• l’année dernière
«Ce procès est une infamie» a déclaré le garde des sceaux poursuivi pour deux prises illégales d’intérêts devant la Cour de justice de la République.

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Transcription
00:00 Eh bien Éric Dupond-Moretti est à la barre depuis un peu plus d'une heure maintenant
00:04 et il répond aux questions de la Cour de justice de la République.
00:06 Il a d'abord demandé au garde des Sceaux de revenir sur les conditions de sa nomination en juin 2020,
00:12 comment il était passé d'avocat à ministre de la Justice.
00:15 Éric Dupond-Moretti n'a pas voulu révéler le détail des échanges qu'il a pu avoir avec le président de la République,
00:21 mais il est revenu sur le bouleversement que ça avait été pour lui de devenir un ministre,
00:24 un bouleversement à titre personnel, il a fallu que je déménage, que j'achète des cravates,
00:28 moi je n'en porte pas, ensuite j'ai découvert les lieux, la chancellerie des lieux qui m'ont écrasé,
00:33 chargé d'une mémoire historique, je mesure l'honneur qui m'est fait et je me dis comment je vais faire,
00:37 comment je vais mettre en œuvre les idées qui sont les miennes, comment je vais composer mon cabinet.
00:42 Il explique ensuite qu'il a eu du mal à composer justement ce cabinet,
00:45 que certains n'ont pas voulu y rentrer, que François Mollin ça interdit à certains magistrats de participer,
00:50 de venir épauler Éric Dupond-Moretti dans ses fonctions de ministre.
00:55 Et puis maintenant on entre dans le vif du sujet, ce possible conflit d'intérêts,
00:59 cette prise illégale d'intérêts et là Éric Dupond-Moretti explique qu'il a fait ce qu'il pensait juste,
01:04 qu'il a fait la déclaration à la Haute Autorité de la transparence de l'avis public,
01:08 qu'il a signé l'engagement pour ne pas risquer de conflit d'intérêts.
01:13 Personne ne m'a jamais parlé de conflit d'intérêts, ni le conseiller de justice de l'Élysée,
01:16 ni celui de Matignon, personne de mon administration.
01:19 Il évoque notamment l'affaire du juge Levrault, pour moi je n'étais plus en avocat,
01:23 je n'avais strictement aucun intérêt dans cette affaire.
01:26 Et il va être interrogé toute la matinée par les membres de la Cour de justice de la République,
01:31 puis ensuite par ses avocats et bien sûr l'accusation le procureur général.
01:36 Il y a ce qui se passe évidemment dans le prétoire et puis il y a également ce qui se passe dans la coulisse Noémie.
01:40 Oui, puisque vous savez que c'est cette juridiction hybride, mi-judiciaire, mi-politique.
01:46 Vous avez trois magistrats de la Cour de cassation et puis 12 parlementaires.
01:49 Et hier après-midi, on a eu un moment assez long, le président a fait la lecture de son rapport
01:53 et donc on a pu observer un peu les attitudes des uns et des autres.
01:56 Il y avait ceux très attentifs qui prenaient des notes.
01:58 On a vu Bruno Bild écouter avec sérieux,
02:02 il regardait régulièrement les dorures de cette salle d'audience au Palais de justice.
02:08 Certains, au bout d'un moment, ont quand même pris leur téléphone portable.
02:10 On a vu pianoter Philippe Gosselin des Républicains, Julien Bayou qui est juste suppléant.
02:15 Et puis ce rapport, cette lecture était un peu longue
02:18 et Daniel Obono qui est donc la juge pour la NUPES, a piqué du nez.
02:24 Et très clairement, on l'a vu fermer les yeux pendant de longues minutes.
02:26 Elle a visiblement fait un petit somme pendant la lecture de ce rapport.
02:29 Ce matin, ils sont tous très attentifs,
02:31 ils écoutent tous Éric Dupond-Amoretti répondre aux questions.
02:34 [Musique]
02:37 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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