Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00 Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline.
00:00:03 Aujourd'hui sur CNews, la flamme olympique est dans la rate de Marseille.
00:00:06 Le 3 mai, le Bellem doit accoster un peu avant 20h comme vous le voyez.
00:00:11 Il est déjà attendu par des milliers de personnes.
00:00:14 Le président Macron bien sûr sera là.
00:00:16 Il a célébré ce matin les commémorations à Paris du 8 mai 45.
00:00:19 Le parcours de la flamme va s'effectuer à travers 64 départements pendant 79 jours.
00:00:26 Un véritable marathon jusqu'à la cérémonie d'ouverture.
00:00:29 Un marathon qu'il faudra bien sûr sécuriser avec de nombreuses menaces qui pèsent sur cet événement planétaire.
00:00:35 On vous dit tout dans un instant avec Sandra Buisson du service police-justice de CNews.
00:00:41 On partira aussi à La Boule où le maire Franck Louvrier a décidé d'armer sa police municipale.
00:00:46 Justement en prévision des JO et de la mobilisation sur Paris de l'essentiel des policiers nationaux et des gendarmes.
00:00:51 Une décision qui est largement approuvée par sa population.
00:00:54 Enfin la Sorbonne est évacuée cette nuit après une nouvelle occupation des locaux par des manifestants pro-palestiniens.
00:00:59 Les forces de l'ordre ont procédé à 88 interpellations.
00:01:03 On verra que le calme, un calme précaire en tout cas, est revenu.
00:01:06 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:01:07 Il est 17h, l'heure d'abord du rappel des titres de l'actualité avec Simon Guillen.
00:01:11 Simon.
00:01:12 Emmanuel Macron a présidé la traditionnelle cérémonie du 8 mai 1945,
00:01:20 79e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.
00:01:24 Et comme le veut la tradition, le président de la République a remonté l'avenue des Champs-Elysées
00:01:28 avant de raviver la flamme du soldat inconnu sur l'arc de triomphe.
00:01:32 Toujours à Paris, un rassemblement s'est tenu devant l'hôtel de ville en soutien aux militants pro-palestiniens de la Sorbonne.
00:01:38 Hier, 86 personnes ont été placées en garde à vue lors de l'évacuation de l'université.
00:01:43 Des manifestants munis pour la plupart de drapeaux "La France Insoumise" et de drapeaux palestiniens.
00:01:48 Et puis près de Valenciennes, dans le nord, des croix gammées et des inscriptions homophobes
00:01:52 ont été découvertes sur le monument aux morts de la commune d'Escopont.
00:01:56 Les tags ont été réalisés cette nuit alors que le monument devait être inauguré ce matin.
00:02:00 La mairie a immédiatement décidé de porter plainte, Laurence.
00:02:04 Simon Guillain pour le rappel des titres de l'actualité.
00:02:06 Karim Zerribella, bonsoir Karim.
00:02:08 Nous sommes avec maître Sarah Salman.
00:02:09 Bonsoir.
00:02:10 Bonsoir Laurence.
00:02:11 Maître Salman, Sandra Buisson.
00:02:12 Je vous ai déjà salué dans le sommaire.
00:02:14 Alexandre Devecchio du Figaro, bonsoir Alexandre.
00:02:16 Je signale votre livre "Les nouveaux enfants du siècle", la réédition aux éditions Lectio.
00:02:20 On en parlera tout à l'heure.
00:02:21 Merci Laurence.
00:02:22 C'est de la politique évidemment.
00:02:23 Et André Valény, bonsoir André.
00:02:25 Bonsoir.
00:02:26 Ancien ministre et avocat aussi, donc spécialiste des questions juridiques.
00:02:30 On va commencer si vous le voulez bien par cette flamme olympique
00:02:32 qui va bientôt arriver et mettre le pied, si je peux me permettre cette image,
00:02:38 sur le sol français parce que pour l'instant elle est toujours à bord du Bél-Aime.
00:02:41 Ce trois-mains qui a fait toute la traversée de la Méditerranée depuis le port du Pyrrhée.
00:02:46 On voit la joie de l'équipage qui va arriver dans la cité phocéenne, Karim.
00:02:52 Il y a déjà des centaines de personnes.
00:02:53 On va rejoindre l'une de nos équipes.
00:02:55 Florian Tardif est sur place avec Sacha Robbin.
00:02:57 Bonsoir à tous les deux.
00:02:58 Racontez-nous un petit peu l'ambiance autour de vous.
00:03:00 Où êtes-vous d'abord tout précisément ?
00:03:02 Bonsoir.
00:03:02 Florian, bonsoir.
00:03:03 Alors bonsoir Laurence.
00:03:07 Vous allez me mettre en difficulté parce que je suis dans un lieu
00:03:09 qui doit normalement être tenu secret.
00:03:11 C'est ce que m'ont demandé les équipes de l'Elysée.
00:03:13 Mais je vais néanmoins vous dévoiler où nous sommes.
00:03:15 Nous sommes dans la Marina.
00:03:17 C'est ici qu'auront lieu les épreuves de voile.
00:03:20 Et Emmanuel Macron, juste avant d'aller dans le port de Marseille,
00:03:24 qui se situe juste derrière moi, viendra ici.
00:03:27 C'est un déplacement qui était tenu secret jusqu'à ce que je vous le dévoile.
00:03:32 Il rencontrera notamment le porteur de la flamme que nous avons rencontré
00:03:36 à notre arrivée ici, le premier porteur de la flamme, Florent Manodou.
00:03:41 Grosse excitation, même si c'est plutôt calme pour l'instant autour de nous.
00:03:44 Grosse excitation, bien évidemment, à Marseille.
00:03:46 Nous avons pu échanger avec plusieurs Marseillais depuis notre arrivée
00:03:50 qui nous disent ce slogan depuis 1993,
00:03:53 de nouveau, à jamais les premiers, tout simplement,
00:03:56 parce qu'ils seront les premiers à accueillir cette flamme olympique
00:03:59 ici sur le territoire national.
00:04:01 Et deuxièmement, parce que c'est la première fois que la flamme olympique
00:04:06 arrive comme cela dans un territoire par bateau,
00:04:11 avec ce fameux BLM que vous nous avez présenté à l'instant.
00:04:15 Merci beaucoup Florian Tardif.
00:04:16 Vous avez le look très décontracté.
00:04:18 J'aime beaucoup, Florian, le look.
00:04:20 Les cheveux, la chemise ouverte.
00:04:21 On peut se permettre des petits commentaires sympathiques
00:04:24 vu que l'événement est décontracté.
00:04:26 On est à Marseille.
00:04:27 Voilà, il ne peut pas répondre, c'est très bien.
00:04:29 Car il a quand même dit à jamais les premiers.
00:04:33 Là, vous remuez le couteau dans la plaie.
00:04:34 C'est remuer le couteau dans la plaie après ce qu'il s'est passé hier avec le PSG.
00:04:37 C'est pas possible.
00:04:37 On ne remue jamais le couteau dans la plaie quand on dit la vérité.
00:04:39 Non, non, non, pas possible.
00:04:41 Les Marseillais seront les premiers à accueillir la flamme.
00:04:43 Arrêtez, j'en connais en Régie qu'ils vont faire des malaises.
00:04:44 Non, non, mais la réalité.
00:04:46 Je trouve qu'il a un look très Marseillais.
00:04:47 Ça lui va très bien.
00:04:48 Exactement.
00:04:48 C'est quand même une vraie fierté pour Marseille d'accueillir la flamme.
00:04:51 C'est clair.
00:04:52 C'est une fierté parce qu'effectivement, c'est sur Marseille,
00:04:56 le sol français, que la flamme va se poser.
00:04:58 Les Marseillais sont là en nombre.
00:05:00 Et pourtant, on attend 150 000 personnes sur le Vieux-Port.
00:05:04 Et il y a un dispositif qui est exceptionnel.
00:05:06 On en parlait certainement avec Sandra Buisson.
00:05:08 Donc, il y a à peu près 3 400 bateaux au Vieux-Port
00:05:11 qui ont tous été, évidemment, inspectés.
00:05:14 Non, les Marseillais sont fiers.
00:05:15 Les Marseillais sont fiers.
00:05:16 Ils se sont mis sur leur 31, si je puis dire.
00:05:19 Il fait beau, visiblement.
00:05:20 Oui, en plus, le temps est au rendez-vous.
00:05:23 C'est vrai.
00:05:23 Il est souvent au rendez-vous chez nous.
00:05:25 Il faut quand même le dire aussi.
00:05:26 Regardez cette image fantastique, ce BLM là.
00:05:30 Dans le cadre marseillais, c'est une carte postale.
00:05:33 C'est fantastique.
00:05:34 Je veux dire, on imagine derrière cette lumière marseillaise
00:05:39 qui est quand même unique.
00:05:40 Pour ceux qui connaissent bien Marseille,
00:05:42 on aime Marseille aussi pour ça.
00:05:44 Derrière, on peut en trouver aussi certainement les calinques.
00:05:48 L'équipage doit vivre un moment exceptionnel, historique.
00:05:51 J'ai envie de dire.
00:05:51 Oui, et puis tous les Français, en réalité,
00:05:53 parce que ça va bien au-delà de Marseille, André Maligny.
00:05:55 C'est quand même une petite parenthèse sympathique.
00:05:58 On va parler de la sécurité dans un instant,
00:06:00 mais profitons un instant quand même de ces belles images.
00:06:02 Oui, et pas seulement un instant.
00:06:03 Moi, je pense que jusqu'au mois d'août,
00:06:04 il faut entretenir cette flamme, si j'ose dire,
00:06:07 parce que j'entends beaucoup de critiques sur la circulation,
00:06:10 qui va être difficile, sur les QR codes qu'il va falloir montrer à Paris.
00:06:15 C'est vrai qu'il y aura des contraintes, mais ça va durer 15 jours, franchement.
00:06:17 Et puis, les Jeux olympiques, c'est une fois par siècle.
00:06:20 Donc, positivons et réjouons ici en août de ces belles images.
00:06:23 C'est vrai qu'il ne faut pas trop faire les vieux schnock en disant
00:06:25 "oui, ça va être compliqué de circuler", etc.
00:06:27 Ça reste une fête, Alexandre de Vécu.
00:06:28 Tant que c'est sur la mer là, je trouve que c'est pas mal.
00:06:33 Si ça pouvait rester à Marseille, je serais pas con.
00:06:35 Non, c'est Paris, les Jeux olympiques.
00:06:37 Je ne vais pas jouer les rabats-joie.
00:06:40 Effectivement, les images sont très belles.
00:06:42 Et c'est un événement qui peut aussi être rassembleur.
00:06:45 On espère qu'il le sera jusqu'au bout.
00:06:48 Je n'ai jamais allé à Marseille.
00:06:49 Non, je vous assure, j'y suis allée une fois pour un déplacement professionnel.
00:06:52 J'ai fait les retours.
00:06:53 Alors là, on ouvre des yeux grands comme des soucoupes.
00:06:56 J'ai jamais allé, donc je me dis peut-être que ça aurait été l'occasion.
00:06:59 Mais oui, ce sont de très belles images, effectivement.
00:07:02 Même si on va parler quand même, je pense, de sécurité.
00:07:04 Oui, on va parler de sécurité parce que c'est important.
00:07:06 Je partage l'avis d'Alexandre, si ça pouvait rester à Marseille, ce serait fort.
00:07:10 Vous êtes gronchons.
00:07:10 Ce sont des gronchons.
00:07:11 Ce n'est pas bien de dire ça.
00:07:12 Mais ce n'est pas une réalité.
00:07:14 150 000 personnes, on sait faire pour Capital Européenne de la Culture en 2013.
00:07:19 J'étais président de la régie des transports de Marseille.
00:07:20 À cette époque, on avait accueilli 430 000 personnes sur le vieux port.
00:07:24 Donc, je pense que là, on a une jauge quand même qui est maîtrisable.
00:07:27 Bon, après, c'est un événement, mais il va falloir gérer les Jeux olympiques plus largement.
00:07:31 Tout ça va se dérouler, je pense, jusqu'à 20h parce que la flamme réellement va débarquer,
00:07:38 je pense, juste avant 20h.
00:07:39 Au hasard, pour les JT, au hasard, je ne sais pas, toutes les rangs de chaîne, ils
00:07:44 sont tous en direct de là-bas.
00:07:46 Nous aussi, évidemment, mais c'est Maroc.
00:07:48 Évidemment, ils ont choisi cette heure juste avant 20h.
00:07:50 Je ne sais pas si on a un autre envoyé spécial, Stéphanie Rouquier, qui est avec Antoine
00:07:54 Estel.
00:07:55 Ils sont un peu plus loin.
00:07:56 Je pense qu'ils sont sur le port.
00:07:57 Ils sont avec les Marseillais.
00:07:59 Stéphanie Rouquier, qui nous explique ce qui se passe en ce moment même.
00:08:02 Stéphanie.
00:08:03 L'effervescence monte de plus en plus sur le Vieux-Port, en attendant le BLM.
00:08:10 Et à mes côtés, nous sommes avec Naestro, ce ténor marseillais qui, ce soir, va interpréter
00:08:15 à Capella la Marseillaise à l'arrivée du BLM.
00:08:18 Dites-moi, c'est une fierté pour vous, non ?
00:08:19 Ah ben oui, surtout à domicile.
00:08:22 C'est quelque chose qui est au-dessus de mes rêves.
00:08:26 Honnêtement, je n'en ai même pas rêvé tellement que c'est gros.
00:08:28 Et je n'en reviens pas.
00:08:30 Vous avez eu trois vies.
00:08:32 Vous pouvez expliquer un petit peu.
00:08:33 Parce que c'est quand même une grande réussite d'en arriver là ce soir.
00:08:36 Pour vous, expliquez-nous un petit peu votre parcours.
00:08:38 En gros, je suis un enfant issu de l'immigration.
00:08:42 Mes parents sont tunisiens.
00:08:43 Je suis né en France, franco-tunisien.
00:08:45 J'ai grandi dans les quartiers nord de Marseille.
00:08:49 Ensuite, j'ai connu un passage en prison pendant quelques années.
00:08:58 Champion de MMA aussi ?
00:09:00 Et aussi champion de MMA.
00:09:02 J'ai combattu en cage.
00:09:03 J'ai pris la ceinture européenne pour l'équipe de France.
00:09:05 Et là, ce soir, être ici au JO en tant qu'ancien boxeur, c'est une fierté.
00:09:09 Et surtout, devant toute la France, le monde et M. le Président.
00:09:14 C'est aussi un symbole de réussite pour le coup.
00:09:18 Donc, votre Marseillaise a cappella ce soir à 10 de mardi ?
00:09:22 Ce n'est pas a cappella, ça a changé.
00:09:23 Ça a changé ?
00:09:24 Oui, parce que j'ai vu que tout le monde dit a cappella.
00:09:26 Mais ça n'a pas changé.
00:09:28 Moi, depuis le début, c'est sur un orchestre.
00:09:30 Donc, c'est la surprise.
00:09:33 Peut-être qu'ils ont dit a cappella pour surprendre.
00:09:35 Mais moi, je l'admire.
00:09:37 On suivra ça à l'arrivée du Bell'Ème.
00:09:38 Merci à vous.
00:09:39 Merci.
00:09:40 Merci.
00:09:41 Merci beaucoup à Maestro et à Stéphanie Roquier, ainsi qu'à Antoine et Steph.
00:09:44 Tout ça est fort sympathique.
00:09:46 On aura la Marseillaise.
00:09:47 C'est le 8 mai.
00:09:48 On est le 8 mai 1945 aussi.
00:09:50 Pardon, on est le 8 mai 2024.
00:09:54 Et on a célébré les commémorations du 8 mai 1945.
00:09:57 Le 8 mai qui n'est pas un armistice, contrairement à ce qu'on entend, ce qu'on voit, ce que
00:10:01 disent certains politiques sur leur tweet.
00:10:03 Le 8 mai, c'est la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie.
00:10:06 L'armistice a été signé le 22 juin 1940.
00:10:08 Il ne faut pas confondre armistice et capitulation.
00:10:11 Mais c'est important.
00:10:12 C'est un jour symboliquement important pour nous.
00:10:14 Oui, bien sûr.
00:10:15 La chute de Hitler et des nazis, c'est formidable.
00:10:17 Absolument.
00:10:18 On en parlera tout à l'heure.
00:10:19 On verra ce qu'Emmanuel Macron a fait ce matin à Paris.
00:10:21 Sandra Buisson est là, donc, pour nous dire que tout n'est pas rose au pays des Jeux
00:10:25 olympiques.
00:10:26 C'est ce que tu as fait pour que ce soit rose.
00:10:27 C'est ce que j'ai fait pour que ce soit rose.
00:10:28 En tout cas, avec plusieurs couleurs, les couleurs des anneaux olympiques.
00:10:30 Il y a quand même un certain nombre de menaces qui pèsent sur ce parcours.
00:10:35 Je le disais, X départements, ça va durer 79 jours.
00:10:38 Oui, c'est attractif, ce relais de la flamme jusqu'au 26 juillet.
00:10:42 C'est attractif pour la mouvance contestataire.
00:10:45 Alors, les renseignements, selon nos informations, ont vraiment détecté des menaces principales
00:10:50 contre ce relais de la flamme qui viendraient d'abord de la mouvance d'ultra gauche et
00:10:53 puis de la mouvance écologiste radicale qui pourrait faire des actions coup de poing,
00:10:58 des actions médiatiques.
00:11:00 Selon nos informations, dans ces mouvances contestataires ont été évoquées le déploiement
00:11:04 de banderoles.
00:11:05 Ça, c'est effectivement assez courant de jeter de l'eau ou de la peinture sur la flamme
00:11:10 ou alors d'aller jusqu'à bloquer le métro, voire perturber l'alimentation électrique
00:11:14 de ce fameux concert qui doit avoir lieu ce soir à Marseille.
00:11:17 À cela s'ajouteront des mécontentements locaux en fonction des différentes villes
00:11:21 qui seront traversées, avec certains qui s'opposeront à par exemple des projets d'aménagement
00:11:25 public, des chantiers d'aménagement locaux, des actions des agriculteurs ne sont pas exclus.
00:11:32 Et puis toujours cette menace terroriste qui est maximale avec le fait que ces événements,
00:11:38 comme celui-ci, qui attirent une très grande médiatisation et autant de publics, critiquent
00:11:43 forcément l'intérêt des organisations terroristes parce que ça leur assure une visibilité
00:11:47 s'ils passent à l'acte à ce moment-là.
00:11:48 Et ces grands événements peuvent aussi galvaniser, pousser à l'action les profils de nos individus
00:11:55 locaux qui sont sur notre sol et qui sont radicalisés.
00:11:58 Mais selon les dernières informations, les services n'ont pas détecté de menaces
00:12:02 précises visant les Jeux olympiques.
00:12:04 Tant mieux, déjà c'est une semi-bonne nouvelle.
00:12:07 André Valli, c'est important évidemment que tout se passe bien parce que là on aura
00:12:09 les yeux du monde entier braqués sur nous.
00:12:10 Oui bien sûr, les services de sécurité sont sur la brèche depuis des mois.
00:12:14 Ils passent au cribe tous les renseignements qui peuvent leur parvenir.
00:12:19 On n'est pas à l'abri de ce qui peut se passer.
00:12:21 Effectivement, je pense que le terrorisme c'est une chose, c'est la menace la plus
00:12:25 importante.
00:12:26 Mais je pense qu'on n'échappera pas ici ou là à une banderole qui va être déployée
00:12:30 de façon intempestive.
00:12:31 Oui, vraiment.
00:12:32 Ce n'est pas dramatique ça.
00:12:33 Ce n'est pas très grave.
00:12:34 Ce n'est pas dramatique.
00:12:35 Non, ce n'est pas très grave.
00:12:36 Si on voit quelques esservelés des écolos qui sont dans une idéologie destructrice
00:12:41 qui mettent des banderoles, si ça s'arrête là, j'ai envie de dire que c'est un moindre
00:12:44 mal.
00:12:45 En revanche, pour tout ce qui est terroriste, là c'est beaucoup plus grave.
00:12:47 Il n'y a pas de menaces actuellement.
00:12:49 Je pense qu'il faut rester très vigilant.
00:12:50 Mais ce qui est intéressant, c'est que maintenant, quand il y a un événement, on
00:12:52 est davantage centré sur l'insécurité ambiante que sur l'événement lui-même.
00:12:55 Que ce soit le Parc des Princes, le stade, finalement on va beaucoup plus tous parler
00:13:00 de l'insécurité éventuelle que de l'événement.
00:13:02 Et ça, c'est quand même regrettable et ça montre une inversion.
00:13:05 Mais on sait que les terroristes, en l'occurrence, se sont déjà servis de grands événements
00:13:09 sportifs, je pense au marathon de Boston, pour évidemment avoir un retentissement planétaire.
00:13:14 Il y a une ultra vigilance à observer.
00:13:17 Le principe du terrorisme, c'est effectivement de rechercher des moments à fort authentissement.
00:13:23 Et le premier événement sportif planétaire que sont les Jeux olympiques représente
00:13:27 pour eux éventuellement que c'est dramatique et on va effectivement espérer que ce ne
00:13:32 soit pas le cas.
00:13:33 Mais une opportunité pour se glisser dans les manifestations et dans ces mouvements
00:13:39 de foules et mettre en place une action de terreur.
00:13:43 On a des services de renseignement, il faut quand même le rappeler, qui déjouent régulièrement
00:13:46 des attentats et qui font un travail d'infiltration remarquable, d'anticipation remarquable.
00:13:52 On a un gros dispositif sur place avec à la fois des policiers en tenue mais aussi
00:13:56 des policiers en civil qui vont se fondre dans la population.
00:13:59 Là, ce soir en Marseille, il sera à peu près 600.
00:14:03 Après, on a des équipes sinophiles qui peuvent détecter ce qu'il peut y avoir dans des
00:14:08 sacs, des choses comme ça, dans des lieux déposés en amont.
00:14:12 On en a 2500 qui vont sécuriser la soirée.
00:14:19 On est obligé d'appeler des renforts supplémentaires.
00:14:30 Il faut à la fois une grosse visibilité, il va y avoir un contrôle dans un périmètre
00:14:34 de sécurité qui a été défini, un contrôle, un filtrage très important.
00:14:40 Il faut des hommes pour ça.
00:14:41 Ce qu'on se disait, c'est dans les quartiers…
00:14:43 Est-ce qu'ailleurs, il n'y aura pas de personnes ?
00:14:46 On habille pire pour déshabiller les poils.
00:14:49 C'est le principe d'un grand événement.
00:14:50 On ne peut pas couvrir le territoire ancien comme on le couvre habituellement quand on
00:14:53 a un événement de cette ampleur.
00:14:54 On est obligé d'ajouter des effectifs qui sont ailleurs habituellement.
00:14:57 C'est le principe.
00:14:58 Alexandre de Vécuo ?
00:14:59 Non, je pense que ce qui est particulièrement inquiétant, c'est-à-dire qu'il y a la
00:15:04 menace terroriste liée à des réseaux très organisés.
00:15:09 Je pense que les renseignements peuvent y faire face.
00:15:13 Mais on voit bien qu'on est dans une situation de djihadisme d'atmosphère avec des individus
00:15:20 radicalisés par leur environnement immédiat, par Internet, qui peuvent passer à l'acte
00:15:25 avec un simple couteau.
00:15:27 Ajouté à cela qu'on est un an après les émeutes de banlieue que personne n'avait
00:15:31 vu venir et qu'il peut y avoir une insécurité…
00:15:34 Il y a une insécurité générale dans le pays, plus des poussées de violences.
00:15:40 Ça fait quand même un cocktail explosif et on espère que tout cela ne va pas exploser.
00:15:47 J'ai gueulé toutes les menaces en même temps.
00:15:49 Sandra ?
00:15:50 Juste peut-être pour rajouter sur la menace contestataire, ce qui est intéressant de
00:15:52 noter c'est que selon nos informations, il y a eu des réunions entre différents
00:15:55 mouvements contestataires qui parfois n'ont rien à voir ensemble.
00:15:58 Par exemple, 5H 2024 s'est réuni avec Extinction Rébellion, Urgence Palestine, les soulèvements
00:16:03 de la terre, pour essayer de planifier des opérations parmi lesquelles celle dont je
00:16:08 vous ai parlé.
00:16:09 C'est intéressant.
00:16:10 Les buts sont très différents en réalité, on ne va pas se mentir, sur toutes ces groupuscules
00:16:12 que vous évoquez.
00:16:13 C'est la convergence aussi de l'extrême gauche avec des groupuscules communautaristes.
00:16:19 C'est effectivement spécial parce qu'ils n'ont pas du tout le même rapport, la
00:16:23 même vision du monde et qu'à la fin, ils pourraient se taper dessus.
00:16:26 On peut ajouter, alors là, ce n'est pas un phénomène de violence mais c'est un
00:16:30 phénomène d'image.
00:16:31 Donc les mouvements sociaux qui peuvent se greffer aussi à ce genre de manifestation,
00:16:36 le mécontentement.
00:16:37 Mais ça c'est déjà fait.
00:16:38 Ils ont déjà fait les menaces de grève, ils ont déjà obtenu ce qu'ils voulaient,
00:16:40 les fonctionnaires qui étaient en mesure.
00:16:43 Ils ont obtenu ce qu'ils voulaient puisqu'on a à peu près 20% des agents en charge du
00:16:50 ramassage des ordures en Marseille qui sont encore en grève.
00:16:52 C'est plutôt de l'autre côté de la CGT.
00:16:54 Mais comme c'est Force Ouvrière qui est le syndicat majoritaire d'un secours à
00:16:58 Marseille, eux ne sont pas en grève.
00:17:00 Donc ils assurent le ramassage.
00:17:01 Il y a des équipes qui continuent majoritairement de travailler bien évidemment.
00:17:06 Mais du côté des policiers municipaux à l'échelle nationale, là aussi, et des
00:17:09 mécontentements, c'est aussi cette période qui est choisie pour avoir une caisse de
00:17:13 résonance sur les mécontentements multiples.
00:17:15 C'est un grand classique André Maligny que dans ce genre d'événement, chaque corporation
00:17:19 de monde…
00:17:20 Oui, la France ne serait pas la France s'il n'y avait pas comme ça des mouvements de
00:17:24 contestation, de revendications récurrents.
00:17:27 Je pense que chaque corporation, chaque catégorie sociale essaie de faire valoir ses droits,
00:17:32 ses revendications.
00:17:33 J'espère que, en ce qui concerne la police en tout cas, qui menace d'être en grève
00:17:38 du 14 juillet au 15 août, les choses vont pouvoir se régler en amont.
00:17:41 Parce que si la police se met en grève pendant les Jeux olympiques, ça risque d'être
00:17:44 très compliqué.
00:17:45 Pardon Sandra ?
00:17:46 Municipale.
00:17:47 Municipale, oui, oui, police municipale.
00:17:48 Parce que toutes les revendications n'ont pas la même légitimité.
00:17:51 La SNCF, et je ne suis pas de ceux qui tapent dessus pour taper dessus, a fait des mobilisations
00:17:58 à peu près tous les ans à la police.
00:18:00 Leurs heures supplémentaires ne sont toujours pas réglées, ils évoluent dans un contexte
00:18:04 extrêmement difficile.
00:18:07 Donc l'État ferait bien de se pencher.
00:18:09 Ce n'est pas la police nationale.
00:18:10 Non, non, c'est les municipaux.
00:18:11 Ce n'est pas la police nationale.
00:18:12 Ce sont les municipaux qui disent "on n'est pas au niveau".
00:18:15 Oui, mais par extension, effectivement.
00:18:18 Les municipaux sont aussi de plus en plus confrontés à la violence.
00:18:22 Parlons de la police municipale, on garde dans un petit coin de notre tête ce qui se
00:18:25 passe à Marseille avec la flamme.
00:18:26 Mais on va partir à La Baule, puisque là, à La Baule, le maire de La Baule, qui s'appelle
00:18:29 Franck Louvrier, qu'on connaît bien, qui vient régulièrement dans Punchline, a décidé
00:18:33 d'armer ses policiers municipaux parce qu'il anticipe ce qui va se passer cet été, c'est-à-dire
00:18:37 que les policiers nationaux seront mobilisés essentiellement sur la capitale.
00:18:40 Reportage Michael Chahot, on en débat ensuite.
00:18:42 Le local est tenu secret.
00:18:44 Depuis un mois, Fabrice fait partie des trois premiers agents de la police municipale de
00:18:49 La Baule à être équipé d'une arme létale, un Glock 45.
00:18:53 Nous avons des agents qui sont partis en formation récemment, donc qui seront armés, on va
00:18:58 dire, sous 15 jours.
00:19:00 Globalement, d'ici la fin de l'année, vingtaines d'agents qui seront armés.
00:19:05 Six agents sur 36 seront armés dès cet été et ça tombe bien, car La Baule multiplie
00:19:11 par dix sa population en juillet-août.
00:19:13 Mais J.O. oblige, la ville devra se passer de l'habituel renfort de CRS cet été.
00:19:18 Ils seront équipés avant ce manque d'effectifs cet été.
00:19:22 Il a fallu se débrouiller par nous-mêmes, avec les moyens que l'on a, à la fois financiers
00:19:27 mais aussi humains.
00:19:28 La délinquance est en baisse de 16% entre 2022 et 2023, mais la population, comme les
00:19:34 policiers eux-mêmes, souhaitait cet armement.
00:19:36 On est très souvent les primo-intervenants et pour bien pouvoir protéger la population,
00:19:44 il faut déjà être capable de se protéger.
00:19:47 Moi, ça me fait ni chaud ni froid.
00:19:48 On se sent plus en sécurité, mais c'est tout.
00:19:50 Ces deux agents ont accepté de venir à La Baule, car ils savaient que la ville voulait
00:19:54 armer ces policiers municipaux.
00:19:56 Coût pour la collectivité en équipement et formation, 120 000 euros pour 2024.
00:20:02 Voilà pour ce qui se passe à La Baule.
00:20:04 Alors Sandra, vous me rappelez qu'il y a un taux de délinquance faible à La Baule,
00:20:07 évidemment, mais quand on a une population qui passe du simple à 10, je crois que c'est
00:20:12 18 180 000, il faut quand même être prêt.
00:20:16 À la menace terroriste qui peut avoir lieu sur n'importe quelle partie du territoire.
00:20:19 Ou la délinquance classique, je dirais, vol, violence.
00:20:22 Atteinte au bien et aux personnes, en fait.
00:20:24 Moi, je pense que c'est bien qu'ils soient armés, ce sont les premiers à être en contact.
00:20:27 Et si on a des délinquants qui sont plus armés que les policiers eux-mêmes, ce n'est absolument
00:20:31 pas dissuasif.
00:20:32 Moi, ça ne me choque pas.
00:20:33 Je pense qu'il y a d'autres villes où il y a peut-être un taux de délinquance plus
00:20:36 élevé qui ferait bien de s'en inspirer.
00:20:38 Mais qu'elle, par exemple ?
00:20:39 Marseille, peut-être ?
00:20:40 Alors, oh là là, Karine.
00:20:41 Elle vous regarde, mais direct, direct.
00:20:42 Si c'est un vœu, j'ouvre le.
00:20:43 Auprès du maire, monsieur Payan.
00:20:44 Juste sur la police municipale, peut-être Andréa Valigny, armée ? Je sens que ça
00:20:55 ne vous plaît pas.
00:20:56 Hélas, hélas, je pense qu'on y va tout droit et progressivement, selon le vœu
00:21:02 d'ailleurs des policiers municipaux, parce qu'ils sont souvent exposés.
00:21:05 Et de la population.
00:21:06 Et de la population.
00:21:07 Je pense que le plus important lorsqu'on arme un policier, c'est qu'il soit bien
00:21:10 formé.
00:21:11 Et je remarque qu'à La Baule, il y a des formations qui sont prévues.
00:21:14 Parce que lorsque des bavures arrivent, c'est souvent par manque de formation des policiers
00:21:19 nationaux.
00:21:20 Donc, il faut que les policiers municipaux, si on les arme d'armes létales, il faut
00:21:23 qu'ils soient bien formés.
00:21:24 Monsieur Ocarim, un petit mot.
00:21:25 On a le président Macron, juste, qui arrive en direct et qui se félicite, je pense,
00:21:29 un certain nombre.
00:21:30 Alors, je ne sais pas qui sont les personnes qui sont dans le cadre d'une marée de pompiers.
00:21:34 Je ne vois pas assez clair.
00:21:36 Mais, il faut que j'y aille.
00:21:37 Les membres de l'équipe de France de voile, me dit David Pougeot.
00:21:42 Le blanc rouge.
00:21:43 On garde l'image à l'écran.
00:21:44 Il y a un dispositif de formation qui est obligatoire, évidemment, et qui s'impose
00:21:47 à tous.
00:21:48 28 500 policiers municipaux qui sont porteurs d'une arme dans le pays.
00:21:53 Il y a un règlement pour ça.
00:21:54 Moi, je considère que l'armement, c'est toujours, je dirais, à mettre en face des
00:21:59 missions qu'on veut offrir aux policiers municipaux.
00:22:02 Même si le fait de porter un uniforme aujourd'hui, ne serait-ce que le fait de porter un uniforme,
00:22:07 quelque part, peut vous mettre en danger face à des voyous.
00:22:09 Et donc, du coup, il me semble que le débat sur l'armement est un peu désuet dans la
00:22:14 société dans laquelle nous vivons.
00:22:15 Je pense que l'armement, pour un policier municipal, c'est presque, j'ai envie de dire,
00:22:19 le béaba.
00:22:20 Parce que d'abord, pour se protéger lui-même, pour protéger la population et pour faire
00:22:25 une dissuasion vis-à-vis des voyous qui, eux, sont très souvent armés.
00:22:29 Absolument.
00:22:30 Alexandre?
00:22:31 Non, je suis d'accord avec ça.
00:22:32 Malheureusement, la progression de la sécurité partout fait que les policiers municipaux
00:22:37 devront être sans doute tous armés à l'avenir.
00:22:40 Et s'ils ne sont pas, c'est parfois aussi pour des raisons idéologiques.
00:22:43 Faire attention quand même à ne pas déshabiller la police nationale, à faire croire que la
00:22:49 police municipale pourrait remplir toutes les tâches de la police nationale.
00:22:52 J'entends aussi beaucoup parler de sécurité privée.
00:22:55 Ça peut avoir aussi des effets, effectivement, délétères.
00:22:58 Et là, il faudra vraiment former très bien les individus.
00:23:01 Donc, c'est le seul risque que je vois.
00:23:04 En réalité, moi, je ne me réjouis pas de cette évolution.
00:23:07 J'aurais préféré qu'on n'ait pas besoin de les armer, mais on est dans une situation
00:23:11 où ça devient inévitable.
00:23:12 Mais Alexandre Novéco, un point qui est très positif, très important, pardon.
00:23:17 Parce qu'effectivement, si on a un maire qui investit dans une police municipale, mais
00:23:21 que parallèlement, on lève des effectifs de policiers nationaux, quelque part, on n'est
00:23:27 pas dans le continuum de sécurité.
00:23:29 On n'est pas dans la coproduction de sécurité.
00:23:31 On est dans une forme de transfert des forces pour une autre.
00:23:35 Et ça, ce n'est pas souhaitable.
00:23:36 Parce que l'idée, même si on ne se réjouit pas d'avoir des policiers municipaux, voire
00:23:40 une police de sécurité privée ou une sécurité privée plus formée, c'est parce qu'on est
00:23:45 face à un principe qui est l'augmentation des actes d'insécurité.
00:23:47 Et il ne faut pas que les uns remplacent les autres.
00:23:49 Il faut que les uns travaillent avec les autres.
00:23:51 Et c'est ça le but.
00:23:52 Ce que dit Karim Zeribi est très juste.
00:23:54 Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains maires, notamment le maire de Grenoble,
00:23:58 dans mon département, refusent d'armer ses policiers en disant que ce n'est pas le rôle
00:24:02 de la police municipale de remplacer la police nationale.
00:24:04 L'argument est beau ce qu'il faut.
00:24:06 Venant du maire de Grenoble, lui, je le soupçonne pour le coup d'être dans l'idéologie.
00:24:11 On va laisser terminer M.
00:24:13 Rennier.
00:24:14 Je ne partage pas du tout les positions idéologiques du maire de Grenoble.
00:24:18 On s'en fout.
00:24:19 Mais j'essaie d'expliquer pourquoi certains maires, dont celui-ci, mais d'autres aussi,
00:24:23 sont réticents à armer leur police municipale parce qu'ils ont peur que la police nationale,
00:24:28 en tout cas que les autorités, que l'État, se défaussent en disant puisque la police
00:24:32 municipale est armée, on ne renforce pas la police nationale.
00:24:35 Ce n'est pas le cas à Nice.
00:24:36 Il y a une police municipale extrêmement importante.
00:24:38 Et la police nationale aussi.
00:24:40 Dans les grandes métropoles, vous avez raison, peut-être que le cas ne se pose pas.
00:24:44 Dans les villes moyennes, voire les petites villes, la question peut se poser.
00:24:48 Parce qu'on a une désertification quand même des services publics.
00:24:51 Et c'est vrai que c'est un effort budgétaire pour une collectivité d'investir dans une
00:24:54 police municipale.
00:24:55 Cet effort budgétaire qui est pris sur les déniers publics de la collectivité ne doit
00:24:58 pas permettre à l'État de lever des forces de sécurité nationale.
00:25:02 Moi, je pense qu'il faut vraiment aller dans une démarche de coproduction et d'addition.
00:25:06 Donc ce n'est pas, encore une fois, un transfert dont il faut opérer, mais une addition des
00:25:10 forces.
00:25:11 Et pour le coup, même si on paye encore aujourd'hui la réforme des RGPP, du non-remplacement
00:25:15 d'un fonctionnaire sur deux, de manière totalement indifférenciée, telle qu'elle
00:25:18 a été faite par Nicolas Sarkozy, il faut parfois reconnaître quand on a eu tort.
00:25:23 Je pense que la droite, là-dessus, a eu tort.
00:25:26 Depuis, ça a été largement remis à niveau.
00:25:30 On compense les pertes, mais ça a quand même eu des conséquences, je crois, assez lourdes.
00:25:38 Je pense qu'il faut investir dans la sécurité et que le coût peut paraître élevé à court
00:25:45 terme, mais à long terme, ça nous fera faire des économies parce qu'on mettra peut-être
00:25:49 moins de personnes en prison.
00:25:51 Et puis, la sécurité coûte cher, fait des dégâts humains très graves, mais aussi
00:25:55 des dégâts économiques.
00:25:57 Donc, je pense qu'il ne faut pas hésiter à mettre le budget là-dessus sur l'État
00:26:02 régalien et peut-être en mettre moins ailleurs.
00:26:05 On fait un petit tour à Marseille.
00:26:06 Florian Tardif est sur place avec Sacha Robin et le président Macron rencontre l'équipe
00:26:10 de France de voile.
00:26:11 C'est bien ça, Florian ?
00:26:12 Oui, tout à fait.
00:26:16 Il vient tout juste d'arriver dans cette marina olympique que je vous présentais
00:26:20 tout à l'heure et là, il est en train d'échanger avec l'équipe de France de voile.
00:26:25 Échange intéressant autour, bien évidemment, du nombre de médailles que souhaite le président
00:26:32 de la République.
00:26:33 Il a commencé par cela.
00:26:34 On vous a demandé combien de médailles vous décrocher avec cette équipe.
00:26:37 Maintenant qu'on vous a mis dans notre bonne disposition avec la création de cette marina
00:26:41 olympique, on est resté assez prudent du côté, bien évidemment, de la Fédération
00:26:46 française de voile en disant qu'à Tokyo, il y avait eu trois médailles de décrochés.
00:26:51 Ils espèrent faire mieux, bien évidemment.
00:26:53 Trois, quatre.
00:26:54 Le président de la République a rappelé cet objectif qu'il réitère à chaque fois
00:26:58 qu'il rencontre comme cela des sportifs dans le cadre de l'organisation de ces Jeux
00:27:03 olympiques.
00:27:04 L'objectif de la France, c'est d'être dans le top 5 des médaillés olympiques.
00:27:08 On était dans le top 8 lors des derniers Jeux olympiques.
00:27:12 Donc voilà, le président de la République qui tente de motiver les sportifs avant l'arrivée
00:27:17 de la flamme olympique très attendue.
00:27:18 On en parlait tout à l'heure ici à Marseille.
00:27:20 Cela sera aux alentours de 20h, Florian, c'est ça, l'arrivée de la flamme olympique ?
00:27:23 Même un tout petit peu avant, entre 19h et 20h.
00:27:31 J'ai échangé à l'instant avec Martine Vassal, pour ne rien vous cacher, qui est
00:27:36 à la tête de l'agglomération de Marseille, qui était il y a quelques minutes au niveau
00:27:41 du port de Marseille, qui m'expliquait tout simplement que l'ambiance était folle
00:27:45 et que les Marseillais commençaient à voir le Bélème au loin et qu'ils attendaient
00:27:49 donc à présent d'accueillir cette flamme olympique.
00:27:53 Je vous parlais tout à l'heure du premier porteur de la flamme, Florent Manoudou, je
00:27:56 vous l'ai annoncé, mais on se focalise sur un autre porteur de la flamme.
00:28:00 Il y a pas mal de rumeurs qui circulent autour d'un nom qu'on connaît tous, bien évidemment,
00:28:05 Zinedine Zidane.
00:28:06 Est-ce qu'il sera là ? Est-ce qu'il ne sera pas là ? En tout cas, j'ai posé la question
00:28:10 ce matin à Renaud Muselier, qui est la tête de la région, et il m'a dit "je ne sais
00:28:13 pas", mais il ne m'a pas dit non.
00:28:15 Donc on verra s'il y a une énorme surprise tout à l'heure, à l'arrivée de cette flamme
00:28:19 olympique ici à Marseille.
00:28:20 Alors là, merci Florian Tardif, Sacha Robas, il y avait Zizou pour l'arrivée de la flamme,
00:28:24 et ça a de la gueule.
00:28:25 Ah, ce serait assez fantastique quand même.
00:28:28 Enfant des quartiers nord, le plus grand footballeur de la planète, qui dans sa ville porte la
00:28:32 flamme.
00:28:33 Honnêtement, une ville de football.
00:28:36 Ce qu'il faut rappeler, c'est qu'on aura des épreuves d'eau, mais on aura aussi des
00:28:39 épreuves de football, pour les JO à Marseille.
00:28:42 Ce serait fantastique.
00:28:43 On fait une pause, on se retrouve dans un instant.
00:28:46 On gardera évidemment l'œil rivé sur Marseille, mais on parlera aussi de ce qui s'est passé
00:28:50 dans les facultés, avec ces manifestations pro-palestiniennes.
00:28:54 A tout de suite dans Punchline.
00:28:55 Il est 17h30, on est en direct dans Punchline sur CNews avec Simon Guillem pour le rappel
00:29:06 des titres de l'actualité.
00:29:07 Simon.
00:29:08 Être père implique des devoirs, c'est ce qu'a tenu à rappeler Emmanuel Macron aujourd'hui
00:29:15 dans une vidéo publiée par le magazine Elle.
00:29:17 Le président de la République veut instaurer un devoir de visite pour responsabiliser les
00:29:21 pères dans les familles monoparentales.
00:29:22 Être parent ne s'arrête pas au moment du divorce et de la séparation, a ajouté
00:29:27 le chef de l'Etat.
00:29:28 Le gouvernement a autorisé le forage de deux nouveaux puits de pétrole en Seine-et-Marne.
00:29:33 Un droit d'exploitation accordé à la société Bridge Energy, qui est déjà implantée sur
00:29:37 ce site.
00:29:38 Un projet dénoncé par la mairie de Paris en raison des risques de pollution.
00:29:41 Et puis la Commission européenne a une nouvelle fois réclamé des explications aux réseaux
00:29:45 sociales X sur ses pratiques de modération de contenu.
00:29:48 L'Union européenne regrette une baisse des moyens déployée par le groupe d'Elon Musk
00:29:52 à l'approche des élections européennes.
00:29:54 Des dirigeants se sont inquiétés récemment de possibles manipulations de l'opinion par
00:29:58 la Russie.
00:29:59 Laurence.
00:30:00 Merci beaucoup Simon Guilain.
00:30:01 A la demande générale, on va parler de ce que vient de proposer Emmanuel Macron à
00:30:04 propos des pères.
00:30:05 Il veut que les pères démissionnaires soient quasiment forcés de voir leurs enfants en
00:30:10 cas de divorce.
00:30:11 Une idée qui part du principe que le droit de visite doit se transformer en devoir de
00:30:15 visite.
00:30:16 Il a évoqué ces thèmes-là, les thèmes de la famille, dans une interview au magazine
00:30:20 Elle.
00:30:21 C'est intéressant parce que vraiment ça parle à chacun d'entre nous.
00:30:25 On a tous connu des pères démissionnaires, des mamans solos qui comptaient sur le père
00:30:30 pour le week-end et finalement il ne les prend pas.
00:30:32 On va juste écouter une maman solo qui est à l'origine de la proposition de Macky
00:30:35 Vaillette faite là-dessus.
00:30:36 Elle s'exprimait ce matin sur notre antenne.
00:30:39 Concrètement, depuis des décennies, nous avons autorisé le parent.
00:30:44 Alors ce n'est pas un combat genré, ce n'est pas le papa méchant et la maman gentille.
00:30:47 C'est le parent qui n'a pas la garde.
00:30:49 Nous l'avons autorisé à se défausser, c'est-à-dire qu'au moment du divorce,
00:30:55 le parent qui n'a pas la garde se dit « bon ben voilà, le week-end là, je suis censée
00:30:58 récupérer mes enfants mais pour X raisons, je n'ai pas envie, je n'ai pas le temps
00:31:02 et rien ne m'oblige à… »
00:31:03 Donc du coup, le lien parent-enfant se casse en toute impunité.
00:31:08 Et ça, c'est terrible.
00:31:09 C'est terrible pour la construction de l'enfant, c'est terrible pour le parent
00:31:13 qui a la garde qui ne peut pas se reconstruire ni avoir de temps de répit et c'est terrible
00:31:18 pour nos enfants qui sont nos futurs adultes.
00:31:20 Alors il y a évidemment beaucoup de choses importantes dans ce que vient de dire Madame.
00:31:25 C'est vrai qu'il faut qu'il y ait deux adultes pour élever un enfant, mais forcer
00:31:30 des pères qui ne veulent pas voir leurs enfants à aller les voir, je ne suis pas sûr que
00:31:34 ce soit très productif.
00:31:35 Déjà, c'est le rôle d'Emmanuel Macron, c'est le premier point et ce qui m'interpelle
00:31:37 aussi c'est qu'il parle du devoir de visite.
00:31:39 Quand on lit un jugement, généralement c'est droit de visite et d'hébergement.
00:31:41 Vous êtes avocate.
00:31:42 Donc là, ça veut dire qu'il voudrait peut-être une visite tous les 15 jours de deux heures.
00:31:45 Je ne sais pas en quoi ça va maintenir le lien.
00:31:48 Je ne sais pas.
00:31:49 Et forcer des pères démissionnaires, cette réflexion par des émeutes où il y avait
00:31:52 beaucoup d'enfants issus de familles monoparentales.
00:31:55 Les pères démissionnaires, je vous le dis, il y en a dans la haute bourgeoisie, dans
00:31:58 les classes moyennes.
00:31:59 Ce n'est pas du tout l'apanage des classes défavorisées.
00:32:03 Vraiment, il faut insister là-dessus parce qu'on a l'impression que c'est presque
00:32:05 la cause des émeutes.
00:32:06 Quand un père est démissionnaire, nocif, toxique, je pèse mes mots, ça ne sert à
00:32:11 rien de maintenir ce lien.
00:32:13 Mais au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant, qui est la seule notion qui gouverne un juge
00:32:17 aux affaires familiales, ce n'est pas bien pour l'enfant.
00:32:19 L'enfant, s'il se sent rejeté à l'âge adulte de lui-même, il ne voudra pas voir
00:32:25 son père.
00:32:26 Il y a des pères qui sont toxiques, il faut aussi le dire.
00:32:27 Mais je suis d'accord avec vous.
00:32:28 C'est mon avis, c'est ma perception.
00:32:30 J'aimerais aussi ajouter sur les pensions alimentaires.
00:32:33 Oui, mais les pensions alimentaires, il y en a beaucoup qui sont impayées.
00:32:36 Et ça, en revanche, il y a environ un quart des pensions impayées.
00:32:39 Il faut être intransigeant là-dessus.
00:32:41 Il y a des dispositions légales qui ont été faites pour que ça soit fonctionné automatiquement.
00:32:46 Ça fait un an ou deux que ça va un peu mieux.
00:32:47 Mais vous regardez, là encore hier, j'étais en audience, il y a 18 mois de pensions impayées.
00:32:50 Donc pour l'instant, les pères, oui, 18 mois qui ne sont pas payés.
00:32:53 Et le père, parfois, fait passer les dépenses, je ne sais pas, à la voiture ou autre chose,
00:32:57 la nouvelle compagne, avant les enfants.
00:32:58 Alors que la jurisprudence vous dit, c'est d'abord la pension alimentaire, ensuite le
00:33:02 reste.
00:33:03 Alors André Manigny.
00:33:04 Moi, je suis d'accord avec Sarah Salman.
00:33:06 Le plus important, c'est la pension alimentaire.
00:33:08 Et des mesures ont été prises.
00:33:09 Ah non, vous ne pouvez pas dire ça.
00:33:10 C'est quand même important d'avoir un père présent quand même.
00:33:12 Mais on ne va pas forcer un père à être présent s'il s'en fout.
00:33:15 Vous allez terminer, pardon.
00:33:16 Je vais essayer de terminer.
00:33:17 C'était le cri du cœur.
00:33:18 Le plus important, c'est la pension alimentaire.
00:33:19 Parce qu'il y avait trop et il y a encore trop de pensions alimentaires non payées.
00:33:23 Mais c'est vrai que la disposition qui permet de saisir le salaire du père qui ne veut
00:33:27 pas payer est une bonne disposition.
00:33:29 Les CAF, les caisses d'allocations familiales, maintenant, sont en capacité de le faire.
00:33:33 Ça, c'est le plus important.
00:33:35 C'est que les mères qui élèvent des enfants seules, quand le père est parti ou quand
00:33:39 un divorce a eu lieu, ne soient pas abandonnés financièrement.
00:33:42 Sur le devoir de visite du père, moi je m'interroge.
00:33:45 C'est vrai qu'il y a des pères toxiques, il y a des pères qui feront ça très mal
00:33:49 et qui finalement, il vaudrait mieux éviter qu'ils rencontrent leur enfant.
00:33:52 Mais je pense que ça peut en responsabiliser d'autres.
00:33:55 Donc je ne suis pas contre cette mesure.
00:33:57 Elle demande à être réfléchie.
00:33:58 D'ailleurs, le président Macron a dit qu'il fallait en débattre, que le débat était
00:34:01 ouvert sur cette mesure.
00:34:02 Donc je m'interroge.
00:34:03 Alors Karim, un petit mot et Alexandre ensuite.
00:34:05 Et moi, j'aime rappeler que mettre des enfants au monde implique des responsabilités.
00:34:08 Et dans le cadre de ces responsabilités, il y a une responsabilité qui est de nature
00:34:13 affective, en matière d'éducation.
00:34:15 Il y a une responsabilité qui est matérielle, c'est venir au besoin des enfants que l'on
00:34:20 met au monde.
00:34:21 Cette double responsabilité, c'est vrai, souvent elle n'est pas assumée.
00:34:24 Par certains pères, des missionnaires, voire qui ont totalement disparu de la vie des enfants.
00:34:31 Ils ne les voient jamais.
00:34:32 Et la maman travaille, doit gérer l'éducation seule, en totalité.
00:34:38 Moi, je trouve ça scandaleux.
00:34:40 Scandaleux du point de vue de cette responsabilité qui n'est pas assumée.
00:34:45 Après, est-ce que la société peut obliger quelqu'un qui ne donne pas d'affection,
00:34:50 qui n'a pas en donné, qui ne veut pas en donner, donc d'en donner par une démarche
00:34:56 législative ? J'ai un peu de mal à l'imaginer.
00:35:00 C'est vrai que c'est plus simple d'obliger quelqu'un à subvenir aux besoins sur le
00:35:04 plan législatif pour que l'enfant, effectivement, est l'essentiel.
00:35:08 Mais donner de l'amour, donner de l'attention, donner de l'affection, je veux dire, ce n'est
00:35:14 pas parce qu'un texte de loi va l'indiquer que l'homme, tout d'un coup, va se transformer
00:35:18 en aimant.
00:35:19 Vous avez raison.
00:35:20 Je veux dire, il ne faut pas qu'on nous prenne pour des imbéciles, non plus, dans la manière
00:35:24 dont on pose le débat public.
00:35:25 En revanche, j'en termine par là, moi, je constate une chose, c'est qu'on est en train
00:35:28 de se rendre compte que finalement, ce que l'on a démantelé, on est en train de le
00:35:34 payer.
00:35:35 Qu'est-ce qu'on a démantelé ? La famille.
00:35:36 La famille.
00:35:37 La famille.
00:35:38 Donc certains nous portaient l'idée que c'était presque ringard, conservateur, de
00:35:43 parler de la famille, d'un papa, une maman.
00:35:46 Aujourd'hui, il n'y a plus de ministère de la famille, d'abord, donc les gouvernements
00:35:50 successifs.
00:35:51 Quentin Annunz est un secrétaire d'État qu'on cache et qui ne sert à rien, qui n'a
00:35:54 aucun moyen.
00:35:55 La réalité, c'est que soit on remet la famille au centre, soit à un moment donné,
00:36:00 on se dit que la direction que l'on a prise, elle n'est pas salutaire pour la société
00:36:05 en général.
00:36:06 Alors Alexandre de Mecquie ?
00:36:07 Non, j'abonde dans ce qui a été dit.
00:36:11 En réalité, on peut même aller plus loin.
00:36:13 C'est peut-être même sans le vouloir, Emmanuel Macron, on remet en place une conception
00:36:19 traditionnelle de la famille, finalement, avec un père et une mère.
00:36:23 Alors, il peut y avoir d'autres familles.
00:36:24 Mais en fait, ce sont des exceptions qui sont créées par la vie.
00:36:29 Mais de manière implicite, il reconnaît qu'un enfant a plutôt besoin d'un père
00:36:36 et d'une mère.
00:36:37 Il dit qu'il y a des familles.
00:36:38 Toutes les politiques ont été menées, ont été menées parfois effectivement pour déconstruire
00:36:43 ce qui fonctionnait bien.
00:36:45 Donc le président de la République devrait être cohérent.
00:36:48 Et moi, je crois que surtout de la communication se transforme là tout d'un coup en assistante
00:36:53 sociale, alors que l'État n'arrive pas.
00:36:55 Non mais pardonnez-moi.
00:36:56 Le rôle de l'État, effectivement, c'est les pères défaillants.
00:37:00 Ils doivent payer une pension.
00:37:01 L'État doit faire respecter la loi.
00:37:03 Il y a beaucoup de pères qui ne se soumettent pas à la loi.
00:37:07 Donc commençons par faire appliquer ce qu'on doit faire appliquer.
00:37:10 C'est le cas.
00:37:11 C'est le cas.
00:37:12 Je trouve la critique assistante sociale un peu facile, honnêtement.
00:37:16 Non mais ce n'est pas le cas.
00:37:17 Il y a beaucoup de pères qui disent, allez, sans que tu pouves prendre un alimentaire
00:37:21 à payer.
00:37:22 Il y en a énormément.
00:37:23 Et je rappelle que ça peut aussi être un délit, le délit d'abandon de famille.
00:37:27 Et donc, on peut aller au pénal.
00:37:28 Mais la loi n'est pas appliquée.
00:37:29 Encore une fois, faisons appliquer la loi au lieu de faire des bons sentiments comme
00:37:35 ça, qui ne seront jamais de toute manière appliqués.
00:37:37 Enfin, Sarah Salmane a aussi raison sur les émeutes de banlieue.
00:37:41 Quand on écoute Maurice Berger ou Robin Ravinovitch, qui sont des pédopsychiatres qui ont traité
00:37:46 beaucoup de la délinquance, ils vous disent que le problème n'est pas nécessairement
00:37:52 les mères seules, même s'il faut les soutenir et les aider.
00:37:54 Il y a beaucoup de mères seules qui élèvent très bien leurs enfants.
00:37:57 Par contre, il y a beaucoup de délinquants qui sont élevés avec effectivement des pères
00:38:00 toxiques, eux-mêmes délinquants, qui transmettent le mauvais exemple à leurs enfants.
00:38:04 C'était un sujet important à évoquer.
00:38:07 Le sujet mérite d'être posé malgré tout.
00:38:09 Après, je pense qu'il n'y a pas une réponse générale à poser, comme le président
00:38:14 semble l'indiquer.
00:38:15 Mais reposer ces questions au sein de la société, de la responsabilité que l'on a lorsqu'on
00:38:20 met des enfants au monde, c'est une question qui est centrale et qui est majeure.
00:38:23 Sinon, je reprends le terme de Jean-Pierre Chouinement qui avait ému toute la gauche
00:38:27 à l'époque en 1998, c'est des sauvageons qui vont pousser.
00:38:29 Un sauvageon, c'est une herbe un peu folle qui pousse sans tuteur.
00:38:33 Le rôle des parents, c'est aussi d'être des tuteurs responsables qui encadrent l'enfant,
00:38:36 qui l'accompagnent avec amour, avec éducation et aussi avec les aspects matériels les plus
00:38:43 élémentaires.
00:38:44 André Maligny, est-ce que c'est une des clés de la résolution du problème auquel
00:38:47 on assiste, c'est-à-dire la violence des mineurs, la sauvagerie avec laquelle ils
00:38:52 peuvent s'affronter ? On a l'impression qu'il n'y a plus d'autorité.
00:38:56 Est-ce que c'est une partie de la solution ?
00:38:57 Je pense que c'est une partie de la solution.
00:38:59 Tous les experts le disent.
00:39:01 Le manque d'autorité paternelle dans une famille se fait souvent cruellement sentir.
00:39:06 Et il y a des mamans, pas toutes, parce que moi j'ai eu le malheur de dire une fois ici,
00:39:11 sur ce plateau, que les mamans seules avaient beaucoup de difficultés.
00:39:14 Il y a des mamans toutes seules qui s'en sortent très bien, qui ont de l'autorité,
00:39:16 qui s'occupent bien de leurs enfants et dont les enfants rentrent à 6h le soir à la maison.
00:39:21 Mais il y a aussi des mamans qui se sont dépassées.
00:39:23 Et donc le fait de remettre la figure paternelle là où elle devrait être, je pense que ça
00:39:29 va dans le bon sens.
00:39:30 C'est pour ça que je trouve que ce qu'a dit Emmanuel Macron n'est pas idiot.
00:39:33 Il faut réfléchir à cette solution.
00:39:35 Pourquoi ne pas envisager que le juge impose un devoir au père d'être là tous les
00:39:40 15 jours si le père en est digne ?
00:39:42 Si le père n'en a pas envie, c'est un droit.
00:39:44 Autant il existe le délit de non-représentation d'enfant si vous ne remettez pas l'enfant
00:39:49 pour qu'il exerce, que le père exerce son droit.
00:39:51 Autant l'inverse n'existe pas.
00:39:53 Quelqu'un qui n'a pas envie de voir son enfant le forcer, je pense que c'est contre-productif.
00:39:58 Ça peut parfois le faire revenir à la raison, lui faire comprendre qu'il a un rôle à jouer.
00:40:03 Une maman équilibrée, épanouie, qui élèvre ses enfants avec amour, elle est beaucoup
00:40:09 plus efficace qu'un couple de déséquilibrés.
00:40:11 Ça on est d'accord.
00:40:12 Et les enfants maltraités en sont évidemment un exemple.
00:40:16 Allez on avance parce que c'était une proposition intéressante du président Macron.
00:40:22 J'aimerais qu'on parle de ce qui s'est passé dans la faculté de la Sorbonne qui a été
00:40:24 prise d'assaut hier soir par des manifestants pro-palestiniens.
00:40:27 Il y a eu un certain nombre d'interpellations, 88 interpellations.
00:40:31 On va faire le point avec Mathilde Ibanez, on en dévoile ensuite.
00:40:40 Les forces de l'ordre ont dû intervenir au sein même de la Sorbonne pour évacuer
00:40:44 des manifestants pro-palestiniens.
00:40:45 A l'intérieur, une centaine de personnes ont été sorties dans la rue, parfois portées
00:40:50 à bout de bras par la gendarmerie et la police.
00:40:52 Selon le rectorat, elles auraient bénéficié de l'aide d'étudiants présents à l'intérieur
00:40:58 du bâtiment pour s'y introduire, où des agents publics ont été violemment bousculés
00:41:03 et pris à partie.
00:41:04 Selon la préfecture de police, 88 personnes ont été interpellées.
00:41:11 Un nouveau blocage seulement 24 heures après le rappel du Premier ministre qu'il n'y
00:41:16 aurait jamais de droit de blocage dans les universités françaises.
00:41:19 Une précédente occupation par une cinquantaine de manifestants à l'intérieur de la Sorbonne
00:41:24 avait eu lieu le 29 avril dernier.
00:41:26 La police avait dû également intervenir pour disperser le rassemblement à la demande
00:41:30 de Gabriel Attal.
00:41:31 André Valény, c'est intolérable ces occupations sauvages ?
00:41:37 Ce qui est intolérable, c'est que ces blocages empêchent certains étudiants d'étudier
00:41:42 voire même de passer leurs examens.
00:41:43 Ça, c'est inadmissible.
00:41:45 Donc il faut évacuer ceux qui bloquent le fonctionnement normal d'une faculté lorsque
00:41:49 beaucoup d'étudiants, je crois qu'ils sont majoritaires, veulent continuer à travailler.
00:41:51 En revanche, qu'il y ait des manifestations devant les facultés ou dans les facultés,
00:41:56 c'est vieux comme les facultés.
00:41:57 L'université a toujours été, depuis le XIIe siècle, un lieu de bouillonnement intellectuel,
00:42:02 d'opposition, de contestation.
00:42:03 Donc on laisse faire quoi qu'il arrive ?
00:42:04 Non, j'ai dit le contraire.
00:42:06 On empêche les blocages, on permet à ceux qui veulent travailler, étudier, passer leurs
00:42:10 examens de le faire, mais on n'empêche pas ceux qui veulent manifester de le faire aussi.
00:42:14 Oui, mais il faut voir dans quelles conditions ils manifestent.
00:42:16 C'est de plus en plus violent, ce ne sont pas des manifestations qui sont nécessairement
00:42:19 pacifiques.
00:42:20 Donc ils manifestent, d'accord, mais ce sont plus des bobos privilégiés qui manifestent
00:42:24 pour des causes qui les dépassent.
00:42:25 Qu'est-ce que vous en savez ?
00:42:26 Qu'est-ce que j'en sais ? La grève de la faim à rue Saint-Guillaume, je vous avoue
00:42:30 que oui, je pense que c'est plus un truc de bobos.
00:42:32 Je ne sais pas parce qu'on dit que Science Po, c'est beaucoup démocratisé depuis
00:42:38 dix ans et que ce ne sont plus seulement des fils de bourgeois du VIIe arrondissement.
00:42:41 La grève de la faim à rue Saint-Guillaume, non, ça vous semble…
00:42:44 Je ne sais pas.
00:42:45 Monsieur Zéryb.
00:42:46 On n'a pas de chiffres exacts, mais souvent les gens font des classes populaires et quand
00:42:51 ils font des études, c'est pour sauver leur peau d'une certaine manière, pour
00:42:56 arriver à quelque chose et donc ils ont tendance à ne pas trop perdre leur temps.
00:43:00 Effectivement, ceux qui sont rassurés d'avoir une vie plutôt aisée derrière et facile,
00:43:06 perdent plus facilement leur temps.
00:43:07 Après, oui, je suis d'accord avec ce qui a été dit.
00:43:10 Par contre, quand il y a des blocages, il faut faire évacuer.
00:43:13 Quand il y a des slogans racistes, il faut aussi taper du poing sur la table.
00:43:17 Et là, c'est bien, l'État fait son travail, mais souvent il est assez prompt
00:43:22 pour certaines choses et pas pour d'autres.
00:43:24 Je pense aux agriculteurs, il n'y a pas très longtemps, ils avaient été évacués,
00:43:29 Manu Militari, pour moins que ça.
00:43:32 Donc, il faut se réjouir que l'État mette en application l'autorité dont il se revendique.
00:43:38 Espérons que ça va durer.
00:43:40 Alors, on n'est pas d'accord, monsieur Malini ?
00:43:42 Non, sur les agriculteurs, je ne suis pas d'accord du tout.
00:43:44 On a au contraire trouvé, et de façon quasi unanime, que la police,
00:43:48 les autorités publiques étaient très bienveillantes et que les agriculteurs
00:43:51 ont pu manifester et bloquer des autoroutes.
00:43:54 Ça dépendait de quelles opérations, les opérations qui ont eu lieu.
00:43:56 Les agriculteurs, ils ont beaucoup bloqué.
00:43:58 Beaucoup bloqué.
00:43:59 Il y avait des raisons très légitimes de bloquer.
00:44:01 Tout le monde a des raisons.
00:44:02 Ça dépendait des opérations, effectivement, au début du mouvement,
00:44:06 mais quand c'est rapproché du salon de l'agriculture,
00:44:09 c'est devenu tout de suite plus compliqué.
00:44:11 Carrément, sur le blocage des universités.
00:44:12 Ceux qui souhaitent aller étudier, de puissent étudier.
00:44:15 Je suis favorable aussi à laisser ceux qui veulent manifester le faire.
00:44:19 On a dans des écoles qui...
00:44:23 Tant que ça ne bloque pas, on est d'accord, ni les cours, ni les examens.
00:44:25 Tant que ça ne bloque pas les cours et les examens,
00:44:28 je pense que la conscience politique de ces étudiants a quand même le droit
00:44:32 de s'exprimer.
00:44:33 Je veux dire, on est un grand pays et ce grand pays, il est grand aussi pour ça.
00:44:38 Mais de tout temps, on a laissé, notamment en science politique,
00:44:42 les étudiants manifester pour des causes.
00:44:44 Hier, le Vietnam.
00:44:45 Aujourd'hui, la Palestine.
00:44:47 Donc à partir du moment où il n'y a pas d'antisémitisme,
00:44:50 il n'y a pas de violence, il n'y a pas de blocage...
00:44:53 À condition qu'il n'y ait pas d'antisémitisme, à condition qu'il n'y ait pas de violence.
00:44:56 Moi, quand je vois des pancartes "Cessez le feu", "Alpes, bombardement",
00:45:04 évidemment, j'y souscris.
00:45:05 Je dis qu'ils ont une conscience politique, elle est salvatrice.
00:45:08 Alors, il y a ces pancartes, puis il y a d'autres slogans qu'on a entendus
00:45:11 place de la République.
00:45:12 Il y avait une manifestation organisée par l'association Europalestine.
00:45:15 On a entendu des slogans qui comparaient de façon tout à fait inappropriée
00:45:19 la situation de Gaza au ghetto de Varsovie ou encore à la Shoah.
00:45:22 Écoutez.
00:45:23 "Varsovie, très minca, et maintenant Gaza.
00:45:29 On avait dit plus jamais ça.
00:45:33 On avait dit plus jamais ça."
00:45:39 C'est insupportable.
00:45:41 Ça, c'est insupportable.
00:45:44 Ça, ça me révulse totalement.
00:45:46 Cette espèce de banalisation, qui n'est pas la première d'ailleurs,
00:45:49 parce qu'on banalise de plus en plus souvent la Shoah.
00:45:52 Cette banalisation de la Shoah, le fait de ramener ce qui se passe à Gaza,
00:45:55 qui est terrible pour les populations civiles, les femmes, les enfants, bien sûr,
00:45:59 mais de ramener ce qui se passe à Gaza à ce qui s'est passé de 40 à 45 ans,
00:46:03 très blinka, à Auschwitz, où je ne sais pas...
00:46:06 Un des six centres de mise à mort des Juifs.
00:46:08 C'est le deuxième plus grand après Auschwitz.
00:46:10 C'est une méconnaissance totale.
00:46:11 On continue à être remis de Juifs par jour à Auschwitz.
00:46:13 Je vais vous dire une chose, Laurence.
00:46:14 Au mieux, c'est une méconnaissance totale de l'histoire.
00:46:18 Au pire, c'est une volonté d'amalgame totalement néfaste, terrible, insupportable.
00:46:23 C'est du révisionnisme et colporté aussi par certains mouvements.
00:46:30 On pense notamment aux frères musulmans qui ont toujours cette rhétorique-là
00:46:34 de vouloir faire de la colonisation la nouvelle Shoah
00:46:37 et des musulmans de France les Juifs d'hier.
00:46:41 Donc, je suis d'accord que c'est scandaleux.
00:46:43 Il y a une part de manipulation là-dedans et d'ignorance
00:46:46 qui est quand même inquiétante pour des gens qui ont fait des études supérieures.
00:46:50 Mais pour taquiner un peu André Vallini,
00:46:53 je dirais qu'on paie le prix de décennies justement d'amalgame, de raccourcis faciles.
00:47:00 Parce que qui a mis la Shoah à toutes les sauces ?
00:47:03 Pardonnez-moi, on a eu quand même un certain nombre d'intellectuels de gauche
00:47:06 voulant voir le retour des heures les plus sombres toutes les cinq minutes.
00:47:11 Parfois, simplement quand on critiquait le fait que la politique d'immigration n'était pas maîtrisée.
00:47:17 Donc là, on paie effectivement cela.
00:47:20 Donc, il y a une gauche qui a joué avec ça il y a quelques années,
00:47:23 une gauche antiraciste.
00:47:25 Et là, on a leurs enfants en quelque sorte qui n'ont plus aucun repère historique.
00:47:31 Donc, bon, on ne reviendra pas sur ce qui a été fait.
00:47:35 Mais ce qui a été fait, je crois, participe de la confusion actuelle.
00:47:40 Moi, je ne m'inscris pas du tout dans cette gauche dont vous parlez.
00:47:43 Je m'inscris dans la filiation d'une gauche qui n'a jamais banalisé la Shoah,
00:47:47 qui a toujours considéré que c'était le plus grand crime contre l'humanité qui n'a jamais existé.
00:47:52 Donc, je n'ai jamais...
00:47:53 En 68, on disait déjà c'est la reine de son princesse.
00:47:56 Enfin, je veux dire...
00:47:57 Et après, on l'a dit...
00:47:58 Et en ce 8 mai, comme émoration du 8 mai 45, on peut ne pas ne pas penser à ça.
00:48:03 C'est vraiment une aberration historique.
00:48:06 Bien sûr, il y a peut-être de l'ignorance.
00:48:07 Quand on voit que Madame Pannot ne sait pas situer la Palestine sur une carte,
00:48:10 il y a peut-être de l'ignorance.
00:48:11 Mais on peut le rappeler, depuis le 7 octobre, il y a 1% de la population gazaouie qui est décédée.
00:48:17 Et ce n'est pas de façon délibérée pour exterminer le peuple palestinien.
00:48:20 Le camp de Treblinka, c'est de 700 000 à 900 000 personnes qui ont été déportées.
00:48:25 Ce qu'ils font là, c'est une insulte aux victimes de la Shoah.
00:48:29 Ils instrumentalisent l'histoire et ils ont une volonté, je trouve,
00:48:32 de nazifier toutes les personnes qui défendent les Juifs,
00:48:35 le peuple juif qui est le peuple qui a été le plus persécuté.
00:48:38 Donc là, je trouve que c'est parfaitement inacceptable.
00:48:41 Il y a peut-être de l'ignorance, oui, mais il y a une volonté, surtout pour moi,
00:48:44 d'instrumentaliser l'histoire au détriment du peuple juif.
00:48:48 - Moi, je trouve que pour défendre la cause palestinienne, il y a suffisamment d'arguments.
00:48:53 - Pour ne pas tomber dans ces outances.
00:48:56 - Critiquer avec force et conviction, comme je le fais, ce gouvernement d'extrême droite israélien,
00:49:00 qui massacre le peuple palestinien, qui est dans une enclave,
00:49:04 qui est une prison à ciel ouvert, qui est bombardée avec des femmes, des enfants.
00:49:07 C'est une horreur absolue.
00:49:08 On peut parler de cette horreur absolue sans faire d'analogie avec l'histoire.
00:49:11 Donc, on n'a pas besoin, je dirais, d'avoir d'autres références.
00:49:14 Il y en a une là, qui est sous nos yeux.
00:49:17 Et c'est en ce sens que moi, je porte des mots forts, des mots d'indignation,
00:49:22 des mots de colère aussi, d'un droit international bafoué, de crime de guerre, banalisé.
00:49:28 Donc, tout ça, on peut le dire sans faire d'analogie.
00:49:30 - Non, sans aller évoquer Varsovie ou Treblinka, évidemment.
00:49:35 On va écouter Franz-Olivier Gisbert, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin,
00:49:38 qui, lui, revient sur la question des universités.
00:49:42 Parce que là, la manifestation qu'on a entendue et les slogans qu'on a entendus,
00:49:46 "place de la République", étaient dus à des étudiants
00:49:48 qui devaient faire la jonction avec les étudiants de la Sorbonne.
00:49:51 Lui, il dénonce la faiblesse des directions des universités.
00:49:54 Il dit "il ne faut pas se coucher".
00:49:57 Écoutons Franz-Olivier Gisbert.
00:50:00 - Il n'y a aucune raison de se coucher.
00:50:02 C'est-à-dire, l'essentiel de la classe politique se couche.
00:50:05 C'est l'exemple du président lui-même.
00:50:08 C'est-à-dire, on ne peut rien faire.
00:50:10 L'histoire de Sciences Po, on l'a vu d'ailleurs à Sciences Po Grenoble.
00:50:14 Laurent Wauquiez, qui est président de la région, au Vingt-Grands-Alpes,
00:50:16 a dit "bon, c'était un repère d'islamo-gauchistes".
00:50:20 Wauquiez a dit "bon, allez, on arrête de subventionner".
00:50:23 Il a coupé les subventions.
00:50:24 Ils sont revenus à la queue basse et puis on a pu discuter.
00:50:26 Le problème, ce sont les directions, ce ne sont pas seulement les étudiants.
00:50:29 Quand vous avez des directions molles, couchées, lamentables...
00:50:33 - Couchées, hein ?
00:50:34 - Oui, oui, pire que ça.
00:50:36 Non mais c'est horrible.
00:50:37 Franchement, ce qu'a fait la direction Sciences Po Paris avec les étudiants,
00:50:43 c'est-à-dire en disant "bon, voilà, allez, on va revoir tous les contrats
00:50:46 avec des autres universités israéliennes".
00:50:48 C'est-à-dire, là, on commence, on rentre dans un truc de fou.
00:50:52 Et on ne s'en rend pas compte et on laisse faire.
00:50:54 - Voilà pour François-Olivier Gisbert, qui était ce matin l'invité de Sonia Mabrouk.
00:50:58 On va peut-être parler de votre livre, Alexandre de Vécu, "Les nouveaux enfants du siècle".
00:51:00 Ben oui, on fait un demi-tour sur l'aile.
00:51:04 Parce que c'est important d'en parler maintenant.
00:51:07 Vous parlez de la jeunesse militante de Jordane Bardella,
00:51:09 François-Xavier Bellanimi, Sarah Knafo, Marion Maréchal.
00:51:12 Des jeunes qui étaient des pousses encore,
00:51:16 enfin qui étaient très très petits il y a quelques années,
00:51:18 quand vous avez fait la première émission du livre.
00:51:21 Et qui aujourd'hui, tiennent le devant de la scène.
00:51:23 On va écouter Thomas Bonnet, qui était en Moselle toute la journée avec Bardella,
00:51:27 et puis vous allez nous dire ce que vous pensez de cette nouvelle génération de politique.
00:51:30 - En déplacement de deux jours en Moselle,
00:51:34 Jordane Bardella a voulu parler à cette France du déclassement à ses électeurs,
00:51:38 qui ont parfois eu le cœur à gauche pour reprendre sa formule.
00:51:41 Illustration avec une visite dans la centrale à charbon de Saint-Avold,
00:51:44 centrale qui avait fermé en 2022,
00:51:46 puis qui a rouvert la même année pour faire face au risque de black-out électrique.
00:51:50 Le même jour, Jordane Bardella a tenu une réunion publique,
00:51:53 toujours dans la commune de Saint-Avold.
00:51:55 Il s'est exprimé devant plus de 4000 personnes, selon les organisateurs.
00:51:59 Il a pu compter sur le soutien inattendu de Marine Le Pen,
00:52:02 apparition surprise de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.
00:52:06 Tous les deux ont visé très directement le camp présidentiel.
00:52:09 Jordane Bardella revenant longuement sur le débat
00:52:12 qu'il a opposé la semaine dernière à Valérie Heyer.
00:52:14 D'ailleurs, le candidat pour le Rassemblement national aux prochaines élections européennes
00:52:19 pointe directement la responsabilité du gouvernement.
00:52:22 Il se réjouit d'une certaine manière que Gabriel Attal ait décidé de s'impliquer davantage,
00:52:27 notamment avec un débat qui va opposer les deux hommes le 23 mai prochain.
00:52:31 Voilà qu'il engage sa responsabilité dans le score du camp présidentiel,
00:52:35 dit en substance Jordane Bardella,
00:52:37 qui se montre aussi particulièrement prudent sur les sondages qui le donnent largement en tête.
00:52:42 Il redoute une abstention qui pourrait lui être préjudiciable.
00:52:46 Cette nouvelle génération occupe vraiment le devant de la scène aujourd'hui, Alexandre ?
00:52:50 Oui, et ce qui est intéressant, c'est qu'elle ne correspond pas à la caricature
00:52:54 qu'on a voulu faire de l'extrême droite.
00:52:56 Quand j'ai rencontré Jordane Bardella il y a une dizaine d'années,
00:53:00 il m'a expliqué qu'il était un enfant de banlieue qui avait grandi à Saint-Denis dans un HLM.
00:53:06 Et je crois que les émeutes de banlieue, par exemple,
00:53:08 avaient été les moteurs dans son engagement politique.
00:53:11 Donc, je crois que ce qui les a fait s'engager justement dans la politique,
00:53:15 c'est la réalité de la mondialisation malheureuse,
00:53:19 avec d'un côté ces désordres identitaires et culturels,
00:53:22 mais aussi ces désordres sociaux.
00:53:24 Et il marche sur ces deux pieds-là, Jordane Bardella,
00:53:27 n'oubliant pas qu'il vient d'un milieu populaire.
00:53:31 Et donc, je crois que c'est une génération qui est peut-être plus en phase avec la réalité
00:53:36 que ses aînés qui avaient rêvé justement d'une mondialisation heureuse,
00:53:39 d'une Europe multiculturelle et pacifiée.
00:53:43 Et donc, il y a un réalisme chez eux,
00:53:45 mais qui vient du fait qu'ils ont été confrontés directement aux problèmes très jeunes.
00:53:49 - Allez, les nouveaux enfants du siècle,
00:53:51 aux éditions Lectio par Alexandre Devy.
00:53:53 Une petite pause, on se retrouve dans un instant,
00:53:55 dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1.
00:53:57 On reviendra sur les commémorations du 8 mai 45,
00:54:00 avec Emmanuel Macron qui était ce matin sur la tombe du soldat inconnu.
00:54:03 A tout de suite dans Punchline.
00:54:05 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline,
00:54:11 ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:54:13 Il y a 79 ans, le 8 mai 1945,
00:54:16 le général de Gaulle prenait la parole à la radio
00:54:18 pour annoncer aux Français la victoire des alliés.
00:54:21 La guerre est gagnée, voici la victoire,
00:54:23 c'est la victoire des nations unies.
00:54:25 Et c'est la victoire de la France.
00:54:27 Un discours vibrant qui sonnait la fin du cauchemar nazi,
00:54:30 la fin de l'horreur des camps de concentration
00:54:32 qui ont vu 6 millions de juifs exterminés lors de l'Holocauste,
00:54:36 la fin du conflit le plus meurtrier du XXe siècle,
00:54:39 avec 60 millions de morts au total.
00:54:42 Qu'en avons-nous fait, nous autres,
00:54:45 qui n'avons jamais connu la guerre,
00:54:47 ses horreurs et ses privations ?
00:54:48 Sommes-nous à la hauteur de cette histoire tragique,
00:54:51 à l'heure où nos jeunes se poignardent pour un oui ou pour un non,
00:54:54 où le mot génocide est utilisé à tort et à travers,
00:54:56 et où l'Europe se défait lentement,
00:54:58 alors qu'elle était censée, selon ses pères fondateurs,
00:55:01 nous garantir la paix ?
00:55:03 Chacun a sa réponse ce soir.
00:55:05 Alors que nous accueillons avec joie la flamme olympique
00:55:08 sur le territoire national, gardons-nous d'oublier
00:55:10 qu'une autre flamme, celle du soldat inconnu,
00:55:13 brûle sous l'arc de triomphe pour honorer tous ces combattants français
00:55:17 tombés au champ d'honneur lors des deux guerres mondiales.
00:55:20 On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:55:22 Et il est 18h, bienvenue sur Europe 1 et sur CNews.
00:55:36 D'abord le rappel des titres de l'actualité.
00:55:38 Après un voyage de 12 jours en Méditerranée,
00:55:41 la flamme olympique est arrivée au large de Marseille,
00:55:43 à bord du Bélème, le 3 mai.
00:55:45 Le 3 mai doit accoster dans un peu plus d'une heure dans le Vieux-Port.
00:55:48 Emmanuel Macron est arrivé dans la cité phocéenne cet après-midi
00:55:51 pour l'arrivée de la flamme.
00:55:52 150 000 personnes sont attendues pour cet événement.
00:55:56 Les négociations de la dernière chance pour une trêve à Gaza
00:55:59 ont repris en fin de matinée au Caire,
00:56:00 en présence de toutes les parties,
00:56:02 dans le même temps l'armée israélienne a mené des frappes aériennes
00:56:05 et des opérations ciblées à Rafah.
00:56:07 L'Etat hébreu a annoncé la réouverture du point de passage de Kerem Shalom
00:56:11 pour faire entrer l'aide humanitaire dans cette bombe de Gaza.
00:56:14 Et puis, 215e jour de détention pour les otages
00:56:17 détenus par l'organisation terroriste du Hamas.
00:56:19 Trois de ces otages sont français.
00:56:21 Ils se nomment Ofer, Orion, Orad.
00:56:23 Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leur famille.
00:56:26 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:56:29 Il est 18h01, on est en direct sur CNews et Europe 1.
00:56:32 Catherine Ney nous a rejoint. Bonsoir Catherine.
00:56:34 Bonsoir, bonsoir tout le monde.
00:56:36 Maître Sarah Salman est là, avocate, bonsoir à vous.
00:56:38 Alexandre de Vecchio, journaliste, bonsoir Alexandre.
00:56:41 André Valigny, avocat et ancien ministre, bonsoir à vous.
00:56:44 C'est vrai qu'on est saisi par l'histoire aujourd'hui,
00:56:46 en ce 8 mai 2024, Emmanuel Macron ce matin a présidé la traditionnelle
00:56:51 cérémonie du 8 mai sous l'Arc de Triomphe avec cette flamme,
00:56:54 cette flamme du soldat inconnu.
00:56:56 On va revenir sur ces moments parce que je crois que c'est important
00:56:59 de rappeler l'histoire, elle est tragique toujours bien sûr,
00:57:01 mais c'est important dans cette période où on a l'impression que le chaos
00:57:05 est en train de prendre le dessus dans notre société.
00:57:07 Explication sur cette cérémonie avec Maxime Legay
00:57:10 et puis on entendra le général de Gaulle le 8 mai 45.
00:57:13 C'était une cérémonie de commémoration solennelle et chargée en émotion.
00:57:17 Ici, place de l'Étoile, Emmanuel Macron qui a d'abord rendu hommage
00:57:21 au général de Gaulle en déposant une gerbe de fleurs devant sa statue,
00:57:24 place Clémenceau, avant de remonter l'avenue des Champs-Élysées.
00:57:28 Il était escorté par la garde républicaine à cheval,
00:57:32 le chef de l'État qui s'est ensuite recueilli devant la tombe du soldat inconnu
00:57:37 avant de raviver la flamme et que ne soit entonné le chant des partisans
00:57:42 par le cœur des armées.
00:57:43 Emmanuel Macron n'était pas seul.
00:57:45 Aujourd'hui, il était accompagné du chef d'état-major des armées,
00:57:48 Thierry Burckhardt, Gabriel Attal ou encore le ministre des armées,
00:57:52 Sébastien Lecornu.
00:57:53 Il y avait beaucoup d'émotions perceptibles sur le visage des spectateurs,
00:57:58 des invités qui ont assisté à cette commémoration,
00:58:01 car aujourd'hui, c'est tout un pays qui a rendu hommage
00:58:04 à ceux qui sont morts pour la France durant cette guerre qui s'est achevée
00:58:08 il y a maintenant 79 ans.
00:58:10 Merci Maxime Le Gaye.
00:58:11 On aimerait que ce soit tout le pays qui rende hommage à ces combattants André Vallénier.
00:58:15 On aimerait, là on a le chant des partisans,
00:58:17 moi j'ai les frissons à chaque fois que je l'entends.
00:58:18 Oui, moi je l'ai entendu ce matin devant le monument aux morts de ma ville,
00:58:22 là où je suis élu depuis 40 ans maintenant.
00:58:25 Et je remarque une chose qui va dans le bon sens,
00:58:27 c'est qu'il y a de plus en plus de monde qui assiste aux commémorations.
00:58:30 Et pas les plus âgés seulement.
00:58:32 Pas les plus âgés.
00:58:33 Il y a eu un passage à vie dans les années 80,
00:58:35 je me souviens très bien, 90,
00:58:36 et depuis une dizaine d'années, le 11 novembre, le 8 mai,
00:58:40 il y a de plus en plus de monde.
00:58:41 Alors bien sûr il y a les parents qui viennent
00:58:42 parce qu'il y a le conseil municipal des enfants,
00:58:44 il y a l'harmonie locale,
00:58:45 il y a les jeunes sapeurs-pompiers,
00:58:47 mais il y a de plus en plus de monde.
00:58:48 Et ça je pense que c'est réconfortant.
00:58:49 Il faut apprendre l'histoire Catherine,
00:58:51 il faut la rappeler en permanence,
00:58:53 rappeler ce que c'est le 8 mai 45.
00:58:55 Oui, bien sûr la capitulation à l'Albane,
00:58:57 mais vous savez le 8 mai 45 en France,
00:58:58 il y a eu des variations.
00:58:59 Et alors évidemment, après la guerre,
00:59:01 c'est devenu un jour férié,
00:59:03 avec la flamme ranimée sous l'arc de triomphe,
00:59:08 qui est d'ailleurs ranimée tous les jours à 17h.
00:59:10 Il y a tous les jours une petite cérémonie
00:59:12 avec des associations d'hiver.
00:59:13 - Comment ? - À 18h.
00:59:14 - 18h, pardon.
00:59:15 Chantée en heure d'hiver.
00:59:17 Et...
00:59:20 Mais elle a connu des fluctuations
00:59:22 parce que le général de Gaulle,
00:59:24 qui voulait réconcilier l'Allemagne,
00:59:28 enfin qui pleuait pour cette réconciliation,
00:59:30 avait décidé que ça ne serait plus un jour férié.
00:59:33 Et Valéry Giscard d'Estaing,
00:59:35 lui avait carrément supprimé le 8 mai.
00:59:38 Parce qu'il disait que vis-à-vis,
00:59:39 quand il rencontrait le chancelier Schmitt,
00:59:42 donc il n'y avait plus de célébration.
00:59:45 Et c'est François Mitterrand
00:59:46 qui a rétabli la commémoration et le jour férié.
00:59:49 - Incroyable.
00:59:50 - Parce que les socialistes aimaient bien les jours fériés,
00:59:51 les Français aussi.
00:59:52 Donc il leur faisait un double.
00:59:53 Donc c'est vrai, il faut rappeler l'histoire.
00:59:57 Et aujourd'hui, j'ai trouvé que cette cérémonie était belle,
01:00:02 mais il n'y avait pas grand monde, il n'y avait pas la foule.
01:00:04 Et d'ailleurs, Giscard avait dit en 1975,
01:00:07 j'y suis allée, il n'y avait personne sur les Champs-Elysées.
01:00:10 Et ce n'est pas quelque chose qui faisait vibrer.
01:00:12 Bon, moi, je pense que l'année prochaine,
01:00:14 ça sera le 80e anniversaire.
01:00:17 Je pense que la fête, là,
01:00:18 on fera venir du plus magique du monde.
01:00:20 Je crois qu'il y avait une concurrence entre deux flammes.
01:00:22 - Oui, c'est ce que je disais.
01:00:23 La flamme du soldat inconnu et la flamme magique.
01:00:25 Sarah Salmane.
01:00:26 - Il n'y a pas beaucoup de monde et ce serait bien à l'école
01:00:28 d'enseigner beaucoup plus ce genre de choses,
01:00:30 parce qu'il y a quand même une inculture générale
01:00:31 et des lacunes historiques qui sont assez massives.
01:00:34 - On n'a pas fait le coup d'aller poser la question
01:00:37 qu'est-ce que c'est le 8 mai 45 ?
01:00:38 Mais à chaque fois, il y a des perles.
01:00:39 - Oui, mais je pense qu'il y a des gens qui ne savent pas.
01:00:40 La seule réponse qu'ils auront à nous dire, peut-être,
01:00:42 c'est c'est férié.
01:00:43 Donc moi, je trouve que c'est un petit peu inquiétant
01:00:45 et ce serait bien de faire un petit peu de culte,
01:00:47 de faire davantage de culture générale.
01:00:48 - C'est pour ça qu'on en parle ce soir.
01:00:49 - Et vous avez une alliance européenne.
01:00:51 - André Maligny et ensuite Alexandre Descloz.
01:00:52 - Il y a pire encore que ce que dit Sarah Salmane,
01:00:54 c'est-à-dire que les gens qui croient savoir se trompent en général.
01:00:56 Ils parlent de l'armistice, alors que ce n'est pas un armistice,
01:00:59 c'est la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie.
01:01:02 L'armistice, il avait été signé, hélas, le 22 juin 40,
01:01:06 dans la carrière de Rotonde par le général Hützinger pour la France.
01:01:09 Et Hitler était là.
01:01:10 D'ailleurs, on le voit descendant du wagon, se frottant les mains.
01:01:14 C'est un jour noir pour la France.
01:01:15 22 juin 40, armistice.
01:01:17 8 mai 45, capitulation sans condition et victoire des alliés.
01:01:21 - Alexandre Descloz.
01:01:21 - D'ailleurs, avant la capitulation, il a fallu en passer
01:01:24 par des bombardements massifs sur l'Allemagne, notamment à Dresde.
01:01:29 Et c'est bon de le rappeler aujourd'hui,
01:01:31 où on a l'impression que parfois, il faut faire la guerre
01:01:33 sans faire de mort civile.
01:01:34 On en a fait beaucoup à cette époque-là.
01:01:37 Parenthèse refermée, moi, je crois que commémorer, c'est très bien.
01:01:40 Mais j'ai l'impression que plus on commémore, moins on fait de l'histoire.
01:01:44 C'est un peu...
01:01:44 On n'a peut-être jamais autant...
01:01:45 Ça, c'est une commémoration traditionnelle qu'on fait chaque année.
01:01:48 Mais on a un président de la République qui commémore peut-être
01:01:51 plus qu'aucun autre avant lui.
01:01:52 C'était déjà une tendance qu'on voyait avec François Hollande.
01:01:55 - Il y a des anniversaires qui tombent, mais il n'y part rien.
01:01:59 - Oui, mais elles sont mises en scène, parfois instrumentalisées.
01:02:02 Et je ne sais pas s'il faut faire un lien entre les deux,
01:02:04 mais plus on commémore, moins on connaît l'histoire.
01:02:06 On parlera peut-être tout à l'heure de ce qui se passe dans les universités
01:02:09 avec des analogies historiques complètement idiotes.
01:02:12 Pardonnez-moi.
01:02:14 Et donc, voilà, il faut expliquer, je crois,
01:02:21 peut-être continuer à commémorer, mais surtout expliquer dans les classes.
01:02:24 - C'est pour ça que c'est ce qu'on fait.
01:02:26 - Expliquer et inscrire.
01:02:28 - Catherine Ney.
01:02:29 - Gabriel Attal a dit "il faut revoir les manuels d'histoire"
01:02:34 et que tous les professeurs et le même manuel et d'histoire
01:02:38 et de géographie, de toutes les manières, ce qui est une matière
01:02:40 et ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
01:02:42 et au nom de la liberté d'enseigner,
01:02:44 les professeurs enseignent ce qu'ils veulent en histoire.
01:02:47 - Et dans l'ordre qu'ils veulent.
01:02:49 - Il y a aussi un ordre à mettre quand même quand on était,
01:02:52 enfin voilà, de mon temps, j'ai l'air de rater,
01:02:56 mais tout le monde apprenait l'histoire, puis c'était séquencé,
01:03:00 c'était, voilà. Et là, maintenant, c'est fini.
01:03:03 - Il y a aussi des professeurs qui s'autocensurent,
01:03:05 par exemple sur le sujet de la Shoah, dans certains quartiers,
01:03:07 il y a des professeurs qui décident de s'autocensurer,
01:03:09 c'est d'autant plus le cas depuis l'affaire Samuel Paty.
01:03:12 - Alors, on va juste écouter le général de Gaulle,
01:03:14 c'était l'8 mai 45, c'était à la radio,
01:03:16 on est sur Europe 1 et sur CNews,
01:03:18 il parle effectivement de la victoire de la France.
01:03:20 Écoutez-le.
01:03:21 - La guerre est gagnée.
01:03:24 Voici la victoire.
01:03:27 C'est la victoire des Nations unies et c'est la victoire de la France.
01:03:33 L'ennemi allemand vient de capituler devant les armées alliées de l'Ouest et de l'Est.
01:03:40 Le commandement français était présent et parti à l'acte de capitulation.
01:03:47 Honneur, honneur pour toujours à nos armées et à leurs chefs.
01:03:53 Honneur à notre peuple, que des épreuves terribles n'ont pu réduire ni fléchir.
01:04:00 Honneur aux Nations unies qui ont mêlé leur sang à notre sang,
01:04:06 leurs peines à nos peines, leur espérance à notre espérance
01:04:11 et qui aujourd'hui triomphe avec nous.
01:04:14 Ah, vive la France !
01:04:17 - Voilà le général de Gaulle, Catherine Nett.
01:04:19 - Quel acteur !
01:04:21 - Pas seulement en 45.
01:04:23 - Quel homme !
01:04:24 - Quel homme, mais quel acteur de faire vivre un texte comme ça,
01:04:27 qui est écrit, qui est balancé, qui est vécu.
01:04:31 - Qui est scandé.
01:04:32 - Scandé, c'est formidable, oui.
01:04:34 - Et il parlait des alliés de l'Est et de l'Ouest, Valéry Valény.
01:04:36 Parce qu'il y en a, les alliés de l'Est, on les oublie, évidemment,
01:04:38 en raison de la guerre en Ukraine.
01:04:40 - Oui, lui ne les oubliait pas parce qu'il ne voulait pas, justement,
01:04:43 tout devoir aux Amériques.
01:04:44 - Évidemment.
01:04:44 - Donc il mettait souvent en avant le rôle de l'Union soviétique
01:04:48 et puis de la résistance intérieure.
01:04:50 Et il a eu beaucoup de mal, le général de Gaulle, à être assis,
01:04:53 à ce que la France soit assise à la table des vainqueurs.
01:04:56 Et en 1945, le 8 mai, lorsqu'il y a eu la capitulation de l'armée allemande,
01:04:59 c'est Delattre de Tassigny, je crois, qui représentait la France.
01:05:03 Et le général Ketel, le général allemand,
01:05:05 quand il a vu rentrer Delattre de Tassigny au Hredi,
01:05:08 il est là aussi, celui-là, parce que les Allemands et beaucoup d'alliés
01:05:11 considéraient que la France n'avait pas vraiment gagné la guerre.
01:05:13 C'est de Gaulle qui a imposé la présence de la France
01:05:16 à la table de la capitulation.
01:05:18 - Et qui a fait croire aux Français que nous étions des héros.
01:05:20 - Et que nous étions vainqueurs, évidemment.
01:05:21 - Il y avait des héros, il y avait des salognes.
01:05:22 - Non, mais c'est aussi important,
01:05:24 parce que justement, on est aujourd'hui dans une lecture manichéenne
01:05:27 où parfois on a l'impression que la France
01:05:29 est la première responsable de la Seconde Guerre mondiale.
01:05:31 Non, c'était l'Allemagne, y compris de tous les crimes du nazisme.
01:05:35 Donc, d'avoir une vision, balancer des choses, il y a eu des salauds,
01:05:38 mais il y a eu aussi des héros.
01:05:40 Il ne faudra peut-être pas les oublier,
01:05:42 ne serait-ce que pour intégrer les gens qui arrivent,
01:05:45 parce que si ils ont l'impression d'arriver dans un pays de salauds,
01:05:48 ils n'ont pas forcément envie de s'y identifier.
01:05:50 Ensuite, oui, de Gaulle était un remarquable acteur,
01:05:53 mais parce qu'il était habité par ses textes qu'il écrivait lui-même.
01:05:57 Et donc, je crois que c'était plus facile à incarner
01:05:59 que quand on n'est pas totalement habité par ce qu'on fait.
01:06:02 - Il était habité par la France.
01:06:04 - Et par la France.
01:06:04 - Par la France.
01:06:05 Allez, une petite pause.
01:06:06 On se retrouve dans un instant.
01:06:07 On partira à Marseille, où la flamme olympique arrive
01:06:10 et le président Macron est sur place.
01:06:11 A tout de suite dans Punchline sur CNews et Europe 1.
01:06:13 18h15, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et Europe 1.
01:06:23 Direction Marseille tout de suite.
01:06:24 La flamme olympique est sur le bateau, le Bélème, le 3M,
01:06:28 qui est toujours dans la rade de Marseille.
01:06:30 On va rejoindre Stéphanie Rouquier qui est sur place avec Antoine Estèphe.
01:06:33 Bonsoir Stéphanie.
01:06:34 Il y a de plus en plus de monde.
01:06:35 On est à moins de deux heures de cette arrivée de la flamme olympique
01:06:39 et l'ambiance est au rendez-vous.
01:06:40 - Et même moins d'une heure.
01:06:45 Le Bélème va faire son entrée dans moins d'une heure.
01:06:47 Et ici, le Vieux-Port est noir de monde.
01:06:50 Il y a une très belle ambiance avec des chants de supporters de l'OM.
01:06:54 Oui, je ne vous cache pas que l'ambiance est très, très OM, très foot.
01:06:58 Il y a aussi, bien sûr, des chants anti-PLG.
01:07:02 Et tous attendent dans une bonne ambiance l'événement de ce soir.
01:07:06 Alors dans moins d'une heure, le Bélème va apparaître au bout du Vieux-Port.
01:07:09 Puis il va venir s'amarrer au bout de cette piste d'athlétisme flottante.
01:07:14 Et c'est Florent Manodou qui portera la flamme jusqu'au chaudron.
01:07:18 Mais selon certaines sources, il ne va pas allumer ce premier chaudron sur le sol français.
01:07:24 Certains évoquent le nom d'un footballeur marseillais très célèbre.
01:07:30 Je vous laisse deviner qui.
01:07:32 Donc vous pouvez voir que le comité olympique va sans doute nous réserver une très grande surprise pour ce soir.
01:07:37 - Alors ma chère Stéphanie, Florian Tardif, qui est sur place aussi, nous a parlé de Zinedine Zidane.
01:07:43 Allons-y, c'est une éventualité ? Ce serait la surprise, la cerise sur le gâteau ?
01:07:51 - Ce serait la surprise sur le gâteau.
01:07:52 Mais vous savez, tout à l'heure avec Antoine Esteve, on a parlé avec les enfants qui étaient présents,
01:07:56 des enfants de 9-10 ans, et on leur a dit "Alors, ce soir, il y a Zinedine Zidane, il va être là en face de toi".
01:08:02 Et on a été extrêmement étonnés et surpris.
01:08:04 Et ces enfants, ils n'ont pas spécialement connu Zinedine Zidane.
01:08:08 On leur parlait d'un très grand footballeur marseillais et tous nous parlaient de Mbappé.
01:08:12 Bon bref, vous comprenez, c'est peut-être une histoire générations,
01:08:15 mais quoi qu'il en soit, Zidane est dans le cœur de tous les Marseillais.
01:08:21 Peut-être un petit peu plus grand que les enfants que nous avons croisés tout à l'heure.
01:08:25 - Merci beaucoup Stéphanie Rouky.
01:08:27 On va suivre cet arrivé de la flamme sur CNews et sur Europe 1 avec évidemment nos envoyés spéciaux.
01:08:32 Bon, c'est un moment de joie quand même Catherine.
01:08:34 Il faut se réjouir.
01:08:35 L'actualité est tellement triste que de temps en temps, une flamme sur un bateau, ça peut nous faire des heures.
01:08:39 C'est important de voir les Marseillais joyeux, fiers, dire que c'est un grand jour pour eux,
01:08:44 que c'est un grand jour pour la France.
01:08:46 Ça me fait très plaisir.
01:08:48 André Valigny, un tout petit peu plus d'enthousiasme ?
01:08:51 - Ce n'est pas très démonstratif comme joie, chère Catherine.
01:08:55 - C'est une joie intériorisée.
01:08:58 - André Valigny, un petit mot là-dessus, puis après on va parler de la sécurité.
01:09:00 Est-ce que ça, c'est un vrai sujet ?
01:09:01 - Je pense que pour positiver les Jeux olympiques, on entend beaucoup les Parisiens,
01:09:04 surtout râler à cause de la circulation qui sera compliquée.
01:09:06 Ça va durer 15 jours, c'est une fois par siècle.
01:09:09 Ça demande beaucoup d'efforts, notamment aux policiers, aux forces de sécurité,
01:09:12 aux bénévoles, il y a des milliers de bénévoles qui se sont mobilisés.
01:09:14 Donc, il faut positiver, il faut se réjouir.
01:09:16 - Alexandre, vous ne vivez pas à Paris depuis six mois.
01:09:18 - Oui, oui.
01:09:19 - Alexandre de Cure, un petit mot et Sandra.
01:09:21 - Tant que la flamme est sur l'eau et à Marseille, ça me va bien.
01:09:27 - Mais vraiment, sacré français.
01:09:28 - Positivo, je ne veux pas avoir l'air rabat-choix,
01:09:30 mais je n'aime pas non plus l'obligation de positiver.
01:09:33 On a le droit de se réjouir ou de ne pas se réjouir des Jeux olympiques.
01:09:36 Ce n'est quand même pas encore obligatoire.
01:09:38 - Sarah Salmane.
01:09:39 - Rester dans la continuité de la joie intériorisée, c'est absolument formidable.
01:09:43 Et si ça pouvait rester à Marseille, ce serait tout aussi formidable.
01:09:45 - Vous êtes vraiment indécrétable.
01:09:46 Sandra de Buisson, le vrai défi maintenant pour la France,
01:09:49 c'est la sécurisation de ce parcours, parce que ça va durer combien de jours ?
01:09:53 - Ça va durer jusqu'au 26 juillet.
01:09:54 Elle va traverser 65 villes-étapes, aller dans nos premières également.
01:09:58 Et donc, effectivement, il va falloir maîtriser tous ceux qui veulent s'en prendre à la flamme,
01:10:04 puisque ça aiguise les appétits.
01:10:05 La menace principale pour le relais, ce sont des actions de la mouvance d'ultra-gauche
01:10:10 ou de la mouvance écologiste radicale, des actions coup de poing, des actions médiatiques.
01:10:15 Ça va de déployer des banderoles, essayer de jeter de l'eau ou de la peinture sur cette flamme,
01:10:19 essayer de l'éteindre.
01:10:20 On a même pris connaissance d'une note des renseignements qui a vu que dans certaines mouvances contestataires,
01:10:27 on évoquait la possibilité de bloquer le métro à Marseille ou de couper l'alimentation électrique
01:10:32 du concert de ce soir de Soprano à laquelle doivent assister 45 000 personnes.
01:10:37 À cela s'ajouteront tous les mécontentements locaux sur les différents territoires traversés,
01:10:42 les éventuelles contestations de projets d'aménagement locaux, d'agriculteurs aussi.
01:10:47 On sait que ce mouvement ne s'est pas éteint.
01:10:48 Et puis, il reste cette menace terroriste, menace toujours maximale, avec ces événements
01:10:55 qui sont très attractifs pour les organisations terroristes,
01:11:00 puisque ça leur assure une grande médiatisation s'ils passent à l'acte.
01:11:04 Et puis, ces événements peuvent aussi galvaniser, pousser les individus radicalisés
01:11:08 qui sont sur notre sol à passer à l'action, même si, on le rappelle,
01:11:11 les services jusqu'à maintenant n'ont pas détecté de menaces précises ciblant les Jeux olympiques.
01:11:16 - L'entraînement, c'est un vrai défi sécuritaire aussi.
01:11:18 C'est un défi sportif, parce qu'il va falloir que les athlètes ramènent des médailles,
01:11:21 mais c'est un défi sécuritaire pour nous.
01:11:23 - Oui, c'est un défi sécuritaire.
01:11:24 Le gouvernement et la police y préparent, la gendarmerie aussi.
01:11:27 Beaucoup d'actions en amont ont été menées.
01:11:32 Je pense qu'on peut leur faire confiance, ce sont de grands professionnels.
01:11:35 Il y a la menace terroriste, celle-ci, c'est la plus grave, la plus inquiétante, bien sûr.
01:11:40 Mais on n'empêchera pas, je crois, hélas, quelques manifestations sporadiques ici ou là,
01:11:44 une banderole qui sera déployée, un petit mouvement de foule.
01:11:48 Bon, si ça n'est pas plus grave que ça, ça pourra passer.
01:11:51 - Catherine Ney, si c'est des banderoles déployées...
01:11:54 - Oui, voilà.
01:11:55 - Pas de problème.
01:11:56 - Il y aura sûrement des choses, mais je veux dire, c'est au moment où il y aura l'ouverture des Jeux
01:11:59 que les choses peuvent se passer.
01:12:00 Il y a quand même assez de pays qui n'aiment pas la France en ce moment,
01:12:03 qui vont essayer de passer à l'acte, les cyberattaques ou je ne sais pas.
01:12:08 Et si tout se passe bien, ça sera un miracle et ça sera formidable.
01:12:12 Mais je ne sais pas, il y aura sûrement des tentatives qui seront peut-être déjouées, peut-être aussi.
01:12:17 Et puis, il faut aussi penser qu'il va y avoir une telle concentration de forces de sécurité,
01:12:24 la police, l'armée sur Paris.
01:12:27 Ça veut dire que la province va être un peu déshabillée, que beaucoup de maires ont peur, justement,
01:12:32 parce qu'après tout, un attentat ou je ne sais quoi, enfin,
01:12:35 ou quelque chose de grave peut se produire en province.
01:12:38 Et là, les maires sont déjà très inquiets.
01:12:42 Et ceux qui ont une police municipale armée se disent qu'ils ont bien fait de le faire.
01:12:47 - Oui, on a évoqué Franck Louvrier, le maire de La Baule, qui a décidé d'armer sa police municipale.
01:12:51 - Et ça tombe bien.
01:12:52 C'est une ville ultra touristique l'été.
01:12:54 - Mais oui, qui a 18 000 l'hiver et 180 000 l'été.
01:12:58 - C'est vrai qu'il y aura une concentration de forces de l'ordre à un endroit.
01:13:01 Il ne faudrait pas que d'autres endroits, même à Marseille, soient complètement désertés.
01:13:04 Parce que s'ils savent que toutes les forces de l'ordre sont concentrées à un seul endroit,
01:13:07 ils peuvent aussi décider de faire une action à un autre.
01:13:10 Donc, je pense qu'effectivement, il faut être attentif, faire confiance aux services de renseignement.
01:13:14 Mais je pense que le pire à venir, j'espère que ce ne sera pas le cas,
01:13:17 ça sera entre le 26 juillet et le 11 août.
01:13:20 Là, a priori, je pense que ça se passera très bien et qu'il n'y aura pas trop de difficultés.
01:13:23 - Chandra ou André Maligny, vous voulez rajouter quelque chose avant Chandra ?
01:13:26 - Oui, il y a évidemment le risque qu'il y ait des attentats terroristes ailleurs qu'à Paris.
01:13:29 C'est évidemment le risque le plus grave.
01:13:30 Mais il peut y avoir aussi une recrudescence des cambriolages en province.
01:13:34 Parce que les cambrioleurs sont de l'être idiots.
01:13:36 Et sachant que les forces de police et de gendarmerie seront mobilisées sur Paris,
01:13:41 il va falloir faire attention à ce qui va se passer dans les campagnes.
01:13:44 - Alexandre ?
01:13:44 - Non, mais on voit que ça va être compliqué parce qu'en réalité, les menaces sont multiples.
01:13:49 Il y a effectivement la menace d'une attaque terroriste d'ampleur,
01:13:54 fondée sur un réseau terroriste organisé.
01:13:57 Ça, on peut imaginer que les services y travaillent.
01:14:00 Mais on sait maintenant que des individus peuvent passer à l'acte d'eux-mêmes,
01:14:05 des individus islamisés, radicalisés par leur environnement.
01:14:09 Donc ça, c'est un risque, à mon avis, majeur et très difficile à prévenir.
01:14:13 Plus l'insécurité systémique qui gangrène le pays, qui peut frapper à tout moment
01:14:18 et qui pourra frapper peut-être en marge des événements sportifs,
01:14:22 où effectivement, ça a été dit, dans d'autres endroits où la police ne sera moins mobilisée
01:14:27 parce qu'il aura fallu la déployer sur l'événement.
01:14:30 - Sandra Buisson, un dernier mot peut-être sur le plan sécuritaire ?
01:14:33 Tout est prévu normalement et le ministre de l'Intérieur a balisé les choses.
01:14:36 - Et pour cette journée à Marseille, ce sont 6000 policiers et gendarmes qui se sont déployés.
01:14:41 Le préfet de police a précisé que c'était davantage que ce qui avait été mobilisé
01:14:45 pour la venue du pape à Marseille, avec cette sécurisation sur terre, dans les mers
01:14:51 et dans les airs également, cette lutte anti-drone.
01:14:54 Il y a eu plusieurs dizaines d'équipes synophiles qui ont passé au crible les 3000 bateaux de la RAD
01:15:00 pour être sûres qu'effectivement, il n'y a aucun risque.
01:15:04 Et donc effectivement, il faut savoir que la fête va son plein pendant deux jours à Marseille
01:15:08 puisque la flamme reste également demain.
01:15:10 - Bon, voilà, on suivra tout ça évidemment sur nos deux antennes,
01:15:13 avec cette arrivée de la flamme un tout petit peu avant 20h.
01:15:16 On va continuer en évoquant ce qui s'est passé hier à Paris,
01:15:20 après l'occupation de la faculté de la Sorbonne.
01:15:23 Il y avait une manifestation en place de la République,
01:15:25 manifestation pro-palestinienne organisée par l'association Euro-Palestine,
01:15:29 lors de laquelle on a entendu des slogans inacceptables
01:15:32 qui comparaient à la situation de Gaza au ghetto de Varsovie ou encore à la Shoah.
01:15:36 Et on va écouter ces slogans et Pierre, on va en débattre ensemble.
01:15:40 - Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza !
01:15:46 - On avait dit plus jamais ça !
01:15:50 - Varsovie, Treblinka...
01:15:53 - André Vallini, pourquoi c'est insupportable d'entendre cette comparaison
01:15:56 entre ce qui se passe à Gaza et qui est terrible,
01:15:58 et ce qui s'est passé à Varsovie ou à Treblinka,
01:16:01 un camp de la mort, un camp d'extermination des nazis ?
01:16:04 - C'est inacceptable parce que c'est révulsant, c'est révoltant.
01:16:10 Comparer des choses qui ne sont pas comparables.
01:16:12 La Shoah est le plus grand crime contre l'humanité qu'on ait jamais commis sur Terre.
01:16:16 Et hier, place de la République, mais ce n'est pas la première fois,
01:16:20 on a si c'est une espèce de banalisation de la Shoah.
01:16:23 On compare la Shoah à d'autres choses qui n'ont rien à voir,
01:16:25 ce qui se passe à Gaza et terri pour la population civile,
01:16:28 les femmes, les enfants, les hommes qui ne sont pas combattants du Hamas.
01:16:32 Mais ça n'a rien à voir avec l'extermination des juifs en tant que tels
01:16:36 qu'avait décidé Hitler de façon industrielle.
01:16:39 Ça n'a rien à voir.
01:16:41 La seule circonstance atténuante, si j'ose dire, de l'imbécilité de ceux qui crissent
01:16:46 ces slogans, c'est qu'ils ignorent l'histoire.
01:16:49 Au mieux, ils ignorent l'histoire.
01:16:50 - Ils sont étudiants.
01:16:51 - Oui, alors s'ils sont étudiants, qu'ils connaissent vraiment ce qui s'est passé,
01:16:54 ils n'ont aucune excuse.
01:16:55 C'est révoltant.
01:16:57 - Ils n'ont aucune excuse.
01:16:57 Si au lieu de travailler, au lieu de manifester, ils étudient un minimum,
01:17:01 ils sauraient.
01:17:02 Moi, je pense qu'ils savent ce qu'ils font.
01:17:04 C'est une aberration historique, je le disais tout à l'heure,
01:17:05 et c'est une insulte aux victimes de la Shoah.
01:17:08 Comparer le camp de Treblinka, qui est le deuxième camp d'extermination
01:17:11 le plus grand, après Auschwitz, c'est une aberration.
01:17:14 Je pense réellement qu'ils savent ce qu'ils font.
01:17:16 Et la LFI, à chaque fois, instrumentalise ces manifestations à des fins électorales
01:17:21 parce qu'ils parlent à leur électorat, qui est souvent, je dis bien souvent,
01:17:25 mais pas tout le temps, antisémite.
01:17:26 Il y a une partie de l'électorat de la LFI qui est effectivement antisémite.
01:17:30 Et je trouve que c'est complètement inacceptable.
01:17:31 Et laisser faire, ça contribue à une forme de banalisation de l'antisémitisme.
01:17:36 - Catherine Ney, je vous vois effondrée aussi.
01:17:38 - Et là, ce qu'il parle de Treblinka sans savoir, peut-être qu'Auschwitz,
01:17:41 ça leur dit quelque chose.
01:17:42 Mais là, on leur a donné un slogan qu'ils répètent,
01:17:44 alors que c'est un million de Juifs qui ont été exterminés.
01:17:48 Moi-même, j'avais découvert, parce qu'on a découvert l'Holocauste
01:17:54 qu'assez tard, dans les années 70.
01:17:57 Et moi, c'était en lisant le livre de Jean-François Stenner,
01:18:00 qui s'appelait Treblinka, où il racontait effectivement
01:18:03 cette chose absolument épouvantable.
01:18:05 Et ça s'était étudié dans les écoles, quelques années après.
01:18:10 Mais là, maintenant, l'école non plus est de moins en moins,
01:18:14 parce que les professeurs n'osent plus parler.
01:18:16 - Mais tout ça n'est pas du tout le hasard, Alexandre de Vécu.
01:18:18 C'est faux qu'on n'arrive pas par hasard dans la boule.
01:18:20 - Il est possible que certains étudiants incultes anonnent ce slogan
01:18:24 sans se rendre compte exactement de ce qu'ils anonnent.
01:18:27 Mais c'est vrai qu'on est dans la rhétorique islamo-gauchiste pure.
01:18:30 Les islamistes veulent absolument, si vous voulez, nazifier Israël.
01:18:36 Donc ça, c'est la rhétorique des frères.
01:18:38 Et au-delà d'Israël, l'Occident, en réalité,
01:18:42 l'Occident colonialiste, et faire aussi de la colonisation
01:18:45 un crime aussi grave que la choix.
01:18:47 On peut critiquer la colonisation, mais je pense que,
01:18:49 historiquement, ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:18:52 Donc l'idée est de viser l'Occident comme bouc émissaire,
01:18:56 les juifs comme bouc émissaire, en faisant l'amalgame
01:19:00 avec la Seconde Guerre mondiale.
01:19:02 Et les gauchistes sont exactement dans cette même rhétorique-là,
01:19:08 avec leur mâle blanc occidental qui est effectivement,
01:19:10 là aussi, l'ennemi désigné.
01:19:13 Donc, effectivement, on a des étudiants de plus en plus incultes,
01:19:16 y compris, malheureusement, jusqu'à Silenspo,
01:19:18 il y a de quoi s'inquiéter quand même sur ce qui a été fait
01:19:21 ces dernières années en termes d'éducation,
01:19:23 qui sont instrumentalisés par des mouvances
01:19:27 pour créer une forme de révolte contre la France et la société française.
01:19:33 Et la France insoumise pousse vraiment les lignes assez loin,
01:19:36 en tout cas, certaines personnalités de cette mouvance politique.
01:19:40 Rima Hassan, qui dit là aujourd'hui,
01:19:42 "ce que fait Israël à la Palestine n'est pas très différent
01:19:44 de ce que la France faisait à l'Algérie", André Valigny.
01:19:48 Mais cette manie qu'ils ont de vouloir comparer des choses
01:19:50 qui ne sont pas comparables,
01:19:52 on sait très bien pourquoi la France insoumise fait ça,
01:19:55 pour récupérer un électorat, qu'elle a déjà en partie d'ailleurs,
01:19:57 mais pour aller plus loin encore dans la récupération d'un électorat
01:20:00 dans les banlieues, dans les cités.
01:20:02 Ils craignent que l'abstention soit forte aux Européennes,
01:20:05 elle est toujours forte, notamment dans les cités.
01:20:06 Donc, c'est ce calcul électoral minable, minable, qui me révolte.
01:20:12 - Catherine Ney ?
01:20:13 - Oui, c'est minable, mais enfin, derrière,
01:20:16 il y a Jean-Luc Mélenchon qui prépare à travers ça,
01:20:20 sa future présidentielle et qui crée une clientèle.
01:20:25 - Elle avait dit "Israël, c'est pire que la Russie",
01:20:26 donc elle n'est pas à son coup d'essai,
01:20:28 elle l'avait dit il y a quelques jours.
01:20:29 - Allez, 18h30, lors du rappel des titres de l'actualité
01:20:31 sur CNews et sur Europe 1 avec Simon Guylain.
01:20:33 Simon.
01:20:34 - Sécurité renforcée dans le Puy de Dôme
01:20:39 pour une manifestation contre un projet de gigabassine.
01:20:42 Le rassemblement est prévu samedi au sud-est de Clermont-Ferrand.
01:20:46 La préfecture prévoit entre 2000 et 3000 manifestants.
01:20:50 La série noire se poursuit chez Boeing.
01:20:52 Un avion cargo s'est posé sur le nez.
01:20:54 À l'aéroport d'Istanbul, le train d'atterrissage à l'avant
01:20:56 ne s'était pas déployé.
01:20:58 Heureusement, cet accident n'a fait aucune victime.
01:21:00 Et hier, un Boeing de la compagnie Air France
01:21:02 a dû atterrir en urgence au Canada
01:21:04 pour une odeur de chaud à bord de la cabine.
01:21:07 Et puis, la chanteuse Jeanne Munson reste hospitalisée à Lyon.
01:21:10 Elle a été victime d'une attaque cardiaque hier
01:21:12 après une audience qui l'oppose à la fille
01:21:14 de son ancien compagnon Richard Berry.
01:21:16 Son pronostic vital n'est plus engagé aujourd'hui, Laurence.
01:21:19 Simon Guillen, merci beaucoup pour le rappel des titres de l'actualité.
01:21:21 Je voulais juste évoquer avec vous
01:21:23 cette proposition du président Emmanuel Macron.
01:21:26 Il a donné une interview au magazine Elle aujourd'hui.
01:21:29 Il a demandé à ce que les pères des missionnaires,
01:21:32 en cas de divorce, n'aient pas seulement un droit de visite,
01:21:34 mais un devoir de visite.
01:21:36 D'une certaine façon, qu'on les force à voir leurs enfants,
01:21:38 même s'ils n'en ont pas envie.
01:21:41 Écoutez, on vous a posé la question.
01:21:43 On va écouter vos réponses.
01:21:44 Il y a beaucoup de choses très intéressantes,
01:21:45 parce que les avis sont très partagés.
01:21:47 Pour que l'enfant se sente en confiance,
01:21:49 je pense que c'est important d'avoir la présence des deux parents.
01:21:52 Forcer le père qui n'a pas forcément envie d'être présent pour son enfant,
01:21:55 ce n'est pas forcément une bonne idée.
01:21:57 Si le père a des tendances antécendantes de violence
01:22:02 ou des choses comme ça vis-à-vis des enfants,
01:22:04 évidemment, il vaut mieux éviter.
01:22:05 J'ai toujours vécu avec ma mère, même quand mes parents se sont séparés.
01:22:08 Mais mon père a quand même été là et c'est une bonne chose.
01:22:11 Pour l'accompagnement de l'enfant, je pense à mon frère, nos Allemands.
01:22:14 L'accompagnement d'un papa, c'est important.
01:22:15 Je pense que c'est un peu aussi à la volonté de l'enfant,
01:22:18 s'il veut ou pas que son père soit présent.
01:22:20 Il doit être là pour ses enfants et c'est important de les accompagner
01:22:23 tout au long de leur vie, que ce soit à l'école, etc.
01:22:25 Rien ne doit être par force.
01:22:26 Donc, si une personne, que ce soit un père ou une mère,
01:22:29 n'a pas envie d'être dans la vie de ses enfants,
01:22:32 si on l'oblige, je ne pense pas que ça va faire du bien pour l'enfant
01:22:35 que les parents soient obligés à être impliqués.
01:22:38 Donc, pour moi, il ne faut jamais obliger.
01:22:40 Il y a beaucoup de choses intéressantes dans ce qu'on a entendu,
01:22:42 sauf la volonté de l'enfant.
01:22:43 Non, ce n'est pas la volonté de l'enfant.
01:22:45 Désolée.
01:22:47 C'est bien quand il y a les deux parents autour de l'éducation d'un enfant.
01:22:50 Sarah Salman.
01:22:51 Non, mais c'est ce que je disais tout à l'heure.
01:22:52 Un juge aux affaires familiales regarde uniquement l'intérêt supérieur de l'enfant,
01:22:55 non pas la volonté de l'enfant,
01:22:56 même si ce dernier peut intervenir dans une audience
01:22:58 le concernant s'il a le discernement suffisant.
01:23:01 Un droit de visite et d'hébergement,
01:23:03 bon, là, c'est qu'ils transforment ça en devoir de visite.
01:23:06 Pour moi, il ne sert à rien de forcer un père démissionnaire
01:23:09 à côtoyer un enfant qu'il n'a pas envie de voir.
01:23:12 Ça ne va pas créer une relation père-enfant de qualité.
01:23:15 Ça va être délétère et donc l'intérêt supérieur de l'enfant ne va pas passer.
01:23:19 Enfin, à mon sens, ce n'est pas pertinent du tout.
01:23:21 Après, je peux parler de la pension alimentaire aussi.
01:23:23 En revanche, les pères démissionnaires doivent payer leur pension alimentaire
01:23:26 parce qu'il y a beaucoup...
01:23:27 Et maintenant, c'est retenu sur la CAF.
01:23:30 Avec l'intermédiation, effectivement, depuis...
01:23:32 Ça a été fait.
01:23:34 C'est plus rapide, mais il y a quand même des pères qui ne payent pas spontanément
01:23:36 et ça ne règle pas le problème du partage.
01:23:38 Ceux qui ne sont pas salariés, c'est plus difficile.
01:23:39 Voilà. Et le partage des dépenses est exceptionnel.
01:23:41 Quand il y a une mère qui a une énorme dépense et que le père ne paye pas 50%,
01:23:44 c'est elle qui paye toute seule.
01:23:46 André Vallini, vous pensez aussi que c'est important que la pension alimentaire...
01:23:48 C'est le plus important. Il faut que les pensions alimentaires soient payées.
01:23:51 Plus que la présente du père.
01:23:53 On ne peut pas le forcer.
01:23:54 Oui, mais c'est retenu maintenant.
01:23:56 Oui, c'est retenu.
01:23:58 Les caisses d'allocations familiales...
01:23:59 C'est les salariés.
01:24:00 C'est une loi qui est passée récemment et ça va dans le bon sens.
01:24:02 Il faut que les pensions alimentaires soient payées.
01:24:05 Maintenant, si le fait d'obliger les pères peut faire en sorte que certains soient responsabilisés,
01:24:10 qu'ils se rendent compte qu'ils ont mal agi et qu'ils devraient voir leur enfant plus souvent et s'en occuper,
01:24:15 ça peut aller dans le bon sens.
01:24:16 Par contre, forcer un père qui n'en a pas envie, qui est toxique,
01:24:19 comme le disait tout à l'heure Sarah Salman, ça ne servira à rien sinon à faire l'effet inverse.
01:24:24 Alexandre de Vécuo ?
01:24:25 Je crois tout simplement que l'État ne peut pas forcer qui que ce soit à faire ça.
01:24:30 Donc, ça va me paraître surtout une opération de communication pleine de bons sentiments,
01:24:36 peut-être de bon sens parce qu'effectivement, il vaut mieux pour une famille qui a une père et un mère.
01:24:40 Mais là, il y a une mère.
01:24:41 Comme vous avez dit, une père et un mère.
01:24:44 Je l'ai la plus.
01:24:45 Je suis gagné par la théorie du genre et l'air du temps.
01:24:50 Mais justement, c'est là où il faut que les hommes politiques soient un peu cohérents.
01:24:53 On ne peut pas dire d'un côté, finalement, la famille traditionnelle, ce n'est pas le modèle à suivre.
01:25:01 Il peut y avoir différents types de familles.
01:25:03 On peut élever un enfant tout seul, avoir deux pères, deux mères, etc.
01:25:07 Et dans le même temps, obliger les pères à avoir leurs enfants.
01:25:12 Moi, je crois qu'il peut y avoir effectivement deux types de familles,
01:25:14 mais c'est souvent des exceptions et des accidents de la vie.
01:25:17 Et que l'État aurait dû encourager le modèle familial traditionnel.
01:25:21 Et même puisqu'Emmanuel Macron veut faire une politique nataliste,
01:25:25 commencer par ne pas casser le quotient familial comme l'avait fait François Hollande.
01:25:30 Non, mais déjà, la loi de 2019, il n'y a pas longtemps,
01:25:35 disait que chaque parent contribue à l'éducation, à la formation, au suivi de l'enfant.
01:25:39 Donc, il y a déjà la loi.
01:25:41 Et dans cette même loi, on disait que les enfants, selon leur âge et leur maturité,
01:25:45 étaient associés aux décisions des parents, savoir si l'enfant voulait habiter chez l'un, chez l'autre.
01:25:49 Ils pouvaient être entendus et consultés.
01:25:52 Ça, c'est la loi, mais qui ne s'implique pas.
01:25:55 Parce qu'on voit aussi que récemment, à Metz, il y a des juges qui ont décidé
01:25:59 qu'un policier qui avait battu ses enfants avait des droits de correction.
01:26:03 Donc, on perd un peu.
01:26:04 Mais moi, je crois aussi que...
01:26:05 - C'est vrai, certaines décisions absurdes.
01:26:06 - Moi, ce qui m'étonne le plus, c'est de...
01:26:08 Voyez, avec le président, on est inondé de paroles.
01:26:13 Alors, on vient d'avoir un discours sur l'Europe.
01:26:16 On vient de recevoir le président chinois.
01:26:20 Après, il y a la flamme.
01:26:20 Mais au milieu de tout ça, elle, où il parle de la ménopause, de la stérilité,
01:26:25 que maintenant, il faut voir dès 18 ou 24 ans si on est stérile ou pas.
01:26:29 On va dire aux jeunes, allez donc faire un truc.
01:26:31 Non, mais ça tombe comme...
01:26:33 - Comme un grave lot.
01:26:34 - Mais ça tombe comme un grave lot.
01:26:35 Mais on dit, mais où est la cohérence ?
01:26:37 Où est le... Comment ?
01:26:38 Je veux dire, c'est une pluie de choses qui fait que les ministres sont asphyxiés.
01:26:42 Je veux dire, ça pourrait être la ministre de la Santé qui dit ça.
01:26:45 C'est quand même pour elle.
01:26:46 Mais que le président, qui parle de la ménopause...
01:26:49 Franchement, en disant les troubles...
01:26:51 - Comment ?
01:26:52 - Non, mais c'est bien qu'il s'intéresse à la vie des conspireurs.
01:26:54 - Non, mais c'est...
01:26:56 - Président de l'Assemblée sociale, vous dites quoi ?
01:26:58 - Mais non, mais ça devient...
01:27:00 D'ailleurs, ça devient abstrait, quoi, ces...
01:27:04 - Ces prises de parole.
01:27:05 - Voilà, c'est trop d'impôts, tu as trop d'impôts, trop de paroles, tu la paroles.
01:27:08 - Je voulais dire ça.
01:27:09 - Mais voilà, on est d'accord.
01:27:10 - La parole présidentielle tue la parole présidentielle.
01:27:13 Sous nom de Saint-Just, qui disait "on ne saurait gouverner sans laconisme".
01:27:18 - Bon, bravo.
01:27:19 - À l'insu, ça nous a tous séchés.
01:27:21 Merci à André Edelie.
01:27:22 On fait une petite pause.
01:27:23 On va complètement changer le sujet.
01:27:24 On va recevoir Dave, qui fête ses 80 ans.
01:27:27 Je suis très heureuse de le recevoir.
01:27:29 80 ans, il va fêter ça au Grand Rex le 21 mai prochain.
01:27:32 Il est notre invité dans un instant.
01:27:33 A tout de suite dans Punchline.
01:27:34 18h41, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:27:43 Dave est notre invité.
01:27:43 Bonsoir à vous.
01:27:44 - Bonsoir à moi.
01:27:45 - Et bon anniversaire.
01:27:46 - Oh, c'est un peu tard, mais j'accepte encore.
01:27:48 - C'était le 4 mai, c'était il y a quatre jours.
01:27:49 - Le jour du mariage de Renaud.
01:27:51 - Voilà, Renaud, votre ami, qui est en couverture de Paris Match avec sa femme Cerise.
01:27:56 Voilà.
01:27:56 - Elle s'appelle plus Cerise maintenant, son vrai nom.
01:27:58 - Christine.
01:27:59 - Christine, OK.
01:28:00 En tout cas, bon anniversaire.
01:28:01 On dit votre âge ?
01:28:02 80 ?
01:28:05 - 80.
01:28:05 - C'est magnifique, 80.
01:28:07 Vous allez, pour fêter cela, aller au Grand Rex le 21 mai prochain.
01:28:11 Un grand concert avec tous vos tubes, évidemment.
01:28:13 C'est quoi ?
01:28:14 C'est une façon de dire au public que vous l'aimez toujours ?
01:28:18 - Je vais être honnête avec vous, puisqu'on est sur une radio honnête et une télé,
01:28:22 j'espère, honnête aussi.
01:28:23 Je n'y connais rien.
01:28:24 - N'en doutez pas.
01:28:25 - Mais disons que quand on...
01:28:27 Moi, j'ai eu un accident assez grave qui...
01:28:29 - Il y a deux ans.
01:28:31 - Donc, je n'ai plus de goût ni d'odorat.
01:28:33 J'ai eu le problème de mémoire, comment ça s'appelle ?
01:28:35 C'est la mémoire immédiate.
01:28:36 Mais je me souviens de votre nom.
01:28:38 - Bien.
01:28:38 - Je vais dire ça.
01:28:39 Mais donc, suite à ça, moi qui faisais beaucoup de concerts, ça s'est vraiment ralenti,
01:28:44 parce que les gens ont dû avoir peur que j'ai soif de tout le moment,
01:28:46 que je tombe dans les fosses d'orchestre, je ne sais pas quoi.
01:28:48 Et ça redémarre bien parce que je suis présent en faisant de la promo.
01:28:52 Donc, c'est déjà une bonne raison de faire Paris, parce que ça vous amène du gala.
01:28:56 Enfin, on ne dit plus gala.
01:28:57 - Un gala.
01:28:58 - C'est un peu old-fashioned, mais bon.
01:29:00 - C'est du tour de chant, comme à l'époque du greco.
01:29:02 Je ne dis pas "song list", ça m'embête.
01:29:04 Mais donc, je suis content de faire ça.
01:29:07 Puis, j'ai vu des artistes formidables au Rex, notamment Nougaro et tout ça.
01:29:11 Et je vais faire le 31 mai à Bruxelles, quand même.
01:29:14 Et puis après, je vais faire le Pays-Bas.
01:29:16 - Bon, alors, on va juste écouter pour le plaisir de nos téléspectateurs et nos auditeurs.
01:29:20 Vanina, ça, c'était votre premier très, très gros succès, 1974.
01:29:24 Une adaptation d'une chanson anglaise, c'est ça ?
01:29:26 - Américaine, "Delphine Run Away", 1959.
01:29:29 Parole de Patrick Loiseau.
01:29:31 - On écoute Patrick Loiseau, votre époux.
01:29:33 - C'est mon mec.
01:29:34 - Bon, alors ça, André Valentin, en direct.
01:29:43 Ça, c'était vraiment... C'est mythique.
01:29:45 - Je m'en souviens très bien.
01:29:47 La chanson que je préfère de Dave, c'est "Est-ce par hasard".
01:29:50 Vous l'avez, là, non ?
01:29:51 - Non, vous auriez peut-être pu me le dire un tout petit peu avant.
01:29:53 Comme ça, j'aurais prévu les disques, vous voyez.
01:29:55 - On l'a fredonnée avec Dave tout à l'heure.
01:29:57 Et il m'a appris qu'elle venait de Nat King Cole.
01:29:59 - Nat King Cole, oui. - Très belle chanson.
01:30:00 - Bon, c'est là, c'est le tube absolu, celle-là.
01:30:02 On vous la demande à chaque fois, Dave, Vanina.
01:30:04 - C'est-à-dire que je termine mon tour de chante là-dessus, parce que c'est très haut.
01:30:10 Donc, au début, la voix n'est pas encore assez chaude.
01:30:11 Mais j'adore la chanter.
01:30:12 Vanina, c'était la meilleure amie de Patrick Oiseau qui a écrit les chansons.
01:30:16 C'est une bonne raison.
01:30:17 - Bon, Catherine Ney.
01:30:18 - Oui, Vanina, mais c'est une chanson, si vous l'entendez le matin, le soir,
01:30:22 vous l'avez encore dans la tête.
01:30:23 - C'est ça, c'est vrai.
01:30:24 - Oui, mais enfin, des mauvaises chansons aussi.
01:30:25 - Oui, mais...
01:30:26 - Non, rien de mieux.
01:30:27 - Bon, et puis l'autre tube que je voulais quand même que vous écoutiez.
01:30:29 - "Du côté de chez Swan".
01:30:30 - Voilà.
01:30:31 Comment est-ce que vous l'avez deviné ?
01:30:32 On écoute un tout petit extrait de "Du côté de chez Swan".
01:30:35 Pareil, les paroles Patrick Oiseau.
01:30:37 Toutes mes chansons sont Patrick Oiseau.
01:30:38 - Ça, c'est magique aussi parce que ça, pareil, ça nous...
01:30:41 - Oui, ça, c'est vraiment une vraie chanson française pour moi.
01:30:43 Parole et musique, faire de la musique, c'est vraiment français.
01:30:48 - Moi, c'est ma préférée.
01:30:49 - Moi, c'est ma préférée aussi.
01:30:50 - Ah ben voilà, Sarah Salmane, Catherine Ney qui sont en amour avec "Du côté de chez
01:30:53 Swan".
01:30:54 Mais parce que ça marque la vie de chaque personne.
01:30:56 - Oui, oui, c'est vrai.
01:30:57 Je comprends bien ça.
01:30:58 - Ça en plane.
01:30:59 - Pardon ?
01:31:00 - Ça fait planer un peu.
01:31:01 - Elle est intergénérationnelle.
01:31:02 Ça veut dire que même les gens de mon âge...
01:31:05 Enfin, je suis un peu plus...
01:31:06 - C'est ça, parce que vous dites le truc tellement bien qu'il faut le diffuser.
01:31:09 - Ne vous inquiétez pas.
01:31:10 Tout est en direct.
01:31:11 - Je suis un peu plus jeune que vous et vous voyez un petit peu, pas vous.
01:31:14 - Ça se voit à peine.
01:31:15 - Même les gens de mon âge connaissent vos chansons.
01:31:19 Ça montre que c'est quand même intergénérationnel et "Swan", pour moi, c'est vraiment ma préférée.
01:31:24 - Moi, on me demande parfois à chanteurs qu'est-ce qu'ils vont penser qu'il reste de vous et
01:31:27 je pense qu'il reste des chansons et qu'on oublie souvent les chanteurs, ce qui n'est
01:31:30 pas très grave.
01:31:31 Ils sont plus là pour subir ça.
01:31:32 Mais je connais les chansons et je ne sais même plus qui les a chantées.
01:31:35 Les chansons, c'est important.
01:31:37 - Parce qu'il y a beaucoup de reprises aussi de certaines chansons.
01:31:39 - Oui.
01:31:40 Quand on me dit que "Swan" était un standard, je dis non, ce sera un standard quand quelqu'un
01:31:46 d'autre le chante et qu'à la fin de version.
01:31:48 Et là, ça y est, c'est un standard.
01:31:50 C'est sympa.
01:31:51 - Qu'est-ce qui vous fait tenir Dave ? Vous avez 81 ans, vous êtes sur scène, vous êtes
01:31:56 une silhouette impeccable.
01:31:57 C'est l'amour de la vie ? C'est la joie ? La bonne humeur ? Qu'est-ce que vous avez en
01:32:01 plus ?
01:32:02 - Non, je pense, il n'y a pas très longtemps, je me suis dit que les deux meilleurs moments
01:32:08 dans le mois pour moi, c'est de monter sur scène, préférant avec une salle avec du
01:32:14 monde dedans.
01:32:15 - Oui, c'est mieux.
01:32:16 - C'est des moments, des petits moments de bonheur et de me glisser dans le lit avec les
01:32:19 personnes que j'aime.
01:32:20 C'est deux moments de bonheur qui se ressemblent beaucoup.
01:32:22 Et ça, c'est extraordinaire parce qu'on ne s'en lâche pas.
01:32:25 - Oui, mais le sens de l'humour quand même, l'amour de la vie, c'est ce qui fait...
01:32:30 - Ah, mais ça, c'est ma vie.
01:32:31 J'étais en lycée, il y avait 700 élèves et aux Pays-Bas, on fait un gouvernement
01:32:36 des élèves.
01:32:37 - Vous êtes Hollandais, on le rappelle, pour ceux qui ne le savent pas.
01:32:38 - Et j'ai eu 63.
01:32:39 Donc, j'ai compris que ma causticité ne fait pas que des amis.
01:32:42 Je me suis habitué.
01:32:44 - Alors, vous êtes français maintenant, depuis le temps ?
01:32:47 - Par le mariage.
01:32:48 - Par le mariage ?
01:32:49 - Sinon, non.
01:32:50 - De cœur, quand même ?
01:32:51 - Ah, mais je suis totalement francisé.
01:32:52 Aux Pays-Bas, maintenant, d'où je viens, ici aussi d'ailleurs.
01:32:54 Donc, je peux avoir des accents de tout le long parce que je n'ai pas d'oreilles, ce
01:32:57 qui est normal pour un chanteur.
01:32:58 - Vous racontez dans un livre "Comment ne pas être amoureux de vous", j'ai une question
01:33:01 que vous posez à votre public, votre enfance, ce qu'on sait assez peu de vous, que vous
01:33:08 êtes né aux Pays-Bas, bien sûr, et vous racontez notamment la déportation d'une
01:33:12 partie de votre famille.
01:33:13 Quelque chose qui était présent dans votre...
01:33:16 - Oui, c'est-à-dire que moi, évidemment, quand j'avais 14 ans, je voulais aller vivre
01:33:21 dans un kibbous à Israël parce que mon père, je m'appelle Levenbach, c'est-à-dire
01:33:25 Lévis, près d'un ruisseau en allemand, mais mon père était protestant avant la
01:33:29 guerre.
01:33:30 Ce n'était pas les nazis.
01:33:31 Il voulait changer, il a changé, et ma mère était totalement athée.
01:33:35 Mais c'est vrai que dans ma famille, il y en a beaucoup qui n'ont pas survécu à la
01:33:38 guerre, ça c'est sûr.
01:33:39 On n'a pas un grand amour pour les Allemands de cette époque.
01:33:43 Ceux d'aujourd'hui ne sont pas responsables.
01:33:45 - Vous êtes un enfant du siècle, en réalité.
01:33:47 - Du siècle dernier.
01:33:48 - Non, mais celui-là, celui que nous vivons, voilà.
01:33:52 - Oui, je suis dedans.
01:33:53 - Oui, voilà.
01:33:54 - Oui, absolument.
01:33:55 Les seules choses qui m'embêtent quand on est un peu plus vieux que quand on est un
01:34:00 homme, quand on arrive dans un théâtre pour aller chanter, que le directeur vous dit où
01:34:03 sont les toilettes.
01:34:04 Parce qu'ils savent que les vieux ont souvent des problèmes de pipi.
01:34:06 C'est ça, mignon.
01:34:07 - Catherine Ney.
01:34:08 - On devrait donner ce sujet au président de la République.
01:34:11 - Oui, on a parlé de la place des pères tout à l'heure.
01:34:15 Quel humour, Catherine Ney.
01:34:17 Vous devriez faire du stand-up, Catherine Ney.
01:34:20 Comment vous vous situez dans cette époque un peu folle que nous vivons ?
01:34:24 On est le 8 mai 2024, on a fêté les commémorations du 8 mai 1945, on a cette agitation politique
01:34:31 qui est permanente.
01:34:32 Comment vous vous situez au milieu de tout ça, Dave ?
01:34:34 - C'est-à-dire que le fait d'être né dans un autre pays, je pense que quelque part,
01:34:39 quand même, il y a des traits, des caractères d'un peuple.
01:34:42 Par exemple, l'autodérision me semble un endroit plus hollandais, nordique que français,
01:34:47 pour donner un exemple au hasard sans vouloir vexer personne.
01:34:50 Mais je trouve la politique, depuis que j'ai 14 ans, un sujet aussi excitant que n'importe
01:34:55 quelle série télé qu'on appelait feuilleton avant.
01:34:57 Donc je suis ça avec beaucoup d'intérêt.
01:34:59 Et c'est même mon père qui me dit arrête d'écouter The Voice of America, il dit écoute
01:35:04 aussi les nouvelles du Moscou, parce qu'il voulait qu'elles soient objectifs.
01:35:07 Donc je trouve ça extrêmement intéressant, très inquiétant en même temps.
01:35:11 Évidemment, je ne pensais pas, quand j'ai vu les premiers reportages sur l'Ukraine,
01:35:15 que j'allais faire voir ça, ce que j'avais vu quand j'avais 10 ans, à Berlin.
01:35:19 Et donc l'homme n'est pas vraiment amélioré.
01:35:23 C'est bien dommage.
01:35:24 André Vallini, les chanteurs, les artistes sont des témoins de leur époque aussi.
01:35:28 Les chansons de Dave sont plutôt du côté de la vie, de l'amour que de l'actualité
01:35:33 dramatique, mais ça imprègne.
01:35:35 Tout ça est imprégné.
01:35:36 Oui, ça fait partie de l'ambiance d'une époque.
01:35:39 Mais Dave vient de le montrer.
01:35:41 Il s'intéresse de près à l'actualité politique, même si ses chansons sont plus
01:35:44 légères.
01:35:45 Et je pense qu'il vient de nous rappeler que la Hollande, avec Anne Frank, a vécu
01:35:51 des heures terribles pendant la Deuxième Guerre mondiale, puisqu'on est le 8 mai.
01:35:54 Je suis catastrophé par la puissance de l'extrême droite aux Pays-Bas, aux dernières
01:35:58 élections.
01:35:59 Ça fait très peu.
01:36:00 Parce que c'est un peuple quand même des calvinistes, de Huguenots.
01:36:03 Et je me dis, qu'est-ce qui se passe ? Je ne suis plus.
01:36:05 Je suis parti quand j'avais 21 ans à l'époque.
01:36:08 Donc je suis parti quand j'avais 21 ans pour arriver ici.
01:36:10 Je ne regrette pas.
01:36:11 La retraite pour vous, c'est hors de question.
01:36:13 Vous n'avez pas question de partir en retraite ?
01:36:15 La retraite, quand on n'est pas cadre, est très, très, très peu élevée.
01:36:18 Donc il y a déjà de bonnes raisons pour continuer à travailler pour ça.
01:36:21 Et puis, comme je disais, c'est des moments de bonheur total.
01:36:23 Vous savez, j'ai tourné avec Annie Cordy, que j'aimais beaucoup.
01:36:26 J'ai fait ma première Olympia avec elle.
01:36:28 Elle boitait toute la journée.
01:36:29 Et sur scène, elle dansait comme s'il avait 18 ans.
01:36:32 Parce que c'est un nirvana quand on est sur scène.
01:36:34 On n'a plus de douleur.
01:36:36 On n'a plus de douleur.
01:36:37 On n'a plus de douleur.
01:36:38 Et en plus, il y a un chèque à la fin.
01:36:40 - Mais c'est incroyable le nombre d'artistes que vous avez croisés.
01:36:45 Les géants.
01:36:46 - Les premières Olympias de Francis Cabrel, c'est une vedette anglaise de Dave.
01:36:50 Et il est dit partout.
01:36:51 Donc, ce n'est pas un secret, mais c'est mignon.
01:36:52 Parce que là, je penserais, maintenant, ce serait peut-être le contraire.
01:36:55 Mais non, c'est vrai que je n'ai pas longtemps, dans la moucherie,
01:37:00 ma première tournée dans la moucherie,
01:37:01 c'est vrai que de connaître tous ces gens de toutes ces générations,
01:37:03 c'est pour ça que j'adorais présenter des émissions télé,
01:37:06 comme vous avez fait aussi.
01:37:07 Parce qu'on raconte de nouveaux.
01:37:10 C'est vraiment intéressant.
01:37:11 Ils n'ont rien compris encore, mais ils sont curieux.
01:37:13 - La nouvelle génération, c'est ça ?
01:37:14 - Oui, oui.
01:37:15 - Il y en a des formidables.
01:37:16 - Ah, mais extraordinaire.
01:37:17 - Claire Luciani, Vianney, Juliette Armanet.
01:37:20 - Pardon, je suis peut-être moins dans le temps.
01:37:21 Alors qu'avant, on avait des chanteurs, des chanteuses
01:37:23 qui pouvaient durer une, deux, trois, quatre, cinq décennies.
01:37:26 Là, il y a effectivement de très gros succès de jeunes chanteurs
01:37:29 qui sont tout à fait remarquables,
01:37:30 mais qui souvent ont tendance à être relativement éphémères.
01:37:33 Malheureusement.
01:37:34 - Hélas, hélas, c'est le métier qui est ainsi.
01:37:35 Moi, je reçois le top 200 tous les semaines
01:37:37 sur les 200 chanteurs que je lis, dont je lis les titres.
01:37:40 J'en connais à peine cinq.
01:37:41 - D'accord.
01:37:42 Tout le reste, c'est...
01:37:43 - Du rap.
01:37:44 - Ah oui, bien sûr.
01:37:45 - Bien sûr.
01:37:46 - C'est ce qui vend le plus aujourd'hui.
01:37:47 - Mais n'importe quoi.
01:37:48 Les disques, c'est un objet totalement obsolète.
01:37:51 Donc, on a diffusé autrement.
01:37:53 Malheureusement, ils oublient un peu de nous régler.
01:37:55 - Ah oui.
01:37:56 - Ça, c'est très hollandais.
01:37:57 C'est la deuxième fois que je parle d'argent dans cette émission.
01:37:58 Il faut peut-être que je me retienne un peu.
01:38:00 - Mais il y a des gens extraordinaires
01:38:02 dans la nouvelle scène musicale française.
01:38:04 - Aussi, tout à fait.
01:38:05 - C'est important de les écouter, de les entendre,
01:38:07 de les chérir aussi.
01:38:08 - Ah, mais complètement.
01:38:09 - Et de leur ouvrir la voix, peut-être.
01:38:10 Vous leur donnez des conseils ou pas du tout ?
01:38:12 - Quand ils font la manche, je leur dis
01:38:14 de chanter dans les crêperies et les pizzerias
01:38:16 parce que le client change plus vite.
01:38:18 Ça me semble un très bon conseil.
01:38:19 Sinon, je n'aime pas trop donner des conseils.
01:38:23 - Pourquoi ?
01:38:24 - Parce que j'en ai jamais demandé.
01:38:25 - Et vous n'avez jamais écouté ce qu'on vous donnait, j'imagine ?
01:38:27 - Un petit peu.
01:38:28 - Un peu, quand même ?
01:38:29 - Un petit peu, oui, oui.
01:38:30 Non, mais c'est très…
01:38:31 J'étais très flatté qu'un jour j'ai appris
01:38:33 que Bressin, j'aimais bien me voir.
01:38:35 Donc, c'est agréable.
01:38:37 Comme vieux chanteur, je suis évidemment un vieux chanteur,
01:38:39 donc c'est sympa quand ils te posent la question quand même.
01:38:42 Mais les conseils, il faut être tellement sûr de soi,
01:38:44 ce qui n'est pas le bon cas du tout.
01:38:46 - Alors André Maligny, on a retrouvé la chanson « Elle » par hasard.
01:38:49 Voilà, on va vous la diffuser, un tout petit extrait.
01:38:52 - Vous allez l'adorer.
01:38:53 - Et voilà, donc celle-là, pourquoi vous la mettez-t-on ?
01:38:55 - Parce qu'elle est belle.
01:38:58 - C'est beau, non ?
01:39:05 - C'est magnifique, oui.
01:39:07 Allez-y, chantez, André.
01:39:09 Vous avez d'ailleurs…
01:39:10 - Elle, par hasard, si j'ai croisé ton regard.
01:39:15 - Qu'est-ce que c'est beau.
01:39:18 C'est une France un peu désuète, mais qu'on aime beaucoup.
01:39:22 - Oui, oui, tout à fait, oui.
01:39:23 On l'a traité d'une manière très désuée,
01:39:26 mais le texte de Patrick Vazon est complètement à la hauteur de la mélodie.
01:39:29 J'adore le chanter sur scène parce que c'était au début de mon tour de chant,
01:39:33 et quand je chante, si je vois un peu les premiers rangs,
01:39:36 il y a des gens qui s'installent un peu mieux, qui baillent.
01:39:39 J'espère qu'ils n'en dorment pas, mais ils sont bien.
01:39:41 - Bon, on est très bien avec vous, Catherine, en direct sur CNews Urbain.
01:39:45 - Oui, je chante.
01:39:46 - Non ? Je ne suis pas sûre, Catherine.
01:39:48 Il fait déjà assez mauvais à Paris-Borg, comme ça.
01:39:50 Non, on va peut-être aller faire un petit tour,
01:39:52 si vous me le permettez, d'aller à Marseille,
01:39:53 parce que c'est un grand événement aujourd'hui.
01:39:55 - L'arrivée de la Fremolade.
01:39:56 - J'ai de très bons souvenirs à Marseille.
01:39:58 - Oui, le tour de chant, j'imagine.
01:40:00 - Oui, tout à fait.
01:40:01 - Stéphanie Rouky, Antoine Estève sont toujours à Marseille.
01:40:05 Racontez-nous l'ambiance.
01:40:06 Ça monte, ça monte, Stéphanie.
01:40:08 - Ah oui, effectivement, nous sommes à quelques minutes seulement de l'entrée du Bellem,
01:40:14 et le Vieux-Port est en effervescence.
01:40:16 Il y a une ambiance magnifique,
01:40:18 et sincèrement, je peux vous dire qu'il y a quelques jours,
01:40:21 je parlais avec de très nombreux Marseillais,
01:40:23 qui m'expliquaient que ça allait être compliqué,
01:40:26 des routes fermées, des parkings fermés,
01:40:28 trop d'argent à dépenser pour seulement cet événement.
01:40:31 Mais là, je peux vous dire qu'en voyant tous ces sourires sur ces viges,
01:40:35 et surtout le nombre de personnes rassemblées ici,
01:40:38 plus de 150 000 personnes,
01:40:39 eh bien, je peux vous dire qu'on peut vite oublier
01:40:42 toutes ces ronchonneries de quelques Marseillais.
01:40:45 Tout de même, une petite inquiétude,
01:40:47 eh bien, là, juste devant moi, derrière vous,
01:40:49 vous ne pouvez pas le voir,
01:40:50 il y a un énorme nuage noir, un orage,
01:40:52 qui est en train d'arriver.
01:40:53 Donc, on ne sait pas si ça va passer
01:40:55 dans le délai des festivités en France des Droits.
01:40:58 - Bon, merci beaucoup Stéphanie Rouquier.
01:41:00 On espère que l'orage va passer à côté.
01:41:02 C'est magnifique, il faut se réjouir de ces moments-là, Dave ?
01:41:04 - Bah, évidemment, tout ce qui est sportif,
01:41:06 mieux que la guerre.
01:41:07 Donc, je veux dire,
01:41:08 quand il y a fait du grec, la politique,
01:41:10 c'est quelque chose qui me plaît beaucoup.
01:41:12 Quand on échange des paroles au lieu de se battre,
01:41:14 c'est quand même un peu mieux.
01:41:15 - On a bien parlé de la flamme aujourd'hui, André Valigny.
01:41:18 C'est parti pour les Jeux Olympiques, ça ?
01:41:20 Ou jusqu'à la fin de l'été ?
01:41:22 - Tant mieux, il faut positiver.
01:41:24 Dave a raison, moi je le dis depuis tout à l'heure,
01:41:26 il faut vraiment positiver les Jeux Olympiques,
01:41:28 même si ça va provoquer quelques embarras
01:41:30 dans la circulation, dans la vie quotidienne des Parisiens.
01:41:32 C'est une grande fête, chère Catherine Né.
01:41:34 Il faut s'en réjouir.
01:41:36 - Et vous habitez à Paris ?
01:41:37 - Oui, j'habite à Paris la semaine, chère Sarah.
01:41:39 - Ah bon ?
01:41:40 - Ecoutez, voilà.
01:41:41 - J'ai pris mon QR Code
01:41:42 et j'irai au restaurant avec le QR Code.
01:41:44 - Et c'est formidable.
01:41:45 - Et nous survivrons à tout ça.
01:41:46 Merci beaucoup, Dave, d'être venu aujourd'hui
01:41:48 sur nos antennes.
01:41:49 - Et je suis ravi d'être le 21 mai,
01:41:51 le mec qui fait un promo.
01:41:52 - Exactement, au Grand Rex.
01:41:53 Mais j'imagine que c'est déjà complet.
01:41:55 - Non, non.
01:41:56 - Bon, allez, alors on vous encourage.
01:41:57 - Je ne suis pas un rappeur, j'ai du temps.
01:41:59 - Vous devriez aller à Marseille pour faire cette cérémonie.
01:42:02 En tout cas, merci beaucoup d'être venu le 21 mai
01:42:04 au Grand Rex, le concert anniversaire des 80 ans.
01:42:06 Tout de suite, on va rejoindre notre ami Pierre De Villeneau
01:42:08 sur Europe 1.
01:42:09 Alors, le fil rouge de l'émission Europe 1 de soir,
01:42:11 Pierre, ça va être évidemment la flamme olympique,
01:42:13 c'est bien ça ? J'ai tout gagné ?
01:42:14 - Bonsoir, Laurence.
01:42:15 On la suit cette flamme avec Stéphane Burgat,
01:42:17 qui sera là justement pour nous faire vivre la flamme
01:42:20 à Marseille.
01:42:21 Et puis une flamme peut en cacher une autre.
01:42:23 Il ne faut pas oublier celle du 8 mai 1945,
01:42:25 la flamme du soldat inconnu, comme vous le disiez si bien,
01:42:28 dès 18h, ma chère Laurence.
01:42:29 - Merci, Pierre.
01:42:30 Bonne soirée, bonne Europe 1 soir sur Europe 1
01:42:33 et sur CNews.
01:42:34 C'était Lodi Bichard, que vous retrouvez avec grand plaisir
01:42:36 pour Facein Info.
01:42:37 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:42:38 À demain.
01:42:39 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:42:45 *musique*