Le Nouvel I-Média - Attentat raté contre Trump : la déception médiatique ?

  • la semaine dernière
Cette semaine dans "I-Média", Michel Geoffroy et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur la mission spatiale de SpaceX et l’amertume des médias envers le prodige d’Elon Musk.

Le dossier du jour sera consacré au traitement médiatique de la nouvelle tentative d’assassinat contre Donald Trump alors qu’il jouait au golf.

Les pastilles de l’info aborderont :
1) Salvini victime d’une persécution judiciaire ?
2) Sarah Knafo dézingue LCI
3) Sommes-nous racistes ? Le nouveau programme de France Télévisions
4) BHL toujours sauvé par Arte malgré ses bides !

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM sera consacré à Dov Alfon, passé des services de renseignements israéliens à directeur de Libération !

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Transcript
00:00♫ Générique de fin ♫
00:21Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté,
00:24et bienvenue dans le numéro 506 d'e-Médias,
00:27l'émission de décryptage des médias.
00:29Bonjour Michel.
00:30Bonjour Lucas.
00:31Alors vous remplacez Jean-Yves Le Gallo aujourd'hui,
00:34et nos spectateurs commencent quand même à vous connaître
00:36parce qu'ils ont l'habitude de vos analyses
00:38sur la propagande des journalistes du système.
00:40Oui, oui.
00:41Aujourd'hui, dans l'image de la semaine,
00:43nous reviendrons sur SpaceX et le lancement de la fusée,
00:47la première sortie spatiale privée par Elon Musk,
00:51et la mauvaise foi des journalistes concernant ce succès historique.
00:54Le dossier du jour, quant à lui,
00:56sera consacré au traitement médiatique
00:59de la nouvelle tentative d'assassinat contre Donald Trump
01:02alors qu'il jouait au golf.
01:04Les pastilles de l'info ne seront pas oubliées.
01:06Le portrait piquant sera consacré à Dov Alfon,
01:10passé des services de renseignements israéliens
01:13à la direction du journal Libération.
01:15N'oubliez pas d'aimer cette vidéo,
01:17de vous abonner à la chaîne YouTube,
01:19mais aussi à l'infolettre de TV Liberté,
01:21disponible sur le site internet TVL.fr.
01:24C'est parti pour le E-Média numéro 506.
01:29Cette semaine, nos médias sont en mode silence.
01:33Silence abyssale sur la crise politique sans précédent
01:37que traverse notre pays.
01:38Avec une assemblée nationale sans majorité,
01:41un Premier ministre sans ministre,
01:43une cession budgétaire à l'arrêt
01:45et le lancement d'une procédure de destitution
01:47contre le Président de la République.
01:49Du jamais vu en France depuis 1945,
01:52sinon depuis 1870.
01:55Silence embarrassé aussi sur les mesures
01:58que prennent nos voisins européens
01:59contre le chaos migratoire.
02:01Sur l'Allemagne qui veut rétablir des contrôles à ses frontières.
02:04Sur la Suède qui augmente la prime de départ pour ses remigrants.
02:08Pour les Pays-Bas qui refusent d'appliquer
02:10le pacte migratoire européen.
02:12Sur la Hongrie qui renvoie ses immigrants
02:15par autocar à Bruxelles.
02:17Sur la Grande-Bretagne travailliste
02:19qui se déclare intéressée par la politique italienne
02:22de réduction des flux d'immigration.
02:25Silence complice également sur le risque d'escalade
02:28dans le conflit russo-ukrainien
02:30alimenté en sous-main par les Occidentaux.
02:33Silence profond enfin sur la situation catastrophique
02:37de notre honnêtement, de nos déficits publics,
02:40de notre commerce extérieur et de nos entreprises.
02:42Bref, sur le chaos économique et social
02:45que le Mozart de la finance nous lègue
02:47et sur les mauvais choix énergétiques français-européens
02:50qui ont été faits.
02:52Silence car nos médias de grand chemin sont en mode diversion.
02:56Ils taisent ce qui importe en focalisant l'attention
02:59sur des questions accessoires.
03:01Par exemple sur la vitesse maximum sur les périphériques parisiens,
03:06sur les plaintes contre l'abbé Pierre
03:08ou sur le fabuleux destin de Kylian Mbappé au Real Madrid.
03:12C'est cela l'info à la française.
03:14Et c'est pourquoi une majorité de Français
03:16ne fait pas plus confiance aux médiacrates qu'à nos gouvernants.
03:21Puisque ce sont finalement les mêmes.
03:28Images de la semaine, succès historique pour SpaceX
03:31avec le lancement de leur fusée, la mission SpaceX
03:35à Amery au large de la Floride.
03:37Deux membres de l'équipage, un milliardaire et une ingénieure de SpaceX
03:41ont été les premiers civils jeudi à réaliser une sortie spatiale.
03:45Michel, la dernière fois que je vous ai reçu,
03:46déjà nous commémorions, c'était le lancement de la fusée Ariane.
03:50C'est parce que je suis souvent dans la Lune, c'est ça ?
03:52Oui, vous êtes un invité spatial.
03:54Estimez-vous que c'est une étape importante dans l'histoire de l'humanité
03:57ou c'est quelque part un peu surestimée selon vous cette conquête spatiale ?
04:00L'histoire de l'humanité, il ne faut peut-être pas exagérer.
04:03Cela étant, c'est significatif, il s'agit d'une opération privée.
04:10Vous savez que la première sortie spatiale remonte à 1965,
04:16vous n'étiez pas né.
04:16Non, je ne crois pas.
04:17C'était donc Léonov, Alexei Léonov, en mars 1965,
04:23lequel d'ailleurs a eu beaucoup de mal à réintégrer sa capsule,
04:27ça a failli mal se passer.
04:29Donc là, ce qui est caractéristique,
04:31c'est que c'est une opération de conquête spatiale privée.
04:37Ça traduit quand même quelque chose en Occident,
04:39c'est que les États perdent un peu pied sur un certain nombre de choses
04:44et en particulier sur ce qui fut à un moment donné un élément essentiel
04:49de la guerre froide et de la compétition entre les États-Unis et la Russie.
04:55Alors, c'est une aventure,
04:58je rappelle que l'aventure spatiale c'est une aventure européenne,
05:01historiquement, c'est les Européens qui ont lancé ça,
05:04qu'ils soient en Europe ou aux États-Unis.
05:08Aujourd'hui, c'est un peu moins vrai
05:09parce qu'il y a des tas de pays qui commencent à se développer
05:14et à avoir une politique spatiale très active,
05:16je pense à la Chine,
05:19il y a d'ailleurs, je crois, dit-on,
05:20plus de taïkonos chinois dans l'espace que d'astronautes américains,
05:25ce n'est pas complètement neutre,
05:27et d'ailleurs, la Russie et la Chine travaillent activement
05:30à une installation permanente sur la Lune.
05:34Bon, bref, ça bouge,
05:36et donc ce qui est assez remarquable,
05:38c'est qu'il s'agit effectivement d'une opération de nature privée,
05:43qui profite pour l'instant à quelques milliardaires,
05:45mais c'est quand même très révélateur, je crois,
05:48du dynamisme en particulier de M. Musk.
05:52– Et derrière ce succès, justement, un homme,
05:53vous l'avez nommé, Elon Musk, c'est un peu le Tony Stark du réel,
05:57et comme le souligne ce tweetos,
05:58le traitement médiatique tendrait à minorer un peu ce succès historique,
06:02peut-être en raison du soutien d'Elon Musk envers Donald Trump
06:05pour la présidentielle américaine.
06:07Sur France 2, par exemple,
06:08Laurent Delahousse avait été obligé d'amoindrir ce succès de Musk,
06:12tentant de le disqualifier,
06:13le service public a préféré insister sur son soutien controversé à Donald Trump,
06:19et malgré son génie,
06:20parce qu'on ne voit qu'un Musk par siècle,
06:22les médias essaieraient alors de lui faire payer, quelque part,
06:25son engagement politique en faveur de Donald Trump,
06:28et on le constate un peu en filigrane dans ses articles,
06:31Ouest France par exemple,
06:32ou des médias qui essaient de laisser penser que Musk serait mauvais en affaires,
06:37et commettrait des erreurs,
06:38par exemple avec le rachat de X,
06:40typiquement Le Figaro qui titre
06:42comment son rachat du réseau social X a viré à l'accident industriel.
06:47Ainsi, les journalistes affirment que l'échec de ce rachat de X,
06:52sous-entendu Musk, est un mauvais gestionnaire en fait,
06:55et pourtant l'enchaînement de ces deux articles,
06:57par exemple dans Google Actualité,
06:59est cruel pour les journalistes,
07:00et démonstratif de leur mauvaise foi.
07:02Le Figaro, Elon Musk,
07:04pour être le premier homme de l'histoire de l'humanité,
07:07a possédé plus de 1 000 milliards de dollars,
07:09le premier trillionnaire,
07:10et juste en dessous, les frasques d'Elon Musk,
07:13ont fait de l'investissement dans Twitter
07:14l'une des pires opérations bancaires depuis 15 ans.
07:17Michel, vous avez ressenti un peu cette mauvaise foi des médias envers Elon Musk ?
07:21Bah oui, d'abord nos médias sont médiocres,
07:24et ils n'aiment pas les gens qui gagnent et qui réussissent,
07:27c'est pas bien, c'est moche, c'est pas bien.
07:29Donc, Musk, de ce point de vue-là,
07:34il est une cible.
07:35Alors, je rappellerai simplement ce qu'écrit George Orwell dans 1984,
07:42quand il décrit cette société post-totalitaire.
07:45Alors, il y avait ce qu'on appelait le quart d'heure de la haine,
07:48c'est-à-dire qu'il y avait perpétuellement des gens
07:50qui devaient exécrer une personne,
07:53dans le roman, il s'agit de la personne de M. Goldman,
07:58qui doit être constamment haï.
08:00Alors, c'est ce que nous voyons aujourd'hui.
08:03Alors, il y a des personnalités,
08:05c'est généralement des chefs d'État étrangers qui nuisent,
08:09ou qui sont considérés comme des ennemis de l'impérium américain.
08:14Et puis, il y a M. Musk.
08:15Alors, M. Musk, c'est le méchant, c'est le quart d'heure de la haine.
08:20Donc, périodiquement, il faut dire que M. Musk,
08:22il ne fait que des choses horribles.
08:25Il est quand même multimilliardaire.
08:27Il a quand même réussi à inventer,
08:31à développer une voiture électrique qui marche très bien
08:33et qui a une grande efficacité.
08:36Et là, il fait de la conquête de l'espace.
08:37Il promet même d'aller sur Mars, etc.
08:41Donc, c'est vraiment le prototype de l'ennemi du système.
08:45Et surtout, rappelez-vous, M. Musk, il défend la liberté d'expression.
08:50Alors là, c'est inacceptable pour nos médias, vous comprenez ?
08:53La liberté d'expression, c'est la licence, c'est l'horreur.
08:57Donc voilà, bon, c'est le méchant, c'est le méchant de service.
09:01Mais en réalité, toutes ces analyses médiatiques sont d'une médiocrité.
09:07Alors, le Figaro qui critique la gestion financière de M. Musk,
09:11Figaro ferait mieux de s'intéresser à la gestion financière de la France.
09:14Ce serait plus utile, à mon avis, pour l'électorat
09:17que de taper sur ce pauvre Musk.
09:22– Après avoir étudié la mauvaise foi des journalistes
09:24concernant le succès historique de SpaceX, de Elon Musk surtout,
09:29place maintenant au dossier du jour, partons outre-Atlantique
09:31avec les tentatives d'assassinat contre Donald Trump.
09:35– Générique –
09:41Après un premier attentat raté au cours d'un meeting
09:45où Trump avait été frôlé par une balle,
09:47c'est bien un nouvel essai manqué, cette fois sur un terrain de golf.
09:51Et on apprenait encore ce mercredi que des explosifs
09:53avaient été déposés à proximité d'un rassemblement de Trump
09:56à Long Island, donc un troisième attentat manqué.
09:59Il est intéressant de constater le traitement médiatique
10:02du danger mortel auquel est confronté le candidat républicain.
10:06Réaction des médias français d'abord,
10:08ce qu'on constate dans ce traitement,
10:10c'est que les journalistes français ont vraiment tenté de minorer,
10:13si ce n'est même parfois de justifier la tentative d'assassinat contre Trump.
10:18Le Figaro tire à proximité de Donald Trump,
10:21les autres médias titrent « tentative d'assassinat présumée »,
10:24Le Monde des Libérations évoque une « tentative d'assassinat ».
10:27Paris Match se pose la question,
10:28Donald Trump a-t-il été la cible d'une nouvelle tentative d'assassinat ?
10:31Voilà, on essaye de diminuer les choses.
10:33Ou encore l'usage des guillemets sur BFM TV,
10:36« enquête ouverte pour tentative d'assassinat ».
10:39Autre méthode, on justifie, quasiment,
10:42parce que Trump est un grand méchant, comme le souligne l'OGIM,
10:45pour faire peur à ses électeurs.
10:46Le Parisien assure que Trump promet des déportations massives
10:49en cas de victoire aux élections.
10:52Alors, même comportement des journalistes à la radio,
10:55avec France Info, comme le dénonce Régis Le Saumier.
10:58Sur France Info, dans la tentative d'attentat présumée contre Trump,
11:02le tireur n'a pas tiré, donc finalement ce n'est pas si grave.
11:05L'étape d'après, en fait, il n'avait pas l'intention de tuer Trump,
11:07il était là par hasard.
11:08Oui, il se promenait avec une Kalachnikov, oui.
11:11Ça arrive.
11:13Ou encore, autre propos de France Info, toujours elle,
11:16rappelé ici par le Trumpist français Nicolas Conquer,
11:19il était interviewé sur France Info,
11:21et le journée se lui a demandé de réagir aux critiques de Trump sur Tyler Swift
11:25alors qu'il venait d'être l'objet d'une tentative d'assassinat.
11:28Pareil, même traitement à la télévision,
11:31en plus de minorer la gravité de l'événement,
11:33on accuse même à demi-mot Trump d'être responsable.
11:37Écoutez.
11:38Il n'aime pas les meetings en salle, il préfère les meetings en plein air.
11:42Il aime jouer au golf et pas au tennis, ce qui serait plus simple.
11:45Donald Trump n'en faisant qu'à sa tête,
11:47ce sont des complications et une pression supplémentaire pour les services secrets.
11:52Mais ce ne sont pas seulement les médias français
11:54qui font preuve d'une atténuation envers le danger subi par Donald Trump,
11:57c'est aussi le cas outre-Atlantique.
12:00On relativise, voire on justifie quasiment
12:03les tentatives d'assassinat contre le candidat républicain,
12:06comme Madame Hillary Clinton,
12:08c'est ce que souligne Régis Le Saumier.
12:10Mais qui sont ces gens ?
12:11Trump échappe à la mort pour la deuxième fois même,
12:14et la décence, la plus petite parcelle d'humanité,
12:17voudrait qu'on se réjouisse qu'il soit encore en vie.
12:19Mais non, Hillary Clinton le traite encore et encore de dictateur,
12:23saumant les médias de suivre son point de vue.
12:26Ou encore Kamala Harris, carrément, qui tweet que Trump est un dictateur.
12:31Et Michel, que fait-on au dictateur ?
12:34Alors, ça dépend de la politique suivie par le dictateur.
12:38Si le dictateur agit dans le sens des intérêts géostratégiques des États-Unis,
12:44c'est un bon dictateur.
12:46Si par contre, on considère qu'il va à l'encontre de la doxa dominante,
12:51alors là, c'est un méchant dictateur.
12:54Rappelez-vous le président Biden, lorsqu'il a été à Varsovie en janvier 2023,
13:01il a fait un grand discours en expliquant que la guerre en Ukraine,
13:04c'était l'opposition entre le monde libre et les dictateurs.
13:08Vous voyez un peu cette vision des choses ?
13:10Alors effectivement, quand on est un méchant dictateur,
13:13il faut le détruire.
13:15Ça, je dirais, c'est au fond de la psyché du puritanisme nord-américain.
13:23Le mal doit être éradiqué.
13:26On ne discute pas avec le mal.
13:28C'est tout à fait contraire à notre conception diplomatique européenne,
13:33telle qu'elle est notamment dans le traité de Westphalie,
13:35où on expliquait que l'adversaire, un jour, on discuterait avec lui.
13:39Et donc, on ne doit pas le tuer.
13:40On doit éventuellement être prêt à discuter avec lui un jour.
13:43Dans l'esprit du puritanisme nord-américain,
13:47et donc également du progressisme,
13:49parce que le puritanisme nord-américain,
13:51c'est un mélange de religion et de progressisme idéologique,
13:54au contraire, l'adversaire, on doit le tuer.
13:56C'est un ennemi. On doit le détruire.
13:58Donc, ce n'est pas neutre d'utiliser ces termes de dictateur.
14:02C'est le mal. Donc, le mal, on le détruit.
14:04Et donc, on a le droit de le tuer.
14:06Alors, ça correspond à ce qu'on appelait en France,
14:12à un moment donné, la théorie du climat.
14:15Petit flashback.
14:16Quand il y a eu la profanation du cimetière juif de Carpentras,
14:20en 1990, toute la gauche nous a expliqué,
14:23mais ça, c'est le climat, c'est le climat de haine
14:26provoqué par le Front National et Jean-Marie Le Pen.
14:30Là, nous avons un exemple typique de climat,
14:32c'est-à-dire qu'on passe son temps,
14:34il y a toute une série de gens, notamment dans le clan démocrate,
14:38mais pas uniquement, dans les milieux progressistes,
14:40qui passent son temps à présenter leurs adversaires politiques
14:45comme des monstres.
14:46C'est un dictateur, il veut déporter les gens, etc.
14:49Il ne faut pas s'étonner qu'à un moment donné,
14:52il y ait des gens qui aient envie de passer à l'acte contre le mal.
14:55Le mal, on le détruit aux États-Unis.
14:58– Ainsi, les journalistes, pour revenir sur eux,
15:00ne sont pas en reste dans l'entretien du climat,
15:02comme vous l'avez dit, de haine anti-Trump.
15:04Comme le souligne Elon Musk, il partage ici un graphique
15:07entre l'engagement et l'auto-déclaration des affiliations des journalistes.
15:13On voit que les Républicains sont quasiment inexistants
15:16et l'écart avec les démocrates est très démonstratif.
15:19Michel, tout comme en France, les journalistes
15:21sont très majoritairement progressistes, à gauche,
15:24finalement, le système médiatique n'est-il pas pire aux États-Unis ?
15:28– Je nuancerai un peu votre propos.
15:32Je pense d'abord que la qualité des médias nord-américains
15:37est quand même très supérieure à la qualité de nos médias à nous.
15:41D'ailleurs, si aujourd'hui, vous voulez être enseigné
15:43sur l'état de l'économie mondiale ou même sur l'état de la guerre en Ukraine,
15:48vous avez plutôt intérêt à lire de la presse américaine,
15:50ou anglaise ou anglo-saxonne, que de la presse française,
15:53qui n'apprendrait jamais rien dans la presse française.
15:56Donc, je pense que les médias américains sont quand même de meilleure qualité.
16:01Les journalistes américains sont quand même de meilleure qualité.
16:04Il existe encore aux États-Unis des journalistes d'investigation.
16:08Pensez à ces maux Hersch par exemple, etc.,
16:12des gens qui n'ont pas peur d'aller à l'encontre de la doxa dominante
16:15et qui font des enquêtes approfondies.
16:17Chez nous, ce genre a complètement disparu.
16:21Enfin, n'oublions pas qu'aux États-Unis,
16:24il existe quand même une liberté d'expression
16:27qui est garantie par la Constitution, ce qui n'est pas le cas en France.
16:30Je me permets de le rappeler, la Constitution française
16:32ne garantit pas la liberté d'expression,
16:35puisque nous avons une conception légale de la liberté,
16:38c'est-à-dire que c'est la loi qui fixe les domaines de la liberté.
16:41Donc, si demain, la loi décide de vous museler,
16:44eh bien, vous n'aurez plus de liberté.
16:46Ce n'est pas possible aux États-Unis.
16:47Donc, je pense que le système médiatique est quand même de meilleure qualité
16:52aux États-Unis et de même en Grande-Bretagne.
16:56Il est plus pluraliste que chez nous.
17:00Et puis, il n'y a pas tout à fait l'équivalent de l'ARCOM aux États-Unis,
17:04je me permets de le faire remarquer.
17:07Il y a une autorité de régulation des télécoms,
17:10mais qui vient d'ailleurs de rappeler le principe de la neutralité du net,
17:15c'est-à-dire tout le contraire de ce qu'on fait en Europe,
17:17où on nous explique au contraire que le net ne doit pas être neutre
17:19et qu'au contraire, il faut contrôler les contenus du net.
17:22– C'est-à-dire les bretons.
17:23– Voilà, donc je pense que, cela étant, bien sûr, vous avez raison,
17:28il y a aussi toute une clique de journalistes militants, c'est clair.
17:32Mais c'est quand même un très grand pays, il y a beaucoup de...
17:36On connaît les grands médias très célèbres,
17:39mais il y a en fait beaucoup de médias aux États-Unis.
17:41Donc, il y a la possibilité de développer beaucoup de points de vue
17:46qui ne sont pas forcément tous des points de vue politiquement corrects.
17:49Mais par contre, effectivement, les grands médias mainstream américains
17:52sont très largement dans les mains du clan progressiste.
17:57Mais, encore une fois, ce sont quand même des médias d'une certaine qualité.
18:02– Et autre élément qui ne sont pas mis en avant par nos médias,
18:05ce sont les circonstances de l'attentat contre Trump.
18:08Les éléments étranges d'abord,
18:10comme le souligne le soutien de Trump en France Nicolas Conquer,
18:14le parcours de golf de Trump était un événement de dernière minute,
18:17non planifié selon des sources.
18:20Alors, comment le tireur embusqué a-t-il pu être informé
18:22et se poster avec tout l'équipement et l'armement nécessaire ?
18:26En outre, sur le profil typique de l'assaillant,
18:29on comprend qu'il est loin d'être neutre.
18:31Comme l'évoque la journaliste spécialiste des États-Unis Lawrence Haim,
18:34le suspect dans la tentative d'assassinat,
18:36parler de ces New York Times qui l'évoquent,
18:39il se portait volontaire pour participer à l'effort de guerre en Ukraine.
18:43Il n'avait aucune expérience militaire
18:44et a déclaré qu'il s'était rendu dans ce pays après l'invasion russe.
18:48Ainsi, comme le souligne Edward Snowden,
18:50difficile de ne pas supputer une implication, au moins indirecte,
18:54de certains démocrates ou des services,
18:56le congrès américain devrait répondre.
18:59Alors Michel, nous n'avons pas de certitude aujourd'hui sur les circonstances,
19:03mais quelle est votre opinion à ce sujet ?
19:05Êtes-vous d'accord avec les questionnements et les pistes émises par Edward Snowden ?
19:09Oui, je suis d'accord avec les questionnements.
19:12Je pense que de même qu'il y a aujourd'hui des guerres par proxy, comme on dit,
19:16il est assez probable qu'il y a des attentats par proxy ou sous faux drapeau.
19:23Quand on regarde le profil de l'auteur de cette tentative d'attentat,
19:28qui effectivement n'a pas été concrétisée,
19:31le fait qu'il ait une posture favorable à l'Ukraine
19:36n'est pas sans doute complètement neutre,
19:38puisqu'on voit bien aujourd'hui que les services ukrainiens
19:42ont été impliqués dans un certain nombre d'attentats non négligeables.
19:47Mais là où je pense que Snowden n'a pas tort,
19:50c'est qu'il est assez douteux que des services ukrainiens aient agi tout seuls
19:58sans que les services nord-américains aient été actifs.
20:07D'ailleurs, rappelez-vous, c'est ce qu'on est en train de nous faire passer
20:10sur le sabotage de Nord Stream,
20:12où on nous explique que ce serait le fait de trois plongeurs amateurs ukrainiens
20:17qui auraient réussi à faire sauter le gazoduc.
20:21Ça paraît quand même assez douteux.
20:23Moi, ce que je crois, surtout,
20:25indépendamment des réflexions qu'on peut avoir,
20:28mais sans doute n'aurons-nous jamais la réponse.
20:31D'ailleurs, vous avez remarqué que le profil du précédent auteur de l'attentat contre Trump,
20:36on n'en parle plus, il a disparu des radars,
20:39on ne sait plus ce qu'il est devenu.
20:42Moi, ce qui me paraît quand même intéressant,
20:44c'est qu'on voit quand même une certaine radicalisation des progressistes aux États-Unis,
20:51parce que ce monsieur, c'est quand même clairement quelqu'un qui milite,
20:56c'est un personnage hostile à Trump et qui milite politiquement,
21:02ce n'est pas quelqu'un de neutre, il a un passé politique.
21:06Et on voit bien, ces gens maintenant,
21:07ils trouvent normal de tirer sur un adversaire politique ou d'essayer de tirer.
21:13Tout ça est quand même, je ne relierai pas à ce qui peut se passer en France,
21:18on voit l'extrême gauche qui appelle à l'insurrection, etc.
21:22Je veux dire, les progressistes aujourd'hui,
21:25ce n'est pas uniquement des sympathiques personnes qui nous parlent des lendemains qui vont chanter,
21:30c'est aussi des gens qui sont prêts à la violence pour faire avancer leurs idées
21:35ou empêcher les idées des autres.
21:37Donc c'est un peu ça qu'il y a aussi.
21:39Mais bon, tout ça sent quand même un peu l'état profond, comme on dit.
21:43On sent quand même qu'il y a derrière des arrière-plans un peu complexes.
21:47Plus éloquent encore, et pour aller dans le sens de l'hypothèse d'Edward Snowden,
21:51on voit que l'assaillant, qui s'appelait M. Ryan Wesley-Walsh,
21:55apparaît dans une vidéo de propagande d'Azov en 2022.
22:03Donc ce n'est pas une théorie complotiste,
22:04car même les médias les plus mainstream aux États-Unis, comme CNN,
22:08évoquent l'Ukraine comme possible commanditaire de cette nouvelle tentative d'assassinat.
22:13Michel, que diraient les médias de grand chemin
22:15si un pro-russe avait tenté d'assassiner Kamala Harris ?
22:19Alors là, je n'ose pas y penser.
22:21Mais vous savez, l'Occident, c'est le monde des valeurs en caoutchouc.
22:27Selon que vous êtes du bon ou du mauvais côté,
22:30vous avez droit aux protections médiatiques et vous êtes encensé par les médias.
22:36Au contraire, vous êtes diabolisé.
22:38Donc comme Kamala Harris représente aujourd'hui chez nous le camp du bien,
22:42il est évident qu'une tentative contre la représentante du camp du bien serait abominable.
22:50Là, on ne chercherait pas à l'excuser,
22:52on ne dirait pas que le tireur n'était qu'un promeneur, etc.
22:56Donc on sait très bien qu'au-delà de nos jours, en Occident,
23:00il y a les bons et les mauvais attentats,
23:02les bons et les mauvaises épurations ethniques,
23:04les bonnes et les mauvaises violences,
23:06les bonnes et les mauvaises guerres, bien sûr.
23:09Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, de moins en moins de gens font confiance aux Occidentaux,
23:15parce qu'on sait très bien que le point de vue de l'Occidental,
23:18c'est un point de vue biaisé, ce n'est pas du tout un point de vue objectif.
23:21Donc s'il y avait eu un attentat contre Kamala,
23:24mais curieusement, il n'y en a pas pour l'instant, je ne le souhaite pas d'ailleurs,
23:30alors là, nous aurions des levées de boucliers effrayantes
23:32et nous aurions la preuve, n'est-ce pas, du mauvais côté,
23:37du côté obscur de la force que représentent Trump et tous ses partisans.
23:41Après avoir analysé la propagande médiatique
23:44entourant les tentatives d'assassinat contre Donald Trump,
23:47place au Pastis de l'Info.
23:52Premier Pastis, Salvini est-il victime d'une persécution judiciaire ?
23:56Comme le souligne le Huffington Post,
23:58le leader patriote italien Matteo Salvini en cours 6 ans de prison
24:02pour avoir bloqué des clandestins en mer
24:04afin de les empêcher de débarquer sur les côtes italiennes.
24:07Salvini avait été aussi accusé de séquestration.
24:10Michel, quelle est votre interprétation de cette menace de la justice
24:14qui pèse sur des décisions politiques qui sont quand même souveraines ?
24:18L'étau se resserre autour des dissidents.
24:20Est-ce que l'ERN devrait peut-être aussi s'inquiéter
24:22d'être prochain sur l'isle, par exemple ?
24:24Oui, sauf que l'ERN n'est pas au pouvoir, ce qui était le cas de M. Salvini.
24:30Alors, moi, ce que je crois, cette affaire, elle est très révélatrice,
24:33surtout quand on lit les déclarations du procureur italien.
24:40Parce que, qu'est-ce qu'il dit ?
24:42Il dit, les droits de l'homme,
24:45donc en l'occurrence les droits des immigrants à s'installer où ils veulent,
24:48les droits de l'homme doivent prévaloir sur la protection de la souveraineté des États.
24:54Là, c'est ça le fond du débat.
24:56Ce n'est pas tellement la persécution de Salvini.
24:59Le fond du débat, c'est la conception de la démocratie
25:04que se fait la justice italienne et, d'une façon générale, les juges en Europe.
25:11Ça me fait penser à ce que disait Chesterton.
25:13Chesterton, vous savez, il avait une formule célèbre, il disait
25:15le monde moderne est envahi de vieilles vertus chrétiennes devenues folles.
25:20Pourquoi elles sont devenues folles ?
25:21Parce que certaines vertus sont érigées en absolu sans tenir compte des autres.
25:28Donc, comme ceux qui considèrent, alors là, en l'occurrence, c'est la charité.
25:32Il faut accueillir, sans aucune autre considération,
25:37et en particulier les considérations de souveraineté et de bien commun.
25:42Peut-être que les Italiens ont droit aussi à vivre chez eux tranquillement.
25:46Bon, donc là, nous avons cette idée qu'il y a un absolu qui a été créé,
25:52le fameux droit de l'homme interprété par les juges, bien sûr.
25:56Parce que les droits de l'homme sont quand même assez flous.
26:00Ils ne traitent pas des droits des immigrants,
26:02mais ce sont les juges qui l'interprètent.
26:04C'est une conception de la démocratie.
26:07Alors, le procureur va très loin parce qu'il dit c'est ça la démocratie.
26:11C'est le respect des droits de l'homme par les juges.
26:14Ah ben non, la démocratie, jusqu'à présent, c'est la volonté du peuple
26:18et c'est la souveraineté de la nation.
26:20Mais justement, le juge nous explique qu'il ne peut pas y avoir de souveraineté
26:23parce que les droits de l'homme doivent prévaloir sur la souveraineté.
26:26Donc ça, c'est très, très révélateur de la dérive post-démocratique
26:32qui se passe en Occident, qui a été théorisée par un certain nombre de penseurs.
26:37Et je pense en particulier à un Américain qui s'appelle Fared Zakaria
26:41qui nous explique que la démocratie, ce n'est pas la souveraineté du peuple.
26:44Ah non, ça, c'est pas bien, c'est du populisme, c'est pas bien.
26:47La démocratie, c'est le respect de la loi par le juge.
26:51Si vous voulez, nous sommes là vraiment, typiquement, dans un monde post-démocratique
26:57et c'est ça qui est en jeu dans le procès Salvini.
27:00C'est l'idée qu'on n'a plus le droit, on doit criminaliser, en quelque sorte,
27:05la lutte, la protection de l'identité nationale et de la souveraineté de la nation.
27:10C'est ça qui est en jeu, donc c'est extrêmement important et il faudra suivre.
27:14Bon, je pense qu'il y a des voies de recours, donc il faudra suivre la suite de ce procès,
27:18mais c'est extrêmement grave, ça veut dire que désormais,
27:22vous n'avez plus le droit de défendre l'intérêt national face à l'arrivée des migrants.
27:28D'ailleurs, le pacte des migrations que la France a signé en Katimini
27:33lors du mouvement des Gilets jaunes, ferme la parenthèse,
27:38prévoit un droit à l'immigration qui prime tous les autres droits.
27:42Non, je pense qu'il n'y a pas un droit à l'immigration.
27:45Personnellement, je pense qu'il y a un droit à chaque peuple
27:47à vivre en paix sur sa terre.
27:50Donc voilà, c'est ça qui est intéressant.
27:52Alors, je passe sur le fait que les médias, évidemment,
27:54nous présentent ça comme le leader d'extrême droite,
27:57mais ce n'est pas comme si le problème, c'était l'extrême droite.
27:59Non, on voit bien, le problème, ce n'est pas l'extrême droite,
28:01c'est la démocratie, c'est la conception de la démocratie
28:04et c'est donc une attaque très importante sur la démocratie en Europe.
28:11Deuxième pastille, Sarah Knafo dézingue la chaîne SCI.
28:14La députée européenne de Reconquête, Sarah Knafo,
28:16a fait un passage médiatique plutôt remarqué sur LCI.
28:20En effet, quand le journaliste souligne le score de son parti
28:23aux élections législatives, elle répond sur les audiences de la chaîne.
28:28Nous vous avons donné 0,7% des voix législatives,
28:30c'est-à-dire, je ne veux pas vous manquer de respect,
28:32mais c'est quasiment rien, c'est un fait.
28:34Je ne sais pas combien vous faites de part d'audience généralement,
28:371%, 2%, 3%, je ne vous dis pas que c'est rien du tout.
28:40Vous voyez, je n'insulte pas la chaîne, elle a raison d'exister.
28:42Personne ne vous a insulté, Mme Knafo.
28:45Pas 11 millions de personnes qui regardent LCI, pardonnez-moi.
28:48Pour autant, ça existe, vous voyez, vous avez une voix,
28:50vous portez une voix, vous défendez des choses,
28:51vous parlez de l'Ukraine, ça existe.
28:53Nous, ce qu'on porte, ça existe en France.
28:55Personne ne peut dire que ça n'existe pas.
28:57Cyril Hanouna est revenu justement sur ce passage
29:00entre Sarah Knafo et LCI.
29:02Quand tu mets une petite claque comme ça, c'était magique,
29:05c'était mythique, c'était incroyable.
29:07Et elle, elle lui a rappelé les audiences de LCI.
29:11C'était mythique, franchement, c'était mythique.
29:13Le gars, il a dit bam, il a voulu…
29:15C'est quand tu mets une petite claque comme ça,
29:17il a dit bam, c'était magique.
29:19Michel, que pensez-vous de cette répartie de Sarah Knafo
29:22et de l'attitude de LCI ?
29:24Je pense que Sarah Knafo a parfaitement raison.
29:27Je crois qu'on l'a d'ailleurs dit plusieurs fois dans E-Media.
29:32Il ne faut pas se laisser impressionner par ces procureurs médiatiques
29:35qui ne sont que des agents du pouvoir,
29:38qui ne représentent rien.
29:41Donc qui se parlent là aussi des plumes de la morale, du bien, etc.
29:46qui se permettent de juger les gens.
29:47Bon, donc elle a parfaitement raison.
29:49Il faut les montrer qu'on n'est pas…
29:53Il ne faut surtout pas dire, oh là là, oui, je m'excuse,
29:56vous avez raison, je m'excuse d'exister.
29:57Il faut au contraire contre-attaquer.
29:59Donc je pense qu'elle a parfaitement raison.
30:01Et il y a eu toute une série d'autres exemples
30:05dans l'histoire médiatique.
30:07Rappelez-vous Dupont-Aignan attaquant les journalistes
30:10qui se moquaient de lui en évoquant leur rémunération.
30:14Vous êtes payé combien pour vous permettre de vous moquer des Français, etc.
30:17Enfin, vous voyez.
30:18Bon, donc il faut, je pense, c'est un bel exemple
30:21de ne pas se laisser intimider par le système médiatique.
30:25Et un autre passage intéressant dans cette interview
30:27est le moment où étaient tenus ses propos.
30:30Sarah Knafo nous dit, c'est très récent,
30:32le fait que la droite ait ses propres canaux médiatiques,
30:35mais ils sont extrêmement minoritaires.
30:37Michel, que pensez-vous de cette affirmation de Sarah Knafo
30:40sur la nouveauté des canaux médiatiques de droite ?
30:43Oui, alors, bon, je, personnellement, je corrigerai un peu.
30:47C'est-à-dire que, enfin, ce qu'elle dit, c'est vrai aujourd'hui.
30:51Maintenant, si on regarde dans une perspective historique,
30:53si on regarde, par exemple, le XXe siècle,
30:55ce n'est pas tout à fait vrai.
30:58Le XXe siècle, la droite avait des canaux médiatiques extrêmement puissants.
31:03Pensons, sous la Troisième République, à l'Action française,
31:08un journal extrêmement puissant, très lu,
31:11qui avait une très grande influence.
31:13Pensons à des journaux ironiques, un peu genre gringoire, etc.
31:17Tous ces journaux avaient un pouvoir politique très fort.
31:21D'ailleurs, ils étaient même capables de faire tomber des ministres.
31:24Enfin, bon, je veux dire, donc, il y a eu, historiquement,
31:28la droite qui était largement une droite intellectuelle,
31:31ce qu'on a un petit peu oublié aussi, avait donc des canaux importants.
31:36Mais c'était l'époque où il y avait un pluralisme médiatique.
31:40Il y avait énormément de titres.
31:42Rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui.
31:44Donc, elle a raison si elle parle d'aujourd'hui.
31:46Si on est dans une perspective historique, je dirais,
31:48la droite a perdu des canaux qu'elle avait auparavant.
31:51Et donc, elle essaie aujourd'hui de les retrouver,
31:54notamment avec la presse alternative, les réseaux sociaux, etc.
31:58Alors pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
32:00Il y a eu, de mon avis, deux grands mouvements.
32:02Un mouvement de concentration médiatique.
32:06Après guerre, il y avait 50 titres de journaux.
32:10On pouvait trouver tout, depuis l'extrême gauche jusqu'à la droite.
32:14Je veux dire, bon, donc, il y avait, même après la Seconde Guerre mondiale.
32:19Donc, si vous voulez, aujourd'hui, il n'y a que quelques grands titres.
32:23Donc, il y a eu, c'est produit un phénomène de concentration.
32:26Et puis, c'est produit aussi un phénomène culturel.
32:28C'est que les écoles de journalistes sont devenues une pépinière
32:34de gens qui sont formatés avec un certain esprit gauchisant ou progressiste,
32:40si on veut voir les choses positivement.
32:43Pensons à l'évolution de Sciences Po, tiens,
32:45qui a quand même beaucoup changé depuis le temps où j'y étais.
32:48Bon, bref, donc, c'était au siècle dernier.
32:51Alors, elle a raison sur ce point de vue-là.
32:53Alors, elle a aussi raison, me semble-t-il, de dire,
32:56oui, nous avons aujourd'hui des canaux alternatifs de droite,
33:01mais ils sont, ils restent minoritaires.
33:03Ils sont d'abord menacés en permanence,
33:06parce que le pouvoir cherche par tous les moyens
33:09à imposer une doxa unique dans les médias.
33:13Donc, il y a constamment du harcèlement.
33:15Et puis, d'autre part, ces canaux n'ont pas l'audience
33:20qu'ont le journal de 20 heures sur TF1 ou autre, ça c'est clair.
33:25Bon, donc, voilà, elle n'a pas tort sur le fond,
33:29mais il faut aussi dire, on a perdu quand même des parts de marché,
33:33si je puis dire.
33:37Troisième pastille, sommes-nous tous racistes ?
33:39C'est la question que nous pose France Télévisions avec votre argent.
33:43C'est ce que souligne Lojim, la rentrée très politique de France TV,
33:46après l'annonce de son nouveau programme,
33:48Sommes-nous tous racistes ?
33:49Un programme qui vise à questionner les stéréotypes
33:52et surtout culpabiliser les Français sur leur prétendu racisme.
33:56Michel, que pensez-vous de ce programme ?
33:58Et on se fait encore cracher dessus avec notre argent, j'ai l'impression.
34:02Oui, ça c'est une spécialité française.
34:04Mais alors, non mais voilà, je dirais simplement,
34:07quand on parle, quand on utilise l'expression médias de propagande,
34:11on dit médias de grand chemin, mais on dit aussi médias de propagande,
34:14voilà, c'est ça, c'est-à-dire, c'est un média qui nous explique
34:17qu'il va faire de la propagande contre les stéréotypes,
34:20en faveur de lutter contre le racisme,
34:24évidemment, promouvoir les vertus de la diversité, etc.
34:31en faisant semblant de faire du scientifique,
34:33alors qu'en fait, c'est de l'idéologique, ce n'est pas du scientifique.
34:36Bon, donc voilà, notre argent sert à ça, c'est la doxa du système.
34:41Mais bon, voilà, là c'est France TV,
34:43mais on pourrait prendre des tas d'autres exemples.
34:45Bon, merci, nous sommes contents de payer des impôts grâce à ça.
34:50Voilà, ben c'est ça les médias de propagande.
34:54– Quatrième pastille, Bernard-Henri Lévy, BHL,
34:57toujours sauvé par Arte malgré ses bides.
35:00Destination Télé nous dit que Bernard-Henri Lévy
35:03est président du conseil de surveillance d'Arte depuis 30 ans,
35:06il ne pouvait prétendre à un huitième mandat en raison de son âge de 75 ans,
35:09pas un problème, la chaîne publique, et oui, de 194 millions d'euros,
35:13a modifié ses statuts et il le sera donc président jusqu'à ses 80 ans.
35:19Michel, quelle est la légitimité de BHL pour continuer à être à la tête d'Arte ?
35:25Il doit quand même avoir un sacré relationnel
35:27pour qu'on change les statuts rien que pour ses beaux yeux.
35:30– Ben, à vrai dire, moi j'aime bien BHL
35:33parce que c'est la boussole qui indique le Sud,
35:36c'est-à-dire que vous pouvez être certain que lorsque BHL défend une cause,
35:40c'est la mauvaise cause, donc il est intéressant de ce point de vue-là.
35:44Bon, alors, là nous avons un exemple de ce qu'on appelle l'État de droit,
35:49c'est-à-dire que quand une disposition législative ou réglementaire
35:54ou contractuelle gêne l'oligarchie, ce n'est pas un problème, on la modifie,
36:00puisque tous les leviers sont dans les mains de l'oligarchie,
36:05c'est ça l'État de droit.
36:06Donc, il y avait des statuts qui se gênaient, ça faillait, on les modifie.
36:09Quel est le problème ?
36:11C'est quand même, le monde il est beau, on vit quand même dans un monde sympathique.
36:16Bon, donc voilà, un homme blanc de plus de 50 ans
36:18qui va continuer à rester dans le domaine médiatique,
36:23mais c'est normal, c'est normal.
36:25– Pourtant on ne peut pas dire que…
36:26– Parce qu'il représente le camp du bien, bien sûr.
36:28– Oui, donc ça va, il y a le droit.
36:29Et pourtant on ne peut pas dire que les œuvres,
36:31que ce soit cinématographiques ou littéraires de BHL,
36:34soient vraiment des grands succès populaires.
36:36Rien qu'un exemple, son film qui a fait un bide,
36:39Slava Ukraini, qui a cumulé 1000 entrées en France, qu'en pensez-vous ?
36:44– Ah ben oui, ça c'est un grand classique.
36:47Là aussi c'est un grand classique français,
36:50c'est-à-dire que le contribuable finance ce que le public ne financera pas.
36:57C'est facile, donc, au demeurant, BHL n'est pas un pauvre,
37:04c'est quelqu'un qui a une certaine fortune personnelle.
37:06Bon, mais ça ne fait rien, les chaînes publiques financent des films
37:12qui manifestement n'ont pas un grand succès d'estime,
37:17comme on dit, mais ils n'ont pas un très grand succès.
37:19Mais c'est vrai dans d'autres domaines, pensons à l'art dit moderne,
37:24c'est pareil, c'est le contribuable qui finance des œuvres
37:30qui n'intéressent pas le public, mais ça ne fait rien.
37:32Bon, donc ça sert à ça, voilà, très bien.
37:36Voilà des sources d'économie.
37:38Il paraît qu'on cherche des sources d'économie pour redresser nos finances publiques,
37:42ben il y en a peut-être là, arrêtons de financer des œuvres médiocres.
37:53– On arrive déjà au terme de ce numéro 506 d'Immédiat,
37:56merci pour votre fidélité, n'oubliez pas de vous abonner à la chaîne de TV Liberté
38:00et à l'infolettre disponible sur TVL.fr.
38:03Je crois Michel que vous aviez également un coup de chapeau avant de conclure, à faire.
38:07– Oui, j'ai un petit coup de chapeau sur le dernier numéro de la revue de Michel Onfray,
38:12qui s'appelle Front populaire d'ailleurs,
38:14qui est consacré à la crise de la démocratie, la dissolution du peuple,
38:19la démocratie confisquée, c'est un numéro intéressant,
38:22il y a de tas de belles signatures dans ce numéro, donc je dirais lisez-la, voilà.
38:30– Merci Michel, et on conclut par le portrait piquant du jour
38:34de Claude Chollet consacré à Dov Alfon,
38:37passé des services de renseignement israéliens à la tête du journal Libération.
38:44Étonnant destin que celui de Dov Alfon,
38:48ancien membre des services de renseignement de l'armée israélienne
38:52et directeur de la rédaction de Libération.
38:55La famille de Dov Alfon est d'origine juive tunisienne par sa mère,
38:59juive italienne par son père,
39:01tous deux nés en Tunisie sous protectorat français.
39:05Il naît à Sousse en 1961, mais ses parents s'installent vite en France.
39:10Son père est victime de tags antisémites
39:13et la famille part en Israël un peu avant 1973.
39:17Après le secondaire, Dov Alfon est appelé à 18 ans au service militaire.
39:22Il est sélectionné pour intégrer une unité ultra secrète
39:27de renseignement technologique de l'armée,
39:30l'unité 8200.
39:32Il y restera 3 ans et la quittera en 1982,
39:37hostile à l'intervention israélienne au Liban.
39:40Reportons-nous à The Times of Israel,
39:43version française du 16 juin 2019.
39:46Je cite.
39:47L'unité 8200, ou unité Shmonei Matayim en hébreu,
39:53est considérée par la majorité des analystes des renseignements
39:57comme l'une des unités d'espionnage les plus sophistiquées de la planète.
40:03Une enquête parue en 2014 dans le Guardian
40:07a révélé qu'elle était chargée d'espionner les civils palestiniens en Cisjordanie.
40:13Je poursuis, je cite.
40:14Il est de notoriété publique que le journaliste,
40:17éditeur et auteur Dov Alfon a participé à la collecte de renseignements
40:23en vue de l'opération israélienne dite Opéra.
40:27Un raid aérien surprise mené au mois de juin 1981
40:32qui avait détruit un réacteur nucléaire iranien situé aux abords de Bagdad.
40:38Mais lorsqu'on lui demande de citer des exemples d'opérations auxquels il a participé
40:43quand il appartenait à l'unité 8200,
40:46Dov Alfon fait une pause marquant une hésitation.
40:50Je ne peux pas parler des choses que j'ai pu faire
40:53ou ne pas faire dans les rangs de l'unité 8200.
40:58Explique-t-il. Fin de citation.
41:01Avec un détachement que ne renierait pas James Bond,
41:05ceci lors d'un interview réalisé à Paris dans un lieu qui ne sera pas divulgué.
41:11Étude de sociologie, début dans le journalisme dans la gauche radicale israélienne,
41:16il passe en 1988 au quotidien à Haaretz, l'équivalent du Monde.
41:21Nommé responsable du supplément de fin de semaine en 1990,
41:25il en fait un vrai succès.
41:27Formé à l'unité 8200, il insiste sur l'analyse des sites internet.
41:33Il collaborera, mais seulement un temps, à World Media Network,
41:37un projet de coopération journalistique lancé par Libération qui ne sera pas poursuivi.
41:43Après plusieurs séjours, il s'installe à Paris en 1998
41:47pour devenir le correspondant d'Haaretz.
41:50Il aspire au poste de rédacteur en chef du journal,
41:52mais il le quitte en 2003 quand un concurrent est désigné.
41:56Il se consacre alors à l'édition et à la télévision.
42:00Il revient quand même à Haaretz, mais cette fois-ci comme rédacteur en chef en 2008.
42:04Il unifie les rédactions papier et internet,
42:07défend la protection des sources contre les enquêtes de l'armée israélienne
42:13et quitte le journal en 2011 pour se livrer à des projets personnels.
42:17Installé à Paris, il collabore à Mediapart,
42:20redevient, pour un temps, correspondant d'Haaretz,
42:24avant de devenir à la fois directeur de la publication
42:27et directeur de la rédaction de Libération.
42:30Revenons au Times of Israel, mai du 25 juin 2020,
42:34qui précise que l'unité 8200, à laquelle de Valfont n'appartient plus,
42:39a été décorée.
42:41Je cite son responsable, le général Haïman.
42:44L'excellence par un besoin clair,
42:47l'excellence par la soif de succès,
42:50l'excellence par le fait de ne pas transiger sur les petits détails,
42:54c'est l'esprit du renseignement militaire.
42:56Les activités opérationnelles ont été menées de manière clandestine,
43:01avec créativité et un fort désir de réussite.
43:04Les capacités opérationnelles, la collaboration et les réalisations uniques
43:10qui se sont reflétées dans vos actions
43:12ne peuvent pas être prises à la légère.
43:15Fin de citation.
43:16Pas de doute, pas de doute, Libération est en de très bonnes mains.

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