:43 Bernard Roche, qui va s'en occuper pour la CFDT.
27:46 Pour les groupes de travail, c'est des militants différents
27:48 qui s'en occupent.
27:49 Aujourd'hui, on est 3, 4,
27:50 mais l'objectif, c'est vraiment de démultiplier.
27:53 Et pour revenir sur ce que vient de dire Julie
27:56 sur le non-recours,
27:57 ce qui est très important et intéressant,
28:00 c'est que c'est nous qui avons été chercher les collectivités
28:02 pour l'expérimentation sur le non-recours.
28:06 On en a vu 6.
28:08 Deux par la Fédération des centres sociaux,
28:10 par la CFDT, un autre par ATD Cramond ou le SCORE4,
28:15 et c'est ensemble le groupe local du PAC qui a dit,
28:19 d'abord, il faut qu'il y ait un territoire
28:20 qui postule à cette expérimentation,
28:23 et deux, on considère que l'Aricamari,
28:25 c'est la ville qui est la mieux à même
28:28 de porter ce que l'on veut, nous, par rapport au non-recours.
28:30 -Concrètement, le non-recours dans une municipalité,
28:33 c'est quoi ? C'est un manque de ciblage des personnes ?
28:36 Les prestations sociales, c'est beaucoup le département.
28:38 Alors qu'est-ce que le non-recours au niveau municipal ?
28:41 -Dans une cité comme l'Aricamari,
28:45 c'est l'interpellation par les citoyens
28:47 de leurs prestations RSA, de leur retraite,
28:52 et la ville qui est au coeur de toutes ces problématiques
28:55 et qui sait pas forcément comment répondre.
28:57 Les centres sociaux, pour l'Aricamari, c'est un EVS,
29:00 un espace de vie sociale apporte un certain nombre de réponses,
29:04 mais c'est aussi, pour nous, l'idée de regarder
29:07 comment, sur un territoire comme l'Aricamari,
29:09 demain, on va organiser, consolider
29:13 toutes les initiatives pour que plus de personnes
29:15 de l'Aricamari n'aient pas accès à ces droits.
29:17 -C'est organiser un service d'information
29:19 ou de service de la population ?
29:22 -On va expérimenter, vas-y.
29:24 On va expérimenter, puisque ça sera une expérimentation nationale.
29:27 Ca sera les deux, à mon avis.
29:28 -Alors le projet, il y a toute la dimension d'observer,
29:32 parce qu'on se rend compte que personne n'est capable de dire
29:35 quel est le taux de non-recours.
29:36 Donc on se dit, si on veut juger l'évolution
29:39 de la pertinence des politiques publiques
29:41 et qu'on n'a pas de point de référence amont à aval,
29:43 c'est compliqué, donc là, on va monter un observatoire
29:45 pour essayer d'objectiver le taux de non-recours aussi
29:49 sur différentes prestations facultatives et obligatoires
29:52 dans la Loire et au niveau de l'Aricamari.
29:54 Après, il y a tout le volet d'aller vers...
29:56 Donc on va recruter un médiateur, un coordinateur social
29:59 qui va faire du travail de rue
30:00 et qui va aller accompagner l'ensemble des acteurs
30:03 du territoire dans des changements de posture
30:05 et de pratiques professionnelles pour permettre un autre accueil,
30:09 plutôt une dimension de...
30:11 Oui, réhumaniser un petit peu les façons de faire,
30:13 se décaler un petit peu
30:14 et le faire aussi collectivement en binôme.
30:16 Donc il y a toute cette dimension-là.
30:17 Et aussi, surtout, s'appuyer sur les leaders de communautés
30:21 pour qu'eux soient aussi le relais des informations
30:24 qu'on a à communiquer sur l'évolution de certains droits.
30:27 Enfin, voilà.
30:28 Donc c'est travailler avec le gars de la mosquée,
30:31 avec des gens, des fois, dont on...
30:33 Voilà, sur le territoire de l'Aricamari,
30:35 il y a énormément de trafic de drogue,
30:37 de prostitution et tout ça.
30:39 Il y a des gens dont on n'arrive pas à rentrer en contact,
30:42 donc il faut aussi travailler avec ces gens-là.
30:44 Il faut aussi parler avec les leaders de leur communauté
30:47 pour qu'on ait aussi accès à ces populations.
30:49 Donc c'est expérimenter ce travail-là.
30:52 Aller sur du "community organizing",
30:54 je pense que vous voyez ce que c'est,
30:55 avec tout ce qui est autour du développement de pouvoir d'agir.
30:57 Enfin, bon, bref, plutôt aller dans ce champ-là.
30:59 Et puis, surtout, coordonner aussi le travail des acteurs,
31:03 parce que, du coup, on se rend compte
31:05 que c'est quand même difficile de travailler ensemble
31:08 sur ces questions-là, donc faciliter les relais,
31:10 mieux connaître les acteurs pour mieux orienter.
31:12 Et puis, créer une cellule de crise aussi,
31:15 parce qu'on se rend compte qu'il y a des personnes
31:16 qui vivent dans des situations de pauvreté,
31:18 mais qui, parce qu'il y a un traitement trop long
31:20 administratif de leur dossier,
31:22 perdent vraiment des moyens financiers ou un logement
31:25 et qu'ils basculent de la précarité à la grande pauvreté.
31:28 Donc on dit que ça, c'est plus juste possible.
31:30 Donc là, on est en train de négocier avec l'ACAF
31:32 qu'on mette en place une cellule de gestion de crise.
31:36 Voilà, donc c'est...
31:38 Félicitations pour ce travail.
31:39 Malheureusement, le temps est très compté.
31:42 Donc je vais redonner la parole à la salle pour des questions.
31:46 (Applaudissements)
31:47 Mais bravo, en tout cas.
31:49 (...)
31:52 Donc s'il y a des questions dans la salle
31:53 pour avoir des précisions sur le projet
31:57 ou si vous voulez témoigner de vos projets.
31:59 Christophe, en attendant la 1re question,
32:02 tu vas avoir une petite réaction.
32:04 Est-ce que ça ressemble un petit peu
32:06 au projet que tu vois au niveau national ?
32:10 -Là, c'est assez exceptionnel dans la façon dont ça se passe.
32:16 En fait, effectivement, je sais pas si ça peut être modélisé partout.
32:19 En tout cas, c'est...
32:22 On le voit aussi à la réaction.
32:24 C'est assez inspirant, en fait, dans la façon.
32:27 Avec une chose qui va de soi,
32:32 enfin, qui va de soi, mais qui va mieux en le disant,
32:34 c'est aussi pour les personnes qui sont interrogées,
32:38 c'est un lieu d'expression et de prise en compte
32:40 qui fait du bien, je pense, aussi.
32:42 C'est-à-dire il y a vraiment ce double aspect,
32:44 c'est-à-dire à la fois,
32:46 tiens, un lieu où plusieurs organisations ensemble
32:49 écoutent ce que j'ai à dire sur un sujet.
32:51 Ca fait quand même, je crois, du bien,
32:52 en plus de l'apport que ça peut avoir
32:54 dans la construction des propositions
32:56 et des choses qu'on peut faire concrètement.
32:58 Donc cette double chose est effectivement, je pense,
33:01 assez inspirante pour les autres groupes locaux,
33:04 puisque ça peut se produire sur tout un tas d'endroits.
33:07 -Il y avait Marie-Alette qui était là pour Athée Descarmondes.
33:09 On sent un peu la patte Athée Descarmondes, justement,
33:11 de travailler aussi avec les gens dans la précarité.
33:14 J'en profite, parce que j'ai oublié la 1re table ronde,
33:16 de faire un peu la pub de son dernier ouvrage,
33:19 parce que ça va un peu dans les idées du pacte aussi.
33:21 C'est "L'égale dignité des invisibles
33:23 quand les sans-voix parlent de l'école".
33:25 Donc voilà, c'était un petit peu l'ouvrage
33:27 que vient de publier Marie-Alette Graar.
33:29 Alors, à vous, la parole.
33:31 Hop.
33:33 -Non.
33:34 -Je me lève.
33:36 Bonjour.
33:38 Voilà, je constate que dans la Loire,
33:42 ils ont un peu le même souci que partout,
33:44 c'est qu'il y a peu d'organisations syndicales
33:47 hormis la CFDT qui s'engagent sur le pacte.
33:51 Nous, sur l'ISER, on a un petit peu la CFTC,
33:54 mais vraiment pointillés.
33:56 Est-ce que... Enfin, sur le plan national,
33:58 est-ce qu'on constate la même chose ?
34:01 Et qu'en est-il aussi du projet CGT Greenpeace,
34:06 qui est en parallèle du pacte ?
34:08 Est-ce que vous pouvez nous dire 2, 3 mots là-dessus ?
34:11 -Une autre question ?
34:12 -Gilles Toulèque, UTR Bouche d'Hirone.
34:16 Bravo d'abord pour ce que vous avez fait,
34:19 mais j'ai une question pour l'après
34:22 vis-à-vis du non-droit.
34:25 Une fois que vous arrivez à faire inscrire la personne,
34:31 pour avoir une certaine expérience dans ce domaine,
34:37 que se passe-t-il pour faire respecter la presse ?
34:39 L'inscription, c'est une chose,
34:41 mais derrière, il y a la gestion du dossier personnel
34:44 par la CAF.
34:45 Malheureusement, je pense qu'il n'y a pas que dans les Bouches d'Hirone
34:48 où les difficultés sont monumentales,
34:50 notamment pour le RSA,
34:52 puisque je pense que les populations dont vous nous parlez
34:54 sont plus particulièrement inscrites
34:58 dans le registre du RSA.
35:00 Merci.
35:01 -Une 3e question, oui.
35:04 Il faut que ça soit vert.
35:13 -Je me suis toujours battu pour la recherche du non-droit.
35:24 J'ai siégé dans les commissions de recours amiables, par exemple,
35:28 et les CAF ont tous les éléments pour connaître les familles
35:32 qui ont des droits
35:34 et pour lesquels il n'y a pas de prestations
35:37 qui sont en servie.
35:38 Alors il y a plusieurs éléments qui ont plombé un peu l'affaire.
35:42 On en revient toujours à la même chose.
35:44 La dématérialisation.
35:45 Il y a des familles qui, depuis la dématérialisation
35:49 des prestations telles que le RSA ou la prime d'activité,
35:53 laissent tomber au bout d'un moment
35:56 parce que c'est compliqué ou parce que sur les territoires,
35:58 ils n'ont pas forcément accès à des moyens informatiques.
36:02 La 2e situation,
36:04 c'est que dans les CAF,
36:07 il y a un certain nombre d'administrations, d'associations.
36:09 Moi, j'ai beaucoup travaillé avec les centres sociaux aussi.
36:12 Et là, il y a effectivement des pistes à rechercher
36:15 pour avoir les informations sur les familles
36:17 qui n'ont pas droit, qui ne touchent pas tous leurs droits.
36:21 Et puis il y a aussi une autre, à l'autre bout de la chaîne,
36:24 c'est concernant les retraités, avec l'APA,
36:28 un certain nombre de retraités
36:30 ne demandent pas non plus l'APA alors qu'ils y ont droit.
36:34 -Christophe, tu commences à répondre sur Greenpeace et la CFTC ?
36:39 -Bonjour.
36:40 -Ah, une dernière question. Allez, vas-y.
36:42 -Non, mais excusez-moi, mais j'avais un micro
36:43 qui fonctionnait pas depuis le début.
36:45 Donc Pierre Glamot, UTR 34,
36:47 et groupe local de Montpellier et environ.
36:50 Je veux apporter un témoignage en fait.
36:53 Nous avons un groupe qui a débuté dès le début,
36:56 puisqu'on a commencé par interroger
36:59 les candidats aux élections municipales.
37:02 Et on a créé un site, on a pu le faire,
37:06 parce que grâce à un financement de l'ensemble des orgas,
37:09 on devait être 6 ou 7 au départ,
37:11 on a pu avoir un service civique.
37:13 Donc c'est quelque chose qui est réellement possible.
37:16 On est arrivé à être jusqu'à une quinzaine,
37:18 puis par contre, on a eu de gros problèmes
37:21 parce qu'un certain nombre de militants
37:23 qui faisaient tourner la boutique ont eu des difficultés,
37:25 soit familiales,
37:27 soit comme il y avait pas mal de retraités,
37:30 des problèmes de santé
37:31 ou des problèmes de mutation à l'extérieur.
37:34 Mais il y a 3 mois à peu près, on a redémarré
37:37 avec la mise en place d'un groupe de pilotage.
37:41 Et il y a 15 jours, ça s'est fait par quelque chose
37:45 auquel on croyait pas sur le logement.
37:48 Ça a été préparé par ATD Carmond et par l'ASECO-CFEDT.
37:52 Permettez-moi une petite parenthèse,
37:55 puisque hier, un camarade a regretté la disparition
37:58 de l'ASECO-CFEDT.
37:59 L'ASECO-CFEDT existe toujours sur certains territoires
38:03 et est même présente à un stand dans notre congrès.
38:08 Et par exemple, nous avons une adhésion collective
38:13 en tant qu'UTR à l'ASECO.
38:15 Donc ce qui s'est passé,
38:17 je termine sur ce qui s'est passé il y a 15 jours.
38:20 C'est que donc, il y a eu 15 associations différentes
38:24 dont la plupart savaient qu'elles existaient,
38:26 mais se connaissaient pas,
38:27 et donc beaucoup ne sont pas au pacte des pouvoirs des livres,
38:30 qui sont venus participer à cette journée
38:32 et qui ont décidé de continuer à travailler ensemble
38:35 pour voir comment porter auprès
38:37 de toutes les instances politiques ou administratives
38:42 le gros problème qu'on a sur le logement à Montpellier.
38:45 Voilà. Merci.
38:47 -Merci.
38:48 Christophe.
38:51 -Oui, assez rapidement, au départ,
38:54 l'initiative du pacte, dont dans les 19 organisations,
38:56 il y avait l'UNSA et la CFTC qui étaient présentes.
38:59 Les deux sont partis pas pour les mêmes raisons
39:01 en cours de route. La CFTC...
39:03 -Ils sont vraiment partis, c'est pas qu'ils sont peu présents.
39:05 -Ils sont partis au niveau national.
39:07 Après, on distingue bien, Jean-Pierre l'a dit,
39:10 je sais plus si je l'ai précisé ou pas,
39:12 que dans les groupes locaux,
39:14 ce n'étaient pas nécessairement des organisations
39:16 qui étaient présentes au niveau national.
39:17 Donc soit il peut y avoir des associations locales
39:18 qui n'ont pas d'existence au niveau national du tout,
39:21 soit il peut y avoir des organisations
39:23 qui ont une existence au niveau national,
39:24 qui ne sont pas membres du pacte au niveau national,
39:26 mais qui, localement, souhaitent l'être.
39:29 Donc il y a rarement un mot d'ordre,
39:30 et en tout cas, c'est pas le cas ni de la CFTC ni de l'UNSA.
39:33 Donc rarement, il n'y a pas, en fait,
39:37 de mot d'ordre d'organisation qui dirait, localement,
39:40 "Vous n'avez pas le droit d'être membre du pacte."
39:41 C'est pas trop l'état d'esprit.
39:44 Donc il y a plusieurs groupes locaux
39:46 dans lesquels ils continuent,
39:47 et continuent pour certains à s'investir.
39:50 Donc l'UNSA, c'est pour des raisons de stratégie politique
39:54 qu'on a un peu de mal à suivre,
39:55 mais sur à peu près tous les sujets.
39:57 Et la CFTC, c'est plus...
40:01 Là, je parle avec la casquette CFDT,
40:03 pour ne pas embarrasser le pacte.
40:05 Et la CFTC, c'est plus parce qu'ils ont leur statut
40:09 dans le règlement intérieur, je sais plus.
40:11 Bref, ils ont quelque chose qui fait
40:12 qu'ils ne peuvent pas trop s'exprimer
40:14 pendant les campagnes politiques.
40:17 En fait, la ligne rouge est très vite franchie avec eux.
40:21 Et du coup, comme on est quasiment...
40:22 Et en tout cas, c'était le cas les 4 premières années,
40:24 toujours dans un cadre de campagne.
40:26 Tu disais, la campagne municipale au départ,
40:28 ensuite, la départementale, bref.
40:30 Ils ont trouvé plus logique de se dire,
40:33 "On n'est pas membre du pacte."
40:34 Parce qu'à chaque fois, on retirait leur logo,
40:35 des documents qui étaient produits
40:36 dans le cadre des campagnes.
40:38 Donc voilà.
40:39 Ensuite, sur "Plus jamais ça",
40:43 effectivement, vous avez certainement vu,
40:45 ou pas d'ailleurs, que la CGT, pendant son congrès,
40:48 il y a un mois, a voté le fait de s'en extraire.
40:52 Donc on en est là aujourd'hui.
40:57 On ne se réjouit pas de ça, en fait.
40:59 C'est-à-dire qu'on avait trouvé globalement
41:03 une complémentarité.
41:04 On n'a pas les mêmes méthodes, on n'a pas les mêmes mots non plus,
41:06 mais on ne se marchait pas dessus.
41:08 C'est-à-dire qu'on se parlait aussi,
41:10 comme on peut le faire d'ailleurs,
41:12 en l'occurrence en intersyndical.
41:15 Donc "Plus jamais ça", ça existe encore.
41:18 Il n'y a effectivement plus, la CGT,
41:20 d'impliqués dedans.
41:23 Je pense qu'ils continueront à faire quelques initiatives,
41:25 mais évidemment, ça complique, objectivement.
41:27 Mais c'est à eux d'en parler et pas à nous.
41:32 Mais pour dire qu'il n'y avait pas une concurrence,
41:35 on était plutôt complémentaires qu'en concurrence
41:38 avec "Plus jamais ça" au niveau du pacte.
41:41 -Julie, tu voulais réagir à certaines interventions.
41:43 -Peut-être à votre interrogation.
41:44 Du coup, on partage avec vous la nécessité
41:47 de pouvoir penser le parcours de la personne.
41:49 Donc effectivement, c'est bien d'ouvrir les droits,
41:50 mais après, il faut s'assurer que les gens y accèdent réellement.
41:53 Du coup, on a proposé, dans le cadre du projet Territoire 0,
41:55 on a recours, justement, que chaque institution
41:58 puisse avoir en interne repéré un référent
42:01 qui puisse être appelé par l'ensemble des partenaires
42:03 associatifs ou institutionnels
42:05 qui accompagnent des personnes à un accès direct,
42:07 une ligne rouge qui fait que, voilà,
42:09 quand on sait pas si la personne, on peut lui ouvrir ses droits
42:12 à partir de sa situation personnelle,
42:14 on puisse lui avoir une réponse directe.
42:16 On voudrait aussi qu'il puisse y avoir un référent par cours...
42:20 Quand la personne vient voir un travailleur social
42:22 ou associatif qui accompagne,
42:24 qu'on puisse se dire qu'il y a un référent par cours
42:26 qui a le souci aussi de s'assurer
42:29 qu'au-delà de l'ouverture, il puisse avoir accès aux droits.
42:32 C'est normalement la fonction des assistantes sociales
42:34 du Conseil départemental.
42:35 On sait que les moyens sont aussi réduits
42:37 pour les collectivités territoriales.
42:38 Donc ça dysfonctionne dans une certaine mesure.
42:41 Donc on est en train de voir localement,
42:42 ça fait partie du projet aussi,
42:44 comment est-ce qu'on se réorganise ensemble
42:46 pour pouvoir assurer ça.
42:48 Et enfin, on n'est pas dupe,
42:49 on sait qu'il y aura toujours des gens qui vont passer
42:51 à travers les mailles du filet et n'auront pas accès à leurs droits.
42:54 Donc du coup, c'est comment on accompagne aussi
42:55 la judiciarisation...
42:57 Ah, je l'ai réussi à dire.
42:59 De ça, c'est comment nous aussi,
43:01 sont de sociaux, mais autre organisation,
43:04 on accompagne les gens pour qu'ils puissent porter plainte,
43:06 et qu'ils s'organisent coélectivement
43:08 pour mettre aussi les institutions
43:11 face à leurs responsabilités.
43:12 Donc ça, ça fait aussi partie de ce qu'on voudrait travailler.
43:15 -Jean-Pierre ? -Oui.
43:17 Par rapport à la responsabilité notamment des CAF,
43:19 mais pas que,
43:20 des conseils départementaux, de la CEPAM, de la CARSAT,
43:23 on a décidé au sein du groupe local,
43:26 on n'a pas encore pu le mettre,
43:28 notamment à cause de l'actualité récente sur les retraites,
43:31 on a décidé d'avoir un temps de formation d'échanges,
43:34 je sais pas comment on va l'appeler,
43:35 entre les administrateurs dans ces institutions,
43:37 notamment les administrateurs CFDT
43:39 et les membres du parc du Poids de Vif
43:40 pour les alerter, pour les mettre en alerte
43:43 sur les questions de non-recours
43:45 à partir des situations qui nous sont remontées.
43:48 Donc je pense qu'on va le mettre en oeuvre à l'automne,
43:51 mais l'objectif, c'est vraiment qu'on puisse échanger,
43:54 pas s'engueuler, mais échanger avec ces mandatés-là
43:58 pour que la question du non-recours,
44:00 eh bien, ils l'intègrent dans leur mission
44:02 et dans leur action vis-à-vis des directions et de l'institution.
44:07 Donc je pense à Action Logement, je pense à ACAF, à la CARSAT.
44:10 La CARSAT, il y a beaucoup à dire, à mon avis, mais bon.
44:13 Donc voilà. Donc l'idée, c'est vraiment
44:15 de rentrer en dialogue
44:18 et puis de connaître aussi quelles sont les actions
44:21 qui sont menées par ces institutions pour progresser.
44:24 -On refait un petit tour dans le public ?
44:26 Oui. Vas-y.
44:28 -Oui, merci.
44:30 -Ecoutez, vous avez déjà... -Levez-vous et vous présentez.
44:32 -Alors, Christine Manuel, UTR 94,
44:37 et je suis aussi vice-présidente de CDCA,
44:40 du CDCA de mon département.
44:43 Donc j'étais très...
44:45 Vous avez déjà répondu à une partie de mes questions.
44:47 J'étais très intéressée par la présentation
44:51 et je me disais que du côté de nos mandatés dans les CDCA,
44:56 il y a peut-être aussi des choses à faire en commun.
44:58 -Complètement.
45:00 -Mais une des questions que ça me pose,
45:03 en regardant de près ce qui se passe,
45:05 c'est jusqu'où devons-nous suppléer ?
45:09 Et alors je me posais par exemple la question
45:11 de l'action que vous menez sur le non-recours,
45:14 mais surtout sur la formation, par exemple.
45:16 Est-ce qu'au moins vous obtenez un financement
45:19 pour le service que vous rendez à la collectivité ?
45:22 Parce que quand on forme les gens,
45:25 normalement, il y a un budget pour former les personnels,
45:28 et normalement, ce budget, s'il est employé
45:32 pour donner le travail à une association,
45:36 cette association devrait récupérer l'argent.
45:39 Voilà. Moi, je me disais,
45:40 jusqu'où peut-on pallier, suppléer ?
45:43 Jusqu'où, en fait, le glissement des compétences
45:48 va-t-elle nous mettre, nous, les bénévoles,
45:52 en situation de pallier à ce qui n'est pas fait
45:56 par les travailleurs qu'on devrait employer pour ça ?
46:00 -Ca sera la dernière question de cette table ronde.
46:02 Merci.
46:04 Ca va très, très vite.
46:06 On n'a plus de temps du tout.
46:08 -Si, j'ai encore une question.
46:10 -Vraiment très, très courte. Je sais pas qui c'est, mais...
46:13 -Souazic Baudouin, UTR 44.
46:18 A Nantes, nous venons le 24 mai
46:22 d'organiser le pacte de pouvoir de ville.
46:26 Alors, il y a plusieurs associations qui sont arrivées.
46:29 Alors, je voulais faire tout en même temps.
46:32 Et en fait, il y a plusieurs associations qui sont venues.
46:38 On a mis un an,
46:39 ça fait plus d'un an qu'on est dessus
46:41 à voir les associations, les rencontrer et tout ça.
46:44 On a des associations qui sont pas dans le pacte.
46:47 -Je suis obligée de vous couper.
46:51 -On pense à vous, à Nantes. Il y a Saint-Nazaire aussi.
46:55 -Et en fait, on va aller voir le copain de Haute-Loire
46:57 parce qu'on est sur les mêmes projets d'action.
47:01 -Je pense que Jean-Pierre Laurentson,
47:02 il va pouvoir donner son 06.
47:05 Il va avoir beaucoup d'appels.
47:06 Il y a quelqu'un, là, vraiment,
47:07 qui est désespéré, au bout, à gauche.
47:11 En 2 secondes.
47:13 -2 secondes, c'est pas possible. 2 minutes.
47:19 Jean-Marie Deluche de l'UTR33.
47:22 Moi, je voulais parler de notre démarche au niveau de l'UTR
47:25 et j'ai une question à poser.
47:27 L'UTR s'est structurée autour de 9 territoires en Gironde
47:32 pour être au plus près des adhérents
47:34 et agir au niveau local.
47:36 Nous pensons que les 90 propositions du pacte
47:39 du pouvoir de vivre est l'outil inspirant
47:42 pour impulser des actions adaptées au local
47:46 en partenariat avec d'autres...
47:49 -Excuse-moi, il faut vraiment que tu poses ta question.
47:51 -Mais j'y vais vite.
47:53 Notre objectif est de faire connaître
47:55 à l'ensemble de nos adhérents
47:57 le pacte du pouvoir de vivre.
48:00 Malheureusement, pour nous, ça a été 2 fois manqué
48:03 parce qu'on a eu le reconfinement
48:05 et les manifestations des retraites.
48:08 Ma question, donc, c'était de travailler au niveau local.
48:12 Je termine.
48:14 De travailler au niveau local pour penser global.
48:17 J'ai une petite crainte
48:19 parce que beaucoup de choses nous tombent de l'Europe.
48:22 Est-ce qu'il y a des actions
48:24 qui sont portées au niveau européen ?
48:28 -Merci.
48:29 Allez, un petit mot pour les intervenants.
48:32 Je suis désolé. C'est vrai que c'est une table ronde très courte.
48:35 -Moi, je veux bien répondre à la tentation de...
48:37 -Vous avez chacun une réponse-conclusion
48:39 de 1 minute.
48:40 -Vous avez complètement raison.
48:42 Dans le débat politique qu'on a au réseau des centres sociaux,
48:46 mais j'imagine aussi dans vos propres organisations,
48:48 sur jusqu'où on supplait à la défaillance du service public,
48:52 puisqu'on est délégataire des services publics,
48:54 même si ça dit pas son nom,
48:56 on se dit à la fois, nous, les gens,
48:57 ils viennent frapper la porte du centre social.
48:59 Donc, voilà, ils sont là, on sait faire aussi, on le fait.
49:02 Mais parallèlement, on fait toute l'action de plaidoyer,
49:06 on travaille avec les partenaires pour dire non, stop.
49:09 Il faut réhumaniser les services.
49:11 Donc on joue les deux, voilà, pour l'instant.
49:13 Mais on a vraiment conscience de ça, ça, c'est clair.
49:15 On reste des acteurs privés, associatifs,
49:17 et on se dit que si on veut une égalité ou équité,
49:19 en tout cas, entre les territoires,
49:20 il faut que ce soit porté par le service public.
49:21 On est intimement convaincus de ça.
49:24 Sur le CDCA, on a essayé de les mobiliser.
49:26 Jusqu'à présent, ils sont pas partie prenante,
49:28 mais on désespère pas. Voilà.
49:31 Et sur la question des financements,
49:32 eh bien, on a beaucoup travaillé pendant un an
49:34 avec le conseil départemental
49:36 pour qu'il y a 2 semaines, ils me disent
49:37 "Oui, mais au niveau du financement,
49:39 on n'a pas de moyens, comment on va faire ?"
49:41 Alors là, je dis "Quand même, c'est une FPT, c'est fait pour ça."
49:44 "Ah oui, mais non, vous comprenez, c'est une FPT, non."
49:46 Bref, du coup, c'est un peu bloqué juste pour cette question-là.
49:50 Du coup, nous, on vient d'aller chercher des financements
49:52 du pacte des solidarités pour le faire,
49:54 parce que vous avez raison, mais les moyens sont pas là.
49:57 Et à la fois, on se dit si on veut vraiment transformer les choses,
50:00 c'est... En tout cas, c'est le positionnement
50:03 du réseau des centuves depuis toujours.
50:04 C'est aussi, il faut travailler,
50:06 mais comme vous avez porté du Nadel,
50:07 il faut aussi être dans le partenariat, faire les choses,
50:10 montrer que ça marche, et puis après, les gens prennent le relais,
50:12 mais au début, il faut oublier la chemise gratuitement.
50:14 Voilà, c'est ça.
50:16 -Merci.
50:17 -Peut-être sur cette question-là,
50:19 dans l'expérimentation "Territoires zéro, non recours"
50:23 sur lequel on a postulé, si on est pris,
50:26 l'objectif, c'est aussi de faire remonter les difficultés,
50:29 les nouveautés qu'on a mises en place sur le territoire,
50:31 et le pacte du poids de vivre sera dans le comité
50:34 qui fera remonter un certain nombre d'informations.
50:37 La question du financement, elle sera présente, c'est évident.
50:41 Et on va être aidés, si on est pris,
50:42 on sera aidés pendant 3 ans,
50:44 mais l'objectif, c'est que derrière,
50:46 on fasse un bilan de ce qui a été fait sur le territoire,
50:48 de ce qui a été amélioré pour qu'on influence
50:51 un peu plus les politiques nationales.
50:54 Et je voudrais reciter, ça a déjà été fait ce matin,
50:56 mais puisque j'ai la parole,
50:58 reciter le document qui vient de sortir,
51:02 le pacte du poids de vivre, solidarité à la source,
51:04 où la question des moyens est très présente,
51:06 et je trouve que c'est un document très bien fait,
51:09 je vous invite à aller voir sur le site.
51:11 Vraiment, il y a 4 principes, 4 propositions,
51:15 et si on arrivait à obtenir ce qu'il y a
51:16 dans ces propositions du pacte,
51:18 eh bien, on aurait fait un grand pas.
51:20 -Christophe, un mot.
51:22 -Un mot, puisque je vois derrière que ça commence à bouillir.
51:29 Il y a une tension sur le temps.
51:31 Un mot juste pour répondre sur la question Europe.
51:34 Il y a plusieurs propositions du pacte
51:35 qui se passent au niveau de l'Union européenne.
51:39 Après, il n'y a pas une action de plaidoyer directement
51:42 qui est faite, notamment parce qu'on n'a pas les moyens,
51:44 mais il y a plusieurs de nos organisations
51:46 membres du pacte, dont la CFTT, en l'occurrence,
51:48 qui s'inspirent de propositions
51:49 et prennent appui sur des propositions portées
51:51 par le pacte pour les proposer
51:52 dans le cadre de leur plaidoyer
51:54 au niveau du Parlement de l'Union européenne.
51:57 Et je finis par dire qu'il y aura un travail
52:00 qui sera fait dans le cadre des élections européennes,
52:03 qui vont avoir lieu début juin.
52:05 Et du coup, il y a un groupe de travail qui commence
52:07 probablement en septembre prochain
52:09 pour avoir un cahier revendicatif
52:11 qui s'inspirera dans le cadre de ces élections européennes.
52:13 Merci. -Merci.
52:14 Je pense qu'on peut remercier nos intervenants.
52:16 (Applaudissements)
52:21 Je vous presse, je vous presse,
52:24 et je laisse la parole à Marinette
52:26 pour un mot de conclusion de cette matinée.
52:27 -Je vais faire rapide,
52:28 parce que c'est vrai que derrière moi aussi, on attend.
52:32 Simplement, je remercie encore une fois les intervenants.
52:35 Je te remercie, Jérôme, pour l'animation.
52:37 Et je n'oublie pas les équipiers pour le passage des micros,
52:40 parce que c'est important.
52:42 Bon, je tenais à dire que les débats,
52:46 en tout cas, à mon avis, c'est vous qui le direz,
52:48 mais à mon avis, ils ont été très riches.
52:50 Et on a pu mettre en exergue quand même l'évolution
52:53 des travaux du pacte, mais aussi des perspectives.
52:55 Et moi, c'est ça que je trouve intéressant,
52:57 c'est qu'il faut se saisir de ces perspectives.
52:59 Et nous, nous avons de quoi faire,
53:01 notamment par rapport aux interventions
53:03 que vous avez eues hier, où on a de nombreux sujets
53:06 où on peut agir localement avec le pacte,
53:09 dans le cadre du pacte.
53:11 Et voilà, on a de quoi faire.
53:12 Et notre résolution s'inscrit, on le verra demain, ça,
53:16 s'inscrit totalement dans les orientations CFDT du pacte.
53:19 Donc voilà, moi, je n'en dirai pas plus,
53:22 si ce n'est faites remonter vos actions sur les territoires,
53:27 qu'on ait une visibilité au niveau national
53:29 et qu'on puisse aussi la rendre visible
53:31 de l'ensemble des structures CFDT retraitées.
53:36 Merci.
53:37 (...)

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