• l’année dernière
Une marche contre l’antisémitisme, à laquelle participera Élisabeth Borne, aura lieu dimanche à Paris, à l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher. Alors que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont annoncé leur participation, les partis de gauche - outre la France insoumise qui a annoncé ne pas prendre part à la marche - réclament “un cordon républicain” pour ne pas se mêler à l’extrême droite.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous regrettez ces mots-là et ce malaise dans votre camp ?
00:04 Non, absolument pas.
00:06 Je ne crois pas qu'il y ait de malaise dans notre camp.
00:08 Je pense qu'il fallait dire les choses telles qu'elles sont.
00:10 Chacun est libre de venir en son âme et conscience.
00:12 Mais sur ce sujet, la lutte contre l'antisémitisme,
00:15 la conscience du RN n'est pas tranquille.
00:18 Et pas seulement en regardant le passé, le passé parfois lointain.
00:22 J'ai juste à lire les articles de vos confrères du Monde aujourd'hui
00:26 qui rapportent des propos de David Rachlin,
00:28 le maire Rassemblement National de Fréjus,
00:31 qui répète, comme Jordan Bardella sur ce même plateau il y a quelques jours,
00:35 que Jean-Marie Le Pen, je le cite, n'a rien d'antisémite.
00:38 Donc, je n'interdirai pas,
00:41 ce n'est pas mon rôle, ce n'est pas notre rôle,
00:43 au RN de venir dimanche,
00:46 mais simplement qu'il règle avant toute chose
00:49 ce problème de passé, de passif qui est lourd
00:52 et qu'il purge en quelque sorte ce passé qui est lourd.
00:56 Après, moi je vais vous dire une chose maintenant, on a dit ce qu'on avait à dire.
00:59 Ce que je souhaite désormais, c'est que cette manifestation se défile,
01:02 et que cette grande marche, à l'initiative de Yael Brown,
01:05 - Mais vous n'avez pas peur justement à cause de ces propos qui ont été tenus,
01:09 - Non, non, non, je ne pense pas que...
01:11 - Vous-même vous dites que le RN n'a pas sa place, etc.
01:13 Et donc peut-être que certaines personnes vont se dire, bon,
01:16 c'est un peu compliqué d'y aller.
01:18 - Non, je ne pense pas, parce que justement, au contraire,
01:20 on a dit ce qu'il fallait dire.
01:21 Parce que je ne veux pas que cette majorité,
01:24 et que le camp d'Emmanuel Macron soit un jour complice,
01:27 ou en tout cas accusé de complicité dans l'énième tentative de banalisation
01:31 de ce parti qui n'est pas banal, tant qu'il n'aura pas purgé son passé.
01:33 Maintenant, on a dit ce qu'on avait à dire,
01:35 et que cette marche soit la plus franche réussite,
01:37 et que toutes les Françaises et les Français qui le souhaitent
01:39 viennent derrière cette bannière républicaine.

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