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00:00Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:05Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:20Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:24Hier, Emmanuel Macron tenait une conférence de presse.
00:28Il avait promis, d'ailleurs il nous a promis qu'il va parler trois fois par semaine jusqu'au 30 juin.
00:33Donc on va l'entendre. Et il a dit notamment ceci.
00:39Écoutez.
00:40Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:43Les perles du jour.
00:44Pourquoi les extrêmes montent partout ? Pourquoi on a 50% aux extrêmes ?
00:47D'abord parce que dès qu'il y a un fait divers, il est monté en épingle partout.
00:52J'étais à Auradour il y a deux jours. Je suis au maire d'Auradour.
00:55Mais il y a des choses dramatiques qui se passent chez vous.
00:57Il y a un gros problème d'immigration, d'insécurité.
00:59Le maire d'Auradour me dit non.
01:01Mais quand les gens sont tous les jours devant la télé ou les réseaux sociaux
01:04et voient cet orange mécanique à tous les bords, il dit ça va m'arriver.
01:08C'est ça aussi.
01:10Ça ajoute en installe les problèmes de pouvoir d'achat.
01:13Alors là quand même très très très intéressant.
01:16Qu'est-ce qu'il dit en l'occurrence Emmanuel Macron, notre président de la République ?
01:21Il dit mais vous comprenez pourquoi il y a 50% des français qui ont voté aux extrêmes ?
01:2550% en tout cas de ceux qui sont allés aux urnes.
01:29Et bien c'est très simple.
01:31C'est parce qu'ils sont tout le temps devant leur télévision et les réseaux sociaux qu'il en raconte.
01:35Il n'a pas dit ça qu'il en raconte n'importe quoi.
01:37Mais ça veut dire quelque part ça.
01:39Il y a des faits divers. Il continue à parler de faits divers.
01:42Il est allé à Auradour-sur-Glane.
01:44Mais il n'y a rien à Auradour-sur-Glane.
01:46Regardez, il ne se passe rien. Il s'est passé des choses il y a 80 ans.
01:49Mais aujourd'hui il ne se passe rien à Auradour-sur-Glane.
01:52Mais voilà les gens.
01:54Alors est-ce qu'on peut rappeler à monsieur le président de la République
01:58que sur l'année 2023 par rapport à 2022,
02:01les hausses les plus fortes concernant les atteintes aux personnes,
02:04homicides, plus 5%.
02:06Tentatives d'homicide, plus 13%.
02:09Coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus dans le cadre familial, plus 9%.
02:14Les violences sexuelles, plus 8%.
02:17Cette hausse concerne davantage les viols et les tentatives de viols
02:20que les autres agressions sexuelles, y compris le harcèlement sexuel.
02:24Vous avez des chiffres ?
02:26Homicide, 1010 homicides en 2023.
02:29Coups et blessures, 384 100.
02:33Vol avec arme à feu,
02:36vol violent sans arme, etc.
02:40Et on appelle ça des faits divers, monsieur le président ?
02:43Vous appelez ça des faits divers ?
02:45Quand des gens se font tabasser ou violer quand ils n'osent pas sortir la nuit.
02:49Et oui, ce n'est pas à l'Elysée, bien sûr,
02:52ni dans les beaux quartiers, ni dans les zones protégées, bien sûr,
02:56où les gens n'osent plus sortir parce qu'en bas de chez eux,
02:59il y a un certain nombre de deals, etc. Non, non, non.
03:02Ce n'est pas des clichés, ça, monsieur le président.
03:05Ce n'est pas des clichés.
03:06Vous avez des millions de Français qui vivent dans cet environnement-là,
03:10un peu partout en France.
03:12Et vous dites faits divers, donc c'est toujours pareil.
03:15C'est un sentiment d'insécurité.
03:18Ce que disait déjà Éric Dupond-Moretti,
03:20que reprenne Emmanuel Macron ?
03:21Non, non, il n'y a pas de problème, il n'y a pas de problème.
03:23Et donc si 50% des gens votent aux extrêmes,
03:26à gauche comme à droite,
03:28eh bien c'est à cause de ça.
03:31Écoutez, ce sont des mots, encore des mots,
03:36toujours les mêmes.
03:38C'est un peu quand même léger, non ?
03:41C'est un peu court, jeune homme,
03:43comme disait le dramaturge.
03:45Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
03:48Et 12 France, c'est ça, c'est ça.
03:50En fait, c'est vrai, à part quelques fuites d'hiver,
03:52on est encore en 12 France,
03:54bercée de tendres insouciances.
03:56Alors, voilà, juste deux exemples.
03:58Dimanche soir, avec quelques manifestations,
04:00justement, suite au résultat,
04:03et la montée du Rassemblement National.
04:06Mais, écoutez, un manifestant qui est là,
04:10face aux forces de l'ordre, face aux policiers,
04:12voici ce qu'il dit.
04:15Sale pédé, toi, sale pédé.
04:17Toi là, ta pedé, tiens.
04:19Ramène-moi en prison.
04:22Ta pedé, ta pédé.
04:28Ta pedé, toi.
04:30Toute la pédé, toi.
04:32Ramène-moi en prison.
04:37Eh, les gars, ils vous touche pas.
04:40Voilà, sale pédé, sale pédé,
04:42répétée 45 fois, voilà, écoutez, c'est rien, c'est une petite chose habituelle, c'est un échange
04:50entre citoyens, les uns policiers, les autres manifestants, voilà. Et alors, autre chose aussi, à Pigalle,
04:59le lendemain, le journaliste Vincent Lapierre faisait un micro-trottoir du côté donc du
05:0518e arrondissement.
05:07Écoutez aussi.
05:09Tu fais ce que tu veux ici, t'as le droit de faire ce que tu veux. Par contre, dans les rues, là, tu ne filmes pas.
05:15Sinon, je vais te faire un cinéma ici, je vais t'envoyer quelqu'un, il va t'enfuir tout de suite.
05:19Il va me planter ?
05:20Pour 50 balles.
05:21D'accord.
05:22Voilà.
05:23Viens pas filmer dans des endroits, là, c'est des JO, viens pas cramer. Va en Algérie.
05:28Là, t'es venu filmer quoi, là ? À Pigalle ?
05:31Qu'est-ce que tu me racontes, que t'es venu filmer quoi ?
05:33Moi, je fais un micro-trottoir sur les européens.
05:35Mais je connais, toi.
05:36C'est sur les européens.
05:38Ah mais je vais...
05:50Tu vas nous laisser filmer ou pas ?
05:56Je fais un reportage sur les européens.
06:08Je vous promets que faire des reportages en se faisant menacer de se faire planter tout le temps, tout le temps, tout le temps, c'est relou quand même.
06:12C'est assez stressant.
06:14Eh, c'est pas facile de faire ce métier de journaliste, faire des micro-trottoirs.
06:19C'est intéressant.
06:21Voilà, d'un côté, on vous dit qu'il y a des faits divers.
06:25Et on monte sans épingle.
06:27D'un autre côté, la France part en couille.
06:29Qui écouter ? Qui croire ?
06:31On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
06:33On revient tout de suite après les infos de 13h pour le face-à-face avec André Bercoff.
06:37A tout de suite sur Sud Radio.
07:03Bercoff dans tous ses états.
07:08Dans tous les états.
07:10Et nous allons recevoir Lucas de Grégorio.
07:12Mémoire des... Mais dire des cons.
07:14Auparavant, on va parler d'une connerie.
07:17Mais est-ce que cette connerie méritait cette sanction ?
07:20A tout de suite.
07:21Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
07:24Et c'était un humoriste.
07:26Enfin, c'était un humoriste qui s'appelait, mon cher, qui s'appelait...
07:29Qui s'appelle Guillaume Meurisse.
07:32Et il avait sorti, effectivement, sur France Inter, ceci.
07:36Il y a des choses que je ne peux pas dire.
07:38Par exemple, si je dis arrêtez de voter pour des fachos qui confondent les élections avec leurs névroses et se pignolent sur leur xénophobie.
07:43Et non, je ne peux pas le dire.
07:45Parce que vous avez reconnu Bardella et Marion Maréchal-Le Pen.
07:47Et donc, ça fausserait l'élection.
07:49Il y a des choses qu'on peut dire.
07:51Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi, mais sans prépuce.
07:54C'est bon, le procureur, il a dit, c'est bon.
07:56Il a dit cette semaine.
07:58Donc ça, allez-y.
08:01Vous pouvez...
08:03Vous en faites des mugs, des t-shirts.
08:06C'est ma première blague autorisée par la loi française.
08:09Excusez-moi, je fais ça avec vous.
08:11Alors, en fait, il avait dit ça dans une première...
08:14Il y a quelques semaines avant.
08:18Effectivement, il y avait eu beaucoup de réactions.
08:21Et c'était allé devant la justice.
08:24Et le procureur a estimé que, effectivement, ça pouvait passer.
08:28Il le redit, donc, aux applaudissements de la foule dans le studio.
08:32Alors, on va en parler de ça, parce que, moi, ça me pose problème.
08:36Alors, que l'on dise des conneries ?
08:38D'abord, quand il dit qu'on ne peut pas dire que les fachos, etc.
08:41Bon, c'est son fond de commerce, attaquer les fachos, tout ça.
08:44Mais qu'est-ce qu'on peut dire, qu'est-ce qu'on ne peut pas dire ?
08:47Et ça nous pose des problèmes à tous.
08:49Le problème de la liberté d'expression est posé à nous tous,
08:52à nous tous qui font ce métier.
08:54Jusqu'où on peut aller trop loin ?
08:57Alors, nazi sans prépuce, ouais, c'est minable.
09:00Bien sûr que c'est une blague, je veux dire, de café du commerce, bon.
09:06Mais est-ce que ça justifie de licencier Guillaume Meurice pour ça ?
09:11Moi, mon avis personnel, je veux dire, ça n'engage que moi, je ne crois pas.
09:16Je ne crois pas pour une raison extrêmement simple.
09:19Où on fait, effectivement, où on dit, voilà, vous avez le droit de parler,
09:24mais vous n'avez pas le droit de parler.
09:26Alors, ni, alors soyons clairs, ni des juifs, ni des musulmans,
09:31ni des français de souche, ni des arabes,
09:34ni des catholiques, ni des chinois, etc.
09:37Et que vous fassiez une blague, même de mauvais goût,
09:40et celle-là était minablement de mauvais goût.
09:43Mais alors, où ça s'arrête ?
09:45Où on met la frontière ? Où on met le curseur ?
09:48Eh bien, le curseur est très simple.
09:50Si c'est un appel à la haine, si c'est un appel à dire, effectivement,
09:54ouais, ce type doit être éliminé.
09:56Et le dire, il y a des diverses manières de le dire.
09:59Si on fait de vrais appels à la haine,
10:01comme il y en a dans certaines radios de beaucoup de pays,
10:04que ce soit au Moyen-Orient, en Corée du Nord, ou ailleurs,
10:07dans les dictatures ou ailleurs, d'accord.
10:10Mais sinon, est-ce qu'on peut dire que la liberté d'expression n'est pas divisible ?
10:16Vous savez, quand Pierre Desproges,
10:18Pierre Desproges, un des plus grands humoristes français,
10:21il commençait son récital
10:24où il disait « On me dit que quelques Juifs se sont glissés dans la salle ».
10:28Tout le monde rigolait, y compris les Juifs qui étaient là, les autres, etc.
10:34Aujourd'hui, c'est devenu impossible.
10:36Non, non, non, tout s'est complètement hystérisé.
10:39Vous pouvez plus dire une blague, effectivement,
10:41sans passer pour anti-LGBT, homophobe, non-genre, etc.,
10:47transgenre-phobe, et autres imbécilités.
10:50Mais attendez, ça veut dire quoi ?
10:52Ça veut dire que vous rapetissez l'espace de liberté.
10:58Vous rapetissez.
10:59Mais le mauvais goût existe !
11:01Vous savez, la France, il y avait Harakiri,
11:04à l'époque, il y avait des gens, des pamphletaires qui sortaient des choses incroyables.
11:09Est-ce qu'il y a des massacres sans suivre ?
11:11Pas du tout !
11:12Les massacres se passent où aujourd'hui ?
11:14Vous savez très bien que ce n'est pas dans les pays où il y a la liberté d'expression la plus totale.
11:19Ça n'a rien à voir.
11:21L'intégrisme n'a pas besoin de blagues imbéciles.
11:25N'oubliez jamais que les vrais fascistes, que les vrais intégristes, n'ont aucune espèce d'humour.
11:31Alors, Guillaume Maurice peut considérer qu'il y a l'humour d'une huître,
11:36mais je ne vois pas pourquoi, parce qu'il dit
11:39« nazis sans prépuce », c'est une connerie totale.
11:43Est-ce que ça justifie, et je reviens à ça, un licenciement ?
11:46Non.
11:47Et moi, ce que j'aime aux Etats-Unis,
11:49Dieu sait si on a des choses à reprocher aux Etats-Unis,
11:51c'est le premier amendement qui dit
11:53« liberté d'expression absolue, sans rivage et non divisible ».
11:58Et je vous assure que pour nous, c'est très important,
12:00il faut se battre là-dessus, y compris contre les cons.
12:04Et nous allons effectivement parler de conneries.
12:06Avec Luca Ligregorio.