Alexandre Arcady passe ses premières années à Alger. Lui-même juif, il grandit dans un immeuble où se mêlent toutes les cultures et les religions. Lorsque la guerre d'Algérie éclate, il voit l'équilibre de son quotidien vaciller et finit par s'exiler avec sa famille en banlieue parisienne, en 1961. En même temps, il découvre le cinéma, qui le fait rêver. Le réalisateur a tiré un film de son enfance, "Le Petit Blond de la Casbah", en salles ce mercredi 15 novembre. Pour Yahoo, il raconte ses souvenirs d'Alger, les coulisses de son dernier long-métrage et revient sur sa carrière, dont les thématiques des films résonnent aujourd'hui d'une manière particulière.
Pour réaliser "Le Petit Blond de la Casbah", Alexandre Arcady a pu compter sur une équipe d'acteurs très enthousiastes. Au casting, on retrouve Pascal Elbé, Marie Gillain, Michel Boujenah, Dany Brillant, mais aussi Smaïn et Franck Dubosc. Pour jouer sa grand-mère, il a pensé à Jean Benguigui, après l’avoir vu imiter sa mère et sa grand-mère lors d’un spectacle. Le réalisateur a appelé l’acteur : "Il m’a dit 'Écoute, c’est banco. Mais attention, je ne fais pas "La Cage aux folles".' Je lui ai dit 'Il n'est pas question de faire "La Cage aux folles", il est question de faire ma grand-mère.' Et il a incarné ce personnage avec une vérité, une drôlerie…"
Pour réaliser "Le Petit Blond de la Casbah", Alexandre Arcady a pu compter sur une équipe d'acteurs très enthousiastes. Au casting, on retrouve Pascal Elbé, Marie Gillain, Michel Boujenah, Dany Brillant, mais aussi Smaïn et Franck Dubosc. Pour jouer sa grand-mère, il a pensé à Jean Benguigui, après l’avoir vu imiter sa mère et sa grand-mère lors d’un spectacle. Le réalisateur a appelé l’acteur : "Il m’a dit 'Écoute, c’est banco. Mais attention, je ne fais pas "La Cage aux folles".' Je lui ai dit 'Il n'est pas question de faire "La Cage aux folles", il est question de faire ma grand-mère.' Et il a incarné ce personnage avec une vérité, une drôlerie…"
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00:00 Il m'a dit écoute c'est banco, mais attention je fais pas la cage au fol.
00:03 Je lui ai dit ah non, il n'est pas question de faire la cage au fol.
00:06 Il est question de faire ma grand-mère.
00:07 J'ai fait 18 films et sur celui-là, c'était extraordinaire.
00:13 Je donnais à lire le scénario et c'était un oui immédiat.
00:17 Et restait à distribuer ma grand-mère Lisa Messaouda Hadjadj.
00:21 Elle mesurait 1m50, elle pesait 150 kilos, elle se déplaçait pas beaucoup.
00:26 Elle avait sa place dans l'escalier de l'immeuble
00:29 et elle avait dans son regard quelque chose qui nous racontait
00:33 toute l'histoire de ce peuple, de cette tribu.
00:37 Très difficile à distribuer.
00:39 Et tout d'un coup, m'est revenu en mémoire.
00:41 Jean Ben Guigui avait fait un spectacle.
00:43 À un moment donné, il imitait sa mère et sa grand-mère.
00:45 Il s'était assis sur une chaise, posait sa veste sur ses genoux
00:49 en secouant le pant de sa veste, en disant ce terme en arabe "chah".
00:53 C'est à dire "qu'est-ce qui fait chaud".
00:54 Et ce geste-là, c'était ma grand-mère qui le faisait tout le temps
00:57 dans sa grande robe qu'elle avait.
00:59 Je me suis dit "mais pourquoi pas".
01:00 Donc je l'ai appelé.
01:02 Il m'a dit "écoute, c'est banco".
01:03 "Mais attention, je fais pas la cage aux folles".
01:05 Je lui ai dit "ah non, il n'est pas question de faire la cage aux folles".
01:08 "Il est question de faire ma grand-mère".
01:10 Et il l'a, il a incarné ce personnage avec une vérité, une drôlerie, une...
01:16 Madame Agès, vous êtes du Constantinois ?
01:19 Allez, visitez !
01:20 Et il y a quelqu'un dans une salle, je crois que c'était à Toulouse,
01:23 qui m'a dit "Monsieur, pourquoi avoir pris Jean Ben Guigui
01:26 pour jouer votre grand-mère ?"
01:27 "Mais avant de me répondre, sachez que ma grand-mère
01:30 ressemble très pour très à Jean Ben Guigui".
01:32 J'ai dit "donc voilà, la réponse, elle est dans la question".
01:35 [Générique]
01:37 Merci.