Madagascar : présidentielle sous tension, boycott de l'opposition

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Transcription
00:00 En reste de l'actualité internationale, 11 millions d'électeurs malgaches sont appelés aux urnes aujourd'hui pour l'élection présidentielle.
00:05 Premier tour dont le scénario semble écrit d'avance avec une probable victoire d'André Razoel.
00:12 Il ne sera pas reconnu par ses adversaires, la majorité de l'opposition appelant au boycott du scrutin.
00:17 On va retrouver tout de suite sur place notre correspondante Sarah Tetto.
00:21 Bonjour Sarah. Les bureaux de vote vont rester ouverts encore quelques heures. Comment se déroule le scrutin ?
00:28 D'après le président de la Cour électorale nationale qui a pris la parole il y a quelques minutes,
00:33 la matinée de ce scrutin s'est déroulée sans incident. Toutefois, partout sur le territoire,
00:39 plusieurs bureaux de vote ont ouvert avec du retard, jusqu'à deux heures parfois.
00:43 De mon côté, je dirais que la tension est palpable et c'est d'ailleurs la grosse différence que je note avec la présidentielle de 2018.
00:53 Côté affluence, c'est difficile de s'exprimer encore à l'échelle du pays.
00:57 Dans la capitale, on ne note aucune marée humaine d'électeurs, plus du compte-gouttes,
01:03 si ce n'est dans certains bureaux de vote très spécifiques.
01:06 À Fort Dauphin, dans le sud-est du pays, on m'a rapporté de longues files d'attente.
01:11 Mais voilà, vous aurez compris que c'est cette affluence, ce taux d'abstention surtout,
01:16 qui sera l'enjeu de ce scrutin et qui pourrait être déterminant surtout pour le résultat du vote.
01:22 Résultat d'ailleurs qui sera annoncé au plus tard, le 25 novembre prochain.
01:27 Voilà, participation cruciale alors que l'opposition, la majorité de l'opposition, on le rappelle,
01:35 appelle au boycott de ce scrutin. Quelle suite possible ?
01:39 Alors la suite possible, ce soir les candidats du collectif feront une déclaration.
01:46 En revanche, concernant les trois candidats qui participent à ce scrutin aujourd'hui, j'ai pu m'entretenir avec chacun d'entre eux.
01:53 Le président Andrzej Dzwiel me disait tout à l'heure,
01:57 "Madagascar a besoin de la maturité démocratique et la seule voie démocratique aujourd'hui pour aller au pouvoir,
02:03 ce sont ces élections et je lutte en faveur de celles-ci."
02:06 Cité, Niranjana Solunayak, qui a voté aussi dans la capitale, dans un autre bureau de vote,
02:12 disait "Je suis démocrate, je n'ai jamais fait de coup d'État, moi, l'élection est importante,
02:18 j'appelle les personnes qui n'ont pas encore voté à venir parce que ça ne concerne pas la vie personnelle des candidats,
02:24 mais il s'agit de l'avenir du pays."
02:27 Il a aussi rapporté que ses délégués observateurs, ceux de son parti, n'avaient pas été autorisés à entrer dans les bureaux de vote,
02:33 que ce soit en Tannanariv ou sur les côtes.
02:36 Et je vous dirais que plusieurs de mes confrères, eux, ont vu certains de ses délégués dans les bureaux de vote.
02:41 Et enfin, dernier candidat avec lequel j'ai pu m'entretenir, Sandrisson Radheranirine,
02:46 qui lui votait en province dans la région centrale d'Amourouni-Mani, du côté d'Ambouche,
02:52 il me disait que ce moment est important dans la vie de la nation,
02:55 c'est l'une des rares occasions pour peser directement dans la marche du pays
02:59 et il incite évidemment tous les électeurs à aller voter parce qu'il est encore temps.

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