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Le Pacte du pouvoir de vivre
1ère table ronde (2e partie) : de la genèse à aujourd’hui !

Les participants :

Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart-Monde
Claude Grivel, président de l’Union nationale des acteurs du
développement local (Unadel)
Amandine Le Breton, directrice et co-porte-parole de l’association qui porte le Pacte
Marinette Soler, secrétaire générale adjointe de la CFDT Retraités

Débats animés par Jérôme Citron, rédacteur en chef adjoint de CFDT Magazine.

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Transcription
00:00 -Polo Vert.
00:01 -Maurice Melchior de...
00:03 -Non.
00:07 Non.
00:10 -Oui, c'est bon.
00:22 Maurice Melchior de Moselle.
00:24 Les associations aux membres du pacte
00:26 sont nombreuses et diverses.
00:29 Ma question, c'est sur votre fonctionnement interne,
00:32 quel moyen, en fait, vous vous donnez
00:34 pour que les valeurs que vous portez collectivement
00:36 à l'extérieur et vis-à-vis des pouvoirs publics
00:38 ou du gouvernement,
00:40 quel moyen vous vous donnez à l'intérieur
00:43 pour que ces valeurs soient diffusées
00:45 dans l'ensemble des associations partenaires ?
00:48 Je vous donne un exemple.
00:49 Parmi les associations partenaires,
00:50 il y a la Fédération des acteurs de la solidarité.
00:53 Bien, c'est donc quelque chose qui est énorme
00:56 en termes d'associations partenaires
00:59 et membres du FAS, dirigé par Pascal Brice,
01:02 mais dans ce FAS, il y a le groupe SOS,
01:05 le groupe SOS qui est justement gestionnaire
01:08 d'un nombre d'EHPAD.
01:09 C'est le 2e gestionnaire d'EHPAD en France,
01:13 qui, de mon point de vue
01:15 et de point de vue de nombreux militants CFDT,
01:18 n'est pas, je veux dire, à l'honneur
01:20 en termes de pratiques, en fait,
01:21 à la fois sociales et managériales.
01:24 Alors ma question, évidemment, devrait s'adresser
01:26 peut-être aux responsables du FAS,
01:29 mais vous-même, au niveau des débats internes,
01:31 comment vous faites pour faire passer
01:33 les valeurs que vous portez, que vous avez développées
01:36 à l'intérieur d'autres associations
01:38 par descendance, en fait, je veux dire,
01:40 par imprégnation ou, je dirais même,
01:42 par débat politique, en fait, entre vous,
01:44 pour clarifier quand même un certain nombre de choses
01:46 et peut-être demander des comptes à certains ?
01:49 Merci.
01:50 -On va prendre 3 questions, ce sera plus simple.
01:56 -Oui.
01:58 -Ici.
01:59 Oui, Michel Bultès.
02:01 -Vas-y.
02:03 -Ici.
02:04 Michel Bultès, Charente-Maritime.
02:07 Une seule question, c'est la difficulté qu'on a,
02:11 comment on fait sur le territoire
02:13 quand on contacte des partenaires du pacte du pouvoir de vivre
02:17 et que la réponse pour participer même à une action précise,
02:23 au coup par coup, comme on disait,
02:25 il n'y a pas de réponse.
02:26 Enfin, si, on a une réponse, c'est qu'on peut pas,
02:29 on est débordé, on n'a pas de militants,
02:31 on a d'autres priorités, presque, des fois, on nous dit,
02:34 et on n'arrive pas à...
02:36 On n'arrive pas, même quand on a fait le boulot,
02:38 j'allais presque dire,
02:39 quand on leur propose un texte, par exemple, à co-signer,
02:43 et du coup, là-dessus, ils ne veulent pas s'engager,
02:46 et on a une difficulté comme ça sur un territoire,
02:50 dans le département,
02:51 avec les partenaires qui sont présents.
02:55 Tous n'y sont pas.
02:57 -OK. Une 3e question, peut-être un peu par là,
02:58 parce qu'il n'y a pas eu de micro par là.
03:01 (Rires)
03:02 -Madame...
03:03 -Je vais ?
03:04 -Vas-y. -Oui, ça marche.
03:05 Excusez-moi.
03:07 Catherine Ponsonnet, de l'UTR 2607.
03:10 J'ai d'abord à vous faire part d'une réaction.
03:14 Quand vous avez tracé l'historique du pacte du pouvoir de vivre,
03:17 j'étais un petit peu perplexe
03:20 par rapport à la filiation unique
03:22 vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes,
03:24 parce que moi, je verrais aussi une filiation
03:26 avec la 1re marche pour le climat
03:28 qui avait eu lieu en février 2019.
03:30 Donc je voudrais bien...
03:31 Ca me chagrine un peu qu'on mette la filiation unique
03:34 avec le mouvement des Gilets jaunes.
03:35 Bien. Et 2e remarque,
03:37 qui est d'ailleurs le prolongement de la 1re,
03:40 c'est que je voudrais que la formation qu'on propose,
03:44 ce soit une formation
03:45 qui soit sous le signe de l'intergénérationnel.
03:48 C'est-à-dire que les vieux forment les jeunes
03:50 et les jeunes forment les vieux.
03:52 Alors voilà, c'est mon souhait pour cette école.
03:54 -On va faire une 1re série de réponses.
03:57 Je pense que très rapidement sur la filiation Gilets jaunes,
04:01 je pense que t'as pas forcément été bien compris,
04:03 parce qu'on n'est pas issus des Gilets jaunes.
04:06 Et plus de la marche climat.
04:08 -Non, c'est vrai que ce contexte des Gilets jaunes
04:11 a été très fort et très tendu,
04:13 puisqu'il a articulé écologie, social, démocratie.
04:17 Puis ça a été un choc, quelque part, collectif.
04:20 Mais évidemment, il n'est pas né que de ça.
04:24 Vous évoquez les marches climat
04:25 et cette énergie qui avait suite aux marches climat,
04:27 elle a forcément irrigué le pacte.
04:29 Il y avait aussi, en 2017, avant les élections présidentielles,
04:32 on avait, pour plus de 145 organisations,
04:36 s'étaient rassemblées pour l'appel des solidarités.
04:38 Donc on a commencé à rapprocher les solidarités,
04:41 solidarité avec le vivant, solidarité entre générations,
04:44 solidarité dans l'espace.
04:45 Donc oui, évidemment, il y a eu des prémices
04:47 de rapprochement de travaux en commun.
04:50 Et c'est vrai qu'on évoque les Gilets jaunes
04:52 parce que, par ailleurs, ça a été un moment politique
04:56 particulièrement important.
04:58 -Vas-y, enchaîne.
05:02 -Sur la question des valeurs et du partage,
05:04 on a du travail devant nous encore.
05:06 Je parlais des 4 ans, de l'espace de confiance
05:08 qu'on a créé, de l'espace de travail.
05:10 Il faut faire encore beaucoup.
05:12 Et notamment, on s'est donné pour mission, là,
05:16 avec l'équipe du pacte, aussi,
05:18 de parler du pacte au sein de nos organisations.
05:21 On n'est pas naïfs.
05:22 On sait aussi qu'un certain nombre de nos organisations,
05:25 en leur sein, auprès de leurs militants,
05:27 leurs bénévoles, leurs propres groupes locaux, en fait,
05:31 il n'y a pas une connaissance très fine
05:33 du pacte du pouvoir de vivre.
05:34 Donc on a besoin aussi de raconter ce qu'est le pacte,
05:37 y compris au sein de nos organisations,
05:39 et le raconter, le débattre, intervenir comme ici,
05:42 ou bien à la fin du mois de juin,
05:44 je serai aux 90 ans,
05:46 l'Association pour le handicap en France,
05:50 raconter ce qu'est le pacte et le partager,
05:52 c'est une première étape qu'il faut qu'on fasse
05:53 et qu'il faut qu'on accélère.
05:54 Donc ce que vous dites est vrai,
05:57 c'est-à-dire qu'il faut qu'on continue
05:58 à transmettre ce qu'est le pacte et à le mettre en débat, aussi,
06:02 parce que je pense que c'est une vraie force, en fait,
06:05 de s'ouvrir aussi à la discussion
06:07 et de se challenger les uns les autres,
06:10 de discuter au sein des organisations,
06:11 mais aussi du fonctionnement même du pacte.
06:13 Et je pense que c'est là,
06:15 tout cet espace ouvert de débats et d'échanges.
06:18 -Sur le conflit de valeurs,
06:20 je pense qu'on peut faire aussi répondre Marie-Hélète et Claude,
06:22 et on reviendra après sur les autres questions.
06:25 Sur le problème, oui.
06:27 -Moi, je ne vais pas répondre sur la face SOS.
06:29 Je veux dire, j'ai beaucoup d'admiration
06:31 et je travaille très, très bien avec Pascal Brice.
06:34 Nous sommes d'ailleurs dans deux collectifs ensemble,
06:36 au collectif ALERTE et au pacte du pouvoir de vivre,
06:39 et je sais les valeurs que défend Pascal.
06:41 Et là-dessus, je n'ai aucun doute,
06:44 et franchement, je les partage.
06:45 Après, le groupe SOS, je n'ai rien à dire dessus,
06:48 si ce n'est que je ne partage pas les mêmes valeurs.
06:51 Voilà.
06:52 (Rires)
06:55 C'est dit, c'est clair. Voilà.
06:57 Sur le fait...
07:00 -Ca va être simple, le pacte. Ca doit être simple.
07:02 -Non, mais franchement,
07:04 il y a des valeurs sur lesquelles on transige pas.
07:07 Voilà. C'est clair.
07:08 Moi, il y a des valeurs sur lesquelles je ne transige pas.
07:12 Donc, c'est comme ça.
07:15 Je veux dire, moi, on m'a déjà demandé
07:18 d'aller parler avec des gens du groupe SOS
07:21 pour faire valoir ce qu'ils faisaient à tel endroit.
07:24 J'ai refusé. Ca, c'est hors de question.
07:27 Je veux bien discuter avec eux
07:29 pour essayer d'avancer des choses,
07:32 s'il y a besoin de réfléchir ensemble,
07:34 mais je n'ai pas à m'exposer avec le groupe SOS
07:37 parce que je ne partage pas. Vraiment.
07:39 Je ne partage pas.
07:42 Sur le...
07:43 Alors, j'entends ce que vous dites, Michel,
07:45 sur le fait de faire signer un texte, par exemple.
07:49 Je l'ai d'ailleurs... Ca m'est déjà revenu
07:52 de divers lieux en France.
07:54 Nous, à ATD Quart Monde,
07:55 on est comme toutes les autres organisations, je pense.
07:57 On a des hauts et des bas.
07:59 Et dans les groupes locaux, on a des hauts et des bas.
08:02 Voilà. Mais on a une personne
08:05 qui fait le lien à la fois
08:08 pour être toujours présent à la plénière,
08:11 à laquelle j'essaye d'être présente,
08:12 mais je n'y arrive pas toujours,
08:14 et qui fait le lien avec les groupes locaux,
08:16 c'est-à-dire qui discutent régulièrement
08:19 avec les groupes locaux d'ATD Quart Monde
08:21 qui veulent bien faire partie du PPV.
08:24 Voilà.
08:25 Parce qu'on a cette problématique-là aussi.
08:27 Quand vous avez trop de choses sur la tête,
08:30 vous ne pouvez pas non plus vous en rajouter.
08:32 Donc, franchement, il ne faut pas hésiter
08:35 à dialoguer ensemble.
08:38 Quand c'est pour signer un texte,
08:40 ça m'afflige qu'on dise non pour ça.
08:43 Voilà. Donc il faut toujours essayer
08:46 de retrouver le lien avec l'une ou l'autre personne.
08:48 Il m'arrive d'avoir des gens de la CFDT
08:51 de Champagne-Ardennes, là,
08:54 qui me mettent un texto en disant
08:55 "Tes copains, là, ils bougent pas beaucoup,
08:58 "il faudrait faire quelque chose."
08:59 Donc j'essaye, je tente.
09:02 Voilà. On est tous dans le même bateau, quand même.
09:06 Sur l'historique, je reviens pas sur ce qu'a dit Amandine.
09:09 Je partage complètement,
09:11 et complètement avec la marche climat,
09:12 puisque, effectivement, nous étions ensemble
09:16 sur les marches climat. Voilà.
09:19 -Oui, j'ajouterais juste sur l'historique.
09:21 Je crois qu'on a vécu, quand même,
09:24 au moment où le pacte s'est créé,
09:25 une période où on sentait la possibilité
09:28 que la violence gagne cette société.
09:31 Et on est encore un peu dans cette période.
09:34 -Complètement. Et donc, dans ce contexte-là,
09:38 je crois que le rôle des corps intermédiaires,
09:42 l'interpellation que la situation sociale
09:44 et la situation économique et sociale et politique
09:47 de ce pays provoquait,
09:50 nous a poussés, en fait, à réagir,
09:53 et à redire le rôle qu'on pouvait jouer
09:55 pour essayer d'être dans la proposition
09:58 et pas que dans l'invective.
10:00 Donc je pense qu'il faut qu'on intègre ça.
10:02 Puis après, sur les questions qui ont été posées,
10:05 moi, je reviendrai 2 secondes sur le fait
10:07 que nos organisations ne sont pas des organisations
10:11 qui imposent une pensée unique.
10:13 Je crois qu'on a effectivement cette difficulté.
10:16 Comment on contrôle les valeurs de tous ceux
10:18 qui adhèrent à nos organisations ?
10:20 Je pense que c'est un débat complexe.
10:22 Mais ce qui est clair, c'est que notre société,
10:25 elle est faite de gens qui ont des opinions diverses,
10:29 qui peuvent en changer,
10:31 qui peuvent évoluer dans leur positionnement,
10:34 et d'où le besoin de partager un maximum de culture commune
10:37 pour partager mieux les valeurs communes.
10:40 Et je pense que le travail qui est fait,
10:42 notamment depuis que le pacte a été créé,
10:45 dans chacune de nos organisations,
10:46 pour faire connaître les propositions,
10:48 pour faire connaître les méthodes de travail,
10:50 tout cela, ça a coïncidé avec la période du Covid,
10:53 et ça a permis, en fait, d'une certaine manière positive,
10:57 d'utiliser tous les canaux qu'on a pu mobiliser
11:00 en termes de communication
11:02 pour que dans chacune de nos organisations,
11:04 on organise des webinaires, des conférences en ligne.
11:09 L'Unadel, on fait des jeudis du développement local.
11:11 Ca a été d'abord les jeudis du confinement,
11:13 puis les jeudis du déconfinement.
11:15 C'était tous les 15 jours.
11:17 Maintenant, c'est tous les mois.
11:19 Et à chaque fois, on ouvre à la réflexion
11:22 des thèmes qui sont partagés et portés
11:24 par les organisations du pacte,
11:26 par les territoires locaux, etc.
11:28 Tous ces moments-là sont des moments
11:30 où on peut faire davantage culture commune
11:32 et on peut agréger et entraîner.
11:35 -Marionnette, vous voulez voir...
11:36 -Peut-être un mot sur l'école du pacte du pouvoir de vivre,
11:39 où j'ai vu quelques grimaces quand tu as dit, Amandine,
11:43 "Ca sera des webinaires pour les former."
11:45 Et là, j'ai senti un petit truc...
11:48 Voilà.
11:49 Et vous n'avez pas tort,
11:51 parce que si nous voulons former des jeunes
11:56 au fait de l'éducation populaire,
11:59 au fait d'être attentifs les uns aux autres,
12:02 à construire une société qui n'oublie personne,
12:05 évidemment, nous avons besoin de pâte humaine.
12:09 Nous avons besoin de nous rencontrer,
12:11 nous avons besoin de cela.
12:12 Donc ne vous inquiétez pas, c'est sûr, ça va bouger, ça.
12:16 C'est sûr. C'est sûr.
12:18 -Oui.
12:19 Alors on pourrait revenir ici dans 5 ans,
12:23 on aura trouvé plein d'argent.
12:25 -On aura ouvert un lieu.
12:27 -Evidemment, il faut faire déplacer les uns et les autres.
12:29 Je comprends très bien.
12:30 Mais il y a aussi la problématique jeunes-vieux
12:33 que vous souleviez, qui est vraiment importante.
12:36 Et ça, je ne doute pas un instant que vous y avez déjà pensé.
12:40 Que nous avons à nous apprendre,
12:42 les plus anciens ont à apprendre aux jeunes,
12:44 et réciproquement.
12:46 Et ça, je n'en doute pas un instant.
12:48 Et d'ailleurs, dans les webinaires
12:50 qui ont déjà lieu au pacte du pouvoir de vivre,
12:53 c'est déjà le cas.
12:55 Parce que franchement, allez les voir, allez les revoir.
12:57 Je continue de faire la pub qu'a fait Amandine tout à l'heure.
13:00 -Merci.
13:02 Donc oui, c'est pour ça que je disais tout à l'heure
13:04 qu'il y aura de manière certaine
13:06 2 journées en présentiel au début et à la fin.
13:08 Et très sincèrement, pour être très claire,
13:10 c'est une question budgétaire à ce stade.
13:13 Voilà, 50 personnes.
13:15 Donc peut-être qu'un jour, on aura cette école en physique.
13:19 Donc voilà, je vous rejoins sur ce constat,
13:22 mais faisons...
13:24 -Il faut convaincre la Fondation de France.
13:26 Il faut convaincre la Fondation de France
13:27 de donner des sous pour ça.
13:29 -On repart dans la salle pour une série de questions.
13:31 Vous aurez l'occasion de répondre.
13:33 -Oui, c'est lui.
13:35 -Christian Dussable, Union régionale, Ile-de-France.
13:39 Nous sommes partis,
13:40 vieillant tête de la signature du pacte,
13:41 avec une réunion régionale,
13:43 avec une cinquantaine de participants.
13:44 Il y avait une volonté d'y aller.
13:46 Et puis la pandémie,
13:48 et puis les 1ers contacts ont été décevants.
13:53 Difficulté de trouver des interlocuteurs,
13:57 difficulté qu'ils se reconnaissent comme signataires.
13:58 Ils n'étaient pas informés, très souvent.
14:01 Et donc on s'est dit qu'on avait sans doute une...
14:04 C'était très déceptif.
14:06 On s'est dit qu'on avait une démarche erronée,
14:09 qu'il fallait sans doute plus partir de nos sujets de travail,
14:12 le logement, les transports, etc.,
14:15 et de nos outils de travail,
14:18 CDCA, CCAS, etc.,
14:21 pour repérer dans ces outils, à travers ces sujets,
14:24 ceux avec qui on pourrait travailler,
14:26 avec qui on pourrait coopérer.
14:28 Plutôt que de partir vieillant tête,
14:29 on va contacter toutes les associations signataires,
14:32 ce qui n'a pas de sens, à mon avis,
14:34 parce que certaines sont nationales et uniquement nationales,
14:37 et d'autres n'ont pas d'existence locale.
14:39 On ne connaît pas les modes d'organisation locaux aussi.
14:41 C'est vraiment un problème.
14:43 -Oui, s'il vous plaît.
14:47 -Oui, Philippe Grécevourgeois, TR25, Dudou.
14:51 Oui, une petite proposition à l'UCR concernant les formations,
14:54 puisque visiblement, le public a réagi
14:56 au fait qu'on s'adressait au moins de 35 ans.
14:59 Je pense qu'on devrait pouvoir co-construire,
15:01 je ne demande pas à l'UCR de faire tout seul,
15:04 mais de co-construire une formation type une journée, voire deux,
15:08 sur le contenu du pacte du VIVE,
15:09 qui intéresserait non seulement les militants
15:11 qui sont déjà un peu au courant de ce qui se passe,
15:13 mais surtout les adhérents,
15:15 qui vont peut-être découvrir, comme le collègue l'a dit,
15:18 qu'en étant dans telle association,
15:19 ils pourraient être aussi au pacte du pouvoir de vivre.
15:23 Donc c'est une proposition.
15:24 Je pense qu'on devrait pouvoir travailler un petit module,
15:26 d'une journée ou deux, à proposer au sein des UTR
15:30 pour attirer les gens qui vont retrouver
15:32 les valeurs écologistes, etc.,
15:33 qui ne sont pas forcément les nôtres. Voilà.
15:36 -Oui.
15:40 Marie-Claude Carlier, de l'UTR de l'Aisne.
15:44 Donc nous, on avait découvert
15:45 le pacte du pouvoir de vivre à Liévin,
15:48 quand ça a été présenté, toi, Philippe.
15:51 Et donc, dans le sud de l'Aisne,
15:54 on a des membres du pacte du pouvoir de vivre,
15:59 et il se trouve qu'on a des adhérents.
16:01 Donc c'est intéressant.
16:03 Sauf qu'évidemment, c'est pas si simple
16:06 quand on est dans un petit territoire.
16:09 Mais c'est une opportunité, je crois,
16:13 qu'il faut vraiment creuser
16:16 et de permettre à tout le monde
16:19 de s'exprimer sur des sujets très particuliers.
16:23 On ne doit pas être dans le général.
16:25 Je donne 2 exemples.
16:28 On a, dans ce cadre-là,
16:31 demandé à une de nos amies
16:34 de participer au Conseil des sages de la ville,
16:37 et donc de permettre que l'accès à la ville
16:41 soit possible à tout le monde,
16:42 qu'on soit en situation de handicap, de pauvreté, etc.
16:46 Et ça a permis aussi de faire avancer les choses.
16:50 On a eu moins de chance avec la Croix-Rouge
16:52 parce que notre adhérent est décédé
16:55 d'une maladie foudroyante.
16:58 Donc on a repris contact avec la Croix-Rouge
17:00 et on va pouvoir essayer aussi de faire des choses
17:03 sur notamment l'épicerie solidaire.
17:05 Donc ça, c'est simplement pour vous dire un peu.
17:08 Mais ce qui nous manque quand même,
17:10 c'est le physique.
17:13 Parce que moi, je n'ai rien contre les webbinaires,
17:15 bien au contraire,
17:17 mais j'ai des camarades qui sont bien réfractaires à ça.
17:22 Et donc, quand ils parlent webbinaires,
17:27 ils voient rouge.
17:28 Donc il faudrait quand même peut-être
17:32 envisager d'autres moyens de communication.
17:35 Je ne parle pas aussi de l'intergénérationnel
17:37 puisque ça a déjà été évoqué.
17:39 -Merci. Une dernière question ?
17:41 -Oui.
17:43 Regis Morera, là.
17:46 De l'autre côté.
17:48 -Ah, d'accord.
17:49 -Regis Morera de l'ISER.
17:52 Je voudrais apporter quelques témoignages
17:57 puisque je suis coordinateur
18:00 du groupe local de l'ISER,
18:06 du Pacte du pouvoir de vie.
18:08 Donc on s'est constitué autour de la CFDT
18:12 en décembre 2019.
18:16 On a fait un appel aux 19 organisations
18:21 et il y en a 6 qui ont répondu favorablement.
18:25 Après, on s'est organisé
18:28 pour faire un débat public sur les municipales.
18:33 Après, on a fait...
18:36 Je dirais, il y a eu le Covid.
18:39 Et donc on a fait des zooms,
18:44 des webs pour s'organiser.
18:49 Et on peut travailler.
18:50 Et on a été reçus par le préfet 4 fois.
18:57 Et notamment, c'était très intéressant
18:59 parce qu'on était 10 organisations.
19:03 Autour du préfet.
19:06 Et pour lui montrer la situation pendant le Covid
19:11 et avec les mesures que proposait
19:14 le Pacte du pouvoir de vie.
19:17 Les mesures d'urgence après les...
19:20 Voilà. Donc toutes.
19:21 Et puis dans notre collectif,
19:23 il y a des actifs.
19:26 Il y a la santé,
19:28 il y a l'Eusgaine.
19:32 Et il y a des étudiants.
19:34 Maintenant, on est 15 organisations
19:37 dans notre collectif.
19:39 On a travaillé à rencontrer les députés.
19:46 Et donc quand on rencontre les députés,
19:49 on en a 10 sur l'ISER.
19:51 Et on ne rencontrera pas le Rassemblement national.
19:56 Et quand on en a rencontré 6, 7,
20:00 et à chaque fois, on commence par la démocratie.
20:03 Parce que c'est quelque chose qui est fondamental
20:08 pour faire reconnaître
20:11 la société civile auprès des députés.
20:16 -Merci. Je vais être obligée de te couper.
20:18 Je sens que tu es un grand bavard.
20:20 Il y a énormément de questions.
20:22 -En tout cas, s'il y a des personnes
20:24 qui veulent savoir un petit peu mieux comment on fonctionne,
20:29 ils peuvent me contacter.
20:31 -Bien sûr. Et moi, je prêche pour ma paroisse
20:33 de la presse CFDT.
20:35 N'hésitez pas à faire remonter à l'UCR
20:37 toutes vos initiatives locales, régionales.
20:40 Nous, on passe notre temps au niveau national,
20:43 alors pour le pacte et pour tous les autres sujets,
20:46 à vouloir faire remonter l'information du terrain,
20:48 que ce soit les fédérations, l'UCR.
20:50 À chaque fois, on nous dit... Mais nous non plus,
20:52 on ne sait pas toute la richesse
20:54 de ce qu'ils font sur les territoires.
20:55 Donc je prêche pour ma paroisse.
20:57 N'hésitez pas dans vos structures à faire remonter
20:59 quelques lignes sur un projet.
21:00 Pas besoin d'en écrire 6 pages,
21:02 mais quelques lignes avec des coordonnées.
21:04 Et la presse peut vous rappeler.
21:06 J'imagine qu'Amandine, elle serait très contente aussi
21:09 d'avoir un état des lieux de toutes les initiatives qu'ils font.
21:12 Donc tout le monde ne pourra pas témoigner aujourd'hui,
21:15 mais n'hésitez pas, quelques lignes.
21:17 Nous, on fait ça avec telle association, telle association,
21:20 et vous faites remonter à l'UCR.
21:22 On va commencer par répondre.
21:24 On refera un tour de table rapidement.
21:27 -Juste Marinette, parce que l'UCR a été interpellée
21:29 sur la formation.
21:30 -Oui. Écoute, moi, sur la formation,
21:34 je prends note de ta proposition.
21:37 Et c'est des choses qu'on verra après
21:40 dans le travail qu'on mènera après,
21:43 dans le plan de travail.
21:44 Et on regardera.
21:47 Mais moi, je voulais aussi réagir
21:49 par certaines interventions.
21:52 Le fait de dire que des fois,
21:55 on ne trouve pas d'interlocuteur,
21:57 d'association, du pacte, ou difficilement...
22:01 Et là, je rejoins que chaque association
22:04 a également ses difficultés.
22:06 Nous aussi, ça nous arrive de ne pas répondre tout de suite.
22:09 Il faut se le dire aussi.
22:11 Ca nous arrive. -Jamais, jamais.
22:14 -Mais le fait d'aller davantage,
22:20 comme une intervention l'a dit,
22:24 vers des sujets qui, d'abord, nous préoccupent
22:30 les retraités, les personnes âgées,
22:32 et de contacter les associations pour travailler ensemble.
22:36 Donc là, je pense que de prendre ce biais-là,
22:39 je pense, est peut-être en tout cas beaucoup plus réactif
22:45 pour qu'il y ait un projet qui se mette en place.
22:48 Il ne s'agit pas de travailler
22:50 avec toutes les associations du territoire
22:52 qui rentrent dans le pacte du pouvoir de vivre.
22:54 Il suffit de devoir arriver à mener des projets
22:59 qui concernent quelques associations,
23:01 mais avec 2, 3 associations,
23:03 ou même une association, pardon, excuse-moi,
23:06 ou une association pour mettre en place un projet
23:10 et créer des choses.
23:11 Donc ça va être l'exemple qu'on va avoir tout à l'heure,
23:15 où c'est un travail qui est fait dans un groupe local
23:18 avec une association du pacte du pouvoir de vivre.
23:22 Et on peut créer des choses comme ça.
23:23 Donc moi, je voulais réagir aussi sur ces éléments-là.
23:28 Et bien entendu, je soutiens la demande de l'école,
23:34 la notion d'intergénérationnel.
23:37 Et d'ailleurs, dans notre réseau,
23:38 on parle aussi de transgénérationnel.
23:40 Donc on est tout à fait dans cette logique-là.
23:44 Mais bon, je comprends que c'est aussi le démarrage.
23:48 Et que voilà.
23:49 -Claude ? -Oui.
23:51 2, 3 remarques suite à vos réactions.
23:54 Je trouve que c'est intéressant de vous entendre aussi,
23:56 de voir comment concrètement les choses se passent
23:59 et les réussites et les difficultés que vous rencontrez.
24:03 Pour avoir personnellement participé
24:05 à plusieurs rencontres avec la CFDT dans mon département,
24:09 et notamment avec les retraités,
24:11 dans différentes assemblées, pour parler du pacte,
24:14 je sais qu'en tout cas, il y a une volonté,
24:17 d'une manière générale,
24:18 une vraie volonté d'engagement de votre part.
24:22 Moi, ce qui me paraît aussi intéressant,
24:23 c'est ce que vous observez sur la difficulté
24:27 de ne pas rester dans le dire,
24:30 de transmettre, en fait, ce qui a été proposé,
24:32 enfin, faire connaître les propositions, c'est une chose.
24:35 Mais on est beaucoup dans le dire et dans le discours.
24:38 Ce qui est intéressant, c'est quand on commence
24:39 à l'incarner dans le faire.
24:41 Comment on arrive à faire des choses ensemble concrètement ?
24:44 Si on ne peut pas décliner toutes les propositions
24:46 dans son territoire,
24:47 il y a peut-être des préoccupations
24:49 qui peuvent rassembler très concrètement.
24:51 Et à partir du moment où on fait des choses,
24:53 où on fait avancer sur un sujet ou un autre,
24:56 ça veut dire qu'on est capable d'agréger d'autres personnes,
24:58 d'autres organisations,
24:59 parce qu'on aura pu observer
25:02 qu'il y a des choses qui se passent dans le territoire.
25:04 Faire participer à des conseils de sages,
25:07 à des conseils de développement,
25:08 enfin, je participe, moi,
25:09 et j'accompagne quelques conseils de développement,
25:11 et je suis aussi dans le conseil de développement
25:13 de mon territoire,
25:15 je me rends compte qu'il faut en permanence
25:17 être dans l'acculturation
25:19 pour que les choses puissent progresser.
25:22 Et je crois que c'est une bonne démarche.
25:25 On a une difficulté avec le pacte du pouvoir de vivre,
25:28 c'est qu'on a d'abord commencé à travailler au niveau national,
25:32 à se mettre d'accord au niveau national.
25:33 Et ensuite, et moi, personnellement,
25:35 ça m'a beaucoup gêné,
25:36 parce que je suis plutôt sur la rencontre
25:38 entre l'horizontal et le vertical,
25:40 mais en partant de l'horizontal
25:42 et pour faire rencontrer le vertical.
25:45 Là, on a enclenché un processus,
25:47 mais en même temps, on a senti qu'on était dans le juste,
25:50 parce que ça faisait écho...
25:51 Pardon. Excusez-moi.
25:53 Non, on n'est pas vertical,
25:55 mais disons qu'on peut être vécu comme le pacte,
25:58 c'est là-haut, à Paris.
25:59 Non, c'est des organisations qui sont dans les territoires,
26:02 et c'est à partir de l'expérience des territoires,
26:04 le travail qu'on a fait sur France Service,
26:06 notamment avec ATD,
26:08 de repérer comment France Service
26:11 se mettait en place dans les territoires,
26:13 quels étaient les problèmes rencontrés.
26:15 C'est à partir des enquêtes de terrain qui ont été faites
26:17 qu'on a pu transmettre un certain nombre de messages
26:20 et faire progresser un petit peu les choses
26:22 pour qu'il y ait un accueil de plus grande qualité, etc.
26:24 C'est pas complètement gagné encore,
26:26 il y a encore des choses à faire,
26:27 mais c'est ce travail qu'on peut faire ensemble,
26:30 collectivement, et qui peut faire progresser la démarche.
26:33 -Amandine ?
26:35 -Oui, le travail, au niveau national,
26:37 il a donné d'abord une impulsion,
26:39 mais il a permis de construire un socle commun,
26:41 et je pense que ce socle était quand même nécessaire, en fait,
26:43 pour se dire ou se redire et écrire
26:46 qu'on partageait des valeurs, une vision de la société,
26:50 et donc c'est comme un terreau.
26:52 Et du coup, je voulais réagir aux différentes interventions
26:56 qui pointent des difficultés de mobiliser au niveau local, etc.,
27:01 et de savoir quoi faire, aussi, en tant que groupe local.
27:04 On a fait le choix depuis le début,
27:07 et je pense que c'est le bon choix,
27:09 de dire que chaque groupe local
27:11 identifie le sujet sur lequel il a envie de travailler,
27:14 parce qu'évidemment, chaque territoire a sa particularité,
27:16 chaque groupe local est différent dans sa composition,
27:19 dans la manière dont il fonctionne, etc.
27:22 Et donc, ce qui fait qu'aujourd'hui, dans les 40 groupes locaux,
27:24 on a vraiment des initiatives extrêmement différentes.
27:27 Merci, Régis, pour ton témoignage,
27:29 parce que de groupes locaux lisèrent,
27:31 travaillent particulièrement sur les sujets de mobilité,
27:34 font des rendez-vous avec les préfets et les députés,
27:37 et d'autres, ils sont en train de construire un projet très concret.
27:41 On parlait du territoire zéro chômeur de longue durée
27:43 à Concarneau, par exemple.
27:45 Donc ça, je pense que c'est une force.
27:46 C'est-à-dire que là, pour moi, justement,
27:49 on se fait se rencontrer une vision,
27:51 la vision d'une société d'enjeux et de propositions
27:54 qui forment un tout, un cadre d'action et de réflexion,
27:57 et chaque groupe local, ensuite,
27:59 vient puiser les propositions et les enjeux
28:03 qui leur semblent les plus adaptés aux problématiques concrètes.
28:06 Et puis, je pense ne pas désespérer sur le fait
28:09 que peu à peu, les organisations qui ont des groupes locaux
28:12 rejoignent, ou des organisations locales
28:14 rejoignent le groupe local du pacte.
28:16 Régis le disait, vous êtes passés de 9 à 15.
28:19 J'étais à Saint-Brieuc la semaine dernière,
28:21 la ligue de l'enseignement rejoint le groupe local, etc.
28:23 Donc petit à petit, par vos travaux,
28:25 puis nos travaux aussi au niveau national,
28:27 on va faire connaître, comprendre la valeur ajoutée
28:31 qu'est le pacte pour l'ensemble des organisations,
28:33 et peu à peu, vous serez de plus en plus nombreux.
28:36 -On va reprendre une série de questions.
28:38 Par là, il y a des micros.
28:40 Il faudrait un micro par là.
28:42 -Ici.
28:43 Ici.
28:44 Pierre Duflo, UTR, métropole lilloise.
28:49 Je vais dire 2 petites choses.
28:53 Marianette parlait d'impatience,
28:57 et le fait que nous tous, nous sommes des passionnés.
29:01 Et quand on regarde individuellement
29:03 la richesse que ça représente,
29:05 c'est quand même quelque chose dont on peut être fier,
29:08 déjà de ce terreau-là.
29:10 Après, il y a des logiques,
29:12 il y a des logiques de cloisonnement.
29:14 Et le côté un peu révolutionnaire du pacte du pouvoir de vivre,
29:18 c'est de casser cette logique de cloisonnement.
29:21 C'est fait d'une certaine manière,
29:24 avec les difficultés, au niveau national.
29:26 C'est pas fait encore au niveau local.
29:29 Il faut en être conscient, vous en êtes conscient.
29:32 C'est important de le dire, à mon avis.
29:35 Derrière ça, comment on s'organise véritablement
29:38 pour faire passer cette idée que le cloisonnement,
29:41 qui existe aussi du niveau national au niveau local,
29:45 puisse ne pas vivre,
29:47 et au contraire, qu'il puisse irriguer, évidemment,
29:51 toutes ces réflexions individuelles.
29:54 Et derrière ça, j'ai une question,
29:56 et je m'adresse au niveau national.
29:58 Dans le débat politique,
29:59 notamment des présidentielles que vous avez évoquées tout à l'heure,
30:03 il y avait la question du recours aux aides.
30:06 On le sait très bien, et vous le savez tous,
30:10 il y a à peu près 10 milliards, si j'ai bien compris,
30:12 qui ne sont pas affectés
30:14 aux personnes qui devraient bénéficier des aides.
30:17 Et cette question-là, évidemment,
30:19 au-delà du débat interne au pacte du pouvoir de vivre,
30:24 moi, ça me titille.
30:25 C'est-à-dire comment on fait passer cette idée
30:28 qui était posée même par Macron
30:31 d'une manière un peu subjective, peut-être.
30:35 -Je vais te couper.
30:37 Je pense qu'on a compris le recours au droit.
30:39 -Je finis.
30:41 Simplement, je pense que cette question-là,
30:44 elle a aussi des conséquences réelles
30:46 parce que l'action sociale en ce moment
30:49 souffre tellement de ne pas avoir la capacité d'action
30:54 qu'il faut en être conscient. Merci.
30:57 -Merci.
30:58 -Oui ?
31:01 Non ?
31:02 -Oui.
31:03 La personne qui pose la question se lève, par contre,
31:06 pour les photos.
31:07 Oui, le micro arrive.
31:09 Une question par là, en attendant.
31:12 Il est où, l'autre micro ?
31:13 -Ah, il est là.
31:14 -C'est à moi ? -Oui, ça fait bien un quart d'heure.
31:17 Oui, Christian Tessier, de Loire-Atlantique,
31:20 plus précisément de Saint-Nazaire.
31:22 C'est par rapport aux fameux groupes locaux.
31:25 Là, ça se dirige plus
31:28 envers les 4 personnes de la table ronde.
31:32 On a recensé l'année dernière, fin d'année dernière,
31:35 une dizaine, oui, à peu près, d'associations
31:38 sur la région nazérienne
31:40 qui sont signataires du pacte du pouvoir de vivre.
31:42 On s'est dit, c'est intéressant,
31:43 il y a moyen de faire quelque chose ensemble.
31:45 On leur a envoyé un courrier
31:47 en leur disant que ce serait intéressant de partager
31:50 et de voir qu'est-ce qu'on peut faire,
31:52 quel bout de chemin on peut faire ensemble.
31:54 Donc un courrier à une dizaine d'associations.
31:57 Les seules 4 ont répondu, mais elles sont quand même venues.
32:00 Donc on a eu une 1re réunion,
32:03 un 1er échange au mois de novembre.
32:06 Et après en avoir discuté,
32:09 on avait décidé de retenir la fracture numérique.
32:12 C'est quelque chose sur lequel, au niveau des retraités,
32:15 on avait déjà commencé à travailler.
32:18 On avait envoyé un questionnaire à nos adhérents
32:20 et on avait eu une centaine de réponses.
32:23 Donc on leur avait dit qu'on avait commencé à travailler là-dessus.
32:26 Donc ils nous ont dit, bon, d'accord,
32:27 on peut travailler là-dessus, c'est intéressant.
32:30 On a décidé de se retrouver au mois de janvier,
32:32 et au mois de janvier, Seul est venu à Tédé-Carmonde.
32:36 Donc on s'est dit, là, c'est foutu.
32:40 On a fait le constat
32:41 qu'on avait de la difficulté à venir.
32:45 Parallèlement à ça,
32:46 on a organisé notre assemblée générale annuelle
32:49 au niveau de l'ULR de Saint-Nazaire
32:51 et on avait fait venir Claire Turry et Christophe Dag.
32:56 C'était quand même des têtes d'affiches.
32:57 Sauf que, bon, c'était intéressant
33:00 pour nos 300 adhérents qu'on avait pu réunir,
33:03 mais, alors c'est pour vous dire,
33:05 on a quand même de la difficulté, justement,
33:07 à mettre en place un groupe local
33:11 au niveau du pacte de pouvoir de ville.
33:12 Donc est-ce qu'éventuellement, à vous 4,
33:16 vous pouvez quand même nous donner quelques ficelles
33:19 pour essayer de s'en sortir et puis d'avancer là-dessus ?
33:23 -Donc...
33:25 Alors c'est vrai, ça a déjà été dit,
33:28 dans ces groupes-là, c'est beaucoup les retraités,
33:32 mais ça ne concerne pas que les retraités.
33:35 Il faut que les actifs aussi s'impliquent là-dedans.
33:37 Donc comment on peut faire, effectivement,
33:39 pour qu'on puisse faire avancer le train
33:43 dans le cadre du pouvoir de vivre ?
33:44 Ma 2e question, c'est...
33:46 -Très, très courte, la 2e.
33:47 -Oui, alors Jérôme, plus à Jérôme et Marinette,
33:50 la présentation, le diaporama du début,
33:52 est-ce qu'on pourrait l'avoir ?
33:54 -Oui, là, le film, il est libre accessible.
33:58 Je me permets de répondre sur le site du pouvoir de vivre.
34:01 Il n'y a aucun souci, vous pouvez le récupérer.
34:04 -Non, je...
34:06 J'y vais, toi ? -Oui.
34:08 -Allez-y, allez-y.
34:09 -Anne-Marie Dufeux, de l'UTR...
34:11 -Il faut se lever au moment pour la photo.
34:14 -Anne-Marie Dufeux, de l'UTR,
34:18 du sud du Nord.
34:21 Ca, c'est beaucoup plus clair.
34:23 Ma question, c'est l'intégration des, justement, jeunes.
34:28 C'est-à-dire que quand il y a des jeunes
34:30 aux alentours de 35 ans qui veulent s'investir,
34:32 qui doivent faire leur vie avec la vie familiale
34:36 et leur vie professionnelle,
34:38 quand ils contactent les associations
34:40 du pacte du pouvoir de vivre,
34:42 on leur demande leur disponibilité,
34:44 et quand ils répondent "on est en activité",
34:47 "ah, ben, on n'a rien pour vous."
34:50 Comment allez-vous faire pour que, justement,
34:52 ces jeunes prennent leur place dans les associations ?
34:56 -OK. Et une dernière question, et après, on refait un tour de table.
35:00 -Allez, un peu lié. Est-ce que je peux ?
35:03 -Oui. Allô, allô, allô, allô, allô, allô, allô.
35:07 -Allez. -Allô, allô.
35:09 -Allez. -Allô.
35:12 Maria Richard, de l'UTR 54.
35:15 Moi, il y a juste une question, pardon pour vos oreilles.
35:18 Il y a juste... Je suis un peu surprise d'apprendre
35:22 qu'il faut retourner à l'école
35:24 pour sensibiliser les gens à la culture de l'engagement
35:27 et de la solidarité.
35:30 Nous sommes, nous pas, déjà, à la bonne école.
35:33 Ca, c'était ma 1re question. La 2e, et je vais être court,
35:39 parce que tu demandes à être court, je suis court.
35:42 Alors, la 2e, c'était...
35:46 Est-ce que, pour rentrer tout à l'heure,
35:48 on évoquait rentrer dans le pacte du pouvoir de vivre ?
35:53 Pour voir rentrer dans le pacte du pouvoir de vivre,
35:56 est-ce qu'on y rentre pas par courtoisie
35:58 ou pour se donner bonne conscience ?
36:00 -Allez, on va faire une 1re série de réponses.
36:06 -Il y a de l'ambiance.
36:10 -Je peux prendre ?
36:13 -On va essayer de faire rapide, comme ça, on refera un tour.
36:16 -Excusez-moi.
36:17 Est-ce qu'on peut contrer ? Est-ce que le Grand Est
36:19 peut contrer, Maria ?
36:22 Non, mais simplement pour rire,
36:23 c'est que je pense que l'école de la vie,
36:26 c'est aussi que les anciens apprennent aussi des jeunes.
36:29 Donc ça, c'est vraiment important.
36:31 Et je voudrais parler de ma propre expérience, justement.
36:34 Quand je sors de l'école de la vie avec mes petits vieux,
36:37 je vais voir l'école de la vie avec mes petits jeunes,
36:40 puisque je suis présidente d'une maison des loisirs
36:42 et de la culture.
36:43 Et nous avons, avec Claude,
36:45 travaillé sur le pacte du pouvoir de vivre avec la jeunesse,
36:48 l'engagement de la jeunesse dans la citoyenneté.
36:51 Tous les trimestres, il y a des réunions
36:53 avec des jeunes, des ados, qui sont de 11 ans à 17 ans,
36:56 qui, justement, à travers cet engagement-là,
36:59 parlent des problèmes de la société,
37:00 et notamment de l'engagement.
37:02 Et donc sur ma question,
37:04 j'irai plutôt sur l'école que vous proposez.
37:07 Est-ce qu'on peut imaginer demain un service civique
37:10 au service du pacte du pouvoir de vivre ?
37:12 J'ai des services civiques, j'en prends.
37:15 Est-ce que demain, je peux proposer au mois de septembre
37:17 trouver un jeune qui serait, pendant un an,
37:20 au service du pacte du pouvoir de vivre dans ma commune ?
37:24 (Applaudissements)
37:29 -Vas-y.
37:30 -Alors ? -Lâche plus le micro,
37:32 parce que sinon... -Je lâche plus,
37:33 parce que je sens que...
37:35 Non, non, attendez.
37:36 On va quand même répondre aux questions.
37:39 -Je...
37:41 S'il vous plaît.
37:42 Non, s'il vous plaît.
37:44 -On répond. Vas-y, Marie-Alette.
37:46 -Je réponds à Pierre.
37:49 Est-ce que vous voulez bien...
37:53 Ah, mais vous êtes indiscipliné, en fait, à la CFDT.
37:56 Je savais pas, ça.
37:57 (Rires)
38:01 -Vas-y, vas-y, vas-y.
38:03 -Alors, Pierre, oui, c'est un scandale
38:06 que le non-recours au droit,
38:10 c'est-à-dire que toutes les personnes
38:12 qui vivent avec rien ou presque rien
38:15 et qui ne demandent pas le RSA, par exemple,
38:18 35% de personnes éligibles au RSA ne le demandent pas.
38:23 Donc c'est un scandale, c'est un vrai scandale
38:26 que ce ne soit pas budgété.
38:28 Ce n'est jamais dans les budgets que de se dire
38:32 "on va faire le versement à la source,
38:34 "on va faire des belles idées",
38:36 ils en ont plein, plein les tiroirs,
38:38 mais jamais, jamais il n'est pris en compte
38:41 ces 35% de non-recours au droit.
38:44 Donc ça, c'est une de nos bagarres communes.
38:47 Ca, il faut vraiment qu'on le mène ensemble.
38:49 C'est très important, parce que ça veut dire,
38:53 avec la réforme de France Travail,
38:56 ça veut dire que les personnes qui sont au RSA,
38:59 qui vont être éliminées du RSA,
39:01 parce qu'il va y en avoir des milliers
39:02 qui vont être éliminées du RSA
39:04 avec cette réforme de France Travail,
39:07 le non-recours, il ne sera pas de 35%,
39:09 il va être de 50%,
39:11 et ça, c'est vraiment gravissime dans notre pays.
39:13 Donc oui, c'est une bagarre commune
39:15 que nous devons poursuivre.
39:18 -Alors...
39:20 -Et juste, si je peux te plaiter, Marie-Alaise,
39:23 là-dessus, c'est qu'on vient de sortir un document,
39:24 on a justement vu la priorité de cette question-là.
39:28 On a lancé un groupe de travail en début d'année 2023
39:32 qui vient de faire un document, là,
39:34 donc il y a un webinaire dédié à ce sujet
39:37 vendredi matin à 8h45.
39:39 Donc je vous invite à vous y inscrire.
39:40 -Au lendemain de la soirée festive,
39:42 comme ça, ça va vous réveiller.
39:44 -C'est mon ami Daniel Vergé, je crois que c'est ça.
39:47 -Avec Chantal Richard de la CFDT.
39:49 -Daniel et Chantal, ça va être formidable.
39:51 -Et ils vont vous présenter le travail commun du pacte,
39:53 puisque maintenant, on a des propositions communes
39:56 sur ce sujet de...
39:57 -Mais vous n'avez pas besoin de le regarder à 8h45.
39:59 Vous pouvez le regarder après.
40:01 -Ah.
40:03 Merci, Saint-Nazaire, de défendre Attédé-Carmonde.
40:06 Je vous remercie beaucoup.
40:07 J'étais très inquiète en vous entendant.
40:10 Je blague, mais l'intégration des jeunes...
40:15 Anne-Marie, vous avez posé une question
40:17 qui, pour ma part, m'étonne.
40:19 L'intégration des jeunes, c'est-à-dire, vous parlez,
40:22 des gens qui ont, si j'ai bien compris,
40:24 à partir de 35 ans, qui travaillent
40:26 et qui n'intégreraient pas nos associations,
40:30 nos syndicats, nos lieux d'engagement.
40:33 Alors, écoutez, c'est chacune et chacun d'entre nous
40:36 à travailler cela, parce que, franchement,
40:39 pour ma part, j'y suis très, très attachée,
40:41 et il s'agit, justement, de ne pas faire que des réunions
40:44 en pleine journée pour n'avoir que des gens
40:46 qui ne travaillent plus.
40:48 Voilà. Par exemple.
40:50 Par exemple.
40:51 Mais ça, c'est...
40:53 Alors, aujourd'hui, vu mon avancée en âge,
40:57 je pourrais dire, on va se réunir en journée
41:00 ou c'est pas le problème.
41:02 Moi, ça fait 40 ans que je suis à ATD Carmonde
41:04 et ça fait 40 ans que je préconise
41:06 que les groupes locaux d'ATD Carmonde
41:08 se réunissent le soir ou le samedi matin,
41:11 si les gens ne travaillent pas,
41:12 pour qu'on puisse avoir le maximum de personnes.
41:15 Donc il faut qu'on soit très attentifs
41:17 aux horaires, aux manières de faire des uns et des autres
41:20 si on veut les engager dans nos mouvements.
41:23 Vraiment, soyons très attentifs.
41:25 Je vais m'arrêter là pour laisser la parole à mes amis.
41:27 -Claude, 3 ficelles pour réussir son groupe local.
41:31 -Oui, je sais pas s'il y a beaucoup de recettes,
41:34 mais je pense en tout cas que la formule
41:38 d'écrire aux partenaires, etc.,
41:39 je suis pas sûr que ce soit la meilleure.
41:42 Je pense qu'il faut provoquer des occasions de rencontres,
41:46 il faut trouver des objets,
41:49 j'irais, d'indignation ou d'interpellation commun.
41:53 Bon, le fait d'aller...
41:55 Je prends l'exemple d'Elysère de tout à l'heure,
41:57 se dire qu'on va rencontrer un préfet,
42:00 associer des gens à la préparation de cette rencontre
42:04 pour essayer de voir de quoi on va parler,
42:06 qu'est-ce qui est prioritaire sur le territoire,
42:09 ça, ça fait partie des choses qui sont possibles.
42:12 On a... Enfin, voilà.
42:13 C'est la 1re des choses possibles.
42:16 La 2e, ce qui me paraît important,
42:19 c'est de saisir des opportunités,
42:21 c'est de dire, d'interpeller, par exemple,
42:23 les assemblées d'élus,
42:25 dire, on aimerait bien pouvoir interpeller
42:27 ou proposer à un conseil communautaire
42:30 ou à un conseil municipal
42:32 de laisser un tout petit peu de temps de parole
42:34 pour pouvoir donner l'opportunité
42:36 de présenter une action ou de sensibiliser.
42:40 Je prends un exemple sur mon territoire,
42:42 c'est celui dont parlait Sylvie d'ailleurs tout à l'heure.
42:46 Actuellement, on a une commission de travail
42:50 qui commence à porter le message,
42:53 enfin, la volonté d'essayer de mettre en place
42:55 un plan alimentaire territorial.
42:57 Il y a une réflexion avec les retraités de la CFDT
42:59 sur la même question.
43:01 C'est 2 lieux qui vont pouvoir se rassembler
43:04 avec des associations locales.
43:05 Et aujourd'hui, c'est les citoyens qui portent cette réflexion-là
43:08 et qui amènent cette réflexion dans le débat public
43:11 avec les élus locaux pour que les élus locaux
43:15 accompagnent la démarche de mise en place
43:16 de ce plan alimentaire territorial.
43:18 Derrière, c'est clair qu'il faudra une candidature publique
43:21 pour pouvoir être labellisés.
43:23 Et ça fait partie des choses qu'on peut concrètement
43:25 faire avancer assez vite
43:26 s'il y a une vraie volonté citoyenne.
43:29 Il faut que la volonté citoyenne rencontre
43:31 la volonté politique ensuite.
43:32 Mais je pense qu'à partir du moment
43:34 où il y a ce dialogue, il y a possibilité de faire avancer.
43:37 Bon, après, la question de mettre en place
43:39 des services civiques ou autres,
43:42 je dirais que ça, c'est une question plus complexe
43:44 parce que pour porter un emploi, pour porter une activité,
43:46 pour porter un rôle de recrutement de quelqu'un,
43:49 ça veut dire qu'il faut s'organiser pour,
43:51 il faut assurer la suite, il faut encadrer.
43:54 C'est peut-être une possibilité,
43:56 peut-être que les gens formés pourront peut-être diffuser,
44:01 mais il faut en tout cas ne pas écarter ces possibilités-là.
44:04 Je le signale parce que même le ministère
44:07 de la Cohésion des territoires a mis en place
44:09 des volontaires territoriaux en administration, par exemple.
44:12 Réclamer à une collectivité de portée
44:14 un poste de ce type pour animer une démarche
44:16 sur le territoire,
44:17 ça, c'est des choses tout à fait faisables.
44:19 C'est l'Etat qui finance la grande partie du poste
44:22 et ça peut faire progresser des projets
44:24 très vite dans un territoire.
44:26 Les programmes "Petite ville de demain"
44:28 ou "Dispositifs divers et variés portés par l'Etat",
44:31 c'est des dispositifs qui sont souvent pensés un peu en silo,
44:35 mais localement, ils peuvent permettre de créer des choses,
44:38 des dynamiques à partir du moment
44:40 où on s'appuie sur un peu d'ingénierie.
44:42 Nous, on croit beaucoup à cette ingénierie de l'animation.
44:45 C'est pas forcément des gens hyper diplômés,
44:47 ça peut être des gens qui viennent d'Atelier Caramonde
44:49 ou qui viennent des quartiers...
44:51 Non, mais...
44:52 Si, si, non, mais... L'université populaire.
44:54 Voilà. L'université populaire, c'est ça que je voulais dire.
44:57 C'est-à-dire que quand on a des gens, des militants
44:59 qui ont l'expérience du travail en commun,
45:02 qui ont l'expérience de la prise de parole,
45:04 ça peut faire progresser très vite les choses
45:07 dans un territoire et ça peut créer du lien.
45:09 La difficulté, c'est que tout le monde
45:11 est le nez dans le guidon,
45:12 dans les associations, dans les collectivités locales.
45:14 Chacun a son agenda
45:16 et on a beaucoup de mal à se rencontrer
45:18 et à se dire ce qu'on fait, comment on le fait
45:20 et quelles pourraient être les priorités
45:21 sur lesquelles on pourrait travailler ensemble.
45:23 -Amandine ?
45:26 -Oui, très rapidement sur 2 points.
45:28 Donc oui, encore une fois,
45:29 il faut vraiment qu'on fasse une campagne de présentation
45:32 du pacte du pouvoir de vivre au sein des organisations,
45:34 au sein des groupes, etc.
45:35 Et c'est ce qu'on essaye de faire,
45:37 mais il faut encore le démultiplier.
45:38 Et ça, ça percolera ensuite
45:40 et ça fera peut-être que vous aurez plus de répondants parfois.
45:45 Mais je pense que par rapport à la dynamique
45:48 d'intégration de nouvelles organisations
45:50 dans les groupes locaux,
45:51 partir du projet, partir d'une problématique,
45:53 partir d'un enjeu,
45:55 ça peut permettre de concrétiser aussi ce qu'est le pacte,
45:58 au-delà d'y rejoindre nous.
46:00 -En préparant cette table ronde,
46:01 on a parlé des élections européennes.
46:02 Ca pourrait être un exemple ?
46:04 -Alors je sais pas si ça pourrait être un exemple.
46:07 Moi, ce que je remarque sur les groupes locaux,
46:09 mais vous en parlerez à la seconde table ronde aussi,
46:13 c'est que ce qui mobilise beaucoup,
46:15 c'est quand c'est un enjeu du territoire,
46:17 quand c'est un enjeu concret,
46:19 une problématique très concrète
46:21 abordée par un ou plusieurs des membres
46:23 et dont on peut...
46:26 A partir duquel on peut travailler.
46:29 On prend racine, on va dire, dans les 90 propositions du pacte,
46:32 mais ça sort les propositions du pacte
46:34 puisque ça s'adapte à une problématique très concrète.
46:36 Et c'est souvent là où se fait une dynamique de projet,
46:39 une dynamique collective.
46:41 Et puis sur l'intégration des jeunes,
46:43 je suis complètement d'accord avec ce qu'a dit Marie-Alette,
46:46 c'est à nous et à tout le monde de s'interroger
46:49 sur la manière dont on parle de l'engagement,
46:52 dont on construit des formes d'engagement
46:53 qui sont adaptées à des vies, à des quotidiens,
46:57 à des manières de fonctionner qui sont différentes
46:59 de ce qui a pu être fait auparavant, par exemple.
47:02 Et ça, c'est une question qui interroge aussi le pacte
47:05 au niveau national,
47:07 la manière dont on mobilise et on touche les plus jeunes.
47:10 Et c'est pour ça que cette école aussi,
47:11 on a décidé de la faire pour les plus jeunes aussi,
47:15 pour pouvoir transmettre un public
47:16 qu'on a quand même un peu plus de mal à toucher.
47:18 -Alors, 3 toutes petites réactions dans le public.
47:22 Mais je préviens tout de suite,
47:24 vous aurez encore une demi-heure,
47:26 vous pouvez encore gagner au tirage
47:28 dans la 2e table ronde.
47:30 Donc pas de stress.
47:32 -On est un petit peu par là, uniquement.
47:34 -Ca y est. -Oui, il y a un peu par là.
47:37 On est là.
47:38 Et on vous écoute depuis tout à l'heure.
47:41 Merci.
47:42 Claude Abschin, UTR 14 et URR Normandie.
47:47 Et donc, je suis aussi l'animateur
47:48 du comité local du Calvados
47:51 que nous avons créé avec un certain nombre,
47:54 9 organisations présentes dans des réunions
47:57 et une quinzaine qui se sont associées.
48:00 Par rapport à ça, j'ai 2 points,
48:02 surtout au niveau des organisations syndicales.
48:08 On a l'UNSA et la CFTC
48:11 qui nous abandonnent un petit peu
48:12 pour des raisons de force, de structure.
48:16 Je sais pas si c'est le même cas dans d'autres endroits,
48:19 et ça, c'est tout de même un des points importants.
48:22 Et l'autre point par rapport à la Normandie,
48:24 un des problèmes au niveau de la Normandie,
48:26 et l'avantage pour Caen et le Calvados,
48:30 c'est que beaucoup de structures ont leur siège
48:33 sur Caen ou aux alentours de Caen.
48:35 Et alors que sur Rouen, Le Havre ou autres,
48:38 on a plus de mal à trouver directement
48:41 des structures importantes,
48:43 et ça fait qu'on a du mal à avoir autour de nous
48:46 et à pouvoir monter une structure un peu plus importante.
48:50 Mais la structure, et ce que j'ai entendu tout à l'heure,
48:53 qui nous va bien aussi tout de même,
48:54 c'est celle qu'au niveau départemental,
48:56 il faut avoir une échelle qui puisse permettre
48:58 de traiter les problèmes qu'on retrouve sur le terrain.
49:02 J'ai entendu parler tout à l'heure des droits,
49:04 et je pense que le premier constat qu'on avait fait,
49:08 c'est que quelles que soient les associations présentes,
49:11 tout le monde est revenu sur un seul sujet,
49:14 les personnes ne connaissent pas leurs droits,
49:16 que ce soit les étudiants pour les aides
49:18 au niveau de tout ce qui est médical, logement,
49:22 pour les personnes au niveau des déplacements et tout ça,
49:27 quel est leur droit et autre.
49:28 Et ça, je pense que c'est une action,
49:30 et si j'ai bien compris, il y a des choses
49:31 qui commencent à se mettre en oeuvre,
49:33 qui est importante.
49:34 Donc ça, c'est un point qu'il faut arriver à développer,
49:38 et je sais pas comment,
49:40 et peut-être que dans vos propositions,
49:42 et je vais faire vite après,
49:45 par rapport à ça.
49:47 Donc merci sur les actions,
49:53 et merci à Morgane aussi qui nous aide,
49:56 et à Christophe qui nous a aussi aidés.
49:59 Et nous, ce qu'on essaie de faire, justement,
50:01 pour promouvoir le pack de pouvoir de vie,
50:04 c'est quand il y a des salons,
50:05 on crée une journée spéciale pack de pouvoir de vivre ou autre,
50:09 de manière à avancer sur ces sujets-là.
50:11 -Merci.
50:13 Bonjour.
50:15 (Rires)
50:16 (Applaudissements)
50:18 (Rires)
50:19 Super. Alors moi, je suis invitée.
50:21 Je suis invitée de la CFDT.
50:22 Je m'appelle Annie Devivy.
50:24 Je travaille pour Hvillage.com
50:26 et je m'occupe des personnes âgées sur les EHPAD.
50:29 Et je voulais savoir si le pacte travaillait sur ces enjeux
50:33 que vous avez beaucoup sollicités hier
50:35 en disant que vous regrettiez qu'il manque une loi grand âge,
50:38 que les CDCA n'étaient pas suffisamment aidées,
50:40 que les CVS dans les établissements
50:42 qui défendent les droits des personnes qui y vivent
50:45 ne sont pas défendues.
50:47 Donc est-ce que le pacte y travaille ?
50:48 Est-ce qu'il y a des pistes ? Merci à vous.
50:50 (Applaudissements)
50:51 (...)
50:54 -Une dernière intervention pour cette table ronde.
50:57 -Bonjour.
50:58 Patrick Jagail, syndicat CFDT des retraités du Finistère.
51:02 Une simple remarque.
51:03 On a parlé du CNR,
51:05 qui est une des dernières pantalonnades
51:07 relatives à la consultation des corps intermédiaires.
51:12 Pour moi, le pacte du pouvoir de vivre,
51:14 c'est le CNR, mais le Conseil national de la résistance
51:19 à la négligence vis-à-vis des corps intermédiaires.
51:23 Et je pense qu'on a un travail important à faire
51:27 et passer peut-être à un discours, disons,
51:31 plus offensif, par exemple,
51:33 sur la question des personnes qui sont à la rue.
51:36 Lorsqu'il est service de l'Etat
51:38 qui sont chargés du logement d'urgence,
51:40 ne font rien,
51:41 il faut carrément accuser le préfet
51:44 de laisser les gens dans la rue,
51:45 de l'accuser nominativement de laisser les gens dans la rue.
51:49 Merci. -Merci.
51:52 Alors le jeu, là, je vais demander 2 minutes, un peu à chacun,
51:55 parce que ce sera votre dernier...
51:58 L'occasion de prendre la parole. Je suis désolée.
52:00 -Je démarre, je vais faire vite.
52:04 Juste pour rebondir sur ce que disait Claude
52:07 sur les personnes qui ne connaissent pas leur droit.
52:10 Ca démontre, et ça relie avec vous du Finistère,
52:15 sur le fait que les services publics sont en désuétude
52:18 et qu'on a de moins en moins de services publics
52:21 et qu'effectivement, les gens ne connaissent pas leur droit
52:24 puisqu'ils ne rencontrent pas d'humains
52:26 pour pouvoir avoir recours à leur droit.
52:29 C'est bien ça, le souci.
52:30 Donc là, nous sommes là,
52:32 et nous devons être là tous ensemble
52:34 pour que les personnes puissent avoir recours à leur droit.
52:37 Alors je vous rassure pas, mais je vous le dis clairement,
52:40 bien sûr que nous interpellons les préfets,
52:42 bien sûr que nous...
52:44 Mais on a vraiment besoin des forces de toutes et tous
52:48 pour faire que, par exemple, ces 4 millions de personnes
52:52 qui sont mal logées ou à la rue dans notre pays,
52:54 enfin, ça avance.
52:56 Donc moi, je compte sur vous et je vous remercie beaucoup.
52:59 (Applaudissements)
53:01 -Oui, moi...
53:03 J'ajoute simplement, sans répondre complètement
53:06 à toutes les interpellations,
53:07 que le pacte, c'est une formidable aventure humaine.
53:10 C'est d'abord une question de personnes
53:13 et c'est un besoin d'interconnaissance.
53:15 Je pense qu'on a plaisir à se retrouver
53:19 dans les réunions plénières, on a plaisir à travailler
53:21 au sein du groupe de coordination du pacte au niveau national,
53:24 mais on a aussi plaisir à travailler avec vous
53:26 dans les territoires locaux
53:28 parce qu'on découvre toute la richesse humaine
53:31 qui est la vôtre et qui est la nôtre
53:33 et qu'on peut partager pour recoudre, en fait, cette société
53:37 et construire les compromis nécessaires
53:39 pour qu'on vive mieux ensemble.
53:41 Et je pense que, quand vous avez parlé
53:43 des différents types d'organisations
53:46 dans lesquelles vous êtes ou que vous souhaiteriez
53:48 que les choses évoluent,
53:49 on sent bien que le vivre ensemble,
53:52 ça nécessite de renforcer, en fait,
53:54 un fonctionnement plus démocratique à tous les niveaux.
53:56 Ca nécessite de pouvoir être en capacité d'interpeller,
53:59 d'être dans la proposition et pas uniquement dans l'objectif.
54:02 Ca nécessite, bien sûr, de dénoncer ce qui va pas
54:05 et parfois d'aller, y compris devant des tribunaux,
54:08 mais clairement,
54:10 c'est pour qu'on construise des réponses collectives ensemble,
54:13 il faut qu'on puisse mieux se connaître,
54:15 mieux savoir ce que les uns et les autres font
54:17 et pouvoir décloisonner les champs d'action
54:21 et croiser nos regards.
54:22 Donc l'aventure du pacte, c'est cette formidable aventure
54:25 de tisseur de lien qu'on a essayé de booster un petit peu
54:28 et qu'on essaie avec vous de booster.
54:31 -Merci. Très rapidement, également,
54:35 je voudrais remondir sur le Conseil national
54:36 de la Réformation, le Conseil national de la Résistance.
54:40 Oui, le pacte est cet espace où on fait bouger des lignes,
54:44 où on co-construit déjà,
54:46 non seulement un avenir et une société plus solidaire,
54:49 plus juste, plus écologique,
54:51 mais où on est en capacité de construire les chemins,
54:53 les points d'étape, etc.
54:55 Donc oui, le pacte est comme déjà un sas à la co-construction,
54:59 un sas au débat public,
55:01 et c'est très fort, en fait,
55:03 de déjà pouvoir se faire dialoguer
55:07 des syndicats, des butuelles, des associations écologistes,
55:10 des associations de lutte contre la pauvreté.
55:13 Donc oui, prenons peut-être ce mandat d'être l'espace
55:15 où on propose un projet de société
55:19 qui inclut tout le monde et qui ne met personne de côté.
55:23 Donc le CNR, en tout cas celui sur le logement,
55:25 ça ne vous a pas échappé que ce n'est pas dans les clous
55:27 de ce qu'on aurait pu attendre
55:29 après autant de mois de travail et de mobilisation d'acteurs.
55:33 Donc c'est à nous de rebondir sur ça
55:35 pour montrer qu'on peut faire mieux, qu'on peut faire plus,
55:38 et étendre cette force collective qu'on est du pacte
55:41 en travaillant aussi encore avec d'autres
55:44 montrera qu'on peut porter un autre projet de société
55:47 et qu'il n'y aura plus qu'à nous écouter.
55:50 -Marinette, pour conclure.
55:51 -Alors, avant de conclure,
55:53 je voudrais quand même réagir à la question
55:55 concernant les EHPAD, l'accès aux soins.
55:59 Ce sont des éléments qui ont été pris en compte
56:01 dans les 66 ou 90 propositions...
56:04 Pardon, excuse-moi. J'ai toujours du mal.
56:06 Qui ont été prises en compte aussi
56:08 dans les premières propositions du pacte.
56:12 Après, ce sont des sujets qu'il faut porter localement.
56:15 Et c'est aussi à nous...
56:17 Enfin, c'est notre syndicalisme retraité aussi
56:21 qu'il peut porter ça sur les territoires.
56:24 Nous, à l'UCR, on porte ça aussi.
56:26 Enfin, on travaille sur ces axes-là.
56:29 Et localement, je pense que c'est là.
56:32 C'est là où les choses peuvent se faire de manière concrète.
56:36 C'est pour ça que je parlais tout à l'heure
56:38 de mettre en place des projets
56:41 sur des sujets qui nous préoccupent
56:43 et qui préoccupent, bien entendu,
56:45 d'autres associations avec lesquelles on va travailler.
56:48 Donc il faut qu'il y ait une concordance
56:51 d'action possible avec ces associations.
56:53 Et c'est comme ça qu'on pourra faire avancer les sujets.
56:58 Voilà. Donc je vais pas conclure
56:59 parce que j'ai 5 minutes de conclusion
57:02 après tout à l'heure.
57:04 Je vais pas conclure, mais je vais quand même vous remercier
57:07 pour...
57:08 -Je pense qu'on peut applaudir les invités.
57:11 (Applaudissements)
57:15 -D'autant plus que pour certains, vous êtes venus de loin.
57:17 Donc je vous remercie beaucoup.
57:20 Je donne la parole à Sylvie.

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