SMART ÉDUCATION - Emission du 3 novembre 2023

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Vendredi 3 novembre 2023, SMART ÉDUCATION reçoit Julien Cyr (Directeur général, Holberton School France) et François Pinte (Secrétaire général, Actual Group)

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00:00 ...
00:07 -Bonjour à toutes et à tous.
00:09 Je suis ravie de vous retrouver dans "Smart Education",
00:12 votre magazine hebdomadaire sur Bismarck,
00:15 consacré aux nouvelles formations, nouveaux métiers,
00:18 nouvelles pédagogies,
00:19 également aux nouvelles technologies de l'éducation.
00:22 Aujourd'hui, nous faisons un focus sur un duo.
00:25 D'un côté, une école, de l'autre, une entreprise.
00:28 L'histoire commune commence en 2021, lorsque le groupe actuel,
00:31 spécialiste de la formation et de l'intérim,
00:34 signe un accord de licence avec l'école américaine
00:37 Albertan School, spécialisée dans les métiers de l'informatique,
00:40 objectif, lutter contre les tensions dans le secteur du numérique.
00:44 Pour en parler, François Pintre nous accompagne,
00:47 secrétaire général du groupe. -Bonjour.
00:49 -Bienvenue dans "Smart Education".
00:51 Julien Cirque, on a déjà reçu dans cette émission,
00:54 directeur général d'Albertan School France.
00:57 -Bonjour. -Bonjour à tous les deux.
00:59 François Pintre, ma première question,
01:02 qu'a-t-il déclenché cette ambition, cette envie d'actuel
01:05 d'accélérer la formation au métier du numérique ?
01:08 Peut-être qu'on peut faire un petit constat
01:10 sur les tensions dans ce secteur. -Dans le groupe actuel,
01:13 dirigé par Samuel Tuell, c'est une tradition.
01:17 Depuis son origine, Samuel Tuell a toujours associé,
01:20 réfléchi sur les besoins des entreprises,
01:23 et ça a allé jusqu'à la formation initiale.
01:27 C'est pas la première aventure avec le monde...
01:30 Le monde de...
01:33 -De l'éducation. -De l'éducation, du bac plus.
01:35 C'est déjà, avec ESUP, près de 2 000 étudiants
01:39 qu'on accompagne sur les métiers du tertiaire,
01:42 bancaire, commercial, notariat ou tourisme.
01:45 C'est une tradition, parce que le groupe actuel,
01:48 c'est un groupe avant tout sur l'emploi,
01:51 et c'est un groupe qui considère qu'il faut répondre
01:54 aux besoins des entreprises.
01:56 Finalement, c'est ça, notre vocation.
01:58 Quand on constate sur le terrain qu'il y a des difficultés,
02:01 des problèmes de ressources, on cherche des solutions.
02:04 Parfois, on prend...
02:06 On prend nos...
02:09 On prend nos décisions et on crée ce type de collaboration.
02:12 C'est ce qu'on a fait avec ESUP,
02:14 et c'est ce qu'on a lancé de façon très originale,
02:17 avec l'expérience Olberton,
02:19 que Julien va exposer,
02:21 mais qui montre, là encore, que ça répondait à des besoins.
02:25 On cherche aujourd'hui des programmeurs,
02:27 des jeunes qui s'investissent.
02:29 -En 2021, vous estimiez à 70 % le nombre de postes à pourvoir
02:32 dans le secteur. Aujourd'hui, on en est où ?
02:35 -Julien le dira mieux que moi, mais c'est encore...
02:37 C'est proportionnel, c'est même exponentiel.
02:40 On a de plus en plus de besoins,
02:42 et c'est partout sur les territoires.
02:44 C'est intéressant dans cette démarche,
02:46 ce qui nous conduit à ouvrir de plus en plus.
02:49 On investit sur de nouveaux campus,
02:51 en particulier avec ce magnifique campus
02:54 qui est inauguré au centre, au coeur du centre des affaires
02:57 de la défense, près de 4 000 m2,
03:00 partagé aussi avec ESUP.
03:01 Ce qui est toujours intéressant,
03:03 c'est qu'on y associe aussi une agence d'emploi,
03:06 parce que tous nos élèves,
03:09 tous nos étudiants savent que derrière chaque formation
03:13 qu'il y a dans ce groupe, il y a un emploi.
03:16 -L'objectif, c'est l'emploi, l'insertion professionnelle.
03:19 -C'est tout ce qu'on fait sur les parcours sans couture,
03:23 de l'enseignement initial, jusqu'à l'emploi.
03:25 Ca permet à nos étudiants
03:28 de trouver des stages,
03:30 de trouver de l'alternance
03:32 et de trouver parfois des missions d'intérim,
03:35 voire ensuite, grâce à nos...
03:37 à nos...
03:39 à nos recrutements au travers de nos enseignes,
03:43 que ce soit CCLD, Talent People, etc.,
03:45 de trouver un emploi aussi derrière, à nos étudiants.
03:49 -Vous parliez d'un modèle original.
03:51 Je voulais expliquer comment vous qualifieriez
03:54 ce modèle de la Holberton School.
03:56 Un modèle, on en a déjà parlé,
03:58 sans cours, sans professeur, aucun diplôme n'est requis.
04:01 Redites-nous un peu l'essence, l'ADN d'Holberton School.
04:05 -L'ADN est assez proche du groupe actuel.
04:07 On a toujours été orienté vers l'emploi.
04:09 Quels sont les besoins des entreprises ?
04:12 Comment on y répond ? En ayant une approche pratique.
04:15 Les entreprises ont envie d'embaucher des collaborateurs
04:18 pour intégrer leurs équipes.
04:20 On a l'impression qu'à un moment, quand on fait de l'artisanat,
04:23 le code, l'ingénierie informatique, c'est de l'artisanat,
04:26 il faut travailler avec ses mains.
04:28 On donne des projets à nos étudiants tous les jours,
04:31 on incite nos étudiants à travailler ensemble,
04:34 à collaborer dans nos co-working space.
04:36 Ce n'est pas des salles de cours.
04:38 Un modèle qui détonne le monde de l'éducation
04:41 pour répondre au besoin des entreprises.
04:43 -Ce qui vous rapproche aujourd'hui, de vous deux, c'est l'emploi.
04:47 -Tout à fait.
04:48 Les chiffres sont sans appel.
04:50 On a plus de 300 000 emplois non pourvus
04:52 dans le domaine du numérique en France.
04:54 C'est énorme.
04:56 Il y a un petit ralentissement de la croissance
04:58 car de grandes entreprises freinent les embauches
05:01 pour se caler par rapport aux enjeux de l'IA.
05:04 Mais les startups, les PME,
05:05 continuent d'embaucher, de faire de la transformation
05:08 et ont besoin de plus de talent.
05:10 -Pourquoi ce modèle, vous le semblez-t-il,
05:13 peut-être le plus à même de répondre à ces besoins-là ?
05:16 C'est votre pédagogie particulière qui vous a fait dire
05:19 que ça peut être intéressant ? -C'est son originalité.
05:22 Ca répond aussi à des aspirations nouvelles.
05:25 On va chercher des parcours différents.
05:27 On n'est pas dans quelque chose de très institutionnel,
05:30 de post-bac, etc.
05:32 Les publics sont très différents dans cette école.
05:34 -Les besoins sont tels qu'il faut diversifier les profils ?
05:38 -Il faut diversifier et permettre à des personnes
05:40 qui ont fait un parcours différent de se dire
05:43 que peut-être ils ont aussi,
05:45 parce qu'on arrive à détecter ces talents
05:47 au travers de parcours différents,
05:49 de pouvoir intégrer cette école.
05:51 C'est ça, cette richesse.
05:52 C'est évidemment la proximité à l'entreprise
05:55 et de savoir en permanence, parce que c'est notre modèle,
05:58 que tous les besoins...
06:01 Aujourd'hui, le coordinateur de nos deux écoles,
06:04 ESUP et Allberton,
06:06 participe au COMEX d'actuel.
06:08 Donc, il y a cette proximité avec la décision,
06:11 avec les remontées de terrain des différents DGO du groupe
06:14 qui permettent de bien détecter les besoins des entreprises.
06:19 -Ca m'intéresse.
06:20 Comment se passent ces échanges-là ?
06:22 Ces échanges avec des écoles comme les SUB,
06:25 comme l'Allberton School,
06:26 comment on échange sur les besoins du marché du travail ?
06:30 -C'est les remontées de nos clients.
06:32 Aujourd'hui, l'actuel groupe, c'est 33 000 clients.
06:35 On est en partenariat avec nos deux écoles,
06:37 près de 1 500 entreprises aujourd'hui,
06:42 qui nous expriment.
06:44 C'est leur besoin, leur programmation dans leur besoin.
06:47 C'est quelque chose qui se fait au quotidien
06:50 par la proximité avec nos clients.
06:52 Ils nous montent des classes spécifiques
06:54 pour certains de nos clients,
06:57 parce qu'ils ont besoin d'une formation spécifique
07:01 pour une cohorte d'étudiants.
07:03 Ca veut dire qu'on adapte leurs propres outils
07:06 à nos formations pour les intégrer dans ce processus.
07:09 Donc, ils bénéficient d'un diplôme d'Etat, de certification,
07:13 tout en étant déjà au coeur de la future entreprise
07:16 sur laquelle ils vont intégrer.
07:17 -C'est intéressant. François Pinte parlait de la création
07:21 de ce campus à la Défense.
07:22 On aimerait comprendre la teneur exacte de ce partenariat.
07:25 C'est créer des écoles ensemble,
07:27 peut-être, comme le disait François Pinte,
07:30 adapter ces cursus, ces programmes, aux besoins précis.
07:33 C'est un travail que vous faites au sein de l'Albertan School.
07:36 C'est comme ça que vous travaillez ?
07:38 -On travaille à plusieurs étapes.
07:41 On travaille sur le partage de nos données, de nos outils.
07:44 Quand on a une base de candidats, de clients au sein du groupe,
07:47 on a des portes qui s'ouvrent plus facilement pour nous.
07:50 On sait quels métiers ils ont besoin,
07:52 quels sont les postes à pourvoir.
07:54 On va avoir des entités comme Exceels,
07:57 comme Cobal, comme Clémentine au sein du groupe
07:59 avec qui on travaille de manière proche chez Albertan,
08:02 qui placent nos jeunes, qui vont les accompagner
08:05 à préparer l'emploi, des ateliers de CV,
08:08 de recherche d'emploi ou d'alternance de stage.
08:10 On est déjà dans cette proximité.
08:12 Et il y a le travail sur les contenus, les programmes.
08:15 Un programme doit vivre.
08:17 Si on écrit un programme chez Albertan
08:19 et qu'on ne le fait pas évoluer, on va être dépassé dans 6 mois.
08:23 C'est ça aussi, être à l'écoute de nos clients,
08:26 de nos étudiants dans les entreprises,
08:28 parce que ce sont les premiers porte-parole.
08:30 Qu'est-ce qui se passe technologiquement ?
08:33 Qu'est-ce qu'ils auraient aimé avoir comme contenu supplémentaire
08:37 pour entrer dans l'entreprise ?
08:38 -On a parlé des développeurs.
08:40 Est-ce que vous avez des exemples concrets de métiers
08:43 ou de compétences qui sont recherchées actuellement ?
08:46 -Il y avait un programme sur lequel on n'était pas allé,
08:50 c'était la cybersécurité.
08:51 Il y a beaucoup de besoins de compétences en cybersécurité.
08:55 On a des formations assez généralistes
08:57 et qui pouvaient former des ingénieurs,
08:59 des équivalents ingénieurs,
09:01 qui peuvent rejoindre des équipes.
09:03 On a décidé de lancer une spécialisation en cybersécurité.
09:07 Donc, deux ans d'alternance après la première année
09:10 pour acquérir un savoir très spécifique.
09:12 Les besoins dans les entreprises ont augmenté de manière significative
09:16 et le besoin de spécialisation aussi.
09:18 Dans la même approche, c'est pour ça qu'on lance l'alternance.
09:22 On en avait parlé il y a quelques mois,
09:24 maintenant, ça devient réalité.
09:26 Ça va dans la continuité, il n'y a rien de magique là-dedans.
09:29 L'entreprise veut des profils pratiques,
09:32 pratico-pratiques.
09:33 En ayant l'accès à l'alternance,
09:35 on a un contact avec leurs futurs collègues.
09:37 -François Pinte, ça paraît assez logique,
09:40 l'emploi, l'insertion professionnelle
09:42 dans un secteur qui recrute énormément.
09:45 Une fois qu'ils ont fait cette formation-là,
09:47 ils sont recrutés, je ne sais pas si on a des chiffres exacts,
09:51 100 % des jeunes ou des moins jeunes
09:53 qui suivent ces formations-là
09:55 sont recrutés, trouvent un emploi ?
09:57 -Chez Olberton, je pense qu'on peut le dire.
10:00 C'est vrai qu'on a des taux de transformation
10:03 qui sont excellents.
10:05 Encore une fois, chez nous,
10:06 il n'y a pas de formation sans emploi,
10:08 car c'est notre modèle économique,
10:11 que ce soit pour nos intérimaires,
10:13 pour toutes les personnes qu'on accompagne.
10:15 On accompagne une formation qui va vers l'emploi,
10:18 et derrière, ça veut dire qu'il y a un client.
10:21 Toutes nos formations sont orientées client,
10:23 donc c'est l'intérêt, c'est le modèle économique,
10:26 évidemment, qui permet cette réussite.
10:28 Chez Olberton, évidemment.
10:30 Chez Essup, on a des taux, aujourd'hui aussi,
10:33 on passe les 86 %, je crois, dernièrement.
10:35 Voilà, donc...
10:37 Je pense que c'est vraiment la singularité, aujourd'hui,
10:40 du concept du groupe.
10:41 Je connais pas un groupe de ressources humaines
10:44 qui est autant engagé dans la formation initiale.
10:47 Je pense que c'est vraiment un chantier
10:50 qu'on a ouvert, maintenant,
10:52 depuis une quinzaine d'années, chez Actual,
10:54 et qui fait véritablement sa valeur ajoutée,
10:57 parce que nos clients savent aussi ça.
10:59 Ils savent qu'ils peuvent nous demander, aussi,
11:02 de rechercher ou de préparer
11:05 leur propre avenir et leurs propres équipes permanentes.
11:08 Je pense que c'est ça, notre force, aujourd'hui.
11:11 -Et aussi, les accompagner.
11:13 Aujourd'hui, on a des profils,
11:15 des développeurs en informatique présents en entreprise.
11:18 Nos clients disent qu'ils ont besoin
11:20 des gens qui parlent cybersécurité,
11:22 intelligence artificielle,
11:24 mais ils ont pas besoin d'embaucher des nouveaux talents.
11:27 Ils peuvent nous les envoyer chez Olberton,
11:29 et nous, on les formera
11:31 sur des compétences techniques supplémentaires.
11:33 Pas besoin de repartir à zéro,
11:35 mais on peut les faire entrer dans un cadre d'accompagnement.
11:39 Le "be to be" est un volet sur lequel on va se développer
11:42 dans les années à venir.
11:43 -Ce lien école-entreprise fait complètement sens.
11:46 Très rapidement, il nous reste une minute trente.
11:49 Vos futurs projets ensemble, ou pas, d'ailleurs.
11:52 Comment vos liens avec les écoles vont évoluer ?
11:54 -Nous, on est clairement dans...
11:56 On a confirmé ce choix stratégique
11:58 au niveau du Comex.
12:00 On en parlait à l'instant, l'année 2024 va être l'objet
12:03 de nouveaux investissements, de nouveaux sites en France.
12:06 C'est déjà six pour Olberton, c'est déjà six pour ESUP aussi.
12:10 On est très ambitieux dans ce domaine
12:12 parce qu'on pense qu'il y a une cohérence,
12:15 il y a une logique, et que ça va permettre au groupe
12:17 de continuer à affirmer cette singularité
12:20 au niveau du marché de l'emploi
12:22 et du marché de la formation initiale.
12:24 -Six campus ? -Six campus aujourd'hui,
12:26 mais on va pas s'arrêter là.
12:28 On va en avoir au moins trois de plus l'année prochaine.
12:31 Ca va apparaître dans le même ADN que le groupe actuel.
12:34 Cette envie de proximité, de se déployer partout
12:37 sur le territoire, et des nouvelles verticales métiers aussi
12:40 parce que le monde change et les sujets du numérique se diversifient.
12:44 -Merci à tous d'être venus dans notre émission.
12:47 François Peintre, secrétaire général du groupe actuel,
12:50 Julien Cyr, directeur général d'Olberton School France.
12:53 Merci à tous d'être venus nous voir.
12:55 On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Smart Education.
12:59 A très vite. Ciao.
13:01 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
13:04 ♪ ♪ ♪

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