• l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il accueille Jordan Bardella pour revenir sur l'actualité en France et notamment sur les vifs échanges entre le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti et le Rassemblement National.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europain, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
00:06 - Pascal Praud de retour et avec vous de 11h à 13h sur Europain où vous réagissez au 01 80 20 39 21
00:12 et posez vos questions à notre invité Pascal, le président du Rassemblement National Jordan Bardella.
00:16 - Qui est avec nous Jordan Bardella.
00:17 Avant cela, je voudrais remercier évidemment Laurence Ferrari qui était présente à ce micro lundi et mardi
00:22 et je voudrais vraiment vous remercier Géraldine parce que Laurence m'a dit qu'elle a eu un accueil formidable,
00:28 qu'elle a pu travailler avec DJ Fab dans les meilleures conditions, même si c'était lundi.
00:32 - Les meilleures possibles.
00:33 - Les meilleures possibles, je ne sais pas si vous...
00:35 Est-ce que vous avez... parce que moi je dormais un peu lundi pour tout vous dire,
00:38 j'ai écouté mardi mais lundi je dormais.
00:40 - DJ Fab aussi.
00:42 - On lui a même mis "c'est lundi".
00:43 - Est-ce que vous avez mis "c'est lundi" ?
00:44 - Oui, on lui a mis "c'est lundi".
00:46 - Laurence m'a dit "j'ai adoré l'atmosphère, l'équipe qui travaille avec toi, DJ Fab, Géraldine bien sûr
00:54 et notre ami Olivier Guenegg, dit monsieur Boubou.
00:58 - Évidemment.
00:59 - Et en revanche vous ne lui avez pas parlé du panda ?
01:02 - Non, on n'a pas parlé du panda.
01:04 - Non, non, parce que je vous connais.
01:06 - On n'allait pas la lancer là-dessus.
01:07 Mais si elle veut revenir, il n'y a pas de souci, c'était super avec vous, franchement.
01:10 - Jordan Tardel a été avec nous et l'actualité évidemment est plus sérieuse, plus dramatique avec vous,
01:16 vous êtes le président du Rassemblement National,
01:17 vous n'étiez pas à l'Assemblée Nationale hier par définition puisque vous n'êtes pas député,
01:21 vous êtes député européen mais vous avez vu ce qui s'est passé.
01:24 Éric Dupond-Moretti a parlé et tout le groupe du Rassemblement National est sorti de l'hémicycle.
01:31 Je vous propose d'écouter Éric Dupond-Moretti.
01:33 - Vous préférez en réalité opposer la France rurale et tranquille,
01:37 catholique et blanche à la France des cités,
01:42 la France des Mohamed, des Mouloud et des Rachid.
01:46 Alors voyez le ministre de l'Intérieur et votre serviteur,
01:50 nous faisons en sorte que les trafiquants de drogue,
01:53 que les criminels qui sont dans les cités,
01:56 soient interpellés et jugés de plus en plus sévèrement.
02:00 Mais je pense aussi moi aux Français, à nos compatriotes,
02:03 aux Français de préférence qui vivent dans nos quartiers, dans les cités
02:08 et qui ne méritent pas de lire sur les murs "morts aux Arabes".
02:12 Nos frères juifs ont peur, nos frères musulmans ont peur aussi.
02:18 Vos propos sont incendiaires
02:21 et ils amènent dans la rue les militants de l'ultra droite
02:24 qui sont bien plus proches de vous que de moi.
02:27 Pour être crédible, faites le ménage, chassez de vos rangs les gudards,
02:32 les identitaires, les nazions, les racistes, les antisémites
02:38 qui sont en réalité planqués dans vos officines économiques
02:43 et qui viennent sévèrement d'être condamnés par la cour d'appel de Paris.
02:49 Marine Le Pen a annoncé porter plainte pour ses propos.
02:53 Jordan Bardella, quelle est votre réaction ?
02:55 Monsieur Dupont-Moretti se comporte comme un chef de gang.
02:58 Je pense que quand on est ministre et qu'on représente qui plus est,
03:01 quand on est le garde des Sceaux et qu'on représente l'institution judiciaire,
03:04 on est non seulement impartial, neutre, mais on est le ministre de tous les Français.
03:08 Et Marine Le Pen déposera plainte parce que tous deux nous ne supportons plus
03:14 de voir des millions de Français en permanence insultés, méprisés, diffamés
03:20 par un gouvernement qui a érigé les attaques personnelles,
03:24 le mensonge et la calomnie en méthode de gouvernement.
03:26 Et je pense que M. Dupont-Moretti est un formidable tract pour le RN
03:30 parce que sans doute doit-il pousser beaucoup de gens,
03:32 y compris les électeurs d'Emmanuel Macron,
03:35 à se dire qu'ils ont ensemble franchi toutes les barrières de l'indignité.
03:39 Donc je ne laisserai pas les électeurs du RN l'insulter.
03:42 - Vous savez, nous on a le cuir solide, mais quand on nous insulte,
03:46 on insulte des millions de Français.
03:47 - Mais à qui fait-il allusion quand il dit "chassez de vos rangs les gudards" ?
03:52 Alors les gudards, tout le monde ne le sait pas, c'est les gens du GUD,
03:54 les identitaires, les nazillons qui sont en réalité planqués
03:58 dans vos officines économiques et qui ont été condamnés ces derniers jours.
04:02 À qui fait-il allusion ?
04:03 - Non mais ça vous savez qu'il fait du théâtre.
04:05 Ne prenez pas ce que dit Dupont-Moretti.
04:07 - Donc ça, ça ne correspond à rien.
04:09 - Il fait du théâtre.
04:10 Il dit "chassez de vos rangs les nazis, les gudards"
04:13 en insultant évidemment les millions de Français qui votent pour le RN.
04:16 Donc j'en ai un peu ras-le-bol que Dupont-Moretti, Véran, la semaine dernière,
04:21 Borne, qui explique que le RN est un parti pétenniste,
04:24 allant donc jusqu'à insulter les 42% de Français qui votent pour le RN.
04:28 Encore une fois, c'est inacceptable.
04:30 Et je pense qu'il nuit beaucoup à l'image de la démocratie,
04:33 il nuit beaucoup à l'image du débat public,
04:35 et surtout il nuit à l'image de son gouvernement.
04:37 Emmanuel Macron avait annoncé il y a quelques jours
04:39 qu'il fallait arrêter de combattre le RN par les anathèmes et par le mensonge.
04:42 Je note que ces ministres ne se soumettent pas à ce type de règles.
04:47 Et je vous rappelle que la dernière fois que M. Dupont-Moretti
04:51 s'est présenté à une élection contre le RN, c'était au Régional de 2015,
04:55 il avait fait 9%.
04:57 Il ne s'était même pas qualifié au second tour.
04:58 Alors moi j'ai cru comprendre que la liste d'Emmanuel Macron
05:01 aux élections européennes en six mois avait du mal à trouver une tête de liste.
05:04 Donc je propose à M. Dupont-Moretti de prendre cette tête de liste
05:07 du parti présidentiel et de venir se confronter
05:10 sur le terrain électoral au RN.
05:12 Et j'espère pour lui qu'il fera un peu plus de 9%
05:14 parce que si tel était le cas, ça serait la honte absolue pour lui.
05:17 Emmanuel Macron avait estimé que le combat contre le RN
05:21 ne passait plus par des arguments moraux
05:23 après que la Première Ministre eut dénoncé...
05:25 - C'est plutôt immoraux dans ce genre de cas.
05:27 - Après que la Première Ministre eut dénoncé le mouvement de Marine Le Pen,
05:31 héritier de Pétain, c'était au mois de juin dernier.
05:35 - La plainte n'a pas été déposée, je crois qu'on attend le compte rendu
05:40 de l'Assemblée nationale.
05:42 - Très certainement que nos équipes à l'Assemblée nationale
05:44 attendent le verbatim.
05:45 Une plainte sera déposée devant la Cour de justice de la République.
05:48 Vous savez que les parlementaires sont protégés
05:50 dans le cadre de leur immunité, mais ça n'est pas le cas
05:52 des ministres qui ne sont pas élus par définition.
05:54 Et nous poursuivrons cela.
05:56 Le reproche de Mme Borne, Rassemblement National,
05:59 c'est un parti pétainiste. C'est quand même très amusant
06:01 et je mets des guillemets à ce mot,
06:03 venant de quelqu'un qui pendant très longtemps a été au Parti socialiste.
06:06 Et on se souvient que le Parti socialiste est ce mouvement
06:08 qui a fait élire M. Mitterrand à la présidence de la République,
06:10 qui a reçu des mains du maréchal Pétain
06:12 la plus haute distinction du régime de Vichy.
06:14 Donc, j'en ai assez de me laisser insulter,
06:18 parce que je pense que nous représentons aujourd'hui
06:21 beaucoup de Français, des Français patriotes,
06:23 des Français de toutes conditions sociales,
06:25 de toutes origines, qui sont fiers d'être Français,
06:27 qui sont fiers de défendre leur pays.
06:29 - J'entends ce que vous dites, mais lorsqu'il parle
06:31 de passer de vos rangs les nazillons
06:33 qui sont en réalité clanqués dans vos officines
06:36 et qui ont été condamnés,
06:38 vous dites qu'il ne fait référence à rien.
06:40 - Qui fait référence à qui ?
06:42 - Je ne sais pas, c'est à vous que je pose la question, forcément.
06:45 On va marquer une première pause, il est 11h11,
06:48 et les auditeurs vont pouvoir vous interroger,
06:51 échanger avec vous, pourquoi pas.
06:53 - En appelant les 01-80-20-39-21,
06:56 Jourdan Bardella, et l'invité de Pascal Praud.
06:59 - 11h13, c'est Pascal Praud et vous sur Europe 1.
07:01 - Appelez Pascal Praud aux 01-80-20-39-21.
07:05 Europe 1. - Pascal Praud et vous.
07:07 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
07:09 On vous retrouve avec votre invité,
07:11 Jourdan Bardella, le président du Rassemblement National.
07:13 Pascal. - Et à 11h14, nous sommes avec Abdel.
07:16 Bonjour Abdel, vous êtes président d'une association
07:18 de parents d'élèves, et vous avez souhaité
07:21 intervenir et poser, interroger
07:24 le président du Rassemblement National,
07:26 M. Jourdan Bardella. C'est à vous, Abdel.
07:28 - Oui, bonjour, bonjour Pascal.
07:30 Merci d'avoir pris mon appel.
07:32 Donc, en fait, moi j'avais une question simple,
07:35 c'est que, déjà je présente mes condoléances,
07:38 j'ai l'occasion avec votre antenne de le faire,
07:40 donc aux parents du petit adolescent
07:44 qui a été tué au couteau,
07:46 donc c'est encore une affaire malheureuse.
07:48 Mais ce que je voulais savoir,
07:50 c'est M. Bardella, donc en tant que politicien,
07:53 ça m'étonne pas trop en fait
07:55 que ça ait été récupéré politiquement,
07:57 parce qu'il n'y a que votre parti ou celui de Reconquête
07:59 qui aurait pu le faire, c'est quelle est la solution
08:01 que vous allez donner personnellement
08:04 à cette famille qui doit passer
08:07 des moments difficiles, mais personnellement,
08:10 je parle pas au niveau politique, parce que
08:12 nous sortir des histoires de l'immigration,
08:14 ceci, cela, on sait c'est une histoire,
08:17 des choses que vous nous dites tous les jours,
08:19 mais la solution concrète c'est quoi ?
08:21 - Question est posée, Jordan Bardella vous répond.
08:23 - C'est que les peines de justice soient
08:25 beaucoup plus lourdes et beaucoup plus dissuasives.
08:27 Aujourd'hui, on se balade avec un couteau,
08:30 on écope d'un rappel à la loi, d'une amende,
08:33 mais ça n'est pas suffisamment dissuasif
08:35 pour ne pas être tenté de recommencer.
08:37 Donc il faut une politique en matière pénale
08:39 qui soit beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace.
08:41 Je pense que dans le droit français,
08:43 l'atteinte à l'intégrité physique doit retrouver
08:45 un caractère sacré, on ne touche pas
08:47 à l'intégrité physique dans la République française.
08:50 Et nous sommes favorables, parce qu'il n'y a plus d'aménagement de peine,
08:52 au-delà de peine de prison, prononcée au-delà
08:54 de six mois fermes, parce que je pense
08:56 que la multiplication des recours
08:58 à l'incarcération,
09:00 aux mesures privatives de liberté,
09:02 est un drame,
09:04 parce qu'elle instille dans notre société
09:06 le poison du laxisme. Donc il faut un tournant
09:08 en matière pénale. Vous avez parlé
09:10 de la question de l'immigration, force est de constater
09:12 qu'une grande partie de la délinquance de rue aujourd'hui
09:14 est liée à l'immigration, deuxièmement.
09:16 Et troisièmement, je pense qu'il faut,
09:18 parce que la bataille est aussi culturelle,
09:20 c'est redresser l'école.
09:22 L'école doit se recentrer sur ses savoirs fondamentaux,
09:24 l'école doit redevenir
09:26 le lieu où l'on apprend
09:28 à aimer notre pays, à aimer
09:30 notre roman national, à le chérir
09:32 et à le transmettre en héritage aux générations
09:34 qui viennent. Il y a une réponse pénale,
09:36 il y a une réponse sécuritaire, il y a une réponse
09:38 éducative, et puis je crois aussi
09:40 qu'il faut responsabiliser les parents,
09:42 et en la matière nous nous proposons la suppression
09:44 des aides sociales aux parents de mineurs,
09:46 précidivistes, parce que je pense
09:48 qu'il y a bien souvent des carences éducatives
09:50 manifestes.
09:52 - Pardon, mais c'est bien ce que je disais,
09:54 donc en réalité, on saisit
09:56 une histoire dramatique
09:58 individuelle,
10:00 et on parle en général, mais ça ne servira
10:02 à rien ce que vous me dites.
10:04 - Monsieur, vous me demandez mes mesures, je vous les donne.
10:06 - Mais oui, mais ce n'est pas des mesures que le Front National
10:08 ou le Rassemblement National peut faire dans l'immédiat,
10:10 pourquoi vous saisissez d'une affaire immédiate ?
10:12 - Dans l'immédiat, nous ne sommes pas au pouvoir, monsieur, donc par définition,
10:14 il faudra attendre les prochaines élections.
10:16 - Oui, je suis président de PAS,
10:18 je suis un élève de plusieurs établissements,
10:20 est-ce que vous pensez réellement que ce que vous venez de dire est une solution
10:22 à cette violence
10:24 qu'on trouve dans la rue ?
10:26 Ce n'est pas une solution, d'un point de vue général,
10:28 c'est un peu fréhérique.
10:30 - Non, non, pas du tout, monsieur, je pense que
10:32 quand aujourd'hui on veut commettre un crime ou un délit,
10:34 la loi n'est pas dissuasive.
10:36 - Oui, il y a des condamnations
10:38 qui vont tomber, la justice n'a même
10:40 pas encore fait son travail.
10:42 Moi, ce que je ne comprends pas, c'est la réaction,
10:44 au lieu d'être patient et de voir réellement
10:46 ce que la justice va faire, il y a des coups d'extrême-droite.
10:48 - Pardon, excusez-moi monsieur, mais sauve votre respect,
10:50 vous me reprochez de donner des mesures,
10:54 parce que vous me les demandez,
10:56 et en même temps vous me reprochez de ne pas attendre
10:58 pour pouvoir exprimer mes mesures, c'est un peu contradictoire.
11:00 Dans l'affaire Philippe Moguillot,
11:02 qui est ce chauffeur de bus
11:04 qui, à Bayonne, a été laissé pour mort.
11:06 Il a demandé, il y a quelques mois,
11:08 durant la crise sanitaire,
11:10 à des gens qui sont montés dans son bus de porter le masque.
11:12 Il a été tabassé, il a été laissé pour mort.
11:14 Les assassins de Philippe Moguillot,
11:16 sa femme a témoigné à plusieurs reprises
11:18 dans différents médias, ont écopé de 13 ans
11:20 et 15 ans de prison.
11:22 Est-ce que vous croyez que c'est sérieux ?
11:24 Est-ce que vous croyez que 13 ans et 15 ans de prison,
11:26 ils en ont déjà fait un ou deux je crois,
11:28 quand on a ôté gratuitement l'avis d'un chauffeur de bus
11:30 qui a eu le malheur de se trouver là au mauvais endroit,
11:32 est-ce que vous croyez que c'est suffisamment dissuasif
11:34 pour dissuader précisément
11:36 ceux qui voudraient se livrer à ce type
11:38 d'agression gratuite dans notre pays, de réitérer ?
11:40 Je ne le crois pas.
11:42 - Acrépole, le procureur de la République, n'a pas retenu
11:44 l'intention raciste.
11:46 Il y avait une centaine de témoignages,
11:48 visiblement, il y en a neuf.
11:50 - Je vous le dis, je trouve ça étrange.
11:52 - Il y en a neuf qui allaient dans ce sens-là.
11:54 - Je vous le dis.
11:56 - La question elle est simple dans ces cas-là,
11:58 est-ce que la justice a peur
12:00 de mettre de l'huile sur le feu ?
12:02 La société française est inflammable.
12:04 On parle de la justice, on peut parler également des médias,
12:06 parce que le récit médiatique
12:08 est différent, j'ai envie de dire,
12:10 d'une chaîne à l'autre aujourd'hui,
12:12 d'une chaîne mainstream,
12:14 c'est vrai aussi pour
12:16 la presse écrite,
12:18 et on pourra écouter et revenir sur ce qu'a dit
12:20 notamment Patrick Cohen, mais c'est assez intéressant.
12:22 Pourquoi c'est intéressant ?
12:24 Parce que je n'ai pas souvenir qu'en France,
12:26 le combat culturel
12:28 ait eu lieu de rédaction à rédaction.
12:30 Dans le temps, c'était
12:32 les politiques qui se répondaient,
12:34 et maintenant c'est des journalistes qui répondent
12:36 à d'autres journalistes. On l'a vu avec le journal
12:38 du dimanche, lorsque Geoffroy Lejeune
12:40 a été mis en cause par
12:42 beaucoup de ses confrères, et on voit
12:44 Patrick Cohen qui est visé
12:46 à juste titre, me semble-t-il,
12:48 pour avoir relaté
12:50 des faits qui ne correspondaient pas exactement
12:52 à la réalité. - Et qui était en l'occurrence la version
12:54 intégrale de ceux qui avaient commis
12:56 les agressions, notamment, - Donc il y a un combat culturel
12:58 médiatique - et les meurtres
13:00 du Crépol. Je pense surtout qu'il y a
13:02 aujourd'hui, un peuple français
13:04 et peut-être une grande partie des élites
13:06 qui ouvrent les yeux, et de l'autre une minorité de censure.
13:08 Une minorité de censure qui ne veut
13:10 pas voir. Je pense que pendant longtemps,
13:12 beaucoup n'ont pas voulu voir cette réalité,
13:14 qu'elle soit sécuritaire ou migratoire,
13:16 parce qu'ils étaient dans le déni. Aujourd'hui, je pense
13:18 qu'ils ne veulent pas la voir parce qu'ils en ont peur, précisément.
13:20 Et quand vous vous retrouvez sur
13:22 des plateaux de télé face à des journalistes qui sont dans le déni
13:24 le plus total, je parlais du service
13:26 public, c'est l'un des exemples,
13:28 mais je pense qu'ils ne veulent pas voir parce qu'ils ont peur
13:30 de la situation. De la même manière que
13:32 lorsque il y a un fait comme celui-ci,
13:34 on vient très vite accuser
13:36 les responsables politiques de faire de la récupération.
13:38 Le procès en récupération,
13:40 il est fait pour taire
13:42 la réalité, il est fait pour taire la vérité,
13:44 et il est fait pour faire en sorte
13:46 que durant ce qu'on appelle le temps
13:48 de décence, personne ne dise rien,
13:50 et ensuite, on passe à l'étape
13:52 d'après et l'affaire est mise sous le tapis.
13:54 Parce que la vérité, c'est qu'affaire après affaire,
13:56 il ne se passe rien. Après l'affaire Philippe Moguillot,
13:58 il ne s'est rien passé. Après l'affaire
14:00 Lola, il ne s'est rien passé. Après le
14:02 drame d'Annecy, il ne s'est rien passé.
14:04 Après l'assassinat de Dominique
14:06 Bernard, il ne s'est rien passé.
14:08 Après ce qu'il s'est passé à Crépole,
14:10 on nous appelle à nous taire. Donc moi,
14:12 je ne me tairai pas, et je pense que précisément
14:14 le rôle d'un responsable politique, c'est de dire les choses.
14:16 C'est de dire la réalité et c'est de
14:18 proposer une réponse politique,
14:20 non pas qui relève de la justice
14:22 privée, d'expédition punitive, de
14:24 slogan vengeur, mais une réponse politique pour
14:26 faire en sorte que des jeunes de 16 ans dans notre
14:28 pays ne soient pas contraints de
14:30 porter le cercueil de leur meilleur ami parce qu'il a encore
14:32 une fois eu le malheur d'être au mauvais endroit, au
14:34 mauvais moment, et vous avez raison de rappeler que
14:36 le refus
14:38 de qualifier
14:40 cet assassinat
14:42 de considération raciste
14:44 est étrange au regard des différents
14:46 témoignages qui disent "ils sont
14:48 venus" de gens qui étaient sur place, "ils sont
14:50 venus pour planter des blancs".
14:52 - La famille a fait passer le message hier via
14:54 la mère de Romain Surizère,
14:56 qu'elle regrettait que
14:58 le racisme ne soit pas
15:00 pris en compte par
15:02 le procureur. Bon, Abdel,
15:04 vous, vous avez un avis différent de
15:06 M. Bardella, vous considérez au fond que c'est
15:08 un fait d'hiver isolé qui s'est passé
15:10 à Crépole, j'entends
15:12 certaines gens être sur cette
15:14 ligne, je remarque
15:16 pour entendre depuis
15:18 la semaine dernière,
15:20 pour entendre les uns et les autres, que
15:22 à Saint-Martin-le-Petit
15:24 par exemple, il s'est passé exactement la même chose,
15:26 c'est-à-dire qu'il y avait une dizaine
15:28 de jeunes qui ont débarqué
15:30 dans une soirée, il n'y a pas
15:32 eu de blessés, il n'y a pas eu de morts,
15:34 on a mis quand même 55 personnes
15:36 pour retrouver
15:38 ces jeunes et ils seront jugés au mois
15:40 de janvier pour le moment ils sont libres, ils étaient
15:42 quand même avec des couteaux dans une
15:44 soirée, heureusement il n'y a pas eu de blessés.
15:46 J'étais ce matin avec
15:48 un tenancier de boîte
15:50 de nuit de Rennes qui m'explique que c'est
15:52 sans arrêt, qu'il y a des bagarres de rue
15:54 devant son quartier et que ce sont
15:56 des jeunes, et il disait des jeunes
15:58 issus effectivement des quartiers
16:00 difficiles, c'était ses propres mots,
16:02 donc c'est la différence entre un fait divers et fait
16:04 de société, et j'ai l'impression Abdel que
16:06 personne ne veut entendre
16:08 une réalité qui le dérange.
16:10 - Alors oui, c'est pas
16:12 que personne ne veut l'entendre, on le voit
16:14 quasiment tous les jours, vous parliez des médias
16:16 et des politiques, moi je les mets
16:18 à peu près dans le même sac, je veux dire
16:20 normalement, on devrait avoir une politique
16:22 d'apaisement, ça veut dire que quand on voit
16:24 - Mais ça ne veut rien dire une politique d'apaisement,
16:26 la politique d'apaisement c'est de prendre des mesures,
16:28 moi j'ai parlé de Nantes 50 fois,
16:30 j'ai parlé de Nantes 50 fois,
16:32 je suis né à Nantes, tous mes amis
16:34 de Nantes m'expliquent qu'aujourd'hui après
16:36 minuit, c'est dangereux de se balader
16:38 à Nantes, ce n'est pas normal
16:40 cher Abdel, et c'est vrai également pour
16:42 Rennes, ce n'est pas normal,
16:44 et qui est dans la rue à minuit,
16:46 à une heure ou deux heures du matin,
16:48 c'est toujours le même type de population,
16:50 je n'y peux rien, ce sont
16:52 des statistiques, j'ai appris également ce matin
16:54 qu'il n'y a plus de
16:56 statistiques sur la manière dont on est blessé
16:58 ou tué, on ne sait pas si c'est blessé par
17:00 balle, par couteau, etc.
17:02 C'est assez quand même étrange,
17:04 en plus, on a le sentiment
17:06 que les informations ne circulent pas,
17:08 donc ça crée effectivement
17:10 un climat particulier qui va jusqu'au
17:12 nom de ceux qui étaient
17:14 présents à Crépelle, dont le nom
17:16 a été caché pendant 8 jours,
17:18 donc tout ça crée
17:20 un certain climat, convenez-en Abdel.
17:22 - Oui, alors après que les noms soient cachés,
17:24 je ne pense pas qu'ils aient été cachés, peut-être au départ,
17:26 le temps que la justice fasse
17:28 son travail, mais à un moment ou à un autre, les noms
17:30 seraient sortis, mais est-ce que les noms ont de l'importance ?
17:32 Parce que si ça a de l'importance,
17:34 là je ne comprends plus rien, ils seront condamnés,
17:36 alors déjà ils sont français,
17:38 ça je viens de le rappeler. - Mais vous savez très bien qu'ils ont de l'importance, mais c'est parce qu'ils sont
17:40 français qu'ils ont de l'importance ?
17:42 - Excusez-moi, qu'on est sur le seul français...
17:44 - Jordan Bardella. - Excusez-moi, mais qu'on est sur le seul français...
17:46 - Pour M. Bardella, non, ça n'a pas d'importance.
17:48 - Qu'on est sur le seul français.
17:50 Des gens qui sont issus de l'immigration,
17:52 qui ont la nationalité française,
17:54 et qui se comportent en toute circonstance
17:56 en France, comme les ressortissants
17:58 d'un état étranger, vous l'avez vu pendant
18:00 les émeutes, avec des slogans
18:02 anti-français, avec des slogans anti-flic,
18:04 avec des slogans qui contestaient tout ce qui appartenait
18:06 de près ou de loin à la France ou à la République française.
18:08 C'est ça le sujet, c'est bien un problème,
18:10 et c'est la raison pour laquelle moi je suis favorable
18:12 à ce qu'on mette fin aux droits du sol. Je pense
18:14 qu'il n'y a pas de droit automatique à la nationalité française.
18:16 - Et vous pensez que ça va réagir la violence dans les rues ?
18:18 - La nationalité française, ce n'est pas un spéculoos, en fait.
18:20 Et on n'arrive pas comme ça dans un pays
18:22 en violant les lois,
18:24 en se comportant avec des slogans
18:26 qui font l'apologie et la revendication
18:28 d'un état étranger, en attaquant
18:30 des policiers, en agressant des gens,
18:32 en agressant des jeunes, et de le faire
18:34 dans l'impunité la plus totale.
18:36 Moi, j'appartiens à une génération de gens issus de l'immigration,
18:38 italiennes notamment, qui quand ils sont arrivés,
18:40 avec d'autres d'ailleurs, et même à l'époque,
18:42 immigration maghrébine, africaine, européenne, etc.,
18:44 quand ils sont arrivés en France, on fait un effort
18:46 exigeant, qui était celui
18:48 d'oublier une partie de sa culture d'origine
18:50 dans son pays de départ, pour se fondre dans la communauté nationale.
18:52 Ils n'exigeaient rien de l'État, ils n'exigeaient pas
18:54 des aides, ils n'exigeaient pas
18:56 l'état nounou, ils n'exigeaient pas plus de droits.
18:58 Ils travaillaient, ils faisaient en sorte d'apprendre
19:00 la langue, de s'intégrer, de respecter
19:02 la police et de respecter la République. Et on a un peu
19:04 le sentiment que les nouvelles générations semblent dispenser
19:06 de cet effort. - Merci beaucoup Abdel,
19:08 en tout cas, d'avoir échangé avec
19:10 Jordan Bardella. Merci beaucoup, il est 11h26,
19:12 nous marquons une pause,
19:14 et vous pouvez évidemment de nouveau nous
19:16 appeler. On écoutera peut-être
19:18 Monsieur Cohen, justement, parce que c'est très intéressant
19:20 le combat qui existe aujourd'hui dans
19:22 les médias. C'est souvent
19:24 quelque chose dont je parle ici, donc
19:26 Monsieur Bardella pourra nous donner son avis.
19:28 - Et pour poser vos questions à Jordan Bardella,
19:30 vous composez le 01 80 20 39 21,
19:32 la page Facebook existe aussi.
19:34 - Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1,
19:36 rendez-vous sur la page Facebook
19:38 de Pascal Proévou.
19:40 Europe 1, Pascal Proévou.
19:42 - Pascal Proévou, de 11h à 13h
19:44 sur Europe 1, et Jordan Bardella est votre
19:46 invité aujourd'hui, Pascal.
19:48 - Jordan Bardella, c'est vrai que l'espace médiatique
19:50 ne vous est pas favorable, on va le dire comme ça.
19:52 - Oui, c'est pas le plus favorable, c'est sûr.
19:54 - C'est quoi l'espace médiatique ? Non mais disons les choses,
19:56 l'espace médiatique, ce sont
19:58 les artistes, les écrivains,
20:00 les intellectuels...
20:02 - Qu'on n'a pas beaucoup entendu sur l'affaire
20:04 Thomas d'ailleurs, qu'on n'a pas entendu les footballeurs
20:06 par exemple, ils ont un peu
20:08 le drame sélectif, c'est un peu
20:10 ce que je déplore.
20:12 - C'est un fait, personne ne peut
20:14 contester ce que je dis là, c'est-à-dire que
20:16 M. Mbappé avait
20:18 fait un tweet pour Naël,
20:20 et manifestement
20:22 il n'a pas voulu faire un tweet
20:24 pour Thomas. - C'est dommage.
20:26 - Mais c'est vrai pour les comédiens, c'est vrai pour
20:28 les écrivains, c'est vrai pour les artistes,
20:30 c'est vrai pour tout ce qui est l'espace médiatique. - Qui concrèt d'ailleurs sur la marche
20:32 contre l'antisémitisme. - Où j'étais n'était pas très
20:34 nombreux. - Et évidemment
20:36 l'espace médiatique
20:38 télévisuel. On parle
20:40 souvent, moi je suis le premier à en parler ici,
20:42 donc je vais en parler même si vous êtes
20:44 présents, que ce soit
20:46 quotidien avec M. Barthez,
20:48 que ce soit c'est à vous avec M. Cohen.
20:50 - L'église de la bien-pensance.
20:52 - C'est ainsi. - Le temple du
20:54 politiquement correct. - Mais peut-être
20:56 faut-il les entendre aussi, peut-être
20:58 est-ce
21:00 pour de bonnes raisons de ne pas vouloir
21:02 apaiser les choses, pour reprendre le mot d'Abdel.
21:04 Alors écoutez ce que disait Patrick Cohen
21:06 hier, qui rapportait
21:08 selon lui, ce qui s'était passé
21:10 dans cette soirée.
21:12 - Dans ce village de la Drôme
21:14 de 500 habitants, il y avait un bal dans la salle
21:16 des fêtes. En fin de soirée, une dizaine de jeunes
21:18 se mêlent aux 400 participants.
21:20 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour
21:22 s'amuser, pour draguer des filles.
21:24 Pas d'incident jusqu'à la dernière
21:26 chanson de la soirée, "Chiquita" du rappeur
21:28 Jules. C'est là que, d'après les mises
21:30 en cause, l'un des participants au
21:32 bal, un rugbyman, aurait
21:34 tiré les cheveux longs d'un des membres
21:36 du groupe, en le traitant de
21:38 "chiquita", c'est-à-dire de filles sexy.
21:40 Altercation, bagarre,
21:42 les offensés sortent des couteaux,
21:44 un adolescent de 16 ans s'effondre.
21:46 - Ils sont venus pour draguer les filles avec des
21:48 poignards quand même.
21:50 - C'est une rixe, en fait.
21:52 - Voilà, on a un exemple chimique
21:54 de la traduction
21:56 d'un fait divers dramatique dans
21:58 l'espace médiatique français,
22:00 en l'occurrence une émission qui a pignon sur rue
22:02 qui s'appelle "C'est à vous". - Mais ce n'est même pas
22:04 une traduction.
22:06 C'est la version mot-à-mot
22:08 des agresseurs.
22:10 C'est mot-à-mot et pour
22:12 argent comptant, la version des
22:14 agresseurs de Thomas. C'est-à-dire que
22:16 eux arrivent sur place, dans un état d'esprit
22:18 festif, c'est vrai qu'on vient, vous avez raison,
22:20 pour des fêtes, entre jeunes,
22:22 avec des couteaux, ça ne choque personne, c'est parfaitement
22:24 normal, et finalement
22:26 les autres auraient provoqué, et donc on parle
22:28 ici d'une rixe. Donc on voit bien
22:30 là que le relativisme est un danger.
22:32 Et ce qu'on a vu
22:34 à l'œuvre, là, sur la séquence depuis quelques jours
22:36 dans certains médias, par certains
22:38 journalistes, parce que je pense que maintenant ça n'est plus tout
22:40 l'espace médiatique. Il y a quelques années, encore,
22:42 la version qui a été
22:44 développée par
22:46 M. Cohen sur "C'est à vous" aurait été
22:48 développée dans l'intégralité du système médiatique.
22:50 Aujourd'hui, on voit qu'il n'y a plus aucune
22:52 citadelle qui est imperméable
22:54 à ce discours et à cette réalité.
22:56 Et que les choses évoluent. Donc il faut s'en féliciter,
22:58 mais je pense que les Français ne sont pas dupes.
23:00 Et je pense que quand les Français entendent ça, honnêtement
23:02 ils tombent de leur chaise, et ils se disent
23:04 "mais au fond, les idées dominantes
23:06 ne sont pas les idées majoritaires".
23:08 Et que les idées qui dominent dans
23:10 la classe intellectuelle, la classe
23:12 politique, dans la classe
23:14 politico-médiatique au sens large, ne sont plus
23:16 les idées majoritaires dans le pays. - Je rappelle que
23:18 l'émission "Quotidien", qui a un pouvoir,
23:20 qui a une audience assez importante,
23:22 jamais une
23:24 personnalité du Rassemblement National
23:26 n'a été reçue. - De mémoire
23:28 de militants, non. - C'est-à-dire que
23:30 Marine Le Pen n'a jamais été
23:32 reçue chez Yann Barthez, et vous-même...
23:34 - On n'invite pas des gens,
23:36 ils ne disent même pas du Rassemblement National, ils disent du Front National.
23:38 - Donc, ils
23:40 assument d'avoir un combat qui est un combat
23:42 militant. Ils ne font pas du journalisme.
23:44 - C'est une question qui m'intéresse
23:46 parce que M. Barthez a un actionnaire,
23:48 et cet actionnaire, c'est M. Bouygues,
23:50 qui représente quand même
23:52 pour eux...
23:54 qui a un poids en France, avec TF1,
23:56 avec TMC, etc. Je me demandais
23:58 si vous, en tant que président du
24:00 Rassemblement National, aviez fait un jour
24:02 une démarche, pour dire, dans une émission
24:04 extrêmement importante,
24:06 où nous sommes parfois,
24:08 souvent caricaturés,
24:10 est-ce que nous pourrions être invités
24:12 pour simplement qu'on entend votre voix ?
24:14 - Je ne l'ai pas fait, le fait de ne pas être invité
24:16 sur le jour quotidien ne m'empêche pas de dormir, et pour tout vous dire,
24:18 je ne suis pas certain qu'il y ait un seul de mes électeurs
24:20 qui regardent, quotidien,
24:22 si ce n'est parfois les petits extraits
24:24 qui peuvent tourner sur les réseaux, et qui peuvent être assez drôles
24:26 et assez légers, mais je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de nos électeurs
24:28 qui, à cette heure-là, soient devant
24:30 quotidien, donc ce n'est pas très grave.
24:32 Et juste, il faut que tous ces gens-là comprennent
24:34 que
24:36 nier la réalité,
24:38 de manière aussi grossière,
24:40 nous insulter de manière aussi grossière,
24:42 et donc, encore une fois, insulter nos électeurs, c'est vrai
24:44 pour certains journalistes, mais c'est aussi
24:46 vrai pour les ministres
24:48 du gouvernement, à commencer par M. Dupont-Moretti,
24:50 tout ça nous sert en réalité.
24:52 Et vous savez, quand vous êtes dans une émission
24:54 où les questions
24:56 du journaliste sont tellement caricaturelles, tellement
24:58 outrancières, que quand vous sortez, ça produit
25:00 l'effet inverse, et vous recevez beaucoup de messages de gens
25:02 qui vous disent "M. Bardella, je ne vote pas pour vous,
25:04 mais la manière dont vous avez été reçu,
25:06 qui plus est, sur le service public, est inadmissible."
25:08 - Mais alors par exemple, quels sont les... - Ça nous rend sympathiques,
25:10 me semble-t-il.
25:12 - Quels sont les cas de vérité, trouvez-vous, récemment ?
25:14 - Hier matin,
25:16 avant-hier matin, me semble-t-il,
25:18 je suis au "Cas de vérité" sur France 2.
25:20 Thomas Sautot me diffuse,
25:22 on parle de problèmes
25:24 extrêmement sérieux pour la vie du pays, pour la vie des Français,
25:26 et j'ai le droit à un best-of
25:28 de 3 minutes
25:30 des déclarations de Jean-Marie Le Pen. Ce qu'ils ne font pour personne
25:32 d'autre, c'est-à-dire que le fait, en pleine
25:34 émission des "Cas de vérité", qui durent 10-12 minutes,
25:36 d'arrêter l'émission, pour passer
25:38 des images à l'écran, déjà ce principe-là,
25:40 c'est extrêmement rare. Je n'ai jamais
25:42 vu ça sur cette émission-là, et en plus,
25:44 pour me passer des propos
25:46 de Le Pen qui ont
25:48 35 ans. Alors après, ils étaient fiers de leur petit coup,
25:50 mais résultat,
25:52 je pense qu'il y a beaucoup de gens
25:54 qui se désintéressent
25:56 de ce type de méthode,
25:58 et pour qui, en fait, ça nous rend tout ça sympathique,
26:00 parce que je ne suis pas Jean-Marie Le Pen,
26:02 et essayer de m'associer
26:04 dans une forme d'archéologie politique
26:06 à des propos qui ont 35 ans, ce qu'on ne fait pour aucun autre
26:08 mouvement politique. Est-ce que si M. Roussel,
26:10 demain, voit "Cas de vérité", on va lui passer des images
26:12 d'archives du pacte germano-soviétique
26:14 où les communistes font alliance
26:16 avec les nazis en 1939 ?
26:18 La réponse est non. Est-ce que
26:20 quand on a M. Faure, on va lui passer l'image
26:22 de M. Mitterrand, qui se fait remettre
26:24 des mains du maréchal Pétain, la France 6, c'est-à-dire la plus haute distinction
26:26 du régime de Fichier ? La réponse est non.
26:28 Mais je pense que tout ce cinéma,
26:30 tout ce cirque, ne passe plus le mur du son,
26:32 les Français ne sont pas dupes, nous aimons
26:34 éperdument notre pays, et nous avons
26:36 en tout cas la volonté de le soigner,
26:38 même si ça déplaît à certains,
26:40 et nous y arriverons parce que nous sommes
26:42 très déterminés. Terminons la séquence
26:44 Cohen, avec ce qu'il
26:46 dit et l'instrumentalisation
26:48 qu'il vous reproche. D'abord, la mort
26:50 de Thomas ne résulte pas d'un règlement
26:52 de compte ou d'une expédition punitive,
26:54 même si les insultes racistes
26:56 ont bien été entendues par 9 témoins
26:58 lors de la bagarre contre les Blancs
27:00 du village, cette motivation raciste
27:02 n'a pas été retenue par la justice,
27:04 rien ne prouve que des jeunes du quartier
27:06 de la Monnet étaient venus casser
27:08 du blanc. La droite et l'extrême droite veulent nous faire
27:10 croire que nous sommes au bord de la guerre
27:12 civile, qu'une France se dresse
27:14 contre une autre, que la chasse aux Gaulois
27:16 est lancée, alors que
27:18 l'immense majorité des immigrés et des Français
27:20 issus de l'immigration réprouvent cette violence.
27:22 Le ministre de l'Intérieur nous parle d'un
27:24 pays ensauvagé, mais la France d'aujourd'hui
27:26 compte moins de morts violentes
27:28 qu'il y a 20 ou 30 ans, et les
27:30 balles tragiques, comme on disait
27:32 souvent, sont aussi vieux
27:34 que les fêtes de village, là encore
27:36 comme toujours, les réponses sont plus nuancées
27:38 que les slogans des plateaux.
27:40 - Patrick Cohen fait de la politique,
27:42 c'est ce que lui avait dit un jour Éric Zemmour,
27:44 et il n'a pas peur, il fait de la politique
27:46 et de l'idéologie. - Mais tous ces gens
27:48 qui sont dans le déni
27:50 de manière volontaire ou naïve, ont surtout la chance
27:52 de vivre dans des endroits qui sont
27:54 protégés.
27:56 Quand vous n'avez jamais à prendre le RERB
27:58 samedi soir à 23h, quand vous êtes
28:00 une femme en jupe et que vous rentrez de soirée entre
28:02 Châtelet et Sevran, ben oui, vous n'avez pas
28:04 de raison de
28:06 vous sentir en insécurité,
28:08 de vous sentir menacé par
28:10 cette violence et cet ensauvagement de la société.
28:12 Mais ça, encore une fois, c'est une petite
28:14 minorité de gens, et je pense que
28:16 l'insécurité est aujourd'hui un sujet
28:18 majeur pour nos concitoyens, qu'il y a
28:20 dans notre pays 120 attaques au couteau par jour,
28:22 120 attaques au couteau par jour,
28:24 une agression gratuite toutes les 44
28:26 secondes dans notre société, et
28:28 effectivement, cet ensauvagement et cette violence, je le dis,
28:30 est lié directement à notre
28:32 incapacité à maîtriser la politique
28:34 d'immigration, ce qui ne veut pas dire, encore une fois,
28:36 et les Français le savent parfaitement, que tous ceux qui viennent dans
28:38 notre pays commettraient des crimes et des délits,
28:40 heureusement, l'immense majorité ne le fait pas. Mais quand
28:42 dans les transports en commun d'Île-de-France,
28:44 93% des vols, d'après le ministère de l'Intérieur, sont
28:46 le fait d'étrangers, il y a évidemment un lien,
28:48 mais probablement, tous ceux qui sont dans le déni ne sont
28:50 jamais eux-mêmes confrontés à l'insécurité.
28:52 Et je souhaite qu'ils n'y soient jamais confrontés, mais ils ont
28:54 de la chance. Et ce n'est pas parce qu'ils ont de la chance,
28:56 et qu'ils ont cette chance d'en être protégés,
28:58 qu'ils doivent mépriser ou dénier
29:00 au peuple français
29:02 ces inquiétudes, ces angoisses et ces ressentiments.
29:04 - Maxime Sraik nous propose une question,
29:06 c'est la thèse de Thibaud de Montbrial, qui explique
29:08 que tant que les gens
29:10 qui sont dans l'espace médiatique
29:12 ne seront pas attaqués personnellement,
29:14 tant qu'ils ne seront pas
29:16 en bas de leurs immeubles, en bas de leurs
29:18 maisons, et qu'ils feront ce qu'ils font
29:20 dans d'autres quartiers, rien ne
29:22 changera et rien ne bougera.
29:24 C'est le vrai, peut-être de Patrick Cohen,
29:26 et c'est vrai de beaucoup d'autres sans doute.
29:28 On marque une pause, et nous revenons
29:30 dans une seconde avec
29:32 Maxime Sraik.
29:34 - Je vous rappelle que chaque jour,
29:36 dans "Eurepaing Matin",
29:38 présenté par Dimitri Pavlenko,
29:40 vous retrouvez la revue de presse
29:42 à 9h45, Olivier Delagarde lit pour vous
29:44 "Analyse et commande", ce qui fait la une
29:46 de vos journaux, la revue de presse,
29:48 donc demain matin, sur Eurepaing.
29:50 En attendant, vous pouvez la réécouter sur
29:52 eurepaing.fr.
29:54 - Eurepaing. - Pascal Proévaud.
30:00 - De 11h à 13h sur Eurepaing,
30:02 posez vos questions à notre invité Jordan Bardella
30:04 au 0180 30 9 21
30:06 comme Maxime Pascal qui est en ligne avec nous.
30:08 - Eh bien c'est le cas de Maxime justement, qui est cuisinier.
30:10 Bonjour Maxime. - Bonjour Pascal.
30:12 - Vous êtes dans un métier, a priori,
30:14 ce qu'on appelle un métier en tension.
30:16 - Ah, très en tension, oui, absolument.
30:18 - Où il y a plus d'offres
30:20 que de demandes, nous sommes d'accord.
30:22 - Absolument, on arrive grosso modo
30:24 à recruter personne.
30:26 - Et pourquoi ? Parce que les salaires sont pas
30:28 assez bons ? Parce que c'est trop dur ?
30:30 - Je pense que parce que c'est trop dur
30:32 et parce qu'il y a plus, en tout cas
30:34 très très peu de français qui veulent faire des
30:36 travaux, des travaux compliqués, maintenant
30:38 c'est la facilité, donc plus personne veut faire...
30:40 Moi je travaille quasiment
30:42 qu'avec des immigrés, je suis chef de cuisine
30:44 et toute ma cuisine, je suis le seul français.
30:46 - Bon, vous vouliez échanger avec Jordan Bardella
30:48 et lui apporter un témoignage du terrain ?
30:50 - Je pense déceler votre question par avance.
30:52 - Dites-moi.
30:54 - Non, non, allez-y, je vous en prie.
30:56 - Non, ma question c'était d'abord
30:58 l'occasion de
31:00 communiquer avec lui parce que je l'ai déjà
31:02 vaguement rencontré dans une
31:04 petite ville, dans un petit restaurant
31:06 au fin fond de l'Espagne, je l'ai croisé
31:08 et il était très sympathique d'ailleurs.
31:10 Et donc je pensais que c'était l'occasion de vous appeler
31:12 parce que, comme vous l'avez dit, je suis cuisinier
31:14 donc je travaille exclusivement
31:16 avec des immigrés, j'ai 20 ans, donc normalement
31:18 à cette âge-là on bloque sa fac, mais bon, moi c'est pas mon cas
31:20 et je vote pour vous, donc voilà, je voulais
31:22 vous encourager et
31:24 vous demander
31:26 si vous alliez vous présenter en 2027,
31:28 je pense qu'on vous demande tout le temps, et plutôt
31:30 vous encourager à le faire parce que j'ai l'impression qu'autour de moi
31:32 tous les gens de mon âge
31:34 qui vous soutiennent, ils vous soutiennent
31:36 vous plutôt que votre parti, parce qu'en fait
31:38 vous parlez à une certaine jeunesse, nous on n'a pas
31:40 connu les 30 Glorieuses et on aimerait bien
31:42 mettre ça, on aimerait bien pouvoir sortir
31:44 sans se faire emmerder, on aimerait bien pouvoir vivre
31:46 comme les anciens l'ont fait.
31:48 - Merci pour votre
31:52 question et pour votre
31:54 soutien et votre témoignage,
31:56 votre marque d'affection.
31:58 Marine Le Pen a la
32:00 légitimité, je crois aujourd'hui, pour porter
32:02 notre camp lors de la prochaine élection
32:04 présidentielle, elle est aujourd'hui
32:06 donnée en tête du
32:08 premier tour, et je pense qu'elle peut être
32:10 élu présidente de la République, donc je l'ai
32:12 dit et je le redis sans parler à sa place,
32:14 si évidemment elle est candidate à la
32:16 présidentielle, je serai l'un de son
32:18 premier soutien, comme je l'ai toujours été,
32:20 et je souhaite en tout cas sa candidature
32:22 à cette élection présidentielle. - Bon, vous avez gagné
32:24 beaucoup de batailles, le Rassemblement National,
32:26 ces dernières années, d'abord sur le plan
32:28 moral, puisque, mis à part
32:30 M. Dupont-Moretti, personne
32:32 ne vous fait plus le procès
32:34 d'être un parti
32:36 nazi, ce qui a pu exister
32:38 dans les années 70,
32:40 et ceux qui le font, en tout cas, vous l'avez dit,
32:42 c'est sans doute contre-productif.
32:44 En revanche, il y a une bataille que vous n'avez pas gagnée,
32:46 c'est la bataille de la crédibilité. Est-ce que vous êtes armés
32:48 pour gouverner ?
32:50 Est-ce que vous avez les hommes qu'il faut ?
32:52 La qualité qu'il faut ?
32:54 La compétence qu'il faut ? L'exercice du pouvoir ?
32:56 Non, vous ne l'avez pas, et ça c'est une
32:58 bagarre qui est
33:00 la plus importante, la compétence.
33:02 Est-ce que demain, le programme est fait ?
33:04 Est-ce que les 10 mesures que vous
33:06 prendrez, vous les savez déjà ?
33:08 Est-ce que les 100 jours, parce que tout le monde s'accorde à dire
33:10 qu'il faut 100 jours pour changer la France,
33:12 est-ce que c'est trop tôt de poser cette question ?
33:14 Ou est-ce que c'est déjà
33:16 en place ?
33:18 Non seulement nous serons prêts,
33:20 mais nous nous y préparons chaque jour
33:22 que Dieu fait. Et que tous les jours,
33:24 nous travaillons avec l'ensemble
33:26 des gens qui nous accompagnent, l'ensemble
33:28 de nos députés qui travaillent
33:30 et que nous avons vivement incité
33:32 à se spécialiser, et quand on regarde
33:34 aujourd'hui dans les différents sondages,
33:36 je ne vais même pas vous parler du bilan d'Emmanuel Macron
33:38 qu'on a présenté comme un Mozart de la finance,
33:40 et qui, le moins qu'on puisse dire,
33:42 c'est que les 12 points supplémentaires
33:44 de dette, l'aggravation spectaculaire
33:46 de la balance commerciale ou l'augmentation de la pauvreté
33:48 ne sont pas à mettre au crédit de gens
33:50 qu'on présentait comme des experts. Donc les experts,
33:52 c'est très bien, mais il y en a un moment donné, il faut aussi...
33:54 - Avec la parenthèse du Covid... - Oui, bon, ça va aller un peu facile,
33:56 cette parenthèse du Covid. - Elle est chère.
33:58 - Il y avait toujours une parenthèse. C'était Sarkozy, il y avait une excuse,
34:00 François Hollande, il y avait une excuse, Emmanuel Macron, il y avait une excuse.
34:02 - Est-ce que vous pouvez me dire... - La première mesure
34:04 que nous engagerons, c'est un référendum sur l'immigration.
34:06 Parce que je pense que
34:08 tant qu'on ne met pas dans la Constitution française
34:10 le référendum... - Mais ça sera quoi la question ? - C'est pas une question.
34:12 Vous savez qu'un référendum, c'est deux choses.
34:14 Soit c'est une question, oui/non à une question
34:16 qui est posée par le pouvoir, soit c'est un texte
34:18 de loi que vous soumettez à l'approbation
34:20 du peuple français. Moi, je pense
34:22 que tant qu'on ne fait pas passer par référendum
34:24 l'ensemble du bouclier politique,
34:26 juridique, administratif, économique
34:28 pour protéger la France, de vagues
34:30 migratoires qui n'en sont qu'au début du commencement.
34:32 Incluant dans ce texte la priorité
34:34 nationale, les aides sociales réservées
34:36 aux familles françaises, la suppression du
34:38 droit du sol, l'expulsion systématique... - Mais pourquoi vous ne le faites pas
34:40 pendant la campagne électorale, ça ? - ...des délinquants, des criminels
34:42 étrangers. Mais pour une raison
34:44 très simple, Pascal, c'est que si
34:46 on ne met pas ces mesures-là dans la Constitution,
34:48 si on ne fait pas rentrer dans la Constitution
34:50 française l'ensemble de ces textes, il y aura
34:52 toujours, et c'est ce que je reproche au gouvernement
34:54 avec ce texte de loi sur l'immigration,
34:56 une jurisprudence européenne,
34:58 une jurisprudence internationale qui viendra
35:00 casser notamment les expulsions
35:02 et les procédures d'OQTF.
35:04 Donc il faut rendre
35:06 le bouclier face à l'immigration, le bouclier juridique,
35:08 il faut le rendre intouchable.
35:10 Aujourd'hui l'État français décide de 25%
35:12 de sa politique d'immigration. Le reste, c'est
35:14 l'Union européenne, les juridictions européennes
35:16 et les juridictions internationales. - Sur l'immigration, donc,
35:18 j'ai compris que... - Donc premièrement,
35:20 référendum sur l'immigration que nous entendons dès les
35:22 premières semaines. Deuxièmement,
35:24 - Marie-Lupin pencherait
35:26 à gauche, souligne les
35:28 experts là aussi. - Oui, les experts de qui ?
35:30 C'est qui les experts ?
35:32 - Les experts... - Super ! Non mais les experts
35:34 ils sont très bons, mais bon. - Les experts qui
35:36 regardent son programme.
35:38 Son père était libéral,
35:40 elle n'est pas tout à fait sur cette
35:42 ligne-là. - Mais nous conduirons, et je le dis,
35:44 une politique économique raisonnable,
35:46 à destination à la fois des ménages à qui on a
35:48 vocation à rendre du pouvoir d'achat, et ça sera
35:50 notamment l'objet d'une de nos premières mesures qui sera
35:52 la baisse de la TVA de 20% à 5,5%
35:54 sur le carburant, sur l'électricité,
35:56 le gaz, le fioul, parce que je pense
35:58 que se chauffer et se déplacer
36:00 alors que c'est un bien de première nécessité est
36:02 en train de devenir un produit de luxe dans la sixième
36:04 puissance économique mondiale, et à destination
36:06 des entreprises. Notre objectif, c'est pas
36:08 de faire partir les entreprises, c'est qu'il y ait encore
36:10 plus d'entreprises en France pour défendre
36:12 les intérêts français, et je pense que le drame
36:14 de notre pays aujourd'hui, c'est qu'il y ait plus suffisamment de grands
36:16 capitalistes. - Mais est-ce que vous irez sur une baisse d'impôts ?
36:18 - Mais il faut baisser... - Est-ce que vous irez sur une baisse des charges ?
36:20 - Je suis favorable, d'abord à ce qu'on
36:22 revalorise le travail. Je pense que
36:24 le différentiel dans notre société, entre celui
36:26 qui n'a pas d'activité professionnelle, qui
36:28 bénéficie de la protection de l'État, de
36:30 l'aide, notamment sociale, de l'État,
36:32 et celui qui travaille et qui bénéficie d'un salaire,
36:34 je trouve que cet écart est trop faible.
36:36 Donc nous permettrons des hausses
36:38 de salaires jusqu'à 10%, exonérés
36:40 de cotisations patronales. Ça, c'est une vraie réponse.
36:42 C'est un vrai coup de pouce pour les chefs d'entreprise
36:44 qui aimeraient augmenter les salaires,
36:46 mais qui ne le peuvent pas parce que les charges sont trop importantes.
36:48 Deuxièmement, je pense qu'il faut
36:50 poursuivre les baisses
36:52 de fiscalité pour les entreprises,
36:54 et notamment la baisse des impôts de production.
36:56 Je pense qu'on réussira à
36:58 réindustrialiser, à relocaliser
37:00 si on libère de l'enclume
37:02 fiscale une partie de la production,
37:04 et je suis favorable à ce qu'on supprime. Alors la CVAE
37:06 est étalée jusqu'en 2027, il faut la supprimer,
37:08 et de supprimer notamment la C3S
37:10 qui pèse aujourd'hui sur le haut
37:12 du compte d'exploitation. - Je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse...
37:14 - En gros, il faut baisser les impôts de production.
37:16 - Qu'est-ce que vous appelez les impôts de production ?
37:18 Ce n'est pas les impôts de société ?
37:20 - Ah non, ce n'est pas l'IES. L'IES a déjà été
37:22 baissée à 25%. Et d'ailleurs,
37:24 on nous reproche souvent, on nous dit "vous faites des baisses d'impôts,
37:26 mais elles ne seraient pas financées".
37:28 Quand vous baissez l'IES à 25%, vous faites
37:30 rentrer plus d'argent dans les cases de l'État. - Et l'impôt de production ?
37:32 - L'impôt de production, c'est ce qui s'applique sur le haut du compte
37:34 d'exploitation, donc c'est la CVAE,
37:36 la C3S, on peut rentrer dans le détail,
37:38 mais il faut baisser l'impôt de production. Et troisièmement,
37:40 je pense qu'il faut refaire de la France,
37:42 et ça c'est notre ambition, un paradis énergétique.
37:44 Parce que pendant très longtemps,
37:46 la France a été ce pays où... - Là, ça va mieux.
37:48 - Non, ça ne va pas mieux. - Le nucléaire, ça va mieux.
37:50 - Où l'atout français incontesté,
37:52 pour le pouvoir d'achat des Français, pour les entreprises,
37:54 pour la compétitivité de nos boîtes, c'était le nucléaire.
37:56 Il faut mettre le paquet sur le nucléaire,
37:58 il faut construire de nouveaux EPR,
38:00 et faire en sorte que les Français,
38:02 entreprises comme ménages, puissent payer
38:04 l'électricité et l'énergie
38:06 au prix de production.
38:08 Ce qui n'est plus le cas, et nous serons donc
38:10 des défenseurs acharnés, des investisseurs
38:12 acharnés du nucléaire pour faire de la France
38:14 un paradis énergétique.
38:16 Mais, vous me portez la question
38:18 de la crédibilité économique, j'ai beaucoup d'autres mesures,
38:20 et je serais ravi d'en parler davantage.
38:22 - Sur le nucléaire, il y a désormais
38:24 consensus, puisque Emmanuel Macron,
38:26 c'est rangé aux arguments.
38:28 - Oui, il est rangé aux arguments,
38:30 et en même temps, c'est-à-dire en fait,
38:32 il tapit toute la filière nucléaire,
38:34 il ferme Fessenheim, et après il vient dire "on va rouvrir les centrales nucléaires".
38:36 - Et ce matin, j'écoutais précisément
38:38 sur Europe 1, parce qu'on a peu dit
38:40 le mot "Europe 1", vous ne connaissez pas
38:42 Monsieur Liberti, peut-être, Monsieur Bardella.
38:44 Monsieur Liberti est un des directeurs
38:46 importants de cette maison, et il
38:48 souligne qu'on ne dit pas "assez Europe 1".
38:50 Donc, Jordan Bardella est sur Europe 1.
38:52 - Je suis très ravi d'être sur Europe 1.
38:54 - Oh !
38:56 - Bravo !
38:58 - Il y a votre dispo pour reparler du programme.
39:00 - Est-ce que vous pouvez redire "je suis très..."
39:02 - Je suis très heureux d'être sur Europe 1.
39:04 - Oh là là !
39:06 - Là, on va être très bien vus, merci !
39:08 - Là, on va avoir une augmentation !
39:10 - Vous êtes déjà assez augmenté, vous, ça va !
39:12 Attendez, on va pas non plus...
39:14 - Vous êtes là, vous ? - Oui, j'arrive !
39:16 Je vais venir faire un petit point.
39:18 - Il vient d'arriver, pour une fois, il est l'après-midi.
39:20 - On doit vous libérer à midi, c'est j'ose dire ?
39:22 - Eh oui. - Bon, ça serait bien qu'on parle un peu de vous,
39:24 de ce que vous êtes, on sait rien.
39:26 - Mais bon... - On sait même pas.
39:28 - Mais vous savez pourquoi ?
39:30 - On va le dire après la pause.
39:32 On sait pas si vous avez des enfants,
39:34 on croit savoir avec qui vous vivez,
39:36 mais vous n'en parlez jamais. - Non, je pense que vous ne savez pas.
39:38 - Alors, vous voyez, je dis "on croit savoir"
39:40 et j'ai raison de dire "on croit savoir", finalement.
39:42 - Mais vous faites bien. - Je vais vous répondre.
39:44 - On se dit à très bientôt, c'est Pascal Froid et vous, c'est...
39:46 - À la fin.
39:48 - Au 01.80.20.39.21.
39:50 - Europe 1, Pascal Froid.
39:52 - Et posez vos questions à notre invité,
39:54 Jordan Bardella, sur Europe 1, en composant
39:56 le 01.80.30.21. Ils sont à la page Facebook aussi, Pascal.
39:58 - Je vous propose
40:00 de saluer un des hommes les plus étonnants
40:02 que vous allez rencontrer dans votre existence,
40:04 M. Bardella, c'est Olivier Guénet
40:06 et M. Boubou. - N'importe quoi.
40:08 - Mais si, vous êtes un des êtres les plus étonnants, vous êtes venu
40:10 aujourd'hui nous parler de quoi ?
40:12 - Ah bah des réseaux sociaux, bien sûr,
40:14 comme d'habitude. - Dites-nous, dites-nous.
40:16 - C'est Thierry qui nous écrit "Je compte sincèrement
40:18 sur cette nouvelle génération de politiques
40:20 pour faire l'union des droites".
40:22 Steph nous dit "J'en ai assez
40:24 de cet omerta, j'habite dans une mairie
40:26 socialiste et c'est infernal".
40:28 Et on finit avec Gérard,
40:30 Jordan Bardella, ne pense-t-il pas
40:32 que nous sommes à un point de non-retour ? Ne pense-t-il pas
40:34 qu'il y a deux Frances irréconciliables ?
40:36 C'est quoi votre vie ?
40:38 - Vous avez 28 ans, vous êtes
40:40 issu d'un milieu très modeste.
40:42 - Oui, ma maman est ATSEM
40:44 en Seine-Saint-Denis,
40:46 dans une école de Seine-Saint-Denis.
40:48 Mon père a une petite entreprise, elle travaille,
40:50 elle sera bientôt à la retraite, un peu plus tard
40:52 que prévu compte tenu de la réforme.
40:54 Mais c'est une vie
40:56 de sacrifice, en fait, quand vous choisissez
40:58 la politique. - Ah de sacrifice, vous l'avez bien
41:00 voulu ce mot "sacrifice".
41:02 - Je l'ai voulu, je l'accepte, mais
41:04 je le dis, c'est une vie de sacrifice.
41:06 - Vous avez des frères et sœurs ? - Je n'ai pas de frères et sœurs,
41:08 fils unique. Et parents séparés
41:10 très tôt, j'ai grandi seul,
41:12 je me suis construit tout seul dans un milieu qui n'était pas politisé.
41:14 Mais je vous dis vie de sacrifice parce qu'en fait, quand vous faites de la politique,
41:16 vous n'avez plus de vie
41:18 personnelle, de vie privée. - Vous n'avez pas d'amis ?
41:20 - Si, bien sûr, j'ai des amis, j'essaie d'en préserver,
41:22 mais vos espaces de liberté
41:24 sont très petits. - Mais vous allez
41:26 parfois au cinéma, vous allez au théâtre ?
41:28 - Non, je suis abonné
41:30 à plein de plateformes, Amazon,
41:32 Netflix, Canal. - Vous n'allez jamais au théâtre ?
41:34 - Ça peut m'arriver,
41:36 mais je fais beaucoup de choses de la maison,
41:38 je sors beaucoup évidemment avec mes amis. - Vous allez à l'opéra ?
41:40 - Non, je ne vais pas à l'opéra. - Vous faites du sport ?
41:42 - Je fais du sport, et dont la boxe.
41:44 - Ah, c'est vrai.
41:46 Et en matière
41:48 de sport, quels sont
41:50 vos passions, vos sports favoris,
41:52 vos sportifs peut-être favoris ?
41:54 - Je regarde un petit peu le foot,
41:56 j'aime beaucoup la F1, la Formule 1,
41:58 tous les sports de compétition,
42:00 parce que la politique c'est aussi un peu de compétition,
42:02 donc j'essaie d'avoir
42:04 un peu la vie qu'on a quand on a 28 ans,
42:06 mais compte tenu de tous les sacrifices
42:08 qu'impose la politique en première ligne,
42:10 où le moindre mot,
42:12 la moindre déclaration,
42:14 est scrutée, analysée. Je vous l'avais dit
42:16 l'autre jour sur CNews, mais quand on
42:18 monte en politique, il y a
42:20 de moins en moins d'oxygène, en fait.
42:22 Et donc, il faut être prudent.
42:24 - Si j'ouvrais votre
42:26 portable, ce que j'aimerais faire, parce que je suis un petit peu curieux...
42:28 - D'abord j'en ai deux, j'essaie de
42:30 scinder les deux, c'est entre la vie privée
42:32 et la vie politique. - Si j'ouvrais votre
42:34 portable et que je regardais la playlist,
42:36 qu'est-ce que je trouverais ?
42:38 - Vous trouvez de tout. Il y a des trucs très récents,
42:40 il y a des trucs très anciens.
42:42 J'aime autant ce qui se fait maintenant
42:44 qu'Aznavour, par exemple. Dont ma chanson préférée
42:46 est sa jeunesse, d'Aznavour, qui dit
42:48 "Lorsque l'on tient cette richesse, avoir
42:50 20 ans dès le lendemain plein de promesses."
42:52 - Ça nous parle évidemment, mais vous aimez le rap,
42:54 par exemple ?
42:56 - Pas trop. Je connais,
42:58 mais ce n'est pas ce que j'écoute le plus.
43:00 - Et alors, votre vie privée,
43:02 puisque vous en avez parlé vous-même,
43:04 vous êtes privé de vie privée,
43:06 on vous a prêté longtemps
43:08 une aventure avec
43:10 une jeune femme
43:12 du clan Le Pen. Je ne sais pas si c'est
43:14 vrai ou pas, je n'ai jamais entendu...
43:16 - Alors Pascal, je ne ferai aucun commentaire
43:18 sur ma vie privée. Pitié,
43:20 protégez-moi et épargnez-moi.
43:22 - Sauf que... - Dans ce dernier espace de liberté
43:24 qu'il me reste. - Sauf que... - Laissez-le moi,
43:26 s'il vous plaît, je vous en conjure. - Laissez-moi mon amoureux
43:28 encore un peu. Mais lorsqu'on est
43:30 un homme politique
43:32 et lorsqu'on est un homme public,
43:34 c'est vrai que, par définition,
43:36 on est parfois privé de vie privée.
43:38 Et en tout cas, il y a une forme de
43:40 transparence. Donc je ne sais pas si
43:42 vous êtes... Alors, est-ce que vous êtes marié ?
43:44 Est-ce que vous vivez en couple ? Est-ce que vous avez
43:46 un projet
43:48 de couple en commun ? Est-ce que vous avez envie
43:50 d'avoir des enfants ? Je pense que ça fait
43:52 partie aussi des questions
43:54 qui intéressent
43:56 les électeurs. - Le temps
43:58 viendra, voilà, où j'exposerai mes
44:00 projets de vie personnels.
44:02 Vous savez, je pense que les gens, en fait, les Français
44:04 et nos électeurs m'ont un peu vu grandir,
44:06 en fait. Parce que quand j'ai été mis
44:08 en première ligne et que Marine m'a lâché dans le
44:10 grand bain en 2019 lors des élections européennes,
44:12 il y a bientôt 5 ans, j'avais 22 ans.
44:14 Quasiment 23.
44:16 Et donc, les Français
44:18 m'ont un peu vu grandir.
44:20 Et je souhaite qu'ils puissent continuer
44:22 à me voir grandir encore, mais
44:24 ce dernier espace de liberté,
44:26 j'y tiens, je le protège. - Et avec Marine Le Pen,
44:28 est-ce que le fait
44:30 que vous ayez grandi,
44:32 comme vous dites, est-ce qu'il
44:34 peut y avoir, parfois,
44:36 parce que vous lui devez tout,
44:38 objectivement ? - Je sais ce que je lui dois, et je lui dois
44:40 une part très importante de ce que je suis devenu politiquement, bien sûr.
44:42 - Et forcément,
44:44 on sait bien que ça se termine
44:46 mal, parfois, en politique,
44:48 entre le dauphin et...
44:50 - Ouais, mais je pense qu'on est
44:52 assez différents des autres
44:54 et je pense que ce que Marine a réussi à constituer
44:56 à nous deux est assez singulier, en fait,
44:58 dans la vie politique. Je n'ai pas souvenir
45:00 d'un binôme comme ça qui se soit constitué.
45:02 Elle est très importante
45:04 pour moi, Marine Le Pen.
45:06 Je lui dois énormément de ce que je suis
45:08 devenu politiquement. Je pense
45:10 que sans l'opportunité, la chance qu'elle m'a donnée,
45:12 je n'en serais pas là et je lui
45:14 serais toujours libre
45:16 à vous de me croire ou de ne pas me croire,
45:18 mais je pense que les Français nous accordent cette sincérité
45:20 d'une totale fidélité, d'une totale loyauté.
45:22 - Vous seriez son premier ministre si elle
45:24 était élue présidente de la République ?
45:26 - C'est elle qui prendra la décision.
45:28 Je ferai ce qu'elle jugera bon que je
45:30 fasse pour le pays. - Il est 11h59, donc
45:32 la modernité dont vous avez
45:34 fait preuve, c'est d'entendre une chanson
45:36 de 1955 de Charles Aznavour
45:38 de 1960, "Sa jeunesse"
45:40 - C'est une des premières chansons ?
45:42 - Exactement. C'est l'une de ses premières.
45:44 Elle est peuvenue, d'ailleurs.
45:46 - On connaît tout Aznavour !
45:48 - Il faut boire
45:50 jusqu'à livrer sa jeunesse ?
45:52 - Oui.
45:54 - Vous êtes sans doute
45:56 un des hommes politiques qui a le plus
45:58 de responsabilités, le plus jeune.
46:00 Les derniers, ça devait être au lendemain
46:02 de la guerre, des gens comme Chaman Elmas
46:04 qui avait été élu à très
46:06 jeune maire de Bordeaux. Il y a le cas
46:08 évidemment à Sarkozy, mais c'est vrai
46:10 que vous avez 28 ans et vous êtes
46:12 projeté sous des caméras
46:14 où généralement, on a
46:16 10 ans de plus. - Eh oui, je fais
46:18 à 28 ce que normalement on fait à 50,
46:20 mais bon, je profite
46:22 un peu de ma jeunesse quand même.
46:24 En écoutant Aznavour, parce que
46:26 je sais que c'est une qualité
46:28 qui ne reste pas.
46:30 - Eh bien merci beaucoup !
46:32 - Le temps qui passe, c'est l'une de mes angoisses.
46:34 - Ah bon ? - Oui. - Vous avez 28 ans
46:36 et... - Bah oui.
46:38 - Je vais vous dire, c'est un truc de jeune.
46:40 - Vieillir m'angoisse
46:42 et me fait peur. - Oui, je vous remercie.
46:44 - Mais je disais pas ça par rapport à vous.
46:46 Vous êtes très jeune, Pascal. - Mais il n'y a pas de souci.
46:48 C'est exactement... Moi, quand j'avais 25 ans,
46:50 j'étais comme vous. Et puis après,
46:52 faut mieux qu'il ne pense plus, en fait.
46:54 Et voilà... - Eh bien,
46:56 je bois vos conseils. - Le mur est là,
46:58 cher ami. Notre avenir s'écrit
47:00 en pantoufles. J'en ai peur.
47:02 Donc, pour nous,
47:04 bien sûr, mais on vous laissera la place, monsieur Boubou.
47:06 - Merci beaucoup !
47:08 - 12h,
47:10 merci d'être venu
47:12 avec nous. - Merci à vous.
47:14 - Et nous allons parler des autres sujets.
47:16 - Ah, ben, je vois qu'on va parler de la grippe,
47:18 si vous voulez, des cas personnels.
47:20 - Vous pouvez témoigner, Pascal.
47:22 - Je peux témoigner.
47:24 Bien évidemment, on sera plus
47:26 avec Robert Semac. Ça tombe bien,
47:28 parce que je l'avais hier et avant-hier.
47:30 Donc, il m'a dit
47:32 "Appelle-moi demain matin". Je ne savais pas que ça serait
47:34 pour l'antenne. A tout de suite.
47:36 - 11h13, c'est Pascal Proévo sur Eurofin.
47:38 Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.

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