Eglise universelle : 500ème anniversaire des "Exercices spirituels" de saint Ignace
Il y a 500 ans, en 1523, saint Ignace de Loyola achevait la rédaction de ses célèbres "Exercices spirituels". A cette occasion, l'abbé Christophe Toulza, responsable de l'œuvre des retraites de la Fraternité Saint Pierre, présente ces Exercices qui servent de trame aux retraites ignaciennes, à l'origine de 30 jours et aujourd'hui condensées en 5, par la méthode du père Vallet. Un bon moyen de comprendre le plan de Dieu sur chacun d'entre nous.
Eglise en France : "Sound of freedom" en salle le 15 novembre
Après avoir été premier au box office lors de sa sortie le 4 juillet aux Etats-Unis, le film d'Alejandro Monteverde, "Sound of freedom", sort en France le 15 novembre. A propos de ce sujet tragique et douloureux de la traite des enfants, Alejandro Monteverde a réalisé un film cinématographiquement superbe qui est aussi un acte d'accusation contre l'hédonisme contemporain dont la seule loi est la recherche du plaisir.
Eglise en Marche : L'école saint Martial à Limoges déménage
Il est un lieu commun d'affirmer que l'enseignement hors contrat est en pleine croissance. Un exemple de cette réalité nous est fourni par le développement de l'école saint Martial à Limoges dont les effectifs ont été multipliés par 10 en 6 ans. Le chanoine Denis et Jean-Vianney Béligné nous présentent cette école et la prochaine étape de son expansion : un déménagement vers des locaux plus vastes.
Il y a 500 ans, en 1523, saint Ignace de Loyola achevait la rédaction de ses célèbres "Exercices spirituels". A cette occasion, l'abbé Christophe Toulza, responsable de l'œuvre des retraites de la Fraternité Saint Pierre, présente ces Exercices qui servent de trame aux retraites ignaciennes, à l'origine de 30 jours et aujourd'hui condensées en 5, par la méthode du père Vallet. Un bon moyen de comprendre le plan de Dieu sur chacun d'entre nous.
Eglise en France : "Sound of freedom" en salle le 15 novembre
Après avoir été premier au box office lors de sa sortie le 4 juillet aux Etats-Unis, le film d'Alejandro Monteverde, "Sound of freedom", sort en France le 15 novembre. A propos de ce sujet tragique et douloureux de la traite des enfants, Alejandro Monteverde a réalisé un film cinématographiquement superbe qui est aussi un acte d'accusation contre l'hédonisme contemporain dont la seule loi est la recherche du plaisir.
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00:58 – Bienvenue sur "Terre d'Omission", l'émission religieuse de TV Liberté,
01:02 en ce dimanche 19 novembre, 25ème dimanche après la Pentecôte.
01:07 Trois séquences, tout d'abord une rencontre avec M. l'abbé Christophe Toulsa,
01:12 responsable de l'œuvre des retraites de la Fratérité Saint-Pierre,
01:15 à l'occasion du 500ème anniversaire de la fin de la rédaction
01:22 des Exercices spirituels par Saint Ignace de Loyola.
01:25 Ensuite, nous accueillerons le réalisateur de "Sound of Freedom",
01:32 donc ce film qui est en salle depuis le 15 novembre,
01:39 donc Alejandro Monteverde sur l'aventure assez exceptionnelle
01:45 et la libération d'enfants victimes de trafic d'enfants.
01:52 Et puis enfin, une rencontre avec M. Le Chanouane Denis et Jean Vianney Bélinier,
01:59 qui nous donneront l'exemple d'une école catholique hors contrat,
02:03 Saint-Martial à Limoges, dont les effectifs ont été tout simplement multipliés par 10,
02:08 en l'espace de quelques années.
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02:26 Bonjour M. l'abbé.
02:28 Bonjour M.
02:29 Il y a tout juste 500 ans, donc en 1523, Saint Ignace de Loyola
02:34 a achevé la rédaction des Exercices spirituels dits de Saint Ignace de Loyola.
02:40 Alors de quoi s'agit-il ?
02:42 Eh bien, il s'agit d'une méthode de retraite particulière,
02:46 méthode de retraite spirituelle, donc.
02:48 Il s'agit de prendre quelques jours dans le silence et la prière,
02:51 mais méthode spirituelle qui a sa pédagogie propre,
02:54 élaborée par Saint Ignace il y a 500 ans.
02:57 Par le choix de ces méditations,
02:59 Saint Ignace nous aide à discerner la volonté de Dieu
03:03 dans les grandes orientations de notre vie,
03:06 mais également dans le concret de notre existence personnelle.
03:10 Nous avons tous parfois du mal à comprendre le plan de Dieu sur nous,
03:14 le sens de notre vie, le sens de nos épreuves.
03:18 Et le retrait de Saint Ignace, c'est justement un moyen qui nous permet,
03:22 dans la prière, le silence, grâce aux enseignements,
03:25 d'essayer d'y voir un peu plus clair et de pouvoir traverser,
03:28 notamment des épreuves, mais également le concret de notre existence
03:33 à la lumière de ces enseignements.
03:35 J'ajouterais que nous sommes tous un peu comme Marthe,
03:39 Marthe et Marie dans l'épisant d'évangélique, nous agitons
03:42 et puis notre Seigneur nous dit "Marthe, tu t'agites et tu t'inquiètes
03:46 pour beaucoup de choses, pourtant une seule chose est nécessaire".
03:48 Eh bien, voilà, nous sommes tous pris parmi l'une activité,
03:51 une retraite ignatienne, retraite plus généralement,
03:53 mais une retraite ignatienne, c'est l'occasion de nous asseoir
03:56 au pied de Jésus pour l'écouter et écouter ce qu'il a à nous dire.
04:00 – Existe-t-il une version modernisée et adaptée à l'époque
04:04 à laquelle nous vivons de ces exercices ?
04:06 – Oui, tout à fait. Le Père Vallée, qui était un jésuite,
04:11 eh bien a concentré la retraite de Saint Ignace,
04:16 qui dans le plan de Saint Ignace normalement devait durer 30 jours,
04:19 il en a fait une version abrégée.
04:22 Et c'est cette version abrégée en 5 jours,
04:24 eh bien, qu'à l'œuvre des retraites de la Fraternité de Saint-Pierre,
04:27 nous prêchons pour les retraitants.
04:30 – Alors, à qui s'adressent ces exercices ?
04:33 – Eh bien, je dirais à tout chrétien qui cherche à mieux connaître
04:37 et mieux aimer le bon Dieu.
04:38 De fait, nous avons dans nos retraites autant de personnes mariées ou fiancées
04:44 que de personnes célibataires, nous avons des gens de tout âge,
04:47 de 17 à 77 ans.
04:49 Beaucoup de gens croient que les retraites de Saint Ignace,
04:53 c'est une retraite quand on a un choix important,
04:56 comme la vocation de mariage.
04:57 Alors bien sûr, ça peut aider à ça,
04:59 Saint Ignace a prévu une méthode d'élection, de choix,
05:04 comment faire un choix, mais il se trouve que,
05:07 eh bien, cette méthode est utile pour toute personne
05:10 qui cherche tout simplement à remettre le bon Dieu
05:12 dans le concret de sa vie quotidienne.
05:14 Et je dirais que les deux tiers de nos retraitants
05:16 ne viennent pas avec un discernement spécifique particulier.
05:20 – Alors, comment est-ce que se passe ces cinq journées
05:23 dont vous venez de nous parler ?
05:24 – Alors, après avoir rappelé ce qu'est le but de notre vie,
05:29 dans une première partie, Saint Ignace nous aide à réfléchir
05:33 sur ce qui peut nous empêcher d'arriver à ce but de notre vie
05:37 qui est Dieu, évidemment, et ce qui nous empêche,
05:40 eh bien sûr, le péché.
05:41 Donc, dans une première partie, on réfléchit sur ce qui nous empêche
05:44 d'aller à Dieu, on termine cette première partie
05:47 par une confession et on rentre dans la deuxième,
05:50 troisième et quatrième partie où nous contemplons le Christ
05:54 dans son enfance, dans sa vie publique, dans sa passion,
05:57 dans sa résurrection, dans le but de chercher à l'imiter,
06:01 encore une fois, dans le concret de notre existence personnelle,
06:05 d'étudiants, de travailleurs en entreprise,
06:08 de pères ou mères de famille.
06:10 – Et alors, quels fruits peut-on attendre d'une telle retraite ?
06:15 Quelles sont les expériences que vous en avez ?
06:17 – Je dirais la paix, la paix déjà, la paix et la joie
06:21 parce que la retraite de Saint Ignace aide à mettre de l'ordre
06:26 dans notre vie, à remettre de l'ordre dans nos priorités
06:30 et Saint Augustin dit que la paix, c'est la tranquillité de l'ordre
06:35 et c'est le fruit de l'ordre et donc, quand on a mis de l'ordre
06:38 dans sa vie, eh bien, on est en paix et donc ça, c'est un des fruits,
06:41 je pense, vraiment de la retraite ignatienne et la joie,
06:44 qui vient de ce contact renouvelé avec le Seigneur
06:47 dans la prière que permet bien cette retraite.
06:51 Je peux vous dire, comme témoignage personnel,
06:54 étant prêtre en paroisse, j'ai encouragé les fidèles
06:57 des communautés que je desservais à suivre nos retraites de Saint Ignace
07:00 et je peux vous dire que cinq jours de retraite ignatienne
07:03 font plus de bien à une âme que cinq ans d'homilie dominicale
07:07 et c'est vraiment une merveille pour moi comme prêtre,
07:09 c'est un émerveillement de constater les merveilles
07:12 que Dieu fait dans les âmes, ce sont des merveilles
07:16 pour un prêtre que le constate, que l'on touche du doigt
07:20 et c'est très encourageant et cela me pousse à proposer
07:23 de nombreuses retraites dans le cadre de l'œuvre des retraites
07:26 de la Fraternité Saint-Pierre.
07:27 – Alors, pouvez-vous revenir un petit peu,
07:29 parce que Saint Ignace a articulé ses exercices en semaines,
07:33 première semaine, deuxième semaine, troisième semaine, quatrième semaine,
07:36 pouvez-vous, s'il nous reste un peu de temps,
07:38 nous préciser un peu le contenu de chacune de ces semaines ?
07:43 – Alors, dans la première semaine, pas le semaine mais c'est des parties
07:48 puisqu'on va concentrer ça, bien sûr, en cinq jours,
07:52 il s'agit vraiment essentiellement de miter sur le péché,
07:55 le péché d'Adam et Ève bien sûr, le péché des anges,
07:58 mais également nos propres péchés bien sûr,
08:00 puisque c'est nous qui sommes concernés
08:02 et je dirais que c'est comme un peu quand on veut construire une maison,
08:05 on commence par déblayer le terrain,
08:07 on ne construit pas une maison sur un terrain
08:09 où il y a des bouts de ferraille, etc.
08:11 Il faut d'abord nettoyer le terrain
08:13 et c'est vraiment le but de cette première partie.
08:16 Dans la deuxième, Saint Ignace essaie de nous enflammer
08:20 au service du Seigneur Jésus,
08:22 par la grande méditation sur l'appel du Christ Roi,
08:24 il essaie de nous encourager à ne rien refuser au Seigneur
08:28 et même à nous proposer vraiment pour pouvoir le suivre de plus près,
08:31 en cherchant vraiment à nous mettre à son service
08:33 de manière inconditionnelle,
08:35 pour acquérir cette liberté intérieure
08:37 qui fera qu'on ne sera pas attaché à quelque chose
08:40 qui pourrait nous empêcher de mieux servir Dieu.
08:43 En fait, la retraite ignatienne a pour but de nous permettre
08:46 de nous donner la pleine mesure de nous-mêmes au service du Seigneur.
08:49 Et le Seigneur, on cherche à l'imiter dans le concret,
08:52 encore une fois, de notre vie,
08:53 mais à la lumière des grandes étapes de sa vie,
08:55 les mystères joyeux de son enfance,
08:57 les mystères lumineux de sa vie publique,
08:59 les mystères douloureux de sa passion,
09:00 les mystères glorieux de sa résurrection.
09:02 Il y a un parallèle assez intéressant avec les mystères du rosaire.
09:05 Mais voilà, c'est l'imitation du Christ dans le concret
09:07 de notre vie quotidienne.
09:09 – Alors concrètement, ces exercices se déroulent où ?
09:13 À quel rythme ?
09:15 Comment peut-on s'inscrire ?
09:17 – Alors, on s'inscrit sur le site de l'œuvre des retraites
09:20 de la Fraternité Saint-Pierre,
09:21 œuvre-des-retraites-tout-attachés.fr.
09:24 C'est un site auquel on peut aussi accéder
09:26 à partir du site de la Fraternité Saint-Pierre,
09:28 fssp.fr.
09:30 Nous proposons 6 retraites d'hommes
09:33 et 6 retraites de femmes chaque année.
09:35 – Voilà, ce sont des retraites non mixtes.
09:37 – Non mixtes, sauf pour une retraite en plus,
09:40 qui est une retraite pour les couples mariés,
09:42 qui a lieu à la fin du mois d'août.
09:44 Mais sinon, ce sont des retraites non mixtes.
09:47 Et nous essayons de caler ces retraites à chaque vacances
09:49 pour qu'à chaque vacances, on puisse faire une retraite
09:51 d'hommes ou de femmes.
09:53 Nous en faisons en région parisienne,
09:55 mais également en province, dans la Saharte,
09:57 près de Clermont-Ferrand par exemple.
09:59 Le but est vraiment de permettre une régularité
10:01 afin qu'à chaque vacances en particulier,
10:03 les gens aient une possibilité.
10:05 J'ajouterais que, même si au début,
10:07 c'était surtout ce que nous faisions,
10:09 des retraites de Saint-Ignace, à l'œuvre des retraites,
10:11 nous avons développé, depuis 20 ans, 23 ans que nous existons,
10:14 nous avons développé d'autres retraites,
10:17 des retraites pour les fiancés, pour les couples,
10:19 retraite également en montagne, de marche en montagne.
10:23 Et puis, nous avons lancé, là récemment,
10:26 une retraite pour les mères de famille,
10:28 qui a rencontré du succès.
10:30 Alors, nous sommes très heureux de pouvoir annoncer
10:32 que nous allons relancer cette retraite
10:34 que nous avons créée il y a quelques jours,
10:36 pendant les vacances à Toussaint,
10:38 pour permettre à encourager les mamans
10:40 à se poser quelques jours aux pieds du Seigneur,
10:42 dans la prière et le silence.
10:44 – Merci beaucoup M. Labbé.
10:46 J'espère que nombreux seront nos téléspectateurs
10:48 qui pourront partir en retraite.
10:50 Merci M. Labbé.
10:52 – Je vous en prie, je pense que c'est le plus beau cadeau
10:54 qu'ils pourront faire au bon Dieu et qu'ils se feront à eux-mêmes.
10:56 Merci beaucoup.
10:58 [Musique]
11:12 – Bonjour, nous sommes honorés d'accueillir Alejandro Monteverdi,
11:17 qui est réalisateur d'un film qui est sur les écrans
11:20 depuis le 15 novembre, "Sound of Freedom".
11:23 Alors, pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce sujet de la traite des enfants ?
11:28 – Pourquoi avez-vous décidé d'adresser le sujet du trafic de enfants ?
11:31 – Pourquoi ?
11:33 Vous savez, il y a deux types de films.
11:37 Il y a les films que je souhaite réaliser
11:41 et il y a les films pour lesquels je me sens appelé.
11:44 Ça, c'est un film qui m'a trouvé.
11:48 Ce n'est pas moi qui ai cherché ce film,
11:50 c'est ce film qui m'a trouvé.
11:52 Ce n'était pas un film où je me suis réveillé un matin
11:59 et je me suis dit "Bon, je vais faire un film sur la traite des enfants".
12:04 Un soir, j'ai regardé les informations et j'ai vu un reportage sur ce sujet
12:13 et ça m'a profondément ébranlé au plus profond de mon âme
12:16 et j'ai su à ce moment-là que je devais agir.
12:18 Le lendemain, j'ai commencé à écrire une fiction sur la traite des enfants.
12:29 C'était un film sur les abus sexuels sur les enfants.
12:36 Et après beaucoup de mois d'écriture, j'ai reçu un coup de téléphone.
12:41 Une personne qui m'a demandé si je connaissais Tim Ballard.
12:45 Alors j'ai dit non et ils m'ont dit "Eh bien, regardez sur Google et rappelez-moi".
12:51 J'ai cherché Tim Ballard sur Google et la chose suivante,
12:57 c'est que je l'ai rencontré et je voulais le rencontrer
13:01 juste pour avoir plus d'informations, plus de données sur ce sujet.
13:05 Je l'ai rencontré et je me suis rendu compte que l'histoire de sa vie
13:12 était meilleure que ma fiction.
13:15 C'est à ce moment-là que j'ai fait un détour
13:18 et j'ai commencé à écrire un film sur Tim Ballard.
13:24 Comment expliquez-vous les difficultés que vous avez eues à réaliser ce film aux Etats-Unis,
13:29 en particulier les difficultés avec les studios Disney ?
13:33 Alors, dès le début, ce film a été difficile à réaliser.
13:37 C'était difficile déjà de l'écrire à cause du sujet traité,
13:43 mais aussi parce que j'écrivais un film sur une personne encore vivante.
13:49 Quand vous faites un biopic, non seulement vous avez un film sur un personnage qui est encore vivant,
13:55 mais vous avez aussi un film sur un personnage qui est encore vivant.
13:59 Quand vous faites un biopic, en général, le personnage n'est plus ce monde,
14:05 et donc on peut utiliser toutes sortes de licences poétiques.
14:11 Dans ce cas, c'était plus difficile, parce que dès que j'écrivais quelque chose,
14:15 je me disais "Hum, ça ne s'est pas réellement passé comme ça",
14:18 donc il y a eu des allers-retours.
14:20 C'était aussi très difficile de lever les fonds pour financer le film,
14:24 en effet, les investisseurs disaient "Qui veut voir un film sur la traite des enfants ?"
14:31 Et une fois qu'on a terminé le film,
14:36 on a fait une extension de 20th Century Fox, Fox International,
14:43 et ensuite Disney a acheté Fox,
14:49 et mon film s'est perdu un petit peu dans les limbes.
14:54 Il nous a fallu un an pour pouvoir racheter le film,
14:59 le racheter à la Fox, Disney,
15:04 et ensuite le Covid est arrivé.
15:07 Pendant deux ans, on nous a dit que personne ne voudrait voir un film
15:13 qui traite de la traite des enfants, les gens veulent voir un film sur un personnage qui est encore vivant,
15:18 les gens veulent voir des films heureux, des films d'action, des films de super-héros.
15:23 Et donc nous étions des orphelins, le film était orphelin pendant quatre ans.
15:31 Et enfin, les studios Angel sont arrivés.
15:36 J'aime beaucoup ce nom de studio d'ailleurs, Angel, les anges.
15:40 Ils ont vu le film, ils l'ont adoré, et ils savaient comment le commercialiser.
15:45 Ils ont décidé de le sortir le 4 juillet.
15:51 Aux Etats-Unis, le 4 juillet, c'est un film que pour les gros blockbusters,
15:59 des films à plusieurs millions, ce n'est pas une date où on sort des petits films indépendants.
16:04 Et les distributeurs ont décidé de faire sortir ce film quand même le 4 juillet.
16:10 Et on a été le blockbuster de l'été, numéro un. C'était vraiment un miracle.
16:17 Alors comment expliquez-vous ce succès à la sortie du film aux Etats-Unis ?
16:25 C'est un miracle.
16:30 Je pense que les gens avaient cette appétence, avaient envie de retrouver un contenu qui pouvait créer un changement.
16:46 Ce film a engendré une prise de conscience, et la prise de conscience entraîne l'action et le changement.
16:52 Ce sont des atrocités qui existent sous leurs yeux, sous leurs nez.
16:58 Tout le monde sait que ça se passe, mais personne ne veut en parler.
17:02 Alors quand j'ai créé ce film, quand j'ai fait ce film, ça a permis de lancer une conversation sociale.
17:08 Le public a créé un lien très profond avec ce film, et les spectateurs ont ensuite lancé un bouche-à-oreille.
17:18 Et ensuite, on a commencé à être attaqué par les médias.
17:24 Et ça n'a pas plu au public.
17:28 Alors le public, les spectateurs se sont exprimés avec force, et le bouche-à-oreille a encore mieux marché,
17:36 parce qu'on était vraiment victimes d'un harcèlement.
17:39 Ça nous a beaucoup aidés au final.
17:42 Les attaques continuent encore aujourd'hui. Je suis convaincu qu'il y en aura en France aussi d'ailleurs.
17:48 Ceci étant, le public, les spectateurs sont plus forts et arrivent à surmonter ces attaques.
17:55 Et j'en suis très reconnaissant.
18:00 Aujourd'hui, c'est un des films qui a le plus grand succès dans l'histoire du cinéma pour les films indépendants.
18:09 Je pense qu'il va rapporter 300 millions de dollars.
18:15 Sur le grand écran.
18:19 Donc on ne compte pas le streaming.
18:23 Est-ce que vous pensez que ce film pourra changer les choses ?
18:29 Je pense que ça a déjà changé les choses.
18:34 En effet, ça a permis de sensibiliser à ce sujet.
18:38 Aujourd'hui, la société, la scène internationale parle de ce sujet.
18:46 Nous parlons de ce sujet que l'on essayait d'éviter, un sujet que l'on essayait de balayer.
18:53 Alors aujourd'hui, c'est un sujet dont on parle, on en parle au niveau social,
19:00 mais on en parle également au gouvernement. Les pouvoirs publics en parlent.
19:07 Et ça permet réellement d'avoir une forte sensibilisation.
19:11 La foi est présente dans ce film. Je pense en particulier aux réactions de la femme du héros.
19:18 Est-ce que la démarche de foi joue un rôle dans la lutte contre ces horreurs ?
19:26 La foi. La foi joue un rôle dans la lutte.
19:30 Une des difficultés du travail de Tim Bala, le personnage principal,
19:38 c'est que lorsqu'ils arrêtent un pédophile,
19:42 ils trouvent des heures de pornographie enfantée.
19:47 Il est illégal de regarder ce genre de contenu, et donc on ne peut pas le traduire en justice pour ce genre de choses.
19:54 Son boulot, c'était de tout regarder et de le décrire, de le décrire scène par scène.
20:01 Et ça, c'est tout simplement atroce, c'est le pire du monde.
20:06 C'est le pire du monde.
20:08 Il y a des enfants de 5-6 ans, et donc il retranscrit tout pour que ce soit lu au tribunal,
20:17 afin que les pédophiles puissent être traduits en justice.
20:21 Ça, c'est un travail qui dure 1 à 2 ans, parce que c'est trop dur de faire le travail de ce type.
20:27 Il y a des enfants de 5-6 ans, et donc il retranscrit tout pour que ce soit lu au tribunal, afin que les pédophiles puissent être traduits en justice.
20:28 Ça, c'est un travail qui dure 1 à 2 ans, parce que c'est trop dur de faire le travail de ce type.
20:34 C'est un travail qui dure 1 à 2 ans, parce que c'est trop dur de faire le travail de ce type.
20:38 Tim, lui, l'a fait pendant de nombreuses années grâce à sa foi.
20:44 Il a utilisé sa foi pour tenir.
20:48 Et c'est la raison pour laquelle il a voulu que je recrute Jim Caviezel pour le rôle.
20:56 Il voulait un acteur qui comprenne bien la foi.
21:01 Et je lui ai dit, "Jim Caviezel est grand et a des cheveux noirs, toi tu es petit et tu es blond, donc c'est un problème."
21:11 Alors j'ai casté d'autres acteurs, mais pour une raison ou pour une autre, le calendrier, les tarifs, les ressources,
21:24 les autres acteurs n'ont pas pu accepter ce rôle.
21:27 Et donc j'ai rencontré Jim Caviezel et je lui ai demandé si je pouvais lui teindre les cheveux en blond.
21:34 Donc on lui a teint les cheveux en blond, je l'ai mis à côté de Tim Ballard et c'était pratiquement des jumeaux.
21:42 Mais le plus important, c'est que Jim Caviezel est un homme de conviction.
21:48 Et lui-même avait adopté trois enfants en Chine, et donc il savait très très bien au niveau personnel ce que pouvait être la traite des enfants.
22:04 Donc ce sujet était très important pour lui.
22:06 La première fois que je l'ai rencontré, il a fondu en sanglots d'ailleurs.
22:10 Merci infiniment de ce témoignage.
22:13 Je renvoie nos téléspectateurs à ce film, vraiment à tout point de vue, admirable.
22:19 Alors le sujet n'est pas très attrayant, mais vraiment à tout point de vue, c'est un film qu'il est important de voir.
22:28 Merci infiniment.
22:30 [Musique]
22:46 Bonjour M. Le Chanoine. Bonjour Jean-Vianney Bélinier.
22:49 Merci de nous rejoindre.
22:51 Comme le savent nos téléspectateurs, la presse s'en fait l'écho régulièrement.
22:56 Les écoles hors contrat ne cessent de se développer, en particulier l'enseignement catholique hors contrat.
23:02 Vous êtes l'un et l'autre responsable d'une école catholique hors contrat à Limoges, l'école Saint-Martial.
23:08 Alors, quelle est l'origine de l'école Saint-Martial ?
23:11 Vos auditeurs le savent peut-être, Saint-Martial est le patron du Limousin et de Limoges où est implantée notre école.
23:17 Des familles qui fréquentaient la chapelle où se célèbre la messe traditionnelle ont eu envie que la vie scolaire de leurs enfants se passe en cohérence et en continuité
23:26 avec l'éducation qu'ils donnent à la maison et avec l'incarnation de la vie chrétienne, ce qu'on pourrait appeler un catholicisme de conviction.
23:33 Oui, puis Jean-Pierre vous parlait d'origine, je crois que, comme pour toute chose, en l'occurrence là c'est un petit feu, un petit foyer, une école, il y a toujours une étincelle.
23:43 Et l'origine aussi du cours Saint-Martial, comme d'autres écoles hors contrat, ce sont des parents déterminés, qui avaient vraiment un grand désir, un grand enthousiasme
23:53 d'offrir à leurs enfants un peu ce cadre protecteur et stimulant pour leur édification.
24:02 Et je voudrais profiter de votre présence sur le plateau, de votre invitation pour rendre hommage non seulement aux parents fondateurs du cours Saint-Martial
24:09 mais peut-être à tous les parents fondateurs qui ont fait de grands sacrifices dans leur vie familiale et parfois conjugale aussi,
24:15 pour monter ces écoles et permettre qu'aujourd'hui de nombreuses familles fréquentent ces écoles indépendantes catholiques.
24:22 Alors qu'est-ce qui différencie ce type d'école d'une école plus classique ?
24:26 Trois choses je pense nous différencient, tout d'abord les méthodes classiques, puis la liberté pédagogique et enfin la liberté dans le choix des professeurs.
24:35 Nous utilisons des méthodes classiques qui ont fait leur preuve à travers le temps, mais aussi une blouse pour les élèves en fonction de leur niveau.
24:43 Il y a aussi un cadre et une discipline qui sont appliquées.
24:46 La liberté pédagogique quant à elle nous permet de choisir le fond et la forme des enseignements,
24:51 de pouvoir transmettre le beau, le vrai et le bien, tout cela avec l'atout d'une atmosphère familiale à laquelle nous sommes très attachés.
24:58 Après, ce qui va différencier aussi ce type d'école, puisqu'elle est catholique, c'est la présence d'un prêtre, une présence spirituelle appuyée.
25:10 Le prêtre est là évidemment pour offrir aux enfants des cours de catéchisme, mais ça va plus loin encore, un peu dans la démarche de Don Bosco.
25:20 J'appartiens à l'Institut du Christois Souverain-Prêtre, qui est une communauté qui souhaite vivre selon un charisme salésien.
25:27 Don Bosco lui-même était un salésien, donc un disciple de Saint-François de Sales, l'apôtre de la joie et de la charité.
25:33 La présence du prêtre est là non seulement pour enseigner la saine doctrine aux enfants, mais aussi pour jouer avec eux,
25:39 pour rendre finalement le bon Dieu plus proche à ses petites âmes et les familiariser avantageusement avec leurs conditions chrétiennes et leurs défis spirituels à venir.
25:49 Alors quelles sont les motivations des parents ? D'où viennent-ils ?
25:53 Ce qui est très beau, c'est que les origines sont très diverses et que la motivation quant à elle est très uniforme.
25:59 La matrice spirituelle et sociale de notre établissement est très large.
26:03 Cependant, tous les parents s'accrochent à l'école.
26:06 Ils ont parfois pu constater, au cours d'expériences personnelles ou proches, des manquements ou des insuffisances dans l'enseignement qui était dispensé à leurs enfants.
26:13 Je pense notamment à la théorie du genre, à des lacunes en termes de catéchisme, d'un manque d'accompagnement
26:19 ou plus généralement à la crise profonde que traverse l'école en France aujourd'hui.
26:23 Ils trouvent dans le cours saint-martial un véritable espace de paix et d'harmonie pour leurs enfants
26:30 et sous ce regard-là, ils sont prêts à tout pour que l'école perdure.
26:33 Puis vous parliez de quelles sont les origines et motivations des parents.
26:38 On est vraiment comme dans la vie de l'évangile, du Christ.
26:41 Il n'y a pas de profil type pour ceux qui veulent suivre le Christ.
26:43 Il y a des riches, des pauvres, des laids, des gens qui sont avantagés par la nature.
26:48 Alors là, en l'occurrence, je ne me permettrai pas de jugement sur les parents et les familles de l'école, de l'école saint-martial,
26:54 mais au-delà de ça, vraiment oui, c'est une vraie diversité.
26:58 Par contre, ce qui unit tous ces parents, ça a été dit par Jean Vianney, c'est une motivation commune,
27:05 une volonté d'offrir cette cohérence à leurs enfants et de trouver dans l'école
27:10 et avec l'enseignement des institutrices et des professeurs,
27:14 la continuité vraiment avec ce qu'ils trouvent à la maison.
27:18 – Alors concrètement, ce sont combien de familles, combien d'élèves, quelles classes et quels sont vos projets ?
27:24 – Donc aujourd'hui, nous avons… pardon.
27:28 Moi, je pense qu'il y a maintenant quasiment 25 familles qui sont présentes.
27:34 On a plus de 70 élèves, il faut imaginer, il y a 6 ans, il n'y avait que 6 élèves.
27:39 Donc moi, j'avoue, je n'aurais jamais cru au tout début de cette aventure
27:42 que ça aurait pu donner des fruits aussi rapidement.
27:48 Et donc sur ces projets, finalement, c'est le même projet qu'au départ,
27:55 c'est offrir aux familles une caisse de résonance avec une vie scolaire,
27:59 pour leurs enfants, pour les aider à les élever chrétiennement.
28:04 Or, ce qui se passe, aujourd'hui, on a un projet d'agrandissement de notre école
28:08 parce qu'on n'a plus de place pour accueillir les nouvelles familles.
28:11 C'est terminé, tout est plein, on ne peut pas pousser les murs, ce n'est plus possible.
28:15 Donc on a pris la décision grave mais ambitieuse de déménager.
28:20 – On cherchait un lieu suffisamment grand, accessible et pourquoi pas avec un certain cachet.
28:25 Nous avons trouvé une ancienne boîte de nuit qui répond à tout cela.
28:29 Nous avons, grâce à la Providence, du coup, trouvé un endroit dans un espace calme,
28:33 accessible facilement, à la fois à la campagne et proche de la ville.
28:37 Donc c'est une ancienne ferme forte du XIIIe siècle
28:40 et à l'heure où certains rachètent des églises pour les transformer en discothèques,
28:44 à Limoges, nous ne voulons pas notre plaisir de faire à l'inverse
28:47 d'une ancienne boîte de nuit, une école traditionnelle
28:50 où le beau, le vrai et le bien seront enseignés à nos enfants.
28:53 – Vous êtes contre le courant. – Exactement.
28:55 – Parce que c'est incroyable, c'est un lieu magnifique, chargé d'histoire
29:00 et qui, avec le temps, a été transformé en boîte de nuit.
29:04 Nous, on est tombés là-dessus par hasard, je ne fréquentais pas cet établissement
29:08 dans le cadre de mon ministère, mais par des paroissiens,
29:12 on a eu l'occasion de visiter ce lieu et moi j'avoue, j'ai vraiment eu un coup de cœur.
29:17 C'est très beau, d'ailleurs, nos téléspectateurs vont pouvoir voir les images
29:22 et c'est vraiment très enthousiasmant d'avoir ce projet-là.
29:27 – Alors concrètement, comment vous aider ?
29:30 – Eh bien, quand il s'agit de demander de l'aide,
29:35 souvent c'est le prêtre qui prend la parole.
29:38 Évidemment, ça va sans dire, on a besoin de la prière
29:41 de ceux qui peuvent prier et qui peuvent nous soutenir dans leur dévotion privée.
29:49 Maintenant, on ne vit pas que de prières, c'est une réalité.
29:53 On a vraiment besoin du soutien financier.
29:58 Vous qui nous regardez, vous avez des enfants, des petits-enfants,
30:01 peut-être que vous les aidez déjà, mais vraiment, nous, on a besoin de vous.
30:04 Pourquoi ? Parce que c'est un projet très ambitieux
30:07 et on ne peut pas se satisfaire juste de la frontière du limousin pour porter ce projet.
30:12 On a 700 000 euros à trouver, c'est énorme,
30:15 c'est considérable pour la phase 1 du projet.
30:18 700 000 euros à trouver, donc il faut imaginer,
30:21 on a un gros brasier, un gros feu sacré.
30:24 Pour nourrir ce foyer, on a besoin de petits bois,
30:27 des petits dons, 10 euros, 20 euros, mais donnez-les, on les prendra, évidemment.
30:31 Et puis après, si ceux d'entre vous qui nous regardent
30:33 peuvent nous donner les grosses bûches, on sera très contents.
30:36 C'est les dons plus conséquents.
30:38 – Merci beaucoup, vous souhaitez rajouter quelque chose ?
30:41 – Oui, peut-être de façon très concrète,
30:43 vous pouvez trouver tous les liens nécessaires sur notre site internet
30:46 école-saint-martial87.org.
30:49 Aujourd'hui, nos enfants ont besoin de vous,
30:52 demain, vous aurez besoin d'eux.
30:54 – Oh là là ! – C'est beau ça !
30:56 – C'est le mois du purgatoire en plus,
30:57 donc il faut faire des sacrifices aussi pour sauver son âme.
30:59 – Merci beaucoup, cette émission s'achève,
31:02 la semaine prochaine c'est Guillaume de Tiollois qui l'animera,
31:06 d'ici là, que Dieu, qui est Père, Fils et Saint-Esprit, nous garde.
31:10 Bon dimanche et bonne semaine à tous.
31:12 Merci beaucoup.
31:13 [Musique]
31:19 [Chant d'un peuple qui chante]
31:44 [Musique]
31:53 [Musique]
31:58 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]