Assises de la bioéconomie en BFC – Jour 2 - T5. Par où commencer

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Vidéos de replay des assises de la bioéconomie en Bourgogne-Franche-Comté :
16 octobre 2023 : 6 tables rondes thématiques
17 octobre 2023 : Scénarios et perspectives régionaux
Transcript
00:00 On peut aller sur le sondage ?
00:06 Et bien allez c'est parti.
00:08 Mesdames, Messieurs, vous allez être sollicité pour être sondé.
00:12 En fait non, je ne vous sollicite pas, vous allez être sondé, vous répondez si vous voulez.
00:15 Il va y avoir deux séries de questions qui devraient apparaître.
00:20 Donc scannez le QR code. Ça veut dire quoi QR code d'ailleurs ?
00:24 Quelqu'un sait ? Ou question and response ?
00:26 Je ne sais pas pourquoi je pose des questions aussi bêtes.
00:30 On peut y aller.
00:32 Première série de questions.
00:34 Voilà.
00:38 Que faites-vous dès demain personnellement pour contribuer à la transition écologique dans votre région ?
00:43 Deux réponses possibles. J'en parle autour de moi.
00:45 1. Je partage les projets inspirants ou les bonnes pratiques.
00:48 3. Je m'engage sur des résolutions personnelles.
00:51 4. Je re-questionne ou questionne ma relation au travail.
00:54 5. Je m'engage dans un groupe de travail, un collectif.
00:57 6. Je m'en fous. Non, c'est pas dessus. Vous en restez.
01:00 1, 2, 3, 4, 5. Vous avez quelques secondes pour répondre.
01:15 C'est bon.
01:20 Question 2.
01:24 Que faites-vous dès... Ah non, merde, c'est la même.
01:27 Je partage les projets inspirants, avez-vous dit, en majorité, et ensuite j'en parle autour de moi.
01:32 Ce qui revient un peu au même, c'est parler autour de soi des projets inspirants.
01:36 Vous sortez de cette salle, vous dialoguez, vous en parlez à tout le monde,
01:39 mais pas seulement à votre famille, au bar, devant un match de rugby.
01:42 Il n'y a plus aucune raison de regarder la coupe du monde de rugby.
01:44 De toute façon, tout est foutu.
01:46 Deuxième question.
01:48 Que feriez-vous pour engager votre activité, votre organisation, dans les chantiers présentés de Réponses Possibles ?
01:54 J'en parle dès demain matin.
01:56 Mes collègues, encore, vous avez beaucoup parlé à ma direction.
01:58 J'organise des ateliers de sensibilisation en interne.
02:01 Je me mets en relation avec des acteurs présents aujourd'hui.
02:04 Je crée des partenariats pour mutualiser nos énergies sur un chantier.
02:09 Je propose un plan d'action à ma direction, mon équipe.
02:27 Je me mets en relation avec les acteurs présents aujourd'hui.
02:29 Et puis, c'est vrai que j'espère que vous l'avez fait.
02:31 Vous avez eu toutes les occasions pour discuter les uns avec les autres.
02:37 J'essaie de meubler comme je peux.
02:39 Je me mets en relation avec les acteurs présents aujourd'hui.
02:43 Oui, vous l'avez déjà fait.
02:44 Je crée des partenariats.
02:46 J'en parle dès demain matin à mes collègues.
02:49 On vérifiera.
02:50 Et je vous propose un plan d'action à ma direction.
02:52 On vérifiera aussi.
02:54 Merci.
02:55 Troisième question.
02:57 Selon vous, quels ingrédients permettraient d'accélérer cette dynamique régionale ?
03:00 Ah, vous avez trois réponses possibles.
03:02 Faciliter le changement d'échelle.
03:04 Sécuriser la prise de risque et l'innovation.
03:07 Mettre en place une coordination régionale interfilière.
03:10 Valoriser les acquis et les partages de bonnes pratiques.
03:13 Encourager les collectifs à organiser des communautés de travail.
03:16 Coordonner la recherche et l'expérimentation.
03:21 Et la réalisation de l'alimentation.
03:34 Alors.
03:39 Bon, là, si je devais être sondé, je ne saurais pas quoi répondre.
03:44 Mesdames, Messieurs.
03:48 En majorité, mettre en place une coordination régionale interfilière.
03:51 Valoriser les acquis et les partages de bonnes pratiques.
03:54 Encourager les collectifs à organiser des communautés de travail.
03:57 Ça, c'est une demande récurrente partout dans tous les débats.
04:00 Où j'entends toujours, on est tous chacun dans notre coin.
04:03 On ne se parle pas.
04:04 Aidez-nous à nous parler.
04:05 La France est un pays où on ne se parle pas, Mesdames, Messieurs.
04:08 On n'a pas vraiment la culture du dialogue.
04:10 La culture de la médiation.
04:12 Alors qu'il y a plein d'organismes qui sont faits pour ça.
04:14 Les parcs naturels régionaux, par exemple.
04:16 Souvent, les outils sont là, mais sont peu utilisés.
04:19 Ou alors, vous m'utilisez, moi.
04:21 Je vous fais un devis à la sortie de la salle.
04:24 C'est parti.
04:25 Quatrième question.
04:28 Ah, il n'y en a que trois.
04:29 D'accord.
04:30 Alors, il y a une deuxième série de questions.
04:32 Ben alors.
04:34 Moi, je vois deux séries de questions fois dix minutes.
04:38 Bon, ben, j'attends jusqu'à dix minutes.
04:42 Jérôme, une réaction ?
04:45 Ben, si.
04:48 Non, ben alors non.
04:52 Non, non, je trouve que, ben, voilà, les réponses parlent d'elles-mêmes.
04:56 J'aime bien, effectivement, la réponse cinq.
04:59 Organiser des communautés de travail.
05:01 Encourager le collectif.
05:02 Enfin, on voit bien que sur ces enjeux-là, c'est pas tout seul qu'on peut y aller.
05:06 Il faut le plus possible créer des lieux de débat, d'échange à tous les niveaux.
05:11 Oui, mais si on le demande, c'est que ça n'existe pas.
05:13 Ou peut.
05:14 Je pense que ça existe, mais il faut les renforcer.
05:17 Il faut aller plus loin.
05:19 C'est pour ça que ce qu'on disait ce matin, l'échelle des territoires, nous semble vraiment être un bon levier pour mettre en œuvre cette transition écologique et énergétique.
05:31 Parce que c'est, après, on peut discuter de la taille du territoire.
05:35 Mais en tout cas, c'est bien avec les acteurs de terrain qu'on peut arriver à mettre en œuvre ce mouvement.
05:42 Mais après, c'est avec qui au sens large ? C'est une question qui revenait souvent sur Internet.
05:47 C'est ici, c'est un public de convaincus.
05:50 Est-ce qu'il faut, de toute façon, parce qu'il y a 20% de convaincus en moyenne, ne travailler, ne se réunir qu'entre soi avec ces 20% de convaincus ?
05:58 Ou est-ce qu'il faut déployer une énergie phénoménale ?
06:00 Ou convoquer les gens qui ne le sont pas ?
06:02 Le citoyen lambda, certains parlent du tirage au sort.
06:04 Voilà, dans un cadre collectif.
06:06 Oui, oui, je pense qu'il faut toucher tout le monde.
06:09 On l'a dit, c'est les acteurs économiques, c'est les collectivités, c'est les consommateurs, c'est les citoyens.
06:16 L'écologie doit être partout, à l'école, dans les entreprises, je dirais, à la maison.
06:23 C'est vraiment une transformation totale de la société.
06:28 Je pense que dans tout ça, il me semble important, si on veut embarquer tout le monde, c'est d'en parler positivement.
06:38 On a beaucoup parlé des peurs du changement climatique qui s'accélèrent.
06:42 Mais on voit bien que dans tout ce qu'on a vu jusque-là, il y a des solutions possibles.
06:47 Il y a des opportunités aussi.
06:49 On a des filières qui vont se développer.
06:51 Derrière ce qu'on a vu, on a parlé des biosourcées, on a parlé des bioénergies, on a parlé des filières qui émergent.
06:59 C'est aussi une manière positive de regarder les choses avec un développement de l'emploi qui peut se créer localement.
07:06 Merci. Tu restes avec nous.
07:09 On peut dire "tu" maintenant. C'est bon.
07:11 Et on enchaîne sur la table ronde numéro 4, qui sera donc la dernière table ronde.
07:16 Mesdames, Messieurs, les institutionnels avec un grand "i".
07:20 Merci d'accueillir Anne Cosse de Champeron, qui représente la préfecture de région.
07:24 Stéphanie Maud, vice-présidente en charge de la transition écologique à la région Bourgogne-Franche-Comté.
07:31 Blandine Aubert, directrice adjointe de la DRAF.
07:35 François Roulin, directeur régional de l'agence de l'eau RMC, qui n'a donc rien à voir avec la radio.
07:40 C'est Rhone, Méditerranée, Corse, parce qu'un tweet tout à l'heure nous a alertés.
07:43 Bref, Jean-Luc Soblet, directeur régional délégué de la DEM.
07:48 Et puis Stéphane Sausset, élu à la chambre régionale agriculture de Bourgogne-Franche-Comté.
08:00 C'est le jingle que j'attendais.
08:05 J'étais parti avec un retard, j'arrive avec une avance.
08:14 Ça n'arrive jamais. 15 minutes de retard, je suis deux minutes en avance, c'est pas beau ça ?
08:19 Mais franchement, ça vaut le prix que je suis payé, non ?
08:24 Pardon, je suis désolé, j'aurais pas dû.
08:27 François Roulin, l'agence de l'eau, les agences de l'eau.
08:31 Je vais vous demander tous de réagir, vous prenez le micro comme vous voulez, il y en a suffisamment je pense pour vous tous et toutes.
08:37 Réagir aux propos qui ont été tenus lors des deux précédentes tables rondes.
08:42 Les agences de l'eau, je vous donne la parole parce qu'on n'en a pas parlé hier pendant les tables rondes que j'ai animées à Paris.
08:49 Les agences de l'eau financent mine de rien, ou aident à financer la transition agro-écologique, la replantation de haies,
08:56 l'absence ou la moindre utilisation de pesticides, la conservation des sols pour préserver la qualité de l'eau sur les aires de captage, pour éviter l'érosion, etc.
09:07 C'était juste une introduction, j'avais pas de questions, débrouillez-vous avec ça.
09:13 C'est une politique de l'agence de l'eau d'aider le monde agricole à changer, c'est une politique assez récente, non ?
09:21 Alors effectivement, les agences de l'eau, on voit le spectre des actions qu'elles peuvent financer s'élargir depuis plusieurs années.
09:30 On a souvent en tête le rôle des agences pour assurer une forme de solidarité, pour financer les investissements sur les réseaux d'eau potable et d'assainissement.
09:41 C'est leur rôle historique et elles le conservent, et d'ailleurs elles vont l'amplifier dans le cadre avec le plan eau, et avec des moyens augmentés à partir de l'année prochaine et de 2025.
09:53 Vous récupérez 373 millions, le plafond mordant, j'adorais ce mot, a sauté, dont vous pourrez investir plus ?
10:02 Alors effectivement, un certain nombre de plafonds qui nous contraignaient vont augmenter, donc on va continuer d'investir sur les réseaux d'eau potable,
10:09 et ça sert notamment l'objectif de sobriété qu'on évoquait ce matin, mais par ailleurs les agences financent des actions de restauration de la biodiversité terrestre depuis 2016,
10:21 et plus globalement, effectivement, pour leur 12e programme, pour les périodes qui sont devant nous, nous devenons, c'est un fait, un partenaire un petit peu plus présent sur les logiques de transition agroécologique,
10:37 avec des outils qui se diversifient, on a inauguré lors de notre 11e programme, donc au cours des dernières années, par exemple les systèmes de paiement pour services environnementaux,
10:49 qui ne marchent pas très très bien quand même.
10:51 Alors, écoutez, je vous inviterais à poser la question à Stéphane Sos pour savoir ce qu'il en pense, puisqu'il le voit sur le terrain, je ne partage pas votre avis, c'est une expérimentation qui est intéressante,
11:05 comme toute expérimentation, sa vocation à s'améliorer, et c'est en tout cas la commande que nous fait le gouvernement, c'est de poursuivre dans l'exploration de ces systèmes-là, c'est-à-dire les paiements pour services environnementaux,
11:19 qu'est-ce que c'est ? C'est rémunérer l'agriculteur pour un service qui l'apporte à la biodiversité ou à la qualité de l'eau, par exemple.
11:27 Et puis vous aider par exemple au financement de la mise en place de systèmes de récupération d'eau de pluie par des entreprises, quasiment à 80% me semble-t-il, dans certains cas.
11:39 Alors, avec d'autres co-financeurs, on peut avoir effectivement des aides sur tout un tas de solutions qui permettent de prélever moins d'eau sur le réseau d'eau potable, notamment en période de tension.
11:51 Alors quand vous voyez, vous, l'Agence de l'eau, le changement climatique qui arrive, les besoins peut-être demain en irrigation pour des cultures nouvelles, vous dites quoi ? Vous dites attention ?
12:01 Alors, on dit qu'il faut traiter ces sujets-là ensemble. C'est un peu la tarte à la crème que vous avez déjà déminée un petit peu dans l'introduction, mais je vais me permettre de le dire quand même.
12:13 Dans les documents qui nous ont été remis, il y a une question dans les problématiques à soumettre au débat. Les territoires, des acteurs majeurs de la transition énergétique, la question est posée comme ça.
12:24 Je pense que la réponse est oui, évidemment, mais plus globalement, des acteurs de la transition écologique. Et de plus en plus, on se rend compte qu'on ne peut pas, nous, traiter les sujets de l'eau de manière séparée.
12:38 J'entends M. Richardot dire qu'il va voir des communautés de communes pour leur parler de la gestion de leurs eaux pluviales. J'ai envie de lui dire qu'il faut absolument qu'on y aille ensemble pour essayer de trouver un discours qui soit articulé.
12:52 Oui, mais il vous a un peu votre mot à dire quand même.
12:54 Oui, enfin, on a notre mot à dire. Il se trouve que les mêmes communautés de communes, on leur parle aussi de leur réseau d'eau pluviale. Donc si effectivement, on essaye de faire l'effort et de prendre le temps d'articuler nos discours, ce sera certainement plus que deux fois plus intelligent que si on y va séparément.
13:12 Alors pour le coup, c'est un bon exemple, l'eau en termes de gouvernance. Je parlais tout à l'heure, où est-ce qu'on va discuter de ces sujets-là ? La gouvernance de l'eau, les comités de bassin et les commissions locales de l'eau, c'est intéressant comme processus démocratique de prise de décision sur une ressource renouvelable.
13:29 Pourquoi pas demain la biomasse ? Pourquoi pas l'usage des sols ? Que sais-je encore ? Enfin voilà, je pense tout. Pardonnez-moi Stéphane Sos, donc les PSE, vous, ça va, c'est un bon outil. Mais moi, ça fait des années qu'on me dit les PSE. Et puis, oui, on me dit les PSE et on expérimente. Et on expérimente.
13:46 Bonjour à tous. Du coup, Stéphane Sos, je suis agriculteur dans le département du Doubs, producteur de lait à compter, un petit peu de viande, un petit peu de céréales autoconsommées. Et du coup, en tant qu'agriculteur, je suis aujourd'hui dans un PSE, Permanent pour Services Environnementaux.
14:01 Et ça fait aussi longtemps qu'on est dans une... En fait, c'est la logique, moi, qui est importante. Les PSE, déjà, la logique, c'est que ça prend l'entièreté de l'exploitation. Il existait avant des MAE, des choses comme ça, qui prennent une partie de l'exploitation.
14:13 L'avantage du PSE, c'est qu'on prend la globalité de l'exploitation. Et comme nous, on a une trajectoire où c'est qu'on se dit, bon ben voilà, dans 5 ans, on va diminuer tant au niveau engrais, on va remettre tant de haies, on va refaire tant de diversité de production.
14:26 Et l'avantage, c'est que du coup, l'agriculteur, il peut y avoir des fois, pour le monde agricole, des subventions contestées, on va dire. Là, l'avantage, c'est que c'est pas une subvention qui peut être contestée, c'est parce que du coup, c'est quelque chose que fait l'agriculteur pour le bien commun.
14:41 Et en même temps, on lui dit, ben tiens, si tu fais ça, donc baisse d'engrais, donc on en a parlé toute la journée, ça peut travailler sur le changement climatique, ainsi de suite, et ben nous, on te rémunère de tant.
14:52 Parce que du coup, peut-être que cette baisse d'engrais, ainsi de suite, va aussi impacter les rendements que tu peux avoir. Et pour justement inciter au changement, et ben cette petite aide incite au changement et fait justement que les agriculteurs peuvent changer plus facilement.
15:06 Et c'est pas de l'argent qui tombe du ciel, on leur dit, ben tiens, si tu fais deux, trois petites choses qui changent ton exploitation, et ben ça peut faire améliorer les choses, et nous, on te rémunère pour ça.
15:13 Et c'est une aide qu'on peut cumuler avec d'autres, avec les MAEC par exemple ?
15:17 Non, justement. Le PSE, c'est quelque chose qui est assez...
15:20 Ben c'est embêtant.
15:21 C'est unique, c'est-à-dire que même si un agriculteur est en PSE et veut passer sur une production d'agriculture biologique, il ne peut pas cumuler les deux choses.
15:29 Donc c'est une logique vraiment où c'est qu'un agriculteur, quand il se lance dans un PSE, il lance quelque chose sur un programme de cinq ans, avec quand même une ligne de conduite pour ces cinq ans, et il sait exactement où c'est qu'il doit aller.
15:41 Bon, et le marché du carbone, ça peut vous aider, agriculteur ?
15:44 C'est des questions aujourd'hui qui reviennent beaucoup. On essaie dans le monde agricole justement de se structurer autour de ce carbone, et puis du captage de ce carbone, pour savoir un petit peu ce qu'il en est.
15:55 Je pense que pour l'instant, moi, j'en suis pas forcément... Je connais pas exactement tout ce qui se passe, mais ce que je sais, c'est que le monde agricole essaie de se structurer pour justement pouvoir répondre à cette demande de carbone,
16:04 et justement pas passer à côté de ce qui est en train de se passer aujourd'hui au niveau du carbone, c'est-à-dire que les agriculteurs soient bien dans la balance quand on en parle avec le carbone,
16:13 et de l'utilité, encore une fois, que rend l'agriculture de par ses prairies et autres, sur le captage du carbone.
16:19 Parce qu'on en parle, dans le pacte EI, il y a deux mots, j'en parlais hier, il y a le principe d'additionnalité qui est là, c'est-à-dire on va vous aider si vous partez de zéro,
16:26 et il y a l'histoire des crédits de biodiversité qu'avait évoqué Macron, pardon, le président de la République à l'ONU, derrière il y a cette idée de...
16:35 et les unités de compensation c'est la même chose, enfin voilà, de financiariser le maintien d'infrastructures écologiques par le monde agricole.
16:44 Alors c'est purement théorique ou on y arrive ? Vous me sentez venir, vous ?
16:49 Aujourd'hui, moi ce que je peux dire en tant qu'agriculteur, on ne le sent pas directement prenant chez nous, on n'a pas encore...
16:57 Mais oui, c'est des choses quand même qu'on sent qui sont, on va dire, constants au-dessus de nous, et puis petit à petit ça arrive.
17:02 Bien souvent ça n'arrive pas de façon directe sur une année en fait, c'est assez long, on va dire, le monde agricole c'est souvent quelque chose qui est assez long,
17:12 et justement par rapport à aujourd'hui, c'est vrai que le changement qui doit être assez rapide est toujours un peu compliqué dans un monde agricole,
17:18 sans dire que... mais des fois on est des grosses machines qui ont du mal à bouger, et c'est vrai que c'est ça qui est un petit peu compliqué.
17:23 Et le thème de par où commencer, je pense quand même que c'est une des choses fortes, ça a été dit plusieurs fois, mais la formation, que ça soit initial ou continu,
17:31 pour les agriculteurs, et puis le monde pas agricole, mais de se mettre dans une idée de résilience et de changement par rapport à ce qu'on peut faire aujourd'hui,
17:40 et ce qui sera peut-être pas la même chose qu'on fera demain, il faut aussi maintenant, je pense, avoir des formations qui soient capables de nous faire ouvrir l'esprit et avancer plus vite.
17:49 Madame Aubert, pardon, Madame Aubert, s'il vous plaît, la DRAF.
17:55 Pardon, pardon, je n'avais pas compris. Bonjour.
17:58 Je suis désolé, bonjour, merci d'être là. Vous avez la main sur quel levier vous, la DRAF ?
18:04 Alors, il y a déjà beaucoup de choses qui sont en place, en fait, surtout les champs qui ont été abordés aujourd'hui, puisque finalement c'est l'agriculture, c'est la forêt, c'est l'alimentation.
18:16 On est vraiment sur tout le champ du ministère de l'Agriculture aujourd'hui.
18:20 Il y a des choses qui vous ont fait réagir, en particulier dans ce que vous avez entendu ?
18:23 Oui, il y a des choses qui font écho. Alors déjà de façon un peu transversale et globale, c'est vrai que toute cette réflexion sur les transformations profondes
18:33 qui sont nécessaires, on le voit bien, du fait du changement climatique, finalement ces réflexions-là, elles sont au cœur du projet de pacte et de loi d'orientation et d'avenir agricole
18:43 qui est en gestation actuellement. Il y a eu une grande concertation d'organisées à l'échelle nationale et en région pour nourrir les propositions qui vont sortir de ce pacte et de cette loi.
18:55 On a vu tout à l'heure des jeunes qui s'exprimaient, qui sont en cours de formation dans l'enseignement agricole. L'enseignement agricole va être fortement mobilisé dans ce pacte.
19:06 C'est-à-dire qu'il va devoir changer sa façon de former ?
19:10 Alors il va falloir renforcer la formation, c'est une mesure qui a d'ores et déjà été annoncée par notre ministre.
19:16 Mais renforcer dans quel domaine ?
19:17 Renforcer la formation des enseignants à l'agroécologie pour que ces jeunes-là soient complètement préparés à l'évolution de leur métier et à ces enjeux qui, on le voit, sont juste énormes.
19:32 Ce n'est pas juste des adaptations à la marge, c'est une réelle transformation des systèmes d'exploitation qu'il faut conduire sans que personne n'ait la solution.
19:42 Comme ça a été dit tout à l'heure aussi, chaque exploitation aura son projet et les évolutions qui seront adaptées à sa situation.
19:51 Je crois que c'est vraiment important de ne pas vouloir plaquer un modèle, mais bien de prendre la richesse de tout ce qui se passe sur le terrain pour trouver les solutions qui sont vraiment adaptées à ce qui se passe sur le terrain.
20:04 Alors il y aura effectivement non pas des solutions uniques, mais des espèces de prototypes adaptés à chaque parcelle.
20:10 Je ne sais pas si vous étiez là ce matin ou si vous avez suivi quelques débats d'hier.
20:14 Il semble qu'on va vers un respect du sol, un respect au sens propre, on y touche le moins possible, le retour vers une forme de polyculture élevage, la valorisation de la matière organique.
20:25 On l'a vu tout à l'heure, l'implantation de nouvelles cultures et en même temps une demande faite au monde agricole de tout faire.
20:32 On lui demande tout, mais là on rajoute, je prends l'exemple de la paille pour les isolants ou du chanvre.
20:38 Une agricultrice hier qui était avec nous qui est chanvrière, je ne connaissais pas le terme, mais qui fait aussi du chanvre pour le béton chanvre.
20:44 Et puis en plus accueillir des panneaux voltaïques ou faire du miscanthus, pourquoi pas, ou de la méthanisation.
20:51 Ça fait quand même beaucoup. Ces évolutions, vous en pensez quoi à celles qu'on a tracées depuis hier ?
20:57 Oui, c'est des tendances fortes ou ça reste un peu théorique, ça reste un peu intellectualisant ?
21:04 Je crois qu'on est complètement dedans. Il me semble que ces transformations sont déjà en cours depuis plusieurs années.
21:11 Pareil, ça a été dit, c'est M. Richardot qui le disait tout à l'heure, je pense que les événements météorologiques qu'on a vécu ces dernières années,
21:18 mais qui finalement permettent de faire prendre conscience du changement climatique, ont aussi accéléré la prise de conscience
21:26 et ont permis aux différents acteurs des filières de se mettre en mouvement.
21:31 Concrètement, on accompagne des groupements d'intérêts économiques et environnementaux, qui sont des collectifs qui s'organisent
21:40 pour, par exemple, dans la Nièvre, développer des formes de haies qui soient hautes et qui aient d'autres vertus.
21:49 Il y a le plan fruits et légumes, qui dans les détails est doté de...
21:54 Je ne le connais pas celui-là.
21:55 Son objectif, c'est de doubler la surface de production de fruits et légumes d'ici 2030, au niveau national,
22:01 y compris à décliner dans chaque région, qui est doté aussi de financements conséquents.
22:07 Il y a dans le domaine forestier le plan 1 milliard d'arbres, qui a déjà démarré là aussi avec le plan de relance France 2030
22:16 et qui permet d'engager le renouvellement forestier qui est nécessaire.
22:21 Ce n'est pas juste de la théorie, c'est complètement dans la pratique.
22:24 Est-ce que ce n'est pas réducteur ? Pardonnez-moi de vous couper, 1 milliard d'arbres, certes.
22:27 On a vu hier et aujourd'hui que planter des haies, c'est bien, mais déjà maintenir l'existant, les tailler correctement, c'est mieux.
22:35 Et planter des arbres, c'est bien, mais il faut qu'ils aient le sol qui va avec, qu'ils ne soient pas abîmés,
22:39 qu'ils soient maintenus pendant des années et des années.
22:41 C'est toujours pareil, il y a toujours du budget pour investir et puis derrière, pour la maintenance, il en manque.
22:46 Donc planter des arbres, oui. Et alors ?
22:48 Là où je vous rejoins, c'est qu'il faut travailler sur ce renouvellement forestier.
22:54 Comme je l'ai dit tout à l'heure pour l'agriculture, c'est exactement la même chose.
22:58 Il faut tenir compte du contexte dans lequel on est et adapter la façon d'opérer ce renouvellement forestier
23:02 au contexte local très concret sur le terrain.
23:05 Et ça, je crois que quand on discute avec l'ONF, quand on discute avec le propriétaire forestier,
23:09 ils sont complètement dans cette logique.
23:12 C'est leur patrimoine et leur outil de production, donc ils ont tout intérêt à le travailler avec intelligence.
23:17 Au-delà de ça, c'est bien toute la filière qu'il faut accompagner dans ces transformations et dans ces changements.
23:24 Et on envisage de conduire, enfin on y travaille avec nos principaux partenaires.
23:29 Là aussi, une démarche prospective avec les acteurs de la filière Forêt-Bois pour essayer d'anticiper ces transformations
23:37 au-delà de la plantation, mais aussi sur tous les maillons de la filière, y compris la première, la deuxième transformation,
23:43 les pépinières et les collecteurs de graines, parce que c'est vraiment de l'amont à l'aval que ces changements vont être impactants.
23:51 Et d'essayer de définir collectivement quelles mesures d'accompagnement sont pertinentes pour opérer ces changements le plus rapidement possible
24:00 et en essayant de se tromper le moins possible, même si personne ne détient de boule de cristal.
24:06 Enfin, si toutefois ça existe, je suis preneuse, mais je ne crois pas malheureusement.
24:10 C'est vrai, vous avez raison de le rappeler.
24:12 Même si beaucoup de gens pensent qu'ils ont la science infuse et sont certains de ce dont l'avenir sera fait ou devra être fait,
24:19 Madame Cosse de Champeron, question toute simple, comment vous réagissez aux propos qui ont été tenus tout à l'heure et jusqu'à présent ?
24:28 Je vais essayer de répondre à la question qui est posée, qui est par où commencer ? C'est bien celle-ci de la table ronde.
24:34 C'est vrai, c'est vrai.
24:36 Donc comme on part un peu dans tous les sens, moi je suis assez scolaire, vous voyez, dans les services de l'État,
24:40 on applique les règles, on essaye de faire ce qu'on nous demande de faire, de répondre, d'accompagner les projets.
24:44 Alors, je vais essayer de répondre à la question par où commencer.
24:46 Alors, par où commencer ? Par la préfecture ?
24:49 D'abord, non. On a commencé l'après-midi par des témoignages de jeunes que j'ai trouvés vraiment lumineux, éclairants,
24:57 et je pense que la première chose qu'il faut faire sur ces sujets, c'est faire confiance à la jeunesse et l'écouter,
25:02 parce que c'est quand même eux qui nous montrent la voie et qui savent ce qu'il faut faire et qui ont saisi cette urgence qui guide notre action.
25:09 Ce n'est pas un peu facile ça de dire que les jeunes ont forcément raison et qu'il faut les suivre ?
25:13 Non, je n'ai pas dit qu'ils avaient forcément raison, je pense qu'il faut leur faire confiance, ce n'est pas tout à fait la même chose.
25:17 Donc, je pense que c'est un élément important et je suis très heureuse qu'on ait commencé l'après-midi avec ces paroles de jeunes
25:24 qui se destinent à devenir agriculteurs et qui montrent qu'effectivement, un chemin est possible, même s'il est difficile.
25:33 La deuxième chose que nous montre aussi cet après-midi, et sans doute les journées qui ont précédé, c'est la question de la coopération.
25:42 Alors vous allez me dire, c'est la tarte à la crème, c'est vous qui le dites, ensemble, etc.
25:48 C'est ce qu'on a martelé au fil de ces interventions. Je vais prendre deux exemples.
25:54 Tout à l'heure, le représentant de la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire a évoqué le rôle de sa communauté de communes sur le sujet des haies.
26:03 Et cette question de la bonne maille pour agir ensemble, celle de la communauté de communes, me paraît particulièrement intéressante.
26:10 Il faut savoir que dans notre région, puisqu'on travaille sur le territoire régional, on a pratiquement la moitié de nos communes
26:21 qui sont toujours ce qu'on appelle le règlement national d'urbanisme, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de dispositif de planification urbaine.
26:27 Pas de PLU, pas de SCOT, rien.
26:29 Pas de PLU, alors SCOT parfois, mais en tout cas pas de PLU. Et surtout pas de PLUI intercommunal.
26:34 Ça veut dire qu'on ne pense pas à l'échelle intercommunale, ni le transport, ni l'eau, ni la mobilité, ni le logement, ni le développement économique.
26:44 Et donc ces communes qui sont très isolées en fait pour leur action, elles n'ont pas les moyens, ensemble, parce que ce sont de toutes petites communes.
26:52 Pour qu'on y franchement tait, c'est 2 800 000 habitants et c'est 3 800 communes. Donc beaucoup de très très petites communes.
26:57 Elles n'ont pas les moyens de se doter de ces stratégies. Or, c'est justement en coopérant qu'on peut y arriver via...
27:03 Elles n'ont pas les moyens parce qu'elles n'ont pas un ingénieur territorial capable de monter les projets.
27:07 Alors exactement, c'est le deuxième sujet que je voulais évoquer. L'ingénierie territoriale, à cette échelle-là, c'est très difficile d'en avoir.
27:14 Alors, les dispositifs très nombreux, que ce soit l'ADEME qui nous invite ici aujourd'hui, ou le CEREMA, ou les dispositifs de l'Agence Nationale de Cohésion Territoriale,
27:24 avec les petites villes de demain et autres, les financements des grandes collectivités de la région, de l'État, permettent de pallier pour une partie cela.
27:32 Mais c'est vraiment l'idée de se penser ensemble qui permet d'avancer sur ces sujets extrêmement complexes.
27:38 Tant qu'on est tout seul, on ne peut pas avancer sur ces sujets. Et je pense que cet exemple qui a été donné à travers un dispositif qu'on n'imagine pas forcément mener à l'échelle de l'EPCI,
27:46 celui du travail sur les haies, était particulièrement intéressant. Je vais prendre un autre exemple de ce qui a été donné tout à l'heure.
27:52 On parlait de la forêt. Et j'entendais le représentant de la profession évoquer les difficultés de recrutement.
27:58 C'est vrai que le travail en forêt est difficile, il jouit d'une mauvaise image. Mais pourtant, si on veut réussir sur la forêt, il faut bien qu'il y ait des gens qui entretiennent,
28:06 qui exploitent la forêt, qui la plantent et qui y soient physiquement. Avec des gens qui sont là, avec les équipements, les bottes, les tronçonneuses, les camions,
28:15 dans le froid, l'hiver, la pluie, etc. Donc cette question du recrutement, il faut qu'on l'appréhende collectivement.
28:22 On ne peut pas laisser les entreprises de travaux forestiers, qui sont des entreprises souvent unipersonnelles, toutes seules avec cette problématique.
28:28 Il faut que l'ensemble de notre collectif de travail soutienne, endosse et accompagne ces professionnels dans une vision vraiment transversale de la filière.
28:37 C'est un peu techno ce que je dis là, mais sur la question de la forêt, c'est particulièrement vrai et important. Je crois que ça a été très bien démontré dans les débats.
28:46 Et puis, dernier exemple de ce qu'on peut faire ensemble, je voudrais évoquer la dynamique du fond vert. Vous me direz, le fond vert, c'est facile, ça ruisselle, quand l'argent ruisselle, tout est simple.
28:58 Mais ce n'est pas si simple en fait. Parce que pour bien instruire le fond vert, il faut mettre ensemble, autour d'une table, à peu près tous les gens qui sont représentés dans cette salle
29:06 et sur ce rang, pour réussir à faire des projets intelligents. Et moi, je voudrais saluer la Bourgogne-Franche-Comté, qui a réussi à faire les projets les plus efficaces
29:15 et les plus intelligents de tout le pays. Pourquoi ? Parce que dans le domaine de l'utilisation du fond vert.
29:22 D'accord, mais dans quel domaine ? La rénovation énergétique des collectivités ?
29:25 Par exemple, la performance de la rénovation énergétique. On est la région qui a réussi à le mieux dépenser avec un très haut niveau de performance environnementale.
29:35 On avait choisi un niveau élevé, 40%, et on a tenu aucun projet n'a pu être financé à moins de 40% d'économie d'énergie.
29:43 Et bien, on a eu un afflux très important parce que les collectivités bien accompagnées se sont stimulées mutuellement, se sont aidées et on a réussi à sortir des projets
29:54 de grande qualité et à être la première région pour le volume et le niveau en valeur absolue d'engagement, devant toutes les autres régions,
30:03 jusqu'à il y a quelques jours encore. Je crois que ça c'est notre capacité aussi à travailler ensemble, puisqu'on est une région où les gens savent coopérer.
30:10 Et bien aussi parce qu'il y a ici une volonté politique forte qui n'est pas partagée par tous les présidents et présidentes de régions.
30:17 Oui, ici la coopération est à région, je le dis devant Madame la Vice-présidente.
30:21 Il y a aussi des personnalités politiques qui ont peut-être pu se pousser que d'autres.
30:23 Très bien. Et comme ça marche bien, on fait plein de choses ensemble et on va pouvoir pour la suite, mais là je laisserai Madame Maud en parler,
30:30 travailler ensemble sur des échéances comme la conférence des parties, la COP régionale, qui va nous permettre de travailler ensemble sur les grands enjeux
30:38 de la planification écologique, qui est ce dont on parle aujourd'hui quand même, totalement.
30:42 Vous avez bien raison. Je terminerai le tour de table avec vous, Madame. Jean-Luc Soblet, la coopération, l'aide au collectif, l'ADEME, le financement,
30:51 on parlait d'énergie, de collectivité, les conseils en énergie partagée, les conseillers, je ne sais plus comment on les appelle, les CEP, la dette.
30:58 Les conseillers en économie partagée.
31:00 C'est bien vous qui financez ces postes qui viennent suppléer au manque d'ingénierie pour les communes qui n'en ont pas les moyens.
31:05 Tout à fait, mais comme il ne reste que 7 minutes 5 et je ne vais pas commencer à énumérer tous les postes qu'on finance, qui sont nombreux,
31:14 et qui sont toujours et pour les collectivités et pour les entreprises et dans les associations, des aides.
31:21 On parle du manque d'ingénierie. C'est vrai que c'est un souci pour les petites collectivités et aussi pour certaines associations,
31:28 mais il y a des solutions et l'ADEME en est une. En tout cas, ce qui m'a semblé important, c'est tout à l'heure dans les votes,
31:36 c'est qu'il faut penser ensemble et travailler ensemble. Je pense que c'est vraiment dans l'ADEME de l'ADEME et dans l'ADEME de la direction régionale Bourgogne-Franche-Comté.
31:46 C'est très clair. On finance beaucoup de postes. On anime beaucoup de réseaux et on a des actions vraiment d'animation et de communication.
31:59 On n'en fait plus par rapport au grand public directement, parce que ça, c'est une décision de notre structure nationale,
32:05 mais par nos relais et on finance... Alors, les chiffres varient d'une fois sur l'autre, mais plus de 150 relais dans différentes associations ou collectivités.
32:13 Donc, on est très, très présent par rapport au travail ensemble et penser ensemble. C'est aussi ce qui nous a amené à mener cette réflexion.
32:23 Alors, on l'a menée en notre nom parce que les scénarios, c'était des scénarios de l'ADEME, mais on l'a menée avec tous les acteurs qui sont à la tribune aujourd'hui.
32:34 Et c'est vrai que je suis d'accord avec Anne. On est, pour avoir un peu voyagé dans d'autres régions, on est une région exemplaire sur la cohabitation et sur la collaboration plutôt entre organismes.
32:47 - C'est lié à quoi, ça ? C'est juste des personnes ou il y a une atmosphère ici ?
32:51 - C'est lié aux personnes. C'est lié qu'il y a moins d'enjeux politiques et peut-être moins de cadors politiques, il faut le dire, dans notre région. Ça compte.
32:59 Ah, là, je me suis mis mal avec la vice-présidente. Pour avoir vécu dans d'autres régions où il y avait des gros présidents de région, c'est plus difficile quand même.
33:10 - C'était quelle région, pour savoir ?
33:12 - J'étais en Grand Est avant.
33:14 - D'accord. J'aurais pas pensé à cette région-là, mais bon, d'accord.
33:17 - Je me permettrais d'ajouter qu'il y a quand même une culture historique de la coopération ici. J'ai mon voisin qui fait du comté. Le Crédit Agricole est né aussi dans le Jura.
33:28 Je pense que ça joue dans la façon dont les acteurs travaillent ensemble dans cette région.
33:33 - Merci, Laura.
33:34 - Ça, c'était la petite remarque franco-ontoise de Blandine. Si elle ne l'avait pas faite...
33:37 - Il faut toujours qu'ils fassent les malins, les franco-ontois.
33:39 - J'aurais été déçu si elle ne l'avait pas faite.
33:41 - Avec leur fromage.
33:43 - Elle m'a arrêté. Elle a fait ça pendant 5 ans.
33:47 - Vous parlez de la région Grand Est. Il n'y a pas de cadre politique. Pas de querelle d'ego.
33:53 - Ce qui me semble aussi important, c'est de dire que... Parce qu'il faut aussi parler de l'après. L'après est important.
33:59 Et on a déjà tous ensemble... Alors, il ne manque que l'OFB parce qu'il ne pouvait pas intervenir.
34:04 Mais on a déjà des outils. On a des outils qui marchent. On a le CPER, par exemple, avec la région. On a des chartes.
34:12 On a beaucoup participé au Fonds Vert. Anne aurait pu dire aussi que sur la gestion des biodéchets,
34:18 ça s'est peut-être un peu moins bien passé sur la dépollution des friches.
34:22 Mais on a collaboré. On est habitués à ça.
34:25 Et je pense qu'on peut aujourd'hui... On peut aussi parler de la constitution du GRAC,
34:30 le Groupement Régional d'Adaptation au Changement Climatique.
34:33 On est une des premières régions à avoir mis ça en place.
34:36 Alors, bien sûr, ça ne va jamais assez vite. On pourrait être plus loin.
34:40 Mais ça existe et c'est des outils qui existent pour demain, à mon avis, quand même,
34:45 affronter les quelques grands sujets sur lesquels, et Jérôme l'a bien dit,
34:50 il ne faut pas chercher toujours la solution miracle. Il n'y a pas de réponse magique.
34:57 Mais on peut s'y mettre. Il y a mine de rien le nombre d'hectares.
35:01 Moi, j'étais impressionné par le nombre d'hectares aujourd'hui en herbe,
35:05 où il faut se poser la question de ce qu'on fera d'ici quelques années.
35:08 Est-ce qu'on met du bois ? Est-ce qu'on fait un autre type d'agriculture ?
35:12 Est-ce qu'on extensifie ? Est-ce qu'il faut aller chercher d'autres productions ?
35:15 Ça, c'est quand même un grand, grand sujet. On a tourné autour toute la journée.
35:19 Qu'est-ce qu'on fait de la forêt ?
35:22 Alors, là, on n'est quand même pas tous des bleus autour de la table.
35:26 On sentait que le projet arrivait. Il y a une réflexion qui est menée
35:30 et au niveau du SGAR et au niveau de la DRAF d'études, effectivement,
35:34 pour voir quel plan et qu'est-ce que l'on veut que soit la forêt en Bourgogne-Franche-Comté
35:39 dans 10-15 ans. Et on sait que 10-15 ans, pour une forêt, c'est rien.
35:43 On va prendre des décisions aujourd'hui, moi, je suis sûr,
35:46 mais la plupart de nous ne seront pas là pour voir les résultats.
35:49 Donc, il faut aussi qu'on arrive à se projeter. Je crois que c'est important.
35:54 Donc, ces deux sujets-là, il faudra quand même qu'on retourne vers la profession agricole
35:59 un peu plus représentée qu'elle n'est aujourd'hui pour dire
36:02 vos systèmes vont évoluer, ce n'est pas une remise en cause de ce que vous avez fait.
36:06 Les gens mangent moins de viande, c'est comme ça.
36:09 Alors, est-ce qu'on en fait encore ? Comment on en fait ?
36:12 Est-ce qu'il faut monter un service d'engraissement ?
36:16 Tout ça sont des bonnes questions à poser. Je pense qu'on y répondra si on y va tous ensemble.
36:21 J'ai bon espoir parce qu'on fait beaucoup de choses tous ensemble
36:24 grâce à Blandine et au Franc-Comtois.
36:28 Et grâce à la région Stéphanie Maude, la région cadre,
36:32 qui devient de plus en plus le cadre idéal de l'action au travers du SRADET
36:38 qui va peut-être se transformer ou être accompagnée par la COP régionale.
36:42 Et vous avez une présidente de région qui a quand même porté ces sujets depuis longtemps,
36:46 les sujets, en tout cas, énergie, froid d'animateur de débat.
36:50 Je peux dire qu'il y a assez peu de politiques de taille nationale
36:54 qui comprenaient ce que c'était qu'un kilowattheure, elle en faisait partie.
36:57 Et les débats étaient plus simples à animer.
37:00 Merci déjà pour l'invitation. Merci à l'ADEME.
37:04 Je pense que la région Bourgogne-Franche-Comté, on n'a pas de cadre,
37:07 on a des idées et des idées ancrées écologistes depuis longtemps.
37:11 Donc ça aide beaucoup à la compréhension.
37:16 Moi, ce que je retiens de ce que j'ai pu entendre aujourd'hui et un peu hier aussi,
37:21 c'est que les outils, on les a. Les solutions, on les connaît.
37:26 Il va falloir accélérer. Il va falloir effectivement le faire de façon cohérente, collégiale.
37:33 Ça fait longtemps qu'on le dit qu'il faut accélérer.
37:37 Non, mais là, maintenant, il faut vraiment accélérer.
37:41 On va vraiment le faire parce qu'on n'a plus vraiment le temps.
37:45 Alors ce qui nous aide, c'est effectivement ce changement climatique qui est brutal,
37:49 qui s'accélère aussi, qui fait que les agriculteurs,
37:52 le développement de l'agriculture est en premier plan par rapport à cette problématique-là.
37:57 Donc il faut accélérer. Il faut le faire de façon collégiale, intelligente, collective,
38:03 en prenant effectivement aussi des risques.
38:06 Moi, je pense que là aussi, c'est vrai qu'on a parlé un peu de résistance au changement.
38:10 C'est normal. Mais là aussi, on a les politiques et on doit avoir aussi les décideurs.
38:15 Il faut prendre des risques. Il faut prendre des risques.
38:18 Il faut aussi accepter des ruptures. Voilà.
38:20 Ce sont des termes forts, risques et ruptures.
38:23 Quand je dis rupture, par exemple, c'est dire comment on accompagne.
38:26 On a parlé beaucoup d'agriculture. Comment on accompagne l'agriculture ?
38:29 Quels risques on est prêt à prendre et quelles ruptures on souhaite accompagner ?
38:32 Quand vous dites prendre des risques, c'est prendre les risques, vous, région,
38:35 à la place, par exemple, du monde agricole, pour l'aider ?
38:38 Non, non, c'est les prendre ensemble. Mais c'est dire effectivement,
38:40 on va accompagner ces prises de risques et ces moments de rupture.
38:43 Mais sous quelle forme ?
38:44 Sous quelle forme ? Ça peut être effectivement accompagner.
38:48 La région a cet avantage d'avoir effectivement, on est chef de file
38:51 de la transition énergétique, écologique, de la biodiversité.
38:55 On a un rôle sur le monde économique aussi.
38:57 On est en lien constant sur les questions du FEADER, sur les financements.
39:01 Donc c'est vraiment accompagner sur l'agroécologie.
39:05 C'est aussi accompagner vraiment à ces changements.
39:08 On a beaucoup parlé de la question de l'eau, qui est cruciale.
39:12 Donc on parle de forêt. Dans notre région, on a vraiment, je pense,
39:15 deux enjeux vraiment là. C'est l'eau. On est vraiment très, très touchés
39:20 par ce changement climatique et de façon très rapide.
39:23 Encore une fois, un côté notamment franc-comptoir,
39:25 il n'y a pas beaucoup cette question de manque d'eau, de stress hydrique.
39:29 Là où les régions plus au sud l'avaient. Mais nous, c'est très récent
39:33 et c'est très brutal. Donc il faut accompagner ce changement
39:37 et cette adaptation qui doit être extrêmement rapide.
39:39 Donc continue sur l'atténuation et allez sur l'adaptation climatique aussi.
39:43 J'en profite aussi pour dire sur la question des animaux, des vaches, des bovins.
39:51 Quand on dit qu'on va consommer moins de viande,
39:54 mais moi je voudrais surtout qu'on consomme de la viande beaucoup plus locale,
39:57 parce que la viande pour l'instant, c'est beaucoup de viande d'importation,
40:00 beaucoup, beaucoup en région Bourgogne-Franche-Comté.
40:02 Donc on peut garder aussi une consommation de qualité,
40:06 mais ça veut dire aussi, quand je dis rupture, c'est changement de mode de vie,
40:09 changement de mode de consommation. C'est accepter aussi de redonner un coût à l'alimentation.
40:14 Et je dis ça dans une région où on a beaucoup de précarité énergétique,
40:17 beaucoup de personnes qui sont en précarité. Là où la région a des effets leviers,
40:21 pas suffisamment, on y travaille, mais nous aussi on doit accélérer,
40:24 c'est sur l'accompagnement dans la restauration collective que sont nos lycées.
40:29 On a des marges de manœuvre, mais ça veut dire aussi manger effectivement plus végétal.
40:34 Ça veut dire que si on veut mettre de la viande de très bonne qualité à un repas,
40:37 ça veut dire que par ailleurs on va avoir beaucoup plus de protéines et gineux,
40:41 d'ailleurs de légumineuses, de tout ce qu'on peut travailler tous ensemble.
40:44 - Mais ça vous pouvez l'introduire dans les contrats d'approvisionnement des cantines et lycées.
40:47 - Oui, mais ça ne se décrète pas ça. Ça veut dire que c'est du travail de filière,
40:50 c'est du travail d'approvisionnement, c'est des changements.
40:53 Ça va du cuisinier, ça va des parents, ça va des élèves,
40:58 qui doivent aussi accepter de manger autrement, c'est-à-dire recuisiner.
41:01 - Mais si déjà les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté sont contractualisés avec la région ?
41:06 - Bien sûr, mais ça veut dire que c'est toute une contractualisation qu'il faut mettre en place.
41:11 Quand on veut relocaliser, quand on veut réindustrialiser, ça ne se passe pas non plus du jour au lendemain.
41:16 Mais c'est tous les leviers qu'il va falloir activer. C'est pour ça que je disais qu'il fallait vraiment accélérer.
41:20 - Les outils vous les avez, mais est-ce que vous auriez besoin d'outils ou de prérogatives supplémentaires par rapport à l'État ?
41:27 - On a besoin de financement, de co-financement très très fort sur ces questions-là, bien sûr.
41:33 Et aussi, ça a été dit tout à l'heure, que ce soit d'ailleurs sur l'alimentation,
41:37 quand on voit les difficultés par exemple sur comment on doit adapter un peu nos commandes publiques,
41:45 quand on voit sur le biosourcé, le biosourcé c'est aussi une question d'assurance.
41:49 On n'en a pas parlé, mais ce sont les assurances souvent qui freinent.
41:52 Ce sont des changements, donc il faut la législation, il faut accélérer aussi, il faut aussi que l'Europe accepte.
42:01 Ce sont des leviers aussi dont on a besoin en région pour pouvoir être accompagnés, pour pouvoir nous apprêt, effectivement.
42:07 L'autre enjeu, mais ça a déjà été dit, mais je le répète, c'est vrai que la région pour moi a un rôle d'assemblié,
42:13 aux côtés de l'État bien sûr, aux côtés de l'ADEME, aux côtés de l'ADREAL.
42:17 Donc on a un rôle d'assemblié. On a beaucoup de choses.
42:19 On a un comité régional de l'énergie, on a un comité régional de l'eau, on a un comité régional de la biodiversité.
42:24 Alors j'espère que cette COP régionale ne sera pas un machin, je dis, un gros combat.
42:29 Est-ce que ce n'est pas déjà des machins ces comités régionaux ?
42:31 Non, parce que c'est plutôt un... il n'y a pas beaucoup, beaucoup de monde autour de la table.
42:36 Par contre c'est très représentatif. Donc c'est là aussi, maintenant, c'est comment on continue à avoir des outils de décision
42:45 à échelle humaine sur lequel on puisse avancer et comment maintenant, effectivement, on incorpore cette COP
42:52 et cette réflexion qui est sur la transition écologique.
42:55 Parce que là encore on a parlé alimentation, agriculture, transition énergétique.
43:00 Alors c'est vrai que la transition énergétique c'est intéressant parce que l'agriculture, l'agrivoltaïsme, la méthanisation,
43:06 on a des choses en commun. Donc on avance ensemble.
43:10 Mais c'est vrai que la transition écologique c'est bien plus large. Donc il y a vraiment l'ensemble des acteurs.
43:15 Et l'outil principal reste le SRADET ou c'est un machin trop lâche ?
43:19 Le SRADET, on a un très bon SRADET, je le dis quand même.
43:22 Évidemment tout est très bon ici, je m'y vanbrille.
43:23 Ça a été voté, mais je le dis, donc il y a un très très bon SRADET.
43:26 On a un scénario repose, donc énergie positive, extrêmement ambitieux.
43:29 Donc les outils de planification on les a, on sait où on va.
43:32 On a des outils aussi, on a un outil qui s'appelle ORECA, qui est optaire aussi.
43:36 Qui s'appelle, pardon ?
43:37 ORECA, c'est un observatoire où en fait on anime des chiffres et on peut maintenant le mettre à l'échelle vraiment très territoriale.
43:45 Je voulais en venir là aussi, c'est vrai que dans une région en plus très rurale, industrielle et rurale, la Bourgogne-Franche-Comté,
43:52 avec beaucoup de forêts, donc on cumule beaucoup de choses.
43:55 Mais moi je pense que cette région justement, avec très peu de gros centres urbains,
44:00 est une vraie chance pour la territorialisation justement de nos politiques.
44:04 Parce que là, c'est dans les territoires qu'on voit qu'il y a l'innovation, qu'on voit qu'il y a la volonté d'agir.
44:08 Donc c'est vrai que l'échelle territoriale avec l'État, la région, et agir à l'échelle territoriale avec des spécificités qui sont très très grandes.
44:19 Région Bourgogne-Franche-Comté, on a un paysage déjà très très différent.
44:23 Donc il faut vraiment s'appuyer sur les territoires, sur les acteurs euros.
44:26 Et je terminerai en disant que nous mettons en place une convention citoyenne, parce qu'il faut aussi la dimension citoyenne pour embarquer vraiment.
44:33 Convention citoyenne, ça a été évoqué le GRAC aussi, il y a la convention pour les entreprises pour le climat.
44:39 Et vraiment l'ambition de la région, c'est de pouvoir en 2024 réunir l'ensemble de ces acteurs là, mais vraiment mettre aussi du citoyen,
44:46 parce que sans les citoyens, mais qui sont prêts. Je pense que vraiment les citoyens sont prêts à faire ce changement de paradigme, à faire cette recour.
44:53 - Encore faut-il les écouter, faire quelque chose dans la convention citoyenne.
44:55 - C'est bien pour ça qu'on les invite, on va les écouter, et on compte bien les écouter, les entendre, et travailler avec eux, quoi construire.
45:01 - D'accord. Tout ça, ça fait beaucoup quand même de strates, d'organismes, de comités, de régionaux par exemple.
45:06 Ça fait pas un peu beaucoup ? Est-ce qu'il n'y aurait pas besoin de... On parle du millefeuille administratif, mais est-ce qu'il n'y a pas un millefeuille de comités ?
45:13 La comitologie, c'est aussi une science française, comme la science des acronymes. Je vous écoute.
45:19 - Justement, c'est toute l'inquiétude et l'enjeu d'une COP régionale. Qu'est-ce qu'on en fait ? Comment on la fait ? Est-ce qu'on travaille en amont ?
45:25 Et comment on fait pour... Moi, je suis bien d'accord, parce que la transition écologique, c'est très large.
45:30 Ma délégation, j'ai pas assez de 24 heures, ou même de 48 heures ou de 50 heures par semaine pour rencontrer tout le monde.
45:36 Moi, je suis pour le choc de simplification.
45:39 - Madame Corse de Champeron.
45:41 - Oui, je crois que malheureusement, il n'y a pas de réponse simple à ces sujets très complexes.
45:44 Tout ce qu'on a évoqué au cours des heures qui ont précédé montre que ce sont des sujets systémiques.
45:48 Alors c'est un mot qui fait un peu peur et qu'on utilise à toutes les sauces.
45:51 Mais ça veut dire que c'est très compliqué et qu'il va falloir s'y mettre tous ensemble pour réussir dans toutes les directions à la fois, sinon ça marchera pas.
45:58 - Ça, c'est sûr. Stéphane Sos.
46:00 - Oui, aussi. Enfin, il y avait pas mal de choses par rapport à ce qu'a dit madame Meuth.
46:04 Mais c'est vrai que du coup, je pense que sincèrement, le politique a justement un grand rôle à jouer pour justement faire bouger les mentalités de nos citoyens
46:13 et faire bouger aussi le monde agricole, sylvicole et de l'énergie.
46:18 Ça, j'en suis persuadé par contre. Vous l'avez dit.
46:21 Mais c'est simple peut-être à dire, c'est très dur à mettre en cause.
46:24 Mais la simplification administrative, parce qu'on peut faire des choses, mais c'est d'une complexité en France qui est hors de tout.
46:32 Enfin, je veux dire, c'est impossible.
46:34 Enfin, il y a des choses qui existent où je pense qu'il y a certains acteurs qui n'y vont pas tellement.
46:38 Ça reste quelque chose qui est...
46:40 Enfin, il faut bientôt passer plus de temps à remplir des dossiers qu'à vraiment avancer sur le truc.
46:45 Donc, ça, c'est vrai que c'est quand même quelque chose...
46:47 C'est simple à dire, je le conçois, mais c'est vrai que c'est quand même quelque chose où c'est vraiment...
46:51 S'il y a quelque chose qu'il faut avancer aujourd'hui pour la transition 2050, c'est qu'on aille beaucoup plus vite dans les dossiers
46:55 et puis dans la légèreté des dossiers, parce que du coup, ça reste quelque chose qui est lourd.
46:59 Et j'avais aussi, du coup, quelque chose...
47:02 Ah oui, c'est aussi de...
47:04 Alors, c'est la charrue avant les bœufs, les bœufs avant la charrue.
47:06 Est-ce que du coup, l'agriculture doit produire pour correspondre aux citoyens, à la consommation ?
47:11 Est-ce que la consommation doit correspondre à ce que fait l'agriculture ?
47:15 Ça aussi, c'est vrai que c'est quand même quelque chose qu'il faut faire attention, parce que...
47:18 On le voit aujourd'hui, c'est peut-être conjecturel, ça va se retourner, j'espère,
47:22 mais par exemple, sur l'agriculture biologique, aujourd'hui, on a, aujourd'hui, plus de gens en agriculture biologique que la demande.
47:28 Sur certaines filières, c'est un drame.
47:31 Alors, je veux bien qu'on ait le droit à l'erreur, mais le droit à l'erreur, pour les gens qui sont convertis, aujourd'hui, en bio,
47:36 et qui sont dans le trou, alors, eux, le droit à l'erreur, par contre, ça leur fait mal.
47:40 Et du coup, voilà, il faut quand même faire attention de ne pas mettre la charrue avant les bœufs,
47:44 sur certains sujets, parce que quand même, une fois qu'on est dans le trou, c'est dur de se remonter.
47:48 Madame Maud, ce sera le mot de la fin.
47:50 Alors, pour moi, l'agriculture biologique, ce n'est pas le droit à l'erreur, c'est une nécessité, en tout cas,
47:55 d'être sur le moins d'un tronc possible, vous imaginez bien.
47:58 Ce n'est pas le droit à l'erreur.
48:00 Et c'est pour ça que, effectivement, je pense qu'il faut vraiment maintenant,
48:03 quand je dis le levier de la restauration collective en Bourgogne-Franche-Comté,
48:06 c'est si on avait, effectivement, 50, 60, 75 % d'alimentation bio et locale dans notre restauration collective,
48:13 qui sont nos lycées, mais pas que, il y a la restauration collective dans les cuisines centrales,
48:17 enfin, dans les écoles, etc., là, on aurait déjà, si vous voulez, une assise qui permettrait
48:22 à des agriculteurs de continuer à s'engager.
48:25 Voilà, c'est ça qu'il faut vraiment qu'on arrive, et c'est là aussi qu'il faut qu'on accélère,
48:29 il faut qu'on trouve les bons moyens d'action, et c'est pour ça aussi qu'à un moment donné,
48:33 il faut être aussi... et c'est là que la législation peut aussi nous aider,
48:36 on a la loi EGALIM, mais il faut vraiment l'appliquer, il faut vraiment appuyer, quoi,
48:40 pour qu'il y ait les bons leviers.
48:42 L'agriculture biologique, aussi, ça s'accompagne, c'est pas que d'installer, c'est comme les haies,
48:46 c'est pas le but, c'est pas d'installer les haies, c'est aussi...
48:49 ça a été dit, mais moi je le redis, on a mis 5 millions d'euros dans la replantation des haies
48:53 dans notre plan bocager, par ailleurs, on sait que des haies disparaissent tout le temps,
48:57 il faut aussi, ensuite, accompagner, expliquer pourquoi c'est important de conserver ces haies,
49:01 et peut-être aussi accompagner, y compris financièrement, pour que ces haies soient entretenues
49:06 et deviennent après une valeur qui soit économique et qui soit viable sans accompagnement.
49:10 Voilà, c'est ce que je voulais aborder.
49:12 Et, dernier point, important...
49:14 - 30 secondes, 30 secondes.
49:15 - Mise en place par la région d'un budget vert qui doit, effectivement, nous aider, nous, en tout cas,
49:20 collectivité, à faire les bons choix, c'est-à-dire, effectivement, quand on plante des haies,
49:24 on s'assure, par ailleurs, qu'on n'a pas une politique qui va en contradiction avec ça,
49:27 et sur l'ensemble des sujets de la région.
49:29 - Merci, pour rebondir sur ce que vous disiez, en 10 secondes, sur la simplification,
49:34 il suffit d'y avoir le rapport du Sénat sur la rénovation énergétique,
49:37 il nous manque juste simplifier pour essayer au moins d'y comprendre quelque chose,
49:41 on voit le temps qu'il faut pour aller trouver la bonne aide,
49:43 et travaillons là-dessus pour le magazine Marianne, sur comment les collectivités peuvent-elles accélérer
49:48 la rénovation de leur patrimoine, c'est un enfer pour beaucoup qui n'ont pas l'ingénierie,
49:53 en dépit des CEP qui disent que ça a l'air... enfin, c'est pas que ça a l'air, c'est compliqué.
49:57 Merci, on termine là-dessus, restez avec nous, quelques questions, tweets, non ?
50:01 Y a plus de tweets, c'est fini, les tweets sont morts, alors Jérôme Mousset va réagir
50:05 aux propos qui viennent d'être tenus à l'ensemble de la journée.
50:09 Et si tu veux interpeller ces messieurs dames, tu n'hésites pas.
50:12 Je sais pas si ça marche...
50:15 Non, ça marche pas.
50:16 Oui, du coup, quelques éléments de ce que j'ai retenu de la journée,
50:24 je vais pas tout redire parce que beaucoup de choses ont été dites,
50:27 et encore bravo pour tout ce travail, à la fois sur le fond et la forme,
50:31 je pense intervenir derrière tout à l'heure,
50:33 moi déjà, peut-être un élément, ça a été dit par plusieurs personnes,
50:37 par rapport à ces enjeux-là, il faut rester humble, je pense que c'est vraiment un mot important,
50:41 il y a beaucoup d'incertitudes, on va tous apprendre un peu en avançant,
50:46 et il faut qu'on soit vraiment à l'écoute de ce qui va nous arriver
50:50 en termes d'accélération du changement climatique pour adapter nos systèmes,
50:54 et aussi, quand je dis humble, c'est qu'on puisse accepter tous les débats,
50:59 même les débats compliqués, on est devant des changements importants,
51:03 de production, de mode de consommation, il y a des sujets qui sont pas faciles,
51:07 l'enjeu est tel qu'il faut qu'on puisse vraiment débattre de tout.
51:11 Ce que je retiens de la journée, c'est que je pense que ça a confirmé la place de la bioéconomie,
51:17 on va dire du monde du vivant dans son ensemble, à cet enjeu de la transition écologique,
51:21 ça a été vraiment confirmé, et que la bioéconomie est quand même porteuse de solutions.
51:27 Tous les témoignages l'ont montré, je pense qu'on peut retenir cet élément-là.
51:31 J'ai bien aimé quand ce matin aussi, quelqu'un a souligné le fait qu'on pouvait se concentrer
51:37 sur les points de consensus entre les scénarios.
51:40 Il y a plein d'idées, il y a plein d'histoires possibles, plein de chemins possibles,
51:44 mais on se rend compte quand même que dans tous ces scénarios, il y a des points communs,
51:48 sur lesquels il y a des consensus, et on peut s'appuyer dessus pour avancer dès maintenant,
51:53 ça me semble vraiment important.
51:57 Et ces scénarios-là montrent aussi que, message positif, que c'est possible,
52:02 cette transition-là, elle est techniquement, en termes d'organisation et de solutions, possible.
52:08 Par contre, la mise en œuvre est peut-être plus complexe.
52:12 Je ne vais pas reprendre tous les éléments dans les solutions, mais je retiens quand même
52:15 qu'on a beaucoup discuté de la question de l'arbre, qui est vraiment un sujet important.
52:19 L'arbre dans la forêt, qu'il faut à tout prix préserver, la forêt souffre, il faut l'adapter.
52:24 L'arbre en agriculture, ça aussi c'est un point de consensus, c'est incontournable,
52:29 ça apporte des services, ça renforce la résilience des systèmes agricoles.
52:33 Dans nos scénarios, c'est la pratique qui permet de stocker le plus de carbone dans le monde agricole.
52:39 Donc c'est vraiment un levier sur lequel on peut s'appuyer,
52:43 parce que ça apporte l'intérêt aussi pour le monde agricole.
52:46 Et on aurait pu parler aussi de l'arbre en ville.
52:49 L'arbre est un vrai sujet autour de cette transition écologique.
52:53 On a parlé aussi beaucoup d'énergie renouvelable et sa nécessité de le développer.
53:00 Et là aussi, les énergies renouvelables, de manière générale,
53:03 elles se font beaucoup dans les zones rurales, que ce soit dans le monde agricole ou en forêt.
53:08 Donc voilà, on a besoin de ce secteur-là pour y arriver.
53:12 On peut le voir aussi comme une opportunité.
53:14 C'est quand même des filières qui vont se développer,
53:16 c'est des activités économiques, c'est des emplois qui vont se créer.
53:20 Donc c'est aussi des aspects positifs qu'on peut essayer de mettre en avant,
53:24 parce que finalement, la transition écologique, énergétique plutôt, c'est quoi ?
53:28 C'est d'internaliser sur notre territoire une production d'énergie
53:31 qu'avant on n'importait et qu'on ne voyait pas.
53:33 Et donc du coup, forcément, il y a des atouts sur les côtés économiques, emploi.
53:38 Il y a aussi des nuisances qu'il faut essayer de gérer le mieux possible.
53:41 Et puis, on a aussi beaucoup parlé d'agroécologie,
53:43 qui est bien évidemment, à mon avis, une évolution incontournable à laquelle il faut aller,
53:48 avec notamment aussi les systèmes alimentaires.
53:51 Je voudrais dire quelques mots aussi peut-être sur ce que j'ai retenu,
53:55 sur la question de la mise en œuvre de cette transition-là,
53:58 qui me semble aussi être un vrai challenge.
54:00 On a évoqué notamment la question de l'appropriation par les citoyens,
54:05 qui est un enjeu fondamental.
54:08 Mais notamment, dans cette table ronde-là, on a beaucoup parlé du travail collectif.
54:12 Je pense que c'est vraiment incontournable.
54:16 Je vais essayer de retrouver mes notes, mais ce n'est pas grave.
54:19 Le côté collectif est incontournable parce que les sujets sont complexes
54:25 et parce qu'on ne peut pas isoler les changements d'un secteur par rapport à un autre.
54:32 Ce que je veux dire par là, c'est qu'on ne peut pas demander aux agriculteurs de changer
54:35 si la filière agroalimentaire ne change pas avec.
54:37 Je dirais même si le consommateur n'évolue pas avec.
54:40 La transition, c'est l'ensemble de la filière qu'il faut arriver à faire bouger,
54:45 parce qu'on l'a dit, c'est une transition systémique.
54:47 C'est pareil pour le monde de la forêt.
54:51 L'évolution des systèmes forestiers dépend aussi de l'évolution des marchés du bois.
54:56 Il faut travailler sur le bois construction comme un des leviers aussi pour faire bouger les choses.
55:03 Ce travail collectif est à mon avis fondamental.
55:07 Je rajouterais que c'est collectif et anticipation.
55:11 L'idée, c'est vraiment ensemble, par filière, par filière, se mettre autour de la table
55:16 pour savoir quelle agriculture, quelle filière on veut avoir demain
55:21 et que les investissements qu'on fait aujourd'hui soient en phase avec ce qui va nous attendre dans 10 ans.
55:29 Aujourd'hui, ne pas prendre en compte ces transitions-là dans les investissements, c'est assez dangereux.
55:34 Ça pourrait être une erreur.
55:37 Autre point important que je retiens, c'est dans cette réflexion de transition, de scénario,
55:43 c'est l'échelle des territoires qui a été là aussi évoquée.
55:47 On l'a dit ce matin. Ce qu'on appelle, nous, le changement d'échelle, la descente d'échelle.
55:51 C'est vraiment à l'échelle des régions ou plus petit, mais qu'on va construire cette transition nécessaire.
56:01 Les COP territoriales me semblent être un super outil pour essayer d'intégrer tous ces enjeux-là.
56:06 Parce qu'on parle de climat, on parle d'énergie, mais il faut aussi parler de biodiversité,
56:10 il faut aussi parler d'eau, il faut aussi parler d'économie, voire de social.
56:14 Du coup, c'est peut-être dans ce type d'instances qu'on peut arriver à essayer de se construire une trajectoire.
56:22 J'insisterai aussi, dernier point, peut-être sur l'approche globale.
56:30 On l'a dit plusieurs fois, ça me semble aussi important.
56:35 Tu l'as évoqué sur la biomasse régulièrement.
56:39 Il faut développer cette culture de la vision systémique.
56:43 Quand on parle de bioéconomie, c'est incontournable.
56:46 La biobarre, c'est une ressource renouvelable.
56:48 Il faut l'optimiser, il faut l'utiliser au mieux, avec une priorisation dans les usages,
56:53 parce qu'on ne pourra pas tout faire.
56:55 Ça me semble vraiment important de renforcer cette approche-là.
56:59 Vous avez dit "schéma directeur de la biomasse", mais vous avez dit "schéma directeur de l'eau".
57:03 L'idée, c'est quand j'ai dit approche globale, c'est aussi associer les enjeux de l'eau et de la biodiversité.
57:10 On a des fois des débats qui s'opposent entre la préservation de la biodiversité ou la préservation du climat.
57:15 Ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est les deux qu'il faut faire.
57:17 Du coup, il faut arriver à construire des solutions qui sont des équilibres entre ces différents enjeux.
57:23 Je dirais juste un dernier mot sur ce scénario-là.
57:27 Encore bravo.
57:29 Il faut que ça se perdure, il faut que ça se continue.
57:32 Je pense que c'est plutôt la fin d'une étape à Lyonel, mais c'est aussi le début, à mon avis, de tout ça.
57:37 Il faut arriver à les faire vivre, à les présenter dans les instances,
57:41 pour que ça alimente les débats et qu'on puisse construire des bonnes trajectoires.
57:46 Bravo, bel exercice. En 10 minutes au lieu de 15. Bel esprit de synthèse.
57:50 C'est pour ça qu'elle est embauchée à l'ADEME.
57:53 L'ADEME qui synthétise tous les enjeux, tous les leviers, tous les objectifs.
57:57 Je peux continuer.
58:00 Merci messieurs, merci mesdames, merci chers grands témoins.
58:06 Mesdames, messieurs, vous pouvez les applaudir.
58:10 [Musique]

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