• l’année dernière
Abdelali Mamoun, imam de la Grande Mosquée de Paris, a déclenché une polémique ce mardi après avoir demandé "des éléments concrets" sur le nombre d'actes antisémites commis en France. La Grande Mosquée de Paris s'est désolidarisée de ces propos, qualifiés "d'insinuations très choquantes" par Gérald Darmanin.

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Transcription
00:00 La lutte contre l'antisémitisme, ça ne concerne pas uniquement les juifs,
00:03 comme ça ne concerne pas uniquement les musulmans, ça concerne tout le monde.
00:06 De la même façon que la lutte contre le timetim, ça concerne tout le monde,
00:10 la lutte contre toutes les discriminations concerne aussi tout le monde.
00:13 Le 10 novembre, il y a la mosquée de Pessac qui a été profanée
00:17 avec des inscriptions qui étaient écrites "vos valises" ou "vos cercueils".
00:21 Je ne l'ai pas encore entendu dans vos différents médias.
00:25 Le souci que cela peut induire, c'est qu'il y a une sorte de sensibilité particulière
00:31 des musulmans en France qui s'imaginent ou qui voient que finalement
00:36 les discriminations dont ils peuvent subir et le racisme dont il peut être l'objet
00:40 n'est pas forcément remarqué, n'est pas forcément vu.
00:43 Bien sûr, il y a une tradition qui est très ancienne de la part de la communauté juive
00:49 de pouvoir aider, voire associer et puis faire.
00:51 Bien sûr, force est de constater que les événements dramatiques
00:54 depuis le 7 octobre ont entraîné une sorte d'occultation de cette partie-là.
00:57 Et je ne veux pas rentrer dans la...
01:00 - 1518 quand même, c'est quelque chose.
01:04 - 1518, c'est 1518 fois 1.
01:08 C'est un peu comme quand on visite la maison d'Anne Franck dès qu'on sort.
01:11 Le plus terrible, ce n'est pas de se dire qu'il y a eu 6 millions de morts,
01:14 c'est qu'il y a eu 6 millions de fois 1 de cette scène-là.
01:17 Il y a des moments où les chiffres risquent de devenir abstraits
01:20 et c'est pour ça qu'il faut pouvoir garder cette dimension-là,
01:23 que voir qu'à chaque fois, c'est une catastrophe.
01:26 Et notre pays...
01:27 - Concrètement, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
01:30 Et qu'est-ce qu'on peut faire collectivement ?
01:32 - C'est ce que l'on a revu avec le président de la République
01:34 lors de cette réunion qui était dense,
01:36 qui était extrêmement chargée d'émotions et qui était centrée sur le faire.
01:40 Bien sûr, il y a une question, et c'est pour ça que je reprends la dimension
01:43 de "il n'y a pas de concurrence ou de compétition victimaire",
01:47 mais pour pouvoir faire la paix, il faut comprendre la souffrance de l'autre.
01:51 - Si il y avait 1500 attaques contre 1500 mosquées,
01:54 vous auriez une marche républicaine dans ce pays ?
01:56 Je peux vous assurer qu'Aylebrand Pivet et Gérard Larcher
01:58 déclencheraient une marche républicaine.
02:00 Il se trouve, et heureusement, qu'on n'a pas pour l'instant 1500 actes anti-musulmans,
02:04 comme on n'a toujours pas eu un terroriste qui rentre dans une école confessionnelle musulmane
02:08 pour tuer une petite fille d'une balle dans la tête,
02:09 alors qu'on l'a vu dans une école juive en 2012.
02:12 Ce n'est évidemment pas la faute des musulmans,
02:14 c'est la faute des terroristes islamistes,
02:15 mais s'il y avait 1500 actes anti-musulmans,
02:18 je vous assure qu'on serait des centaines de milliers dans la rue
02:21 pour dire "les français musulmans..."
02:22 - Si je peux juste finir ce que je voulais dire,
02:27 c'est qu'avec tout le respect que je dois aux institutions,
02:29 à la présidente de l'Assemblée nationale et au président du Sénat,
02:33 les organisateurs de cette marche finalement ont une forme de responsabilité
02:37 de l'avoir limitée uniquement à une facette et de ne pas l'avoir étendue...
02:41 - Et bien là-dessus, vous n'allez pas être d'accord avec Elie Korshia ?
02:44 - C'est la facette d'aujourd'hui, c'est le drame d'aujourd'hui.
02:46 - Elie Korshia, Elie Korshia...

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