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Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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Transcription
00:00 Et le premier visage, c'est celui du nouveau président d'Argentine.
00:03 Et oui, Javier Milei, l'économiste et politiste d'extrême droite
00:07 qui a donc remporté le second tour face à son rival centriste,
00:09 55% des voix contre 44, nouveau président ultra-libéral,
00:14 admirateur de Donald Trump, qui a d'ailleurs reçu ses félicitations.
00:17 Je suis très fière de toi, voilà, message de Donald Trump
00:21 au nouveau président argentin.
00:23 Alors on a quelques images qu'on va vous montrer tout de suite
00:25 parce que tout à l'heure, on parlait de la drogue
00:28 qui circulait dans certains milieux politiques.
00:31 Là, à mon avis, elle circule aussi en Argentine
00:33 quand on voit les images de ce candidat,
00:37 il était encore candidat à ce moment-là, et devenu président.
00:40 Il veut supprimer je ne sais combien le ministère.
00:42 Est-ce qu'il est d'extrême droite ?
00:43 Tiens, je profite de votre présence, monsieur Jacob Bellu.
00:47 Ne l'étant pas moi-même, il n'appartient pas à un mouvement d'extrême droite.
00:50 Alors lui, il en peut un peu.
00:51 Mais écoutez, c'est très étonnant, il faut être très clair.
00:54 Le peuple argentin est souverain, il a choisi son président,
00:57 mais en tout cas, nous, on ne se reconnaît pas du tout.
00:59 Il veut supprimer, je crois, le ministère de l'Éducation,
01:01 il veut une économie ultra-libérale à dosseuse des États-Unis.
01:03 Ce n'est pas du tout le même programme.
01:05 Bon, c'est étonnant, mais c'est une démocratie, les Argentins ont décidé.
01:08 - C'est peut-être les électeurs, finalement, qui prennent de la drogue.
01:11 Louis Vaux ?
01:12 - Je pense qu'ils en prennent pas mal, mais non,
01:14 moi je trouve qu'on dirait un sketch de Grolande,
01:17 mais en vrai, c'est flippant.
01:18 Ce type est flippant, les cheveux, tout, la tronçonneuse,
01:21 enfin, il n'y a que des cauchemars à faire.
01:24 - Il ne faut pas non plus trop s'en moquer, en fait.
01:26 - Non, non, mais il est flippant.
01:27 - Il est le symptôme de quelque chose qui se passe en Argentine
01:29 et dans beaucoup de pays du monde, c'est le populisme de droite.
01:32 C'est quand, en gros, vous avez une partie de la droite qui rencontre le dégagisme.
01:36 Son grand slogan, ça a été "Que se vayan todos",
01:38 ça veut dire genre "qu'ils s'en aillent tous, qu'ils dégagent tous",
01:40 qui était un slogan, en plus, qui était à la base,
01:42 qui avait été porté par des dynamiques de gauche
01:46 au début des années 2000 en Argentine,
01:47 qui a été récupéré par ce type qui veut...
01:51 Mais en fait, c'est délirant, il est pour le trafic d'organes,
01:53 il est pour que...
01:54 - Non, pas le trafic, mais bref.
01:56 - Le marché d'organes, enfin, c'est pas...
01:58 - Je trouve ça totalement détestable, mais...
01:59 - Vous allez réussir à le défendre.
02:02 - Ah non, mais je pense qu'il faut regarder les électeurs dans ces cas-là.
02:05 Parce que ce qui est intéressant, c'est les électeurs.
02:07 Ce qui est intéressant, c'est la réalité argentine.
02:09 La réalité argentine, c'est que c'était un des pays les plus riches au monde jusqu'en 1950
02:12 et que c'est un pays qui s'est effondré depuis que le populisme,
02:16 pour le coup, de gauche a ruiné le pays avec le péronisme
02:20 et la génération des Kirchner, la dynastie des Kirchner.
02:23 Épouse et mari qui ont continué à ruiner l'Argentine.
02:26 Et oui, mais prenons-les au sérieux.
02:29 Prenons-les au sérieux parce que cette espèce de folie,
02:31 figurez-vous que c'est un avantage politique.
02:34 On l'a vu avec Boris Johnson, on l'a vu avec Donald Trump.
02:36 Ne croyez pas que les Américains soient idiots, qu'ils soient aveugles.
02:39 Ils voient bien que Donald Trump est misogyne,
02:41 qu'il est dans un certain nombre de sorties raciste, qu'il est malhonnête.
02:46 - Lui, il est adepte du trionisme, il a cinq chiens issus du clonage de son chien préféré.
02:49 - Moins grave que d'être misogyste et raciste.
02:51 - Oui, quand même. - Il fait bien ce qu'il veut de sa vie.
02:54 - Oui, ça pour le coup. - Mais enfin, quand même.
02:57 - Oui, mais Laurent, ce que je veux vous dire... - Le portrait de ce type-là est extraordinaire.
03:00 - Mais bien sûr, mais ce qu'il faut retenir de ça,
03:02 c'est qu'il y a beaucoup d'électeurs dans un certain nombre de démocraties
03:06 qui considèrent que l'État profond, que la mondialisation
03:09 font que quoi qu'ils veuillent, quoi qu'ils demandent en matière d'insécurité
03:12 ou d'économie, ils ne l'obtiennent pas.
03:14 Et donc, celui qui est dingue est perçu comme celui qui est capable de se payer l'État profond.
03:19 C'est celui qui est capable de faire bouger les lignes.
03:21 - Regardez les cheveux de Boris Johnson. - Et c'est ce qu'a fait Perron.
03:23 - Regardez les cheveux de Trump. - C'est ce qu'a fait Perron et Kertullièr
03:26 au début. Ils sont restés peut-être trop longtemps.
03:28 - Je vous propose de passer à quelqu'un de plus sage.

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