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Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.

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00:00:00 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews.
00:00:03 L'impossible Union Nationale autour de la lutte contre l'antisémitisme.
00:00:07 Tous les partis ne défileront pas ensemble dimanche à Paris
00:00:10 pour répondre à l'appel de la présidente de l'Assemblée Nationale et du président du Sénat
00:00:13 alors que le nombre d'actes antisémites expose dans notre pays 1159 pour le seul mois d'octobre.
00:00:19 C'est trois fois plus en un mois que sur toute l'année 2022.
00:00:22 La France Insoumise refuse de participer à la manifestation au prétexte de la présence d'élus du Rassemblement National.
00:00:29 Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous choqués de ce refus ?
00:00:31 Nous vous avons posé la question sur le compte Twitter de CNews.
00:00:34 Votre réponse, 43% d'entre vous êtes choqués mais 57% ne vous dites pas choqués
00:00:41 par ce refus de la France Insoumise de manifester dimanche.
00:00:45 Sur le terrain, l'armée israélienne progresse toujours dans la bande de Gaza
00:00:48 pour traquer les terroristes du Hamas qui se terrent sans doute dans les tunnels avec la protection des otages.
00:00:54 Des centaines de civils quittent l'enclave palestinienne pour éviter les combats.
00:00:58 On verra la situation humanitaire sur place dans cette édition.
00:01:01 Mais tout de suite, il est 17h lors du rappel des titres de l'actualité de 17h avec Simon Guélin.
00:01:06 Le Qatar négocierait une libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza.
00:01:14 Le pays du Golfe mène une médiation en coordination avec les États-Unis
00:01:18 pour obtenir la libération de 10 à 15 otages.
00:01:21 Plus de 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre dernier lors de l'attaque du Hamas sur Israël.
00:01:27 En France, le Conseil d'État valide l'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daka.
00:01:32 Le tribunal administratif de Paris avait suspendu l'arrêté d'expulsion pris par le ministère de l'Intérieur.
00:01:38 À la mi-octobre, Beauvau avait estimé que la présence de la militante de 72 ans sur le sol français
00:01:43 risquait de porter une atteinte grave à l'ordre public.
00:01:46 Détenue en Iran depuis septembre de l'année dernière,
00:01:49 le Français Louis Arnault a été condamné à 50 prisons après plusieurs audiences
00:01:53 dans un tribunal sans la présence de ses avocats.
00:01:56 Une condamnation jugée inacceptable par le Quai d'Orsay.
00:01:59 Les accusations portées à son encontre, à savoir propagande et atteinte à la sécurité de l'État iranien,
00:02:04 sont totalement infondées, a affirmé la maire de Louis-Arnault.
00:02:08 Merci beaucoup Simon Guilain pour ce rappel des titres de l'actualité.
00:02:11 Karim Zérébié sur notre plateau. Bonsoir Karim, ancien député européen.
00:02:14 On attend la députée Renaissance Astrid Panosian-Bouvel,
00:02:17 elle va pas tarder, Geoffroy Lejeune est là.
00:02:18 Bonsoir, directeur de la rédaction de JLD.
00:02:20 Eric Revelle, journaliste, en train, directeur général de LCI.
00:02:23 Ravi de vous retrouver Eric, c'était un petit moment que vous aviez pris des vacances.
00:02:26 Merci d'être avec nous sur le plateau de Punchline.
00:02:29 On va commencer par cette marche contre l'antisémitisme,
00:02:32 à l'appel, vous le savez, des présidents de l'Assemblée et du Sénat.
00:02:36 Est-ce que l'Union Nationale est possible autour de cette, évidemment, grande cause contre l'antisémitisme ?
00:02:41 La réponse pour l'instant c'est non.
00:02:42 Les partis politiques sont incapables de se mettre d'accord pour défiler ensemble.
00:02:46 On va écouter Emmanuel Macron, le président de la République.
00:02:48 On ne sait pas d'ailleurs s'il participera à cette manifestation dimanche.
00:02:51 Il était présent tout à l'heure au 250e anniversaire de la loge maçonnique du Grand Orient.
00:02:56 Écoutez ce qu'il a dit.
00:02:57 L'antisémitisme refait surface, vous l'avez évoqué, dans les mots, sur les murs.
00:03:03 Il s'affiche sans crainte et sans honte.
00:03:05 Et à cet égard, je veux ici être définitif.
00:03:10 La République ne transige pas et ne transigera pas.
00:03:13 Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine.
00:03:18 Mais derrière cette haine antisémite, il faut voir ce qui s'y trouve aussi.
00:03:24 La haine des Juifs, la haine des francs-maçons procèdent du même élan.
00:03:28 Ce sont deux préludes, deux prétextes à la haine de la République.
00:03:33 Puisque s'en prendre à un Juif, c'est toujours aussi chercher à atteindre le projet politique
00:03:39 qui le reconnaît libre et égal, qui le reconnaît comme tel.
00:03:43 C'est toujours chercher à atteindre la République.
00:03:46 Éric Revelle, c'est important ce qu'a dit le président.
00:03:48 S'en prendre à un Juif, c'est toujours chercher à atteindre la République.
00:03:52 Ce sont des mots, mais pas seulement des mots.
00:03:53 Oui, alors le président de la République, il fait souvent de très beaux discours,
00:03:56 je trouve, très bien écrits, très bien dits.
00:03:59 Bon voilà. Après, je trouve que ça reflète assez mal la situation dans laquelle est le pays quand même aujourd'hui.
00:04:05 Pourquoi ? Il est fracturé le pays ?
00:04:06 Bien sûr, il est fracturé.
00:04:09 L'antisémitisme latent qu'on connaît a une résurgence très forte.
00:04:14 On est à 1159.
00:04:17 C'est trois fois plus en un mois que sur toute l'année dernière.
00:04:21 Voilà. Moi, je trouve cette initiative de la présidente de l'Assemblée nationale
00:04:25 et du président du Sénat extrêmement bonne.
00:04:28 Et je vais vous dire, puisque vous posez la question,
00:04:29 je pense que le chef de l'État, il aurait toute sa part.
00:04:31 Je pense aussi qu'il devrait y être.
00:04:33 À venir dans ce défilé, au-delà des polémiques sur lesquelles on va revenir, présence ou pas du RN.
00:04:39 Parce qu'il y a peu de moments dans l'histoire récente du pays
00:04:43 où on peut avoir une sorte d'unité nationale.
00:04:47 Alors, il y a ceux qui feront de la récup politique.
00:04:50 Très bien. Mais je pense que la présence du chef de l'État lors de cette manifestation de dimanche,
00:04:54 dimanche, entre l'Assemblée nationale et le Sénat, serait extrêmement forte, symbolique.
00:05:00 Elisabeth Borne va y participer, la première ministre.
00:05:02 La question, c'est est ce que c'est un pis-aller ?
00:05:05 Je dirais, c'est peut être pas très agréable pour elle.
00:05:07 Mais est ce que le fait d'envoyer la première ministre, ça peut dédouaner
00:05:10 Emmanuel Macron de descendre dans la rue ?
00:05:12 Un petit mot à Eric, après je vous passe la parole.
00:05:14 Moi, je trouve que les deux têtes du couple exécutif s'honoreraient
00:05:17 à être ensemble.
00:05:19 L'image serait forte pour la cohésion du pays.
00:05:22 La politique, c'est souvent des symboles et celui-ci, il serait très fort.
00:05:25 Oui, c'est d'accord. Jean-François Lejeune.
00:05:26 Est ce qu'on peut faire union encore dans ce pays ?
00:05:29 Et est ce qu'on peut faire union autour de la cause de l'antisémitisme ?
00:05:33 Alors, il y a deux questions. Les deux questions sont parfaitement légitimes.
00:05:36 De fait, il n'y a pas d'union politique à l'heure où on parle.
00:05:39 C'est probablement il y a beaucoup de raisons à ça.
00:05:41 Et comme dit Eric, on va y revenir. Elles sont intéressantes à décrypter.
00:05:44 Mais la situation, la réalité qu'on vit aujourd'hui, c'est que sur cette
00:05:48 question là, dans la société, il n'y a pas d'union.
00:05:50 C'est à dire qu'il y a une part importante de la population française
00:05:53 qui aujourd'hui n'est ni solidaire des Juifs et de ce qu'ils vivent en ce
00:05:56 moment dans notre pays, ni prête à se mobiliser, au contraire, même d'ailleurs
00:06:00 se réjouit de ce qui est en train de se passer.
00:06:01 Moi, je trouve que si vous voulez le déferlement, le déchaînement auquel on
00:06:05 assiste, même si c'est il y a beaucoup de symboles aussi.
00:06:08 Il est écrit dans le métro, les tags, etc.
00:06:10 Mais les chiffres que vous avez évoqués, même si ce ne sont pas des chiffres
00:06:13 de Gérald Darmanin, absolument, mais c'est ce qui vous avez raison,
00:06:16 qui sont régulièrement communiqués.
00:06:17 Tout ça montre qu'aujourd'hui, il y a une part de la société française
00:06:21 qui n'est pas en empathie avec ce que vivent les Juifs.
00:06:23 Et je suis d'accord avec Emmanuel Macron.
00:06:24 Ça vise les Juifs aujourd'hui, mais ça vise la République, toute la France.
00:06:28 Karim, est ce que vous êtes surpris que l'Union nationale,
00:06:31 finalement, ne se fasse pas autour de cette notion d'antisémitisme ?
00:06:34 Pas vraiment, pas vraiment surpris.
00:06:37 Même si l'idée de marcher contre l'antisémitisme est une idée
00:06:42 que l'on ne peut trouver que louable, bonne, nécessaire, indispensable,
00:06:47 parce que l'antisémitisme est tout à fait en opposition avec nos valeurs
00:06:50 républicaines, avec notre conception du vivre ensemble, avec ce qu'est la France.
00:06:54 Donc, tout simplement, est ce que nous sommes ?
00:06:56 Après, marcher contre l'antisémitisme, il faut le faire aussi avec sincérité.
00:07:02 Et parmi les participants, moi, j'ai quelques doutes sur le Rassemblement national.
00:07:07 Il y a deux parties, dont une dont le président a tenté de réhabiliter Pétain
00:07:11 durant toute une campagne présidentielle.
00:07:13 Vous parlez là de reconquête ?
00:07:15 Je suis très mal à l'aise, excusez-moi, quand on essaie de minimiser
00:07:18 l'action du général, du maréchal Pétain et des collabos français
00:07:23 pendant la Deuxième Guerre mondiale.
00:07:24 Je suis très mal à l'aise qu'on prétende vouloir lutter contre l'antisémitisme.
00:07:27 Derrière, pour moi, c'est antinomique.
00:07:29 Et de l'autre côté, on a un autre président de parti qui dit
00:07:31 que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite.
00:07:33 Excusez-moi, je veux dire, ça va loin.
00:07:35 Alors ça, c'est la droite et la droite de la droite.
00:07:38 Sur l'extrême gauche, carrément ?
00:07:39 La sincérité, moi, je la mets en doute de ce côté-là.
00:07:42 Après, effectivement...
00:07:43 Est-ce que la France insoumise n'y participe pas ?
00:07:46 Juste sur la France...
00:07:46 C'est pas choquant ?
00:07:47 La France insoumise a eu des propos, des comportements très douteux, là aussi.
00:07:52 Je veux dire, est-ce qu'il n'y participe pas parce qu'il y a les gens que j'évoquais
00:07:55 ou est-ce qu'il n'y participe pas parce qu'il ne se sent pas à leur place aussi ?
00:07:58 Je veux dire, et c'est là où je pense que le débat est autorisé
00:08:03 et il est tout à fait ouvert.
00:08:04 En revanche, effectivement, marcher contre l'antisémitisme
00:08:06 et jamais de dire même aller au-delà, marcher pour la fraternité dans notre pays.
00:08:10 Ça va mal dans notre pays.
00:08:11 Ce pays est fracturé alors que nous les manquons,
00:08:14 quelles que soient nos origines ou nos croyances.
00:08:17 Et je pense que cette marche pour la fraternité,
00:08:19 moi, j'aurais aimé qu'elle soit pour la fraternité, qu'elle englobe l'antisémitisme.
00:08:23 Mais c'est important, le mot antisémitisme.
00:08:25 Oui, c'est important.
00:08:26 On ne peut pas faire la fraternité.
00:08:27 Non, mais c'est très important, Laurence.
00:08:29 Mais c'est important parce que les actes, c'est de l'antisémitisme.
00:08:30 C'est très important, Laurence, de lutter contre l'antisémitisme,
00:08:33 le dire, répéter que les actes ont plus que doublé, donc condamné.
00:08:38 Condamné, mais par la justice, on n'entend pas que verbalement.
00:08:41 Condamné, il faut que la justice passe lorsqu'il y a un acte antisémite.
00:08:44 Et condamné aussi lorsqu'il y a des actes antisémites qui sont fabriqués.
00:08:50 Ces tags de la part des Moldaves qui sont instrumentés par les Russes.
00:08:56 Le fait d'hiver à Lyon dont on ne sait pas trop,
00:08:58 on entend que l'enquête parle peut-être potentiellement d'une auto-mutilation.
00:09:03 Tout ça doit être aussi condamné.
00:09:04 Parce que ça fracture le pays.
00:09:06 Donc je veux dire, c'est pour ça que, encore une fois, je le dis,
00:09:08 cette marche, il faut qu'elle soit sincère.
00:09:10 Est-ce que tous les gens qui y participent le sont ?
00:09:12 J'ai un doute là-dessus.
00:09:13 Alors, Astrid Pédenzon, vous êtes députée Renaissance de Paris.
00:09:16 L'Union nationale, on s'en rend compte, n'est pas possible
00:09:18 autour de l'antisémitisme aujourd'hui.
00:09:19 La France insoumise a décidé de ne pas participer à la marche de dimanche
00:09:23 au prétexte qu'il y a des députés du Rassemblement national.
00:09:27 Est-ce que, un, vous comprenez cette décision ?
00:09:29 Et deux, est-ce que le fait que le Rassemblement national
00:09:31 soit présent dans cette manifestation vous pose question ?
00:09:35 Alors moi, je pense qu'il faut aller à cette marche de manière inconditionnelle.
00:09:38 Il ne faut pas laisser le Rassemblement national confisquer ce rassemblement,
00:09:44 comme il ne faut pas également laisser le moindre prétexte de ne pas y aller.
00:09:50 Donc moi, je pense...
00:09:51 Ce sont des prétextes pour vous ?
00:09:52 Pour moi, ce sont des prétextes.
00:09:54 Il faut montrer que nous pouvons être nombreux
00:09:57 pour que justement, précisément, ces gens-là ne soient rien.
00:10:01 La France insoumise, hein ?
00:10:02 La France insoumise, la France insoumise.
00:10:04 Mais c'est extrêmement important de montrer que le Rassemblement national
00:10:07 ne doit pas confisquer cette manifestation,
00:10:10 parce qu'on voit bien également le jeu de respectabilité
00:10:12 du Rassemblement national aujourd'hui, qui essaie de se dédiaboliser
00:10:17 sur le dos de la lutte contre l'antisémitisme.
00:10:20 Moi, je fais partie de ces personnes qui se rappelleront toujours
00:10:24 pendant une quinzaine d'années où Jean-Marie Le Pen
00:10:28 était effectivement aux commandes du Rassemblement, du Front national,
00:10:31 des propos qu'il a eus sur les Juifs.
00:10:34 Vous avez raison de rappeler ça.
00:10:36 On va écouter dans un instant Marine Le Pen, mais je vous laisse terminer.
00:10:39 Vous voulez continuer là-dessus ?
00:10:40 Oui, parce que Marine Le Pen a bon dos également de mettre ça sur le compte
00:10:44 de la vieillesse de son père, qui ne peut pas se défendre.
00:10:47 Il faut quand même rappeler que Marine Le Pen...
00:10:49 Marine Le Pen, elle s'est présentée pour la première fois
00:10:53 sur l'hélice du Front national dans les années 90,
00:10:55 qui correspondent précisément au dura fur crématoire,
00:10:59 aux points de détail et à la réédition des Champs de la Wehrmacht.
00:11:04 Donc Marine Le Pen, elle ne peut pas arriver là comme une noix blanche
00:11:08 en se prévalant de la lutte contre l'antisémitisme.
00:11:10 On va l'écouter, parce qu'elle explique notamment que la rupture avec son père,
00:11:13 elle l'a fait précisément sur cette question de l'antisémitisme.
00:11:16 On l'écoute ce matin chez nos confrères de RTL.
00:11:19 J'y participerai, Jordan Bardella y sera, l'ensemble de nos élui-e-s seront,
00:11:23 et j'appelle d'ailleurs l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs
00:11:28 à venir se joindre à cette marche, à cette manifestation.
00:11:32 Il est temps que le peuple français, je crois, dans sa diversité,
00:11:36 exprime son rejet absolument total de l'augmentation spectaculaire
00:11:43 des actes visibles d'antisémitisme.
00:11:46 Parce que la réalité, c'est que ça fait très longtemps
00:11:48 que nos compatriotes de confession juive sont confrontés à des actes de ce type.
00:11:54 Des quartiers entiers se sont vidés du fait de l'avancée d'une idéologie
00:11:59 que je combats depuis toujours, vous le savez, avec beaucoup d'énergie,
00:12:02 qui est l'idéologie islamiste.
00:12:03 Il a quitté, il y a quand même déjà un certain nombre d'années, la vie politique.
00:12:08 Et je pense que chacun a encore en mémoire la manière
00:12:11 dont la séparation s'est effectuée.
00:12:14 Parce que j'ai considéré, je considère toujours d'ailleurs,
00:12:19 qu'il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté.
00:12:25 Et pour le coup, le soutien à nos compatriotes de confession juive en fait partie.
00:12:32 Cette rupture, elle s'est déroulée, elle n'a pas été très facile pour moi.
00:12:36 Parce que vous savez, un mégot, quand il y a des gens que vous aimez
00:12:39 et qui tiennent des propos ou ont des comportements qui vous choquent
00:12:42 ou qui vous heurtent, ce n'est pas très facile d'en tirer les conséquences.
00:12:47 J'en ai tiré les conséquences.
00:12:49 Marine Le Pen, Éric Revelle, elle est sincère dans ce qu'elle dit ?
00:12:52 Je pense qu'elle est sincère quand elle dit que ce n'est pas facile de rompre
00:12:55 avec celui qui est à la fois votre père géniteur et votre père politique.
00:13:01 C'est compliqué.
00:13:03 Je pense qu'elle est sincère.
00:13:04 Alors pour moi, il ne fait aucun doute évidemment que l'origine du Front National,
00:13:07 avant qu'elle le transforme en RN, avant qu'elle intègre cette rupture médiatique
00:13:14 avec son père et les idées qu'il portait,
00:13:16 il n'y a aucun doute que les origines du Front National sont plus ou moins nos ébondements.
00:13:22 Vous savez, l'histoire est très complexe, l'histoire est très très compliquée.
00:13:25 Parce qu'on parle de gens d'extrême droite, et là encore une fois,
00:13:27 je n'exonère rien, ça ne fait aucun doute.
00:13:29 Mais vous avez aussi une partie de gens qui ont classé de l'extrême droite
00:13:32 qui ont été les premiers par exemple à…
00:13:34 À basculer à l'extrême gauche ?
00:13:35 Non, non, non, non.
00:13:36 Aussi ?
00:13:37 Oui, oui, non mais très bien.
00:13:38 Non mais par exemple, à répondre à l'appel du général de Gaulle à Londres.
00:13:41 L'histoire des partis, pourquoi elle est compliquée ?
00:13:42 Quand vous regardez dans le détail, les pleins pouvoirs votés à Pétain,
00:13:46 Pétain qui a collaboré avec le régime nazi notamment.
00:13:48 Qui les vote les pleins pouvoirs ?
00:13:50 Vous avez aussi nombre de députés qui avaient été élus par le Front Populaire.
00:13:54 Mais c'est pas…
00:13:55 Voilà, il y en a 80 je crois qui ont voté contre les pleins pouvoirs.
00:13:57 Quand vous regardez l'histoire du Parti Communiste,
00:13:59 moi j'ai adoré l'histoire en trois tomes du Parti Communiste de Philippe Robrieux.
00:14:03 Là aussi, on pourrait dire beaucoup de choses.
00:14:05 Combien de temps les communistes français ont-ils mis pour…
00:14:08 Vous avez raison sur cette…
00:14:09 Avec l'idéologie stalinienne qui déportait des gens
00:14:11 parce qu'ils étaient opposés au pouvoir stalinien.
00:14:14 Bon voilà, mais encore une fois, j'ai bien pris la précaution de dire,
00:14:18 de reconnaître que l'origine, oui,
00:14:20 mais aujourd'hui je pense qu'elle est en rupture totale avec tout cela.
00:14:23 C'est pour ça aussi qu'elle s'est normalisée,
00:14:25 c'est aussi pour ça qu'elle est si haute dans les sondages.
00:14:27 Et c'est aussi pour ça que les Français de confession juive
00:14:30 se disent aujourd'hui en phase avec le Rassemblement National.
00:14:34 Ils disent pratiquement…
00:14:35 Je ne sais pas, oui.
00:14:36 Oui, les sondages de préunion disent qu'ils se sentent protégés par l'ORN.
00:14:41 Geoffroy Lejeune.
00:14:41 D'accord, pour dire que l'histoire est très complexe,
00:14:43 on pourrait même ajouter à toute la liste qui a été dressée par Éric Revelle
00:14:46 que le premier président socialiste de la Ve République,
00:14:50 en l'occurrence François Mitterrand, a été décoré de la Francisque
00:14:52 et était ami d'enfance avec des gens qui étaient des collabos
00:14:55 et qui n'étaient pas des repentis,
00:14:57 et que Jean-Marie Le Pen, puisqu'il l'a expliqué dans ses mémoires,
00:14:59 et c'est son histoire aussi, à l'âge de 13 ans,
00:15:01 il hésite à rencrer dans la Résistance,
00:15:02 il essaye de rencrer dans la Résistance et il est à deux doigts de tuer un Allemand.
00:15:05 Voilà, tout est très compliqué.
00:15:07 Mais on peut rappeler les nombreuses condamnations qu'il a subies aussi
00:15:10 pour negationnisme et en armistice.
00:15:12 Personne ne se dérange pour rappeler les condamnations de Jean-Marie Le Pen.
00:15:14 En revanche, par contre, le fait qu'il a voulu tuer un Allemand
00:15:16 et qu'il a voulu rencrer dans la Résistance, ça, personne ne le dit.
00:15:18 Oui, ça compte.
00:15:19 Et ensuite, maintenant, ce que je trouve intéressant, c'est…
00:15:21 La différence, c'est entre avoir voulu y être allé quand même,
00:15:24 c'est ça qui fait la différence à un moment donné,
00:15:25 entre choisir et rejoindre la Résistance.
00:15:27 Mitterrand, Mitterrand…
00:15:28 Je ne suis pas en train de défendre la Francisque de François Mitterrand.
00:15:31 J'ai eu beaucoup de problèmes avec l'amitié de François Mitterrand
00:15:34 jusqu'au bout avec René Bousquet précisément.
00:15:36 Par contre, je n'aime pas cette manière dont on a aujourd'hui sur ce plateau
00:15:41 à vouloir dépeindre l'extrême droite comme alliée de la lutte contre l'antisémitisme.
00:15:46 Parce que la lutte contre l'antisémitisme n'est pas sécable
00:15:50 de la lutte contre les haines et du racisme.
00:15:54 Le problème, c'est que les Juifs ne sont pas d'accord avec vous, en fait.
00:15:56 Jonathan Arfi, qui est au centre de cette image,
00:16:00 qui conduisait et qui est le président du Conseil représentatif des institutions de France,
00:16:06 qui est donc représentatif des institutions juives de France,
00:16:10 dit précisément ça.
00:16:11 C'est que la lutte contre l'antisémitisme n'est pas sécable de la lutte contre le haine.
00:16:15 Je pense que les Juifs ne sont pas naïfs,
00:16:18 les Français de confession juive ne sont pas naïfs
00:16:20 quand ils voient comment Marine Le Pen est en train de se dédiaboliser,
00:16:25 de se notabiliser sur la lutte contre l'antisémitisme
00:16:28 pour faire oublier le passé de son parti.
00:16:31 - C'est bon ? Ok.
00:16:32 Je vais répondre là-dessus.
00:16:33 Je vous raconte une histoire,
00:16:34 par rapport aux notables, par rapport aux institutions juives, etc.
00:16:37 Je vais parler de quelqu'un qui s'appelle Éric Zemmour,
00:16:39 Karim en parlait tout à l'heure en expliquant "c'est quand même horrible, la réhabilité pétain".
00:16:42 Au moment où Éric Zemmour se lance en campagne, c'est très intéressant,
00:16:44 se lance en campagne en 2021 pour la présidentielle de 2022.
00:16:48 À ce moment-là, les fameuses institutions juives disent,
00:16:51 écrivent, le grand rabbin de France dit "pas une voix juive pour Éric Zemmour".
00:16:56 Ils écrivent ça dans la presse, ils font une campagne pour dire ça, etc.
00:16:59 Les Français d'Israël ont voté à 50% pour Éric Zemmour.
00:17:02 C'est-à-dire que ce que vous dites, ils n'en ont rien à foutre.
00:17:04 - Ils ont voté 80% contre Marine Le Pen après.
00:17:06 - Mais au second tour !
00:17:07 - Voilà, au second tour.
00:17:08 - Non, non, attendez.
00:17:09 - Mais ça montre précisément...
00:17:09 - Un électeur sur deux.
00:17:10 - Ça montre précisément...
00:17:10 - Un électeur sur deux.
00:17:12 - ... qu'il n'y aura pas...
00:17:12 - Un électeur sur deux au premier tour.
00:17:14 - Ce que je veux juste vous dire...
00:17:14 - Mais parlez du deuxième tour, monsieur.
00:17:16 - Mais non, mais je vous dis juste que...
00:17:18 Personne n'a dit "pas une voix juive pour Emmanuel Macron".
00:17:19 - Arrêtez de prendre cet exemple.
00:17:21 - Ce n'est pas un exemple, c'est la réalité.
00:17:23 C'était il y a un an et demi.
00:17:24 Ce que je veux juste vous dire, c'est que vous avez des propos de plateau télévision.
00:17:26 Ce que les gens ont compris, et principalement, notamment les Français de confession juive,
00:17:31 ce qu'ils ont bien compris, ils ont compris d'où venait le danger.
00:17:33 Et ils savent aujourd'hui qu'ils ne prennent aucun risque avec Marine Le Pen.
00:17:36 Et deuxièmement, je vais vous dire dimanche qu'est-ce qui va se passer.
00:17:38 - Joffroi Lejeune qui se veut le porte-parole des Français de confession juive. On l'aura tous dit.
00:17:41 - En tout cas, ceux avec qui je parle.
00:17:43 Et je sais de quoi ils ont peur.
00:17:45 Et ce qui va se passer dimanche dans la rue, c'est que si des gens de la France insoumise viennent dans la rue,
00:17:48 ils vont se faire jeter.
00:17:49 En revanche, Jordan Bardella, il fera des selfies.
00:17:51 - Alors, peut-être quand même, vous voulez intervenir ?
00:17:54 - Moi, je suis choqué de ces propos.
00:17:55 Je suis choqué de l'analyse de Joffroi Lejeune,
00:17:57 qui tend effectivement, par tous les moyens, à réhabiliter à la fois le péniste
00:18:03 et à la fois Eric Zemmour dans son discours qui est dramatique sur sa lecture
00:18:09 de dire du rôle de PT dans le deuxième guerre mondiale.
00:18:14 - Ah non, on s'en fout pas. On s'en fout pas.
00:18:16 C'est vous qui êtes journaliste et qui êtes dans la véracité des propos.
00:18:18 - J'ai dit quoi ? 50% de premier tour, c'est tout ?
00:18:20 - Lorsque on te répond, on peut aller jusqu'au bout sans être coupé.
00:18:23 C'est intéressant. Parce que ceux qui nous écoutent
00:18:25 ont envie seulement d'entendre Jean Drapeau et ils ont envie d'entendre aussi les gens qui sont en face.
00:18:29 Et c'est très désagréable d'être coupé en permanence.
00:18:32 Quand tu dis que 50% des Israéliens, franco-israéliens, ont voté Zemmour,
00:18:37 mais tu crois qu'il faut s'en réjouir ? Moi, ça m'inquiète.
00:18:40 Moi, ça m'inquiète parce que le vote Zemmour, fondamentalement derrière,
00:18:43 c'est un vote anti-musulman. Ce n'est pas un vote anti-islamiste ou anti-terroriste.
00:18:47 C'est un vote anti-musulman. Ça veut dire quoi ?
00:18:49 Ça veut dire que notre pays, tu es en train de révéler le mal-être de notre pays,
00:18:53 le mal-être profond de notre pays. Moi, aujourd'hui, je le dis très clairement,
00:18:56 quelle que soit nos positions sur ce qui se passe au Proche-Orient,
00:18:58 ça n'est pas une guerre de religion entre les Juifs et les musulmans.
00:19:01 Et ça ne doit pas l'être et ça ne doit pas être appréhendé comme ça.
00:19:04 Donc cette marche d'image, ça doit être la marche de la fraternité
00:19:06 qui intègre effectivement la lutte contre l'antisémitisme.
00:19:09 Mais derrière l'antisémitisme, il y a toutes les haines,
00:19:11 comme vient de le dire la parlementaire qui est à ma gauche.
00:19:14 Il y a toutes les haines. On ne peut pas aujourd'hui faire une échelle,
00:19:20 je dirais, d'importance ou de valeur entre les haines dans notre pays.
00:19:24 Notre pays va mal. Et quand je vois des gens qui se prétendent
00:19:27 de lutter contre l'antisémitisme, alors que, je l'ai dit,
00:19:30 un président de parti ne condamne pas Jean-Marie Le Pen,
00:19:33 est-ce qu'il y a un seul doute sur Jean-Marie Le Pen antisémite ?
00:19:36 Est-ce qu'il y a un seul doute aujourd'hui sur Éric Zemmour,
00:19:38 qui a été condamné, sur les haines religieuses ?
00:19:41 - Il a été condamné ? Pourquoi ? - Haines religieuses !
00:19:43 - Il a été condamné ? - Il a des propos sur les haines religieuses.
00:19:45 - Précisément dans cette histoire-là, il a été relaxé. - La haine vis-à-vis d'une religion qui s'appelle l'Islam.
00:19:49 - Précisément, il a été relaxé. - Je veux dire, il faut être sérieux.
00:19:51 - Moi, je suis pour qu'on défende les valeurs de la République, mais avec la plus grande sincérité possible.
00:19:55 - À la marche contre l'antisémitisme, parce que c'est ainsi qu'elle s'appelle,
00:19:57 ce n'est pas la marche pour la fraternité, même si, évidemment, on la souhaite.
00:20:00 - Je pense que c'est extrêmement important de nous mêler de choses,
00:20:02 et d'appeler quand même à cette marche contre l'antisémitisme,
00:20:06 vu la recrudescence des actes très violents dont nos concitoyens de confession juive...
00:20:11 - On n'a pas parlé de la France insoumise, madame la députée.
00:20:14 Vous comprenez que Jean-Luc Mélenchon, et tous les membres de son parti,
00:20:18 et pas tous d'ailleurs, parce que je pense que certains viendront à cette manifestation,
00:20:21 refusent de manifester, de faire cette Union nationale.
00:20:25 - Ça, ça vous choque ou pas ? - Ah, ça me choque.
00:20:27 Ça ne me surprend plus, puisque depuis...
00:20:29 Mais même avant, même avant le 7 octobre, on était habitués à des propos
00:20:34 assez infamants sur la question de Jean-Luc Mélenchon.
00:20:38 Donc ça ne me surprend plus.
00:20:40 Je suis même étonnée de ce sombre exploit dont il est capable de faire dans l'ignoble à chaque fois, à chaque tweet.
00:20:47 Mais ça me choque profondément.
00:20:49 - Quand il dit "les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous".
00:20:53 - Voilà, quand il parle de madame Yael Braun-Pivet qui "campe" à Tel Aviv,
00:20:57 les mots de "camper", c'était ce que l'extrême droite, et lui qui connaît l'histoire des idées politiques,
00:21:02 utilisait pour parler de "Madesse France" et de "Bloom" qui "campent".
00:21:05 - Donc c'est de l'antisémitisme ?
00:21:06 - Pour moi, c'est clairement de l'antisémitisme,
00:21:09 comme il a eu des références clairement antisémites auparavant sur ceux qui auraient tué le Christ, etc.
00:21:18 Donc c'est quelqu'un qui est littéralement en train de sombrer.
00:21:21 Ça ne me surprend pas, mais ça me choque profondément.
00:21:24 - Que notre pays ne soit pas capable de faire la concorde sur un sujet aussi important.
00:21:28 - Que notre pays ne soit pas capable, effectivement.
00:21:30 Parce que c'est important, vous disiez, il y a quand même les derniers sondages
00:21:34 qui datent de l'année dernière de l'AJC, l'American Jewish Committee,
00:21:39 montrent que 73% de nos concitoyens estiment que l'antisémitisme n'est pas que l'affaire des Juifs,
00:21:45 que c'est l'affaire de la nation tout entière, heureusement.
00:21:48 Et c'est pour ça qu'il faut qu'on soit le plus nombreux possible dimanche
00:21:52 pour montrer que c'est l'affaire de la nation et de la République tout entière.
00:21:55 - J'aimerais qu'on évoque juste ce qui s'est passé à l'époque à Carpentras, en 1990,
00:22:00 c'est la dernière grande marche contre l'antisémitisme dans notre pays.
00:22:03 200 000 personnes dans la rue, on va peut-être en voir quelques images.
00:22:06 Il y avait un président en exercice dans la rue, il s'appelait François Mitterrand.
00:22:11 Est-ce qu'il ne faudrait pas qu'Emmanuel Macron vienne dimanche à cette manifestation
00:22:15 pour envoyer ce signal aux Français que non, l'antisémitisme n'est pas acceptable dans notre pays ?
00:22:20 - Moi je pense que ce serait une très très belle initiative,
00:22:24 pour montrer précisément cette concorde incarnée par la présence du président de la République à cette manifestation.
00:22:31 - François Hollande a dit qu'il s'y rendrait, il faudrait qu'il y ait ainsi tous les anciens présidents encore vivants.
00:22:37 - Je pense que ce serait une excellente initiative.
00:22:40 - Qu'est-ce qu'il veut réagir là-dessus, sur le fait que le président Macron devrait se rendre en chauffroi les jeunes ?
00:22:45 Sur le terrain ? Ou les paroles qu'il a prononcées en début d'émission suffisent ?
00:22:50 - Je suis toujours partagé. Sur le fond évidemment, je ne sais pas quelle est la place d'un président,
00:22:55 est-ce que c'est dans la rue ? Oui, vous me direz. Après Charlie Hebdo, François Hollande était dans la rue.
00:22:58 - Le 11 janvier, tout le monde était dans la rue.
00:23:01 - Eric, un petit mot ?
00:23:03 - J'ai eu la question que je vous faisais tout à l'heure, je pense qu'il a évidemment toute sa place,
00:23:06 ça serait une fantastique image, mais là encore, même si la politique sont des symboles,
00:23:11 derrière il faut des actions, comment est-ce qu'on endigue la montée de l'antisémitisme en France ?
00:23:18 Puis juste un mot sur la haine politique, il me semble aujourd'hui, de manière très froide, je vous le dis,
00:23:24 à tous les deux, très clinique, il me semble qu'aujourd'hui, cette haine politique est plus encouragée
00:23:31 et développée par la France Insoumise qu'elle ne l'est par le Rassemblement National.
00:23:35 Vous pouvez me dire, madame la députée, que c'est du calcul, etc. On peut se dire aussi que pour gagner
00:23:40 des élections, il faut élargir maximum sa base. D'ailleurs, d'une certaine manière, la stratégie politique
00:23:45 de Jean-Luc Mélenchon, provocation, me fait penser à celle à une époque de Jean-Marie Le Pen,
00:23:50 c'est-à-dire solidifier un socle électoral. En fait, il est un peu dans la même stratégie.
00:23:57 Carré-mouinon, le président Macron dans la rue ?
00:23:59 Le président Macron dans la rue a une condition, c'est qu'il n'y ait que des drapeaux bleu, blanc, rouge
00:24:04 et qu'on ne fasse pas référence à ce qui se passe au Proche-Orient et qu'on parle de la lutte contre l'antisémitisme
00:24:08 sur notre sol.
00:24:09 Vous mettez des conditions à la manifestation ?
00:24:11 Oui, je mets des conditions, j'ai le droit quand même de dire ce que je pense.
00:24:13 Si c'est, encore une fois, il y a deux parties d'extrême droite.
00:24:16 Vous dites que contre l'antisémitisme, il n'y a pas de condition ?
00:24:18 Ben non, ce n'est pas une question de condition.
00:24:20 Si vous voulez que les gens viennent massivement, il ne faut pas qu'ils aient l'impression d'être récupérés,
00:24:24 donc non pas par la lutte contre l'antisémitisme en France, mais par ce qui se passe au Proche-Orient.
00:24:28 Ça ne doit pas être un blancin à la riposte israélienne.
00:24:30 Vous ne voulez pas voir un drapeau israélien dans la foule ?
00:24:33 Non, je ne veux voir que des drapeaux bleu, blanc, rouge de mon pays.
00:24:35 Et s'il y a des drapeaux israéliens, c'est un problème ?
00:24:37 Je considère effectivement que ça va troubler le message.
00:24:40 On parle de la lutte contre l'antisémitisme en France.
00:24:43 Vous êtes en train de donner des chiffres de l'antisémitisme en France, Laurence.
00:24:47 Si vous voulez qu'on parle de l'antisémitisme en France,
00:24:49 et si vous ramenez la question au conflit du Proche-Orient,
00:24:52 je considère que c'est une forme d'instrumentalisation pour ceux qui veulent aller manifester contre l'antisémitisme en France.
00:24:56 Moi, je ne sais pas si il y a des drapeaux israéliens dans la foule, le dimanche à 7 mars,
00:25:02 je souffle de le dire, et tant qu'on me laissera le dire, je suis contre l'antisémitisme.
00:25:07 Je condamne l'antisémitisme, je le combattrai de toutes mes forces.
00:25:12 Je suis contre le type de riposte aujourd'hui qui est mis en place en Palestine.
00:25:16 Je suis contre l'antisémitisme. C'est possible. Et je le dis très clairement.
00:25:21 Mais s'il y a des drapeaux israéliens, il y aura des drapeaux israéliens.
00:25:23 Une petite pause, on se retrouve dans un instant dans Monshine sur C.
00:25:26 On continue ce débat, bien sûr.
00:25:31 C'est 7h31, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:25:34 Tout de suite, le rappel des titres de l'actualité avec Simon Guélin.
00:25:36 À la veille de la conférence humanitaire organisée à Paris,
00:25:42 la France estime que tout le monde a intérêt à ce que la situation humanitaire s'améliore à Gaza, y compris Israël.
00:25:49 Le gouvernement israélien qui ne sera pas présent demain matin à l'Elysée.
00:25:52 Emmanuel Macron s'en soutiendra avec Benhamin Netanyahou à l'issue de cet événement.
00:25:57 La première ministre italienne, Giorgia Meloni, a conclu un accord avec l'Albanie pour y installer deux centres d'accueil de migrants.
00:26:04 Rome espère pouvoir y transférer chaque année 36 000 migrants arrivés sur les côtes italiennes.
00:26:09 Ces centres, sous juridiction italienne, seraient entièrement financés par Rome, aussi bien la structure que le personnel.
00:26:15 Et puis, la Commission européenne recommande d'ouvrir les discussions d'adhésion à l'UE avec l'Ukraine et la Moldavie.
00:26:21 Une annonce faite aujourd'hui par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, depuis Bruxelles.
00:26:26 C'est un jour historique, a-t-elle ajouté. Les 27 doivent désormais valider l'ouverture des négociations avec les deux pays de l'Europe.
00:26:33 Merci Simon Guillain pour le rappel des titres de l'actualité.
00:26:35 On accueille Franck Tapiro, publicitaire d'Ontario.
00:26:38 Bonsoir.
00:26:39 Qui était la semaine dernière en Israël. Merci d'être avec nous.
00:26:41 On va évoquer cette grande marche contre l'antisémitisme organisée dimanche à Paris, à l'appel des deux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.
00:26:47 On va écouter Gérald Darmanin, qui lui a donné des chiffres, des faits, le nombre d'actes antisémites dans notre pays.
00:26:53 Les 1159 actes antisémites relevés depuis le 7 octobre dernier correspondent à trois fois plus d'événements antisémites connus pour toute l'année 2022.
00:27:05 Ces événements dramatiques, les agressions verbales, les croix gammées en effet, les étoiles de David posées là où on pense qu'il y a des Français de confession juive qui habitent,
00:27:17 les agressions physiques aussi, vous l'avez dit, ont fait naître 518 interpellations par la police et par la gendarmerie.
00:27:24 Nous avons mobilisé quasiment 11 000 policiers, gendarmes et militaires de Sentinelles qui ont pu protéger contre de très nombreux actes antisémites et interpeller des personnes qui voulaient passer à l'acte.
00:27:34 Je voudrais aussi dire, monsieur le sénateur, que la haine est traquée sur Internet.
00:27:40 Et désormais c'est 7726 signalements qui ont été adressés à la plateforme Pharoes et nous avons identifié 296 de ces personnes.
00:27:48 Voilà, ce sont les chiffres, Franck Tapiro, trois fois plus que sur un mois que sur toute l'année dernière.
00:27:54 Cette grande manifestation contre l'antisémitisme, ce ne sera pas l'Union Nationale.
00:27:58 Déjà la France Insoumise a décidé de ne pas y participer. Vous le regrettez ?
00:28:02 Je le regrette parce qu'il y a une contradiction absolue.
00:28:05 C'est une marche républicaine et il y a la concorde républicaine entre, logiquement, les trois institutions déjà, que sont le Sénat, l'Assemblée et la présidence.
00:28:13 Donc déjà, la première des choses, c'est que j'espère que le président de la République sera présent dimanche aux côtés de Gérard Larcher et d'Hélène Brune-Pivet,
00:28:20 parce que c'est ça pour moi la concorde républicaine.
00:28:23 Deuxièmement, instrumentaliser cette marche à des fins politiques, c'est absolument écœurant, aussi écœurant que cet anti-judaïsme.
00:28:32 Parce que vous le savez très bien, depuis quelques temps, j'essaie de corriger, parce qu'il y a un terme improprement, l'antisémitisme,
00:28:37 mais il va falloir qu'on arrête de l'utiliser.
00:28:39 Il ne convient plus à la situation aujourd'hui pour vous ?
00:28:41 Non, parce que maintenant, quand les Juifs sont atteints, quand c'est la haine des Juifs, il faut parler d'anti-judaïsme ou de haine des Juifs.
00:28:46 Il faut être extrêmement simple. Plus on utilise des mots un petit peu, vous savez, flous, sémites, ça veut dire quoi ?
00:28:52 Est-ce que le sémite correspond à une religion, à une partie de la population ? Est-ce qu'on parle d'Arabes, de Juifs, d'Arabes musulmans ?
00:28:59 On ne sait pas. Donc, moi, je préfère dire que c'est les Juifs qui sont atteints, c'est la haine des Juifs, c'est de l'anti-judaïsme. Point.
00:29:06 Première chose. Deuxièmement, instrumentaliser cela entre les deux extrêmes qui se renvoient la balle, alors qu'on les aime ou pas.
00:29:13 Vous savez, je suis tellement lutté contre le Front National et Jean-Marie Le Pen, avec toutes mes actions publicitaires anti-extrême droite,
00:29:19 mais il faut reconnaître quelque chose, c'est qu'aujourd'hui, qui est sorti du cadre démocratique et républicain ?
00:29:24 Je suis désolé, mais c'est de très loin la LFI qui se positionne en dehors de tout cadre républicain.
00:29:29 Et je le dis en le déplorant, vous vous rendez compte qu'en 2023, les Juifs et Israëls ont quitté comme un défenseur, aujourd'hui, le Rassemblement National.
00:29:37 Ça veut bien dire à quel point il y a un effondrement politique. Donc, il est temps déjà de faire un sursaut républicain, d'arrêter d'instrumentaliser,
00:29:44 de se renvoyer la balle de l'anti-sémitisme et un tel qui a dit le détail, un autre qui a dit je ne sais pas quoi.
00:29:48 À un moment, on marche tous contre l'anti-judaïsme, tous pour éviter qu'il y ait de nouvelles victimes juives, pour que ça s'arrête.
00:29:55 L'anti-judaïsme, ça vous irait, madame la députée, ou pas ?
00:29:59 Je pense qu'il faut parler de la haine des Juifs. Le père André Ketagieff, dont vous connaissez les travaux, a montré l'histoire, la sédimentation de l'anti-sémitisme,
00:30:08 en commençant par l'anti-judaïsme chrétien. Donc, il faudrait reconvoquer M. Ketagieff ici pour qu'il nous explique tout ça.
00:30:17 Mais parler de la haine des Juifs et dire le mot sur ce qui se passe en ce moment, oui, c'est important.
00:30:23 On va écouter peut-être Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, qui, cet après-midi, évoquait la question de la présence du RN dans cette manifestation. Écoutez-le.
00:30:38 Le RN, par la voix de son président Jordan Bardella, a eu l'occasion il y a quelques jours de faire le choix.
00:30:47 Le choix de couper avec son histoire, avec les racines antisémites de ce parti d'extrême-droite, ou bien le choix de couper avec la République.
00:30:58 Nous avons entendu ce qu'a dit Jordan Bardella, qui ne savait pas si les propos, si Jean-Marie Le Pen était antisémite.
00:31:05 La justice française a répondu à cette question en condamnant Jean-Marie Le Pen pour antisémitisme.
00:31:10 De ce fait, en mon sens, le RN n'a pas sa place dans cette manifestation.
00:31:16 Maintenant, c'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer ou non.
00:31:23 Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du JDD. Jordan Bardella vous a donné une interview au JDD sur le site du JDD.
00:31:30 Que dit-il notamment à propos de Jean-Marie Le Pen ?
00:31:33 En fait, il répond à Olivier Véran. Plus exactement, il trouve insupportable la critique qui est faite.
00:31:41 De ses propos ?
00:31:43 La critique qui est faite au RN d'aujourd'hui, dont il est président, par rapport à des propos antérieurs de Jean-Marie Le Pen.
00:31:49 Par ailleurs, Jordan Bardella est la génération d'après la rupture de Marine Le Pen et de son père.
00:31:55 Bref, il essaie de sortir de cette histoire, son argument étant de dire qu'il est né en 1995, je crois.
00:31:59 C'est un argument assez fallacieux. Si on ne s'intéresse pas à ce qui s'est passé avant notre nanaissance, ce ne sera pas compliqué.
00:32:06 Lui dit alors que Jean-Marie Le Pen a été condamné pour des propos que je réprouve et qui sont inacceptables.
00:32:11 Je cite ce qu'il a dit à votre site. "Marine Le Pen a eu le courage de l'exclure de façon irréversible et de mettre fin à toute ambiguïté."
00:32:16 C'est ce que dit Jordan Bardella ?
00:32:17 Absolument.
00:32:18 Moi, je vais vous dire ce que moi j'en pense. Je suis un peu sidéré d'une chose.
00:32:21 C'est que, qu'est-ce qui s'est passé depuis un mois ? Depuis l'attaque du Hamas, depuis les massacres en Israël.
00:32:27 On a assisté, on a été spectateur d'une... Je vais raconter ce qui s'est passé côté RN et côté LFI.
00:32:33 Côté RN, il y a eu, je crois, un soutien assez unanime, déjà, évidemment, après ce qui s'est passé là-bas.
00:32:40 Et ensuite, un comportement qu'on pourrait qualifier d'irréprochable dans les mots, etc.
00:32:43 Côté LFI, on a assisté spectateurs un peu impuissants et un peu effarés à une dérive sémantique assez gravissime, une absence de condamnation.
00:32:51 Ensuite, vous avez cité tout à l'heure la phrase sur la présidente de l'Assemblée nationale qui campait à Tel Aviv.
00:32:56 Il y a eu une polémique et Mélenchon a répondu à cette polémique en disant "on interprète mal mes propos",
00:33:00 mais il a réitéré quelques jours après en parlant de Patrick Drahi, le propriétaire de BFM TV, avec d'autres mots connotés de manière, objectivement, extrêmement gênante.
00:33:08 C'est-à-dire que vous avez d'un côté... D'accord pour le moment...
00:33:11 Donc vous dites, c'est un deux poids deux mesures ?
00:33:12 Ce n'est pas ça. C'est qu'en fait, on a exhumé médiatiquement, etc., des propos de Jean-Marie Le Pen qui datent d'il y a 45 ans.
00:33:18 Je veux bien qu'on refasse ce procès-là. Il a déjà eu lieu, il a été condamné.
00:33:20 Il a été condamné ?
00:33:21 Exactement. Et personne ne nie ça. On refait ce procès-là aujourd'hui alors qu'il y a un procès à mener qui n'est pas terminé.
00:33:27 Et moi, c'est ça que je trouve hallucinant. Et donc aujourd'hui, il y a une forme de relativisme qui s'installe en disant "oui, mais est-ce que tous les extrêmes ne devraient pas être exclus de cette manifestation ?"
00:33:34 alors que d'un côté, il y en a qui veulent venir, de l'autre, il y en a qui se sont auto-exclus.
00:33:37 Alors, Éric Revel, vous aurez tous la parole.
00:33:39 Bon, je partage bien Geoffroy. Je rajouterai une chose, c'est que pendant ce temps-là, pendant les horreurs, la politique continue.
00:33:48 Alors, c'est important ce que je dis, me semble-t-il, parce qu'en réalité, quel est le sujet aujourd'hui ?
00:33:53 C'est la lente et inexorable montée du Rassemblement National dans les sondages.
00:33:58 Je vous rappelle que la personne la plus détestée aujourd'hui, politiquement, d'après les sondages, c'est Jean-Luc Mélenchon devant Éric Zemmour, par exemple.
00:34:06 Oui, voilà.
00:34:07 Non, mais c'est important. Donc, en réalité, je pense que la classe politique assiste impuissante à la montée.
00:34:15 C'est un constat que je fais, je n'y porte pas de qualificatif.
00:34:18 Du Rassemblement National, regarder sur les européennes, regarder sur les premiers tours de l'élection présidentielle,
00:34:23 même si Marine Le Pen est toujours en tête des premiers tours de deux ans, six mois avant les élections.
00:34:28 Donc, il y a un peu quand même un sauf qui peut, parce que le "en même temps" d'Emmanuel Macron, s'il aboutissait à l'arrivée au pouvoir du RN,
00:34:35 pour le coup, le président de la République aurait marqué l'histoire de la Ve République.
00:34:39 Il peut dire aussi qu'il a battu deux fois le RN à la présidentielle.
00:34:42 Très bien, très bien, mais là, il se représente pas.
00:34:45 Il y a aussi ça, malheureusement, la politique continue pendant ce temps-là.
00:34:48 Et il y a aussi ça qui affole les États-majors.
00:34:50 Alors, Astrid Panosian, vous pouvez peut-être sur la question du RN, de la justification de M. Bardella, de ce qu'il a dit sur Jean-Marie Le Pen.
00:34:58 Au début, j'ai cru à une bonne nouvelle, quand il y avait une ambiguïté dans ce que vous disiez.
00:35:02 Je croyais qu'il trouvait que les propos de Jean-Marie Le Pen étaient insupportables.
00:35:06 Oui, il dit, il a évérant qu'il trouve insupportable.
00:35:09 Non, non, lisez bien, regardez. Il dit que les propos de Jean-Marie Le Pen sont inacceptables.
00:35:16 Ah d'accord, donc ça change d'il y a deux jours où il estimait que...
00:35:20 C'était dimanche.
00:35:21 Mais en fait, je ne suis pas là pour faire de l'exégèse des propos des uns et des autres.
00:35:26 On n'est pas là pour ça. On est là parce qu'il y a eu trois fois plus d'actes antisémites en un mois qu'en une année.
00:35:34 Et comment est-ce qu'on fait de cette marche républicaine dimanche, un moment digne de concorde,
00:35:41 un moment solennel où on en verra ce nombre d'actes antisémites dans notre pays régresser considérablement.
00:35:49 Voilà, c'est de ça dont il faut discuter.
00:35:51 Et pas simplement l'exégèse d'un Mélenchon dont on connaît aujourd'hui les mots ignobles.
00:35:57 Voilà, et puis Ardoulla qui se dit franc et après Carrême.
00:36:02 Il a dit "Maintenant, ceux qui défendent l'agression ont un prétexte".
00:36:06 Au prétexte de l'antisémitisme.
00:36:08 L'antijudaïsme et la haine de juif est un prétexte.
00:36:11 Ce n'est qu'un prétexte pour lui.
00:36:13 Il veut vraiment être au lit de parade absolu de la haine, surtout que la personnalité la plus utilisée c'est les Français, pour très longtemps.
00:36:21 Vous pensez, Carrême, sur ce qu'on vient d'évoquer, il faut qu'il y ait du monde dans cette manifestation ?
00:36:26 Je vous avoue que je suis un peu lassé de renvoyer LFI et le RN sans arrêt dans toutes nos analyses.
00:36:31 Moi, ces deux parties d'extrême, extrême gauche et extrême droite, me révulsent totalement.
00:36:36 Parce que je considère effectivement que soit ils sont dans la récupération, soit ils sont dans une approche électoraliste.
00:36:42 Mais ils sont tous sauf clair sur les positions sur lesquelles on a envie de les attendre sur l'arc républicain.
00:36:49 Et ils baignent dans l'ambiguïté en permanence.
00:36:51 Là, vous me sortez une phrase de Bardella.
00:36:54 "Excusez-moi, il réprouve les... Pourquoi il ne dit pas que c'est des propos antisémites ? Pourquoi le mot antisémite n'est pas cité ?
00:36:59 Si ça avait été quelqu'un d'autre, on dirait... Il n'est pas cité.
00:37:03 Pourquoi le mot "inacceptable", de mon point de vue, ce n'est pas assez fort ?
00:37:07 C'est des propos antisémites.
00:37:09 D'abord, il a été gêné. Je ne sais pas par rapport à Jean-Mireille Le Pen.
00:37:13 Il a dit qu'il avait été condamné.
00:37:14 Mais c'est vrai qu'il a fait une vraie maladresse là-dessus.
00:37:16 Parce qu'il aurait pu se dédouaner en disant "J'étais jeune, mais bon..."
00:37:20 "Je suis née en 95."
00:37:21 "En 95, mais on connaît l'histoire. À ce moment-là, Napoléon, personne ne connaît."
00:37:24 Ça, c'est un mauvais argument.
00:37:26 Évidemment, il aurait dû dire "Les propos sont inacceptables, condamnés et antisémites."
00:37:30 Il aurait pu s'échapper.
00:37:31 Là, en fait, il s'est remis tout seul, malheureusement, au centre du jeu.
00:37:34 Je pense qu'il voulait, au contraire, s'en extraire.
00:37:36 Une grosse maladresse politique.
00:37:38 Je ne sais pas si le mot "antisémitisme" est cité dans l'interview qu'il a donnée au site du JDD.
00:37:42 Mais en tout cas, il dit qu'il trouve les propos de Jean-Mireille Le Pen inacceptables.
00:37:46 On disait tout à l'heure, Franck, avant que vous n'arriviez, qu'il faut qu'il y ait du monde dans cette manifestation.
00:37:50 Que le président, ce serait souhaitable qu'il y soit.
00:37:53 Mais vous me disiez qu'il ne faut qu'il n'y ait que des drapeaux français.
00:37:56 C'est-à-dire des drapeaux bleu, blanc, rouge.
00:37:58 En plus, vous parlez à quelqu'un qui a monté un mouvement citoyen il y a quelques années.
00:38:01 J'ai organisé d'ailleurs l'événement, en tout cas, L'Héros, avec Jonathan Béard pour Sarah Halimi.
00:38:05 J'ai vraiment dit et répété que c'était un événement citoyen.
00:38:09 Je ne voulais pas de drapeau ni israélien ni autre.
00:38:11 Madame Halimi, qui est une femme française de confession juive,
00:38:13 est-ce qu'il s'est appliqué ce jour-là ?
00:38:15 On en est 30 000, on a fait le tour du monde des médias seulement,
00:38:17 mais on espère être un peu plus nombreux.
00:38:19 Ça s'applique exactement, encore plus à dimanche.
00:38:21 C'est une concorde républicaine.
00:38:23 On va se battre contre la haine des juifs, contre cet anti-judaïsme, en France.
00:38:28 Donc c'est très important que les citoyens français,
00:38:31 ce que disait Emmanuel Valls il y a quelques années, qui le répète, et il avait raison,
00:38:34 quand on touche un juif, on touche la République.
00:38:36 C'est la République qui marche, c'est la concorde républicaine qui marche.
00:38:39 Donc bien entendu, il ne faudrait pas qu'il y ait d'autres drapeaux.
00:38:42 Maintenant, j'ai entendu tout à l'heure vos propos par rapport à...
00:38:45 Oui, s'il y a un drapeau israélien.
00:38:47 Alors, je répète quand même que toutes les manifestations en France pro-palestinienne,
00:38:51 qui disent pro-palestinienne, mais qui crient "mort à Israël", "Macron complice",
00:38:55 "sioniste héroïste", etc., ont bien entendu des drapeaux palestiniens.
00:38:58 Ça ne gêne personne.
00:38:59 Donc à un moment, oui, dimanche, il doit y avoir des drapeaux français.
00:39:02 Et oui, si demain, il y a des manifestations non pas pro-Hamas,
00:39:05 comme c'est l'habitude, mais pro-palestinienne, c'est-à-dire qu'ils luttent contre le Hamas.
00:39:09 Parce que je le répète, pour être pour la population palestinienne,
00:39:12 il faut demander à libérer Gaza du Hamas.
00:39:14 Donc à ce moment-là, il faut qu'il y ait des drapeaux français,
00:39:16 et que les Français s'expriment par rapport à cela.
00:39:18 On ne peut pas faire, encore une fois, on dit deux pas de mesure, c'est dans tous les sens.
00:39:21 Bon, Madame la députée, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:39:23 Non, non, mais je suis parfaitement en accord avec ce que dit M. Tapirot.
00:39:27 Il faut juste rappeler, peut-être, cette espèce de bouleversement des choses,
00:39:31 qui est que Rivarol, qui est quand même le journal d'extrême-droite historique,
00:39:35 de référence, qui a été condamné à des multiples reprises pour antisémitisme,
00:39:40 a salué les propos de Jean-Luc Mélenchon.
00:39:42 Voilà, donc c'est un triste bouleversement et renversement de l'histoire,
00:39:47 qui doit nous inquiéter, parce que l'antisémitisme est toujours un signal annonciateur
00:39:53 d'un affaissement de nos sociétés, depuis des siècles.
00:39:59 Et donc ça doit nous inquiéter, et c'est pour ça qu'il faut qu'on soit extrêmement nombreux,
00:40:03 et extrêmement fermes, dimanche.
00:40:06 C'est très intéressant ce que vous dites, parce que longtemps,
00:40:08 Rivarol ou d'autres journaux de droite nationale ou extrême-droite
00:40:12 faisaient plutôt les campagnes de Jean-Marie Le Pen.
00:40:15 Donc en fait, ce que vous êtes en train de nous dire, c'est que la France insoumise
00:40:17 est beaucoup plus antisémite que ne l'est aujourd'hui le Rassemblement national,
00:40:21 tel qu'il explose ses idées. Vous venez d'en faire la démonstration.
00:40:24 C'est remarquable. C'est remarquable, c'est un constat.
00:40:28 C'est un triste constat. En octobre 2014, il y a eu quelque chose dont,
00:40:33 peut-être, certains se rappellent, s'appelait l'octobre de la colère,
00:40:36 où il y a eu cette manifestation, où ce sont les Piers-Cydos, les Rivarol,
00:40:42 toute cette extrême-droite historique qui existe,
00:40:45 qui est relativement, Dieu merci, embryonnaire, en tout cas idéologique,
00:40:49 sorale, avec Dieu donné. Parce que ça fait partie de cette sédimentation,
00:40:55 de cette histoire de l'antisémitisme. Et voilà, c'est ce qu'on est visiblement
00:41:00 en train de vivre aujourd'hui, avec un Rivarol qui endosse les propos
00:41:04 de Jean-Luc Mélenchon. – En gros, ils ont essayé de se rassembler
00:41:06 à l'époque sur la haine de toutes les haines, qui était la haine du Juif.
00:41:09 Et donc, les extrêmes-droites et des gens complètement extrêmes-gauches
00:41:15 se rassemblaient, alors qu'ils n'étaient pas du tout d'accord sur rien,
00:41:17 mais on rassemble sur la haine du Juif, on rassemble sur l'antisémitisme.
00:41:21 – On avait tapé à Prat-Racourci. – Par rapport au RN et à l'FI,
00:41:25 moi je demanderais juste aux gens de repérer, je parle devant le député,
00:41:28 que quand même, vous savez que moi je les appelle depuis des années,
00:41:30 les frères Bogdanov, à l'époque c'était des amis quand ils étaient vivants,
00:41:33 les frères Bogdanov de l'Assemblée, parce qu'ils ont beau se dire ennemis,
00:41:36 mais regardez la façon dont ils votent, regardez la façon dont ils décident
00:41:39 à l'Assemblée, et c'est quand même assez étonnant de voir des gens
00:41:42 apparemment totalement opposés, être d'abord sur leur programme
00:41:45 extrêmement proche sur pas mal de choses, et dans leur vote,
00:41:48 alors là, ils sont carrément gemmellers.
00:41:50 Donc, on doit avoir aussi une mémoire un peu plus longue que cela.
00:41:53 – Franck, j'aimerais juste vous interroger sur le fait qu'hier,
00:41:55 l'ambassade d'Israël a convié un certain nombre de journalistes
00:41:58 de personnalités à regarder les 45 minutes tirées des caméras GoPro
00:42:02 que portaient les terroristes du Hamas lors des attaques du 7 octobre.
00:42:05 Yoann Uzay de CNews s'y est rendu, nous a relaté avec beaucoup d'émotion
00:42:09 et de précision ce qu'il y avait dans ces images.
00:42:13 C'est important pour Israël de montrer ces images,
00:42:16 parce que le négationnisme est déjà à l'heure.
00:42:18 – Vous savez, on a eu du négationnisme après 45,
00:42:21 et il y a un négationnisme, au sens du sionisme, depuis maintenant 75 ans,
00:42:25 et les gens racontent des histoires d'Israël à dormir debout,
00:42:29 mais malheureusement, elles sont totalement en décalage avec la vérité.
00:42:32 On le voit depuis le 7 octobre.
00:42:33 Le 7 octobre, ce pogrom ignoble était à peine fait que le 10 ou le 11,
00:42:39 on criait déjà "mort aux juifs, mort Israël" dans les rues.
00:42:41 C'est-à-dire que l'inversion victimière est arrivée extrêmement vite.
00:42:44 Donc pourquoi c'était important ?
00:42:45 Parce qu'il y a plein de gens qui parlent encore aujourd'hui,
00:42:47 pas que dans les réseaux sociaux, aller au restaurant, aller au café,
00:42:50 malheureusement, vous entendez des gens dire "Oh, les bébés brûlés,
00:42:54 mais c'est n'importe quoi, c'est de la fake news,
00:42:56 c'est de l'intelligence artificielle, etc."
00:42:58 Donc il était important d'abord de montrer les images tournées
00:43:02 par ces bourreaux du Hamas eux-mêmes, tournées par eux, diffusées par eux,
00:43:07 pour d'abord montrer à quel point non seulement c'était vrai,
00:43:09 tristement vrai, mais aussi pour montrer autre chose.
00:43:12 Moi, ce qui m'a le plus choqué, terrorisé, pétrifié,
00:43:15 ce n'est pas tant leurs actes qui sont même pas raccords,
00:43:17 je pourrais même pas vous les raconter,
00:43:19 c'est le plaisir, la jouissance, le kiff qu'ils ont pris
00:43:24 à filmer ces moments d'horreur, quand on évente, quand on brûle,
00:43:27 quand on décapite, quand on viole, de voir quelqu'un faire un selfie
00:43:31 et voir plusieurs personnes qui applaudissent, qui hurlent,
00:43:33 pendant et après.
00:43:35 Et cette jouissance, pour moi, c'est quoi ?
00:43:37 C'est la naissance d'une inhumanité.
00:43:39 On peut pas les décrire.
00:43:41 Des gens disent "des animaux", un animal pas capable de faire ça,
00:43:43 même des nazis, enfin plein de gens qui ont fait des meurtres de masse
00:43:47 n'ont pas pris le plaisir et le temps pour exécuter non seulement des vivants,
00:43:52 et c'est pas fini, pour dégrader des victimes.
00:43:55 Pourquoi ? Parce que dans la religion juive,
00:43:57 vous savez que quand on meurt, on a enterré les gens très rapidement.
00:44:00 Donc on doit les reconnaître, ils doivent être le plus entiers possible,
00:44:03 c'est comme ça quand il y a une amputation,
00:44:05 il faut essayer de récupérer même un membre amputé,
00:44:07 c'est la religion qui le veut,
00:44:09 et c'est la décence et la dignité du corps.
00:44:11 - Et c'est pour ça qu'ils se sont acharnés.
00:44:13 - Mais ça a été préparé à l'avance, il fallait les découper, les brûler
00:44:15 pour qu'ils puissent pas les reconnaître.
00:44:17 Et je vous le dis aujourd'hui, il y a 300 corps qui attendent d'être juste reconnus.
00:44:20 - Identifiés par l'ADN.
00:44:22 - Identifiés exactement. Et c'est pas possible,
00:44:24 il faut que les archéologues prêtent des mains fortes aux médecins.
00:44:27 Voilà le travail de ces monstres.
00:44:29 - Est-ce qu'il faut madame la députée que ce film s'approche à l'Assemblée ?
00:44:32 Que les parlementaires puissent le visionner ?
00:44:35 Est-ce que vous le souhaitez ?
00:44:37 - Il y a quand même eu quelques collègues parlementaires
00:44:39 qui ont eu du mal à qualifier de terroristes les massacres,
00:44:43 les pogroms du 7 octobre,
00:44:45 donc je les inviterai à regarder, à visionner ces images
00:44:48 pour qu'ils se rendent compte des actes
00:44:51 et de l'indécence de leurs propos, oui, tout à fait.
00:44:54 - Oui, il faut que tout le monde puisse visionner ces images.
00:44:56 - Alors moi je ne porterai pas de jugement sur ceux qui...
00:44:59 Voilà, il y a des gens qui en sont capables, d'autres qui ne le sont pas,
00:45:03 d'autres qui...
00:45:05 Moi je crois à ces images.
00:45:07 - Moi j'écris en le voyant.
00:45:09 - Voilà, c'est ça, quand on me les décrit,
00:45:11 quand on voit des extraits sans nécessairement avoir vu les 45 minutes,
00:45:15 j'ai pas besoin de voir ces 45 minutes
00:45:18 parce que je pense que je n'en serais pas capable.
00:45:20 Mais je pense qu'il faut proposer ce visionnage
00:45:22 parce que ce qui est quand même à l'œuvre,
00:45:24 c'est une forme de négationnisme en direct.
00:45:26 On connaissait le négationnisme des chambres à gaz,
00:45:29 qu'elles n'aient pas existé ou qu'elles étaient un point de détail d'ailleurs,
00:45:32 40 ans après.
00:45:34 Là, ce qu'on voit, c'est vraiment dans les jours qui ont suivi le pogrom,
00:45:39 et c'est absolument effrayant.
00:45:40 - Éric, un tout petit mot là-dessus ?
00:45:41 - Oui, je partage votre point,
00:45:42 c'est-à-dire que l'acceptabilité psychologique de chacun
00:45:45 est mise à rude épreuve si on visionne ces images,
00:45:49 mais où Franck Tapirot a raison sur un point,
00:45:53 c'est que vous savez,
00:45:55 quand les camps de concentration ont été libérés,
00:45:59 par les Russes d'ailleurs et par les Américains,
00:46:01 certaines personnes mettaient en doute le fait que ça ait pu exister.
00:46:05 Et c'est grâce aussi à des images qui avaient été tournées, je crois,
00:46:08 par des Russes ou par des Américains.
00:46:09 - Eisenhower qui avait demandé à tout filmer
00:46:11 pour que les gens puissent en prendre de la réalité.
00:46:13 - Et le procès de Nuremberg a commencé sur le visionnage.
00:46:16 - C'est un témoignage historique, mais je suis comme vous,
00:46:17 je ne suis pas certain que je pourrais supporter de regarder ça.
00:46:20 - Soyez à disposition.
00:46:21 - Absolument, mais avec évidemment toutes les précautions d'usage.
00:46:23 Merci beaucoup.
00:46:24 On se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:46:26 On reviendra sur cette grande marche contre l'antisémitisme
00:46:29 qui sera organisée dimanche à Paris.
00:46:31 Est-ce que le président Macron viendra ?
00:46:33 On aura la réponse dans les jours qui viennent, à tout de suite.
00:46:35 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:46:40 Bienvenue dans Punchline ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:46:43 Y aller ou ne pas y aller ?
00:46:45 Telle est la question que certains partis politiques ont osé se poser
00:46:47 après l'appel conjoint lancé par Yael Brune-Pivet et Gérard Larcher
00:46:51 à manifester dimanche contre l'antisémitisme.
00:46:53 Si vous pensiez naïvement que certaines causes doivent susciter l'Union nationale
00:46:58 et l'adhésion immédiate et totale, vous vous trompiez.
00:47:01 Une fois de plus, Jean-Luc Mélenchon a joué sa partition indigne
00:47:04 en annonçant que la France insoumise n'y participerait pas
00:47:06 au motif que le Rassemblement National serait présent.
00:47:09 Un prétexte grossier pour éviter de se ranger sous la bannière de l'antisémitisme.
00:47:13 Les masques sont définitivement tombés.
00:47:15 Rappelons qu'en 2019, le même Mélenchon se félicitait de manifester dans la rue
00:47:19 comme les troupes de Marine Le Pen, mais contre la réforme des retraites.
00:47:22 Cette fois, les indignations sélectives, une spécialité Mélenchon.
00:47:25 La dernière grande manifestation contre l'antisémitisme remonte à 1990
00:47:30 alors que la France était bouleversée par la profanation d'une trentaine de tombes juives
00:47:34 dans le cimetière de Carpentras.
00:47:36 200 000 personnes avaient défilé à Paris aux côtés du président de l'époque, François Mitterrand.
00:47:41 Emmanuel Macron aura-t-il ce courage ?
00:47:44 Ou va-t-il se contenter d'envoyer sa première ministre, Elisabeth Borne ?
00:47:47 Jugera-t-il que la lutte contre l'antisémitisme vaut bien de descendre dans la rue ?
00:47:51 Ou cédera-t-il aux pas de vagues habituelles pour Dixit ne pas importer le conflit
00:47:56 entre Israël et les islamistes du Hamas sur le sol français ?
00:47:59 Sa réponse devra être à la hauteur de la nation.
00:48:02 On va en débattre ce soir dans le Bündchenland.
00:48:05 [Générique]
00:48:17 Il est 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:48:19 D'abord le rappel des titres de l'actualité.
00:48:21 Le Qatar négocierait une libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza.
00:48:27 Des informations qui restent à confirmer.
00:48:29 Ce pays du Golfe mènerait une médiation en coordination avec les Etats-Unis
00:48:32 pour obtenir la libération de 10 à 15 otages.
00:48:35 Je vous rappelle que plus de 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre dernier
00:48:38 lors de l'attaque du Hamas sur Israël.
00:48:40 En France, le Conseil d'Etat valide l'expulsion de la militante palestinienne Mariam Abu Dhaka.
00:48:46 Le tribunal administratif de Paris avait suspendu l'arrêté d'expulsion
00:48:50 pris par le ministre de l'Intérieur.
00:48:52 A la mi-octobre, Beauvau avait estimé que la présence de la militante de 72 ans
00:48:56 sur le sol français risquait de porter, je cite, "une atteinte grave à l'ordre public".
00:49:01 La première ministre italienne, Giorgia Melloni, a conclu un accord avec l'Albanie
00:49:05 pour y installer deux centres d'accueil de migrants.
00:49:07 Rome espère pouvoir y transférer chaque année 36 000 migrants
00:49:11 arrivés sur les côtes italiennes à partir du printemps 2024.
00:49:14 Ces centres, sous juridiction italienne, seraient entièrement financés par l'Italie,
00:49:19 aussi bien la structure que le personnel.
00:49:21 Enfin, la Commission européenne recommande d'ouvrir les discussions d'adhésion à l'Union européenne
00:49:25 avec l'Ukraine et la Moldavie, annonce faite aujourd'hui par Ursula von der Leyen depuis Bruxelles.
00:49:30 C'est un jour historique, a-t-elle ajouté.
00:49:32 Les 27 doivent désormais valider l'ouverture des négociations avec ces deux pays.
00:49:37 Voilà, il est 18h et pratiquement deux minutes.
00:49:39 On se retrouve sur le plateau de Plunchline.
00:49:41 Nous sommes avec Julien Drey, ancien député.
00:49:43 Bonsoir Julien.
00:49:44 Bonsoir.
00:49:45 Bienvenue dans Plunchline avec Vincent Hervoët, spécialiste des questions internationales sur Europe 1.
00:49:49 Bonsoir mon cher Vincent.
00:49:51 Franck Tapiro est publicitaire.
00:49:52 Bonsoir à vous.
00:49:53 Bonsoir.
00:49:54 Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de JDD.
00:49:56 Bonsoir.
00:49:57 Eric Revelle, journaliste, ancien directeur de LCI.
00:49:59 L'Union Nationale est-elle possible autour de cette question de l'antisémitisme,
00:50:03 question centrale évidemment pour notre société.
00:50:06 On se pose des questions à la lumière de ce qui se passe,
00:50:09 des déchirures au sein même des partis.
00:50:11 On va d'abord faire le point avec Michael Dos Santos
00:50:13 et puis je vais vous passer la parole à tous.
00:50:15 Est-ce que chacun doit être uni pour cette journée ?
00:50:17 Où est-ce qu'on peut comprendre ainsi ces divisions ?
00:50:20 D'abord le sujet.
00:50:22 L'Union Nationale contre l'antisémitisme,
00:50:25 voulu par Gérard Larcher et Yael Mroune-Pivet,
00:50:28 n'aura pas fait long feu.
00:50:29 Très vite, la France Insoumise, via Jean-Luc Mélenchon,
00:50:32 a refusé de participer à ce rendez-vous qualifié de soutien au massacre à Gaza.
00:50:36 La présence du Rassemblement National, confirmée par Marine Le Pen,
00:50:40 n'a fait que renforcer ce boycott.
00:50:42 J'y participerai, j'ordonne Bardella Isra, l'ensemble de nos élui-Israns
00:50:46 et j'appelle d'ailleurs l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs
00:50:51 à venir se joindre à cette marche, à cette manifestation.
00:50:55 Si la participation du RN est jugée inappropriée par l'ensemble de la gauche,
00:51:00 certains appellent néanmoins à s'y rendre.
00:51:02 Comme le PS ou encore les Verts, Fabien Roussel, patron du Parti Communiste,
00:51:06 accepte de défiler, mais à une condition.
00:51:08 Je vais rencontrer les autres responsables des forces de gauche républicaines.
00:51:12 Nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux.
00:51:19 C'est incompréhensible.
00:51:20 Malaise également du côté de la majorité.
00:51:23 A la sortie du Conseil des ministres, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement,
00:51:27 s'est fendu d'un nouveau en même temps.
00:51:30 Le RN n'a pas sa place dans cette manifestation.
00:51:34 Maintenant, c'est une manifestation publique à laquelle chacun est libre,
00:51:38 en conscience, de participer ou non.
00:51:41 Du côté de l'exécutif, seule la Première ministre Elisabeth Borne,
00:51:45 dont le père juif a été déporté, a confirmé sa présence à cette marche
00:51:49 contre l'antisémitisme.
00:51:51 – Julien Dray, alors, je vous passe la parole en premier, évidemment,
00:51:54 parce que ces grandes marches, elles me font penser aux années 90.
00:51:59 On n'a plus l'Union Nationale sur ce sujet de l'antisémitisme,
00:52:02 de l'anti-judaïsme, comme le disait Franck Tapiro.
00:52:06 – C'est compliqué parce que je vais être honnête avec vous,
00:52:09 depuis hier soir, je me pose la question.
00:52:10 – Vous y allez, vous y allez pas ?
00:52:12 – Oui, est-ce que j'y vais ? C'est pas moi, moi, j'ai rien là-dedans.
00:52:16 – Un anonyme, tant mieux. Est-ce que l'initiative est utile ?
00:52:20 Est-ce qu'elle ne va pas susciter plus de divisions qu'elle va rassembler ?
00:52:25 On avait fait, j'ai été un de ceux qui avait organisé
00:52:27 la marche de Carpentras en 90, François Mitterrand,
00:52:30 après une longue discussion d'ailleurs avec Jacques Piland,
00:52:32 avait décidé de venir.
00:52:34 On avait eu la même discussion avec François Hollande
00:52:37 au moment de l'affaire Charlie, puisque la question était de savoir
00:52:40 est-ce que la manifestation du dimanche, je ne me rappelle plus,
00:52:42 est-ce qu'on met une barrière ou pas ?
00:52:44 – Ils sont vieux.
00:52:46 – Je suis honnête avec vous, je suis très partagé.
00:52:48 Je crois qu'il faut faire des choses, mais est-ce que cette manifestation
00:52:50 ne va pas susciter encore plus de polémiques qu'elle va en résoudre ?
00:52:53 Parce que la vraie question…
00:52:55 – Mais j'entends Julien, mais c'est…
00:52:56 – Je donne mon avis, c'est tout.
00:52:58 – L'Union Nationale, on ne peut pas la faire, c'est ça en fait.
00:53:00 – Est-ce qu'on n'aurait pas par exemple pu faire…
00:53:02 parce que la vraie question, ce n'est pas de réunir les convaincus,
00:53:05 la vraie question c'est d'aller chercher au plus profond
00:53:08 ce qui est en train de se passer dans la société française.
00:53:11 Est-ce que par exemple, on ne pourrait pas décider une semaine d'éducation
00:53:14 avec tous les responsables politiques, toutes les personnalités
00:53:17 qui vont dans les écoles, qui vont dans les quartiers,
00:53:20 qui vont discuter, qui vont à la confrontation ?
00:53:22 – Vous envoyez Jean-Luc Mélenchon dans les écoles ?
00:53:24 – Non, non, non, je…
00:53:25 – Ah bon, bah oui, mais alors…
00:53:26 – Non, non, mais moi…
00:53:27 – Oui, mais il en fait partie, ces responsables politiques.
00:53:29 – Vous m'avez bien compris, il ne compte plus.
00:53:31 – Il ne compte plus ?
00:53:32 – Ah non, pour moi, il ne compte plus.
00:53:33 – Sa voix ne compte plus ?
00:53:34 – Ah non, sa voix pour moi ne m'intéresse pas, si ce n'est que…
00:53:36 Oui, elle m'intéresse dans la manière où il faut maintenant polémiquer
00:53:39 avec un courant qui représente l'islamisme gauchiste.
00:53:42 Oui, et il faut aller jusqu'au bout maintenant de la bataille politique.
00:53:45 Mais pour moi, il n'y a pas d'union possible avec lui.
00:53:47 – Donc le défaire dans les urnes.
00:53:48 – Si je vais encore dans la rue, je ne lui serre pas la main, je vous le dis honnêtement.
00:53:50 – D'accord, Geoffroy Lejeune peut-être,
00:53:51 et ensuite Éric Grevel sur cette manifestation ?
00:53:53 – Je voulais poursuivre juste la question que posait Julien,
00:53:55 c'est si la crainte sur cette manifestation, c'est que ça a créé plus de divisions,
00:53:59 la question c'est avec qui ça va créer des divisions
00:54:01 et comment on traite ce problème-là ?
00:54:03 C'est-à-dire qu'en fait aujourd'hui, l'islamisme politique,
00:54:05 pour reprendre le terme de Julien, l'islamo-gauchisme,
00:54:09 ça a beaucoup de noms, en réalité il existe parce qu'il y a une partie
00:54:13 de la société française qui est acquise à ce courant-là,
00:54:15 en tout cas qui est acquise soit à l'islamisme, soit au gauchisme.
00:54:18 Et en réalité, c'est le vrai combat politique à mener, pour moi, culturel,
00:54:22 en tout cas il est sur ce créneau-là.
00:54:24 Et c'est pour ça que j'étais un peu agacé en première partie de cette émission,
00:54:27 de voir resurgir la question de l'antisémitisme à l'extrême droite,
00:54:31 sachant que depuis, certes, le départ d'Agent Marie Le Pen du Front National à l'époque,
00:54:36 qui a été éjecté, mais même depuis plus longtemps que ça en réalité,
00:54:40 on sait bien, je suis sûr que même Julien serait d'accord pour en convenir,
00:54:43 ça n'est plus un des marqueurs de l'extrême droite française,
00:54:45 ni même de la droite française, c'est quelque chose qui a disparu,
00:54:48 qui est devenu résiduel, il y a deux, trois publications
00:54:51 qui font comme si ça existait encore et qui sont ridicules, disons-le,
00:54:54 parce qu'elles tiennent dans une cabine téléphonique.
00:54:56 Alors Eric Revelle, et puis après je veux tous vous entendre.
00:54:59 - Rivarol met en une Jean-Luc Mélenchon, donc là tout est dit.
00:55:03 - Journal d'extrême droite, on le précise pour nos auditeurs,
00:55:06 journal téléspectateurs.
00:55:07 - Ce que disait Geoffroy, mais juste, Julien Drey,
00:55:09 autant je comprends vos précautions sur,
00:55:12 est-ce que ce genre de manifestation ne va pas plus diviser que rassembler,
00:55:16 autant, pardonnez-moi, mais le deuxième point que vous avez soulevé
00:55:19 me semble d'une naïveté incroyable, parce que vous imaginez des profs,
00:55:23 on parlait d'une semaine de l'éducation,
00:55:25 mais des profs qui ont déjà du mal à parler de certains sujets
00:55:28 dans la vie de tous les jours, qui ont peur pour leur vie
00:55:32 parce que certains d'entre eux ont été décapités,
00:55:34 aller dans des quartiers, mais est-ce que, Julien Drey,
00:55:37 je connais votre côté généreux, intellectuel,
00:55:39 mais est-ce que vous êtes d'accord pour dire que c'est un peu limite,
00:55:42 cette proposition ?
00:55:43 - Donc Eric, ça veut dire qu'on a perdu la bataille ?
00:55:45 - Non, non, mais attendez, peut-être...
00:55:47 - Si on n'est plus capable d'aller dans les écoles à 30 secondes.
00:55:49 - Mais on n'est plus capable.
00:55:51 - Mais d'accord, 30 secondes, Eric.
00:55:53 Si on n'est plus capable, et si vous me dites,
00:55:55 on n'est plus capable d'aller dans les écoles...
00:55:58 Là où on a des problèmes, il faut y aller encore plus.
00:56:02 Là où on a des problèmes.
00:56:04 Sinon, ça veut dire qu'on s'en sortira jamais.
00:56:06 Mais vous vous rendez compte de ce qui est en train de se passer ?
00:56:08 Sinon, ça veut dire qu'on va faire une manif de convaincus,
00:56:10 avec des bousculades que je connais par cœur,
00:56:12 qui vont m'énerver, je vous le dis honnêtement,
00:56:14 parce que c'est qui va être sur la photo, qui ne va pas être sur la photo,
00:56:16 qui va se faire filmer, qui ne va pas se faire filmer,
00:56:18 bon, déplacés, mais je suis à peu près certain
00:56:21 que ça se passera comme ça.
00:56:23 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est ces milliers de gens
00:56:26 qui aujourd'hui nous disent de toute manière,
00:56:28 tout ça c'est des fake news, je renvoie dos à dos,
00:56:31 c'est jeune !
00:56:32 Parce que notre problème majeur, j'ai regardé moi la manifestation de samedi,
00:56:36 dans ses moindres détails.
00:56:37 Vous avez bien compris que je ne dors pas la nuit,
00:56:39 et que je regarde toutes les images,
00:56:40 et que je me débrouille pour voir toutes les images.
00:56:42 Il y a des milliers de jeunes qui vous disent,
00:56:44 de toute manière, ils ne regardent plus nos télés, etc.
00:56:48 Ils sont mangés sur d'autres télévisions.
00:56:50 Faites un sondage dans un certain nombre de quartiers,
00:56:52 et regardez comment la télévision turque énormément regardait,
00:56:56 ou Al Jazeera.
00:56:57 C'est là qu'ils vont chercher les informations.
00:56:59 Et je peux vous dire que ce n'est pas dans la dentelle
00:57:01 ce qui se passe là-dessus.
00:57:02 - Alors, je crois que ça ne sert à rien de marcher, de se bouger,
00:57:06 si c'est pour dire qu'on a perdu la bataille,
00:57:10 si c'est pour dire qu'on fait un coup, puis on verra derrière.
00:57:12 Pour moi, cette marche, c'est peut-être le début d'autres actions,
00:57:15 comme celle que tu as proposée, mais c'est peut-être aussi,
00:57:17 pourquoi pas dimanche, proposer dans toutes les terres républicaines de France,
00:57:21 avec les maires en tête, des petites marches,
00:57:24 dans toutes les villes de France avec les maires en tête,
00:57:26 ou avec les présidents de départements, les patrons de départements.
00:57:29 En fait, ce qui est incroyable, c'est de se dire qu'un seul événement dans Paris,
00:57:33 avec une concorde républicaine, que j'appelle le méveux,
00:57:35 c'est-à-dire évidemment avec le chef de l'État,
00:57:37 qui puisse être là, présent bien entendu,
00:57:40 puisse se propager dans toute la France.
00:57:42 On dit que c'est toute la République qui est en danger
00:57:44 quand les juifs sont attaqués.
00:57:45 Oui, c'est vrai. Donc, toute la République, donc tous les Français,
00:57:48 doivent pouvoir marcher contre l'anti-judaïsme,
00:57:51 et non pas l'anti-sémitisme, qui n'est pas le bon mot.
00:57:53 C'est vraiment le mot que j'ai jamais compris.
00:57:55 J'entends ce que vous dites, Julien, et après Vincent Herouët.
00:57:57 Ce qui est en train de se passer, pas qu'en France,
00:57:59 parce que ce qui est en train de se passer,
00:58:01 je dirais d'ailleurs le pays le plus sensible, c'est la Belgique et Bruxelles.
00:58:04 Ce qui est en train de se passer en Allemagne,
00:58:06 ce qui est en train de se passer,
00:58:08 ceux qui descendent dans la rue aujourd'hui,
00:58:10 ce n'est pas simplement...
00:58:11 Moi, je comprends que...
00:58:13 Je comprends, je partage en disant ce qui se passe à Gaza,
00:58:16 les images terribles, le peuple palestinien, il n'a pas eu de droits,
00:58:19 tout ça, ce sont des arguments, mais ce n'est pas ça qui crie.
00:58:22 Mais non.
00:58:23 Il crie bientôt le califat,
00:58:25 bientôt le califat en Belgique, bientôt le califat en Allemagne,
00:58:28 parce que nous allons prendre le pouvoir et vous allez céder.
00:58:32 Vincent Herouët, la question est éminemment politique.
00:58:35 Oui.
00:58:36 Évidemment.
00:58:37 Et elle est effectivement très embarrassante.
00:58:38 Moi, j'ai peur...
00:58:39 Je partage assez le point de vue de mon voisin, en tout cas, une certaine...
00:58:41 Donc de Julien Dereuil.
00:58:42 Un certain doute, parce que j'ai bien peur que ce soit le pays légal
00:58:47 qui s'exhibe dans ses bons sentiments en face d'un pays périphérique
00:58:51 ou d'un pays réel, comme disait l'autre, qui sera sans.
00:58:55 J'ai peur que ce soit, comme la photo qui est derrière vous,
00:58:58 les dirigeants qui mettent leur belle âme en bandoulière
00:59:02 et qui se montent bras dessus, bras dessous,
00:59:04 et que ça ne fasse pas tellement avancer les choses.
00:59:05 Ça fasse pchit.
00:59:06 Le problème de l'éducation, ça va être même très basique.
00:59:10 Un crime contre l'humanité n'est pas n'importe quel crime de guerre.
00:59:15 Un massacre de population n'est pas une entreprise génocidaire,
00:59:20 ou pas forcément, etc.
00:59:22 Il y a des choses assez basiques sur lesquelles il faudrait insister sur ce conflit.
00:59:26 Vous pensez qu'on confond tout ?
00:59:28 Et qu'on met de l'émotion.
00:59:29 Qu'on confond tout ?
00:59:30 Voilà, le renvoi d'eau à dos à Bill, entre les victimes civiles à Gaza,
00:59:36 dont le sort a évidemment bouleversé n'importe qui.
00:59:38 Et puis, ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:59:41 ces massacres délibérés, terroristes, faits pour intimider,
00:59:46 faits pour susciter la honte, faits pour briser un pays.
00:59:51 Ce n'est pas la même chose.
00:59:53 Et le président Macron devrait se rendre dans la rue, selon vous ?
00:59:56 Vous allez me dire que vous n'avez pas de leçons à lui donner.
00:59:58 Non, mais je n'ai pas souvenir que la seule manifestation
01:00:01 dans laquelle il participait de Gaulle, c'était décembre dessous,
01:00:03 les Champs-Élysées, et affronter d'ailleurs les tireurs sur les toits
01:00:06 quand il est allé à Notre-Dame.
01:00:09 François Hollande après Charles Biette-Do et Mitterrand à Carpentras.
01:00:13 Pompidou n'est pas allé à la manif de 68, la grande manif
01:00:16 qui a rassemblé un million et demi de personnes sur les Champs-Élysées.
01:00:19 Il n'y était pas.
01:00:20 Et pourtant, il y avait une grande émotion.
01:00:22 Il y avait un pays qui était quand même dans un moment de...
01:00:25 dans un véritable suspense.
01:00:27 Il y avait une nécessité de mobiliser, mais il n'y était pas.
01:00:30 Mitterrand y était allé à Carpentras.
01:00:32 Franchement, avec le recul, avait-il raison ?
01:00:35 Qu'est-ce qui s'est passé à Carpentras ?
01:00:37 Alors, je mérite que le chef de l'État descende de son Olympe.
01:00:39 Je vais vous dire, on est passé à côté de la carte d'entrée sur Carpentras,
01:00:42 parce qu'à un moment donné, il y a eu des doutes sur l'origine
01:00:45 des crimes à Carpentras, et que la question qui se posait,
01:00:48 c'était est-ce qu'on ne s'était pas trompé ?
01:00:50 L'histoire a montré qu'on avait raison, c'était...
01:00:52 C'était des néonazis.
01:00:53 Dernier mot d'instant, ouais.
01:00:54 Voilà, c'est tout.
01:00:55 Non, ok, très bien.
01:00:56 On va faire une petite pause.
01:00:57 On se retrouve tous les cinq dans un instant dans Punchline.
01:00:59 On écoutera Jean-Luc Mélenchon, mais à l'époque, il était d'accord
01:01:01 pour manifester avec le Rassemblement National.
01:01:03 L'époque.
01:01:04 Ah oui.
01:01:05 Avant la serre.
01:01:06 Évidemment, c'était avant.
01:01:07 On écoute ça dans un instant, dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:01:10 C'est pas bon, c'était déjà.
01:01:11 18h17, on se retrouve en direct dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
01:01:17 Cette marche contre l'antisémitisme à Paris se fera en ordre dispersé,
01:01:21 puisque la France insoumise refuse de manifester
01:01:24 aux côtés, ou du moins non loin, des députés du Rassemblement National,
01:01:28 des élus du Rassemblement National.
01:01:30 Et pourtant, Jean-Luc Mélenchon, c'était en 2019, là, il ne disait pas non
01:01:33 au trône de Marine Le Pen dans la rue, lorsqu'il s'agissait de lutter
01:01:37 contre la réforme des retraites.
01:01:38 Écoutez cette archive.
01:01:40 Même Madame Le Pen, je ne sais pas si vous êtes au courant,
01:01:43 mais elle dit qu'il faut manifester.
01:01:45 Alors, écoutez, c'est un grand progrès.
01:01:47 D'habitude, elle passe son temps à chercher pouille aux Arabes et aux Musulmans.
01:01:50 Et pour une fois, elle a compris que quelle que soit sa religion
01:01:53 ou sa couleur de peau, on a tous des intérêts communs et qu'on est semblables.
01:01:56 Et qu'à partir de 60 ans et plus, tout le monde est fatigué.
01:01:59 Donc, ça vaut la peine que les gens s'arrêtent.
01:02:01 Elle est en train de faire un progrès, en quelque sorte,
01:02:03 en direction de l'humanisme.
01:02:05 Je ne vais quand même pas me plaindre de ça.
01:02:07 Et quant à ses adhérents sur le terrain, ils sont les bienvenus.
01:02:10 Voilà, ils sont les bienvenus pour la réforme contre les retraites,
01:02:13 Franck Tapirou, mais alors absolument pas pour lutter contre l'antisémitisme.
01:02:16 Comme je disais, c'était les Bogdanoff, les frères Bogdanoff
01:02:19 de l'Assemblée Nationale. Pendant des années, ils surfaient exactement...
01:02:22 Mélenchon-Le Pen, c'est ça ?
01:02:23 Mais bien sûr ! Enfin, LFI et le RN.
01:02:25 Il ne faut pas oublier quand même qu'ils ont beau s'opposer,
01:02:28 mais in fine, ils étaient vraiment tout le temps sur les mêmes coups.
01:02:30 Ils ne votaient pas les mêmes choses.
01:02:31 Ils disaient quelque chose, ils faisaient l'inverse,
01:02:33 exactement en même temps.
01:02:34 Donc, il y a la posture politique.
01:02:36 Ce qui m'énerve, moi, c'est de voir cette posture politique,
01:02:38 cette récupération, cette manip, alors qu'on est en train de marcher
01:02:41 contre l'antijudaïsme, contre la haine du juif.
01:02:43 C'est-à-dire qu'arriver à faire encore une fois,
01:02:45 comme ils le font depuis un mois maintenant,
01:02:47 de l'électoralisme à deux balles,
01:02:49 sur la mort et la haine et l'agression des juifs,
01:02:52 ça montre à quel point, justement, il est totalement coupable,
01:02:55 et je le redis, coupable et collabo avec, non seulement le Hamas,
01:02:58 tous les propagateurs de haine du juif.
01:03:01 Il n'y a pas d'antisémitisme.
01:03:03 La haine du juif, en Israël, on ne dit pas les Israéliens.
01:03:06 Écoutez, ils disent Yahoud.
01:03:07 Yahoud, en arabe, ça veut dire le juif.
01:03:09 Donc, il faut dire les choses comme elles sont.
01:03:11 À force de mal nommer les choses, Camus le disait mieux que moi,
01:03:14 on le rajoutera au malheur du monde.
01:03:16 Donc, disons-le, une bonne fois pour toutes,
01:03:18 est-ce qu'on doit faire ces petites négociations
01:03:21 où se pincer le nez pour défiler, marcher,
01:03:24 contre la lutte, contre la haine des juifs ?
01:03:26 Non. Je pense que là, la République nous regarde.
01:03:28 Et Julien Drey, ce double discours de Jean-Luc Mélenchon,
01:03:31 il est peu surprenant, finalement.
01:03:33 Non, il n'est pas surprenant.
01:03:34 C'est une dérive politique qui le conduit.
01:03:36 Mais, encore une fois, faites attention,
01:03:38 son calcul n'est pas mauvais.
01:03:39 Bien sûr.
01:03:40 Malheureusement, son calcul n'est pas mauvais.
01:03:42 Parce qu'il cible sur une population
01:03:45 qui est aujourd'hui en train de se radicaliser
01:03:48 et qui va dire, le seul qui nous défend,
01:03:50 c'est Jean-Luc Mélenchon.
01:03:52 C'est pour ça que je suis dubitatif.
01:03:54 Et moi, ce que j'ai peur, si vous voulez,
01:03:56 dans cette manifestation,
01:03:57 c'est qu'on se voie un peu comme dans la manifestation de Charlie.
01:03:59 À Charlie, on s'était tous posé la question,
01:04:02 on s'était dit, il manque quelqu'un.
01:04:03 Il manque beaucoup de nos amis, qui n'étaient pas descendus.
01:04:06 Qui manquait-il ?
01:04:08 Il nous manquait tous nos amis de confession musulmane,
01:04:11 toutes les associations de quartier que je connaissais,
01:04:14 qui n'étaient pas du tout, je dirais,
01:04:17 pas pour les terroristes, mais qui se disaient,
01:04:19 on va encore être désignés,
01:04:21 il va y avoir encore des trucs contre nous, etc.
01:04:24 Et pourtant, Dieu sait si on s'est battus pour qu'ils soient là
01:04:27 et qu'ils viennent, etc.
01:04:29 Je voudrais, si vous me permettez, faire cette remarque que j'ai finie.
01:04:32 Ce n'est pas les Juifs, le problème de la France, aujourd'hui.
01:04:35 Ce n'est pas l'antisémitisme.
01:04:37 - C'est quoi ?
01:04:38 - Parce que bon, les Juifs, je vois les titres de grands journaux,
01:04:40 les Juifs ont peur, etc.
01:04:42 Mais on n'a pas peur.
01:04:43 - Bah si, quand même.
01:04:44 - J'essaie de terminer.
01:04:45 - Je te dis une chose, si tu me permets.
01:04:46 On n'a pas peur.
01:04:47 On sait, nous.
01:04:48 Nous, les Juifs, maintenant, on sait.
01:04:50 Il y a une chose qu'on sait, et je te le dis comme ça,
01:04:52 et je vous le dis à tous, on ne baissera pas la tête.
01:04:54 - Ah, c'est clair.
01:04:55 - On ne baissera plus la tête.
01:04:56 - Jamais, jamais, Julien.
01:04:57 - Quel que soit le Juif, dans le monde entier,
01:05:00 le 7 octobre, on s'est tous réveillés,
01:05:02 et on s'est dit, on était des enfants gâtés,
01:05:04 parce qu'on pensait que c'en était fini.
01:05:06 Donc nous, moi je sais, j'ai des amis qui ont peur, etc.
01:05:09 Mais moi je leur dis, nous, on n'a pas à avoir peur.
01:05:11 On sait ce qu'il en est.
01:05:12 Maintenant, c'est la France qui doit se réveiller,
01:05:14 parce que les Juifs, c'est rien, dans cette affaire-là.
01:05:16 Le combat, c'est contre l'islam politique et sa radicalité.
01:05:19 C'est une vague mondiale qui est en cours.
01:05:21 C'est une vague qui lance une offensive.
01:05:23 Et je vous dis que dans les jours à venir,
01:05:25 vous allez voir d'autres développements.
01:05:26 - Moi, je ne dis pas qu'il faut baisser la tête.
01:05:28 - Je prends le jeune, et ensuite Vincent Aigouette.
01:05:29 - Je ne dis pas qu'il faut baisser la tête.
01:05:30 Juste arrêter de porter sa kippa, enlever la mezouza,
01:05:32 changer son nom pour commander un taxi,
01:05:34 ou de la nourriture qui sera livrée chez soi,
01:05:37 ça ne s'appelle pas baisser la tête, ça s'appelle avoir peur.
01:05:39 Et c'est ce que beaucoup de Français,
01:05:41 de confession juive, vivent en ce moment.
01:05:43 Je le déplore, mais malheureusement, c'est la réalité.
01:05:45 - C'est pour ça qu'aujourd'hui, il faut pousser à la solidarité,
01:05:48 dire "on est peut-être seuls, mais ensemble",
01:05:50 et dire qu'à chaque fois que les Juifs ont baissé la tête,
01:05:52 qu'ils ont eu peur, qu'ils se sont planqués,
01:05:54 qu'ils ont rangé leur mezouza,
01:05:55 ça se dit comme ça, "mezouza", au pluriel,
01:05:57 c'est à chaque fois qu'ils se sont fait assassiner et massacrer.
01:06:00 Quand ils ont relevé la tête, qu'ils ont montré,
01:06:02 comme en Israël, qu'ils savaient se défendre,
01:06:04 là, on les a respectés.
01:06:05 Donc, c'est vraiment un choix.
01:06:06 C'est un choix de vie, aussi,
01:06:08 et c'est un choix de réaction par rapport à ce qui est en train de se passer.
01:06:10 Là où je suis d'accord, c'est que c'est la République,
01:06:12 dans son ensemble, qui doit réagir.
01:06:14 Attaquer les Juifs, c'est toujours le démarrage
01:06:16 d'autres attaques, d'autres agressions.
01:06:19 Après les Juifs, ce seront les musulmans, rappelez-vous,
01:06:21 plus de 90% des victimes dans le monde entier du terrorisme musulman,
01:06:24 c'est les musulmans eux-mêmes.
01:06:26 N'oublions jamais cela.
01:06:27 Et après, ce sont tous les autres, les chrétiens d'Orient,
01:06:29 et les chrétiens toko.
01:06:30 - François Nant, il disait, il avait une phrase formidable,
01:06:33 il dit "quand j'entends parler des Juifs, je tends l'oreille",
01:06:36 parce que ça veut dire qu'on parle de l'humanité.
01:06:38 - Qui disait ça ?
01:06:39 - Frantz Fanon.
01:06:40 - Frantz Fanon.
01:06:41 - Alors, Vincent Larouet, sur le danger mondial de l'islamisme.
01:06:45 - Non, ce qui est très frappant, c'est que vous parliez de la peur
01:06:48 qu'il peut saisir la communauté juive, c'est qu'il y a un contraste
01:06:51 incroyable entre ce qui se passe ici, sur l'émotion qui est ressassée,
01:06:55 sur la douleur aussi, et puis le climat qui règne en Israël,
01:07:00 où après 9-10 mois d'une crise permanente, avec une empoignade
01:07:05 irrésemblable entre religieux, laïcs, droite, gauche, etc.,
01:07:09 et Netanyahou au milieu, donc il y a des manifs permanentes,
01:07:12 avec des manifestants qui arrivaient des kibbouts du sud, d'ailleurs,
01:07:15 c'était les gros bataillons des manifestants contre lui, Netanyahou,
01:07:19 c'était ceux qui vivaient dans le sud, et bien il y a aujourd'hui
01:07:23 une espèce d'union sacrée, ils ont tous pris conscience effectivement
01:07:25 qu'ils étaient dans le même bateau, qu'ils ne pouvaient compter
01:07:27 que sur eux-mêmes, et ils y vont, on réglera les comptes plus tard,
01:07:31 il y a vraiment une espèce de vitalité et une espèce d'approche
01:07:35 extraordinairement positive du combat, il y a d'abord une épreuve morale,
01:07:39 et l'épreuve morale, ils l'assument, la guerre, ils la feront,
01:07:42 avec son tempo, ils iront jusqu'au bout, et ils ont conscience
01:07:46 qu'ils se battent pour leur survie.
01:07:51 Et puis vous avez ici, vous avez une espèce de déprime invraisemblable,
01:07:54 une espèce de, effectivement, de sentiments de dépossession,
01:08:00 de menaces constantes, et franchement, il y a deux atmosphères
01:08:06 très troublantes.
01:08:08 - Vous savez, il y a cette momisation au niveau militaire,
01:08:12 mais de la société civile dans son ensemble, des gens qui étaient
01:08:14 des ennemis, il y a encore un mois ou deux, dans des familles,
01:08:17 vous savez, il y a des gens qui étaient séparés, qui ne se parlaient plus
01:08:19 à cause des comportements ou des opinions par rapport à la réforme
01:08:23 de la Cour constitutionnelle en Israël, tout à coup,
01:08:27 ils ont tout oublié, ils sont côte à côte, ils sont totalement solidaires,
01:08:30 et c'est clair que, je veux dire, sincèrement, quand on y a été,
01:08:32 c'était pour les soutenir aussi, et en fait, à l'inverse,
01:08:35 ce qui s'est passé, c'est qu'en repartant, nous avons dit,
01:08:37 vous savez, on vous soutient, on est à fond avec vous,
01:08:39 parce que quand vous allez rentrer en Europe, ça va être compliqué pour vous.
01:08:42 - Vous avez cette magnifique image. - Je l'aimerais.
01:08:45 - Parce que contrairement à ce qu'on raconte, il y a 2 millions
01:08:47 d'Arabes israéliens, qui ont des députés, qui s'expriment,
01:08:52 et vous savez, ces députés Arabes israéliens,
01:08:55 qui ont été assistés aux images.
01:08:57 Regardez.
01:08:59 - Alors, moi, je ne voudrais pas basculer dans un monde de bisounours,
01:09:02 mais je vois un point commun très fort entre ce que le Hamas fait subir
01:09:05 au peuple palestinien en le prenant en otage dans les territoires,
01:09:08 et ce qui se passe en France.
01:09:10 Julien Deray a raison, il faut quand même qu'on prenne conscience,
01:09:12 il faut le rappeler, il faut le marteler, que, en fait,
01:09:14 c'est une lutte, quand même, de l'Occident judéo-chrétien,
01:09:17 face à l'islamisme politique, dans le monde entier,
01:09:21 avec l'ISIS, l'ISIS, l'Etat islamique, etc.
01:09:24 Mais, moi, ce que j'aimerais, parce que, parfois, je rêve,
01:09:27 je fais des rêves, je me dis, ce qui serait fort, voyez,
01:09:30 c'est qu'aujourd'hui, l'islam politique prend en otage
01:09:33 les musulmans tranquilles de ce pays.
01:09:36 Et ce qui serait très fort, bah oui, ils les prennent en otage,
01:09:39 parce qu'à la fois, on ne peut pas dire, quand on est musulman,
01:09:41 ne nous mettez pas dans le même panier, mais ne pas participer
01:09:44 à des grandes marches, à des grands mouvements,
01:09:46 lorsqu'il s'agit de sauvegarder l'unité de la République.
01:09:49 Je ne dis pas ça en un mot, et je bascule dans un monde de bisounours.
01:09:52 Et ça, ce serait très fort, alors je ne sais pas si Julien Dray
01:09:56 ou nos amis ici partagent ce point, mais les associations
01:09:59 qui manquaient des quartiers lors de "Je suis Charlie"
01:10:02 de la manifestation, est-ce que dimanche, tiens,
01:10:05 est-ce que dimanche, on pourrait... Non mais, je pose la question.
01:10:08 - Mais vous rêvez, vous rêvez, vous rêvez.
01:10:11 Julien Dray, et après, je vous pose une question.
01:10:13 - Je pense que ce n'est pas que l'Occident chrétien,
01:10:15 parce qu'il y a toute une partie du monde arabe
01:10:17 qui se conduit contre l'islamisme politique.
01:10:19 Je vais prendre un exemple, le Darfour, en ce moment même,
01:10:22 au Darfour, vous avez vu les images, personne ne les montre.
01:10:25 C'est des milices qui sont proches du Hamas,
01:10:28 qui assassinent des centaines de Noirs,
01:10:31 dans des conditions sordides, et personne ne dit rien.
01:10:34 Et pourtant, ces gens-là sont nos alliés.
01:10:36 De la même manière, à Téhéran, vous savez, le...
01:10:39 Je pense que d'ailleurs, des gens vont prendre la parole
01:10:41 dans pas longtemps, le peuple iranien, il n'attend qu'une chose,
01:10:44 c'est qu'on lui donne un petit coup de main, pour virer les ayatollahs.
01:10:47 - Oh là là ! - C'est gros, quoi !
01:10:49 - Là, Vincent Erwoud, vous dites que ce n'est pas possible ?
01:10:51 - Non, je veux dire que le régime iranien se sait profondément impopulaire.
01:10:55 Il y a une vidéo extraordinaire, là, dans le stade de Téhéran,
01:10:59 où on commence à brandir des drapeaux palestiniens.
01:11:02 Les gens, donc, au service du régime, mettent en avant la cause palestinienne,
01:11:06 et ils se font huer, spontanément. - Le stade entier, hué !
01:11:10 - Le stade ! C'est un... Alors là, vous touchez du doigt
01:11:12 l'impopularité incroyable du régime. C'est un pays qui est affaibli,
01:11:16 c'est vrai, les sanctions, la corruption, l'économie est complètement à plat,
01:11:21 les gens en ont par-dessus la tête depuis un an.
01:11:23 Mais le régime, qui a une force de répression incroyable, n'a aucun scrupule.
01:11:29 Il nous fait chanter, nous autres Français, avec des otages.
01:11:31 On a quelques otages. - Encore ?
01:11:33 - Ça, c'est une chose qui, moi, me paraît très curieuse, dans la situation actuelle,
01:11:36 c'est que les otages sont passés par profits et pertes.
01:11:38 Donc, nous avons des otages aux mains des Iraniens,
01:11:40 nous avons 9 otages français aux mains du Hamas,
01:11:43 mais alors, vraiment, il n'y a pas la petite...
01:11:46 On n'allume pas de chandelles le soir aux 20h.
01:11:48 - On l'a bien noté. - Il n'y a pas un mot.
01:11:50 Il y a une discrétion par rapport aux sorts désespérés de ces gens-là.
01:11:55 - On passe beaucoup de temps à discuter avec le Qatar, comme d'habitude.
01:11:58 - Il y a des négociations en cours, Vincent. Vous comprenez ?
01:12:00 - Non, mais vous avez tort d'ironiser, pardonnez-moi.
01:12:03 Vous avez tort d'ironiser parce qu'effectivement, la seule chance
01:12:06 qu'ils aient de sauver leur peau, c'est grâce au Qatari.
01:12:10 C'est effectivement le père Noël dans cette histoire.
01:12:13 Ce ne sera pas M. Marcani, ce sera le Sheikh Tamim,
01:12:17 ce sera le prince... Pardon ?
01:12:20 - Oui, mais je dis, ce sera la balle de finance, on va venir à se dire...
01:12:23 - Ça sera qui ? - C'est un intermédiaire.
01:12:25 - C'est la réalité, mais c'est des gens qui ont financé le Hamas
01:12:28 pendant des années, qui aujourd'hui...
01:12:30 - A la demande de... - Ça ne s'est pas du coup du baron.
01:12:32 - A la demande de qui ? - A la demande de qui ?
01:12:34 - Oui, à la demande de qui ? - A la demande de qui, d'Anatoly ?
01:12:37 - A la demande de qui ? - Mais les Américains...
01:12:39 Tout le monde avait intérêt à ce que... Attendez.
01:12:41 Non, mais... Je peux vous faire le procès du vilain petit Qatar ?
01:12:45 Il y a toute une bibliothèque entière de bouquins qui ont été sortis là-dessus
01:12:48 et à juste titre, d'ailleurs, ce qui n'empêche personne
01:12:51 d'aller assister à un match. - Vous pouvez y aller.
01:12:54 - Je suis abonné. - Bon, d'accord.
01:12:55 - J'envends mes places et je les offre aux associations.
01:12:58 - Si vous voulez, aujourd'hui, le Qatar est exactement la situation
01:13:01 où était la Finlande par rapport à l'Iran.
01:13:03 Le problème, c'est l'Iran.
01:13:04 Et vous avez un pays qui sert de pont, qui sert de sas,
01:13:08 avec lequel on peut discuter avec les Iraniens à travers les Qataris.
01:13:12 Et donc, c'est un atout qu'il ne faut pas négliger,
01:13:15 il ne faut pas faire tourner le dos au Qatar au prétexte
01:13:17 que c'est lui qui payait les fonctionnaires, donc le Hamas.
01:13:21 Et l'argent passait par Israël et le matériel qui était acheté pour Gaza
01:13:26 était acheté en Israël aussi.
01:13:28 Donc ça ne gênait pas le gouvernement israélien.
01:13:31 - Allez, 18h30, on fait le débat dans un instant, on le continue.
01:13:34 Mais d'abord, le rappel des titres de l'actualité de 18h30 avec Simon Guillaume.
01:13:37 - À la veille de la conférence humanitaire organisée à Paris,
01:13:44 la France estime que tout le monde a intérêt à ce que la situation humanitaire
01:13:47 s'améliore à Gaza, y compris Israël.
01:13:50 Le gouvernement israélien ne sera pas présent demain matin à l'Elysée.
01:13:54 Emmanuel Macron s'entretiendra avec Benhamin Netanyahou à l'issue de cet événement.
01:13:59 - Le Pas-de-Calais ne devrait pas connaître de décru avant au moins vendredi.
01:14:02 Une annonce faite aujourd'hui par le ministre de la Transition écologique,
01:14:05 Christophe Béchut.
01:14:07 Météo France indique de son côté que trois nouveaux cours d'eau du département
01:14:10 sont en vigilance orange, laquelle s'appliquera également à l'ensemble
01:14:14 du département jeudi pour pluie et inondation.
01:14:17 Des intempéries qui risquent d'accentuer la crue en cours.
01:14:20 Et puis le mois d'octobre 2023 a été le mois le plus chaud jamais enregistré.
01:14:24 Il poursuit ainsi la succession de records mensuels entamés au mois de juin dernier.
01:14:28 L'Observatoire européen Copernicus prévoit même que 2023 devrait être
01:14:32 l'année la plus chaude jamais enregistrée.
01:14:34 - Merci beaucoup Simon Guillain pour le rappel d'éthique de l'actualité
01:14:37 sur Europe 1 et sur CNews.
01:14:38 On évoque toujours cette grande manifestation contre l'antisémitisme
01:14:42 qui va se dérouler dimanche à Paris.
01:14:44 Julien Dray, quand on voit l'état de notre pays, de ses fractures,
01:14:49 quand on voit que les partis politiques seront divisés,
01:14:51 est-ce que vous ne regrettez pas finalement avec le recul
01:14:54 ce qui s'est passé dans les années 80 ?
01:14:56 Ce que vous avez tenté de créer avec SOS Racisme ?
01:14:59 Parce que vous ne dites pas qu'il y a quelque chose qui a évidemment raté aujourd'hui.
01:15:03 - Non mais je veux dire, on fera des examens, je n'ai pas de problème là-dessus.
01:15:06 Et chacun tirera des bilans.
01:15:08 Moi je n'ai pas dirigé le pays.
01:15:10 Malheureusement peut-être.
01:15:11 Mais je n'aurais pas laissé les choses se faire comme elles sont faites.
01:15:13 - Lesquelles ?
01:15:14 - Les ghettos, le trafic de stupéfiants, l'échec de toutes les politiques
01:15:18 de discrimination positive qu'il fallait mettre en place.
01:15:20 Voilà, donc tout ça...
01:15:21 - Mais la gauche a digéré le pays ?
01:15:23 - Quand je dis ça, je ne dis pas que je n'ai pas dirigé le pays,
01:15:26 je mets en cause la droite et la gauche.
01:15:28 Voilà, alors après, il y avait une fraternité.
01:15:31 Il y a eu à ce moment-là une fraternité.
01:15:33 Rappelez-vous les manifestations, tout le monde était là.
01:15:35 Et d'ailleurs on criait "Arabe à Menton, Juif à Paris, c'est nos potes qu'on assassine".
01:15:40 Cette fraternité, elle était là.
01:15:42 Les nouvelles générations, elles ne sont pas formées par ça.
01:15:44 Elles ont été formées par autre chose.
01:15:46 Moi je veux dire, on pourra faire les bilans des uns et des autres.
01:15:49 - Non, je vous pose la question.
01:15:51 - Mais au contraire, elle est légitime.
01:15:53 - Je pense à ces grands rassemblements et ceux-là me reviennent évidemment en mémoire.
01:15:56 - Oui, mais ce n'est pas les mêmes, il y a quand même 40 ans.
01:15:58 Donc ce n'est pas les mêmes générations.
01:15:59 - La situation n'est pas la même.
01:16:00 - Voilà, ce n'est pas les mêmes forces, ce n'est pas les mêmes savoir-faire aussi.
01:16:03 - Et l'islamisme est monté en puissance.
01:16:05 - Et il y a cette réalité qui est terrible.
01:16:08 Et je voudrais juste, si vous me permettez une remarque...
01:16:10 - Répondre à Vincent Herouet.
01:16:12 - Parce que, Vincent, je suis d'accord avec vous, souvent d'ailleurs, même le plus souvent.
01:16:16 Et moi je pense qu'avec le Qatar...
01:16:17 - Ça commence mal en général quand on dit ça.
01:16:19 - Il y a un moment où avec le Qatar, si on ne met pas une ligne jaune et on ne dit pas "ça suffit".
01:16:25 Évidemment, si on continue à les laisser faire des bénéfices en France et à rapatrier leur argent sans avoir à payer d'impôts.
01:16:31 Si on commence à les laisser...
01:16:33 Ils sont géniaux les Qataris, ils payent tout le monde.
01:16:36 - Et les bergers de Haniyeh, Meshal, quand même les deux patrons du Hamas, à ce que je sache, sont au Qatar.
01:16:43 - Ils sont dans deux hôtels à Qatar.
01:16:44 - Les bergers du Qatar, pendant qu'ils envoient la population palestinienne au massacre, c'est eux les responsables.
01:16:49 - C'est le Qatar qui les donne, qui les livre.
01:16:54 - Allez-y, expliquez-nous.
01:16:55 - Halen Meshal, à ses entrées au palais, évidemment royal, le chef du bureau politique, tout le bureau politique d'ailleurs, est bienvenu dans les miras.
01:17:08 J'ai noté les déclarations absolument extravagantes aujourd'hui de M. Hayya qui explique qu'ils ont délibérément provoqué ça et qu'il y aura Al-Aqsa 1, il y aura Al-Aqsa 2, il y aura Al-Aqsa 3.
01:17:23 - C'est les massacres du 7 octobre.
01:17:24 - Ça n'arrêtera pas, ça n'arrêtera plus, ils veulent la guerre et la guerre totale.
01:17:28 - Mais Vincent Jamre...
01:17:29 - Ils ont sacrifié leur population ?
01:17:30 - Oui.
01:17:31 - Froidement. Cela dit...
01:17:32 - Israël n'ira jamais taper ces chefs-là au Qatar ?
01:17:34 - Oui.
01:17:35 - Jamais ?
01:17:36 - Ils ne sont pas allés chercher, alors qu'ils en ont les moyens, ils n'ont pas allé chercher M. Haniye pour le faire passer devant un tribunal et lui faire rendre des comptes.
01:17:44 Vous avez remarqué, ils sont allés chercher à Gaza. Il y a des otages là. En ce moment même, le Qatar essaie de négocier la libération d'une dizaine d'otages.
01:17:54 Qu'est-ce que vous voulez faire ? Vous voulez les insulter ?
01:17:57 - Non, non, non.
01:17:58 - C'est parce que c'est pas du tout ce que je veux dire.
01:17:59 - Non, non, non.
01:18:00 - Un peu tard.
01:18:01 - Un peu tard.
01:18:02 - Mais oui, on paie le prix de sa politique.
01:18:03 - Voilà, on paie le prix. Dans un cas, à un moment donné, il faut quand même aussi en tirer les conclusions.
01:18:06 - On a des conclusions, oui.
01:18:08 - Mais bon, laissons le Qatar négocier.
01:18:10 - Touche pas à mon Qatar. C'est pas ça mon point de vue.
01:18:14 - En France, je pense effectivement qu'en France, il y a beaucoup de gens qui pourraient porter ce badge-là.
01:18:18 Y compris des éminents responsables politiques qui ont parlé il n'y a pas très longtemps à la télévision.
01:18:23 - Alors vous pensez à qui, Julien ? Comme ça, on arrêtera les élus.
01:18:25 - Je pense à quelqu'un à qui je lance un défi, j'attends toujours.
01:18:27 - C'est Dominique de Villepin.
01:18:28 - Dominique de Villepin.
01:18:30 - Et à Rangle et Foul sur le service public.
01:18:34 - Je lui dis là, j'aimerais bien l'avoir en France.
01:18:36 - Allez, venez monsieur de Villepin, on vous attend.
01:18:38 Petite pause, on se retrouve dans un instant dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:40 On sera rejoint par Georges Ben Soussan.
01:18:42 On reviendra vraiment avec vous tous sur les origines du conflit israélo-palestinien.
01:18:46 A tout de suite.
01:18:47 - Moi j'ai reçu un prix de 20 000 euros du Qatar.
01:18:50 - 18h39, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:18:54 On a le plaisir d'avoir été rejoint par Georges Ben Soussan.
01:18:56 Bonsoir.
01:18:57 - Bonsoir.
01:18:58 - Vous êtes historien, auteur de ce livre "Les origines du conflit israélo-arabe"
01:19:04 aux éditions que sais-je, presse universitaire de France.
01:19:08 Avant de parler de la situation en Israël, il y a ce qui se passe en France.
01:19:12 Il y a cet antisémitisme qui monte et cette grande manifestation contre l'antisématisme
01:19:16 que les pouvoirs publics tentent d'organiser tant bien que mal dimanche.
01:19:21 Il n'y aura pas d'unité nationale ce jour-là.
01:19:24 Est-ce que c'est regrettable ? Est-ce que ça aurait été un signe important qu'on aurait pu envoyer ?
01:19:28 - Que ce soit regrettable ? Oui, à l'évidence, c'est regrettable.
01:19:30 Que la France insoumise, d'après ce que je viens d'entendre, ne participe pas,
01:19:33 oui, c'est très regrettable.
01:19:35 Parce qu'il devrait y avoir un consensus national contre ce qui est un fléau de la nation tout entière.
01:19:39 Là, ça interroge non pas la nation, mais ça interroge la France insoumise.
01:19:43 Et en particulier son leader.
01:19:44 - Jean-Luc Mélenchon, dont on a déjà évoqué l'orientation idéologique, Julien André.
01:19:50 La nouvelle orientation idéologique, le retour à ce qu'il a toujours été.
01:19:54 - Non, la conversion.
01:19:56 - La conversion ? À quoi ?
01:19:58 - À cette idée que désormais, dans l'affrontement,
01:20:02 les masses que représente l'islamisme politique sont ses alliés.
01:20:06 C'est ça, sa conversion.
01:20:08 - Éric Revel.
01:20:09 - Non, mais je me souviens que Julien André avait écrit un petit livre intéressant sur Jean-Luc Mélenchon.
01:20:13 Je ne sais pas s'il l'avait lu, Jean-Luc Mélenchon.
01:20:15 - Non, il l'avait lu, il m'avait dit "je ne répondrai pas parce que je ne veux pas te faire de la pub".
01:20:19 - Et comment s'appelle le livre, Julien ?
01:20:21 - "Politique de Jean-Luc Mélenchon".
01:20:22 - La faute.
01:20:23 - Mais on n'en était pas là, je vais être honnête.
01:20:24 - On devrait y rééditer.
01:20:25 - Non, on n'en était pas là.
01:20:26 Le livre, il date de il y a quelques années quand même.
01:20:28 - Parce qu'on avait des premiers signes, mais les choses se sont accentuées
01:20:31 par le lien qu'il a établi avec la gauche anglaise autour de Corbyn.
01:20:36 - Mais juste, Julien André, comme vous connaissez bien le personnage,
01:20:38 il y a une question qui me frappe, c'est quand on regarde,
01:20:42 quand on réécoute ce qu'a déclaré Jean-Luc Mélenchon,
01:20:44 par exemple sur le voile, il faut le retirer, vous vous souvenez,
01:20:46 dans une émission, quand il disait sur le RN, sur les manifestations en train,
01:20:50 c'est une conversion, vous dites, mais c'est une conversion extrêmement,
01:20:53 finalement, brutale, le renversement est total.
01:20:55 Jean-Luc Mélenchon, il est tout sophistiqué, il sait très bien que ces archives existent.
01:20:58 Comment est-ce qu'il peut justifier ces voltes de face absolument sidérantes ?
01:21:03 - Parce que dans sa théorie du chaos, qui vous appelle à la télévision
01:21:06 la conflictualité, il pense que désormais la conflictualité,
01:21:09 c'est cette confrontation entre ce que représente l'impérialisme américain
01:21:13 et la pointe avancée au Moyen-Orient, Israël,
01:21:16 et les populations qui se révoltent autour de l'islam politique.
01:21:21 Et il pense que désormais une alliance est possible.
01:21:24 Il y a des textes qui ont été écrits là-dessus.
01:21:26 Un texte écrit, il dit, une alliance est possible,
01:21:28 et on peut faire ensemble ce qu'ils appellent le front unique.
01:21:31 - Vous y croyez, Jean-Georges Béthune-Soussan, à cette théorie de Jean-Luc Mélenchon ?
01:21:34 - Moi, je pense que globalement c'est vrai, il y a probablement un tournant,
01:21:38 ce que dit Julien Dray, il y a peut-être aussi ce que Ruth Elkrief
01:21:41 avait très bien pointé dans Le Point, il y a une semaine,
01:21:44 une évolution personnelle qui tient à la personne.
01:21:47 Parce qu'en matière d'antisémitie, il ne faut jamais négliger
01:21:50 les éléments biographiques d'un individu et ses racines.
01:21:53 - Et en l'occurrence ?
01:21:55 - Ruth Elkrief avait pointé quelque chose d'assez stimulant là-dessus.
01:21:58 - Dans le comportement de Jean-Luc Mélenchon ?
01:22:00 - Oui, dans son histoire personnelle.
01:22:02 - Dans son histoire personnelle.
01:22:03 - Parce qu'il dit qu'il est pied-noir, en fait, il n'était pas vraiment pied-noir,
01:22:06 c'est le Maroc.
01:22:07 - Il est né à Tangier.
01:22:08 - Oui, il vient du Maroc.
01:22:11 - J'ai écouté ce que dit Ruth, elle dit que c'est ça qui remonte,
01:22:14 il y avait chez les colons, chez les populations pieds-noirs,
01:22:18 une forme d'antisémitisme.
01:22:19 J'ai un doute là-dessus, moi je pense que Jean-Luc Mélenchon,
01:22:21 il a un problème simple, il aime qu'on l'aime,
01:22:24 et si on ne l'aime pas, il déteste.
01:22:26 Et ça s'est passé autour de la manifestation de Muriel Knoll.
01:22:29 - Oui, bien sûr.
01:22:30 - Et là, il y a quelque chose qui a démarré.
01:22:32 - Tous les gens qui ont un problème avec l'antisémitisme en général
01:22:35 ont un problème biographique assez lourd, à mon avis.
01:22:38 Donc ça, c'est une constante dans l'histoire.
01:22:41 Si on prenait l'histoire du XXe siècle antisémite français,
01:22:43 on en aurait pléthore des personnages comme lui.
01:22:45 - On va prêter de votre présence, parce que vous êtes historien,
01:22:48 pour revenir sur l'origine de ce conflit israélo-palestinien.
01:22:51 On va d'abord partir sur le terrain, si vous le voulez bien,
01:22:53 avec Stéphanie Roquier et Florian Paume,
01:22:54 qui se trouvent dans la région de Sderot,
01:22:56 où Tsaal continue sa progression.
01:22:58 C'est bien cela, Stéphanie ?
01:23:00 - Tsaal continue sa progression, et actuellement,
01:23:03 les soldats sont au cœur de Gaza City.
01:23:05 L'objectif est clair, entrer dans l'hôpital Al-Shifa,
01:23:08 car selon nos sources militaires, cet hôpital est le QG principal du Hamas,
01:23:12 le centre de commandement.
01:23:14 Un QG, en fait, souterrain, car en dessous de cet hôpital,
01:23:17 se trouve un dédale de tunnels, des tunnels creusés,
01:23:21 parfois à plus de 60 mètres de profondeur.
01:23:23 Alors Tsaal nous informe que les combats sont rudes,
01:23:26 la progression est lente, alors ses forces terrestres
01:23:30 sont appuyées par des frappes aériennes ciblées.
01:23:32 Mais aussi des bombardements depuis les postes de cavalerie
01:23:36 installés le long de la frontière.
01:23:38 Et un de ces postes se trouve juste à quelques mètres derrière nous,
01:23:41 et nous entendons de fortes détonations régulières,
01:23:44 des tirs d'obus soutenus depuis des heures.
01:23:48 Une dernière information pour vous préciser
01:23:50 que nous avons appris d'une source militaire,
01:23:53 et que Tsaal a éliminé ce matin dans la bande de Gaza
01:23:56 un commandant du Hamas.
01:23:58 Responsable de l'armement et de la fabrication des armes du Hamas
01:24:02 dans la bande de Gaza.
01:24:03 Merci beaucoup Stéphanie Rouquier et Florian Pompe,
01:24:05 Georges Ben Soussan, la stratégie de Tsaal est claire,
01:24:08 il faut aller taper les têtes du réseau du Hamas.
01:24:11 Est-ce qu'on peut y arriver ?
01:24:14 Est-ce qu'on peut arriver à éradiquer cette organisation
01:24:16 et cette idéologie ?
01:24:18 On n'éradique pas une idéologie.
01:24:20 On peut éradiquer une organisation,
01:24:21 on peut détruire les infrastructures souterraines du Hamas,
01:24:24 effectivement militairement ils ne font pas le poids,
01:24:26 surtout si l'armée israélienne prend son temps.
01:24:28 Et apparemment ils sont partis pour prendre leur temps
01:24:30 parce qu'ils ne sont pas sensibles non plus
01:24:32 à des pressions internationales qui n'ont pas subi, elles, le 7 octobre.
01:24:36 Donc l'opinion israélienne est profondément marquée par le 7 octobre
01:24:39 et elle a son propre agenda.
01:24:41 Donc militairement oui, ils peuvent en venir à bout.
01:24:43 Idéologiquement non.
01:24:45 Idéologiquement le Hamas sont des frères musulmans,
01:24:47 tout le monde le sait, et cette idéologie-là
01:24:49 on ne va pas l'éradiquer comme ça avec une division blindée.
01:24:51 Ça signifie qu'un Hamas éliminé,
01:24:53 il y aura probablement un surgenre du Hamas
01:24:55 qui reprendra la suite,
01:24:57 que ce soit le djihad islamique ou autre chose.
01:24:59 Malheureusement, donc c'est un phénomène des vases communiquants.
01:25:02 Le problème est beaucoup plus profond.
01:25:04 Vincent Herouet peut-être sur cette question-là,
01:25:06 le ressurgissement du Hamas sous une autre forme ailleurs.
01:25:09 Vous avez une révolution, oui, fondamentaliste
01:25:12 qui a l'effet musulman,
01:25:14 c'est un mouvement qui existe depuis près d'un siècle
01:25:17 et depuis la révolution iranienne pourrait-on dire,
01:25:21 il y a un mouvement de fond qui est tellement puissant
01:25:24 et il n'y a pas que le Hamas à Gaza.
01:25:28 Donc évidemment ça ne suffira pas à couper la tête,
01:25:32 désausser le Hamas,
01:25:34 c'est-à-dire liquider l'organisation militaire,
01:25:38 supprimer le bureau politique,
01:25:41 étrangler le djihad islamique et toutes les autres organisations,
01:25:44 ne suffiront pas à maintenir la tête sous l'eau
01:25:47 à cet islamisme virulent.
01:25:49 Mais maintenant sur la marche, sur la façon de faire la guerre,
01:25:53 ça va être long, ça va être le tempo militaire,
01:25:56 n'a rien à voir avec l'émotion médiatique
01:26:00 ou un clou chasse l'autre.
01:26:02 Pour parler vulgairement,
01:26:04 finalement le 7 octobre c'était le jour d'anniversaire de Poutine,
01:26:08 quelle bénédiction pour lui,
01:26:10 on a cessé de parler de l'Ukraine pendant un mois.
01:26:13 Là le Hamas nous a débarrassé des punaises de lit.
01:26:17 Mais ne vous inquiétez pas,
01:26:19 dans 15 jours ou dans 3 semaines, la guerre ne sera pas terminée,
01:26:21 mais les médias seront fatigués de tout le temps piétiner la même chose.
01:26:26 Pas tous, peut-être pas la seule chaîne d'information continue,
01:26:29 mais beaucoup le seront, je vous assure,
01:26:31 j'en fais le pareil avec vous.
01:26:33 Donc il y a des calendriers qui ne sont pas les mêmes,
01:26:35 il y a des rythmes qui ne sont pas les mêmes,
01:26:37 il y a une guerre qui est difficile,
01:26:39 contrairement à beaucoup de correspondants,
01:26:41 je pense que c'est une guerre qui est une empoignade,
01:26:43 une bataille qui est très dure.
01:26:45 Oui, très dure pour les Israéliens, ne vous y trompez pas,
01:26:48 il y aura beaucoup de pertes,
01:26:50 c'est vraiment une épreuve,
01:26:52 ils sont déterminés à le faire,
01:26:54 ils iront jusqu'au bout,
01:26:56 mais ce n'est pas faire la guerre à 10 000 pieds,
01:27:00 au haut du ciel,
01:27:02 et à zéro mort, c'est pas la guerre zéro mort,
01:27:04 c'est le contraire.
01:27:06 Je vous en souviendrai ensuite, M. Ben-Sousan.
01:27:08 Il va être posé pour les Israéliens, qui est déjà en débat,
01:27:10 si vous voyez les déclarations des uns et des autres,
01:27:12 c'est quelle est la solution politique
01:27:14 que va prendre Israël à cette situation ?
01:27:16 Après.
01:27:17 C'est-à-dire, est-ce qu'elle est capable
01:27:19 de restaurer une autorité palestinienne ?
01:27:21 Difficulté, mais qui cette fois-ci a eu l'extrême intelligence
01:27:24 de ne pas s'en mêler,
01:27:26 au point que hier, vous savez comme moi,
01:27:28 que les militants du Hamas ont essayé d'assassiner
01:27:30 Abu Mazen et Mahmoud Abbas,
01:27:33 excusez-moi,
01:27:35 est-ce qu'ils vont pouvoir lui redonner
01:27:38 et sortir certaines figures qui sont prêtes
01:27:40 à prendre leurs responsabilités,
01:27:42 et donc construire, enfin, l'après ?
01:27:44 L'après, effectivement.
01:27:46 C'est là la question qui va être posée.
01:27:48 Monsieur Ben-Sousan, sur cette solution,
01:27:50 cet avenir pour la région.
01:27:52 Pour comprendre quelque chose sur l'avenir,
01:27:54 il faudrait peut-être revenir aux racines.
01:27:56 Parce que le grand problème médiatique,
01:27:58 c'est de prendre cette situation, comme d'autres d'ailleurs,
01:28:00 à partir des conséquences,
01:28:02 en ignorant totalement les origines et les causes.
01:28:04 Et pourquoi je dis cela ?
01:28:06 Je ne dis pas cela seulement parce que je suis historien,
01:28:08 mais parce que je suis un historien de la révolution.
01:28:10 Encore faut-il connaître les origines.
01:28:12 Prenez l'exemple du Hamas, du djihad islamique et du Fatah.
01:28:14 C'est une division extrême de la société palestinienne.
01:28:18 Mais ce n'est pas nouveau.
01:28:20 Cette division existait déjà dans les années 1920,
01:28:22 dans les années 1930.
01:28:24 Le deuxième point, c'est que le Hamas
01:28:26 est l'émanation des frères musulmans.
01:28:28 Le Hamas est la continuation du moufti de Jérusalem,
01:28:30 Amin al-Husseini, qui a mené son peuple dans l'impasse.
01:28:32 C'est-à-dire qu'à partir des années 1920,
01:28:34 quand Amin al-Husseini a été
01:28:36 le cristallisateur du refus palestinien,
01:28:38 arabe palestinien et musulman,
01:28:40 or c'est une société aussi chrétienne,
01:28:42 la Palestine, on l'oublie,
01:28:44 12% de chrétiens, enfin il y avait 12% de chrétiens,
01:28:46 il n'y en a plus.
01:28:48 Cette société-là,
01:28:50 Amin al-Husseini a profondément
01:28:52 islamisé le conflit,
01:28:54 et en islamisant le conflit,
01:28:56 et aujourd'hui le Hamas en est l'émanation,
01:28:58 il a amené son peuple à l'échec complet.
01:29:00 Je vais vous donner deux ou trois exemples.
01:29:02 Il refuse en 1937 le premier plan de partage
01:29:04 de la Palestine proposé par les Anglais.
01:29:06 Bon, premier refus.
01:29:08 Deuxième refus en 1939,
01:29:10 il refuse le Livre blanc proposé par les Anglais.
01:29:12 Or le Livre blanc donne satisfaction aux Arabes palestiniens
01:29:14 sur toute la ligne, mieux.
01:29:16 Tout le comité exécutif autour d'Amin al-Husseini
01:29:18 est pour le Livre blanc.
01:29:20 Amin al-Husseini, lui en exil au Liban, dit non.
01:29:22 Et troisième point,
01:29:24 29 novembre 1947, décision de l'ONU,
01:29:26 non. Le résultat, c'est la guerre
01:29:28 avec les Juifs, c'est la défaite,
01:29:30 et c'est l'Anakba qui est tout fin.
01:29:32 Finalement, l'Anakba, qu'est-ce que c'est ?
01:29:34 Cette fameuse Nakba qui est aujourd'hui le mantra
01:29:36 de l'antisionisme militant.
01:29:38 C'est exactement le miroir inversé
01:29:40 de ce que
01:29:42 la société arabe palestinienne
01:29:44 prévoyait de faire vis-à-vis des Juifs.
01:29:46 C'est-à-dire, en un mot, les mettre tous dehors.
01:29:48 Au mieux, en réalité,
01:29:50 ça se serait accompagné par un massacre
01:29:52 gigantesque,
01:29:54 probablement d'essence génocidaire là-dessus.
01:29:56 Toutes les archives, si vous voulez, concordent.
01:29:58 Dans les combats entre
01:30:00 Arabes et Juifs en 1947 et
01:30:02 1948, je ne parle pas des armées arabes, je parle
01:30:04 des Palestiniens, il n'y a jamais de prisonniers
01:30:06 juifs, il n'y a jamais de blessés Juifs.
01:30:08 Ils sont tous achevés, y compris les enfants.
01:30:10 Donc si vous voulez ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:30:12 moi en tant qu'historien, ça me rappelle des choses,
01:30:14 énormément de choses, y compris dans les archives
01:30:16 anglaises de 1929. Il y a des pogroms
01:30:18 en 1929, à Hebron, à Tsfate,
01:30:20 à Safed et à Jérusalem.
01:30:22 Quand vous lisez les rapports de la police anglaise,
01:30:24 vous tremblez d'émoi.
01:30:26 C'est épouvantable de cruauté.
01:30:28 - C'est ce qu'on a vu le 7 octobre ?
01:30:30 - Exactement. - La même barbarie, la même inhumanité.
01:30:32 - La même barbarie. Il ne s'agit pas seulement de
01:30:34 tuer, il s'agit d'effacer le signe
01:30:36 juif de cette terre. - De jamais.
01:30:38 - Et c'est là, pardon, c'est là où on en arrive
01:30:40 aux racines anthropologiques du conflit,
01:30:42 sans lesquelles on ne comprend rien.
01:30:44 La partie arabe, arabo-musulmane,
01:30:46 parce que la partie chrétienne a été éliminée,
01:30:48 hélas, dans cette situation.
01:30:50 Les chrétiens, dès 1939, avaient peur
01:30:52 des musulmans. Vous savez ce qu'on disait
01:30:54 dans les rues de Jenin, de Ramallah, en 1939,
01:30:56 à la veille de la Sécurité mondiale, après samedi,
01:30:58 dimanche, vous comprenez ce que ça veut dire ?
01:31:00 - C'est-à-dire, oui. Après la synagogue, l'église.
01:31:02 - C'est très important de le dire,
01:31:04 parce qu'en Réunion, ça n'est jamais dit.
01:31:06 Le verrou anthropologique qui est au cœur
01:31:08 de ce conflit, c'est que la partie
01:31:10 arabo-musulmane ne peut pas accepter
01:31:12 l'idée d'une souveraineté juive
01:31:14 sur une partie de cette terre.
01:31:16 Qu'un d'immis, c'est-à-dire qu'un ancien sujet
01:31:18 diminué, chrétien ou juif, en l'occurrence
01:31:20 ici, il est juif, puisse exercer
01:31:22 un rôle politique sur une partie de cette terre
01:31:24 qu'il considère aussi comme sa propre terre.
01:31:26 C'est la terre qui est de la Bible,
01:31:28 la terre qui parle l'hébreu.
01:31:30 C'est quelque chose d'inimaginable.
01:31:32 Et, comme le disait un islamologue israélien,
01:31:34 Meir Barachter, qui est un remarquable islamologue,
01:31:36 qui a fait un très bon bouquin chez Alban Michel,
01:31:38 il y a quelques années, qu'un juif,
01:31:40 en l'occurrence un israélien, puisse dominer
01:31:42 des musulmans sur cette terre-là en particulier,
01:31:44 c'est impensable, c'est inacceptable.
01:31:46 Voilà le verrou anthropologique.
01:31:48 La fin de la dimitude,
01:31:50 la fin de la condition du dimi.
01:31:52 Et donc, à partir de là, se grèvent
01:31:54 tous les autres problèmes, la Nakba, les réfugiés,
01:31:56 Jérusalem, les colonies, les implantations.
01:31:58 Mais si vous ne revenez pas à cette source-là,
01:32:00 vous ne comprenez rien.
01:32:02 - Et il n'y a donc aucune résolution possible du conflit ?
01:32:04 - Si ! Si !
01:32:06 - Pour l'instant, je ne la vois pas.
01:32:08 - Attendez, je peux terminer ?
01:32:10 Si vous mettez des mots M.O.T.S sur des mots
01:32:12 M.A.U.X, un peu comme dans une marche analytique,
01:32:14 vous êtes sur la voie
01:32:16 de la résolution du conflit, à la condition
01:32:18 de dire "oui, voilà où ça bloque,
01:32:20 où sont les verrous". Alors parlons-en !
01:32:22 À partir du moment où on met sur la table
01:32:24 tout ce qui bloque, on trouve déjà
01:32:26 les prémices d'une solution.
01:32:28 Je ne dis pas qu'on a la solution.
01:32:30 - Une fois qu'on a dit que c'est l'islamisme le problème,
01:32:32 en quoi on a avancé ?
01:32:34 - Non, je n'ai pas dit seulement l'islamisme.
01:32:36 Je dis cette impossibilité anthropologique
01:32:38 d'accepter qu'un juif puisse être un égal
01:32:40 et puisse être même souverain sur une partie de cette terre.
01:32:42 - Vaste question.
01:32:44 - Je viendrai rapidement...
01:32:46 - La question qui va être posée, c'est est-ce qu'une nouvelle génération
01:32:48 d'arabes et d'arabes musulmans,
01:32:50 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:32:52 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:32:54 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:32:56 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:32:58 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:00 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:02 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:04 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:06 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:08 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:10 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:12 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:14 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:16 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:18 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:20 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:22 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:24 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:26 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:28 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:30 d'arabes musulmans et d'arabes musulmans,
01:33:32 c'est quand même tragique.
01:33:34 Tous ces états arabes qui n'ont absolument pas avancé.
01:33:36 Vous savez que le monde arabe tout entier traduit moins de livres chaque année que la Grèce.
01:33:40 Il y a un terrible retard intellectuel.
01:33:42 Si cette nouvelle génération palestinienne,
01:33:44 et elle peut évidemment advenir,
01:33:46 arrive à dépasser ses verrous anciens,
01:33:48 à faire cette révolution anthropologique,
01:33:50 oui, l'espoir est perdu.
01:33:52 Vous savez qu'il y a toute une génération de jeunes palestiniens
01:33:56 qui ont été formés d'un certain point de vue par les israéliens,
01:33:59 dans ce qu'on appelle les territoires,
01:34:01 qui font des études, qui sont dans les grandes universités étrangères,
01:34:04 et qui sont aujourd'hui à deux doigts de pouvoir reprendre en main tout ça.
01:34:08 Il y a quelque chose qui s'est passé qu'on ne voit pas,
01:34:11 mais qui s'est passé.
01:34:13 Alors oui, je sais, vous allez me dire que je suis encore devenu un peu un éliminé.
01:34:17 Un optimiste.
01:34:18 Non, mais je pense qu'il y a le potentiel.
01:34:21 Le problème va être d'ailleurs plus pour les israéliens.
01:34:23 C'est comment les israéliens vont être capables de gérer cette situation-là et de dépasser.
01:34:29 C'est pas seulement un niveau d'études.
01:34:31 C'est pas seulement un niveau d'études de l'éducation,
01:34:33 c'est aussi une révolution morale sur soi-même.
01:34:35 Donc c'est pas la même chose.
01:34:36 On peut avoir un très haut niveau d'éducation
01:34:38 et être resté encore dans des mentalités archaïques.
01:34:40 Donc il faut penser contre soi-même.
01:34:41 Absolument.
01:34:42 Et oui.
01:34:43 C'est une question très difficile, Vincent Hervoète.
01:34:45 Que toutes les démocraties ou tous les régimes autoritaires n'ont pas.
01:34:48 Les systèmes multiculturels sont des systèmes multiviolents,
01:34:50 que ce soit au Rwanda, que ce soit au Carabaï,
01:34:55 que ce soit dans cette terre sainte et maudite.
01:34:59 Merci beaucoup, Georges Ben Soussan.
01:35:01 Votre livre, c'est "Aux origines du conflit israélo-arabe",
01:35:05 aux éditions Que sais-je, Puff,
01:35:08 avec à l'instant ce tweet d'Emmanuel Macron,
01:35:10 "L'antisémitisme refait surface, la République ne transigera pas,
01:35:13 nous serons impitoyables face aux porteurs de haine".
01:35:16 Voilà, pour le message du président dont on ne sait toujours pas s'il sera présent dimanche,
01:35:19 lors de la manifestation contre l'antisémitisme.
01:35:22 Bonne soirée à vous sur Europe Insouciance News.
01:35:24 Hélène Zellany vous attend pour l'information sur Europe 1
01:35:26 et Christine Kelly pour Face à l'Info sur CNews.
01:35:28 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:35:30 [Musique]