• l’année dernière
Avec Jacques Myard, maire LR de Maisons-Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" publié aux éditions Laffont Presse.

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##LE_FACE_A_FACE-2023-11-07##

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Transcription
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h10 sur Sud Radio aujourd'hui, André Bercoff reçoit pour ce face à face
00:08 Jacques Millard qu'on connaît bien sur Sud Radio, maire LR de Maison-Lafitte
00:12 et auteur de ce nouveau livre "Bye Bye, démocratie" aux éditions La Fond Presse.
00:15 Bonjour Jacques Millard.
00:16 - Bonjour, alors Jacques Millard, et bravo pour ce que tu viens de dire André,
00:21 parce que c'est frappé au coin du bon sens face à ses cons.
00:24 Et franchement, votre livre Jacques Millard est frappé aussi, très fortement frappé au coin du bon sens.
00:31 Alors, j'avais même envie de mettre la chanson de Serge Gainsbourg,
00:35 "Je suis venu te dire que je m'en vais",
00:37 parce que vous dites "Bye bye, démocratie", alors c'est fini ?
00:40 - Ben écoutez, quand on regarde ce qui se passe, premièrement dans ce que vous avez justement rappelé,
00:47 et qu'on regarde comment va notre pays, on se dit
00:50 la démocratie est profondément malade.
00:53 Il y a toute une suite et j'ai essayé d'analyser ça.
00:55 Alors pourquoi "Bye bye" ?
00:57 Parce que c'est un peu ironique.
00:59 Parce que premièrement, vous savez qu'un titre d'un livre, on en a discuté à quelques-uns,
01:05 et c'est un peu, je dirais, quelque chose...
01:08 - Ben il faut frapper.
01:09 - Oui, il faut frapper, et puis il faut que le titre puisse retenir.
01:13 Alors même que je défends la langue française dans le livre,
01:17 parce que la langue c'est, je dirais, l'adage même du peuple, c'est l'incarnation du peuple.
01:22 Et donc "Bye bye démocratie", c'est un coup de gueule.
01:25 À telle enceinte d'ailleurs, je ne vais pas dire que j'avais proposé ça à un éditeur,
01:30 il m'a dit "non non non, c'est un pamphlet".
01:32 Et ben tant mieux, c'est un pamphlet pour, je dirais, aller au fond des problèmes.
01:37 Et ces problèmes, j'ai essayé de les analyser, chapitre par chapitre, très brièvement.
01:41 C'est un ouvrage qui fait une centaine de pages,
01:44 et qui est publié, comme vous le savez, par La Fond-Presse.
01:47 - La Fond-Presse édition, absolument.
01:49 - La préface a été faite par Jean-Claude Haddad,
01:51 qui a, je dirais, appris ça à corps et à cœur,
01:56 pour, je dirais, mettre en exergue l'ensemble des éléments que je veux exposer aux Français.
02:04 Ce qui est certain, c'est qu'il faut regarder les réalités en face.
02:07 Appeler un chat un chat, parce que nous sommes dans un monde,
02:11 spécialement en France, où il y a un moment,
02:14 on se demande si encore on a la tête sur les épaules,
02:17 ou si on consomme le matin l'agnole,
02:21 et qu'on essaye de réfléchir.
02:23 Donc, il faut prendre des chapitres par chapitre.
02:27 - On va le faire, on va le faire Jacques Meyard,
02:28 mais justement, vous avez raison, parce que vous avez fait un inventaire, effectivement,
02:34 et on se demande si un certain nombre de princes qui nous gouvernent,
02:38 mais pas seulement ceux d'aujourd'hui, ceux d'hier,
02:41 est-ce qu'ils ont encore les yeux à la place ?
02:45 Voilà, la tête sur les épaules,
02:47 où ils attendent de se la faire couper,
02:50 comme nos ancêtres en 89.
02:52 Je ne le souhaite pas, mais quand même.
02:54 On va en parler tout de suite, après cette petite pause.
02:57 Jacques Meyard, bye bye démocratie,
02:59 mais effectivement, elle est bien malade cette démocratie.
03:02 Eh oui, et on se sent très Radio Londres, nous Sud Radio,
03:07 quand Jacques Meyard nous rend visite.
03:09 Je rappelle qu'il préside l'Académie de Gaullisme,
03:12 et il est, il est, il a de vraies convictions gaullistes,
03:16 et c'est pas mal en ce moment d'avoir des gens qui ont un peu de cohérence.
03:20 Ça fait, la denrée se fait rare, mais il y en a encore.
03:24 Alors, Jacques Meyard, dans votre livre, vous faites un inventaire,
03:26 ça va du woke à la justice, le mur des cons, l'Europe, l'intelligence artificielle,
03:34 vous abordez tout comme ça en quelques paragraphes assez forts,
03:39 mais on a envie de vous dire, Jacques Meyard, oui, c'est très bien tout ça,
03:43 ok, on parle, et c'est très bien, et votre livre est frappé, encore une fois,
03:46 au coin du bon sens, et très bien écrit, je l'ajoute,
03:49 mais on a l'impression de dire, oui, d'accord, très bien tout ça,
03:52 mais qu'est-ce qu'on fait, comment on peut arrêter un peu
03:56 cette espèce de tsunami de décomposition ?
03:59 On le sent, tout le monde le sent, et vous l'avez très bien exprimé,
04:02 mais on a l'impression que, voilà, on peut rien faire.
04:05 - Alors, je termine par justement ce que j'appelle le sursaut.
04:10 Et je cite un homme bien connu des Romains, Saint-Sinatus.
04:16 Il y a un moment, et j'ai relu d'ailleurs, pas plus tard qu'hier,
04:21 il y a un article très fort de Jacques dans le Figaro,
04:29 où ils disent "on n'est pas encore arrivé au bout de la décomposition,
04:33 et quand la décomposition sera beaucoup plus accentuée, là, il y aura un sursaut."
04:39 Je suis convaincu que ce pas... - Vous avez cet optimiste-là, oui.
04:43 - Oui, je pense qu'actuellement, beaucoup de choses vont mal.
04:47 Comme vous l'avez dit, quand je prends...
04:50 On a une société panurge qui s'engage dans le coup des voitures électriques,
04:55 c'est le summum de l'ânerie.
04:57 Ensuite, on a, je dirais, toutes ces minorités qui veulent imposer leurs lois,
05:03 le wokisme, mais il y en a d'autres, les sectes, etc.
05:07 Et on se dit "mais bon Dieu, comment ça peut se passer ?"
05:11 Cela étant, je suis intimement convaincu qu'il existe dans ce peuple français
05:17 un fond, je dirais, réfractaire, et qu'à un moment, il va dire "ça suffit."
05:24 Et alors bien évidemment, il peut y avoir de la casse, hein.
05:27 Il peut y avoir de la casse, parce que par certains côtés, on frise parfois,
05:32 je dirais, les affrontements violents,
05:34 avec notamment les islamistes qui veulent la séparation,
05:39 il faut regarder la réalité en face.
05:41 Et il y a un moment, il va falloir sanctionner.
05:45 Mais dans ce peuple, vous savez, c'est la phrase que disait un noble à Louis XVI,
05:52 "Méfiez-vous, sire, ce peuple est terrible."
05:55 C'est-à-dire qu'à un moment, il va prendre...
05:58 La moutarde va lui monter au nez et va dire "ça suffit, on remet de l'ordre."
06:03 Et l'ordre, c'est pas la matraque,
06:05 c'est l'ordonnancement, je dirais, logique des choses,
06:09 avec un État fort, avec un État...
06:11 Et c'est un combat culturel.
06:14 Ne jamais oublier.
06:15 Bien sûr, on dit souvent "la France est une création politique."
06:18 Oui, elle a été une création politique.
06:20 Ça a commencé il y a pratiquement 2000 ans,
06:23 mais il n'en demeure pas moins que c'est aussi un combat culturel.
06:27 C'est-à-dire qu'il faut donner à tous les Français,
06:30 quels que soient leurs couleurs, leurs convictions religieuses, etc.,
06:35 le sentiment qu'ils sont Français.
06:37 Il faut relire d'ailleurs ce superbe ouvrage,
06:42 notamment de Bloch, Marc Bloch.
06:46 "Les tranches des fêtes."
06:48 Voilà, "Les tranches des fêtes", dans laquelle il dit
06:50 "je veux qu'on mette sur ma tombe..."
06:52 Il recherchait la vérité, la seule vérité,
06:55 et qu'il dit notamment "je suis Français,
06:58 et je ne veux pas, quels que soient, je dirais, mon origine religieuse,
07:02 il n'en devint pas, je suis Français."
07:04 Et c'est ça qu'il faut qu'on réinsuffle.
07:07 Dès le kindergarten, pour parler français,
07:10 jusqu'à dans les universités et autres.
07:13 Et on ne peut pas tolérer des gens qui vont dire
07:16 "ben non, je vis en France, etc., mais je ne me sens pas Français."
07:20 À ce moment-là, ils ont le statut d'étranger, point barre.
07:24 Alors justement, très bien tout ça,
07:26 mais je vais vous dire, quand vous suivisitez
07:29 la phrase de ce noble à Louis XVI,
07:31 "attention, méfiez-vous, sire, le peuple est terrible",
07:34 est-ce que ce peuple n'a pas été, depuis quelques temps,
07:37 50 ans, 60 ans, peut-être plus, lobotomisé,
07:41 je fais exprès, j'exagère, mais à peine,
07:44 je veux dire, comment dirais-je, rendu à une espèce de passivité,
07:49 comme, regardez les débutés avec le 49.3, je suis très frappé,
07:52 Mme Borne fait le 49.3 comme au petit-déjeuner,
07:56 je veux dire, pratiquement, il n'y a pas un jour sans son 49.3.
08:00 Et que les gens acceptent, Jacques Maire, les gens acceptent,
08:04 il y a une espèce, je ne dirais pas de soumission,
08:06 mais une espèce de résignation plus ou moins physique.
08:09 - Par certains côtés, il y a effectivement, pourquoi ?
08:11 Parce qu'on est dans une société consumariste
08:14 où l'individualisme prime son intérêt général.
08:17 Et c'est ça qu'il faut reprendre,
08:19 c'est qu'être individualiste, je me décris moi-même comme un gaulois réfractaire,
08:25 mais il n'en demeure pas moins qu'il faut retrouver le sens de l'intérêt général.
08:29 Et ça, ça se crée, c'est une politique...
08:33 - Ça se crée ou ça s'enseigne ?
08:34 - Ça s'enseigne, ça se crée, ça se reprend,
08:37 c'est-à-dire que si on est en France avec un certain nombre,
08:41 je dirais, il faut des services publics qui fonctionnent,
08:44 il faut que les gens se sentent justement adhérés à cet intérêt général,
08:50 à cette incarnation que doit être le fait français,
08:54 et donc c'est ça qu'il faut réenseigner,
08:57 et ne pas tolérer, bien sûr, les déviations que vous pourriez avoir,
09:01 notamment lorsque dans une classe, si vous parlez de tel et tel événement,
09:07 vous avez une bronca.
09:09 Et donc là, il faut être extrêmement ferme,
09:12 il faut à la fois la volonté d'enseigner ce qu'est la France,
09:16 c'est un combat culturel,
09:19 mais il faut aussi prendre des sanctions contre ceux qui dévient
09:22 et qui, véritablement, aujourd'hui, remettent en cause l'unité nationale.
09:27 - Alors vous parlez de... mais qui va faire les sanctions ?
09:30 Normalement ce serait la justice, ce seraient les juges.
09:33 Mais vous parlez, vous êtes dans le livre de l'épisode du mur des cons,
09:37 du syndicat de la magistrature.
09:39 - Oui, je vais vous dire, je vais même vous surprendre.
09:42 Je crois qu'il y a un grand problème avec la justice,
09:46 il y a des juges remarquables, il ne faut pas faire d'amalgame.
09:49 - Bien sûr, mais pas de généralisation.
09:51 - Mais il y a un corporatisme qui met en péril, je dirais,
09:55 la vision que les français peuvent avoir de la justice.
09:59 Ça c'est extrêmement grave.
10:00 - Un corporatisme ?
10:01 - Il y a un corporatisme, on le voit d'ailleurs,
10:04 parce que, effectivement, lorsque vous prenez par exemple
10:08 la liste de toutes les sanctions du conseil supérieur de la magistrature,
10:12 depuis 1958, vous êtes affolé.
10:15 Parce que vous avez parfois des juges qui ont complètement dérivé,
10:19 bon, allez, on les change d'un tribunal, on le met ailleurs,
10:22 il y a une petite sanction et on passe.
10:24 Et là, il y a problème.
10:26 Il y a un problème, parce que le corporatisme,
10:29 premièrement ça avait été aboli sous la révolution,
10:32 mais surtout, mais surtout,
10:34 ça ne représente pas l'intérêt général.
10:37 Et quand un corps, quel qu'il soit,
10:39 commence par se défendre et se sentir attaqué,
10:43 parce qu'il ne veut pas sanctionner et retrouver, je dirais,
10:47 l'éthique de l'intérêt général,
10:49 et se limite au corporatisme,
10:51 ça ne peut pas fonctionner.
10:53 Et donc c'est là, vous avez vu d'ailleurs dans ce livre,
10:56 je cite François Mitterrand,
10:58 qui lors de son dernier conseil des ministres,
11:01 a dit très clairement, très clairement,
11:04 qu'il a demandé la parole,
11:06 en disant "c'est mon dernier conseil des ministres,
11:09 et à ce titre, j'ai une déclaration à vous faire".
11:13 Et ça m'a été rapporté par Clément,
11:15 qui fut le ministre, n'est-ce pas,
11:17 de baladure des relations avec le Parlement,
11:19 et qui l'a dit d'ailleurs à plusieurs personnes.
11:21 François Mitterrand, première assertion,
11:23 ne donnez jamais l'indépendance au procureur.
11:27 Deuxième assertion,
11:29 les juges ont foutu en l'air la royauté,
11:31 ils foutront en l'air la République.
11:33 Quand vous entendez ça,
11:35 je peux vous dire, vous vous posez des questions.
11:37 Et la question est très simplement,
11:39 c'est qu'aujourd'hui, on est entré
11:41 dans le gouvernement des juges,
11:44 sous beaucoup d'aspects,
11:46 et ce n'est pas acceptable.
11:48 Comme disait De Gaulle,
11:49 "le seul juge que je reconnaisse,
11:51 c'est le suffrage universel".
11:53 Et donc, aujourd'hui,
11:55 la justice doit se reprendre.
11:57 Je le dis, il y a d'excellents juges.
12:00 Il y a des juges qui font...
12:02 - Qui font très bien leur travail, bien sûr.
12:04 - Qui font leur travail, et qui le font
12:06 sans savoir si vous êtes bleu, blanc,
12:08 rouge, ou quoi, et qui appliquent les lois, etc.
12:11 Malheureusement,
12:13 et je le cite dans le livre,
12:15 il y a des juges qui ont dépassé les limites,
12:18 et qui mènent une idéologie, n'est-ce pas ?
12:21 Notamment, il y a eu ce jeune procureur
12:24 qui disait,
12:26 "ne condamnez pas".
12:28 "Sortez..."
12:30 Je le cite dans le livre.
12:32 - Vous voulez préférer l'opprimer, etc.
12:34 - Voilà, préférer l'opprimer, etc.
12:36 Les victimes,
12:38 et à la limite,
12:40 sanctionner le patron.
12:41 - Mais est-ce que le problème n'est pas
12:43 juste qui juge des juges ?
12:45 Où est le contre-pouvoir ?
12:47 - Le contre-pouvoir,
12:49 c'est au Parlement
12:51 à prendre ses responsabilités.
12:53 Moi, je vais vous dire,
12:55 lorsque nous auditionnons,
12:58 lorsque j'étais député,
13:00 puisque j'y suis resté 25 ans,
13:02 des gens qui voulaient accéder,
13:04 justement, à des postes,
13:06 et qui prétendaient que,
13:08 effectivement, le procureur,
13:10 le juge, devait être indépendant.
13:12 Ce n'est pas aller plus loin.
13:13 Je peux vous dire que là,
13:14 il n'a pas été, je dirais, adoubé
13:16 par la représentation nationale.
13:18 Mais c'est une question de volonté.
13:21 Et il faut rétablir
13:23 le fait que le Parlement
13:25 a le dernier mot.
13:27 Ça demandera certainement
13:29 une légère modification de la Constitution.
13:31 J'ai brêté, d'ailleurs,
13:33 même avec un ami, qui est Jean-Louis Debré,
13:35 sur l'histoire de la question préalable
13:37 de constitutionnalité.
13:38 Je lui ai dit "c'est une belle connerie que t'as faite, pourquoi ?"
13:40 Parce que la loi,
13:42 elle est votée, mais elle ne vaut pas plus
13:44 qu'un arrêté municipal.
13:46 Elle peut être mise en cause.
13:48 Alors, ça ne veut pas dire que la QPC
13:50 n'est pas nécessaire parfois,
13:51 mais il y a un moment
13:53 où il faut que ce soit le Parlement qui dise
13:55 "moi, c'est ma vision,
13:57 je suis élu au suffrage universel,
13:59 et voilà comment on doit l'interpréter."
14:01 Et ce n'est pas.
14:03 Et vous avez aussi pour la Cour européenne des droits de l'homme,
14:05 la CEDH,
14:07 qui sort parfois des arrêts complètement farfelus.
14:09 Comment ces gens
14:11 peuvent-ils juger
14:13 quel est, je dirais, le corps
14:15 juridique français ?
14:17 - Mais oui, et vous savez que la loi européenne,
14:19 dans certains cas, a force de lois
14:21 sur la loi française.
14:23 - Alors, bien évidemment, dans un certain nombre de cas,
14:25 mais avec l'adoubement
14:27 soit de la Cour de cassation, soit du Conseil d'État.
14:29 Alors, il y a une réserve constitutionnelle.
14:31 D'ailleurs, le juge allemand
14:33 de Karlsruhe a été beaucoup
14:35 plus ferme en disant "en tout
14:37 état de cause, le dernier mot
14:39 doit appartenir à la diète fédérale."
14:41 Et nous, bien évidemment, entre deux
14:43 virgules, on a mis "réserve constitutionnelle".
14:45 Ce n'est pas suffisant.
14:47 Il y a un moment, il faut taper du poing sur la table
14:49 et pourquoi ?
14:51 - On va en parler, Jacques Millard.
14:53 Restez avec ça. On a besoin d'une
14:55 petite pause. Non pas "on a besoin",
14:57 mais ça fait partie du rythme de la
14:59 radio, du rythme publicitaire.
15:01 - Et il faut bien vivre !
15:03 - Donc, on se retrouve dans
15:05 une minute et demie. - Avec Jacques Millard
15:07 et avec vous au 0826 300 300.
15:09 A tout de suite.
15:11 - On se fait face à face sur Sud Radio. Nous sommes ensemble jusqu'à
15:13 14h avec Jacques Millard et avec vous
15:15 au 0826 300 300.
15:17 Jacques Millard qui vient nous voir pour ce nouveau livre.
15:19 Bye bye démocratie aux éditions La Font-Presse.
15:21 - Et alors, ce que j'ai beaucoup aimé
15:23 dans ce livre, Jacques Millard, notamment,
15:25 c'est les petites citations
15:27 en exergue de chaque chapitre.
15:29 J'en cite deux là.
15:31 "Tocqueville, les nations fatiguées
15:33 de longs efforts,
15:35 consentent volontiers à ce qu'on les dupe
15:37 pourvu qu'on les repose."
15:39 Ça, franchement,
15:41 c'est exactement ce qu'on... - C'est une sortie de l'histoire.
15:43 - Et "La Martine,
15:45 un grand peuple sans âme,
15:47 est une vaste foule." Mais attention,
15:49 on peut ajouter peut-être à
15:51 Tocqueville, "les nations fatiguées
15:53 de longs efforts, consentent volontiers
15:55 à ce qu'on les dupe pourvu
15:57 qu'on leur fasse peur." Car, rappelez-vous,
15:59 le Covid, ça a été
16:01 grand peur sur la ville. - Alors ça,
16:03 je peux vous dire, il y a un jour,
16:05 il va falloir prendre un peu de recul
16:07 pour traiter... Moi-même, je me suis fait vacciner,
16:09 je ne vais pas vous raconter l'histoire,
16:11 mais je sais qu'il y a
16:13 un certain nombre de professeurs
16:15 qui disent
16:17 "Désolé, mais on peut se poser des questions."
16:19 On peut se poser des questions.
16:21 Et puis, il y a eu
16:23 ce qui est, bon, les magouilles
16:25 plus ou moins avérées
16:27 entre la commission
16:29 et Pfizer. Et là,
16:31 je crois que, tôt ou tard,
16:33 ça sortira. Vous savez, on ne peut pas
16:35 en matière historique toujours
16:37 mettre les mensonges
16:39 sous le tapis.
16:41 Tôt ou tard, ça viendra. Et donc,
16:43 là-dessus,
16:45 il est exact que
16:47 il y a des
16:49 interrogations. Et pas par des
16:51 farfelus, pas par des gens
16:53 qui disent "c'est un complot". Non.
16:55 Parce que, il y a eu
16:57 des sacrés loupés,
16:59 je connais des gens qui ont failli y passer
17:01 parce que
17:03 ils avaient été vaccinés. Voilà.
17:05 Mais cela étant,
17:07 je ne suis pas contre les vaccins.
17:09 Parce que, dans nos écoles, lorsque
17:11 les enfants entrent, il faut qu'ils aient
17:13 toute une série de vaccins. - Mais c'est autre chose.
17:15 - Mais là, il y a eu
17:17 des interrogations très fortes et elles demeurent.
17:19 Donc, je crois que, tôt ou tard,
17:21 il va falloir, je dirais,
17:23 essayer d'y voir un peu plus clair.
17:25 Je n'ai pas la vérité, je vous le dis tout net.
17:27 - Personne l'a. Mais justement, moi, je ferais
17:29 une question aux maires que vous êtes
17:31 et Dieu sait si.
17:33 Vous êtes un maire qui a été élu et réélu
17:35 et à nombre de fois.
17:37 Est-ce que, comment,
17:39 faut-il que je vous parle de la confiance,
17:41 etc. Or, il y a beaucoup
17:43 de maires et c'est une chose que ça tient.
17:45 Autant la situation du député
17:47 ou du politique est très très contre
17:49 quand vous avez été député très longtemps.
17:51 Autant, on a l'impression que,
17:53 en tout cas en parti, le maire
17:55 ça tient, je veux dire, dans le rapport de confiance.
17:57 Est-ce que c'est parce qu'on
17:59 voit les résultats ?
18:01 Est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui,
18:03 la confiance à l'administré,
18:05 elle a peut-être diminué, mais elle est encore là ?
18:07 - Elle est là à une condition.
18:09 La cohérence de l'action.
18:11 Pour moi, j'ai toujours
18:13 eu les mêmes convictions,
18:15 j'ai toujours fait la même
18:17 analyse pour ma ville et conduit
18:19 la même politique.
18:21 C'est une question de cohérence de l'action.
18:23 Et nos concitoyens
18:25 vont me dire,
18:27 on n'est pas toujours d'accord avec lui,
18:29 mais la ville est correctement gérée
18:31 et il a toujours agi
18:33 de la même façon.
18:35 Et donc c'est ça qui est une force.
18:37 Et ça, ça doit être, je dirais,
18:39 aussi
18:41 la politique
18:43 nationale.
18:45 C'est la cohérence de l'action,
18:47 c'est la cohérence du projet
18:49 et il faut arrêter
18:51 parce que malheureusement, sur la scène nationale,
18:53 et au premier chef,
18:55 le président de la République, c'est un président
18:57 de la République oxymore, on peut le dire.
18:59 Parce qu'un jour, il vous dit ça,
19:01 le lendemain, il va vous dire le contraire.
19:03 Et on sait très bien...
19:05 - Oui, il change d'avis, enfin il change d'avis,
19:07 en tout cas il a des positions...
19:09 - Oui, non mais c'est absolument incroyable.
19:11 Et que, effectivement, les Français
19:13 aient pu lui faire confiance une deuxième fois,
19:15 ça tient essentiellement
19:17 à la manière dont a été fait le débat
19:19 politique à ce titre.
19:21 - Avec Marine Le Pen, vous diriez.
19:23 - C'est comme ça.
19:25 Je l'aurais eu en face de moi,
19:27 il a attaqué sur cette histoire
19:29 de prêts soviétiques,
19:31 moi je lui aurais dit "mais toi, à propos,
19:33 tu peux me raconter comment tu as bouclé tes comptes,
19:35 comment tu y es arrivé, et comment se fait-il
19:37 que tu aies dépensé
19:39 un smic par jour ?" Parce que ça,
19:41 c'est la vérité. Donc, il y a un moment,
19:43 il ne faut pas se foutre de la gueule
19:45 du monde. J'ajoute une chose,
19:47 c'est que
19:49 Séguin, c'est lui qui a mis en place,
19:51 vous le savez, ce plafond
19:53 dans les campagnes présidentielles.
19:55 - Philippe Séguin, oui.
19:57 - Mais qu'en réalité, on sait très bien
19:59 que ce plafond,
20:01 il est toujours dépassé.
20:03 Et je suis convaincu
20:05 que de toute façon,
20:07 il y a un moment, il va falloir revoir ça.
20:09 On ne fait pas une campagne
20:11 présidentielle en France
20:13 avec une vingtaine de millions,
20:15 ce n'est pas vrai.
20:17 Et ça coûte beaucoup plus cher.
20:19 Alors, il faut peut-être y mettre
20:21 effectivement un asymptote, mais à mon avis,
20:23 ce n'est pas ça. Il faut simplement,
20:25 il faut surtout savoir
20:27 d'où viennent les fonds. C'est ça.
20:29 C'est la transparence des fonds.
20:31 A la limite, peu importe que vous dépensez
20:33 50 ou 60, mais si
20:35 c'est de l'argent qui a été levé
20:37 parce que les Français vous ont
20:39 donné ça, parce que
20:41 il y a eu des
20:43 manifestations qui ont permis ça,
20:45 ça c'est important. En revanche, il faut que ça soit
20:47 transparent. Ça, c'est évident.
20:49 Mais je reviens sur le point
20:51 fondamental
20:53 pour moi, c'est la cohérence
20:55 de l'action politique.
20:57 Je pourrais même vous citer un jour,
20:59 quand le Premier ministre est venu me voir dans mon bureau,
21:01 en me disant "Jacques, je viens te voir,
21:03 parce que tu n'as jamais changé
21:05 de position,
21:07 notamment sur la construction européenne."
21:09 J'ai dit "c'était vilain, vous avez créé une usine à gaz,
21:11 ça ne peut pas fonctionner."
21:13 C'est aussi simple que ça. Mais il
21:15 n'en demeure pas moins que
21:17 les analyses que doit faire
21:19 justement un politique,
21:21 c'est de voir juste
21:23 et de mettre ça
21:25 en vigueur et de poursuivre
21:27 cette politique, quoi qu'il arrive.
21:29 Et ne pas jouer
21:31 les... - Mais vous trouvez
21:33 que Macron n'a pas été cohérent
21:35 alors qu'il n'a pas été juste, unidjuste ?
21:37 - Non mais vous plaisantez ? - Qu'il n'a pas
21:39 dit les choses les plus claires ?
21:41 - Alors,
21:43 vous savez, je vais vous dire une chose,
21:45 il perd le contrôle de lui-même. J'ai été effaré
21:47 un jour de le voir
21:49 notamment aux Nations Unies
21:51 et in fine,
21:53 il devient hystérique.
21:55 Il fait son discours et puis
21:57 à ce moment-là, il perd le contrôle
21:59 de lui-même et il commence
22:01 à véritablement
22:03 à... je dirais
22:05 à éructer.
22:07 On voit qu'il n'est pas
22:09 tout à fait, je dirais...
22:11 Vous savez, j'ai cité une phrase
22:13 de Montesquieu
22:15 dans ce livre que je vais vous relire
22:17 parce qu'elle est excellente.
22:19 "Il n'y a rien de plus dangereux
22:21 en un État
22:23 que de mettre en grande autorité
22:25 certains esprits
22:27 qui n'ont pas assez de lumière
22:29 pour se conduire eux-mêmes."
22:31 - Très bien, je vous dis... - Et bien, c'est ce qu'il se dit
22:33 - Voilà Emmanuel Macron habillé pour l'hiver.
22:35 - Maxime Détat.
22:37 Ce que je regrette d'ailleurs,
22:39 c'est que c'est la France.
22:41 - Oui. Et... - On a une question
22:43 sur le chat, Jacques Millard,
22:45 vous savez, on est en direct sur Facebook et sur Youtube.
22:47 - Oui. - Il y a deux questions.
22:49 Est-ce que vous pensez vraiment qu'on a les politiques que l'on mérite ?
22:51 Et la deuxième question,
22:53 que pensez-vous de cette politique du "en même temps" ?
22:55 - Ben voilà, c'est ça l'incohérence.
22:57 On peut pas avoir une chose
22:59 et son contraire. Ça s'appelle un oxymore
23:01 en français. Et ça, c'est évident.
23:03 Est-ce qu'on a les politiques
23:05 que l'on mérite ? Oui.
23:07 Parce qu'on laisse faire. - Ben oui.
23:09 - Alors qu'il y a un moment,
23:11 il faut dire "si, ça va plus".
23:13 C'est comme ça.
23:15 Moi, je me suis heurté, je vous le dis,
23:17 je me suis opposé,
23:19 par exemple à Nicolas Sarkozy,
23:21 sur un certain nombre de choses.
23:23 À telle enceinte qu'il m'en a jamais voulu,
23:25 parce qu'il a même dit "si vous connaissez
23:27 quelqu'un qui est capable de manipuler
23:29 Millard, vous me le présentez".
23:31 Et bien, c'est ça l'incohérence.
23:33 - Mais c'est très intéressant, Jacques Millard,
23:35 c'est que vous avez dit "si",
23:37 en fait, on est en monarchie.
23:39 - Bien sûr qu'on est en monarchie, mais ça,
23:41 on le sait. - C'est évident.
23:43 - Le problème, c'est que la monarchie,
23:45 elle doit,
23:47 un, écouter. Et je vais vous raconter,
23:49 parce que, quand je suis arrivé,
23:51 jeune député,
23:53 j'ai vu les anciens UDR
23:55 du temps du général de Gaulle.
23:57 Et bien, contrairement à ce que
23:59 disait le canard qui les traitait
24:01 de godillots, ça se passait pas comme ça.
24:03 - Ça discutait.
24:05 - Ça discutait. Pompidou allait à l'Elysée,
24:07 il revenait, il disait "non, non, non,
24:09 nous on n'est pas d'accord, on veut ci, on veut ça, etc."
24:11 Et donc, ils n'étaient
24:13 pas godillots. Bien sûr, il y avait
24:15 la cour, il paraît que ça plaisait beaucoup
24:17 au général, mais il n'en demeure pas
24:19 moins qu'il y avait discussion. Or,
24:21 dans ce qui s'est passé,
24:23 et ce qui s'est passé dans ces deux quinquennats,
24:25 c'est exactement le contraire, c'est le
24:27 mépris pour les corps constitués.
24:29 Il a rabaissé, bien évidemment,
24:31 il a rabaissé
24:33 le Parlement, et j'en veux
24:35 à ce qui est une personne que
24:37 je connais un peu, l'affaire
24:39 Benalla, nous avons,
24:41 nous, en tant que députés,
24:43 empêché les commissions d'enquête.
24:45 Elles ne se sont pas. Mais quand
24:47 elles se sont constituées, elles sont allées au bout.
24:49 Or, on a vu une commission d'enquête
24:51 sur l'affaire Benalla, qui s'est
24:53 arrêtée sur ordre de l'Elysée.
24:55 C'est inadmissible.
24:57 - Eh, Montesquieu, Montesquieu, il doit
24:59 se retourner dans sa tombe. Je crois,
25:01 Estéban, que nous avons une auditrice.
25:03 - Oui, qui nous appelle depuis la Vendée, c'est Sandra
25:05 qui nous appelle. Bonjour Sandra. - Bonjour Sandra.
25:07 - Bonjour André, bonjour
25:09 Monsieur Millard. - Bonjour. - On vous écoute,
25:11 Sandra. - Alors, j'écoute
25:13 Monsieur Millard, que j'apprécie, que j'écoute
25:15 régulièrement le matin sur
25:17 Sud Radio, je me tremble.
25:19 - Oui, c'est Valérie Expert, oui.
25:21 - Voilà, exactement. Alors,
25:23 à la fois je partage un certain nombre de ses
25:25 points de vue, mais je suis
25:27 amusée un petit peu par sa posture.
25:29 Je m'explique. - Allez-y.
25:31 - Je me rappelle que pour la vaccination,
25:33 Monsieur Millard condamnait un petit
25:35 peu fermement les
25:37 non-vaccinés et les responsables.
25:39 Et certainement qu'à ce moment-là
25:41 il avait raison.
25:43 Sauf qu'aujourd'hui, on est bien d'accord,
25:45 la posture, elle est différente. Et c'est normal
25:47 parce qu'en fait, aujourd'hui,
25:49 nos hommes politiques, quels qu'ils soient,
25:51 se sentent obligés
25:53 de prendre des postures de fermeté
25:55 alors qu'il n'y a
25:57 jamais une seule vérité.
25:59 Moi, aujourd'hui, ce qui me manque, c'est ça.
26:01 Et pourtant, moi je suis quelqu'un
26:03 qui est proche, je le connais bien, Monsieur Retailleau,
26:05 je connais un certain nombre
26:07 de politiques qui ont des positions
26:09 "importantes", entre guillemets.
26:11 - Vous êtes plutôt LR, Sandra.
26:13 - Ah oui, oui, oui, il n'y a pas de
26:15 discussion sur le sujet, c'est sûr.
26:17 C'est pour ça que je dis,
26:19 je partage un certain nombre d'opinions avec Monsieur Millard,
26:21 ce que je leur reproche, et j'ai
26:23 dit la même chose à Monsieur Retailleau,
26:25 c'est qu'on ne peut pas
26:27 systématiquement, enfin,
26:29 prendre une position et avoir un avis,
26:31 oui, condamner
26:33 et se positionner fermement
26:35 au point de parfois disqualifier
26:37 un avis contraire,
26:39 eh bien je ne suis pas d'accord. Et c'est aujourd'hui ce qui
26:41 éloigne les gens de la politique.
26:43 - Alors, Madame, permettez-moi de vous répondre.
26:45 Premièrement, en matière scientifique, moi je ne suis
26:47 pas un prix Nobel de science.
26:49 - Moi non plus, on est d'accord.
26:51 - De ce côté-là, j'écoute.
26:53 Et ce que je vois aujourd'hui,
26:55 c'est qu'il y a un certain nombre d'interrogations
26:57 de la part d'un certain nombre de professeurs
26:59 qui sont, je dirais, des scientifiques,
27:01 et qui s'interrogent.
27:03 Et là, je suis très frappé par ça.
27:05 Mais ça ne veut pas dire que,
27:07 je vous l'ai dit, je ne sais pas où est la vérité.
27:09 Et il est vrai que, personnellement,
27:11 un, je me suis fait vacciner,
27:13 deux, je viens... - Combien de doses, pardon Jacques ?
27:15 - Pardon ? Ah ben, je viens d'en renouveler une,
27:17 au moins six.
27:19 - Ah, allez, six doses, pas mal.
27:21 - Mais il n'en demeure pas moins, il n'en demeure,
27:23 avec la grippe, hein, parce que, voilà, avec la grippe.
27:25 Mais ce qui est certain,
27:27 c'est qu'aujourd'hui, je vois un certain
27:29 nombre, je dirais, d'interrogations
27:31 sur les conséquences
27:33 de la vaccination,
27:35 de celle-ci, et aussi,
27:37 je vois que certains professeurs,
27:39 je dirais,
27:41 mettent en doute si c'était
27:43 le bon moyen. Alors, on ne va pas
27:45 réécrire l'histoire, madame, mais ce qui
27:47 est clair, c'est que,
27:49 il faut... ce que les...
27:51 c'est pas les scientifiques qui gouvernent,
27:53 et il faut aussi que les politiques
27:55 prennent leurs responsabilités. - Bien sûr.
27:57 - Mais il est très difficile,
27:59 dans une affaire de ce type,
28:01 que l'on sache véritablement
28:03 quelle est la bonne
28:05 politique. Et ça, c'est ça
28:07 le problème. Et de ce côté-là,
28:09 nous, les politiques,
28:11 puisque je me qualifie de politique,
28:13 c'est pas évident.
28:15 Mais je comprends les interrogations que vous formulez.
28:17 - Oui, en fait, c'est pas tant le fond,
28:19 parce que le fond, je suis comme vous,
28:21 je ne savais pas, même si
28:23 j'avais quand même une certaine méfiance,
28:25 parce que quand on disqualifie
28:27 systématiquement des gens qui
28:29 paraissent être quand même de grands scientifiques,
28:31 et que du jour au lendemain, on les traite de charlatans,
28:33 moi, ça m'interpelle toujours un petit peu.
28:35 Mais c'est plus la posture, en justement
28:37 se disant "Bon, eh bien,
28:39 aujourd'hui, on a ce vaccin, effectivement,
28:41 les personnes âgées, moi, mes parents, je les incitais
28:43 à se faire vacciner, et les gens fragiles,
28:45 c'était évident. Mais c'est toujours ce côté
28:47 impératif,
28:49 tout le temps la même chose. On a fait le
28:51 1 km pendant le confinement,
28:53 je veux dire, moi, je vis en campagne, 1 km,
28:55 ça n'a aucun sens. Je pouvais faire des
28:57 kilomètres sans rencontrer personne.
28:59 Ce côté de gestion tout le temps
29:01 impératif,
29:03 sans laisser de bon sens,
29:05 parfois. - Oui, non, mais Sandra,
29:07 on a bien compris votre...
29:09 Je crois que la question
29:11 du Covid, je vais vous dire,
29:13 et là, je rejoins Jacques Myard, je vais vous dire,
29:15 et on en a, nous, parlé ici, à l'émission,
29:17 on a reçu toutes
29:19 les... enfin, les opinions
29:21 les plus diverses, mais je suis d'accord avec vous,
29:23 en tout cas, on n'en voit pas, mais ça,
29:25 ce n'est pas le fait de Jacques Myard, il y a beaucoup de
29:27 politiques, et on ne traite pas, mais ça a été
29:29 plutôt des philosophes de plateau ou autres
29:31 traiter de charlatans,
29:33 tel ou tel, parce qu'on n'est pas d'accord,
29:35 surtout quand on n'y connaît rien. Ce matin, on a parlé
29:37 des généraux de plateau, et il y en a,
29:39 donc, vous savez, le sautisier
29:41 peut être très très fort.
29:43 Mais je voudrais revenir, Jacques Myard,
29:45 en fait,
29:47 revenir au fond
29:49 de votre livre, parce que c'est intéressant,
29:51 vous dites "je pense qu'il y aura un sursaut",
29:53 et on peut l'espérer, on l'espère,
29:55 bien avant, mais est-ce que vous pensez
29:57 que, au fond,
29:59 est-ce que ce n'est pas, quelque part,
30:01 cette constitution,
30:03 cette espèce de pouvoir monarchique,
30:05 monarchie républicaine,
30:07 sauf que de Gaulle avait fait ça
30:09 à sa taille, et on sait très bien,
30:11 on ne va pas reprendre les circonstances,
30:13 la quatrième république, la guerre d'Algérie,
30:15 etc. Est-ce qu'aujourd'hui,
30:17 il n'y a pas lieu de refaire,
30:19 peut-être, pas toute,
30:21 pas tout le costume, mais quelques coutures,
30:23 parce que... - Alors, il y a
30:25 une initiative, à mon avis,
30:27 à laquelle, je dirais, le Parlement
30:29 a une modification de la constitution,
30:31 ce sont les référendums d'initiatives
30:33 populaires. Rappelez-vous,
30:35 quand de Gaulle disait "je veux les référendums
30:37 parce que je veux que chaque Français
30:39 se chante lorsqu'il va voter
30:41 le député". Et donc ça,
30:43 c'est très important. Mais il ne faut
30:45 pas mettre par terre, je dirais,
30:47 cette constitution
30:49 qui a fait ses preuves, qui est
30:51 extrêmement forte. Justement, Julliard,
30:53 dans le papier d'hier,
30:55 le dit très clairement, c'est un papier post-tune,
30:57 et il dit très clairement
30:59 que
31:01 cette constitution permet quand même
31:03 de sceller,
31:05 je dirais, le cas. - De dire. - Mais,
31:07 où il y a un problème,
31:09 j'en avais fait un article que j'avais
31:11 publié dans la revue parlementaire,
31:13 c'est qu'il y a trop
31:15 de consultations.
31:17 Nous avons sept consultations.
31:19 Et donc il y aurait des choses qui
31:21 pourraient se résoudre. - Consultations,
31:23 vous voulez dire ? - Des consultations électorales.
31:25 Il y a sept élections. Il y a la présidence,
31:27 il y a le Parlement, il y a le Sénat derrière,
31:29 il y a le communal, il y a les régionales,
31:31 il y a les départementales.
31:33 - Législatives, etc. - Oui, législatives, etc.
31:35 Et là, à mon avis, il faut réduire.
31:37 Même Giscard d'Estaing
31:39 a proposé,
31:41 a considéré que l'élection
31:43 du Parlement au suffrage universel
31:45 était une faute. Il est revenu
31:47 là-dessus. Et parce que là,
31:49 on a
31:51 lancé quelque chose
31:53 qui dépasse le cadre normal
31:55 de la gestion européenne. - On va en parler,
31:57 Jacques Mier, après cette petite pause.
31:59 A tout de suite. - Avec vous au 0826
32:01 300 300.
32:03 A tout de suite. - Et au terme,
32:05 à peu près de l'émission, et je vous renvoie
32:07 vraiment au livre de Jacques Mier,
32:09 "Bye bye démocratie", mais justement
32:11 dans ce "bye bye",
32:13 est-ce qu'il n'y a pas quelque chose,
32:15 on n'en a pas parlé, mais juste
32:17 je voudrais en parler avec vous, Jacques Mier,
32:19 l'Europe.
32:21 L'Europe, Mastrich,
32:23 Philippe Séguin, on ne va pas raconter toute l'histoire,
32:25 il me faudrait trois heures de plus.
32:27 Mais est-ce qu'il n'y a pas
32:29 aussi, ou alors non,
32:31 "bye bye", non pas l'Europe,
32:33 mais l'Union Européenne telle qu'elle existe,
32:35 telle qu'elle fonctionne. Est-ce que vous,
32:37 personnellement, vous seriez
32:39 pour un, je ne dirais peut-être
32:41 pas le Frexit, mais
32:43 réaménager la manière dont fonctionne et se gère
32:45 cette Union Européenne ? - C'est la bonne
32:47 question. Et surtout,
32:49 il faut bien savoir
32:51 que cette usine à gaz
32:53 à laquelle on assiste, moi ça fait
32:55 maintenant plusieurs années que je dis
32:57 de toute façon, elle est fondamentalement
32:59 en crise. Et tôt ou tard,
33:01 soit elle se réforme,
33:03 soit elle implose. Et j'en veux plus en preuve,
33:05 alors là je suis sidéré, parce que
33:07 j'en ai fait un X, maintenant on parle de ça,
33:09 lorsqu'on voit
33:11 l'Aden, la... - Ours ou la
33:13 Vonderleyen, oui. - Vonderleyen,
33:15 aller prôner l'entrée
33:17 de l'Ukraine,
33:19 dans l'Union Européenne.
33:21 Si vous voulez désinguer l'Union Européenne, c'est le meilleur
33:23 moyen. Parce que
33:25 on sait très bien, vous savez moi,
33:27 je vais vous dire, j'avais une formule que je vais
33:29 répéter, l'Europe s'est élargie,
33:31 maintenant elle doit s'améliorer.
33:33 Elle doit s'en tenir à quelques politiques.
33:35 Or, il y a de la part de
33:37 la technostructure,
33:39 notamment européenne,
33:41 une volonté, n'est-ce pas,
33:43 d'accaparer toutes les compétences.
33:45 Mais non, il faut qu'elle se tienne
33:47 à quelques grands sujets
33:49 qui intéressent le continent.
33:51 Et certainement pas pour savoir
33:53 la taille des haricots ici,
33:55 ou s'il faut nettoyer.
33:57 Les Italiens avaient
33:59 trouvé qu'il fallait, lorsque vous buvez
34:01 du Coca-Cola
34:03 dans une
34:05 boîte de conserve, n'est-ce pas,
34:07 il fallait nettoyer le haut avant de boire.
34:09 Et la commission a dit "ah mais non, non, ça c'est
34:11 notre compétence, vous n'avez pas le droit de le dire".
34:13 Mais où va-t-on ? Enfin c'est complètement ridicule.
34:15 Subsidiarité,
34:17 c'est évident. Et puis éviter,
34:19 et puis alors on a un autre problème,
34:21 c'est que maintenant on a un certain nombre des régions
34:23 qui entretiennent de véritables ambassades à Bruxelles.
34:25 Et qui consécutent les Etats.
34:27 Mais ça commence, le comité des régions,
34:29 et ça c'est la volonté,
34:31 une volonté idéologique,
34:33 c'est de recréer l'Europe des Habsbourg.
34:35 - Voilà, l'Europe des régions, absolument.
34:37 - L'Europe des régions, et bien l'Europe des régions
34:39 c'est pas l'Europe de la France, c'est pas l'Europe de l'Allemagne,
34:41 c'est pas l'Europe de l'Hollande.
34:43 - C'est pas l'Europe des nations.
34:45 - Et donc à mon avis on arrivera à ça,
34:47 mais ça va prendre du temps, il va y avoir une crise,
34:49 et il va y avoir des coups,
34:51 je dirais, de saumonces.
34:53 Parce que ça peut pas continuer comme ça,
34:55 c'est évident.
34:57 Donc on a besoin d'Europe.
34:59 Ceux qui prétendent le Frexit, c'est pas sérieux.
35:01 Je le dis tout net.
35:03 - On a besoin d'Europe, mais peut-être pas de l'Europe comme elle fonctionne.
35:05 - Moi je le dis tout net, on a besoin de coopération
35:07 européenne, on a pas besoin
35:09 d'intégrisme européen.
35:11 Et c'est là où il y a une difficulté,
35:13 Jacques Delors l'avait parfaitement compris.
35:15 Et je vais vous citer une chose,
35:17 un jour on a reçu Jacques Delors en commission
35:19 des affaires étrangères et en commission des finances,
35:21 et il nous a très clairement
35:23 dit "il n'y aura jamais
35:25 de politique étrangère commune,
35:27 il n'y aura jamais d'Europe puissance,
35:29 l'Europe puissance c'est une utopie
35:31 du quai d'Orsay."
35:33 - En tout cas, il continue
35:35 à penser à l'Europe puissance,
35:37 en tout cas, Jacques Myre, on vous dit pas
35:39 bye bye, on vous dit au revoir.
35:41 - A bientôt !
35:43 - ... démocratie aux éditions,
35:45 on l'a font près, Sandry Berkun,
35:47 on se retrouve demain.

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