Israël-Hamas : «L'antisionisme est une forme renouvelée d'antisémitisme», estime Aurore Bergé

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Transcription
00:00 le pire drame dans l'histoire d'Israël et de la communauté juive depuis l'âge Shoah.
00:04 C'est la volonté délibérée de tuer des Juifs parce qu'ils sont Juifs
00:08 et d'exterminer 1 400 d'entre eux, y compris des bébés, des tout-petits,
00:13 des femmes, des enfants, des vieillards.
00:15 C'est la volonté d'avoir pris des otages avec le risque, là encore,
00:19 de l'oubli de celles et ceux qui, aujourd'hui, sont gardés.
00:23 C'est 30 de nos compatriotes, 30 de nos compatriotes,
00:26 la pire tuerie depuis l'attentat de Nice.
00:29 Donc si on ne se sent pas concerné par le 7 octobre,
00:31 si on ne se sent pas concerné par ces étoiles de David
00:34 qui sont inscrites sur les immeubles,
00:35 ça veut dire qu'on n'est pas à la hauteur de ce que veut dire être français
00:39 et de ce pacte républicain qui est le nôtre.
00:41 Mais l'intensification aura apparaîtu de la riposte d'Israël,
00:44 les images aussi de Gaza bombardée vont venir grossir,
00:48 nourrir la menace sur notre sol et fournir aussi du carburant,
00:51 probablement à des slogans souvent de haine.
00:54 Comment faire face, aujourd'hui, à des manifestations qui vont se multiplier
00:57 et qu'il est impossible d'interdire, même quand elles sont interdites,
01:00 elles se tiennent, comment on fait ?
01:02 Dans le précédent mandat, on s'était beaucoup battu
01:03 pour modifier la définition de ce qu'est l'antisémitisme.
01:07 On avait dit clairement que l'antisionisme,
01:09 c'est-à-dire le fait de nier l'existence même de l'État d'Israël,
01:12 le droit d'Israël à exister, était une forme renouvelée d'antisémitisme.
01:16 Ça a été difficile, c'était Sylvain Maillard qui avait beaucoup porté ce combat,
01:19 qui est aujourd'hui président d'ailleurs du groupe Renaissance,
01:22 et ça a été modifié à l'Assemblée nationale.
01:24 Qui aujourd'hui pourrait nier le fait que de manière évidente,
01:28 l'antisionisme est une forme renouvelée d'antisémitisme ?
01:31 Derrière les slogans, derrière les drapeaux, on voit bien évidemment la haine.
01:37 - Mais derrière chaque drapeau, c'est-à-dire derrière un drapeau palestinien,
01:40 vous voyez forcément une haine israële, une haine antisémite ?
01:43 - Je pense qu'il y a des gens qui, sincèrement,
01:45 s'alarment de la situation humanitaire,
01:47 veulent qu'évidemment il y ait des corridors humanitaires,
01:50 veulent qu'évidemment que l'aide humanitaire arrive à Gaza,
01:52 et c'est pour ça que la France est mobilisée,
01:54 que l'Union européenne est mobilisée,
01:55 et c'est évidemment légitime auprès des populations civiles.
01:59 Mais je vois aussi immédiatement que des slogans fleurissent
02:03 dans un certain nombre de ces manifestations,
02:05 et ce ne sont pas des slogans pour la paix,
02:07 ce ne sont pas des slogans sur la légitimité de main d'un État palestinien.
02:11 - Quand on interdit, elles se tiennent ?
02:13 - Alors, certaines manifestations,
02:16 et le ministre de l'Intérieur a été très clair sur le sujet,
02:18 le gouvernement a été très clair.
02:19 - Elles se tiennent, je vous voyais bien,
02:21 puisque vous parliez de ces slogans de haine.
02:22 - J'entends bien, mais nous on est très clair,
02:24 et on a été d'ailleurs le seul pays au sein de l'Union européenne
02:27 à interdire un certain nombre de ces manifestations.
02:30 - Quel résultat selon vous ?

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