Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, pour la décrypter,
00:00:09 pour l'analyser avec nos invités.
00:00:11 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de cette émission.
00:00:15 Une marche contre l'antisémitisme sous haute sécurité.
00:00:19 Dimanche, ancien chef de l'État, président du Sénat, présidente de l'Assemblée Nationale.
00:00:23 Leur présence oblige le gouvernement à déployer de grands moyens, encore plus si le chef
00:00:28 de l'État décide de s'y joindre.
00:00:30 Alors que les Français pouvaient s'attendre à une marche d'unité nationale, certains
00:00:33 politiques en ont décidé autrement.
00:00:35 Défi sécuritaire, défi de l'unité d'un pays, on en parle dans Punchline Week-end.
00:00:40 Sur le terrain, alors que les combats et les bombardements se poursuivent dans le nord
00:00:45 de Gaza et que près de 240 tâches sont toujours dans les mains du Hamas, Israël a accepté
00:00:49 de faire des pauses humanitaires.
00:00:51 Joe Biden a salué un pas dans la bonne direction.
00:00:54 Les États-Unis et le Qatar ont démarré des pourparlers sur la question d'une trêve
00:00:59 humanitaire et quid de la France dans tout cela ? On fera le point sur la situation sur
00:01:04 place avec nos envoyés spéciaux.
00:01:05 Et puis une scène à peine croyable.
00:01:08 Ce matin, cela s'est passé à Lyon.
00:01:10 Une quinzaine de délinquants ont attaqué un lycée à coup de mortier.
00:01:13 Le proviseur de l'établissement a été ciblé.
00:01:16 Comment expliquer qu'une telle attaque ait pu avoir lieu alors que la France est en
00:01:20 urgence d'attentat ?
00:01:21 On en débat avec nos invités dans un instant.
00:01:25 Et pour vous accompagner cet après-midi, à nos côtés, Gabrielle Cluzel.
00:01:29 Bonjour Gabrielle.
00:01:30 Bonjour Olivier.
00:01:31 Directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:01:33 Gabrielle Cluzel, entourée de Marc Varneau.
00:01:35 Bonjour Marc.
00:01:36 Bonjour Olivier.
00:01:37 Et de Louis Dragnel.
00:01:38 Bonjour Louis.
00:01:39 Bonjour Olivier.
00:01:40 Chef du service politique à Europe 1.
00:01:41 Alexandre de Vecchio, rédacteur en chef.
00:01:42 Loïc Figaro nous accompagne également.
00:01:43 Bonjour Alexandre.
00:01:44 Bonjour.
00:01:45 Paul Melun, essayiste, est également avec nous.
00:01:47 Bonjour Paul.
00:01:48 Bonjour cher Olivier.
00:01:49 On en reviendra dans un instant, mais tout de suite on fait un point sur les toutes dernières
00:01:52 informations et c'est avec vous Simon Guillin.
00:01:54 Bonjour Simon.
00:01:55 Bonjour Olivier.
00:01:56 Bonjour à tous.
00:01:57 Le Hamas affirme que 13 Palestiniens ont été tués dans une frappe israélienne sur
00:02:04 le plus grand hôpital de la bande de Gaza.
00:02:06 Des dizaines de personnes ont également été blessées.
00:02:09 L'armée israélienne n'a pour le moment pas communiqué sur cette frappe.
00:02:12 Un journaliste de l'agence France Presse a vu au moins 7 corps recouverts à l'extérieur
00:02:16 de l'établissement hospitalier.
00:02:17 Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens appelle à l'arrêt
00:02:21 du carnage dans la bande de Gaza.
00:02:24 Philippe Lazzarini demande la fin du siège imposé par l'armée israélienne.
00:02:27 Raser des quartiers entiers n'est pas une réponse au crime odieux commis par le Hamas,
00:02:31 a-t-il ajouté.
00:02:32 Et puis plus de 100 employés de l'ONU ont été tués à Gaza depuis le début de la
00:02:36 guerre.
00:02:37 Des enseignants, des infirmiers ou encore des médecins font partie des victimes.
00:02:40 Et pour leur rendre hommage, l'organisation a prévu d'organiser une minute de silence
00:02:44 lundi dans tous ces centres à travers le monde.
00:02:47 Merci Simon, nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:02:53 Pour démarrer, je vous propose cette comparution immédiate.
00:02:58 Aujourd'hui de Varna à Nouarce.
00:03:00 L'influenceuse, souvenez-vous, elle avait ironisé sur les réseaux sociaux sur la mort
00:03:03 d'un bébé israélien en lien avec l'attaque terroriste du Hamas en Israël.
00:03:07 La jeune femme a été interpellée et placée en garde à vue hier pour apologie du terrorisme.
00:03:14 Nous allons rejoindre au tribunal de Paris notre journaliste Célia Barrott.
00:03:18 Célia, bonjour, vous êtes avec Laura Lestrade.
00:03:20 Je lisais donc l'influenceuse qui comparait aujourd'hui en comparution immédiate.
00:03:25 Que lui reproche-t-on précisément et que risque-t-elle ?
00:03:28 Eh bien Olivier, elle va être jugée dans quelques heures, quelques minutes on l'espère,
00:03:40 pour le motif apologie du terrorisme et provocation à la haine, violence ou encore à la discrimination.
00:03:48 Cette influenceuse qui, je vous le rappelle, avait dans une vidéo ironisé sur la mort
00:03:53 d'un bébé juif qui aurait été tué et placé dans un four par le Hamas.
00:03:57 Elle avait déclaré "je me pose la question s'ils ont mis du sel et du poivre, c'était
00:04:02 à quoi l'accompagnement ? Ils l'ont fait revenir à quoi ?"
00:04:04 Elle encoure pour ces motifs d'accusation jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros
00:04:10 d'amende.
00:04:11 Une décision qui devrait se prononcer aujourd'hui si elle accepte d'être jugée aujourd'hui
00:04:17 devant le tribunal correctionnel.
00:04:18 Elle peut demander un renvoi pour préparer sa défense.
00:04:22 Si elle demande un temps supplémentaire pour préparer sa défense, le tribunal correctionnel
00:04:27 va devoir se prononcer sur sa mise, son maintien en détention provisoire ou sur une remise
00:04:33 en liberté sous contrôle judiciaire.
00:04:36 Beaucoup de journalistes sont présents au tribunal de Paris pour suivre cette affaire
00:04:40 qui avait suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux mais aussi au sein
00:04:44 de la classe politique.
00:04:45 Nous sommes là avec Laura Lestrade pour couvrir cet événement et on attend avec impatience
00:04:50 que cette affaire soit présentée devant les juges.
00:04:53 Merci Célia.
00:04:54 N'hésitez pas à revenir dès que vous avez du nouveau EO, Célia Barotte avec Laura
00:04:58 Lestrade, Gabriel Cluzel.
00:04:59 En tout cas, une décision du tribunal correctionnel qui va être suivie de très près.
00:05:04 Et c'est vrai que si jamais ce procès est reporté, une remise en liberté sous la forme
00:05:08 d'un contrôle judiciaire, cela ne passerait pas.
00:05:10 Le problème c'est qu'au-delà de l'aspect judiciaire, c'est d'en arriver là.
00:05:14 Des déclarations d'une telle horreur avec autant d'impunité parce qu'elle a récidivé
00:05:23 et apparemment de façon extrêmement décomplexée.
00:05:26 Vous savez, on l'appelle influenceuse.
00:05:28 Il n'est pas impossible que cette femme se dise que finalement ce bad buzz la serve et
00:05:35 soit pour elle finalement pas si bad que ça dans son esprit.
00:05:38 C'est-à-dire que c'est un coup de pub et de fait la justice aura du mal à venir à
00:05:46 bout de ce genre de personnage.
00:05:48 Oui, parce qu'effectivement elle avait récidivé cette personne le week-end dernier en affirmant
00:05:53 Paul Melun qu'elle avait menti avoir été placée en garde à vue en dénonçant, je
00:05:57 la cite, les siolistes qui m'ont signalé.
00:06:00 En récidive donc, finalement, est-ce que ce n'est pas révélateur de l'antisémitisme
00:06:05 qui gangrène aujourd'hui la société et finalement un coup de pub pour elle, ce que
00:06:08 nous disait Gabriel Mazzel.
00:06:09 Oui, très probablement et je rejoins à 100% l'analyse qu'en faisait Gabriel.
00:06:13 C'est que si vous voulez, il y a dans cette façon de procéder, c'est très difficile
00:06:17 de faire d'ailleurs l'exégète de ce qu'elle pense cette femme.
00:06:20 D'ailleurs, peut-être qu'elle ne pense rien, peut-être qu'elle est juste complètement
00:06:22 stupide aussi en plus d'être inhumaine et d'appeler à la violence.
00:06:25 C'est très difficile de se prononcer ou de faire l'exégète ou de réfléchir à
00:06:29 la pensée ou à ce qui peut motiver quelqu'un pour en venir là, si vous voulez.
00:06:32 Tout ce que l'on peut en dire, c'est que c'est une forme de mariage entre cette stupidité
00:06:37 et une inhumanité crasse qui s'exprime, mais qui s'exprime beaucoup, je trouve,
00:06:41 sur les réseaux sociaux, beaucoup, beaucoup.
00:06:43 Je trouve que depuis le 7 octobre, les réseaux sociaux sont une sorte de cloaque dans lequel
00:06:46 s'expriment les plus bas instincts de l'humanité.
00:06:49 Et si vous voulez, si cette représentation-là de l'humanité, cette fameuse influenceuse,
00:06:53 ça montre ce qu'est l'humanité aujourd'hui, ce que sont les sociétés occidentales, c'est
00:06:56 atterrant et il y a de quoi vraiment être très, très, très inquiet.
00:06:59 Donc, comme je suis un optimiste de nature, j'imagine que c'est ultra minoritaire, qu'elle
00:07:04 va être sanctionnée et qu'on n'en parlera plus ou alors qu'on en parlera parce qu'il
00:07:06 faut quand même en parler.
00:07:07 Mais si vous voulez, là, on a vraiment affaire à quelqu'un qui est dans une dimension parallèle
00:07:12 pour en arriver à de tels propos.
00:07:14 On ne peut pas, si vous voulez, réfléchir à une politisation de sa conscience, de ce
00:07:18 qu'elle réfléchit.
00:07:19 C'est à la fois, je le disais, stupide et abominable.
00:07:22 La stupidité et l'abomination, c'est difficile à commenter.
00:07:24 Alors, est-ce que c'est ultra minoritaire ? Pas forcément.
00:07:26 Je vous pose la question dans un instant, Louis Draynel, mais avant, Marc Varneau, sept
00:07:29 ans de prison, 100 000 euros d'amende, c'est ce qu'elle risque.
00:07:32 Est-ce que les juges vont être capables de respecter le code pénal cette fois, puisqu'il
00:07:38 y a une véritable attente ?
00:07:39 C'est la question pour un champion.
00:07:41 Les juges vont-ils être capables de respecter le code pénal ? Alors là, franchement, on
00:07:45 a deux heures pour répondre.
00:07:46 On doit répondre en une phrase.
00:07:47 Moi, j'espère, je rêve que les juges soient fermes et soient durs.
00:07:53 Et vous disiez tout à l'heure qu'on arrive finalement aujourd'hui dans des dimensions
00:07:57 qui sont stratosphériques.
00:07:59 Oui, parce qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait.
00:08:01 Et si on prend les pays qui ont fait ce qu'il fallait ? Un petit pays qui s'appelle l'Australie.
00:08:05 L'Australie, une insulte sur un réseau social contre un élu, en l'occurrence le ministre
00:08:10 de la Défense à l'époque, M. Peter Dutton, 23 000 euros d'amende pour celui qui s'était
00:08:15 amusé, sous couvert d'anonymat, insulté.
00:08:17 Croyez-moi qu'en Australie, il y a rarement des insultes contre les politiques maintenant.
00:08:21 La réalité, c'est que c'est cette impunité permanente qui provoque ce crescendo et ce
00:08:26 déferlement d'antisémitisme.
00:08:28 Et je rappelle comme à chaque fois que l'antisémitisme en France n'est pas né le 7 octobre.
00:08:33 L'antisémitisme en France explose depuis des années.
00:08:35 Il n'y a rien qui a concrètement été fait pour voir le freiner, le ralentir.
00:08:40 Et pour rebondir sur ce que disait Paul tout à l'heure, dans le vocabulaire qu'elle a
00:08:44 employé, le vocabulaire extrêmement important, le vocabulaire des islamistes sur Israël,
00:08:49 c'est l'entité sioniste.
00:08:50 C'est exactement le mot qu'elle emploie.
00:08:52 Pourquoi ce vocabulaire ? C'est pour délégitimer l'existence d'Israël.
00:08:57 Donc dès que vous entendez ces mots d'entité sioniste, vous pouvez être sûr et certain
00:09:02 que vous avez affaire à un islamiste de première catégorie.
00:09:04 Et vous le rappeliez, les réseaux sociaux vecteurs de l'antisémitisme, Louis Dragner,
00:09:08 le nombre total de procédures dont est avisé le pôle national de lutte contre l'haine
00:09:13 en ligne à caractère antisémite ou en soutien explicite au Hamas était au 6 novembre de
00:09:19 194 messages.
00:09:21 Parmi eux, 33 au moins ont été laissés ou réorientés vers les parquets des mises
00:09:25 en cause après leur identification.
00:09:27 Ce sont les derniers chiffres dont nous disposons.
00:09:31 En tout cas, est-ce que finalement ce que nous avons entendu, les horreurs dans la bouche
00:09:36 de cette influenceuse, finalement ça ne semble pas être un cas isolé ?
00:09:40 Non, et d'ailleurs ce n'est pas un cas isolé puisque c'est une influenceuse et
00:09:43 donc elle a un public.
00:09:44 Donc si elle fait ça aussi, c'est parce que son public est satisfait, elle lui demande.
00:09:49 Et donc ça montre une chose, et je rebondis sur ce que disaient Paul Melin et Gabriel
00:09:53 Cluzel tout à l'heure, c'est qu'en fait l'association de la bêtise, de la haine
00:09:56 et de l'antisémitisme, globalement ça marche sur internet.
00:09:59 C'est ça qui est absolument terrifiant.
00:10:00 Et donc vous avez des gens qui ne sont pas influenceurs mais qui sont consommateurs de
00:10:04 ces contenus qui demandent et manifestement il y a un public à qui ça plaît.
00:10:08 Et c'est ça qui est absolument terrifiant.
00:10:10 Bien sûr sur la partie judiciaire, moi je suis favorable à ce qui est la plus grande
00:10:13 fermeté contre cette personne, mais ensuite il faut quand même aller chercher et comprendre,
00:10:17 non pas expliquer mais comprendre ce phénomène et essayer de mesurer, de quantifier pourquoi
00:10:22 est-ce qu'il y a autant de gens que ça intéresse sur internet et qui sont prêts
00:10:26 à partager, à liker, à promouvoir toutes ces personnes décérébrées certes, je suis
00:10:32 d'accord avec vous Paul, mais responsables par ailleurs et responsables pénalement puisque
00:10:36 nul n'est censé ignorer la loi.
00:10:38 Cette personne manifestement a toute sa tête, peut-être qu'elle n'est pas très remplie
00:10:43 cette tête mais elle l'a.
00:10:44 Mais voilà, elle a toute sa tête et donc elle est responsable pénalement et je pense
00:10:47 que l'un ne remplace pas l'autre, il faut quand même aller beaucoup plus au-delà de
00:10:52 la question de la sanction judiciaire.
00:10:53 Alexandre de Vécu, effectivement, ce que révèle cette affaire ce sont finalement
00:10:57 des années et des années de laxisme, comment est-ce que vous l'expliquez ?
00:11:03 Oui, ce sont des années de laxisme, c'est pour ça que la réponse juridique sur ce
00:11:08 coup-là, je suis le premier à parler du laxisme des juges mais on ne va pas l'envoyer
00:11:13 en prison à vie pour ça, même si c'est très grave.
00:11:16 J'espère d'abord qu'elle ne pourra plus utiliser les réseaux sociaux, elle est influenceuse,
00:11:20 elle fait de la propagande antisémite ou communautariste, je ne sais pas comment il
00:11:24 faut l'appeler sur les réseaux sociaux, au moins que les juges la bannissent à vie
00:11:29 des réseaux sociaux, ça ce serait utile.
00:11:32 Toute son éducation est à refaire, et vous l'avez dit, ça a été dit, l'antisémitisme,
00:11:40 le premier livre sur l'antisémitisme islamiste, l'antisémitisme importé par l'immigration,
00:11:46 c'est les territoires perdus de la République en 2002, on n'a rien fait tout ce temps-là,
00:11:50 c'est pour ça qu'aujourd'hui les cas se multiplient, donc c'est une politique globale
00:11:54 qu'il faut faire, il ne suffit pas de s'indigner à chaque fois qu'on en a une manifestation,
00:11:59 ce qui est intéressant avec ce qui se passe à Gaza, c'est que c'est un grand révélateur,
00:12:04 mais en réalité ceux qui observent, ou même les français, savaient tout ça depuis très
00:12:10 longtemps, et ce qui est à craindre c'est qu'une fois que cette guerre sera terminée,
00:12:13 qu'on oublie tout ça et qu'on mette la poussière sous le tapis et qu'on continue
00:12:17 à pourchasser l'antisémitisme d'extrême droite qui n'existe plus qu'une manière
00:12:22 d'arriver là.
00:12:23 Autre révélateur, les dispositifs de sécurité mis en place ces derniers jours dans les
00:12:27 écoles, mais avant Marc Bardot vous le diriez.
00:12:28 Je crois qu'il faut prendre conscience quand même de la volumétrie de tout ça.
00:12:32 On a 600 attaques antisémites il y a deux ans, on en a à peu près 400 les dernières,
00:12:38 on en a 1100 depuis un mois et les études montrent qu'il y a à peu près 50% des agressions
00:12:44 ou des attaques antisémites qui font l'objet d'un dépôt de plainte, donc on est sur
00:12:46 une explosion qui est colossale.
00:12:48 Moi je crois qu'un des principaux problèmes déjà c'est qu'il faudrait qu'on reconnaisse
00:12:52 que tous ceux qui servent de caution morale aux antisémites doivent être durement sanctionnés,
00:12:57 c'est-à-dire que, je ne vais pas prendre des exemples historiques sans fin, mais si
00:13:01 on prend ce qui s'est passé au Rwanda par exemple, devant le TPI les premiers qui ont
00:13:04 été envoyés c'étaient les propriétaires de Radio Mille Collines qui avaient appelé
00:13:09 à la radio, vous ne voyez pas sur internet, mais à la radio à l'époque, à massacrer
00:13:12 les Tutsis pendant des mois et des années.
00:13:13 Et je crois que ces influenceurs comme ces leaders politiques d'un parti qu'on connaît
00:13:17 tous qui en permanence soufflent sur les braises et qui expliquent finalement aux décérébrés
00:13:21 que c'est bien de s'en prendre aux juifs, ces gens-là il faut les mettre en prison.
00:13:24 C'est donc en tout cas dans ce contexte que doit se tenir la marche contre l'antisémitisme
00:13:29 de dimanche ?
00:13:30 On n'est pas capable de rentrer en prison, je ne sais pas, de l'ordre de là.
00:13:31 Je pense que c'est plutôt de l'ordre de l'affrontement politique, de la bataille
00:13:34 des idées, de la bataille culturelle qu'il faut les renverser.
00:13:36 Je ne suis pas très favorable au délit d'opinion à toute personne.
00:13:38 Je suis d'accord avec toi.
00:13:39 L'antisémitisme n'est pas une opinion Paul.
00:13:42 Non mais vous avez dit qu'il faut condamner à la prison des dirigeants politiques, bon
00:13:45 je ne sais pas trop lesquels que vous pensez, mais arrivez à un moment où il y ait le
00:13:47 plus de dialogue possible.
00:13:48 Je pense que je suis d'accord avec Paul, surtout qu'il faut le souligner, j'en profite,
00:13:53 on n'a pas été capable de mettre en prison Kobili Traoré qui avait massacré Sarah
00:13:57 Halimi au cri de Allah ouakba.
00:13:59 Il faudrait peut-être commencer par là.
00:14:00 Et c'est ceux qui n'ont pas été capables de le faire qui je crois sont responsables
00:14:04 de ce à quoi on assiste.
00:14:05 Et c'est donc, je le disais, dans ce contexte que va se tenir la marche contre l'antisémitisme
00:14:09 de dimanche ?
00:14:10 On va y revenir largement à 18h.
00:14:12 En tout cas, cette conséquence de la hausse des actes antisémites en France, le président
00:14:17 de la région Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé hier un nouveau dispositif de sécurité.
00:14:21 Ce sont des boutons d'alerte disposés dans les écoles de confession juive de la région
00:14:25 et elles permettront justement de donner l'alerte plus rapidement, plus discrètement aussi
00:14:29 en cas d'intrusion ou d'attaque.
00:14:31 Et c'était attendu par le corps enseignant.
00:14:33 Vous allez le voir.
00:14:34 Augustin Donadieu, Olivier Madinier.
00:14:37 Ils équiperont dans quelques jours la totalité des établissements confessionnels juifs de
00:14:41 la région Auvergne-Rhône-Alpes et garantiront en principe la sécurité des élèves et des
00:14:46 enseignants.
00:14:47 On a décidé de mettre en place un bouton d'alerte qui est un bouton très simple, qui
00:14:52 si jamais il y a une intrusion, une tentative d'attaque, un acte terroriste, immédiatement,
00:14:57 que ce soit un professeur, que ce soit les services qui sont à l'entrée de l'établissement
00:15:00 peuvent appuyer sur ce bouton qui doit être ensuite connecté au service de gendarmerie
00:15:05 ou du commissariat de police pour pouvoir enclencher immédiatement l'intervention des
00:15:09 forces de l'ordre.
00:15:10 1500 boutons d'alerte ont été commandés.
00:15:12 Ils permettront à terme d'envoyer au secours un SMS, la géolocalisation de la personne
00:15:17 ou encore de déclencher un enregistrement des événements.
00:15:20 Une mesure qui va dans le bon sens et qui était nécessaire pour cette directrice académique.
00:15:26 Il y a une vraie nécessité depuis le 7 octobre.
00:15:29 Nous avons vraiment des parents qui sont extrêmement inquiets.
00:15:32 Bien évidemment le dispositif de sécurité est bien opérationnel mais les boutons d'alerte
00:15:39 vont encore rassurer un peu plus nos enfants, nos parents qui déposent leurs enfants et
00:15:45 vont travailler parfois avec la boule au ventre.
00:15:47 Ces boutons connectés et non visibles seront installés à l'entrée et à l'intérieur
00:15:52 des établissements scolaires.
00:15:53 De quoi rassurer peut-être les parents, les élèves et les enseignants.
00:15:57 Les écoles de confession, on le sait, protégées, surveillées depuis trop longtemps en France.
00:16:04 Sur le principe, ces boutons d'alerte, on peut le penser du temps gagné en cas d'intrusion.
00:16:12 C'est trop tard finalement.
00:16:14 C'est trop tard.
00:16:15 Globalement c'est bien.
00:16:17 Je n'ai rien contre et au contraire je trouve que Laurent Wauquiez a raison.
00:16:20 Il y a quand même deux écueils par rapport à ça.
00:16:24 Ça fait partie de la solution mais l'essentiel de la solution c'est d'agir en amont.
00:16:29 Ce qu'il faut c'est surtout faire en sorte qu'il n'y ait pas ce type d'agression,
00:16:33 que les élèves ne soient pas menacés et qu'il n'y ait jamais à appuyer sur le bouton.
00:16:37 Je ne vis pas dans le monde de oui-oui mais globalement il y a des bombes humaines qui
00:16:41 sont en liberté qu'on pourrait expulser avec leur famille et leurs parents.
00:16:44 Il y a des gens qui n'ont rien à faire à l'école et qui doivent aller en prison.
00:16:47 Je pense qu'une fois qu'on aura réglé toutes ces problématiques en amont, on pourra aborder
00:16:54 la solution complète.
00:16:55 Ce que je note simplement, pour aller saluer ce que fait Laurent Wauquiez, c'est que la
00:17:01 région Ronald-Pauvergne a aussi financé à Lyon le fait de déployer des caméras
00:17:06 de vidéoprotection devant les lycées.
00:17:08 Figurez-vous que la mairie n'en a pas voulu.
00:17:10 La région proposait de financer à hauteur de 1 million d'euros et la mairie n'en a
00:17:14 pas voulu.
00:17:15 À ce jour il y a très peu de caméras de vidéoprotection devant les collèges et les
00:17:19 lycées à Lyon parce que la mairie considère que c'était pour des raisons politiques,
00:17:23 attentatoire aux libertés individuelles, que c'était gênant et préférait investir
00:17:27 dans des gilets jaunes ou des gilets de signalement des personnels de sécurité aux abords des
00:17:32 établissements.
00:17:33 Pour moi le problème en fait, il est plus politique, il y a des décisions politiques
00:17:39 qui doivent être prises en amont, plus que sur les moyens techniques pour intervenir
00:17:43 une fois que le drame est sur le point de se produire ou alors c'est déjà produit.
00:17:46 D'ailleurs c'est intéressant Alexandre de Véquiau, on vous entendait pendant le reportage,
00:17:51 pendant que le reportage était diffusé, les téléspectateurs ne vous entendaient pas,
00:17:55 mais vous avez dit ça ne sert à rien.
00:17:56 Pour quelle raison ?
00:17:57 Effectivement, ce qu'a dit Louis de Raguenel, on disait même que ça fait penser au bouton
00:18:03 d'alerte incendie, si vous voulez, vaut mieux que l'incendie ne se propage pas.
00:18:06 Et on se dit même, si on en est là, c'est grave, la société française, ça veut dire
00:18:11 qu'on est, je ne suis même pas sûr qu'en Israël ils ont ce type de dispositif-là.
00:18:16 Donc vous imaginez à quel point on est atteint finalement par ce problème de montée de
00:18:21 la violence, de l'ensauvagement de l'islamisme.
00:18:24 Et effectivement il faudrait agir sur les causes.
00:18:26 Moi, c'est ce qui m'embête depuis le début, c'est qu'on agit en permanence sur les symptômes,
00:18:31 voire on fait des marches, ce qui est très bien, mais on refuse d'agir sur les causes.
00:18:35 Et même de faire le bon diagnostic, je vois très peu d'hommes politiques nommer l'antisémitisme.
00:18:40 Quel type d'antisémitisme on a à faire ? On a l'impression que c'est le retour de l'antisémitisme
00:18:45 des années 30.
00:18:46 Ce n'est pas le cas.
00:18:47 C'est un antisémitisme qui est très majoritairement d'importation.
00:18:51 Donc la première chose, il y a des gens qui sont là, ceux qui n'ont rien à faire là,
00:18:55 il faut les expulser, ça a été dit, et surtout ne pas en faire venir d'autres.
00:18:59 Ça, je pense que ce serait une politique utile.
00:19:01 Maintenant, en plus, ce bouton, je ne vois pas très bien comment il va marcher.
00:19:03 Soit il y en a un peu partout dans l'établissement et on risque d'avoir des élèves qui s'amusent
00:19:07 à appuyer dessus et des alertes toutes les deux minutes.
00:19:10 Soit il est caché et il faut que la bonne personne soit là au bon moment et ne soit
00:19:14 pas là à se faire agresser ou trucider.
00:19:17 Donc ça semble être un outil de communication, je dirais, plutôt qu'un véritable outil
00:19:23 de protection.
00:19:24 C'est un outil, Gabrielle Cluzel, qui révèle que nous subissons aujourd'hui, finalement,
00:19:28 cet antisémitisme, qu'il y a des réactions comme ce bouton d'alerte.
00:19:33 Mais comment faire, selon vous, pour que la peur change véritablement de camp, puisque
00:19:37 ce n'est pas le cas aujourd'hui ?
00:19:38 Actuellement, c'est un peu la politique de gribouille quand même.
00:19:41 C'est un peu misérable.
00:19:42 Nous n'avons trouvé que ce bouton d'alerte pour protéger les écoles juives en France.
00:19:47 C'est vrai que chacun à son niveau fait ce qu'il peut.
00:19:49 Il faut trouver des solutions.
00:19:51 Je crois que Laurent Wauquiez et certains autres ont imaginé celle-là.
00:19:55 On ne va pas les critiquer.
00:19:56 Il faut agir à court terme.
00:19:57 Mais on voit bien qu'in fine, finalement, tous les terroristes galopent.
00:20:03 Et en revanche, nos enfants vont être enfermés dans des écoles avec des dispositifs extrêmement
00:20:11 répressifs et de contrôle aussi, qui devraient être aux frontières.
00:20:16 En réalité, pourquoi sommes-nous obligés de barricader les écoles ?
00:20:19 Parce qu'on n'a pas fait dans la ligne avancée que sont les frontières.
00:20:22 Donc nous nous privons de nos libertés pour laisser la liberté aux terroristes de rentrer
00:20:28 chez nous.
00:20:29 On vit un petit peu au pays des fronts.
00:20:31 Regardez Marie Varnot, ce qui s'est passé au Canada.
00:20:33 Deux écoles juives de Montréal, ciblées par des tirs en pleine nuit.
00:20:37 L'attaque est survenue dans la nuit de mercredi à jeudi.
00:20:39 Elle n'a fait Dieu merci aucun blessé, mais elle s'inscrit comme ici dans une recrudescence
00:20:45 inquiétante des actes antisémites dans le pays.
00:20:47 Au fond, aujourd'hui, les parents, vous l'entendez dans le sujet tout à l'heure, déposent leur
00:20:52 enfant avec une boule au ventre.
00:20:53 Ce risque-là, il est majeur en France ?
00:20:56 Dans tous les pays dans lesquels vous avez des minorités qui sont infiltrées par l'islam
00:21:00 radical, il faut nommer les choses.
00:21:02 Les pays où il n'y a pas ces minorités infiltrées par l'islam radical, les juifs
00:21:06 vivent sans aucune menace.
00:21:07 Les menaces de l'extrême droite, l'extrême droite n'a pas tué un juif en France et fort
00:21:12 heureusement Dieu nous préserve depuis plus de 15 ans, il n'y a jamais rien eu.
00:21:15 La réalité, si vous voulez, c'est que quand on va protéger les écoles, je suis d'accord
00:21:19 avec ce qui a été dit, on va sur la conséquence et pas sur la cause.
00:21:23 Mais ce qui est très très grave, c'est que les enfants qui sont aujourd'hui dans ces
00:21:25 écoles juives, sont des enfants qui aujourd'hui, pour beaucoup d'entre eux, dans la moitié
00:21:29 des deux tiers même des banlieues de la région parisienne, ne peuvent plus aller à l'école
00:21:33 publique parce qu'ils sont harcelés, ils sont agressés, ils sont victimes d'antisémitisme
00:21:35 au quotidien, dans des départements comme la Seine-Saint-Denis.
00:21:38 Il faut dire les choses, dans la Seine-Saint-Denis, vous n'avez plus de juifs aujourd'hui dans
00:21:41 l'école publique.
00:21:42 Vous avez 60 000 juifs qui ont quitté la Seine-Saint-Denis.
00:21:45 Les enfants sont tous quasiment aujourd'hui dans des écoles privées.
00:21:47 Et ces écoles privées aujourd'hui, pardonnez-moi, la République n'est pas capable de les défendre,
00:21:51 de les protéger, de faire en sorte que ça se passe bien.
00:21:53 À longueur des missions, on voit qu'il y a 4000 fichiers à ce qui sont étrangers.
00:21:57 Et M. Darmanin à chaque fois nous dit "Ah c'est merveilleux, on en exclut 100 par an".
00:22:00 Enfin bon, on peut pas mettre 4000 dehors demain matin et puis on passe à autre chose
00:22:03 et on s'attaque aux problèmes les uns derrière les autres plutôt qu'à chaque fois.
00:22:06 Maintenant on va trouver des boutons, demain ce sera quoi ? Un ballon dirigeable ? Enfin
00:22:08 c'est ridicule ces histoires.
00:22:09 C'était intéressant ce que vous disiez, Marc Varnot, sur la situation dans les banlieues
00:22:12 de la communauté juive et justement le Premier ministre Justin Trudeau, Premier ministre
00:22:16 canadien, qui parle lui d'une terrifiante montée de l'antisémitisme et de l'islamophobie
00:22:22 sur fond de conflits entre Israël et...
00:22:24 Ah oui, faut se demander pourquoi.
00:22:26 Enfin avec M. Trudeau, si vous voulez, il est dans la rhétorique classique des démocrates
00:22:30 en Amérique du Nord, c'est la même avec une bonne partie de la gauche ici, qui ne peut
00:22:33 pas condamner l'antisémitisme de l'islam politique sans tout de suite parler d'islamophobie
00:22:38 et des actes très nombreux, des milliers d'actes anti-musulmans qui n'existent pas en fait.
00:22:42 Et pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas le faire.
00:22:43 Si vous voulez, parce que le politiquement correct l'interdit et que si jamais vous dénoncez
00:22:47 l'islam politique, vous êtes tout de suite cloué au pilori et coupable de stigmatisation
00:22:50 dans l'espace médiatique.
00:22:51 Donc ça c'est le problème.
00:22:52 Ensuite, pour ce qui est des boutons, oui effectivement on assiste et on assistera,
00:22:57 je vais sortir ma boule de cristal, dans les décennies à venir vous allez voir qu'il
00:22:59 va y avoir encore des histoires de boutons, de caméras, de digicodes et puis on va se
00:23:03 dire "tiens, alors un digicode à 8 entrées c'est peut-être mieux, puis une serrure
00:23:07 dans les décodes, les vitres blindées".
00:23:08 On va avoir, moi je vous fais les sujets pour les 15 prochaines années, on va avoir toutes,
00:23:12 alors les patrons, les entreprises qui font de la sécurité privée d'ailleurs ont des
00:23:16 résultats mirobolants parce que les gens se protègent.
00:23:18 Mais vous savez c'était dit il y a longtemps déjà par Régis Debré dans "Les loges des
00:23:21 frontières", c'est-à-dire que du moment que les frontières ne sont plus un élément
00:23:24 si vous voulez de protection, d'isolement, par-delà les nations, et bien on s'en vient
00:23:28 à protéger soi-même.
00:23:29 Et donc effectivement les gens vont aller dans les boutiques d'armes à feu ou que sais-je
00:23:34 et ça c'est effectivement la vision d'un pays qui se prépare non pas à la paix mais
00:23:37 qui se prépare à la guerre.
00:23:39 Et moi je ne peux pas m'y résoudre parce que je suis un pacifiste, parce que je suis
00:23:42 un démocrate et parce que dans la République française ça ne fonctionne pas comme ça
00:23:45 en fait.
00:23:46 Ça fonctionne que on n'a pas besoin de sécuriser tous les coins de rue parce qu'on doit être
00:23:49 en sécurité par le pacte républicain, par la France et aujourd'hui force est de constater
00:23:54 que c'est plus le cas.
00:23:55 Allez on va marquer une pause Marc, on y reviendra à 18h, allez-y en deux mots pour conclure
00:24:00 cette partie.
00:24:01 Il y a un indicateur qui est révélateur, c'est le nombre d'inscriptions dans les clubs
00:24:05 de tir.
00:24:06 Je vous invite à faire une émission là-dessus.
00:24:07 On a fait effectivement un reportage en début de semaine, effectivement, et le nombre d'inscrits
00:24:13 dans les clubs de tir qui augmente et qui explose même.
00:24:16 Dans un instant on va aller s'intéresser à la situation sur place alors que des combats
00:24:20 au sol se poursuivent accompagnés de bombardements.
00:24:23 Israël a accepté de faire des pauses humanitaires dans la bande de Gaza.
00:24:27 On en parle dans un instant, restez avec nous sur C News.
00:24:29 De retour sur le plateau de Punchline Weekend, bienvenue si vous nous rejoignez pour vous
00:24:37 accompagner pour décrypter l'actualité, pour l'analyser, pour débattre autour de ce plateau.
00:24:41 Gabriel Cluzel, Marc Varneau, Louis Dragnel, Alexandre Devecchio et Paul Melun.
00:24:46 Dans un instant on va s'intéresser à la situation au Proche-Orient, la situation à Gaza.
00:24:50 Mais avant on fait un point complet sur les dernières informations avec Boussy Monguilin.
00:24:54 Le Pas-de-Calais reste en vigilance rouge, cru, jusqu'à demain.
00:25:01 Dans le département, plus de 200 établissements scolaires sont actuellement fermés.
00:25:05 Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu alerte déjà sur de possibles nouvelles
00:25:09 précipitations en début de semaine prochaine.
00:25:12 En clôture d'un sommet sur les pôles et les glaciers à Paris, Emmanuel Macron a annoncé
00:25:16 la construction d'un navire français dans le cadre d'un effort de recherche polaire.
00:25:20 Il portera le nom de l'ex-premier ministre Michel Rocard, premier ambassadeur de France
00:25:25 pour les pôles.
00:25:26 La France investira 1 milliard d'euros d'ici 2030.
00:25:29 Et puis à Paris, une influenceuse est jugée pour avoir ironisé sur la mort d'un bébé
00:25:34 israélien.
00:25:35 Des propos chocs partagés sur les réseaux sociaux.
00:25:37 La femme de 37 ans a été interpellée pour apologie du terrorisme et placée en garde
00:25:42 à vue.
00:25:43 Elle sera jugée en début de soirée en comparution immédiate.
00:25:47 Merci beaucoup Simon pour ces dernières informations.
00:25:50 Des informations qui ont fait réagir autour de ce plateau, notamment l'annonce de ce
00:25:55 navire, Louis Dragnel, l'annonce d'Emmanuel Macron de ce navire écologique.
00:26:00 Ecologique.
00:26:01 Ecologique.
00:26:02 Non mais tout ça est très très bien.
00:26:04 Non mais moi j'ai rien contre évidemment.
00:26:06 Mais simplement, moi j'ai l'impression quand même depuis une dizaine de jours qu'Emmanuel
00:26:12 Macron est complètement à côté du vrai sujet qui préoccupe les Français.
00:26:17 Vous avez en fait, ça fait plus d'un mois maintenant qu'il y a eu les attentats du
00:26:22 Hamas en Israël.
00:26:24 Il y a 40 Français qui ont été tués, qui ont été massacrés.
00:26:27 On ne sait toujours pas, enfin en fait on commence à le savoir, à le deviner.
00:26:31 On ne sait toujours pas si Emmanuel Macron participera à la marche de dimanche contre
00:26:36 l'antisémitisme.
00:26:37 Il y a des débats complètement lunaires au sein de la majorité pour savoir qui a le
00:26:41 droit de venir, qui n'a pas le droit de venir.
00:26:42 Est-ce qu'on met un petit pin's distinctif pour les électeurs du RN qui veulent venir
00:26:45 à la manifestation parce que eux seraient moins légitimes à manifester contre l'antisémitisme.
00:26:51 Et pendant cette période-là, Emmanuel Macron hier organise un forum pour la paix.
00:26:57 Objectivement, il n'a pas passionné les foules.
00:26:59 Autour de la table, il y a très peu de chefs d'État.
00:27:03 La plupart des pays ont envoyé des ambassadeurs pour vous donner le niveau de considération
00:27:07 que beaucoup de pays ont pour ce sommet pour la paix.
00:27:11 A cette occasion-là est annoncée une aide de 200 millions à 1 milliard d'euros pour
00:27:17 les civils de Gaza.
00:27:18 Alors qu'on est encore en train de pleurer les 40 français qui ont été massacrés par
00:27:24 le Hamas.
00:27:25 Et donc tout ça, moi je trouve, est complètement à côté de la plaque.
00:27:29 Tout à l'heure, Emmanuel Macron était au muséum d'histoire naturelle pour participer
00:27:33 à une grande réunion sur la fonte des glaces.
00:27:35 Tout ça est très important.
00:27:38 Je trouve que c'est très important pour les prochaines années.
00:27:42 Mais le sujet du moment, c'est comment est-ce qu'on protège les français juifs ?
00:27:46 Quel discours d'autorité le président de la République doit tenir à l'égard même
00:27:50 des français, de la communauté nationale, pour expliquer vraiment les discours qui ne
00:27:54 peuvent pas passer en France ?
00:27:55 On attend aussi la réaction du président de la République par rapport à toutes les
00:27:59 manifestations qui sont organisées pour soutenir le Hamas, pour soutenir Gaza de manière un
00:28:05 peu déguisée, où on entend des slogans à la Ouagbar avec énormément d'ambiguïté.
00:28:09 Là aujourd'hui, on a besoin d'avoir un patron, d'avoir un chef qui explique et qui fédère
00:28:14 la nation et qui sonne la fin de la récréation.
00:28:17 Aujourd'hui, on assiste à des gens qui débattent de sujets qui étaient considérés comme
00:28:24 des non-sujets de débat jusqu'à il y a encore trois semaines puisque ça faisait
00:28:28 partie du socle commun.
00:28:29 Et aujourd'hui, vous avez la France insoumise, alors le Hamas, est-ce que c'est un mouvement
00:28:34 de résistance ou pas ? Vous avez un député avant-hier de la France insoumise qui a expliqué
00:28:39 que Tsaïlf faisait une opération de nettoyage ethnique à Gaza.
00:28:42 Et tout ça, ça passe.
00:28:43 Parce qu'en fait, on est tous en train de pleurer avec des larmes de crocodile, en train
00:28:46 de s'indigner matin, midi et soir sur tous les plateaux pour expliquer que c'est inacceptable,
00:28:50 que ça ne doit jamais arriver, que ces propos sont scandaleux.
00:28:53 Mais en fait, personne ne les arrête.
00:28:54 Et je pense que beaucoup de Français, les Français juifs, mais il ne faut pas que ce
00:29:01 soit que les Français juifs, c'est tous les Français.
00:29:03 Parce que le drame, ce serait de réserver cette marche aux Français juifs.
00:29:07 Donc on a besoin d'avoir un cap et même une autorité morale sur ces sujets.
00:29:11 Parce qu'en fait, c'est de ça dont il est question.
00:29:13 On va s'intéresser à la situation sur place.
00:29:15 Mais avant, on a un mot.
00:29:16 Gabriel Cluzel, Marc Varneau, c'est vrai que s'intéresser à la fonte des glaces, alors
00:29:19 qu'effectivement, il y a d'autres sujets nettement prioritaires, les Français ne comprennent
00:29:25 pas.
00:29:26 Effectivement, Garignac a bien mis le point sur le problème.
00:29:27 Quand on a 40 Français qui sont tués et 10 qui sont encore otages, le moins qu'on
00:29:32 puisse dire, c'est que la France, elle ne se remue pas beaucoup et que M.
00:29:34 Macron, moi, il me surprend par son comportement.
00:29:37 J'ose rappeler quand même que dans l'histoire, quand il y a eu des centaines d'otages, je
00:29:40 ne sais pas si tout le monde se souvient, "Bring all the girls back" en 2014, lorsque
00:29:43 il y avait les lycéennes qui avaient été enlevées par Boko Haram, le monde entier
00:29:46 s'était mobilisé.
00:29:47 Il y avait eu autant d'otages qu'aujourd'hui d'Israéliens otages par le Hamas.
00:29:50 Lorsqu'en France, on a eu en 2019 deux enseignants qui ont été kidnappés au Nord-Bénin par
00:29:56 Boko Haram et qui ont été amenés au Burkina Faso, pour deux otages français, on a envoyé
00:30:00 les commandos de marine se faire tuer.
00:30:02 Il y en a deux qui sont morts pour les libérer.
00:30:03 Le lendemain, on n'a pas donné 100 millions d'euros à Boko Haram pour ses civils.
00:30:07 Non, mais si on compare aujourd'hui la politique d'Emmanuel Macron vis-à-vis de Gaza, mais
00:30:13 vraiment, c'est à plus rien y comprendre.
00:30:15 Quasiment dix jours après, le 7 octobre, il nous parle d'une alliance internationale
00:30:22 contre le Hamas sur le modèle de ce qu'on a fait contre Daesh.
00:30:25 Et puis, il nous parle de Trèves, qui est exactement ce que… et maintenant de cesser
00:30:30 le feu.
00:30:31 Enfin, il est exactement sur la ligne sémantique du Hamas.
00:30:33 Ça n'est plus rien comprendre.
00:30:35 Gabrielle Cluzel, vous auriez attendu du chef de l'État, justement, qu'il propose
00:30:40 l'envoi de commandos marine pour aller libérer nos concitoyens qui sont toujours dans les
00:30:44 mains du Hamas, on le rappelle ?
00:30:46 Non, mais je pense que le problème est encore plus large que ça, parce que Louis Dragnel
00:30:51 a dit tout à l'heure, et à juste titre, on attend d'Emmanuel Macron qu'il protège
00:30:57 les Juifs, les Français juifs de France.
00:31:00 Mais on attend qu'il protège tous les Français.
00:31:02 Je vous rappelle que quelle a été la réplique de l'attaque du Hamas contre Israël ? Ça
00:31:08 a été l'assassinat d'un prof de lettres à Haras par un Tchétchène.
00:31:14 Quel est le lien ? Le lien, en fait, quand on le fait, il fait peur parce qu'on assiste
00:31:19 à une contagion mondiale.
00:31:20 Et pendant ce temps, de fait, Emmanuel Macron nous parle de fonte des glaces, de constitutionnalisation
00:31:25 de l'IVG, du nouveau timbre, ça c'est passionnant.
00:31:28 Donc c'est vrai qu'il paraît parfaitement à côté de la plaque, pardonnez-moi cette
00:31:35 expression, et c'est vrai que cette affaire des otages est surprenante également.
00:31:40 On n'entend pas beaucoup parler des otages.
00:31:41 Cette annonce d'aide à Gaza, qui peut paraître bienvenue, elle est quand même un peu inquiétante
00:31:45 parce que pour le moment, on n'a pas résolu la question de savoir si les sommes, ou plutôt
00:31:49 on les a résolus dans le mauvais sens, si les sommes envoyées par l'Union Européenne
00:31:52 n'étaient pas allées au Hamas.
00:31:53 Est-ce que c'est trop tôt, effectivement, cette renvoi ? Et tant que les otages ne sont
00:31:58 pas libérés, c'est une interrogation ?
00:31:59 C'est pour ça que si vous montrez que vous êtes ultra actif pour la libération des
00:32:03 otages, que vous condamnez avec la plus grande fermeté l'antisémitisme, mais pas uniquement
00:32:08 condamné, c'est-à-dire que vous agissez.
00:32:09 Et moi, l'action, objectivement, je ne la trouve pas très visible aujourd'hui.
00:32:14 Il y avait un dîner cette semaine à l'Élysée, il y a Emmanuel Macron autour de lui, les
00:32:18 grands responsables de la majorité.
00:32:20 Il y a un débat, Emmanuel Macron sonde les participants, il y a Edouard Philippe, plusieurs
00:32:24 ministres, et il leur pose la question "Est-ce que je dois aller, qu'est-ce que vous pensez,
00:32:27 est-ce qu'il faut aller à la marche dimanche ?"
00:32:29 Donc les uns et les autres s'expriment, il y en a qui disent que c'est une bonne idée,
00:32:32 d'autres qui trouvent que c'est une mauvaise idée.
00:32:34 Et à la fin, Emmanuel Macron dit "La crainte, c'est d'afficher une France coupée en deux".
00:32:39 Et en fait, pour moi, tout est là-dedans, parce qu'en fait, il n'y a pas de France
00:32:43 coupée en deux.
00:32:44 Il y a la France qui, évidemment, pleure ses morts et fait tout pour la libération
00:32:50 des Français qui sont encore en otage, et le Hamas, ça ne fait pas partie de la France.
00:32:54 L'idéologie du Hamas, c'est la non-France, c'est l'anti-France.
00:32:57 En fait, il faut réaffirmer, il faut faire sortir.
00:33:00 Justement, le problème, c'est que si la France est coupée en deux, c'est qu'il y a l'idéologie
00:33:04 du Hamas qui a fait de l'antrisme et qui est rentrée sur le territoire français.
00:33:08 Et il faut le faire sortir.
00:33:09 C'est ça tout l'enjeu.
00:33:10 On y reviendra à 18h, justement, sur la présence d'Emmanuel Macron dimanche.
00:33:17 On va s'intéresser à la situation sur place.
00:33:19 Les combats au sol, je le disais, se poursuivent, accompagnés de bombardements dans le nord
00:33:23 de Gaza, y compris au cœur de Gazaville.
00:33:26 Israël a accepté, dans ce contexte, de faire des pauses humanitaires dans la bande de Gaza.
00:33:30 Joe Biden a salué un pas dans la bonne direction.
00:33:33 Des pauses demandées par Washington, selon la Maison Blanche.
00:33:36 On va faire un point sur la situation sur place, justement, avec nos envoyés spéciaux.
00:33:40 Vincent Fendège, Sacha Robyn.
00:33:42 L'armée israélienne a une nouvelle fois ouvert un couloir humanitaire de 10h à 16h
00:33:48 ce vendredi hors local pour permettre aux populations qui habitent dans le nord d'aller se réfugier
00:33:52 dans le sud de la bande de Gaza.
00:33:54 C'est d'ailleurs le cas depuis samedi dernier.
00:33:57 Ces couloirs humanitaires de plusieurs heures, une fois par jour.
00:34:00 Et jusque là, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont emprunté cette axe sécurisée.
00:34:04 L'armée israélienne ne parle pas de cesser le feu, mais de pauses tactiques et locales
00:34:09 pour l'aide humanitaire.
00:34:11 Pendant ce temps-là, les combats continuent, s'intensifient dans le nord de la bande de Gaza.
00:34:15 Deux hôpitaux sont entièrement encerclés par l'armée israélienne.
00:34:19 Le directeur de ces établissements, d'ailleurs, demande l'évacuation totale de ses patients
00:34:24 et des docteurs de ces hôpitaux.
00:34:26 Et puis, dans Gaza, dans la ville de Gaza, les combats s'intensifient.
00:34:29 Les taux se resserrent autour de l'hôpital Al-Shifa, où il y aurait le centre de commandement
00:34:34 du Hamas.
00:34:35 En dessous de l'hôpital, le directeur de l'établissement aurait été mis au courant
00:34:39 par l'armée israélienne d'une attaque imminente.
00:34:42 Et puis enfin, ce chiffre des dernières heures, communiqué également par Sahal, 15 000 cibles
00:34:47 auraient été attaquées, 15 000 cibles du Hamas depuis le début des combats.
00:34:50 Et je vous propose que nous nous intéressions à la population gazaouie avec Hervé Ganad,
00:34:56 géopolitologue qui est en liaison avec nous.
00:34:59 Hervé Ganad, bonjour.
00:35:00 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:35:02 On l'a vu, des pauses humanitaires mises en place par Israël, une action aussi qui
00:35:07 rappelle qu'aujourd'hui, l'ennemi, c'est bien le Hamas et non les populations civiles.
00:35:11 Tout à fait.
00:35:13 Le Hamas est loin d'être un mouvement de résistance, comme certains peuvent le prétendre.
00:35:18 C'est une émanation des frères musulmans d'Al-Bana, tout le monde le sait, en 1928,
00:35:23 qui a décidé de faire un nouveau califat et en rivalité avec les Wahhabites d'Arabie
00:35:29 Saoudite, qui est la matrice originale des musulmans.
00:35:32 Ce mouvement est vite devenu un mouvement terroriste en utilisant une population, en
00:35:39 l'asservissant complètement.
00:35:40 Il a fait le tour de force de mettre sous esclavage moral, intellectuel, financier,
00:35:46 2 millions de personnes, même s'il y a une partie a voté pour le Hamas.
00:35:49 Et le Hamas ne se préoccupe pas du tout de cette population, mais s'en sert comme bouclier
00:35:54 humain, s'en sert comme une main d'œuvre taillable et corvéable à Merci.
00:36:00 On a le sel des revenus des subventions, la gabelle des tunnels.
00:36:06 Ce n'est pas le salon de la franchise, mais on peut avoir un tunnel entre 15 000 et 50
00:36:10 000 dollars.
00:36:11 Peu importe le type de population, pourvu qu'on ait l'ivresse du terrorisme sous une
00:36:15 idéologie qui provient des fin fonds des frères musulmans.
00:36:18 C'est loin d'être une groupe…
00:36:19 Pardonnez-moi, je vous coupe.
00:36:20 C'est intéressant, vous parlez d'esclavage.
00:36:22 Quelles relations les populations civiles ont-elles eues jusque-là avec ces terroristes
00:36:27 du Hamas justement ?
00:36:28 Regardez les images que vous êtes en train de diffuser.
00:36:32 C'est pauvre, tandis que les dirigeants du Hamas sont riches.
00:36:38 Donc ce qui est affolant, c'est que regardez le degré de pauvreté de ces gens.
00:36:42 Si on avait pris l'argent des tunnels et autres armes que vous montrez, qui coûtent
00:36:49 très très cher, si on avait pris cet argent pour développer Gaza, Gaza serait devenu
00:36:55 le Singapour du Moyen-Orient.
00:36:57 Or je constate l'état des routes, même s'il y a eu des bombardements, je constate
00:37:01 les habits, je constate la pauvreté, les gens qui vont en carriole avec des ânes.
00:37:05 C'est quand même… bah tenez, en voilà.
00:37:07 C'est un peu lamentable et ça prouve en fin de compte l'asservissement financier
00:37:12 par le Hamas de cette population qui ne demande qu'à bien vivre quand on voit la qualité
00:37:18 des trains de vie.
00:37:19 Les gens du Hamas investissent dans le Golfe, envoient leurs enfants dans les universités,
00:37:24 mais pas à l'université de Gaza.
00:37:26 Il faudrait maintenant revoir tout ce mode de financement pour que ça puisse profiter
00:37:30 enfin au Gaza.
00:37:31 Oui.
00:37:32 Alors ce que vous nous dites interroge bien évidemment et interroge notamment au soutien
00:37:36 financier de la France, 100 millions annoncés par le chef de l'État.
00:37:40 Est-ce qu'on est sûr que cet argent aille aux populations civiles ou pas ?
00:37:45 Ah pardon, excusez-moi, vos invités veulent répondre, mais pour l'instant, de toute
00:37:51 façon, les circuits financiers sont arrêtés.
00:37:55 Il va falloir qu'il y ait une traçabilité.
00:37:56 Pour qu'il y ait une traçabilité, il faut qu'il y ait des responsables qui s'occupent
00:37:59 de la distribution de l'argent.
00:38:01 Quels sont les responsables actuellement ? Puisque le Hamas est en train d'être
00:38:04 complètement zigouillé, passez-moi cette expression.
00:38:07 Il va falloir avoir des personnes de confiance qui puissent attribuer tel ou tel montant
00:38:12 à tel ou tel achat de nourriture, de matériel, et puis refaire les programmes scolaires.
00:38:17 Quand on voit en fin de compte comment la population a été manipulée par une idéologie
00:38:22 mortifère, on a cinq Juifs, on en tue deux, il en reste combien ?
00:38:26 Ça, je suis un pédagogue, ce n'est pas très pédagogique.
00:38:30 Il va falloir refaire tout ça, tout reprendre.
00:38:32 Il va même falloir revoir la déconstruction collective, intellectuelle, de cette idéologie.
00:38:42 Il y a des modèles, les modèles de Noam Chomsky, les modèles de Kurt Lewin, et puis vous
00:38:47 avez des modèles individuels de soins, qui est le modèle, le protocole 6C israélien.
00:38:53 Tous ces modèles vont devoir servir pour reconstruire sur du long terme ou sur du court
00:38:58 terme des personnes qui ont été sous la mainmise d'une idéologie qui ne pense qu'à
00:39:04 détruire le Juif, Israël.
00:39:06 Ce n'est pas étonnant qu'on puisse entendre des slogans "Free Palestine from sea to river",
00:39:14 ça veut dire au fond la négation de l'État d'Israël.
00:39:16 Un grand merci pour votre éclairage Hervé Gannad, je le rappelle, vous êtes géopolitologue,
00:39:22 Paul Melun, c'est vrai que ce que l'on vient d'entendre soulève énormément d'interrogations,
00:39:26 notamment sur le rôle de la France et cet argent envoyé.
00:39:29 Au fond, est-ce que ce n'est pas trop tôt si on ne sait pas où cet argent va justement ?
00:39:34 Par définition, le problème de l'aide au développement et de l'aide humanitaire
00:39:38 que distribue l'Europe comme du bon pain un peu partout dans le monde, je vous rappelle
00:39:42 en dernière date par exemple au Comores, on a donné 150 millions d'euros pour éviter
00:39:46 l'immigration massive vers Mayotte, regardez comme ça ne marche pas bien du tout.
00:39:49 Donc si vous voulez, de fait, le contrôle de ces fonds est très difficile et c'est
00:39:54 ce qu'expliquait ce monsieur fort justement et le plus souvent les élites locales, à
00:39:58 savoir le Hamas en l'occurrence, s'en mettent plein les poches et effectivement les populations
00:40:03 civiles quand on regarde le niveau d'équipement et de services publics à Gaza, il y a fort
00:40:06 à parier que cet argent aujourd'hui n'est pas parti dans le développement, dans l'école,
00:40:10 dans l'éducation, dans les hôpitaux ou dans la promotion de la démocratie et des
00:40:14 droits de l'homme.
00:40:15 Par conséquent, je crois que le Hamas est un ennemi évident du peuple Gaza, oui, mais
00:40:19 une fois que l'on a dit ça, il y a aussi un enjeu et ça c'était le début de notre
00:40:23 discussion et l'enjeu du président de la République aussi là-dedans, dans la tradition
00:40:27 de la politique arabe.
00:40:28 C'est pour ça que moi je ne fais pas partie sur ce sujet-là de ceux qui disent qu'il
00:40:31 faut aucune trêve humanitaire, de ceux qui disent qu'il faut jouer les vattes en guerre
00:40:35 et un soutien inconditionnel de chez inconditionnel à Benjamin Netanyahou.
00:40:38 Oui Paul Mellon, mais la France ne fait pas partie des négociations avec les Israéliens,
00:40:42 le Qatar et les Etats-Unis.
00:40:43 Je m'en désole, je m'en désole.
00:40:45 Je l'explique notamment par le fait que l'influence de la France dans la zone n'a fait que baisser,
00:40:50 que la France est impopulaire dans la rue arabe.
00:40:52 Emmanuel Macron est le seul, ou l'un des seuls dirigeants occidentaux à avoir pu être
00:40:57 reçu, même si ce n'est pas grand-chose, à Ramallah en Égypte par M.
00:41:01 el-Sissi, etc.
00:41:02 A aller serrer la main de Mahmoud Abbas.
00:41:04 Ce n'est pas l'Amérique, ce n'est pas fabuleux, mais au moins il y est allé.
00:41:07 Madame von der Leyen n'y est pas allé, M.
00:41:08 Biden n'y est pas allé.
00:41:09 Donc il y avait quand même aussi un enjeu à essayer de mettre en place les conditions
00:41:14 pour éviter quand même, de grâce, la régionalisation ou l'internationalisation du conflit.
00:41:18 Et deuxièmement, si jamais on fait de Gaza un bain de sang total pour les populations
00:41:24 civiles, on va laisser là des stigmates pendant des décennies et des décennies qui
00:41:28 vont se retourner encore plus durement contre l'État hébreu parce que la stratégie du
00:41:32 Hamas est de nous mettre tous dans un piège en s'imposant au monde tels les martyrs
00:41:36 éternels pour pouvoir mieux opérer cette victimisation.
00:41:40 C'est comme le chantage à l'islamophobie en France finalement, pour pouvoir ensuite
00:41:43 nous imposer leur récit et faire de nous les méchants colonisateurs éternels et justifier
00:41:47 d'autres massacres contre nous.
00:41:48 Donc il faut absolument essayer de rompre avec cette dynamique.
00:41:51 Je ne dis pas que c'est facile, mais c'est tout l'œuvre du diplomate.
00:41:53 Le Qatar, McVarneau, les États-Unis, Israël sont en train de négocier en ce moment une
00:42:00 trêve humanitaire.
00:42:01 Justement, la France ne fait pas partie de ces négociations.
00:42:04 La France n'est plus écoutée vraisemblablement.
00:42:07 C'est vrai que la France a perdu toute son influence au Moyen-Orient et effectivement
00:42:12 le voyage d'Emmanuel Macron était très révélateur.
00:42:14 C'est vrai que d'avoir fait une tournée "arabe" que les autres leaders n'ont pas
00:42:17 demandé pour cause parce que ce n'était pas le sujet, Emmanuel Macron lui se fait
00:42:20 mousser en disant "j'étais reçu par la moitié du monde arabe".
00:42:22 Ok, très bien, ça lui fait plaisir, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick, comme
00:42:25 on dit si bien.
00:42:26 La réalité, ça ne peut pas avancer du tout parce que le problème du Hamas aujourd'hui,
00:42:31 pour la 40 000e fois, ce n'est pas le problème palestinien, c'est un problème d'islamisme.
00:42:35 Et si on mélange les deux, et si on pense que c'est le problème palestinien qui est
00:42:39 le cœur du réacteur, non, c'est un problème d'Islamisme.
00:42:41 Mais vous ne réglez pas non plus le problème de l'islamisme sans les pays arabes.
00:42:44 Marlowe, pour les otages, vous êtes obligé d'y venir.
00:42:47 Marlowe termine et puis Louis vous répondrez ensuite.
00:42:50 Sur l'aide économique, je voulais revenir sur la question initiale.
00:42:54 Les 100 millions d'euros présidentaux se donnent depuis 20 ans, très bonne conscience,
00:42:58 en déversant des milliards là où il le faut et en se disant "on fait ce qu'il faut".
00:43:02 Il suffit de regarder ce que les Américains ont fait en Afghanistan, où ils ont bien
00:43:05 déversé 10 000 milliards de dollars, on sait qu'il y a 80% qui ont été volés.
00:43:08 C'est à peu près la même chose à Gaza et en Cijandani, dans les territoires administrés
00:43:13 par Mahmoud Abbas, où l'argent est totalement détourné, tout le monde le sait, mais personne
00:43:17 ne dit rien parce que ce n'est pas très bien de dire quelque chose.
00:43:19 Les trois leaders du Hamas sont milliardaires en dollars, ils n'habitent aucun à Gaza,
00:43:24 leurs enfants sont dans les meilleures écoles du monde, et pendant ce temps-là, nous Européens
00:43:28 on déverse des centaines de millions qui servent principalement à construire des tunnels
00:43:31 qui coûtent 4-5 millions de dollars le kilomètre et ils se vendent d'en avoir 1 000 kilomètres,
00:43:34 plus acheter des armes, etc.
00:43:36 La réalité c'est que ça fait quand même 20 ans que ça dure cette affaire du Hamas,
00:43:40 enfin 2007, ça fait 16 ans que ça dure cette affaire du Hamas, et qu'on se rend bien compte
00:43:45 que de toute façon on ne négocie pas avec un mouvement comme le Hamas.
00:43:49 Autant on peut peut-être négocier avec Mahmoud Abbas, on peut peut-être espérer avoir
00:43:52 un accord avec les Palestiniens.
00:43:54 Les Occidentaux ne négocient pas avec le Hamas, c'est ce qu'on disait.
00:43:57 C'est avec la Jordanie, c'est avec les Emirats Arabes Unis.
00:44:00 On ne négocie pas avec Al-Qaïda, on ne négocie pas avec Daesh, on ne négocie pas avec le Hamas.
00:44:03 C'est ce que je dis.
00:44:04 Néanmoins, Louis de Rugnell, la question de l'après doit forcément se poser.
00:44:07 Il y a encore ces otages, près de 240 otages qui sont toujours dans les mains du Hamas.
00:44:11 Je le disais tout à l'heure, des négociations ont lieu en ce moment même avec à la fois
00:44:16 le Qatar, les Etats-Unis et également Israël.
00:44:18 La question de l'après, à partir de quand il va falloir se la poser ?
00:44:23 La question de l'attrêve humanitaire, puisque effectivement il y a ces populations civiles
00:44:27 et le monde regarde le sort de ces populations civiles.
00:44:30 Premièrement, je rebondis sur ce que disait Marc Varnot tout à l'heure.
00:44:33 Moi, je trouve sain que le président de la République, quel qu'il soit d'ailleurs,
00:44:38 essaye d'avoir des liens avec les pays arabes et de faire en sorte que ça se passe bien.
00:44:42 Et qu'il est goûté.
00:44:43 Que Emmanuel Macron aille en Jordanie pour essayer de montrer aussi à ces pays-là,
00:44:49 qu'on ne les met pas tous dans le même sac, que ce n'est pas le Hamas, pour moi c'est
00:44:53 vertueux et ça a aussi des bénéfices parce que ce sont autant de pays, je pense à la
00:44:59 Jordanie, je pense à l'Égypte notamment et même pourquoi pas avec le Qatar, même
00:45:03 avec toutes les limites que je connais autour de ce que fait le Qatar.
00:45:07 L'objectif, là, immédiat, à très court terme, c'est de libérer un maximum d'otages.
00:45:12 Donc pour moi, tous les moyens sont quasiment bons pour y parvenir.
00:45:16 Et ensuite, vous avez une deuxième question ?
00:45:18 C'était la question de l'après, est-ce que c'est le moment de se poser cette question,
00:45:20 notamment la question de la trébunalité ?
00:45:22 Et par rapport aux trêves, moi, pourquoi pas des trêves ?
00:45:27 Mais le seul objectif, c'est de faire en sorte que le Hamas ne puisse pas se régénérer.
00:45:31 Et c'est pour ça que moi, l'idée même d'un cessez-le-feu, déjà, cémentiquement,
00:45:36 est impossible.
00:45:37 Cessez-le-feu, ça veut dire qu'il y a deux co-belligérants, donc c'est deux armées
00:45:39 régulières qui se battent, c'est impossible.
00:45:41 C'est une attaque terroriste, il y a un groupe terroriste à détruire, à neutraliser,
00:45:44 et il y a une armée régulière qui est l'armée israélienne.
00:45:46 Donc le cessez-le-feu n'existe pas.
00:45:48 C'est comme si on disait, on appelait au cessez-le-feu entre l'État français et
00:45:51 l'ETA.
00:45:52 C'est insupportable sur le territoire français.
00:45:54 Je pense que personne n'accepterait cette terminologie et c'est tout à fait normal.
00:46:00 En revanche, voilà, qu'il y ait des trêves humanitaires, pourquoi pas, pour permettre
00:46:03 l'acheminement de toute l'aide, du matériel médical, j'ai aucun problème avec ça.
00:46:09 Mais il faut veiller à ce que le Hamas ne puisse pas se reconstituer.
00:46:12 Et si ces trêves permettent aussi de donner des outils de négociation pour essayer d'obtenir
00:46:18 la libération de plus d'otages, pourquoi pas.
00:46:20 Mais est-ce qu'on ne va pas trop vite au fond ? Il y a encore 240 otages qui sont prisonniers.
00:46:25 On parle de trêves humanitaires.
00:46:26 On va trop vite quand on n'inclut pas l'Iran dans le raisonnement de départ.
00:46:32 C'est-à-dire qu'on va trop vite quand on imagine que les solutions passent par Haman
00:46:37 ou par Hamala.
00:46:38 La réalité, c'est que le problème est venu et le problème se résoudra aussi en grande
00:46:42 partie à Téhéran.
00:46:43 Alexandre de Vécu, on vous a pas entendu.
00:46:44 30 secondes avant la pause.
00:46:45 Je crois qu'on va trop vite quand on effectivement nous demande une trêve humanitaire à Israël.
00:46:49 Pour l'instant, Benyamin Netanyahou a défini, je crois, un objectif qui paraît simple et
00:46:54 nécessaire, c'est effectivement d'éradiquer le Hamas.
00:46:57 Je pense qu'ensuite, on pourra envisager une trêve et on pourra envisager la reconstruction,
00:47:03 même s'il faut y penser.
00:47:04 Mais de toute manière, ça ne se pense pas à ciel ouvert.
00:47:06 J'ai envie de vous dire, peut-être qu'il y a des tractations en ce moment, mais on
00:47:09 ne le fait pas sur la place publique.
00:47:11 Donc pour l'instant, il faut qu'il gagne cette guerre et donc mettre un peu les bons
00:47:15 sentiments de côté.
00:47:16 Oui, il ne faut pas trop taper les civils, mais en réalité, les guerres chirurgicales,
00:47:20 les guerres propres, ça n'existe pas.
00:47:22 Allez, on va marquer une très courte pause.
00:47:25 Dans un instant, on va s'intéresser à cette manifestation contre l'antisémitisme prévue
00:47:28 donc dimanche.
00:47:29 Le gouvernement qui se prépare à sécuriser une marche à haut risque.
00:47:34 On en parle dans un instant.
00:47:35 Restez avec nous sur CNews.
00:47:38 De retour sur le plateau de Punchline Weekend, il est presque 18h.
00:47:44 La marche contre l'antisémitisme prévue dimanche était l'occasion d'afficher l'unité
00:47:48 d'une nation.
00:47:49 C'était sans compter sur les contrefeux allumés par l'extrême gauche.
00:47:52 Elle pointe du doigt le Rassemblement National.
00:47:55 Plutôt que de reconnaître un antisémitisme aujourd'hui principalement lié au conflit
00:47:59 au Proche-Orient, hier un ami m'envoyait ce message.
00:48:03 J'avais une lueur d'espoir et si enfin, pour un moment, pour un bref instant, ce monde
00:48:07 politique s'était ressaisi, que dans une ferveur commune, on affirmait à ses citoyens
00:48:12 français de confession juive qu'il n'était pas seul, qu'à l'équerrement de voir à
00:48:16 quel point tout est pourri par de petits intérêts personnels.
00:48:19 La France méritait mieux, beaucoup mieux.
00:48:22 Il est 18h, bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:48:25 Tout de suite, on fait un point complet sur les dernières actualités.
00:48:28 Emmanuel Macron appelle à aider les pays vulnérables au Moyen-Orient pour prévenir
00:48:35 une contagion du conflit.
00:48:37 Le chef de l'État qui s'est exprimé ce matin lors du forum de Paris sur la paix,
00:48:42 le président de la République réclame une aide financière internationale.
00:48:45 "Nous ne cherchons pas à occuper Gaza", ce sont les mots du Premier ministre israélien
00:48:50 Benhamin Netanyahou.
00:48:51 Il a également rappelé l'unique objectif d'Israël, éliminer à tout prix le Hamas.
00:48:56 Et puis on connaît le parcours de la marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris.
00:49:00 Le cortège s'élancera de l'Esplanade des Invalides à 14h.
00:49:03 Les participants passeront devant l'Assemblée nationale.
00:49:06 Avec une arrivée prévue, place Edmond-Rostand dans le 6e arrondissement à 19h.
00:49:10 Et puis dimanche, vous notez bien ce rendez-vous, émission spéciale bien sûr des midis sur
00:49:15 CNews avec Thierry Cabane.
00:49:16 Une émission spéciale qui se poursuivra toute la journée sur la trentaine.
00:49:19 Merci beaucoup Simon.
00:49:23 Simon Guilin que nous retrouvons à 18h30.
00:49:25 Et justement, on va parler de cette marche contre l'antisémitisme.
00:49:28 Alors que les politiques sont incapables d'afficher une unité contre l'antisémitisme, nous allons
00:49:34 largement y revenir dans un instant.
00:49:36 Le gouvernement se prépare à sécuriser une marche à haut risque.
00:49:40 Elisabeth Borne, Gérard Larcher, Yael Broun-Pivet, les anciens présidents François Hollande,
00:49:46 Nicolas Sarkozy également seront présents.
00:49:48 Des personnalités de premier plan qui ont annoncé leur présence.
00:49:51 Pour le moment, on ne sait pas si Emmanuel Macron marchera dimanche.
00:49:55 Selon vous, doit-il y aller ou vous a posé la question ?
00:49:58 Je pense que non.
00:50:00 Je pense que la France a une position qui me paraît tout à fait judicieuse même si
00:50:06 on peut en parler longtemps.
00:50:07 Je pense qu'il devrait laisser les manifestations telles qu'elles se présentent en espérant
00:50:12 qu'il y aura un maximum de monde.
00:50:13 On doit réagir dans ces situations difficiles.
00:50:16 Mais je pense qu'encore une fois, le président doit être un peu au-dessus de la mêlée.
00:50:20 Oui, moi je pense qu'il devrait participer.
00:50:22 Il représente tous les Français de tous bords et donc il devrait y aller.
00:50:27 Pour moi, non.
00:50:28 Ce n'est pas son rôle.
00:50:29 Son rôle, c'est de gouverner le pays et pas forcément les tensions entre les religions.
00:50:34 Emmanuel Macron doit-il s'y rendre ?
00:50:37 Je vous pose la question dans un instant.
00:50:39 Mais nous accueillons Pascal Bito Pennelli, expert en sécurité.
00:50:43 Bonjour.
00:50:44 Merci de nous avoir rejoints.
00:50:45 On va faire un focus sur la sécurité jusque dimanche.
00:50:49 Si aujourd'hui, nous ne savons pas si le chef de l'État sera présent, c'est aussi
00:50:53 qu'il y a un véritable enjeu sécuritaire aujourd'hui.
00:50:55 Alors bien sûr, on est sur, je dirais, une journée à haut risque en attendant tout
00:51:00 état de cause ultra sensible puisque plusieurs inconnus, vous en avez évoqué une de taille,
00:51:07 le président sera-t-il là ou pas, quel sera le quantitatif de la mobilisation et puis
00:51:11 bien sûr, une période extrêmement tendue, donc des risques multiformes qui ont impliqué
00:51:17 un très gros déploiement des forces de police.
00:51:20 On en parlera peut-être après sur la technique.
00:51:23 Exactement, puisque il y aura donc le président du Sénat, la présidente de l'Assemblée
00:51:29 nationale, François Hollande, Nicolas Sarkozy, peut-être le chef d'État.
00:51:33 En quoi la sécurisation d'une telle manifestation avec autant de personnalités, eh bien, diffère
00:51:39 d'une manifestation traditionnelle que l'on connaît bien ?
00:51:41 Si vous voulez, on a rarement une telle, je dirais, une telle population de VIP, de hauts
00:51:48 responsables politiques, donc on est obligé d'y appliquer une technique particulière
00:51:53 qui est celle, je dirais, de la bulle de sécurité qu'on positionne plutôt en tête de cortège
00:51:57 et qu'on va bien sûr entourer.
00:52:00 Alors, on a néanmoins une facilité, c'est que bien sûr, les policiers d'élite du
00:52:06 SDLP seront autour de leur personnalité pour donc les sécuriser.
00:52:10 Alors, d'ancien président de la République, la première ministre, 15 membres du gouvernement,
00:52:15 c'est bien sûr des personnalités qu'il faut sanctuariser.
00:52:19 Par ailleurs, on a, et heureusement, ça c'est dans le côté positif, un parcours qui est
00:52:26 très bien organisé, qui est très bien balisé, que la préfecture de police sait travailler
00:52:31 à la perfection.
00:52:32 Rappelons-le, avec une très grande expérience, il y a des chiffres qui marquent, la préfecture
00:52:37 de police a géré en 2022, 1916 manifestations revendicatives, c'est-à-dire plus de 5 par
00:52:44 jour.
00:52:45 Donc, techniquement, les gens sont prêts.
00:52:46 Maintenant, il faut toujours, dans ce type de manifestation, où la moindre étincelle
00:52:52 peut opérer une dynamique de basculement, être très professionnel, concentré, être
00:52:57 très modeste.
00:52:58 – Justement, on va parler de cette étincelle, mais avant, Alexandre de Vécu, vous vouliez
00:53:00 poser une question.
00:53:01 – Non, non, parce qu'en vous écoutant, ça m'a fait réfléchir.
00:53:04 Vous avez expliqué que vous sécurisiez notamment ceux qui étaient en tête de cortège, je
00:53:11 suppose, les représentants politiques.
00:53:13 C'était plus facile parce que vous les identifiez, ils sont tous en tête de cortège.
00:53:17 Là, on a une polémique qui veut exclure notamment les membres du Rassemblement national
00:53:22 de la tête de cortège.
00:53:23 Est-ce que ça va vous compliquer la tâche en matière de sécurité ?
00:53:26 – Alors, sans doute.
00:53:28 Je pense que forcément, puisque…
00:53:31 – Vous n'avez peut-être pas besoin de ça ?
00:53:33 – C'est clair, c'est clair, vous avez raison.
00:53:35 Je crois qu'il y a, sur la lecture de cet événement, déjà beaucoup de paramètres
00:53:39 de difficultés.
00:53:40 Ça s'ajoute, d'ailleurs, d'une façon assez personnelle, je n'y vois pas vraiment
00:53:45 de logique.
00:53:46 Bref, il y aura, et là c'est le moment d'y revenir pour encadrer et faire tout
00:53:50 ça, du personnel en civil, du personnel en uniforme avec un jalonnement dynamique,
00:53:56 c'est-à-dire un mouvement, des gens en statique, des forces spécialisées de maintien
00:54:00 de l'ordre qui seront toujours sur les axes et bien sûr des renforts en profondeur.
00:54:05 La préfecture de police de Paris prend l'événement à sa hauteur et va déployer beaucoup.
00:54:10 Beaucoup d'effectifs.
00:54:11 – Vous parliez d'une étincelle qui pourrait déclencher la violence, quels sont les risques,
00:54:16 les craintes identifiées aujourd'hui ?
00:54:17 – Écoutez, les risques sont multiformes, ils commencent par l'attentat, ils commencent
00:54:22 par l'acte d'une personne isolée qui soit sous les radars, donc c'est difficile
00:54:28 à contrôler.
00:54:29 C'est pour ça qu'on met beaucoup de monde.
00:54:30 On peut avoir une contre-manifestation, on peut avoir des mouvements de foule, des violences,
00:54:35 bref, quand on a de la densité et quand on a une telle sensibilité, on le voit bien,
00:54:40 avec un débat très cristallisé, on a beaucoup de risques et c'est pour ça que la préfecture
00:54:45 de police et bien sûr les services de renseignement, très en amont, y travaillent.
00:54:49 – On a une mobilisation pour l'heure qui est inconnue, est-ce que ça complique le
00:54:53 dispositif de sécurité ?
00:54:55 – Oui, ça complique toujours dans la mesure où ça fait partie d'une inconnue et que
00:55:00 dans l'équation de l'ordre public, on n'aime pas les inconnus.
00:55:03 Donc on va mettre plus que moins et ça va permettre logiquement de pouvoir contrôler
00:55:09 cette manifestation.
00:55:10 – On a une idée du nombre de forces de l'ordre qui peuvent être mobilisées dimanche ?
00:55:14 – Pour le moment, je n'en ai pas, je pense que les jauges sont très mobiles en fonction
00:55:19 de la mobilisation et du suivi des services de renseignement, notamment sur la lecture
00:55:24 de ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:55:26 Vous savez qu'en ce moment c'est très sensible.
00:55:28 Donc les jauges sont mobiles, à ce jour, je serais imprudent de vous donner un chiffre.
00:55:32 – Peut-être cette dernière question, une personnalité politique, combien d'hommes
00:55:37 pour la sécuriser ?
00:55:38 – Tout dépend de sa sensibilité, écoutez, si on est sur un ministre, on est sur un binôme,
00:55:43 si on est sur la première ministre, on va être sur une quinzaine d'officiers de sécurité.
00:55:48 – On le voit Louis Dragnel, en tout cas une manifestation, une marche ultra sensible.
00:55:53 Quelles sont les remontées de votre côté que vous avez à ce sujet-là ?
00:55:55 – C'est ultra sensible pour toutes les raisons que vous évoquez, le contexte et
00:56:00 puis ultra sensible politiquement, parce que toute la semaine on a vu honnêtement un spectacle
00:56:05 assez minable, avec vous avez d'un côté l'EPS, Europe Écologie Les Verts, et le
00:56:11 Parti Communiste qui essayent de se refaire un peu la cerise en expliquant que le problème
00:56:14 c'est le Rassemblement National.
00:56:15 Ils ont presque oublié que par exemple, s'agissant des écologistes, qu'ils avaient invité
00:56:19 le rappeur Medin il y a encore cinq semaines à leurs universités d'été, qui a fait
00:56:24 des blagues sur les camps de concentration au sujet de l'intellectuel Rachenkann, avec
00:56:29 des jeux de mots comme "rescapé", des choses comme ça, de l'humour très drôle.
00:56:32 Le Parti Socialiste de son côté essaye aussi de se refaire la cerise, après n'avoir
00:56:37 pas eu le courage de quitter la NUPES, après les propos de Daniel Obono, vous savez, qui
00:56:41 a expliqué que le Hamas était un mouvement de résistance.
00:56:44 Le Parti Communiste pour le coup, on l'a un peu moins entendu, et donc c'est le bal
00:56:48 des tartuffes, objectivement à tous les étages.
00:56:50 Je termine sur le bal des tartuffes, donc ça c'est PS, Europe Écologie Les Verts,
00:56:54 Parti Communiste, vous avez Yael Brone-Pivet qui pourtant, objectivement, est quelqu'un
00:56:57 d'assez sincère et pas vraiment dogmatique, qui travaille au quotidien avec deux vice-présidents
00:57:04 du Rassemblement National.
00:57:05 Il y a encore quelques semaines, elle expliquait que ce travail avec ses deux vice-présidents
00:57:09 RN, ça se passait très bien, et puis soudainement, elle explique qu'elle ne peut pas marcher
00:57:14 à côté d'élus du Rassemblement National, et la liste est interminable.
00:57:19 Justement, avant de vous entendre les uns et les autres, on va peut-être recontextualiser
00:57:23 pour les téléspectateurs qui nous rejoignent, cette participation à cette marche contre
00:57:27 l'antisémitisme, effectivement, n'en finit pas de créer des remous dans la classe politique.
00:57:31 Ce petit résumé avec Augustin Donat-Dieu, je vous donne la parole.
00:57:36 Une marche contre l'antisémitisme qui doit rassembler dimanche, mais avec un cordon républicain
00:57:41 pour tenir à l'écart le Rassemblement National.
00:57:44 Marine Le Pen et ses élus ne sont donc pas les bienvenus.
00:57:47 Une stratégie, selon Jordan Bardella, invitée sur notre antenne.
00:57:51 Ce contre-feu, il est allumé pour dissimuler les véritables responsables, ceux qui légitiment
00:57:57 aujourd'hui l'idéologie du Hamas en France, qu'est Jean-Luc Mélenchon.
00:58:00 Et je peux vous assurer que les Français de confession juive savent pertinemment que
00:58:04 nous sommes aujourd'hui un bouclier pour les Juifs de France.
00:58:08 Hier soir, plusieurs élus de la France Insoumise, accompagnés de la CGT, ont participé à
00:58:13 l'hommage rendu aux victimes de la nuit de cristal nazi dont c'était le 85e anniversaire.
00:58:18 Ils ont réaffirmé leur refus de défiler aux côtés du Rassemblement National.
00:58:22 Je manifesterai dimanche contre l'antisémitisme, mais j'ai choisi de le faire dans un endroit
00:58:26 où l'appel ne souhaitait pas la présence de responsables de partis d'extrême droite
00:58:31 gira à Strasbourg manifester.
00:58:32 Je pense que je ferai mon devoir de citoyen de le faire dans la clarté.
00:58:36 C'est comme ça que je pense le faire de la manière la plus digne et la plus efficace.
00:58:40 Pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls, ces divisions ne font qu'affaiblir le message.
00:58:45 On est en train de casser un élan pour une manifestation contre l'antisémitisme.
00:58:51 Donc oui je suis en colère parce que je pense que dimanche il faut qu'à Paris, comme devant
00:58:54 les préfectures, il y ait beaucoup, beaucoup de monde contre l'antisémitisme et en brandissant
00:59:02 tous des milliers de drapeaux français parce que c'est ça qui nous rassemble.
00:59:05 Selon un sondage au DOXA pour le Figaro, 59% des Français désapprouvent les tentatives
00:59:10 de mise à l'écart du Rassemblement National de la marche contre l'antisémitisme.
00:59:15 On le voit Paul Melun, Union Impossible finalement aujourd'hui.
00:59:19 Un cordon sanitaire pour ne pas défiler avec le Rassemblement National, c'est hors sujet ?
00:59:22 Très franchement, c'est minable.
00:59:25 En fait, si vous voulez, depuis le début de votre émission, on traite des sujets qui
00:59:28 mériteraient quand même que notre classe politique soit au niveau.
00:59:31 On parle quand même de conflits dans le Proche-Orient qui pourraient déboucher sur une troisième
00:59:35 guerre mondiale et on pèse nos mots.
00:59:37 On parle d'un phénomène, l'antisémitisme, qui met en danger nos compatriotes en France
00:59:42 à chaque coin de rue.
00:59:43 On parle de sujets très sérieux.
00:59:44 Et là on a M.Véran qui effectivement lui arrive avec une attitude absolument pitoyable,
00:59:51 qui s'en vient nous dire tout à coup "moi je ne défilerai pas côté de tel ou tel, etc."
00:59:55 Enfin, le rôle d'un homme d'État, ce que n'est pas M.Véran, c'est de dire "eh bien,
00:59:59 on s'unit tous contre l'antisémitisme et on se réjouit que le parti de Mme Le Pen,
01:00:06 qui jadis, les déclarations de Jean-Marie Le Pen, était effectivement antisémite,
01:00:10 a changé.
01:00:11 Nous constatons ce changement, c'est ce que fait Serge Klarsfeld.
01:00:14 Nous en prenons acte et tous les Républicains sincères devraient s'en réjouir et se dire
01:00:19 "eh bien, ils sont les bienvenus, les enjeux sont trop importants, on fait franc commun".
01:00:24 Et au lieu de ça, et ça a été rappelé fort justement par Louis Dragnel, nous avons
01:00:28 le parti socialiste, M.Fort, Dr.Estambouille, qui essaie de nous refaire l'hommage.
01:00:32 Il nous fait du grand solférino.
01:00:34 Il se dit "bon, alors je vais m'arranger pour me racheter une virginité après mes
01:00:37 compromissions avec la NUPES, donc je vais aller dénoncer l'extrême droite, ça, ça
01:00:41 marche à tous les coups".
01:00:42 On a d'autres députés qui vont faire les marioles en faisant la commémoration des
01:00:46 Nuits de Cristal.
01:00:47 Peut-être la semaine prochaine nous feront-ils la Saint-Barthélemy et encore après la guerre
01:00:50 de Cent Ans.
01:00:51 Personne n'est au niveau dans cette affaire.
01:00:53 C'est très grave ce qui est en train de se produire.
01:00:55 Donc cette marche est en train de virer au fiasco.
01:00:57 - Gabriel Puzel, allez-y, on écoutera Serge Clarsperl.
01:00:59 - Non mais je crois qu'il faut quand même ne pas se cacher derrière son petit doigt.
01:01:02 Il y a un enjeu de politique nationale très fort derrière cette manifestation.
01:01:06 Et la vérité c'est que dans cette guerre, c'est quand même grotesque, on a des partis
01:01:09 qui se font la guerre pour aller faire une marche pour la paix.
01:01:11 Vous voyez, c'est très intéressant.
01:01:13 Dans cette guerre, beaucoup se moquent de l'antisémitisme comme d'une guigne.
01:01:19 Ce qui les intéresse c'est de garder ce cordon sanitaire qui est en fait une grosse
01:01:22 ficelle de cordon qui sert depuis longtemps, depuis François Mitterrand, et qui permet
01:01:27 de faire gagner la queue de Mickey à tous les successeurs potentiels d'Emmanuel Macron
01:01:35 parce qu'ils sont sûrs de gagner au deuxième tour face à Marine Le Pen.
01:01:39 Ça marche à tous les coups.
01:01:40 Si le Rassemblement national a le droit, si j'ose dire, c'est tenter que quelqu'un
01:01:45 puisse lui donner le droit, mais bon, de se joindre à la manifestation, cela signifierait
01:01:49 qu'il n'y a plus de cordon sanitaire et de fait ça rebat toutes les cartes pour le
01:01:53 deuxième tour de la prochaine présidentielle.
01:01:54 - Si une voix, une voix et pas n'importe laquelle, celle du chasseur de nazis Serge
01:01:58 Klarsfeld qui s'était exprimé justement au sujet du Rassemblement national, je vous
01:02:02 donne la parole dans un instant, mais on va le réécouter peut-être Serge Klarsfeld.
01:02:05 - Il y a refus d'un parti politique de participer à cette marche et je dirais qu'en contrepoids
01:02:14 il y a la venue d'un parti qui autrefois était antisémite et qui ne l'est plus depuis un
01:02:25 certain nombre d'années, qui rejoint les valeurs républicaines et qui heureusement
01:02:32 les rejoint ce dimanche.
01:02:34 On se passera de l'extrême gauche antisioniste et antisémite et on accueillera le Rassemblement
01:02:43 national devenu un parti fréquentable.
01:02:47 - Marie Varnot.
01:02:48 - Oui.
01:02:49 - Les paroles qui ont du poids.
01:02:51 - Alors les paroles de Serge Klarsfeld, elles sont très fortes parce qu'aujourd'hui c'est
01:02:56 le guide moral et le porte parole du bon sens et de la moralité de la communauté juive.
01:03:01 Et ce qu'il dit là est la vérité.
01:03:04 Ce que disent d'autres est faux.
01:03:06 La communauté juive aujourd'hui elle sait très bien où sont ses ennemis, on va parler
01:03:09 clair, ils sont à l'extrême gauche.
01:03:11 Les ennemis de la communauté juive aujourd'hui ne sont pas à l'extrême droite.
01:03:14 Loin sans faux, si toutefois une extrême droite existe encore dans ce pays.
01:03:17 Enfin moi le RN je ne vois pas ce qu'il a à l'extrême droite aujourd'hui mais c'est
01:03:20 très personnel.
01:03:21 Toujours est-il que personne n'a défendu la communauté juive comme le RN depuis un mois.
01:03:25 Personne.
01:03:26 Et ce n'est pas parce qu'on déclare que le RN est l'héritier du Front national de Jean-Marie
01:03:31 Le Pen que ça le disqualifie auprès de la communauté juive.
01:03:33 C'est le contraire qui se produit.
01:03:35 Mais derrière tout ça, ce qui est très très grave, c'est que dimanche on va scruter
01:03:39 le nombre de participants derrière toutes ces polémiques.
01:03:42 Il y aura dimanche beaucoup de monde, un peu de monde ou pas grand monde.
01:03:46 Il faut absolument que dimanche il y ait beaucoup de monde.
01:03:49 Parce que la France insoumise va scruter le nombre de marcheurs.
01:03:52 Et ils vont se dire à la fin de cette manifestation, ah ben tiens, il y a 50 000, il y a 100 000,
01:03:57 il y a 200 000 personnes, le sujet touche les Français, il faut qu'on s'arrête,
01:04:01 il faut qu'on avance.
01:04:02 Si effectivement il y a un million de personnes, je ne crois pas, mais s'il y avait un million
01:04:05 de personnes, eh ben la barrière morale elle serait là.
01:04:07 Il va dire stop, et là ils verraient bien que l'espace est faible.
01:04:11 Si par hasard il y a disons 100 000 personnes, ils diraient tiens, sur l'antisémitisme,
01:04:16 en France pays des lumières, il n'y a que 100 000 personnes dans la rue, allez on peut
01:04:20 continuer.
01:04:21 Donc moi je dis à tous les gens que je connais, peu importe ces polémiques, pardonnez-moi
01:04:24 mais à la con, mais venez dimanche, venez dimanche, donnez deux heures de votre temps
01:04:28 pour marcher contre l'antisémitisme.
01:04:30 Ceux qui ne veulent pas marcher contre l'antisémitisme, ils marchent pour quoi ? Pour l'antisémitisme,
01:04:34 venez marcher dimanche contre l'antisémitisme.
01:04:37 Il faut le faire et il faut être nombreux, venez.
01:04:40 Et Alexandre de Vecchio, c'est vrai que la France insoumise, elle l'a affiché, elle
01:04:43 ne participera pas à cette marche dimanche en disant que c'est à cause de la présence
01:04:50 du Rassemblement National et comme le disait Louis Dragnel, et ça passe.
01:04:54 Oui, d'ailleurs, elle a été plus loin que de dire que c'était à cause du Rassemblement
01:05:01 National quand on prend le tweet de Mélenchon et dit qu'il ne marche pas au soutien inconditionnel
01:05:05 au massacre dont Yves-et-Brune pivait, tout le monde ensemble, on voit bien que ce qu'il
01:05:08 gêne par rapport à son électorat, c'est de marcher contre l'antisémitisme, donc c'est
01:05:13 pire que cela, même si je trouve ça absurde aussi de ne pas vouloir manifester à côté
01:05:16 d'un parti qui représente 40% des Français.
01:05:19 On va revenir sur ce sondage, 69% des sondés sont d'accord avec la marche, 30% ne sont
01:05:26 pas d'accord, 1% n'ont pas d'avis, peut-être Pascal Bitto-Panelli, justement la crainte
01:05:31 d'un scénario catastrophe, est-ce que cette crainte-là pourrait dissuader des personnes
01:05:37 de se déplacer selon vous ?
01:05:38 Sans doute, surtout que ces dernières années on voit beaucoup d'épisodes de maintien
01:05:44 de l'ordre qui sur leur finalité partent en vrille et deviennent même des configurations
01:05:50 si dangereuses, donc je pense qu'effectivement ça peut ralentir certaines familles à être
01:05:58 présentes.
01:05:59 Je vous propose d'écouter des réactions de plusieurs politiques, dont François Hollande
01:06:03 sur la présence du Rassemblement National.
01:06:04 On voit bien quel est l'intérêt pour le RN de s'y engouffrer dans cette manifestation
01:06:10 pour absoudre ce qui a été longtemps ses positions par rapport à la question juive.
01:06:16 Mais il ne faudrait pas que parce qu'il y a cette intention du RN, ça nous empêche,
01:06:21 nous les citoyens, le premier, d'aller dans cette manifestation.
01:06:26 Il n'y a rien à craindre de la présence du RN sinon.
01:06:28 Ce n'est pas la dernière brique de la dédiabolisation ?
01:06:31 Vous savez la dédiabolisation elle craque en permanence, il suffit d'écouter les interventions
01:06:35 des uns et des autres.
01:06:36 Je considère que le RN reste un parti d'extrême droite, je ne manifesterai pas bras dessus
01:06:42 bras dessous avec le RN, je ne commande pas les déclarations des uns et des autres.
01:06:46 Cette manifestation de dimanche c'est une initiative civique et je crois que la présidente
01:06:50 de l'Assemblée et le président du Sénat veilleront à ce qu'il n'y ait pas de récupération.
01:06:53 C'est intéressant, à la fois Louis Dragnel et Marc Varnault ont bondi en entendant François
01:06:58 Hollande notamment sur la sémantique.
01:07:00 Gabriel Cluzel quand il emploie ce terme "la question juive" c'est ça qui vous a fait
01:07:12 bondir ?
01:07:13 Oui parce que de fait si on voulait lui faire le même procès d'intention qu'il a fait
01:07:19 lui-même aux autres, on pourrait dire que c'est une terminologie qui date des heures
01:07:24 les plus sombres de notre histoire.
01:07:25 Je suis en dépris à son propre jeu.
01:07:28 Surtout que ce n'est pas une question juive, c'est une question française.
01:07:32 Ce qui est terrible c'est que je trouve que ce président a quand même l'outrecuidance
01:07:37 de venir donner des leçons quand on sait que son quinquennat a contribué largement
01:07:43 à nous emmener à l'endroit où nous sommes alors qu'il savait pertinemment la situation
01:07:47 dans laquelle nous étions.
01:07:48 Je vous rappelle que c'est lui qui a parlé de partition du territoire, vous vous souvenez
01:07:50 de ça ?
01:07:51 Bien sûr.
01:07:52 Et c'est lui qui marchait, on se demandait tout à l'heure si Emmanuel Macron allait
01:07:57 marcher pour cette marche contre l'antisémitisme, c'est lui qui marchait pour le soutien pour
01:08:04 Charlie Hebdo.
01:08:05 Mais qu'a-t-il fait ? Que s'est-il passé depuis ?
01:08:07 Vous voyez on parle beaucoup de cette marche de l'antisémitisme, moi je suis d'accord
01:08:11 avec mon voisin, mais néanmoins je m'interroge sur les résultats qu'elle va avoir.
01:08:15 Est-ce que ça va aller au-delà de la démarche de la marche blanche un peu de catharsis,
01:08:21 où on est là, on se serre les coudes, mais finalement que s'est-il passé après la
01:08:26 marche de Charlie Hebdo dont tout le monde a dit que c'était un grand succès ? Mais
01:08:28 rien que dalle, nada.
01:08:29 Même l'unité ne fonctionne pas en amont.
01:08:30 Il n'y a jamais eu une marche qui n'a changé le monde.
01:08:36 Je suis d'accord avec vous Gabriel, mais déjà il y a un glissement, c'est-à-dire
01:08:41 qu'il n'y a plus personne qui dit "vous n'aurez pas ma haine".
01:08:44 Il n'y a plus de crayon, plus personne en train de faire des dessins ou d'allumer
01:08:47 des bougies.
01:08:48 Les gens aujourd'hui, ils attendent.
01:08:50 C'est une question d'autorité, de posture morale de la France.
01:08:54 Pour moi, le sujet est là.
01:08:56 Éviter le discours de la France coupée en deux.
01:08:59 Je pense que c'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron, qu'on l'aime ou qu'on
01:09:03 ne l'aime pas, il faut que le président de la République soit en tête de cortège.
01:09:07 Il y en a un qui doit être en tête de cortège.
01:09:08 Mais il se posera la question selon vous de y aller ou pas.
01:09:11 Il ne faut pas y aller.
01:09:12 Non, mais nous, les informations qu'on a, c'est qu'il n'ira pas et qu'il fera
01:09:15 passer un message demain à l'occasion du 105e anniversaire de la flamme à l'Arc de
01:09:21 Triomphe.
01:09:22 Emmanuel Macron, vous nous dites, a priori, n'ira pas.
01:09:23 Résemblablement, sauf coup de théâtre.
01:09:24 Mais pourquoi il ne vient pas ?
01:09:25 Vous pensez vraiment que c'est une question de sécurité ?
01:09:28 Il a la fouille de prendre partie.
01:09:31 Les raisons de sécurité, il était à Ramallah, honnêtement, il y a quelques jours.
01:09:34 Je pense que l'enjeu de sécurité était au moins aussi sensible quand il était allé
01:09:40 à Ramallah que là, à Paris.
01:09:42 Ça veut dire que dimanche soir, tout le monde va parler de l'absence du chef de l'État.
01:09:45 Il y aura deux absences, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
01:09:47 C'est ça le problème.
01:09:48 Et Louis-Marie Le Pen.
01:09:49 Mais non, ce qui était important, c'était ce qu'a dit tout à l'heure Louis, ce off
01:09:54 de ce que le président de la République a dit sur la France coupée en deux.
01:09:57 C'est ça, finalement.
01:09:58 Et l'idée de ne pas prendre partie.
01:09:59 Ça, c'est très important.
01:10:00 C'est qu'en fait, nous avons un président de la République qui se place dans la lignée
01:10:04 des présidents vivrent-ensembleistes, qui nous expliquent que le pays est unique, tout
01:10:08 va bien, Madame la marquise, qu'il n'y a pas de communautarisme, etc.
01:10:11 Bon, il change lentement au gré du vent, mais globalement, il considère publiquement
01:10:15 que tout va bien.
01:10:16 Et en off, lorsqu'il voit Jordan Bardella, il dit qu'on est au bord des guerres civiles,
01:10:20 quasiment.
01:10:21 Lorsqu'il voit, enfin, vous voyez, il y a quand même de quoi.
01:10:22 Et c'est pareil avec François Hollande.
01:10:24 Dans le livre de David et l'homme, il avait fait des confidences assez alarmantes.
01:10:27 Donc moi, la question que je me pose, c'est est-ce qu'il y a chez Emmanuel Macron du cynisme ?
01:10:31 C'est-à-dire qu'il sait que nous dansons au bord de l'abysse et que nous allons tomber
01:10:35 dedans prochainement.
01:10:36 Et donc, il se dit, eh bien après tout, je fais mon bain.
01:10:39 Ou alors il est déjà dedans et il se dit, je suis le gouverneur de la fin de Rome.
01:10:42 Et il se vit comme de ces derniers empereurs romains qui, bon an, mal an, s'accommodaient
01:10:47 de tous les périls de l'Empire.
01:10:48 Je ne sais pas.
01:10:49 Mais en tout cas, ce n'est pas très rassurant pour l'avenir.
01:10:51 C'est très inquiétant même.
01:10:53 Et on attendrait d'un homme d'État, d'un président de la République, d'essayer, peut-être
01:10:57 que c'est vain, mais d'essayer d'inverser le cycle mortifère dans lequel nous sommes,
01:11:01 de faire la loi dans ce pays, de rétablir de l'autorité, de réfléchir au sujet des
01:11:05 frontières, de notre souveraineté.
01:11:07 Mais je ne vois rien de tout ça, si ce n'est effectivement des marches qui, je suis d'accord
01:11:11 avec Gabriel, ne changeront pas le monde.
01:11:12 – Marc Varnot, Alexandre de Vécuo, Marc Varnot, l'absence d'Emmanuel Macron dimanche
01:11:17 prochain, ça vous choquerait profondément, si c'est avéré ?
01:11:19 – Ah oui, ça me choque profondément, parce que le sujet n'est pas un petit sujet.
01:11:23 On n'est pas en train de parler du nouveau timbre-poste, là.
01:11:25 On est en train de parler de l'antisémitisme en France.
01:11:27 Ce qui n'est quand même pas un petit sujet, c'est quand même un sujet majeur.
01:11:30 C'est-à-dire qu'on ne peut pas accepter aujourd'hui que la France devienne un pays
01:11:34 dans lequel l'antisémitisme devienne quelque chose d'anodin et de normal.
01:11:38 Je veux dire, c'est un truc de fou.
01:11:40 Si le président de la République n'est pas capable de comprendre que sa présence
01:11:43 n'est pas souhaitable, elle est indispensable pour envoyer un message aux Français,
01:11:48 à la communauté juive et accessoirement quasiment au monde entier.
01:11:51 Si le président n'est pas capable de comprendre qu'il faut qu'il y ait dimanche
01:11:55 une manifestation historique contre l'antisémitisme, d'abord je pense que ça va de la lâcheté.
01:12:01 Ça va de la lâcheté, parce qu'en tant que président, il doit faire preuve de courage
01:12:04 et là il ne fera pas preuve de courage.
01:12:06 Et deuxièmement, je pense que ça va ouvrir des problèmes qu'on n'imagine même pas aujourd'hui.
01:12:12 Alexandre de Vécu, ce serait de la lâcheté si Emmanuel Macron ne se...
01:12:15 Oui, surtout, je reviens, si cette phrase a été prononcée
01:12:18 et qu'il ne veut pas d'une France coupée en deux,
01:12:21 ça voudrait dire qu'il ne comprend rien à l'enjeu.
01:12:24 Parce que l'enjeu, ce n'est pas de se prononcer en faveur de la politique d'Israël,
01:12:28 c'est de lutter contre l'antisémitisme en France,
01:12:31 contre le fait qu'il y a 40 de nos compatriotes qui ont été massacrés.
01:12:35 Donc vous imaginez, même François Hollande, dont on a dit du mal tout à l'heure,
01:12:39 qui au moment de Charlie Hebdo dit "non, non, je n'y vais pas,
01:12:42 une vieille France coupée en deux, d'un côté les islamistes,
01:12:47 qui représenteraient les musulmans d'une certaine manière,
01:12:50 puisque c'est ça que ça veut dire, qui coupent des têtes,
01:12:52 et de l'autre ceux qui sont pour la liberté de l'expression.
01:12:55 C'est pure folie de raisonner comme ça.
01:12:58 Ça veut dire qu'effectivement, il acte la partition et qu'il émet sur le plan moral
01:13:06 ceux qui se battent contre l'antisémitisme et ceux qui sont antisémites.
01:13:09 C'est ça que ça veut dire.
01:13:11 – Et avec le risque, vous l'évoquiez dimanche soir,
01:13:14 de ne parler que de deux absences,
01:13:15 celle de Jean-Luc Mélenchon et du chef de l'État, on le verra.
01:13:18 Je vous le rappelle, émission spéciale des dimanches,
01:13:21 justement pour couvrir cette manifestation contre l'antisémitisme.
01:13:25 Marche contre l'antisémitisme avec nos envoyés spéciaux sur place,
01:13:28 ce dimanche à partir de midi.
01:13:30 On marque une très courte pause, on va revenir sur cette scène surréaliste.
01:13:33 On peut même parler de scène de guerre.
01:13:35 Cela s'est passé à Lyon ce matin.
01:13:38 Une quinzaine de délinquants ont attaqué un lycée à coup de mortier d'artifice.
01:13:45 On va en parler dans un instant.
01:13:47 Restez avec nous sur C News.
01:13:48 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:13:54 Bienvenue si vous nous rejoignez pour vous accompagner
01:13:56 pour cette dernière partie.
01:13:57 Gabriel Cluzel, Marc Varnot, Louis Dragnel, Pascal Bito Panelli,
01:14:02 Alexandre Devecchio et Paul Melun.
01:14:04 Dans un instant, on va revenir sur cette scène surréaliste à Lyon.
01:14:07 L'attaque d'une école avec des mortiers d'artifice.
01:14:13 Mortiers d'artifice, vous savez, ces engins utilisés lors des émeutes récemment.
01:14:18 C'est impressionnant, on va y revenir et inquiétant surtout.
01:14:21 Mais avant, on fait un point sur les dernières actualités.
01:14:23 C'est avec vous Simon Guylain.
01:14:25 Le Pas-de-Calais reste en vigilance rouge, cru jusqu'à demain.
01:14:31 Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchut
01:14:33 alerte déjà sur de possibles nouvelles précipitations
01:14:36 en début de semaine prochaine.
01:14:38 Plus de 10 000 habitants du département sont soumis
01:14:40 à des restrictions d'usage de l'eau.
01:14:43 Joe Biden et Xi Jinping vont se rencontrer mercredi en Californie.
01:14:47 Une annonce aujourd'hui faite par la Maison Blanche.
01:14:50 L'objectif de cette rencontre est de gérer de manière responsable
01:14:53 la rivalité entre Washington et Pékin.
01:14:55 Les deux chefs d'État se rencontreront dans la région de San Francisco.
01:15:00 Et puis à Montréal, deux écoles juives ont été visées par des coups de feu
01:15:03 dans la nuit de mercredi à jeudi.
01:15:05 Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer,
01:15:07 mais cette attaque a provoqué une onde de choc au Québec.
01:15:10 Et d'après les premiers éléments de l'enquête,
01:15:12 les coups de feu auraient été tirés en pleine nuit,
01:15:14 au moment donc où les deux établissements n'étaient pas occupés.
01:15:18 Merci Simon, on vous retrouve à 19h pour un point complet sur l'actualité.
01:15:22 Dans la une également de ce vendredi, cette scène surréaliste.
01:15:25 On pourrait même parler de scène de guerre.
01:15:27 Vous allez le voir, une quinzaine de délinquants ont attaqué le lycée La Martinière.
01:15:32 Mon plaisir, c'est dans le 8e arrondissement de Lyon.
01:15:35 Cela s'est passé ce matin.
01:15:36 Le proviseur de l'établissement a été ciblé.
01:15:40 L'exploitation des caméras de vidéosurveillance de l'établissement
01:15:43 a permis l'arrestation de deux personnes.
01:15:45 Retour sur les faits avec Augustin Donadio.
01:15:48 7h25 ce matin, le lycée de La Martinière à Lyon est pris pour cible.
01:15:53 Une quinzaine d'individus tirent des mortiers sans relâche,
01:15:56 en direction de l'établissement et du proviseur.
01:16:00 Des scènes de guérilla urbaine menées par une bande de sauvages.
01:16:03 Le proviseur a été visé délibérément.
01:16:06 On a échangé avec lui, il s'est passé vraiment à côté de lui.
01:16:08 Ils l'ont visé, c'était des tirs tendus.
01:16:10 On n'est pas sûr, voilà, à moins de 6 mètres.
01:16:13 Alors que le directeur du lycée trouve refuge dans le bâtiment,
01:16:16 les individus mettent le feu à du mobilier urbain et des trottinettes.
01:16:20 Les caméras de surveillance du lycée ont permis d'identifier deux personnes,
01:16:23 scolarisées dans l'établissement.
01:16:25 Elles ont été interpellées.
01:16:27 Visiblement, ils semblent se confirmer que c'est suite à un conseil de discipline qui est programmé.
01:16:32 Voilà, donc c'est une vengeance de cet élève.
01:16:35 À l'heure de la rentrée des classes, des dizaines d'élèves impuissants ont assisté à l'attaque.
01:16:41 Une scène qui n'est pas nouvelle.
01:16:43 Non, pas du tout. Là, c'est le troisième vendredi.
01:16:46 Il y en a eu deux avant les vacances et là, c'est le troisième.
01:16:49 Et déjà l'année dernière, il y avait eu des événements comme ça,
01:16:51 mais pas à ce point, pas avec autant de violence.
01:16:55 Effectivement, il y a un an, une quarantaine d'individus cagoulés
01:16:59 avaient déjà pris d'assaut cet établissement.
01:17:01 Ce matin, une équipe mobile de sécurité a pris position dans le lycée pour une durée indéterminée.
01:17:09 Le proviseur donc visait à moins de 6 mètres par des mortiers d'artifice
01:17:12 Pascal Bittomel-Hellier.
01:17:14 Pour rappeler aux téléspectateurs qui ne se rendent pas bien compte,
01:17:17 à tir tendu, on peut dire que c'est le même risque qu'un LBD.
01:17:20 C'est ça, un lanceur de...
01:17:22 C'est ça, absolument. Alors, mortier d'artifice, ce n'est pas réellement le nom.
01:17:25 On appelle ça techniquement plutôt une chandelle romane,
01:17:27 c'est-à-dire un tube de carton à la base duquel il y a une mèche.
01:17:31 On empile des projectiles.
01:17:33 Quand la mèche est allumée, il y a un déclenchement, un allumage.
01:17:37 Et il part les projectiles de manière successive.
01:17:40 Globalement, en général, il y en a huit.
01:17:42 Donc le tir tendu est bien sûr extrêmement dangereux,
01:17:45 puisqu'il peut occasionner des blessures graves,
01:17:47 notamment des brûlures très importantes et des déclenchements d'incendie.
01:17:53 Alors, vous le disiez tout à l'heure, une scène surréaliste,
01:17:55 mais moi, la question que je vous pose, c'est, l'est-elle vraiment ?
01:17:59 Vous avez vu qu'on a de plus en plus affaire à ces tirs,
01:18:02 à l'utilisation de cette arme dans l'arsenal des délinquants,
01:18:06 qui plus est de garçons de plus en plus jeunes, qui ne respectent plus rien,
01:18:11 et qui, au moindre problème de discipline ou de règlement,
01:18:14 sont prêts à blesser gravement des gens qui, il y a quelques années,
01:18:19 représentaient le plus haut de l'autorité,
01:18:22 notamment un proviseur ou un directeur d'établissement.
01:18:25 Beaucoup de réactions, en tout cas, après ces faits,
01:18:27 notamment celle de Marine Le Pen, on va le voir.
01:18:29 L'école de la République est à nouveau frappée par une violence aveugle.
01:18:33 Quand l'État se décidera de protéger ses serviteurs
01:18:36 dans leur mission de service public ?
01:18:38 Louis Draynel, ce qui est aussi très inquiétant,
01:18:40 c'est qu'on en parlait, le contexte particulièrement tendu aujourd'hui en France.
01:18:44 Comment aujourd'hui est-il possible qu'un proviseur
01:18:47 soit visé par des tirs de mortier d'artifice ?
01:18:49 On le rappelle, nous sommes en vigilance rouge attentat aujourd'hui
01:18:53 devant un établissement.
01:18:54 En fait, ça rejoint le sujet que nous évoquions tout à l'heure
01:18:57 autour de la question, est-ce qu'il faut mettre des boutons d'alerte
01:19:00 dès qu'il y a des attaques dans les lycées et les collèges ?
01:19:02 On voit bien que typiquement, s'il y avait eu un bouton d'alerte,
01:19:05 ça n'aurait rien changé.
01:19:06 La question aujourd'hui, c'est évidemment à court terme
01:19:09 de savoir comment est-ce qu'on se prémunit, comment on se protège,
01:19:11 mais on ne va pas vivre dans une société où l'État va financer des crédits
01:19:15 pour acheter des portes blindées sur tous les appartements, toutes les maisons,
01:19:18 mettre des vitres blindées dans toutes les écoles, dans tous les établissements.
01:19:22 Ça, si vous voulez, psychologiquement et philosophiquement, c'est épouvantable.
01:19:27 C'est-à-dire que c'est la logique de se dire, en fait, on a perdu le combat,
01:19:30 la seule question qui compte, c'est comment on se protège.
01:19:33 Moi, je pense que ce qu'il faut maintenant, c'est être offensif.
01:19:35 Il faut rappeler qui est le patron.
01:19:37 C'est comme sur tous les sujets.
01:19:38 Il faut redire qu'il y a des règles dans la vie.
01:19:42 Il y a le bien, il y a le mal.
01:19:43 Il faut mettre fin à toute cette logique relativiste où tout est acceptable.
01:19:48 Si tu as des difficultés, c'est peut-être parce que si tu es méchant,
01:19:52 c'est peut-être parce que tu vis dans un milieu social défavorisé.
01:19:55 Maintenant, il faut remettre les pendules à l'heure.
01:19:57 Donc, il faut travailler sur toutes les causes en amont.
01:20:00 Et les sujets, ce n'est pas tant la question de la police.
01:20:03 La police, elle intervient une fois que tout a échoué.
01:20:06 D'abord, c'est l'environnement familial.
01:20:08 Ensuite, c'est l'éducation.
01:20:09 Ensuite, c'est le rappel de valeurs fondamentales.
01:20:12 Mais tout ça, en fait, le problème, c'est que mai 68 et toute son idéologie,
01:20:17 à l'époque, c'était génial d'évacuer tout ça parce que tout ça était rétrograde.
01:20:21 Et on voit bien aujourd'hui, beaucoup de politiques qui, en plus,
01:20:24 étaient les chantres de cet espèce de libéralisme des mœurs et dans la politique sociale,
01:20:29 notamment, sont les premiers à être très mal à l'aise parce qu'ils sont en train d'essayer de trouver des solutions.
01:20:34 Et donc, les seules solutions, maintenant, c'est d'essayer de se calfeutrer.
01:20:37 Mais moi, je pense que ce n'est pas ça la solution.
01:20:39 C'est pas à très court terme.
01:20:40 Oui, mais c'est à la justice de rappeler qui est le pays.
01:20:42 Mais même avant la justice.
01:20:44 Mais c'est encore avant la justice.
01:20:45 Je crois qu'il y a un.
01:20:47 Alors le mortier d'artifice, c'est un sujet dont finalement, on parle tous les deux mois.
01:20:51 On en parle tous les deux mois, voire beaucoup plus en fin d'année ou lorsqu'il y a des émeutes urbaines,
01:20:55 parce que finalement, il n'y a rien qui est fait.
01:20:56 Pourquoi il n'y a rien qui est fait?
01:20:57 Il y a eu des annonces, mais nous avons.
01:20:59 Nous avons des juges qui, systématiquement, qualifient l'usage de mortier d'artifice en trouble à l'ordre public.
01:21:07 Comme ça, il n'y a pas de problème.
01:21:08 Il n'y a pas de tentative d'homicide.
01:21:10 On n'envoie pas les gens aux assises.
01:21:12 Ça ne coûte pas trop cher à la collectivité, au budget de la justice.
01:21:14 On les condamne à trois mois de prison.
01:21:16 C'est vrai que ça n'a rien de dissuasif.
01:21:18 Ils vont recommencer derrière, mais quelque part, ce n'est pas grave.
01:21:20 Et puis, ils recommencent, ils recommencent, ils recommencent, ils recommencent.
01:21:22 Il faudrait peut-être qualifier les choses, obliger les juges, enfin, à qualifier les choses correctement.
01:21:28 Lorsqu'on tire avec un mortier d'artifice à 6 mètres ou à 2 mètres sur un policier,
01:21:31 comme ça s'est produit lors du dernier réveillon, c'est une tentative de meurtre.
01:21:35 C'est une tentative d'homicide sur dépositaires de l'autorité publique.
01:21:38 Le tarif, c'est 30 ans de prison aux assises.
01:21:40 Alors, qu'on les envoie aux assises, ces gamins, qu'on en a renvoyé 5 ou 6 aux assises,
01:21:44 on verra bien s'ils continueront à tirer sur les proviseurs et/ou sur les policiers.
01:21:49 Je pense que le fond du problème de ce pays, c'est l'impunité.
01:21:53 Tant qu'on n'aura pas résolu le problème de l'impunité, on ne s'en sortira pas.
01:21:56 Gabrielle Cluzel.
01:21:57 Le problème, c'est que nous n'avons plus, et je crois que Louis Dragnel l'a très bien dit,
01:22:01 c'est que nous n'avons plus de colonnes vertébrales dans ce pays.
01:22:05 Nous ne savons plus élever les enfants.
01:22:07 Il n'y a plus de tuteurs.
01:22:08 Il n'y a plus d'apprentissage à maîtriser ces pulsions.
01:22:12 Et ça, Norbert Elias décrivait ça très bien dans la dynamique de l'Occident.
01:22:16 Il disait, voilà, ils se sont mis en place des garde-fous moraux, une forme d'autocensure.
01:22:23 Normalement, un enfant devrait savoir qu'il ne tire pas avec des tirs de mortier sur le directeur de son école.
01:22:29 En fait, une société ultra-laxiste aboutit in fine à des politiques très répressives.
01:22:35 Parce que comme on n'a pas corrigé au début, c'est comme un paquebot qui dérive.
01:22:39 Eh bien, à la fin, on est obligé d'envoyer en taule des enfants de 13 ans ou en tout cas de l'envisager.
01:22:43 Et le problème, c'est qu'on ne reprend jamais le problème à la base.
01:22:47 Donc là, tout le monde, tous des cris d'Orfred et Odea.
01:22:50 Mais c'est atroce. Mais on ne revient pas aux origines de ces mots.
01:22:55 – Pascal Pitot-Panelli, pour revenir sur ces mortiers d'artifice,
01:22:58 il y a eu pourtant des mesures qui ont été prises,
01:23:00 alors notamment le 14 juillet, l'interdiction de la vente de ces mortiers d'artifice.
01:23:05 Il y a eu aussi l'interdiction de la vendre à autre que des professionnels.
01:23:10 Visiblement, cela ne fonctionne pas.
01:23:12 – Non, ça ne fonctionne pas.
01:23:13 Alors attention, il ne faut pas être non plus dans le nid.
01:23:15 Il y a du travail de fait, il y a beaucoup d'interpellations.
01:23:18 – Vous voulez dire qu'il y a des trafics aussi parallèlement ?
01:23:20 – Il y a beaucoup de saisies des forces de police, il y a des trafics.
01:23:22 On ne peut pas être dans le flagrant délit partout.
01:23:25 Alors je suis d'accord avec ce que j'ai entendu, mais attention.
01:23:27 Moi, pour faire quelques audits dans le milieu scolaire,
01:23:30 il faut quand même qu'on mette le personnel en sécurité.
01:23:32 Donc le mettre en sécurité, ça veut dire notamment les pauvres profs
01:23:36 qui sont menacés, qui sont en permanence dans des situations difficiles.
01:23:40 C'est-à-dire revoir d'une façon très nette et poussée
01:23:45 la technologie autour des écoles, j'entends par là notamment le contrôle d'accès.
01:23:51 Et tout ce qui est intrusion, c'est-à-dire que je vais faire court,
01:23:56 on rentre dans certains collèges comme dans un moulin, c'est inacceptable.
01:23:59 Maintenant, bien sûr, il faut répondre, que les parents élupent leurs enfants,
01:24:04 qu'on ait l'autorité et puis qu'on ait au final la justice qui puise,
01:24:08 mais c'est loin d'être le cas.
01:24:10 Donc on parle, on glose, mais pour le moment,
01:24:13 on a des gens qui prennent des risques et on est autour des plateaux.
01:24:15 - Paul Melun pour conclure sur ce sujet.
01:24:17 - Oui, pour reprendre à des éléments que vous avez expliqués dans votre démonstration
01:24:21 sur mettre les personnels en sécurité.
01:24:23 Vous vous rendez compte quand même où on en est rendu,
01:24:25 mettre des instituteurs, des professeurs, des chefs d'établissement,
01:24:28 des surveillants d'établissement, des AVS, que sais-je, en sécurité.
01:24:31 En fait, ce que ça signifie aussi, c'est qu'il y a de la part de ces jeunes,
01:24:35 à mon avis, quelque chose qui se joue de l'ordre de l'affrontement
01:24:39 vis-à-vis de ceux qui représentent à la fois l'autorité,
01:24:41 à la fois la France, à bien des égards,
01:24:44 dans certains quartiers où l'autorité professorale rappelle,
01:24:47 et certains professeurs, je pense à Samuel Paty et à Dominique Bernard,
01:24:50 en ont payé de leur vie, il faut quand même le rappeler ici,
01:24:53 défendent la République, défendent la France,
01:24:55 défendent notre culture, défendent nos savoirs,
01:24:58 défendent nos arts, notre littérature, etc.
01:25:00 Et eux sont les fantasains du réel,
01:25:02 sont les fantasains jour après jour, qui subissent ces attaques.
01:25:05 Et donc, on est en train de se poser la question de leur protection,
01:25:08 comme on se pose la question de la protection des médecins, des SOS médecins,
01:25:11 qui ne peuvent pas rentrer dans ces quartiers,
01:25:12 comme on se pose la question des pharmacies, qui sont braquées dans ces quartiers.
01:25:15 En fait, tout ce qui représente de près ou de loin la France
01:25:19 est fichu en l'air, mis à bas.
01:25:21 Donc, il y a un problème d'autorité,
01:25:22 et il y a aussi un problème de décivilisation et de désaffiliation
01:25:26 à ce que représente la France et à ce que représente la République.
01:25:28 Et ce problème-là, je rejoins ce que disaient Gabriel et ce que disait Louis,
01:25:31 n'est pas adressé.
01:25:32 Donc, on pourra mettre un policier dans chaque établissement,
01:25:35 et les policiers font un travail formidable,
01:25:36 on pourra mettre tout le monde au fond d'une jôle si on veut,
01:25:39 mais ça ne résoudra rien du tout.
01:25:40 Parce qu'à chaque fois, on agit sur la xième conséquence
01:25:43 d'un cycle auquel on n'a jamais mis fin.
01:25:45 Donc d'abord, il faut mettre fin à ce cycle.
01:25:46 C'est vider le robinet d'eau,
01:25:48 plutôt que de le décoper avec une casserole.
01:25:50 D'abord, il faut vider le robinet d'eau.
01:25:51 - Et on suivra bien évidemment de très près les suites de cette affaire.
01:25:54 Je vous propose, pour terminer cette émission,
01:25:56 de revenir sur le témoignage de la mère de Laura.
01:25:59 Témoignage hier sur le service public.
01:26:01 Elle s'exprimait pour la première fois depuis l'attentat
01:26:03 qui a tué sa fille devant la gare Saint-Charles à Marseille.
01:26:06 Souvenez-vous, c'était avec son amie Morane.
01:26:08 Laura a été poignardée par un terroriste
01:26:11 qui devait faire l'objet d'une mesure d'expulsion du territoire.
01:26:14 Et en plein débat sur le projet de loi immigration,
01:26:17 eh bien, la mère de Laura a reproché l'inaction de l'État.
01:26:20 On l'écoute.
01:26:21 - Ça ne devrait plus se reproduire.
01:26:24 Aujourd'hui, on parle de...
01:26:27 La politique me fait vraiment sourire parce que je vous entends
01:26:30 et je sens qu'il n'y a rien qui bouge.
01:26:33 Il n'y a rien qui bouge, ça fait six ans.
01:26:35 En six ans, il n'y a rien eu de mis en place.
01:26:40 Je vous entends et ça me fait vraiment...
01:26:43 C'est vraiment un débat qui, pour moi, ne me parle pas,
01:26:45 qui ne sert à rien.
01:26:47 Moi, je veux du concret, je veux que ça change.
01:26:50 Je veux que ça ne se reproduise pas.
01:26:54 Que les personnes qui ne doivent pas être sur le territoire
01:26:56 ne soient pas sur le territoire.
01:26:59 Dans notre cas, il n'aurait jamais dû être sur le territoire.
01:27:02 Il aurait dû être conduit immédiatement.
01:27:04 Jamais il n'aurait dû être à Marseille ce jour-là.
01:27:08 - Laura Emorale, c'était en 2017, Alexandre de Vecchio,
01:27:11 la mère de Laura, qui explique que l'assassinat
01:27:13 de Dominique Bernard, dans cette interview,
01:27:15 a ravivé aussi ses plaies.
01:27:17 Cinq années entre ces deux faits.
01:27:19 Le projet de loi immigration n'arrive que maintenant.
01:27:22 Il provoque le débat.
01:27:23 On le suit de près ici.
01:27:25 Aujourd'hui, on voit aussi Gérald Darmanin communiquer
01:27:27 quotidiennement sur les expulsions de délinquants étrangers,
01:27:30 notamment via les réseaux sociaux.
01:27:33 Mais vraisemblablement, en tout cas quand on entend
01:27:35 la vraie vie, celle de cette mère de famille,
01:27:37 ce sursaut est bien trop tardif.
01:27:39 Et la question qui se pose, c'est va-t-il être efficace ?
01:27:41 - Non, il ne sera pas efficace, ou en tout cas que partiellement,
01:27:45 parce qu'encore une fois, comme ça a été dit tout à l'heure,
01:27:47 on ne va pas jusqu'au bout des causes.
01:27:50 Si vous voulez, on traite les symptômes.
01:27:52 Que va faire ce projet de loi ?
01:27:53 Il va essayer d'expulser un peu plus des gens qui sont déjà là
01:27:56 et qui ne nous ont pas été là,
01:27:57 qui sont arrivés en situation irrégulière.
01:28:00 Il le fera avec plus ou moins d'efficacité,
01:28:03 parce qu'on reste dans le cadre européen
01:28:04 et ça va être très compliqué,
01:28:06 même si c'est vrai qu'on fait tomber un certain nombre de verrous.
01:28:09 Mais surtout, ce projet de loi ne va pas à la source.
01:28:12 Les personnes qui ont égorgé ces deux jeunes filles
01:28:16 à la gare Saint-Charles n'auraient jamais dû,
01:28:18 même être sur le territoire, venir
01:28:20 si on avait traité le problème à la source, en réalité.
01:28:24 Et non seulement le projet de loi refuse de traiter
01:28:26 le problème à la source, c'est-à-dire que les demandes d'asile
01:28:29 se fassent dans les pays de départ,
01:28:31 mais en plus, il propose d'accueillir davantage de personnes
01:28:35 et de donner une prime à la clandestinité,
01:28:38 puisqu'on veut, au nom de besoins, soi-disant, économiques,
01:28:44 régulariser des gens qui ont fraudé.
01:28:46 Donc, moralement, c'est inacceptable, en réalité,
01:28:49 de donner des papiers à des gens qui sont arrivés clandestinement,
01:28:54 qui ont enfreint la loi.
01:28:56 Donc, effectivement, ce projet de loi, il est très insuffisant,
01:28:59 voire contre-productif, parce que ça va créer un appel d'air.
01:29:02 Les personnes qui vont arriver, qui vont avoir leur papier,
01:29:05 elles vont avoir leur papier dans des emplois mal payés, difficiles.
01:29:09 Elles vont travailler quelques années.
01:29:11 Ensuite, elles vont, pour partie, se mettre au chômage
01:29:14 et on va en faire venir d'autres, où on leur souhaite changer de métier
01:29:18 et trouver un métier plus agréable.
01:29:19 Donc, c'est sans fin.
01:29:20 C'est sans fin. Et faire venir leur famille.
01:29:22 Donc, c'est sans fin.
01:29:22 Ce projet de loi Immigration, Marc Varnault,
01:29:24 il a peut-être aussi une vertu, c'est celui aujourd'hui,
01:29:27 de montrer que, jusqu'à présent, exclure un délinquant étranger,
01:29:32 c'était, au fond, impossible.
01:29:33 C'est ce qu'on essaie de nous faire croire.
01:29:37 Maintenant, dans ce projet de loi, il y a quand même beaucoup de choses
01:29:40 qui sont totalement scandaleuses.
01:29:41 Je vais vous en citer deux.
01:29:42 D'abord, on nous dit, il n'y aura plus 12 recours pour les EQTF,
01:29:45 il y en aura 4.
01:29:46 On oublie de vous préciser que les 4 recours regroupent les 12.
01:29:48 Donc, ça ne change rien.
01:29:49 La deuxième chose qu'on nous dit qui est scandaleuse,
01:29:51 c'est que vous comprenez, maintenant, on pourra garder les gens
01:29:54 non plus de 3 mois maximum, mais 18 mois en CERA.
01:29:58 On oublie de vous dire qu'en France, il y a 2 000 places de CERA
01:30:01 pour 500 000 personnes potentiellement qui peuvent y aller.
01:30:03 – Un centre de rétention administrative.
01:30:06 – Une rétention administrative.
01:30:07 Donc, on vous fait croire qu'on va prendre des grandes mesures,
01:30:11 mais derrière, il n'y a absolument pas les moyens.
01:30:12 Enfin, et surtout, les vrais problèmes aujourd'hui,
01:30:15 c'est la possibilité de se marier pour les étrangers,
01:30:17 c'est sûr, est régulière, et d'accéder au papier.
01:30:20 C'est quand même le droit du sol dont il faudrait quand même
01:30:22 parler de temps en temps, puisqu'il y a quand même beaucoup de pays
01:30:24 qu'ils n'ont abrogés ou qu'ils n'ont modifiés.
01:30:26 En France, on n'a rien fait.
01:30:27 C'est toutes les procédures d'accès à la nationalité ou de résidence
01:30:30 que ce projet de loi ne revoit absolument pas.
01:30:32 Ce projet de loi, c'est un maquillage, alors qu'aujourd'hui,
01:30:36 on a une plaie ouverte qui demande une transfusion.
01:30:37 – On tourne autour du pot en quelque sorte, Gabriel Cluzel.
01:30:40 – Non, mais je pense que cette dame qui a souffert,
01:30:43 moi j'ai été très touchée par son témoignage, Pascal Arel,
01:30:47 on pourrait lui faire cette grâce de l'écouter.
01:30:51 Moi j'ai été vraiment très frappée par son témoignage.
01:30:53 Il faut savoir que la famille de ces jeunes filles,
01:30:56 parce que c'est deux cousines, ont fait une action contre l'État en 2018.
01:30:59 Et bien en 2020, elles ont été déboutées.
01:31:01 Le tribunal administratif lui a dit "ah certes, il était en situation irrégulière,
01:31:07 certes il avait volé à l'État là, je me voyais,
01:31:08 ce n'est pas un acte de délinquance suffisant, donc non, pas de problème,
01:31:12 il était là, certes il y a eu des dysfonctionnements,
01:31:14 mais pour autant, la responsabilité de l'État ne peut pas être engagée.
01:31:17 C'est ce que leur a répondu le tribunal administratif.
01:31:20 C'est extrêmement violent et on comprend sa colère.
01:31:22 Moi je voulais simplement signaler que c'est assez nouveau,
01:31:25 les familles aujourd'hui de victimes de l'impéritie sécuritaire,
01:31:28 de l'impéritie migratoire, commencent à faire entendre leur voix.
01:31:32 Jusqu'à présent, il y avait une espèce de bruit de fond venant de la gauche
01:31:36 qui leur disait "surtout il faut que vous disiez pour être correct,
01:31:40 vous n'aurez pas ma haine, pas d'amalgame".
01:31:42 Ça c'était très bien, c'était des parents extrêmement résilients et sympathiques.
01:31:45 Les autres étaient un peu suspects.
01:31:47 Et là je remarque que tout cela est en train de craquer.
01:31:49 On a l'épouse du chauffeur de bus, Philippe Manguillon, qui a parlé,
01:31:54 le père de Mégane qui a été violé, vous vous souvenez, à Serre-Bourg.
01:31:59 Aujourd'hui, les parents de cette jeune femme,
01:32:01 il y a aussi l'épouse de Dalban Gervais,
01:32:03 qui dit, vous savez, ce médecin militaire qui a été assassiné à Marseille,
01:32:06 et qui dit "mais pourquoi on n'a à aucun moment parlé
01:32:09 de qualification terroriste ou d'islamiste ?"
01:32:12 Enfin, qui se pose des questions en tout cas sur la façon dont est traitée
01:32:16 l'assassinat de son mari.
01:32:17 Et je trouve que c'est intéressant, parce que si les familles des victimes parlent,
01:32:22 peut-être qu'elles seront enfin entendues,
01:32:24 là où tous les politiques ont été traités d'affreux, racistes, extrémistes.
01:32:28 Paul Mellat, on peut effectivement constater une sorte de tournant
01:32:32 dans les paroles de victimes, de familles de victimes aujourd'hui.
01:32:35 Oui, je trouve l'analyse de Gabrielle très intéressante.
01:32:37 Et je pense que ça témoigne aussi d'un changement d'état d'esprit dans l'opinion publique.
01:32:42 Et c'est très documenté, on le voit d'enquête d'opinion en enquête d'opinion.
01:32:44 On peut regarder aussi les enquêtes qui sont faites année après année
01:32:47 par Sciences Po, du Cevipof, qui nous montrent à quel point
01:32:49 les Français rejettent l'immigration massive.
01:32:53 Et en fait, on assiste, si vous voulez, à une sorte de, comment dirais-je,
01:32:56 d'incohérence totale entre les décisions qui sont prises,
01:32:59 avec une majorité présidentielle qui reste sur le vieux logiciel
01:33:02 du Medef ou du patronat allemand, qui consiste à dire qu'on va augmenter
01:33:06 notre rentabilité économique, notre performance, notre PIB,
01:33:09 en ayant recours à une immigration massive pour pouvoir faire des travailleurs, etc.
01:33:14 Et dans le même temps, nous avons effectivement les Français,
01:33:17 et bien le peuple français, qui ne veut plus de cela.
01:33:20 Donc, à un moment donné, je crois que ce projet de loi immigration,
01:33:23 il arrive aussi parce qu'ils sont acculés, parce qu'ils n'ont plus le choix
01:33:25 que de voir le réel et parce qu'il y a une pression populaire.
01:33:29 Donc, Gérald Darmanin vient pour cela.
01:33:31 Maintenant, je vais partager ce qui était dit tout à l'heure.
01:33:33 C'est un projet de loi qui est très, très, très insuffisant.
01:33:35 Il faut aller mille fois plus loin.
01:33:37 Il faut parler des frontières de l'Europe.
01:33:39 Il faut des grandes politiques beaucoup plus ambitieuses.
01:33:42 Il faut penser avec la négociation pour les pays émetteurs,
01:33:44 pour qu'ils reprennent les OQTF.
01:33:46 Il faut réfléchir en européen aussi, à mon avis, sur le renforcement de Frontex.
01:33:50 Le directeur est parti, c'est pour de bonnes raisons.
01:33:52 Il faut réfléchir à Schengen.
01:33:53 Il faut réfléchir aux accords de Dublin.
01:33:54 Tous ces sujets-là, voyez-vous, ils ne tombent pas.
01:33:57 Ça, par contre, c'est des sujets où même, au hasard,
01:33:59 la déchance de nationalité pour les délinquants binationaux,
01:34:02 tout ça n'arrive jamais.
01:34:03 - Ce qui est terrible, c'est qu'ils sont quasiment plus importants
01:34:04 au niveau européen qu'au niveau strictement français.
01:34:08 - En ce moment, à Bruxelles, il y a l'examen d'un texte,
01:34:10 c'est le fameux pacte asile-immigration,
01:34:12 qui est censé être le bouclier de l'Union européenne.
01:34:15 - C'est une clé de répartition.
01:34:16 - Avec des débats, alors il faut imaginer les débats à Bruxelles,
01:34:19 c'est absolument lunaire.
01:34:20 Et donc, le bouclier va consister, c'est l'exploit absolu,
01:34:25 la rupture idéologique à Bruxelles.
01:34:27 Il y aura 12 000 agents de Frontex pour protéger l'intégralité des frontières.
01:34:31 - 12 000 ?
01:34:32 - On aura l'occasion d'en reparler, malheureusement, mais...
01:34:34 - Je t'amène simplement d'un mot.
01:34:35 - Et madame, nous arrivons...
01:34:36 - C'est l'équivalent des effectifs de la police de frontière française.
01:34:39 - Merci.
01:34:40 - Pour protéger un continent.
01:34:41 - Exactement.
01:34:42 - On arrive au terme de cette émission à grand.
01:34:43 Merci à vous six.
01:34:44 Merci Gabriel Fusel, merci Marc Varnome, merci Benarinelle,
01:34:46 Pascal Vito-Panelli, merci pour le décryptage.
01:34:49 Merci Alexandre Devecchio, merci Paul Melun.
01:34:51 L'actualité continue.
01:34:52 Dans un instant, vous l'attendez face à De Villiers avec Geoffroy Lejeune,
01:34:57 le tout orchestré par Eliott Deval.
01:34:59 C'est tout de suite sur CNews.
01:35:00 A très vite.
01:35:01 [Musique]