Actualités HEBDO du 12 Novembre 2023

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00:20 Bonsoir. Cette semaine au Cameroun, la grammaire politique et la grammaire tout court n'avaient plus assez d'adjectifs qualificatifs pour faire l'éloge des 41 ans du Renouveau National.
00:33 Lundi dernier, en effet, cela faisait 41 ans jour pour jour que le chef de l'État, Paul Biya, avait prêté serment au Palais de Verre d'Ungwaikili comme président de la République.
00:45 Pour ses militants et partisans, comme pour les courtisans de tous bords, mais aussi ses opposants déclarés, il y avait donc matière à mobiliser ce que le philosophe grec Aristote appelle dans les fondements de la rhétorique,
00:59 le discours démonstratif ou épidictique réservé au drame et à l'éloge.
01:06 On a donc eu droit au lyrisme et serment d'amour pour Paul Biya, ses idéaux et son action à la tête de l'État, mais aussi à quelques critiques, souvent acerbes et même acides.
01:19 Seul bémol à la transe populaire des célébrations, la rivière de sang humain versée à m'enfer par les séparatistes, près d'une trentaine de morts atroces dont des femmes et des enfants,
01:33 forment la plus achevée et la plus sanguinaire du brutalisme au double sens de sommet de la brutalité du monde tel que envisagé par l'universitaire Achille Mbembe et d'expression achevée de la sauvagérie primitive dans l'entendement de l'architecte Le Corbusier.
01:53 On ne peut pas faire ça. Les condamnations sont tombées en salve du Palais de l'Unité au Parlement.
02:00 Le Parlement qui ouvrait vendredi dernier sa troisième session ordinaire devant aboutir au vote du budget de l'État en 2024.
02:09 Et l'on a entendu le plaidoyer saisissant et retentissant de Kava Yegui Djibril, le président de l'Assemblée nationale, pour la disponibilité des denrées de première nécessité et à bon prix sur le marché durant les fêtes de fin d'année.
02:23 Ces denrées, vous le savez, proviennent pour l'essentiel du monde agricole et rural, dont le porte parole et le défenseur des intérêts n'est autre que la Chambre d'agriculture, des pêches, de l'élevage et des forêts du Cameroun.
02:38 Son président est depuis sa nomination le 24 février 2021 au travail comme le laboureur de Jean Lafontaine.
02:47 Mais ce n'est pas une fable. Martin Paul Mijos Momeni est en fait en territoire connu, peut-être même en territoire conquis, puisqu'il est ingénieur d'agriculture.
03:00 Et c'est notre invité ce dimanche. Martin Paul Mijos Momeni, bonsoir et bienvenue.
03:07 Bonsoir, Monsieur Tissot.
03:09 Le 6 novembre dernier, c'était donc la grande fête et c'était quasiment un jour férié dans toutes les administrations où la plupart des responsables avaient fermé les bureaux pour aller dans leur village faire la fête, parfois de façon très arrosée.
03:30 La Chambre d'agriculture a aussi fermé ses portes lundi dernier.
03:35 Pas nécessairement.
03:36 Avec la bénédiction du président.
03:38 On s'arrange à ce qu'il y ait un service minimum.
03:41 Mais toujours est-il qu'en tant qu'acteur, nous demandons des permissions pour nous retrouver auprès d'un autre pour magnifier, pour fêter cet anniversaire-là.
03:54 Et vous, dans votre cas, vous étiez dans la Bumba Ingoko, à Yucca Dumas. Comment ça s'est passé là-bas ?
04:01 Je pense que, comme partout ailleurs, nous avons fêté avec FAST. C'était l'occasion des retrouvailles, de réjouissance et puis aussi une occasion pour témoigner de l'action du président de la République.
04:17 Je crois que ça s'est très bien passé.
04:20 S'agissant de l'action du chef d'État, est-ce qu'on peut esquisser rapidement un petit bilan au niveau de votre secteur ? 41 ans du renouveau, cela a apporté quoi exactement ?
04:34 En 41 ans, on a vu une progression, un développement des institutions.
04:39 Aujourd'hui, on a des institutions établies sur l'ensemble du pays.
04:44 On a un président de la République qui fait autorité dans le monde.
04:48 On a un Parlement avec ses deux chambres.
04:51 Et on a effectivement aussi une justice avec la Cour suprême et ses démembrements qui fonctionnent.
05:00 Et enfin, on a un gouvernement avec ses démembrements aussi qui fonctionnent.
05:04 Donc on peut se rejouer. Et ça, c'est l'œuvre du président de la République.
05:08 Et en 41 ans, je dis 41 ans, ce n'est même pas la vie d'un individu compte tenu des mécanismes.
05:16 Mais 41 ans pour faire tout ça, il faut avoir le mérite.
05:19 Donc c'est un peu le bilan que je peux faire.
05:22 Mais maintenant, pour entrer dans le secteur qui est le nôtre, nous sommes un pays en équilibre sur le plan alimentaire.
05:29 Nous produisons ce que nous mangeons et nous vendons les surplus pour apporter des dévises.
05:35 Nous sommes restés un pays diversifié sur le plan agricole, dont nous faisons un peu de tout.
05:41 Chaque région est autonome dans la production de ses denrées.
05:45 Et malgré les contraintes qui sont conjoncturelles que je viens d'évoquer,
05:50 nous sommes restés pendant tout ce temps dans un équilibre relatif qui fait la fierté des Camerounais
05:59 et qui nous positionne dans le monde comme un pays agricole, sérieux.
06:05 Vous revenez fraîchement d'Atlanta, aux États-Unis, avec une délégation de maires camerounais.
06:11 Je suppose que ce n'était pas du tout un voyage d'agrément au pays de l'oncle Sam.
06:17 Qu'avez-vous appris et que ramenez-vous d'utile au Cameroun ?
06:23 Il faut replacer cette visite dans un contexte qui est celui de la décentralisation qui est dans notre pays.
06:33 Il y a un certain nombre de maires, en lien avec la Chambre d'agriculture,
06:38 qui recherchent un certain nombre de solutions sur le plan agro-pastoral,
06:46 qui ont sollicité des partenariats à travers la Chambre d'agriculture.
06:52 Ce que nous avons fait, nous les avons accompagnés.
06:55 Et nous avons reçu, il y a à peu près un mois et demi, deux mois,
06:59 une délégation de maires noirs des États-Unis,
07:03 qui constitue une délégation d'une fédération de maires noirs des États-Unis,
07:08 où il y a 32 000 maires, puisqu'ils commencent à faire intégrer d'autres maires noirs du monde,
07:16 dont aujourd'hui il y a à peu près 32 000 maires.
07:19 Ils sont venus au Cameroun, ils ont vu notre potentiel,
07:22 et ils nous ont invités pour conclure un certain nombre de projets.
07:28 Donc, sur ce plan-là, les maires qui sont allés avec nous ont discuté,
07:34 négocié les projets d'infrastructures, dont c'est des projets d'entrepôts,
07:41 des projets d'équipements, des projets d'engins, et tout ça, pour leurs communes respectives,
07:51 pour développer au sein de ces communes des projets qui ont donc
07:55 déroulé les vagues, l'agriculture, la pêche et la forêt.
07:58 Donc, nous avons donc profité de cette circonstance pour discuter là-bas,
08:04 avec les universitaires, pour la formation, parce qu'il faut amener les projets,
08:08 mais il faut aussi former les gens qui vont les réaliser, donc pour la formation.
08:12 Mais également, nous avons discuté des problématiques actuelles liées aux différentes pénuries.
08:18 Donc, nous avons discuté sur la question du blé, l'offre des sémences.
08:22 Nous avons discuté sur la question du riz, l'offre des équipements et des sémences.
08:27 Mais également, nous avons discuté sur tout ce qui concerne les engrais,
08:32 parce que vous savez, depuis quelques temps, le prix d'engrais est passé du simple au triple.
08:37 Donc, nous avons discuté de toutes ces questions et les maires sont rentrés satisfaits,
08:43 outillés pour mettre tous ces petits projets au sein de leurs communes
08:47 pour les activités agro-pastorales de leurs membres,
08:51 et qui sont des membres de la Chambre, de leur population qui sont les membres de la Chambre.
08:55 Il n'y a pas longtemps, vous étiez déjà avec le Premier ministre dans une mission en Côte d'Ivoire,
09:03 et je pense avant la mission d'Atlanta, vous étiez également au Kenya.
09:08 Toutes ces missions-là, vous les inscrivez dans quelle dynamique ?
09:13 Je dirais que depuis ma nomination, il y a eu un certain nombre d'orientations.
09:21 Donc, l'un des axes de ces orientations, c'est de développer des activités techniques.
09:29 Alors, nous avons formulé un programme de réalisation de ces activités,
09:35 et il fallait rechercher à gauche, à droite des partenaires avec lesquels nous allons développer ces activités.
09:44 Donc, c'est ça qui justifie la plupart de ces missions,
09:48 et nous sommes rassurés de ce que le résultat est satisfaisant.
09:54 Et donc, s'agissant de ces différentes missions, notamment la mission de Côte d'Ivoire,
10:01 nous sommes en discussion avec des partenaires canadiens pour la construction de deux de nos écoles,
10:08 à Mundé dans le sud-ouest et à Dimako dans l'est.
10:12 Et nous voulions prendre le modèle canadien de CEGEP,
10:16 et nous nous sommes entendus avec les responsables de ce modèle-là.
10:22 C'est un groupe d'écoles, et nous avons convenu de nous retrouver en Côte d'Ivoire à l'occasion du Forum d'investisseurs africains.
10:34 Et le premier ministre a conduit la délégation, et nous avons eu l'honneur de faire partie des membres de cette délégation.
10:43 Et à l'occasion, nous avons présenté avec nos partenaires canadiens le projet que nous voulions faire,
10:50 ou que nous sommes en train de faire, au premier ministre, qui l'a apprécié.
10:54 Ce sont des écoles semblables à l'école pratique d'agriculture de Bingela, c'est ça ?
10:59 Ce sont des écoles semblables à l'école pratique d'agriculture de Bingela.
11:05 Et nous sommes en train de leur donner, notamment l'école pratique de Bingela, un contenu,
11:10 pour qu'ils soient en mesure de donner tout au moins des BTS, sans couper avec la pratique actuelle,
11:16 qui est de former des agents, des praticiens de l'agriculture, partant des niveaux très inférieurs.
11:23 Mais nous voulons donner un contenu qui pourra être des BTS, donc BAC+2.
11:29 Que ce soit des formations diplômantes.
11:31 Donc le CEGEP est donc l'entité la plus appropriée au niveau international pour développer ce genre d'instrument ou d'école à gauche à droite.
11:42 Donc ils l'ont fait dans d'autres pays, et nous voulons qu'ils viennent faire au Cameroun, et ils sont d'accord pour le faire.
11:48 Monsieur le Président, la Chambre d'agriculture existe, me semble-t-il, depuis 1955,
11:53 mais beaucoup de Camerounais ne savent pas souvent ce qu'on y fait exactement.
11:59 Pouvez-vous, en quelques mots, en mots simples, nous expliquer ce qui se fait là-bas au quotidien,
12:05 qui sont vos membres, comment on devient même membre, ainsi de suite ?
12:11 Nous représentons les membres ressortissants, qui sont des agriculteurs, des éleveurs, des forestiers, des pêcheurs,
12:18 auprès du gouvernement et des partenaires au développement.
12:22 Vous avez parlé tantôt des missions.
12:24 En fait, nous essayons d'avoir des solutions auprès du gouvernement,
12:29 mais surtout auprès des partenaires au développement à travers ces missions-là.
12:33 Donc, maintenant, de façon spécifique, nous travaillons sur trois principales missions,
12:39 dont la première est une mission de formation professionnelle.
12:43 Il y a également une mission de promotion économique, et il y a une mission d'investissement.
12:49 Et vous comprenez, en rapport toujours avec ces missions, que nous recherchons des investissements relativement à cette mission-là.
12:58 Donc, maintenant, pour ce qui concerne les membres, les membres de la Chambre sont élus pour cinq ans.
13:05 Donc, nous avons actuellement dans nos fichiers à peu près 274 000 membres, repartis dans tout l'ensemble du territoire.
13:13 Donc, ces 214 000 membres élisent dix membres par région pour former l'Assemblée plénière de la Chambre.
13:21 Et l'Assemblée met en place un bureau, dont je suis le président,
13:24 en faisant représenter chaque section par son président au bureau.
13:30 Donc, nous avons un bureau de quatre membres, un représentant de la section pêche,
13:35 un représentant de la section agriculture, un représentant de la section élevage,
13:40 et un représentant de la section forêt.
13:42 Et puis, le secrétaire général, qui est le responsable de l'administration de la Chambre,
13:47 qui est nommé par décret le président de la République, assure donc le secrétariat.
13:52 Donc, voilà un peu l'organisation que nous avons.
13:55 L'actualité qui va suivre tout à l'heure vous intéresse au premier plan,
13:59 puisque vous êtes un homme politique et cadre du RDPC, le Rassemblement démocratique du peuple cameroonais,
14:06 qui était très impliqué dans la célébration des 41 ans de l'accession à la magistrature suprême du chef de l'État.
14:14 Cette semaine, nous allons donc marquer une halte pour voir à la fois les acquis et les défis du renouveau national,
14:24 tel qu'envisagé par un de nos éditorialistes, Joseph Clément Omba.
14:29 Le 6 novembre 1982 reste à mains égards un grand moment de l'histoire du Cameroun,
14:35 en soufflant sur ses 41 bougies d'anniversaire, le renouveau peut se targuer d'un parcours élogieux.
14:41 Bourbia entre dans la légende et la mémoire collective, comme un artisan de paix
14:46 qui a su, plus de quatre décennies durant, tenir les rênes d'un pays d'une rare complexité.
14:51 Que des cueils surmontés, d'obstacles franchis, d'épreuves subies, malgré cet itinéraire,
14:57 parsemé d'embûches, la démocratie est un choix irréversible, s'articulant sur un système multipartiste et un pluralisme médiatique avéré.
15:06 Le président Bia a su bâtir une ossature institutionnelle modernisée.
15:11 On a ainsi vu le jour, le Sénat, le Conseil constitutionnel, la Chambre des comptes de la Cour suprême, les conseils régionaux sortent de la décentralisation.
15:20 Sur le plan des infrastructures, et contrairement aux idées reçues, beaucoup de chemin parcouru.
15:25 En novembre 1982, le Cameroun comptait 5000 kilomètres de route sur l'ensemble du territoire, dont 1000 environ bitumées.
15:34 En 2022, le pays enregistre déjà 123 000 kilomètres de route, dont près de 8000 bitumées sur les 22 000 kilomètres du réseau principal.
15:43 On regrettera cependant le suivi dans certains axes routiers.
15:47 En novembre 1982, c'est les barrages hydroélectriques de Son-le-Loup et Lac-Dau alimentés de potentiel énergétique.
15:55 S'y sont ajoutés les barrages de Memvele, Lompangar, Mekin, en attendant, dans un avenir proche, Naxigal.
16:02 Le port autonome de Kribi est une grande ouverture sur le golfe de Guinea.
16:06 Au niveau des infrastructures sportives, le PENDIS nous a gratifié des complexes sportifs d'Olembé, Japuma, Garwa et autres.
16:14 Tous les hôpitaux généraux de Douala, Yaoundé et Garwa, les hôpitaux régionaux, les hôpitaux de référence, sont tous créés sous la bannière du renouveau.
16:23 La réforme universitaire a laissé place à 11 universités d'État et 300 instituts privés de l'enseignement supérieur.
16:30 On apportera donc un cinglant des mentis à ceux qui, mordicus, croient que rien n'a été fait.
16:36 N'empêche que beaucoup reconnaissent que plusieurs défis restent à relever. Un retour à la paix durable dans les régions en crise, notamment le nord-ouest et le sud-ouest.
16:45 Un meilleur suivi sur certains plans sociaux. Une lutte acharnée contre le chômage des jeunes.
16:51 Le bilan du renouveau aurait pu être plus flatteur, n'eût été la gangrène sociale qu'elle a corruption, contre laquelle un arsenal de lutte est déployé.
17:00 Moralité, le renouveau devra poursuivre son chemin avec des hommes et des femmes pétris d'intégrité et de loyauté.
17:07 Des grands hommes pour que la rigueur et la moralisation retrouvent la plénitude de leur expression.
17:13 Votre réaction comme militant du RDPC, mais aussi comme personnalité publique ?
17:22 Il ne faut pas oublier dans ce tableau-là la diplomatie. Le Cameroun a renforcé sa diplomatie.
17:29 Nous qui voyageons, qui discutons dans le cadre de la coopération, des partenariats, nous voyons comment nous sommes accueillis.
17:37 Et nous sommes très bien accueillis en tant que Camerounais. Donc la diplomatie fonctionne.
17:42 Et c'est au bilan du chef de l'État, du président de la République. Donc voilà ce que je peux ajouter.
17:49 Quelle place tient la formation dans le déploiement et l'émission de la Chambre d'agriculture ?
17:57 C'est une place centrale. Et je vais dire ce que j'ai souvent évoqué avec les divers partenaires.
18:05 La formation doit être au cœur de nos politiques. Parce que c'est bien de dire que nous allons émerger, nous allons fermer.
18:13 Mais avec qui ? C'est avec ceux qu'on va former. Donc ce sont ces jeunes-là que nous formons, que nous prenons,
18:20 nous mettons dans nos écoles pratiques, que nous formons, qui deviennent donc des producteurs.
18:25 C'est eux qui produisent le poisson, qui produisent le riz, qui produisent les racines et tubercules pour avoir des farines, ainsi de suite.
18:33 Donc nous avons donc, nous, au niveau de la Chambre, placé la formation au cœur de notre dispositif.
18:40 Parce que sans formation, le résultat ne sera pas ce qu'on espère.
18:46 Et dans ce chapitre-là, lorsque je suis arrivé, nous avions une seule école, l'école pratique d'agriculture de Bingela.
18:55 Or, nous avons des membres, comme je vous ai évoqué, dans l'extrême nord, dans le nord, dans le nord-ouest, dans le sud,
19:01 donc dans toutes les dix régions du pays. Alors nous avons prouvé, à l'occasion d'une Assemblée générale,
19:07 qu'il était bon de créer de nouvelles écoles, dont une, tout au moins par région.
19:13 Et nous nous attelons aujourd'hui à assurer leur construction.
19:17 Quand nous allons former suffisamment de jeunes, parce que nous les formons à la pratique,
19:22 c'est-à-dire, au sortie de l'école, ils voient ce qu'ils peuvent gagner.
19:26 Et ces gens-là ne reviennent pas vous voir pour vous dire qu'ils veulent être recrutés à gauche, à droite.
19:31 Ils demandent des facilités pour s'installer.
19:34 On n'a pas bien compris ce que vous faisiez, par exemple, récemment, avec les personnels des forces de sécurité et de défense.
19:44 C'est quel type de formation, ça ?
19:46 C'est des formations à la carte, pour préparer les acteurs, ou bien les former à l'activité agro-pastorale.
19:57 C'est-à-dire que nous leur donnons des éléments pour qu'ils soient directement opérationnels sur le terrain.
20:04 Et ça, nous avons saisi, nous avons une convention avec le ministère de la Défense.
20:09 Et je voudrais ici remercier le ministre qui a bien compris notre action,
20:14 et qui a permis que cette année, à travers six de nos écoles,
20:19 à Garoua, à Coptamon, à Dimako, à Ambam, à Yaoundé, à Bingela,
20:28 que nous formions le personnel en pré-retraite du ministère de la Défense.
20:34 Donc, ces formations-là ont eu lieu, financées entièrement par le ministère de la Défense.
20:39 Pour les préparer à se prendre en main ?
20:41 À se prendre en main et à les installer.
20:43 Donc, on estime qu'au terme de ces formations, en prenant la retraite,
20:49 ils ont des arguments, des éléments pour être installés.
20:52 Nous travaillons d'ailleurs dans ce sillage-là avec le comité en charge de la démobilisation,
20:58 pour que ceux qui reviennent des zones de guerre puissent aussi être formés de cette manière-là,
21:04 pour qu'on les installe directement dans les activités agro-pastorales.
21:09 Donc, voilà à peu près ce que nous essayons de faire.
21:12 Mais ça, c'est un pan.
21:14 Mais toujours est-il que dans ces écoles-là, nous prenons beaucoup de jeunes que nous formons.
21:19 Donc, je voudrais dire ici que l'Union européenne nous a financés,
21:24 durant ces trois dernières années, dans le cadre d'un programme que nous appelons Pro4.
21:30 Nous formons les jeunes, nous les aménons à élaborer des business plans,
21:34 et nous recherchons des financements.
21:36 Donc, nous les accompagnons aux financements que nous avons négociés à travers les banques,
21:41 et nous les installons.
21:43 D'accord pour la formation, mais les agriculteurs, éleveurs et pisciculteurs posent le problème des intrants.
21:51 Leur accès est devenu très laborieux, en raison du coût et pour toutes sortes de raisons.
21:58 Qu'est-ce qui est fait ou qu'est-ce qui peut être fait dans ce sens ?
22:01 Les initiatives que nous prenons sont de deux manières.
22:05 Donc, à court terme, on essaie de négocier là où nous pouvons,
22:09 de faciliter l'obtention des engrais.
22:12 Et à moyen terme, nous travaillons pour construire une unité de production de ces engrais-là.
22:19 Et dans ce cadre-là, nous avons saisi le port autonome de Cribi.
22:23 Je crois que les mailles sont pour disposer d'une parcelle,
22:30 où notre partenaire voudrait venir mettre en place cette unité-là.
22:34 Le projet de création d'une micro-finance dédiée au financement de l'agriculture,
22:39 initié depuis octobre 2015, je pense,
22:43 est-ce que ce projet-là va aboutir encore un jour, ou il faut l'oublier et penser à d'autres solutions ?
22:49 La Chambre avait pris cette initiative, effectivement, en 2015.
22:53 Mais voyez-vous la création d'une institution bancaire, qu'elle soit une micro-finance ou pas,
22:58 doit répondre à un certain nombre de critères.
23:03 Et nous avons saisi en son temps le ministre des Finances pour lui proposer notre projet,
23:10 mais nous n'avons pas été admis conformément aux critères de la COBAC.
23:15 Vous n'avez pas reçu d'agrément ?
23:17 On n'a pas reçu d'agrément.
23:19 Donc, ce que nous avons fait, comme c'était les membres de la Chambre
23:23 qui contribuaient pour la formation du capital, nous avons procédé au remboursement.
23:28 Et ce projet a été clos en 2019.
23:32 Maintenant, en 2021, nous avons…
23:37 Le problème de financement est réel, vous l'avez évoqué.
23:40 Nous avons échangé avec Desespères et nous avons convenu de prendre le modèle qui existe partout.
23:46 Nous avons vu…
23:47 Et c'est lequel ?
23:48 C'est de mettre en place un dispositif qui va chercher les financements,
23:53 là où ces financements existent, pour financer l'activité agricole.
23:57 Ce dispositif, nous l'avons mis et l'effort que nous faisons maintenant,
24:00 c'est d'aller vers les institutions qui ont des financements dédiés à l'agriculture
24:06 et de les mobiliser pour pouvoir amener les projets de nos membres ressortissants.
24:12 Dans ce cadre-là, vous avez sûrement suivi,
24:14 nous venons de signer une convention importante avec la Régionale Banque pour financer,
24:19 donc qui a ouvert un guichet dédié spécifiquement aux activités agricoles.
24:24 Nous avons signé avec le FECOM, qui va travailler avec nous à travers les collectivités locales
24:30 pour apporter des solutions d'infrastructures.
24:33 Par exemple, si une commune peut faire des silos pour les agriculteurs de son territoire,
24:41 des magasins de stockage et de conditionnement,
24:44 je pense que là on peut avoir des facilités financières qui nous viennent de ces sources-là.
24:49 J'ai pris là deux cas, mais il y en a beaucoup.
24:52 Je dirais ici que le Président de la République nous a donné mandat
24:58 d'aller signer avec des partenaires, il y a trois mois, en Hollande, au Pays-Bas,
25:04 d'aller signer une importante convention pour développer un certain nombre de projets.
25:09 Et l'avantage de cette démarche, c'était qu'on mobilise ensemble des partenaires financiers extérieurs
25:16 pour accompagner tout ce que nous allons faire.
25:19 Donc, en termes de fournitures d'engrais, d'équipements, de sémences,
25:23 nous avons visité tous ceux qui sont aptes à nous apporter ces éléments-là.
25:28 Donc, voilà comment nous essayons de résoudre le problème de financement de nos acteurs.
25:33 Donc, aujourd'hui, il y a des banques de la place qui sont prêtes à financer l'activité agricole
25:40 qui est encadrée par la Chambre d'agriculture,
25:43 partant des petits projets, des micro-projets, aux plus grands projets.
25:48 Donc, lorsqu'ils sont bien maturés, on va faire des crédits de campagne
25:52 vers des véritables crédits d'investissement.
25:56 Un mot peut-être sur l'élevage.
25:59 Vous avez créé l'an dernier le projet consulaire pour le développement de la porciculture au Cameroun.
26:06 Où en êtes-vous avec cette initiative ?
26:09 Je pense que nous sommes au terme des études, du montage de projets.
26:20 Nous sommes à ce niveau-là.
26:22 En 2024, nous allons réaliser avec notre partenaire les premiers fermes liées à cette spéculation qui est le porc.
26:32 Donc, peut-être qu'il faut revenir un peu sur la genèse.
26:36 Les acteurs ou bien les membres du secteur de l'élevage se sont rendus compte
26:43 qu'au niveau de la filière agricole, donc tout ce qui est poulet, hôte, c'est plus ou moins organisé.
26:51 La chaîne de valeur est encadrée.
26:54 Il y a ceux qui produisent les poussins, ceux qui produisent les aliments,
26:59 les produits vétérinaires, ceux qui produisent le poulet et les oeufs,
27:07 et ceux qui transforment ceux qui vendent.
27:09 Donc, vraiment, la filière est encadrée.
27:11 Par contre, les filières comme le porc, la filière porcine, ce n'était pas du tout encadré.
27:19 Donc, ils ont souhaité qu'on développe un projet là parce que c'est quand même une demande nationale, la viande de porc.
27:27 Donc, nous avons élaboré ce projet.
27:30 Et pour faire comme les autres, c'est-à-dire pour lever le niveau et ne pas rester dans l'activité traditionnelle dans ce secteur-là,
27:41 nous sommes allés chercher le numéro un mondial qui est Big Dutchman qui fait dans l'élevage.
27:47 Et nous avons convenu avec ce partenaire de nous réaliser des fermes à la même dimension que ce qu'on voit un peu partout.
27:57 Ce ne sera pas au rabais.
27:58 Une ferme complète, ce ne sera pas au rabais.
28:00 Donc, d'ici là, nous allons construire en 2024 à peu près 20 fermes modernes pour la filière porcine.
28:09 Très bien. Nous allons prendre une des actualités, on va dire, macabres de cette semaine.
28:16 Il s'agit de cette attaque terroriste, d'une barbarie et d'une violence rare perpétrée à Mamfe en début de semaine.
28:25 Le gouvernement a d'ailleurs commis un communiqué pour condamner et promettre que justice sera faite.
28:33 Le chef de l'État a lui-même adressé un message de soutien, de condoléances aux populations à travers le gouverneur de la région du Sud-Ouest.
28:42 Voici un peu ce qui s'est passé et l'état d'esprit.
28:46 Des populations en pleurs, inconsolables et meurtries, ce lundi 6 novembre, devant le lourd bilan matériel et humain,
28:57 orchestré la nuit dernière par les séparatistes à Ekbeko, Nulei Out.
29:02 Aux environs de 3h30, les terroristes ont utilisé des moyens de feu, des armes traditionnelles, une vingtaine de morts et environ une dizaine de maisons brûlées.
29:11 Une sauvagerie barbare qui émeut l'élite politique. Elle est descendue sur le lieu du drame pour le réconfort de la patrie.
29:19 Sans prendre aux populations qui sont dans leurs lits, brûler les maisons, c'est inadmissible.
29:25 L'autorité traditionnelle estime que c'est un drame de trop. Elle envisage une riposte ancestrale.
29:32 Cette fois-ci, on va dire aux femmes et aux hommes de faire la tradition ouvertement pour quand même essayer d'arrêter cette situation définitivement.
29:41 À l'hôpital de district de Manfé, une dizaine de blessés en soins intensifs a reçu la visite de réconfort des autorités administratives, politiques et traditionnelles.
29:52 Votre réaction à cette actualité, Monsieur le Président ?
29:57 C'est difficile. Difficile de réagir quand on voit ce qui s'est passé. C'est déplorable, c'est inhumain.
30:07 Et nous avons appris ça et nous avons associé nos condoléances à celles des autorités, du chef de l'État.
30:16 Et nous disons aux familles beaucoup de courage et il n'y a pas de mots pour expliquer.
30:26 En septembre dernier, la KPF a organisé une foire à exposition des produits locaux.
30:32 Ces produits-là sont souvent boudés à cause de la contrefaçon et parfois aussi du prix élevé.
30:40 Que faites-vous pour rassurer et sécuriser les Camerounais ?
30:44 Nous pensons que notre rôle est de porter à l'attention du gouvernement les préoccupations que vous soulevez.
30:52 Et c'est ce que nous faisons. Mais toujours est-il qu'à notre niveau, nous avons créé une cellule de contrôle de la qualité,
31:00 de développement de la qualité qui travaille chaque jour pour apporter des solutions à ces problèmes de qualité
31:07 et qui accompagne toutes ces femmes qui produisent et qui contrôlent la qualité.
31:12 Et d'ailleurs, je veux signaler ici que toujours dans le cadre du partenariat, nous avons envoyé deux de nos cadres
31:21 faire des formations de pointe dans les questions de contrôle de la qualité pour, dans les années à venir, venir améliorer ce qui se fait.
31:30 Évidemment, quand on évoque ce que nous venons de dire, s'agissant des prix, les engrais, les prix ont triplé.
31:40 Nous travaillons encore à la machette, donc il faut faire des efforts pour la mécanisation.
31:46 Donc, les coûts de production, de transport, de la logistique sont élevés.
31:51 Évidemment, vous comprenez que les prix ne peuvent découler que de la mise en cohérence de ces coûts-là.
31:59 Nous échangeons avec l'ingénieur de l'État sur ce domaine-là, c'est-à-dire le CNEMA, qui nous fait beaucoup de facilité,
32:07 qui nous forme du personnel, qui met à notre disposition du matériel quand nous avons besoin.
32:13 Mais les contraintes financières, qui sont également à leur niveau, font que tout ça est limité.
32:18 Donc, nous accompagnons, nous essayons de trouver.
32:21 Et on a bon espoir que tout ce que nous avons négocié tout au long de 2022-2023,
32:28 nous allons avoir des résultats probants au cours de l'année 2024.
32:36 Et on pourra donc voir des équipements au sein de nos coopératives partout où on les a recensés,
32:42 y compris des solutions pour les engrais.
32:45 Nous travaillons également pour les sémences, et nous avons un partenaire avec lequel nous voulons faire un grand centre
32:53 pour la conservation des sémences qui seront distribuées au fur et à mesure.
32:59 Impossible de parler de la production locale sans évoquer l'import-substitution.
33:05 La Chambre est-elle suffisamment mobilisée, impliquée, active même sur ce plan ?
33:12 Oui, nous travaillons. Nous sommes d'ailleurs impliqués.
33:15 Il n'y a pas une seule réunion où nous ne sommes pas invités.
33:18 Lorsqu'on parle de l'import-substitution, que ce soit à la présidence de la République,
33:23 que ce soit au Premier ministère ou dans les ministères, notamment au ministère de l'Économie.
33:28 Donc nous travaillons sur les filières clés de cette import-substitution.
33:33 Nous travaillons sur le riz, et nous avons déjà soumis au gouvernement un projet complet
33:39 pour installer dans cinq bassins de production des petites unités de décortiquage de riz qui ne coûtent pas grand-chose.
33:47 Parce qu'on a toujours tendance à croire qu'il faut une grosse machine pour produire du riz.
33:52 Nous avons trouvé avec des coréens des petites solutions pour des machines qui coûtent environ 2 millions de francs,
33:59 que nous pouvons installer dans une coopérative et qui fait à peu près une tonne par jour de décortiquage de riz.
34:07 Alors si on a ces unités, on va impulser la production en amont, et donc on va pouvoir résoudre.
34:14 Donc ce projet a été transmis, nous attendons des réactions.
34:17 Nous avons pris l'ancre avec nos différents partenaires, ils attendent qu'on donne le feu vert.
34:23 Et qui doit donner ce feu vert ?
34:27 Nous avons une tutelle qui travaille avec la hiérarchie, donc évidemment nous attendons que ça vienne.
34:35 Mais je dois rassurer ici que nous travaillons sous le couvert de cette tutelle.
34:41 Donc c'est d'abord les projets du gouvernement.
34:45 Nous, comme je l'ai dit à l'entame de mes propos, nous sommes bénéficiaires.
34:48 Nous avons nos membres, certains de nos membres que nous avons envoyés sur le terrain,
34:53 qui ont testé des solutions de blé dans l'extrême nord.
34:56 À l'heure où je vous parle, ils sont en train de tester à l'est.
34:59 Et puis avec l'université de Tchant, je l'avais évoqué à l'époque, ça avait été testé dans le nord-ouest et à l'ouest.
35:07 Donc le moment venu, on va assembler tout ça, on va poser sur la table du gouvernement
35:12 pour solliciter les appuis et les accompagnements nécessaires.
35:16 Donc maintenant, sur le domaine de la pêche,
35:20 les grands programmes que le ministre de l'Élevage a lancés en lien avec la pêche.
35:24 Donc aujourd'hui, contrairement aux années passées, on voit le poisson élevé localement sur le marché.
35:32 Donc nous, on a pris le pas, nous formons aujourd'hui des jeunes en six mois.
35:37 Et on leur donne des bacs d'élevage hors sol et nous les accompagnons dans l'approvisionnement en entrant.
35:44 Et installés comme ça, juste après la première année, il y a un retour d'investissement.
35:49 Donc ce jeune-là peut continuer. Non seulement il aura trouvé son emploi,
35:54 mais également il va rendre les services qu'on attend de lui, c'est-à-dire produire le poisson pour la population.
36:01 Donc même chose pour l'élevage, nous avons une convention avec l'Assodépas pour l'embauche bovine.
36:09 Parce qu'on a toujours pensé que le boeuf, c'est une affaire du nord du pays.
36:14 Et quand on était plus jeunes, on nous disait que ça ne pouvait pas se faire dans le Mbam, la Haute-Sanaga, à cause de la mouche têtée.
36:20 Tout ça a été amélioré.
36:23 Et aujourd'hui, nous sommes en train de travailler pour mettre en place des unités d'embauche auprès de Nouman,
36:28 pour qu'il y ait le boeuf à Djoum, à Mouloudou, à Ebolé, partout.
36:33 Et qu'il y ait des poissons, je l'ai évoqué, et tout ce qu'il faut pour l'alimentation des populations.
36:40 L'accès à la terre cause des problèmes, et peut-être que ces problèmes deviendront une grande crise dans les prochaines années au Cameroun, si rien n'est fait.
36:53 Comment rentabiliser nos terres et les utiliser de façon pacifique ?
36:58 En tant que porte-parole, nous envoyons des missions d'enquête auprès du Mbam sur le terrain pour recenser leurs préoccupations.
37:09 Et la question de terre revient toujours à l'essentiel.
37:13 Et d'ailleurs, j'ai le souvenir que des jeunes sont venus me dire que, du fait de leur âge, ils n'étaient pas à mesure d'avoir des titans.
37:21 Quand ils faisaient l'agriculture, ce n'était pas sécurisé. Il fallait que la Chambre rapporte cette question auprès du gouvernement.
37:30 Ce que nous allons faire, et comme réaction, le ministre a créé auprès de lui un comité paritaire, où nous nous asséons,
37:38 présidé par son secrétaire général, pour discuter de toutes les questions liées à la terre.
37:45 Le ministre des Domaines.
37:46 Je profite d'ailleurs pour le remercier ici.
37:51 Donc, nous travaillons là, et dans tous ces problèmes, lorsqu'ils sont rapportés, nous essayons d'amener au sein de ce comité pour en discuter.
37:58 Et jusque-là, nous n'avons pas encore de contraintes.
38:02 Je peux d'ailleurs dire ici que nous avons eu des réponses à toutes les sollicitations que nous avons exprimées dans ce cadre-là.
38:11 À votre arrivée, la Chambre était, on va dire, en mauvais état, vu de l'intérieur comme de l'extérieur.
38:19 Le personnel et les prestataires avaient beaucoup de problèmes et de revendications.
38:23 Aujourd'hui, l'allure physique et, on va dire, le premier regard montrent que la Chambre a refait en tout cas sa toilette.
38:35 Et est-ce que la vie et le fonctionnement de l'institution se sont également améliorés, ou bien ce que nous voyons là, c'est une ambélie de surface, un peu à la manière des tombeaux blanchis ?
38:49 Je dois dire qu'au moment de ma prise de fonction, j'ai trouvé une orientation liée à un rapport d'audit commandé par le président de la République au premier ministre.
39:00 C'est sur la base de ce rapport que nous avons conçu notre programme et que prévoyait ou que recommandait ce rapport.
39:10 L'amélioration de la gouvernance. Je vous avais dit en d'autres circonstances que la gouvernance n'était plus celle qu'on attendait.
39:18 C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de bureau, les gens ne se réunissaient pas, pas d'assemblée plénière, pas de réunion de section et tout ce qui est prévu par nos textes.
39:27 Donc, évidemment, c'était le président qui prenait les décisions. Mais je dois dire ici que ce n'était pas lié au fait de ceux qui étaient là avec moi.
39:38 C'était lié à une longue période d'intérim parce qu'à partir du texte de 2016, le président de l'époque, qui était l'un de mes prédécesseurs, n'a pas pu mettre en place.
39:50 Nous l'avons perdu. Et donc, il y a eu une période d'intérim jusqu'en 2020. Et il y a eu un nouveau président qui lui n'a pas fait plus de six mois.
40:02 Et l'intérim a continué jusqu'à ma nomination. Et durant toute cette période, nous n'avons pas fonctionné. Et le rapport le relévait.
40:10 Donc, première chose, il fallait améliorer la gouvernance, permettre que les organes fonctionnent, prennent des décisions, qu'il y ait un budget, parce que nous étions sur des douzaines provisoires,
40:22 qu'il y ait un budget et tous les agrégats de sa gestion. Donc, deuxième élément, c'était la réhabilitation du cadre de travail.
40:32 C'était désuet. Vous venez d'évoquer l'image qu'on a donnée en refaisant un peu de toilette sur le bâtiment principal. Mais nous n'avons pas fait cahyoundé.
40:42 Nous avons construit dans ce cadre-là toute une délégation à Douala et le ministre de l'Agriculture nous a fait l'honneur d'aller l'inaugurer.
40:52 Donc, nous avons réhabilité des bâtiments à gauche à droite. Nous avons équipé les délégations de véhicules, d'ordinateurs, de motos, pour permettre à ceux qui sont sur le terrain de pouvoir travailler.
41:05 Donc, nous avons donné, suite à cette recommandation, ce qui paraissait pour nous comme la feuille de route du président sur trois ans.
41:13 Donc, la troisième, c'était la relance des interventions techniques. Et c'est ça qui justifie tous nos mouvements à l'extérieur ou à l'intérieur.
41:23 Et tout ce que je viens de vous dire là s'agissant de la production et autres. La relance des interventions techniques, notamment sur nos missions spécifiques.
41:32 Donc, la relance des formations. Nous avons évoqué ce que nous faisons en formation. La relance de la promotion économique.
41:39 Donc, il fallait promouvoir les activités de nos membres ressortissants à l'intérieur comme à l'extérieur.
41:46 Et c'est ce que nous faisons à travers notre participation dans les forats, les salons, les foires et autres.
41:53 Donc, vous nous voyez assez souvent, nous allons à Paris, nous allons un peu partout à gauche, mais nous le faisons aussi.
42:00 Et nous sommes actuellement en train de travailler et nous allons essayer d'obtenir l'accord du ministre de l'Élevage pour créer des foires à bétail dans les principaux centres ou les capitales régionales.
42:13 Donc, c'est une demande de nos membres ressortissants du secteur de l'élevage parce que l'expérience de la foire à bétail de Ngawunderé, qui existe et qui est séculaire,
42:23 commence à prendre corps et nous avons pensé généraliser ça sur 3 ou 4 cas.
42:28 Donc, cette relance devait aller aussi dans le sens des investissements. Nous travaillons pour accompagner la construction des entrepôts.
42:38 Parce que nos membres ressortissants, ils produisent. Nous avons vu dans l'extrême Nord, ils produisent des oignons.
42:44 Et au bout d'un mois, nous ne pouvons pas, parce que les pêtes après-recolle, pas de structure de conservation.
42:51 Donc, ils ont posé le problème et nous travaillons. Nous avons trouvé des partenaires pour construire ces entrepôts là où c'est nécessaire.
42:58 Donc, ça c'est les investissements que nous évoquons, le quai de pêche que nous sommes en train de construire en accord avec le port autonome de Douala,
43:08 qui a suivi la tutelle du port de Limbé. Donc, nous travaillons sous l'encadrement du Premier Ministère pour en disponible un quai de pêche à Limbé.
43:17 Et le port fluvial à Moulundu, pour faire la jonction entre le Cameroun et le Congo à travers les villes de Moulundu et Ouissou.
43:25 Donc, les études seront bouclées d'ici la fin de l'année et on pense que l'année prochaine, on devra commencer les discussions.
43:34 Est-ce que le personnel travaille dans des meilleures conditions aujourd'hui ? Je ne parle pas des bâtiments, mais est-ce que le personnel est régulièrement payé
43:47 et n'a plus besoin de faire la grogne comme par le passé ?
43:51 Nous n'avons pas… ça, ça relève de l'abouvénance. J'ai voulu prendre simplement parce que je ne veux pas être exhaustif.
43:59 Le personnel travaille dans des meilleures conditions. Nous avons même recruté. Donc, nous n'avons pas d'arrière-lire de salaire.
44:06 Nous payons les impôts. Nous payons les charges sociales à la CNPS. Donc, nous n'avons aucun arrière-lire sur ce plan.
44:14 Pas de problème non plus avec les prestataires ?
44:16 Pas de problème avec les prestataires. Donc, parfois quelques déséquilibres liés au mécanisme de respect des procédures.
44:25 Mais il n'y a pas un problème fondamental avec les prestataires. D'ailleurs, nous avons une importante dette.
44:31 Et le ministre des Finances nous a demandé, pour nous encourager dans nos efforts de réforme, de lui renvoyer cette dette-là pour qu'il prenne en charge ce qui a été fait.
44:40 Donc, sur ce plan-là, nous n'avons pas. Ces personnels-là, ils sont couverts. Nous leur avons trouvé une assurance maladie.
44:49 Il y a un médecin de travail qui s'occupe de leurs préoccupations au quotidien, que ce soit au niveau du siège ou dans les régions.
44:58 Donc, voilà, on peut évoquer. Nous avons mis à leur disposition un certain nombre d'outils.
45:04 Pour les plus jeunes, nous leur négocions des facilités au micro-mallot, dans les différentes institutions financières, pour se bâtir en début de carrière.
45:15 Nous les encourageons à investir dans l'activité qui est la leur, l'activité agro-pastorale.
45:20 Donc, je pense que, pour le moment, nous sommes plus ou moins dans cet équilibre-là.
45:26 Mais des efforts doivent être faits. Nous devons être encouragés.
45:31 Et je voudrais remercier le gouvernement dans son ensemble, parce que, de part et d'autre, on nous apporte le soutien nécessaire,
45:40 notamment auprès de nos deux tutelles, mais auprès des autres tutelles qui sont aussi en lien,
45:46 c'est-à-dire le ministre des Forêts et de la Faune, le ministre de l'Élevage,
45:50 qui nous apporte sans oublier le ministre de l'Économie, qui suit très particulièrement ce que nous faisons dans le cadre de la coopération financière.
45:59 Martin Paul Nijos Momeni, vous êtes un homme de la forêt. Je suppose donc que vous connaissez très bien le rapalmiste.
46:08 Mais je ne sais pas si vous en consommez la viande. Est-ce que vous mangez parfois la viande de rapalmiste quand vous allez au village ?
46:17 Vous avez dit que je viens de la forêt. Donc, en forêt, nous mangeons tout ce qui tourne autour de la forêt.
46:25 Très bien. Alors, je vais vous amener maintenant dans la région de l'Ouest.
46:30 Là-bas, à Batier, se trouve un carrefour qui a un nom assez original. On l'appelle le carrefour rat.
46:40 Là-bas, on vend, on consomme beaucoup de viande de rapalmiste.
46:46 Voici le goût de la vie au carrefour rat de Batier, raconté par Selvi Stredjak.
46:55 Batier, arrondissement du département du Haut Plateau, est réputé pour ses collines, son brouillard et ses carrefours.
47:04 Cependant, un carrefour particulièrement, jouit d'une notoriété qui s'étend au-delà des limites de la localité.
47:12 Le carrefour rat ne vous fiez surtout pas à son apparence presque banale.
47:18 Parce que ça, c'est le carrefour, le centre de la terre, déjà, Batier, c'est le centre de la terre.
47:23 Le carrefour, précisément, c'est le carrefour rat. Le carrefour le plus célèbre du monde.
47:28 Ici, l'activité principale est la vente des boissons et de la viande de brousse.
47:34 Principalement, la viande de rat.
47:37 À Batier, la viande de rat n'est pas juste une nourriture qu'on propose aux voyageurs.
47:43 C'est tout un symbole. Et cela, depuis la nuit des temps.
47:47 C'est apprécié par les parents, par les papas.
47:51 Les mamans, les filles ne mangeaient pas du rat.
47:55 Dès qu'on allait à la chasse, le rat qu'on attrapait, on le donnait au père.
47:59 Le père ne peut pas et il donnait, partage, à ses enfants, un.
48:03 Je me dis que c'était une gouttement d'hiver.
48:07 On était d'ici et on disait que si une femme mange du rat, elle ne la coucherait jamais.
48:12 Ce symbolisme est si fort que l'endroit a presque oublié son nom originel, Njodem,
48:18 depuis qu'il a été rebaptisé Karfura.
48:21 Le business autour de la viande de rat est tel que plusieurs habitants y sont investis,
48:27 surtout les femmes.
48:29 Révolue l'époque de l'interdiction,
48:31 elles sont désormais les vraies spécialistes de la préparation et de la vente de ce rat de goût.
48:37 Je dis que c'était pas vraiment facile de négocier ce rat.
48:43 Parce qu'ils venaient son rat à 3 000 francs.
48:45 Le fait qu'on voit que l'autoroute, les voitures ne passent même plus ici,
48:49 et que quand nous achetons comme ça, il n'y a pas assez de clients.
48:52 Puis j'ai fini par payer ce rat à 2 500 francs.
48:55 Avant, le marché du rat passait bien.
48:58 On pouvait envoyer les enfants à l'école.
49:04 On faisait tout avec l'argent du rat.
49:07 Avant, il y avait bien le marché.
49:10 On faisait même deux, trois tours par jour.
49:13 On n'a pas acheté à Batié, à Foumort, on achetait un peu de partout.
49:18 Il se dit qu'ici à Batié, la façon dont la viande est préparée lui donne une saveur exquise.
49:25 Chaque fois que j'arrive à Batié, je ne peux pas me passer ici et prendre un morceau de rat.
49:33 Quand je vois quelqu'un qui vient ici, je dis qu'il doit venir à Batié.
49:38 Son goût est particulier, il est bien sucré.
49:41 Ces mamans qui le vendent savent bien le préparer.
49:45 Elles ont la spécialité à elles.
49:47 C'est bien fait. C'est fait par des mamans habituées.
49:50 Je crois qu'ils font une formation pour faire le rat ici.
49:54 Tous les gens qui quittent l'Ouest doivent aller de Bafang jusqu'à Banjoum.
50:00 Tout le monde s'arrête ici pour manger le rat.
50:03 Personne ne peut quitter ici sans manger un morceau de rat avant de traverser.
50:08 Mais depuis que l'état de la route Bafoussam-Bafon s'est dégradé,
50:12 forçant les transporteurs à passer par Tchang ou Bangou, l'activité a du plomb dans l'aile.
50:18 Avant l'état de la route, vous étiez, je peux dire, un peu bien.
50:24 Toutes les femmes de ce quartier se débrouillaient ici en route.
50:29 Toutes les tables que vous voyez là, on vendait les rats.
50:32 Chaque table avait au moins trois mamans de rats.
50:35 Mais ce n'est plus le cas depuis quelques rues.
50:38 On ne sait pas qu'il y a un an ou deux. Tout a changé.
50:41 Malgré tout, les affaires du carrefour rat s'accrochent tant bien que mal pour s'en sortir
50:47 et surtout préserver la réputation de l'un des lieux les plus célèbres de la région de l'Ouest.
50:53 À cette allure, il faudra peut-être que la Chambre d'Agriculture pense à encourager l'élévage du rat palmiste
51:01 pour que cette viande ne disparaisse pas complètement de Bâtier.
51:07 Je pense que la Chambre est partout.
51:10 Nos membres ressortissants à Bâtier vous ont suivis.
51:14 Donc on espère qu'ils ont pris bonne note et qu'ils vont revenir vers nous pour dire
51:18 que c'est une activité rentable qui nécessite l'intervention de leur institution.
51:24 S'agissant de cette institution, comment voyez-vous son avenir, l'avenir de la Chambre d'Agriculture ?
51:33 Sous l'encadrement de l'État, l'avenir est prometteur.
51:43 Donc nous pensons que la Chambre va être un instrument important dans le dispositif de production nationale.
51:54 Je voudrais ici demander aux autres d'appuyer ce qui se passe là-bas,
52:01 parce que cet instrument est un instrument capital qui peut permettre au pays de relancer sa production.
52:09 Pour autant que nous sommes un ensemble de membres ressortissants
52:15 destinés à la production, destinés à la transformation.
52:19 L'année 2024 sera une année de réalisation.
52:22 Donc nous avons fini la phase de conception, de stabilisation, de conception de nos programmes.
52:28 Maintenant nous allons passer en 2024 à la réalisation.
52:32 Évidemment, vous verrez qu'il y aura moins de mouvements.
52:36 Donc nous allons vraiment nous concentrer sur le terrain,
52:39 afin que ce riz que nous attendons jaillisse, ce poisson que nous attendons jaillisse, et tout le reste.
52:46 Donc voilà un peu ce que je veux dire en termes d'avenir au-delà de 2024, les autres années,
52:53 pour que notre contribution à la réalisation de la stratégie nationale de développement soit active, soit réelle.
53:01 Donc voilà ce que je peux dire.
53:03 Je termine par vous-même et votre engagement politique, Martin Paul Mindios Momeni.
53:08 Lundi dernier, le 6 novembre, vous étiez donc comme d'autres élites et aux responsables au village pour fêter.
53:17 Qu'est-ce que la Bomba Ngoko fêtait réellement ?
53:21 Le renouveau vous a apporté quoi ? Et que voulez-vous encore ?
53:26 Je dirais que, comme toutes les autres régions, tous les autres départements, toutes les autres populations,
53:35 nous avons fêté, nous avons magnifié, nous avons reconnu l'œuvre du chef de l'État en 41 ans.
53:43 Donc cette œuvre, j'ai évoqué des choses sur le plan global, sur le plan macro,
53:49 mais sur le plan micro, je vais dire que, de mémoire de jeunes, je sais qu'à l'époque, nous avions une seule école
53:58 et que l'autre école se trouvait à près de 50 kilomètres de là.
54:03 Donc nous étions concentrés dans une école.
54:06 Aujourd'hui, dans la Bomba Ngoko, vous avez des écoles dans presque tous les villages.
54:10 Nous avons des lycées. Il y a même le privé qui s'est mêlé, encouragé par l'État.
54:15 Et je vais dire que, depuis quelques années, nous avons des investissements.
54:20 Donc ça, c'est au niveau de l'éducation, ça que nous fêtions. C'est cette reconnaissance que nous exprimons.
54:26 Donc nous avons des centres de santé partout, construits.
54:30 Donc nous avons des infrastructures et on se réjouit qu'une université est venue à l'Est.
54:37 Nos enfants n'ont plus besoin de traverser Béthoua.
54:40 Et des efforts sont en cours pour avoir un démembrement dans chaque département.
54:44 Et la Bomba Ngoko, je l'espère, ne sera pas en reste.
54:48 Donc d'ailleurs, les autorités compétentes travaillent là-dessus,
54:52 pour que, localement, il y ait des infrastructures, tout au moins, pour des antennes, pour des écoles,
54:58 qu'on va construire liées à l'université.
55:00 C'est notre espérance et nous savons que le chef de l'État sait le faire et que cela sera fait.
55:06 Donc voilà, voilà ce que nous avons fêté.
55:09 Au-delà de ça, nous appartenons à un ensemble national.
55:15 Donc nous bénéficions aussi de la magnanimité du chef de l'État,
55:20 quand il faut reconnaître les mérites de certains Cameroonais,
55:25 et donc les fils de la Bomba Ngoko.
55:27 Beaucoup ont été reconnus ces dernières années et occupent des responsabilités, tout au moins.
55:34 Et ça, c'est important de le reconnaître.
55:36 Donc voilà.
55:38 Alors, en ce qui vous concerne vous-même,
55:41 est-ce que votre militantisme se justifie uniquement par les raisons que vous venez d'évoquer là ?
55:50 Ou alors, aujourd'hui, vous estimez que la Chambre n'est pas assez grande
55:57 et qu'il vous faut, disons, quelque chose de plus costaud ?
56:01 Non, je suis un serviteur de l'État et je vais là où on m'envoie.
56:05 Pour le militantisme, je vais dire que moi je suis né là-dedans.
56:11 Je suis né dans ce qui est conçu et tout.
56:15 Ce n'est pas un militantisme de quelqu'un ?
56:17 Vraiment, je dirais que c'est dans l'âme de ma propre famille
56:21 et c'est dans l'essence de ma communauté.
56:25 Donc c'est un militantisme, il n'y a pas de doute dans ce militantisme-là.
56:31 Pour ça, si vous parlez du parti, nous on a pris des cartes, on avait 19 ans, 18 ans.
56:37 Donc rendu aujourd'hui, vous pouvez voir le parcours.
56:41 Donc voilà, ça ne souffre de rien ce militantisme-là.
56:46 Et donc, il ne s'agit pas d'être militant, de faire ce que nous faisons,
56:51 mais il s'agit aussi de contribuer.
56:53 Et nous nous éveillons au quotidien pour apporter notre contribution,
56:57 afin de prouver que ce militantisme n'est pas seulement un militantisme d'attente.
57:03 Martin Paul Mignos Momini, président de la Chambre d'Agriculture,
57:07 des Pêches, de l'Élevage et des Forêts du Cameroun.
57:10 Merci d'être venu encore une fois à Actualité Hebdo.
57:13 Je vous remercie, merci pour toutes ces questions
57:18 et le fait de m'avoir permis de porter un certain nombre de réponses.
57:22 J'espère avoir été à la hauteur. Je vous remercie.
57:25 Mesdames et Messieurs, merci d'avoir regardé cette émission
57:30 réalisée exceptionnellement par Michael Belinga Ndono,
57:36 en l'absence de notre réalisateur attitré, Charles Ndimounia,
57:41 qui a enterré son épouse ce week-end.
57:45 Et l'ensemble de l'équipe de production d'Actualité Hebdo lui exprime à la fois
57:51 le soutien et la solidarité qu'il mérite.
57:56 Mesdames et Messieurs, prenez soin de vous-mêmes
58:00 et prenons tous grand soin du berceau de nos ancêtres, le Cameroun.
58:04 Bonsoir.
58:06 [Musique]