Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était l’invité de BFMTV pour évoquer la marche contre l’antisémitisme prévue dimanche à Paris, la recrudescence des actes visant la communauté juive, l’examen du projet de loi immigration et l'attaque d'un lycée au mortier à Lyon.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonsoir Gérald Darmanin, merci d'avoir accepté de répondre ce soir à nos questions,
00:03 à des questions que je vais vous poser en compagnie de Bruno Gédy.
00:06 Bonsoir Bruno Gédy, journaliste politique BFM TV.
00:08 Dans un instant évidemment nous allons parler du projet de loi de migration
00:11 dont l'examen s'est terminé aujourd'hui au Sénat.
00:13 Vote mardi 14h30, la marche le dimanche évidemment.
00:16 Mais avant cela, je voulais vous proposer des images.
00:19 Des images qui nous viennent de Lyon ce matin vers 7h30.
00:22 Une attaque au mortier d'artifice contre le lycée Lamartinière.
00:25 Mon plaisir, c'est dans le 8e arrondissement, une quinzaine de jeunes,
00:29 le proviseur visé mais pas blessé.
00:32 Est-ce que vous nous confirmez ce soir deux interpellations ?
00:35 Oui, il y a eu deux interpellations, c'est évidemment absolument inacceptable.
00:38 Tous les moyens, notamment de police technique et scientifique, sont mis en place.
00:41 C'est pour ça qu'on a allé retrouver deux de ces délinquants.
00:44 Je crois savoir qu'il s'agit de jeunes,
00:46 de jeunes qui d'ailleurs pour l'un d'entre eux au moins étaient à ce lycée,
00:48 qui par ailleurs je crois savoir devaient faire l'objet d'un conseil de discipline.
00:53 Donc non seulement on veut apporter notre soutien au proviseur,
00:56 évidemment aux autres, et puis dire qu'on mettra tous les moyens
00:59 pour retrouver tous ceux qui sont l'objet de cette attaque.
01:02 Tous les moyens, c'est aussi les caméras de vidéosurveillance.
01:04 Le maire de Lyon, Grégory Doucet, est contre, malgré les enveloppes de la région.
01:08 Est-ce que c'est encore un débat qui se fait ?
01:09 D'abord les enveloppes de l'État.
01:10 Je rappelle que l'État français finance 50% des caméras des maires,
01:14 parfois plus, 80% de ces caméras à Marseille.
01:17 Oui, il y a une posture idéologique du maire écologiste de Lyon.
01:20 Je l'ai toujours dénoncé parce que pendant ce temps-là,
01:22 c'est des enquêtes qui vont moins vite, c'est des personnes qu'on arrête moins vite.
01:25 C'est une police qui va moins vite, mais bon, la police est partout
01:28 et même lorsque les maires sont en délicatesse avec cette police,
01:31 nous faisons notre travail.
01:32 Voilà pour ce sujet. On en vient à cette manifestation dimanche
01:34 contre l'antisémitisme entre les Invalides et le Sénat.
01:38 Parcours défini ce soir ? Définitivement bloqué, défini ?
01:41 D'abord, je suis heureux que ce texte, qui est important,
01:44 puisqu'il vise à être dur contre les délinquants étrangers,
01:47 simplifier les procédures et donner plus grande exigence pour l'intégration,
01:52 soit discuté par le Sénat, qui n'est pas refusé d'en discuter,
01:55 soit adopté. Tous les articles ont été votés,
01:57 il y a même eu un retour de trois articles qui avaient été supprimés.
02:00 Il y a un article régularisation, certes différent de celui du gouvernement,
02:04 mais pour les métiers en tension, mais quand même,
02:06 malgré les déclarations parfois intempestives qu'on a pu entendre ici ou là.
02:09 Après, c'est un texte qui n'est pas totalement celui du gouvernement.
02:12 Il va être modifié à l'Assemblée nationale
02:13 et puis j'espère qu'on trouvera un compromis pour voter ce texte ensemble.
02:17 Vous évoquez l'examen du projet de loi au Sénat,
02:20 on reviendra sur la manifestation dimanche un peu plus tard.
02:22 Cet examen, c'était la partie la plus facile, le plus dur commence désormais,
02:24 parce que mardi, il n'y a pas de suspense.
02:27 Mardi, il y a toujours un suspense quand les parlementaires votent, surtout quand...
02:30 Vous pensez que les sénateurs qui vous ont dit qu'ils voteraient
02:32 et qui ont amendé ce texte dans une direction qui a priori vous est favorable...
02:36 Je viens de la province et en province, on dit souvent que c'est à la fin de la fête
02:39 qu'on regarde les choses.
02:41 Cependant, moi, je voudrais vous dire que dans un Sénat de 320 sénateurs,
02:44 dont 24 seulement soutiennent le gouvernement.
02:46 Donc c'est une chambre très opposée au gouvernement.
02:49 Avoir réussi à faire voter un texte, même imparfait,
02:52 est déjà quelque chose d'important.
02:53 Donc je remercie les sénateurs, dans leur grande majorité, ils ont été à l'écoute.
02:57 Je remercie le président Hervé Marseille qui a permis à ce que ce texte soit adopté,
03:01 François Patriac qui l'a aidé, Bruno Retailleau qui finalement a trouvé un compromis avec nous,
03:04 et même la gauche, on a pris des amendements des communistes et socialistes dans ce débat.
03:08 Ça montre qu'on pouvait parler d'immigration, faire un texte très ferme
03:10 et en même temps trouver un compromis républicain.
03:12 Mais dans le détail, M. le ministre, il y a un certain nombre de dispositions
03:16 qui ont été intégrées par les sénateurs, qui n'étaient pas dans votre projet initial,
03:19 des amendements, je pense notamment à la question de l'aide médicale aux étrangers,
03:25 qui est supprimée au terme de ce texte.
03:29 - Transformée.
03:29 - Transformée, on va dire, et remplacée par une aide médicale d'urgence,
03:34 dont il reste à définir un peu le contenu.
03:38 Votre position, finalement, qu'elle est-elle exactement ?
03:42 Est-ce que vous avez dit "sagesse du gouvernement" ?
03:44 Est-ce que ça veut dire que vous réintégrerez ça, une modification dans le texte à l'Assemblée ?
03:51 - C'est un texte qui ne parlait pas de la santé des étrangers.
03:56 C'est dans le code de la santé publique, la santé des étrangers.
03:59 Ce n'est pas dans le code des étrangers.
04:01 Donc nous, nous pensons que les rajouts qui ont été faits,
04:03 en tout cas ce rajout-là, par exemple, du Sénat...
04:05 - Par la droite sénatoriale.
04:06 - Exactement, par la droite et par les centristes, il faut le dire.
04:09 Ce n'est pas que les LR qui voulaient transformer cette AME en AMU.
04:13 Nous pensons que ce n'est pas constitutionnel.
04:14 C'est ce qu'on appelle l'irrécevabilité.
04:16 C'est un cavaillé législatif.
04:17 C'est un peu compliqué pour nos auditeurs,
04:18 mais ça veut dire que quand on va aller au Conseil constitutionnel,
04:21 le Conseil constitutionnel va censurer ces dispositifs
04:24 parce qu'ils n'étaient pas dans le texte initial du gouvernement.
04:26 On ne peut amender que ce qu'il y a dans le texte initial du gouvernement.
04:28 Donc on pense que s'il y a des questions qui se posent pour l'AME,
04:30 moi je dis qu'il y a des questions qui se posent pour l'AME.
04:33 Ce n'est pas parfait.
04:34 On peut évidemment regarder...
04:35 - Vous êtes pour la suppression ?
04:36 - Moi, je pense qu'on peut regarder.
04:37 Il y a un rapport qui a été commandé par madame la Première ministre,
04:40 à monsieur Stéphane Ligny, quelqu'un de droite,
04:41 et à monsieur Évain, quelqu'un de gauche.
04:43 Ils travaillent ensemble pour nous faire des propositions de modification.
04:46 Attendons ce rapport.
04:47 Mais quoi qu'il arrive, même si des questions peuvent se poser,
04:49 les Français s'en posent.
04:50 Je sais que majoritairement, ils sont pour cette transformation.
04:53 Ça n'a pas sa place dans ce texte.
04:54 Ça a sa place où ?
04:55 Dans un document budgétaire.
04:57 On vote le budget en ce moment.
04:58 Pendant trois ans, j'étais mis du budget.
04:59 Pendant trois ans, on a parlé de l'AME.
05:02 On a même transformé cette AME sous Édouard Philippe
05:04 avec Agnès Buzyn, le panier de soins.
05:06 Il y a des modifications encore à faire.
05:07 Je pourrais l'étaler si ça vous intéresse.
05:09 Mais ça n'a pas sa place dans ce texte-là.
05:11 Donc, pour répondre à votre question,
05:12 si les sénateurs posent de bonnes questions,
05:14 ce n'est pas le bon texte.
05:15 Et donc, à l'Assemblée nationale,
05:16 nous porterons l'idée qu'il n'y a pas d'AME dans ce texte,
05:19 mais qu'on portera sans doute un autre texte.
05:21 - Autre modification, les régularisations.
05:22 Il y a un durcissement de la part des sénateurs.
05:24 - C'est une question de gros sous ou d'immigration ?
05:26 Parce que ça coûte 1,5 milliard, cette AME,
05:29 contre 200 ou 300 milliards pour les dépenses globales.
05:31 - Il y a trois questions très simples.
05:33 Est-ce que les personnes qui sont étrangères sur notre sol
05:35 sont des humains comme les autres ?
05:36 La réponse est oui.
05:37 À ce titre, est-ce que les médecins les soigneront ?
05:38 - C'est parfois pas si évident quand on entend certaines remarques.
05:40 - Non mais moi, je vous réponds.
05:41 - Non mais j'entends votre réponse.
05:42 - Donc, les étrangers, voilà, sont des humains
05:45 et il faut évidemment les soigner.
05:46 Surtout que 25% des gens qui sont à l'AME sont des enfants.
05:50 Donc, évidemment qu'on soignera les enfants.
05:51 Évidemment qu'on va vacciner les personnes.
05:53 Évidemment que les femmes enceintes vont pouvoir accoucher à l'hôpital public.
05:56 Nous sommes un grand pays civilisé.
05:57 La question est de savoir s'il n'y a pas des abus avec cette amédicale d'État.
06:02 C'est la question que pose la Première ministre à Patrick Stefanini et à Claude Évin.
06:06 On va attendre leurs résultats.
06:08 Mais il faut faire attention, évidemment, quand on parle de ces dispositifs.
06:11 Certes, ça coûte de l'argent, c'est tout à fait vrai.
06:13 Mais qui ne veut pas soigner des enfants en France ?
06:15 Qui ne veut pas soigner des femmes enceintes ?
06:17 Qui ne veut pas vacciner des personnes qui ont traversé le monde
06:19 et qui peuvent, par ailleurs, nous apporter d'autres maladies ?
06:21 Donc, c'est aussi une question de santé publique pour les Français.
06:24 Mais il peut y avoir des abus.
06:25 Voilà. Et il faut les regarder calmement, sans idéologie.
06:28 Simplement, on ne réforme pas l'aide médicale d'État comme ça en quelques minutes.
06:31 Donc, on dit oui à un sujet.
06:33 On entend les sénateurs et l'air.
06:34 Mais non, pas dans ce texte.
06:36 On n'aura pas le temps d'étudier.
06:37 Ce n'était pas dans le texte du gouvernement.
06:39 – Le Sénat s'apprête à voter donc un texte durci
06:42 par rapport à celui que vous aviez présenté,
06:45 notamment sur la question des régularisations.
06:47 Est-ce que c'est cette version que vous voulez conserver à l'Assemblée nationale ?
06:51 Ou est-ce que vous allez revoir une partie des dispositions
06:55 que les sénateurs vous ont imposées ?
06:57 – D'abord, je me félicite que le Sénat ait voté le texte du gouvernement.
07:00 Enrichi, c'est vrai. Tout à fait vrai.
07:01 – Durci plutôt.
07:02 – Oui, mais bien sûr. Enrichi, parfois dans sa dureté,
07:04 parfois aussi dans son ouverture.
07:06 Nous avons adopté un texte communiste tout à l'heure
07:09 qui prévoyait que nous puissions régulariser des personnes
07:12 qui dénonçaient le marchand de sommeil et qui l'exploitaient.
07:15 Voilà. Donc, on est là pour ouvrir, évidemment, le champ des possibles.
07:18 On fait quelque chose au nom de l'intérêt général.
07:20 Dur avec les étrangers délinquants,
07:21 mais à l'écoute de ceux qui respectent les règles de la République.
07:24 On régularise la nounou et on expulse les étrangers délinquants.
07:27 C'est ce que veulent les Français.
07:29 Donc, parfois durci, parfois plus ouvert.
07:31 Et ce qui compte, c'est qu'il y a un article régularisation, M. Judy.
07:34 Moi, j'ai entendu depuis 6 mois, 3 mois, 1 semaine,
07:36 "Vous n'y arriverez pas, le Sénat ne le votera pas, jamais on le votera."
07:40 Et qu'est-ce qui se passe à la fin ?
07:41 On a un article régularisation des métiers d'intention
07:44 qui n'est pas celui du gouvernement, c'est vrai,
07:46 qui est modifié, mais c'est le jeu parlementaire.
07:48 - C'est la méthode d'Armando Senna, mais il fonctionnait.
07:50 Mais à l'Assemblée, Ronald, tout à l'heure, vous disiez,
07:52 pas de majorité à l'Assemblée.
07:53 - Très bien, mais alors, arrêtons-nous quelques instants, quand même,
07:54 pour dire que ça a été possible.
07:55 - Vous verrez plus tard, à partir de 1 an, où ça s'en sort.
07:57 - Ça a été possible, 149-3.
07:58 Ça a été possible alors que nous n'avons que 24 sénateurs
08:00 qui nous soutiennent sur 320.
08:01 Donc, le compromis politique dans une grande démocratie parlementaire,
08:04 quand le texte est bon, quand il y a un intérêt général
08:06 et des bons acteurs, ça marche.
08:08 À l'Assemblée nationale, il y aura sans doute une modification encore
08:11 de la modification du Sénat.
08:12 C'est ça, le débat parlementaire.
08:14 Et moi, je vous fais pari, monsieur Jeudy,
08:15 qu'il y aura un texte avec de la régularisation des travailleurs
08:19 dans métiers en tension, qui ne sera ni celui du gouvernement,
08:21 ni celui du Sénat, ni celui de l'Assemblée,
08:24 mais un peu d'étroits.
08:25 Ça s'appelle le compromis politique.
08:26 - D'accord, vous êtes un magicien.
08:27 Vous allez donc convaincre Sacha Houlier, sur votre gauche,
08:30 qui est le président de la Commission des lois,
08:31 qui est dans votre parti, qui, lui, trouve que le texte
08:34 est beaucoup trop dur.
08:35 Et vous allez convaincre Éric Ciotti et Olivier Marlex,
08:37 qui ne sont pas du tout visiblement aussi conciliants
08:41 que leurs amis sénateurs.
08:43 Vous allez convaincre tout le monde.
08:45 - D'abord, c'est moi qui ai proposé ce texte avec Olivier Dussopt.
08:48 Sacha Houlier et moi, nous pensons exactement la même chose.
08:50 Simplement, la politique, c'est quoi ?
08:52 Ce n'est pas qu'idéal, c'est la réalité.
08:54 Quand on fait un compromis politique,
08:56 ce n'est pas tout chez moi et rien chez vous,
08:58 ou le contraire.
08:59 Quand on a une majorité relative, c'est ce que les Français ont envoyé.
09:01 C'est pour qu'on écoute et qu'on discute avec tout le monde.
09:03 Sinon, on fait des 49.3 toute la journée
09:05 et ce n'est pas ce que l'on veut.
09:06 Par contre, pour M. Marlex et M. Ciotti,
09:08 le texte a été voté par M. Retailleau.
09:10 Il a été voté par M. Retailleau,
09:12 qui n'est pas le plus modéré, on va dire, des élus de droite,
09:16 parce qu'il y a trouvé son intérêt et le goût du compromis,
09:18 parce qu'il a respecté l'intérêt général.
09:20 Qu'est-ce qu'on dit à toutes ces personnes qu'on doit régulariser,
09:23 qui travaillent dans les métiers en tension,
09:24 qui ramassent nos fruits et légumes,
09:26 dont parfois les parlementaires, y compris de droite,
09:27 me demandent des régularisations, alors qu'on ne peut pas le faire ?
09:30 Et puis, il y a une disposition qui est très importante
09:31 pour les Français à comprendre.
09:32 C'est quoi cette disposition de régularisation ?
09:34 Aujourd'hui, l'employé ne peut être régularisé que si l'employeur est d'accord.
09:39 Donc, imagine une société,
09:40 si le patron n'est pas d'accord pour régulariser la dame,
09:43 la dame ne peut pas être régularisée.
09:44 Vous imaginez le chantage ?
09:45 C'est l'esclavage moderne, les pressions qu'il peut y avoir derrière tout ça.
09:48 C'est évidemment inacceptable, et c'est ce que j'ai demandé au Parlement,
09:51 de me donner la possibilité de régulariser des personnes
09:54 sans leur patron. Et bien, c'est normal,
09:56 parce que leur patron, souvent, a quelque chose à se reprocher.
09:58 Et nous, en faisant ça, on va pouvoir attaquer les patrons voyous
10:01 qui embauchent les sans-papiers.
10:01 Deux questions avant de passer à la marche contre l'antisémitisme des dimanches.
10:06 J'ai regardé les chiffres.
10:07 200 000 emplois à pourvoir dans l'hôtellerie et restauration,
10:09 70 000 dans le bâtiment, 80 000 dans l'agriculture.
10:11 Combien cette mesure permettrait-elle de régulariser des salariés ?
10:14 Et, pour faire écho à ce que disait Bruno Jeudy,
10:16 est-ce que vous êtes prêts à aller,
10:18 si votre majorité relative ne s'étend pas, aller jusqu'au 49-3 ?
10:22 Alors, deux questions très différentes.
10:24 Dans un premier temps, on pense...
10:25 Parce que je vois qu'on parle de la marche des dimanches.
10:26 On pense, avec Olivier Dussopt, que c'était 7 000 cas par an.
10:29 Après, l'article 3 prévoit, et prévoit toujours dans la modification du Sénat,
10:33 que ça dépend des zones géographiques.
10:35 On peut régulariser, par exemple, en Bretagne,
10:37 je prends un exemple, parce qu'il y a un taux de chômage très bas,
10:39 et puis pas régulariser dans les Hauts-de-France,
10:41 parce qu'il y a un taux de chômage très haut,
10:42 et qu'on va d'abord demander aux Français et aux étrangers réguliers de travailler.
10:45 Donc l'article est modulable.
10:47 Pour répondre à votre question, moi je suis très opposé au 49-3.
10:50 Je suis très opposé à forcer la main du Parlement.
10:52 Mais ?
10:53 Mais non, mais il n'y a pas de mais.
10:54 Il va falloir convaincre.
10:54 Vous êtes pas très contraint.
10:56 Non, mais il va falloir convaincre.
10:57 Moi j'ai mes jours, mes nuits, mes semaines,
11:00 en décembre, en janvier s'il le faut,
11:02 pour discuter avec le Parlement et trouver un compromis.
11:04 On a réussi à le faire au Sénat,
11:05 encore une fois dans un contexte extrêmement difficile.
11:08 On y arrivera à l'Assemblée,
11:09 parce que tous les sondages, y compris les votes, le montrent,
11:12 75% des Français sont pour ce texte.
11:14 En un mot, simplifier les procédures, on va trop loin,
11:17 on régularise la nounou, et on expulse étrangers délinquants.
11:20 Je voudrais qu'on en vienne, M. le ministre, à cette marche,
11:23 dimanche, contre l'antisémitisme.
11:25 Quand on en parle un peu à l'extérieur,
11:27 pas en tant que journaliste, mais en tant que citoyen,
11:28 il y a beaucoup de personnes en tout cas qui me disent
11:30 « j'irais bien », ou « je me pose la question,
11:33 notamment pour des raisons de sécurité ».
11:34 Qu'est-ce que vous pouvez dire aux Français
11:35 sur le dispositif de sécurité qui sera mis en place dimanche,
11:38 à la fois de votre point de vue,
11:40 et comment vous pouvez garantir la sécurité
11:42 de celles et ceux qui veulent y aller ?
11:44 Il y a un très gros dispositif de sécurité qui aura lieu dimanche.
11:47 Plus de 3000 policiers et gendarmes.
11:50 J'ai demandé à des unités…
11:51 Sur le défilé ?
11:51 Exactement.
11:52 3,5 km, on a calculé à peu près.
11:53 Exactement. 3000, c'est beaucoup.
11:57 Et par ailleurs, des unités d'élite qui seront mobilisées,
11:59 je pense à la BRI à Paris, et d'autres,
12:02 qui vont éviter évidemment toute personne qui voudrait
12:05 s'en prendre aux manifestants,
12:07 s'en prendre aux personnalités, bien évidemment.
12:09 Donc la sécurité sera très importante.
12:11 Par ailleurs, évidemment que les services de renseignement,
12:13 et évidemment que les renseignements territoriaux
12:15 travaillent déjà à cette marche dès qu'elle a été déclarée
12:18 par Gérard Larcher et Elbrun-Pivet.
12:19 D'ailleurs, c'est une très belle initiative,
12:21 je crois républicaine, de nos deux présidents des assemblées.
12:24 Donc je veux dire à tous les Français de s'y rendre,
12:26 je m'y rendrai, et que par ailleurs,
12:28 ils seront dans la plus grande sécurité,
12:30 puisque grâce au travail de Laurent Nunez,
12:32 le préfet de police, cette sécurité sera établie.
12:35 Est-ce que vous avez une idée à ce jour ?
12:36 Est-ce que vos services ont évalué le nombre de personnes
12:38 qui peuvent venir ?
12:39 Non, pas encore.
12:40 Je rencontre demain matin,
12:41 juste avant les cérémonies du 11 novembre, le préfet de police,
12:44 et on aura sans doute demain matin une estimation.
12:47 Vous rappelez assez régulièrement
12:48 l'état de la menace terroriste sur le sol français.
12:50 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est votre priorité principale
12:53 concernant la sécurité dimanche,
12:54 ou est-ce qu'il y a d'autres menaces particulières ?
12:56 La menace terroriste, elle est très forte partout en Occident,
12:59 et elle est très forte en France.
13:01 Et ça n'a pas baissé.
13:03 Ça n'a pas baissé parce qu'il y a énormément de personnes
13:06 qui, pour des raisons diverses,
13:07 notamment la radicalisation sur Internet,
13:09 malheureusement, s'autoradicalisent et passent à l'acte,
13:13 et dans des conditions qui ne sont pas toujours faciles à comprendre.
13:15 Mais c'est sûr que ce qui se passe au Proche-Orient
13:17 peut permettre de déclencher,
13:18 comme on l'a vu dans d'autres cas,
13:20 on l'a vu dans des pays d'ailleurs voisins,
13:22 ça ne touche pas que la France, ça ne touche pas que les pays voisins,
13:24 ces passages à l'acte terroriste.
13:25 Donc nous sommes très mobilisés.
13:27 Nous avons, là par exemple, cette dernière semaine,
13:29 mis plus de 55 personnes radicalisées
13:31 dans les centres de rétention administratifs.
13:33 Tous les jours, encore aujourd'hui, 14,
13:34 ils sont expulsés d'une réparation.
13:36 Vous d'ailleurs, vous tweetez tous les jours ?
13:37 Oui, sur Instagram, sur Twitter, je mets...
13:40 Sur X, pardon.
13:41 Oui, pardon, je mets sur les réseaux sociaux,
13:43 tous les jours, ce que nous faisons,
13:44 parce que nous avons expulsé 922 personnes radicalisées en 5 ans
13:49 et 2 500 étrangers délinquants par an.
13:51 Simplement, ces chiffres, ils sont tellement globaux
13:53 que personne ne les croit vraiment.
13:54 Et bien, un par un, j'ai décidé de rendre compte aux Français,
13:57 ils s'attendent à ça,
13:58 ils veulent savoir ce que font les services de police,
14:00 et bien ils travaillent beaucoup.
14:01 Et c'est comme ça qu'on arrive à déjouer 43 attentats depuis 5 ans.
14:05 Et on le fait parce qu'on ne lâche rien.
14:07 Après, la sécurité, c'est difficile, bien sûr,
14:09 dans un monde difficile et dangereux,
14:11 tout le monde le voit, tout le monde le sait,
14:13 et les Français doivent savoir, comme les services de renseignement,
14:15 que je suis à la tâche, matin, midi, soir et nuit, pour les protéger.
14:19 Cette manifestation a été précédée d'une polémique politique assez importante,
14:24 venant à la fois des rangs du gouvernement,
14:26 avec Olivier Véran qui estime que le RN n'a rien à faire,
14:30 selon lui, dans cette manifestation,
14:32 et Christophe Béchuc, un autre collègue de votre gouvernement,
14:35 qui se dit plus agacé par ceux qui ne viennent pas
14:38 que par ceux qui viennent.
14:39 Quelle est votre position à vous ?
14:41 Je pense qu'il ne faut pas avoir de polémique politicienne
14:45 pendant cette période d'unité nationale.
14:47 Et je pense que l'important, c'est de lutter contre l'antisémitisme.
14:51 1247 incidents antisémites.
14:53 Ce sont les nouveaux chiffres ce soir ?
14:54 Depuis le 7 octobre, c'est-à-dire trois fois plus que pendant toute l'année.
14:57 1247 actes antisémites relâdés ?
15:00 Actes, ça peut être des graffitis, évidemment, des croix agamés,
15:03 c'est aussi des attaques contre des personnes, contre des lieux.
15:06 Alors, il y a eu exactement 539 interpellés jusqu'à ce soir,
15:11 dont 154 étrangers.
15:14 Je voudrais dire ici qu'on retire le titre de séjour à tous les étrangers
15:17 qui ont commis ces actes, et ils ont commencé à être éloignés.
15:20 33 sont en centre de rétention administratif.
15:23 Et je remarque que la justice nous aide beaucoup.
15:25 Je remercie le garde des Sceaux.
15:26 Et sur Internet, Pharos, c'est plus de 8000 signalements au service de police
15:30 de propos antisémites ou apologétiques du terrorisme.
15:33 Ils sont tous identifiés.
15:35 Plus de 300 identifications ont été faites, par exemple, la semaine dernière.
15:39 Et on l'a vu de manière plus médiatique, cette dame qui ironisait sur ce bébé.
15:43 – Qui est censée être jugée cet après-midi.
15:44 – Voilà, elle a été interpellée au bout de trois jours.
15:46 Elle a été interpellée rapidement par les services de police.
15:49 Elle a été présentée devant la justice en comparution immédiate.
15:51 – Et procès renvoyé, on en dit dans les règles.
15:53 – Et on espère qu'elle sera condamnée.
15:55 – Je reprends votre expression, vous disiez politique, politicienne,
15:57 à la question de Bruno, sur les propos divergents de Olivier Véran,
16:02 en l'occurrence de Christophe Bessus sur la participation dans la Rassemblement National.
16:05 – Non, moi je ne suis pas là.
16:06 – Non, mais vous dites que l'expression a aussi du sens.
16:08 – Non, mais en général, nos compatriotes de confession juive, ils ont peur.
16:14 – Oui, mais personne ne les autre.
16:15 – Ils ont peur, ils ont peur pour eux, ils ont peur pour leurs enfants,
16:18 ils ont peur pour leur synagogue, ils ont peur parce qu'ils ont mis une marque
16:21 de leur appartenance à leur religion sur leur appartement, sur leur maison.
16:24 Ils ont peur parce que quand ils rentrent dans un taxi ou dans un Uber,
16:27 on leur dit "vous ne rentrez pas parce que vous êtes juif", ça peut arriver, il y en a eu.
16:30 Il faut arrêter de se voiler la face, il y a un antisémitisme très important.
16:33 Et moi, mon travail de ministre de l'Intérieur, c'est de protéger tous les Français,
16:36 et là aujourd'hui, les Français de confession juive ont besoin de nous.
16:39 Ils n'ont pas besoin que sur les plateaux de télé,
16:41 on fasse des politiques, à mon avis, qui sont effectivement polémiques.
16:46 – La question s'appelle ?
16:47 – Ils en ont besoin, il me semble-t-il.
16:49 Mais tout le monde sait que le Rassemblement National a été dirigé par Jean-Marie Le Pen,
16:53 qui était antisémite, qui a été condamné pour ça.
16:56 – Que Jean-Denis Redelain n'a pas reconnu.
16:58 – Il a rétro-pédalé, il a évidemment compris qu'au bout d'un moment,
17:01 cette opposition était intenable, évidemment qu'il a été condamné pour des propos antisémites,
17:05 tout le monde le sait.
17:06 Bon, voilà, donc tout le monde le sait, les Français ne sont pas dupes,
17:09 les Français de confession juive ne sont pas dupes,
17:10 ils savent bien que c'est une forme de stratégie politique du Rassemblement National.
17:14 Mais notre travail, c'est la dimanche, pas lutter contre le Rassemblement National,
17:17 ça c'est le travail de tous les jours quand on fait de la politique.
17:19 – Mais est-ce que dimanche, vous ne redoutez pas ?
17:20 – Notre travail, c'est lutter contre l'antisémitisme.
17:23 – Mais est-ce que dimanche, vous ne redoutez pas justement des mouvements,
17:26 y compris de violences venant de groupes antifas, extrême gauche,
17:30 par la présence de… parce qu'il y aura Mme Le Pen et M. Zemmour
17:34 et d'autres qui seront présents dans ce comté ?
17:36 – Il y aura un très gros dispositif de police, d'ailleurs,
17:39 et M. Zemmour et Mme Le Pen sont protégés par la police de la République,
17:43 parce que nous protégeons tous ceux qui sont menacés,
17:46 ceux qui s'opposent au gouvernement, ceux qui s'opposent au chef de l'État,
17:48 c'est ça une police républicaine, j'en remercie les policiers,
17:51 parce qu'on ne doit menacer personne dans notre République,
17:54 il y aura un très gros dispositif de police,
17:56 et quel que soit ce qui voudrait empêcher les Français de dire non à l'antisémitisme,
18:00 eh bien ils seront interpellés et ils seront présentés dans la justice.
18:03 – Vous dites, en gros le Rassemblement National,
18:06 ce n'est pas l'objet de vous lutter tous les jours d'autre façon
18:10 que de lutter contre sa présence dimanche,
18:13 pour autant, est-ce que vous n'avez pas l'impression
18:14 de participer à la dernière étape de la dédiabolisation de ce parti ?
18:17 – Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il ne faudrait pas manifester
18:19 notre soutien aux Français de confession juive ?
18:22 – Non.
18:22 – Bon, ça veut dire que vous voulez que le préfet de police
18:24 prenne des arrêtés pour interdire aux gens
18:25 qui penseraient comme le Front National de venir ?
18:27 – Ça se fait pour des personnes qui pensent d'autres choses que…
18:29 – Non, ça ne s'est pour rien du tout,
18:31 le Président du Sénat, la Présidente de la Semaine Nationale,
18:33 déclare une manifestation, on ne va pas interdire une manifestation
18:36 qui est faite par les deux plus hauts personnages parlementaires
18:39 qui d'ailleurs ne pensent pas la même chose,
18:41 et qui disent "on en a marre, on ne veut plus d'actes antisémites en France".
18:44 On ne peut pas accepter l'antisémitisme, c'est ça qui est…
18:47 Le problème de cette manifestation,
18:48 en posant les questions de polémiques poéticiennes,
18:50 je comprends pourquoi vous faites votre métier,
18:52 en fait on est en train… – C'est votre expression.
18:53 – On est en train, oui mais ça fait trois minutes qu'on en parle,
18:56 on est en train malheureusement de banaliser les actes antisémites.
18:59 Tout le monde, et moi je me réjouis,
19:01 que j'espère tout le monde viendra manifester.
19:04 – Y compris le Président de la République Emmanuel Macron ?
19:06 – Le Président de la République, il est le père de la nation,
19:08 si j'ose dire, et il prendra les expressions qu'il voudra,
19:11 et en tout cas je peux vous dire que pour le connaître personnellement
19:13 et pour travailler sous son autorité, c'est grâce à lui
19:16 que les Français de confession juive ne sont pas attaqués
19:18 comme le sont dans d'autres pays.
19:20 En Allemagne, il y a eu une synagogue attaquée à cocktail Molotov,
19:23 regardez ce qui se passe sur les campus américains.
19:25 – En Australie, ça ne touche pas que la France.
19:27 – En France, il y a eu 10 000 policiers et gendarmes
19:30 mobilisés à la demande d'Emmanuel Macron,
19:32 qui jour et nuit protègent 950 sites des Français de confession juive.
19:36 Et s'il y a eu des actes antisémites, inacceptables,
19:38 il y a eu beaucoup d'interpellations,
19:39 beaucoup de condamnations par la justice,
19:42 et nous prenons ça très au sérieux,
19:43 et c'est à l'aimant du Président de la République.
19:45 Donc dimanche, il faut dire non à l'antisémitisme,
19:47 il faut se rassembler.
19:48 Moi, quand j'étais plus jeune, je me rappelle très bien,
19:50 j'étais même très très jeune, ces grandes manifestations,
19:53 notamment après avoir vu à Carpentras des profanations des femmes juives.
19:57 Est-ce qu'on est capable de se mobiliser autant pour dire non partout en France ?
20:00 – France Amitéron à l'époque c'était en France.
20:01 – Il n'y aura pas qu'à Paris, partout en France,
20:03 partout en France, les gens qui diront non à l'antisémitisme.
20:06 – Je vous pose la question différemment,
20:07 est-ce que ça change quelque chose le fait d'avoir des dirigeants,
20:12 présidents du Rassemblement National, Marine Le Pen,
20:14 qui sont présents à cette manifestation en termes de sécurité ?
20:17 Est-ce que ça veut dire que vous allez devoir avoir un dispositif particulier
20:22 où il y a 3000 membres des forces de l'ordre déployées ?
20:23 Est-ce que ça change quelque chose ?
20:24 – Le travail du ministre de l'Intérieur et des préfets
20:27 qui agissent sous son autorité, c'est de protéger tout le monde.
20:30 En France, on peut y compris manifester contre la police
20:33 en étant protégé par la police.
20:35 Donc le travail des policiers et des gendarmes, c'est un très beau travail,
20:38 d'ailleurs je remercie une nouvelle fois pour les risques qu'ils prennent
20:40 pour notre sécurité, c'est de permettre une belle et grande liberté
20:43 qu'est le droit de manifester et là de le faire contre l'antisémitisme.
20:47 Il y a des gens qui ont voulu défendre la cause palestinienne,
20:49 ont pu le faire, dans des conditions d'ordre public.
20:52 Les gens qui manifestent contre l'antisémitisme,
20:55 j'espère que ce seront tous les Français qui voudront mobiliser
20:59 l'opinion publique pourront le faire, parce qu'on ne peut pas accepter
21:03 dans notre pays qu'on dise ça de juif, on ne peut pas accepter
21:05 qu'on aille brûler des commerces, qu'on aille attaquer des synagogues,
21:10 qu'on aille menacer des enfants juifs parce qu'ils sont juifs.
21:13 C'est absolument inacceptable et c'est le contraire profondément
21:15 de ce qu'est la France et de ce qu'est la République.
21:17 – Une dernière question M. le ministre avant de vous libérer,
21:18 vous disiez 3 000 membres des forces, si on doit détailler qui seront les…
21:22 – À Paris, il y a évidemment des rassemblements en province.
21:25 – Quelles compagnies seront engagées, quel type de personnel ?
21:27 – Il y aura des CRS, il y aura des gendarmes mobiles,
21:29 il y aura évidemment des policiers de la préfecture de police,
21:32 il y aura comme je vous l'ai dit la BRI,
21:34 il y aura les agents du service de renseignement,
21:36 et puis il y aura d'autres moyens que nous utiliserons
21:39 et que je ne vais pas détailler ici pour protéger l'ensemble des personnalités
21:42 et l'ensemble des Français qui seront donc évidemment à cette manifestation.
21:45 – Il y a quelques jours la police a interpellé un couple moldave
21:48 soupçonné d'avoir tagué des étoiles sur les murs parisiens,
21:55 un commanditaire moldave a également été identifié dans cette affaire.
22:02 L'ingérence étrangère dans ces affaires,
22:05 vous estimez qu'elle est possible dans cette affaire ?
22:10 On est cherché à déstabiliser le pays ?
22:12 – Alors moi d'abord je voudrais saluer les services de police
22:15 qui ont quand même réussi très vite à interpeller ces personnes
22:17 parce que tout le monde a été choqué de ces étoiles de David
22:19 qui semblaient désigner des maisons, des appartements
22:22 des personnes qui seraient de confession juive.
22:25 Effectivement ils sont de nationalité moldave,
22:27 ils sont arrivés quelques heures, quelques heures avant,
22:29 ils n'étaient pas sur le sol national des semaines et des mois avant,
22:32 quelques heures avant de commettre ces méfaits,
22:35 donc c'est un très beau travail d'enquêteur.
22:36 Il y a aujourd'hui une enquête qui est ouverte,
22:37 je ne vais pas en dire beaucoup plus,
22:38 mais l'ingérence étrangère est possible
22:41 et c'est une piste que nous poursuivons.
22:43 – Merci beaucoup, quand vous parlez d'ingérence étrangère,
22:45 tout le monde regarde la Russie, il y a eu un démenti.
22:47 – C'est une ingérence étrangère en général,
22:50 et encore une fois si quelqu'un doit communiquer c'est la justice.
22:52 – Merci beaucoup Gérald Darmanin d'avoir été sur le plateau ce soir de BFMTV,
22:56 merci beaucoup on fera le bilan évidemment.
22:58 Dimanche soir, à 12h30,