Jean Messiha entendu pour escroquerie après la cagnotte pour le policier auteur du tir sur Nahel

  • l’année dernière
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00:00 Vous comprenez cette plainte contre votre cagnotte ou pas ?
00:02 – En fait, je ne l'ai jamais comprise et je ne l'ai encore moins comprise aujourd'hui.
00:06 – Ah pourquoi ?
00:07 – Puisque l'avantage quand vous vous rendez à une audition libre,
00:10 c'est qu'on vous montre le contenu des plaintes qui sont déposées contre vous
00:16 et notamment les éléments matériels qui viennent fonder ces plaintes.
00:20 – Fonder.
00:21 – Or, les dossiers sont vides.
00:23 C'est exactement comme si je disais à Bernard Montiel qu'il avait tué son voisin
00:28 et que j'ai remarqué, convoqué Bernard Montiel juste sur mes déclarations
00:31 parce que j'ai dit qu'il avait tué son voisin.
00:33 Donc moi j'ai eu les dossiers entre les mains.
00:35 – Si vous comprenez, ce soir, Bernard Montiel n'a jamais tué personne.
00:38 – Mais c'est pareil, c'est comme moi, je n'ai jamais escroqué personne.
00:42 Votre conclusion est la bonne.
00:44 Donc moi quand j'ai vu, si vous voulez, qu'il n'y avait rien, que c'était que du déclaratif…
00:47 – Il vous a dit quoi aujourd'hui ?
00:48 – Il m'a…
00:49 – Vous arrivez, vous êtes entendu par combien de…
00:52 – Je suis entendu par un policier.
00:54 – Un policier.
00:55 – J'étais avec mes deux avocats, donc Maître Frédéric Pichon et Maître Gérald Pendelon.
01:01 Et donc ça a duré deux heures et demie à peu près.
01:05 Et j'ai répondu à toutes les questions…
01:07 – Alors c'était quoi les questions ?
01:09 – Les questions c'est, voilà, pourquoi vous avez monté cette cagnotte ?
01:13 Est-ce que vous avez été en contact au préalable avec la famille du policier
01:16 ou avec ses collègues ? Voilà, c'est des questions qui visent à éclairer…
01:22 – Pourquoi vous avez monté cette cagnotte ?
01:24 – Parce qu'en fait j'ai trouvé ça absolument invraisemblable
01:26 qu'un policier qui est impliqué dans une affaire dont personne,
01:31 au moment où on en parlait à l'époque, connaissait les tenants et les aboutissants,
01:35 on jette en quelque sorte l'alalie sur ce policier,
01:39 puisque quand au plus haut niveau de l'État, Emmanuel Macron,
01:42 quelques heures à peine après cet événement,
01:45 dit que le geste du policier est inexcusable au mépris de l'indépendance des pouvoirs,
01:49 parce que ce n'est pas un président de la République dans une démocratie moderne,
01:52 qui doit juger si un geste est inexcusable ou pas,
01:54 ça c'est le pouvoir judiciaire qui doit en juger.
01:57 Donc je n'ai pas compris pourquoi tout le système médiatico-politique se jetait…
02:01 je faisais un haro sur le policier,
02:03 sans considération pour sa présomption d'innocence,
02:06 sans considération pour la famille qu'il y a derrière.
02:09 Je rappelle quand même que ce policier, une fois qu'il a été en prison préventive,
02:13 a été empêché pendant un mois et demi d'avoir la visite de sa femme et de son enfant en bas âge,
02:20 ce qui est du jamais vu dans une telle affaire.
02:22 Même les membres du grand banditisme, en 48 heures,
02:24 ils peuvent voir leur famille au parloir.
02:26 Là non !
02:27 – Alors Gilles Verdez, on va parler avec Jean-Béziers,
02:31 vous vous trouvez, vous êtes choqué par cette cagnotte,
02:34 mais juste, alors, qu'est-ce qu'ils vous ont dit au bout de deux heures et demie ?
02:37 – Au bout de deux heures et demie, force est de constater qu'il n'y a rien dans le dossier,
02:41 puisque la vérité c'est qu'on n'a jamais vu d'escroquerie sans escrocs,
02:45 et d'escrocs sans escroquerie si vous voulez.
02:47 J'ai escroqué personne, la bande organisée, ils ne l'ont pas démontré.
02:52 Alors pire, ils m'ont dit, l'accusation de l'avocat de la famille,
02:58 c'est que j'aurais utilisé des données de fichiers confidentiels,
03:02 auxquels j'aurais eu accès de manière illégale.
03:05 Sauf que l'enquête faite par les policiers montre que toutes les informations
03:11 que j'ai diffusées sur mes réseaux sociaux, en réalité,
03:13 elles étaient déjà disponibles plusieurs heures, sinon plusieurs jours avant.
03:18 – On y est là, on perd du dossier.
03:20 – Donc en fait ça tombe, il n'y a pas d'utilisation.
03:23 – Peu importe qu'elles soient disponibles ?
03:25 – Ben si.
03:27 – Tardos, laisse-lui se parler les grands.
03:29 [Rires]
03:31 – Jacques d'abord.
03:33 – Non mais je connais l'argument, il nous l'a déjà sorti l'année dernière,
03:37 selon lequel, la semaine dernière pardon,
03:41 selon lequel le fait que les informations ne soient pas publiques
03:45 sous-entendrait que vous étiez de mèche.
03:47 – C'était public c'est ça le problème ?
03:49 – Et c'est bien ce que j'allais dire, c'est que toutes les informations
03:51 étaient déjà publiques.
03:52 – Le procureur de la République lui-même les a exprimées.
03:54 – Il n'y a rien à démontrer dans cette affaire.
03:56 Mais moi pour répondre directement à cette question, non je ne suis pas choqué,
03:58 je ne suis pas choqué parce qu'il s'agit de deux choses différentes.
04:01 – Ce n'est pas la peine.
04:03 – Il y a une procédure judiciaire qui est en cours, c'est très rare de voir un policier
04:08 dans un cas comme celui-là être mis en préventif pendant 4 mois et demi.
04:12 Et de toute façon cette cagnotte, il y a une cagnotte qui est lancée,
04:15 vous l'avez lancée pour le policier, et il y a une autre cagnotte
04:19 qui est lancée pour la famille de Naël.
04:21 – Voilà.
04:22 – Non mais ce que je veux dire c'est que c'est totalement décorrélé
04:24 de l'action judiciaire, donc je ne vois pas en quoi ce serait choquant.
04:27 La seule chose c'est que personne n'est dupe du fait que vous l'avez fait
04:31 aussi pour des raisons je dirais politiques.
04:33 – Ben non.
04:34 – Bien sûr que si.
04:35 – Je vais vous dire pourquoi.
04:36 – Et on a bien vu ce week-end…
04:37 – Non, non, je ne peux pas laisser dire ça.
04:39 – Attendez, et on a bien vu ce week-end…
04:41 – Laissez-le répondre.
04:42 – Juste là-dessus, la récupération politique ou l'instrumentalisation politique,
04:48 on récupère quelque chose qui existe déjà.
04:51 Là, je n'ai rien récupéré puisque rien n'existait.
04:54 En fait ce sont les 85 000 donateurs qui en ont fait un élément politique.
04:58 Vous comprenez ce que je veux dire ?
04:59 – Non mais vous savez très bien que…
05:01 – Attendez, si la cagnotte avait plafonné à 2 ou 3 000 euros,
05:03 est-ce qu'on aurait fait cette émission ce soir ?
05:04 Est-ce qu'il y aurait eu tous ces problèmes ? Non.
05:06 – Je pense que si vous êtes poursuivi, c'est aussi parce qu'il y a quelque chose
05:10 d'amoral de le faire au moment où vous l'avez fait.
05:13 – Ah, alors vous êtes en train de me dire que dans une démocratie moderne,
05:15 quand on est choqué par quelque chose, on peut finir en prison.
05:17 Ah ben bravo.
05:18 – Moi je vous dis d'abord que je ne suis pas choqué par cette cagnotte.
05:21 – Je sais bien, l'argument est quand même assez hallucinant.
05:24 J'essaie d'interpréter la réaction et je pense que la famille du jeune Nahel
05:29 et tous ceux qui sont "face à vous", vous reprochent une faute morale,
05:33 une faute politique d'avoir essayé d'instrumentaliser cet événement.
05:37 – Oui mais ça je comprends tout à fait, je comprends tout à fait ça.
05:42 Moi-même je suis choqué par plein d'autres choses en face.
05:44 Mais être choqué par quelque chose ne signifie pas
05:47 que c'est quelque chose de criminalisable, de criminalisé.
05:50 – Absolument.
05:51 – Et j'allais vous dire que de l'autre côté…
05:54 – Pour moi c'est de la haute trahison, je ne vais pas les traduire en justice.
05:57 – Et j'allais vous dire que ce week-end, la manifestation
06:00 où il n'y avait que 500 personnes à Nanterre en soutien à la famille de Nahel,
06:04 c'est la même chose aussi, c'est une action politique.
06:07 – Oui monsieur, oui vous êtes…
06:09 – Moi je suis Gilles, je voudrais intervenir parce que Jean Messia
06:13 déroule son tapis rouge après son audition, mais c'est scandaleux son argumentaire.
06:17 Je vais vous expliquer pourquoi.
06:18 Il dit "les données étaient publiques", d'accord.
06:21 On lui reproche d'avoir fait passer Nahel pour un multirécidiviste
06:24 en prenant des informations confidentielles et en les diffusant.
06:27 Et Jean Messia a dit "les informations étaient publiques".
06:30 Mais Cyril, on s'en fout totalement que ce soit privé ou public.
06:33 Si c'est public et qu'il utilise ces informations, ça s'appelle du recel.
06:37 – Pas du tout.
06:38 – Et d'ailleurs, bah si, c'est du recel.
06:39 – Mais dans quel cadre ?
06:40 – Bah évidemment Jean Messia, mais pas du tout.
06:41 – Mais attendez, vous m'avez sorti…
06:42 – Mais vous avez été entendu pour ça.
06:43 – Vous m'avez…
06:44 – Vous avez été entendu pour ça.
06:45 – Je peux vous répondre à cet élément ?
06:47 – Vous avez à peine de commencer, mais si vous voulez répondre…
06:49 – Point par point, point par point.
06:50 – Ok.
06:51 – Vous me reprochez de ça.
06:52 – Recel.
06:53 – Vous l'avez dit la dernière fois.
06:54 – Ouais, recel.
06:55 – Je peux répondre ou pas ?
06:57 – Recel, réponds.
06:58 – Je vais laisser mon avis.
06:59 Je vous dis simplement que cet argument à la noix,
07:02 vous l'avez déjà utilisé la dernière fois, qui est complètement fallacieux.
07:05 La première chose c'est que…
07:06 – Vous avez dit aux policiers de la brigade financière
07:08 que c'était un argument à la noix fallacieux.
07:11 – Oui, oui, parce que c'est pas les policiers qui disent ça.
07:13 C'est la partie adverse qui dit ça.
07:15 Et la partie adverse, elle ne dit que des avis, en l'occurrence,
07:17 qui ne sont pas prouvés.
07:19 – Sous direction des affaires économiques et financières de la PGI.
07:22 – La cagnotte…
07:23 – Tu rigolais moins là-bas.
07:25 – S'il vous plaît monsieur, déjà vous…
07:27 – Je ne t'ai pas autorisé à me tutoyer, Soleilman, d'accord ?
07:30 – Oulà, oulà, alors…
07:32 – Allez, on y vient.
07:34 – Vous l'avez appelé comment, Soleilman ?
07:36 – La cagnotte, lorsqu'elle a été lancée…
07:38 – Ça l'écorche de le prononcer.
07:41 – On ne fait pas référence dans la cagnotte à Nahel.
07:45 La cagnotte n'a pas été faite contre Nahel ou contre sa famille.
07:48 La cagnotte a été lancée pour soutenir la famille du policier.
07:51 Il n'y a pas de mention à Nahel ou à sa famille dans la cagnotte.
07:55 Donc tout ça, c'est du n'importe quoi.
07:57 Vous mélangez des choses qui ne sont pas mélangeables.
07:59 Le parcours, comment dirais-je, de petit voyou,
08:02 qui était celui de Nahel avant sa fin tragique,
08:05 ça n'a rien à voir avec la cagnotte qui a été lancée.
08:09 – Vous avez menti aux donateurs, Jean-Nicolas.
08:11 Vous avez menti aux donateurs. C'est ça qu'on vous reproche.
08:14 – Pourquoi les donateurs n'ont pas porté plainte ?
08:16 – Mais qu'est-ce qu'il y a, Daniel ?
08:18 [Rires]
08:21 – Il a menti.
08:23 – Amixem, obéez, j'aimerais que vous l'écoutent.
08:26 – Pourquoi les donateurs n'ont pas porté plainte ?
08:28 Réponds à cette question.
08:30 – On s'en fout qu'ils aient porté…
08:32 – Si j'ai menti à quelqu'un, pourquoi il n'a pas porté plainte contre moi ?
08:36 Si il s'est senti escroquer les donateurs,
08:39 ils n'ont pas donné procuration à la famille de Nahel
08:41 pour porter plainte contre moi.
08:43 Mais vous vivez dans quel état ?
08:45 – Oui, mamie ?
08:46 – Non, j'ai juste dit pourquoi menti ?
08:48 – Parce que, parce que !
08:50 – Il a juste donné, c'était très factuel.
08:52 – Excuse-moi, c'était très factuel.
08:54 Il était connu pour 15 faits.
08:56 Il n'avait jamais été mis en examen, mais voilà.
08:58 Donc il n'a jamais menti.
09:00 – Connu pour 15 faits de quoi ?
09:01 Il a piqué les données du traitement des antécédents judiciaires.
09:04 – Je dis « est diffamatoire ».
09:06 – Non, non, non, il l'a eu dans le texte.
09:08 – Vous l'avez attaqué, Jean ?
09:10 – Oui, oui, oui.
09:12 – Vous pouvez le faire, allez-y.
09:14 – C'est la diffamation, ce que tu dis.
09:16 – Non, vous avez utilisé les données, Jean.
09:18 – Non, mais attaquez-le !
09:20 – Vous avez utilisé les données.
09:22 – Hé, c'est pas moi qui vais payer le frais d'avocat.
09:24 – Non, mais…
09:26 – Je te le dis, tu te déverras tout seul.
09:28 – Mais c'est vrai, vous êtes merveilleux.
09:30 Et bravo pour tout le monde.
09:32 – Non, mais je rigole.
09:34 – En quoi j'ai menti ?
09:36 – Il n'a toujours pas dit.
09:38 – Mais grillez pas, pourquoi j'ai menti ?
09:40 – Vous avez expliqué aux donateurs
09:42 que Nahel était un autre garçon que ce qu'il était en réalité.
09:46 – C'est faux !
09:48 – Les donateurs n'ont pas eu besoin de moi, en l'occurrence,
09:51 pour se faire une idée du pédigré de Nahel.
09:53 – Mais si !
09:54 – Arrête de dire des bêtises.
09:55 – Mais si, c'est vous qui avez lancé la cagnotte.
09:57 Une première plateforme l'a refusée, la deuxième l'a acceptée.
09:59 – La cagnotte est venue quelques jours après la mort de Nahel.
10:01 – Mais ça l'est déjà !
10:02 – Les gens étaient déjà archi au courant de qui il était.
10:04 Arrêtez avec ça.
10:05 – Jean-Messia, il y a pas mal de gens qui réagissent,
10:07 qui disent que vous avez été auditionné en édition libre.
10:10 Et vous dites que votre avocat, l'avocat de la partie adverse, était présent.
10:14 – Non.
10:15 – Non, son avocat.
10:16 – Non, non, mes avocats et moi étaient présents.
10:18 – Très bien.
10:19 Donc vous étiez en audition libre.
10:20 – Voilà.
10:21 Bah oui, parce qu'en fait, dans le dossier,
10:23 il n'y a rien qui permet de détailler quoi que ce soit.
10:25 – Ça va être entendu à nouveau ou bien fini, terminé ?
10:27 – Non, je pense que ça va… je ne peux pas préjuger de ce qui va advenir.
10:30 Mais enfin, en tout cas, le dossier est totalement vide.
10:33 C'est un procès politique, c'est pas un procès juridique
10:36 puisqu'il n'y a aucun élément de fait ou de droit
10:39 susceptible de justifier une poursuite de la procédure, depuis le début d'ailleurs.
10:42 Si le parquet a accepté en 48 heures d'ouvrir cette enquête,
10:46 c'est tout simplement pour des raisons politiques,
10:48 pour calmer les émeutes, ce qui est haut de Moran,
10:50 même est un échec puisque les émeutes ont quand même eu lieu.
10:53 – Mais vous êtes conscient que ce n'était peut-être pas très adroit
10:55 de le faire au moment où vous l'avez fait, c'est surtout ça.
10:57 Quand je parlais tout à l'heure de faute morale,
10:59 c'est quand même quelque chose qui était très choquant à ce moment-là.
11:01 – Mais attendez, c'est ça Maxime…
11:02 – On était tous un peu sous le choc quand même.
11:04 – C'est une faute morale de soutenir la famille d'un policier en force.
11:07 – Non, moi, c'est ça ma question, depuis à l'origine.
11:09 – Vous l'auriez fait trois semaines après, ça aurait été différent.
11:11 – Moi, j'avais une question.
11:13 Généralement, quand il y a une famille qui est endeuillée,
11:16 qui souffre, qui a perdu quelqu'un, là, on crée une cagnotte, ça je suis d'accord.
11:20 Moi, ma question, elle est factuelle, elle est simple, elle est innocente,
11:23 c'est que je ne comprends pas pourquoi on crée une cagnotte pour ce monsieur.
11:28 Là, je ne parle pas des faits, même pour sa famille.
11:31 – Oui, pourquoi donc ça ? Ah oui, donc c'est une position collective.
11:34 – Je comprends pourquoi on crée une cagnotte,
11:36 quand c'est pour payer les frais d'avocat, etc.
11:38 – Non, mais non, mais non, mais non, mais non, mais non.
11:39 – Pourquoi aller jusqu'à un million d'euros ?
11:41 – Je vais vous répondre.
11:42 – Je trouve ça un peu…
11:43 – Je vais vous répondre.
11:44 – Je ne sais pas que ça allait prendre du temps.
11:46 – Mais tu la coupes la cagnotte, ça se coupe une cagnotte.
11:48 – Non, non, je vais vous répondre.
11:49 – Et monter jusqu'à un million d'euros, je trouve ça énorme.
11:51 – Je vais vous répondre.
11:52 – Dans la tête des gens, ça sonne comme une récompense quand même,
11:54 et c'est un peu délicat, vous l'entendez ou pas ?
11:56 – Oui, je vous entends, mais je vais vous répondre.
11:58 – Elle traîne beaucoup, elle, Gilbert.
12:00 – Lorsque le policier a été immédiatement embastillé en prison préventive,
12:07 et que l'adresse de sa femme et de son petit enfant
12:10 ont été dénoncées sur les réseaux sociaux, une première fois,
12:13 puis une deuxième, le traitement, c'est-à-dire le salaire du policier,
12:16 a été interrompu.
12:18 Donc on a derrière cette affaire une famille qui était aussi dans la tourmente.
12:23 Et je ne vois pas au nom de quoi on serait interdit
12:26 de ne pas avoir de compassion pour la famille d'un policier.
12:29 – Jean Mechard, Jean Mechard, c'était pour créer un buzz dans la cagnotte.
12:32 – Notre seule compassion doit aller vers la famille d'un petit voyou, excusez-moi.
12:34 – Est-ce que c'était pour créer un buzz aussi cette cagnotte ?
12:37 – Ce n'était pas pour créer un buzz, mais attendez,
12:39 est-ce que moi je suis maître de ce que la cagnotte est devenue ?
12:42 – Pourquoi vous l'avez créée ?
12:43 – Si la cagnotte avait plafonné à 1000 ou 2000 euros, Cyril,
12:46 personne n'en aurait parlé.
12:48 – Et 1,6 millions ?
12:49 – Oui, ce n'est pas moi qui… moi j'ai lancé un appel,
12:52 mais on aurait pu avoir 2000, 10 000, 7 000, 8 000, je ne sais pas,
12:56 qui aurait imaginé qu'on aurait près de 100 000 donateurs ?
12:59 C'est en cela que ça devient politique.
13:01 C'est-à-dire que ce que j'ai ressenti moi, j'étais pas le seul à le ressentir.
13:05 Et que derrière cet appel, il y a un record historique de personnes
13:10 qui ont participé parce que derrière les émeutes,
13:13 ont scandalisé les Français.
13:15 Or les Français étant inhibés, ne pouvant pas exprimer leur colère
13:19 vis-à-vis de la chianlie qui est installée par certaines immigrations
13:22 tous les jours dans nos rues, eh bien ils se sont emparés de cette cagnotte
13:26 comme d'un… ils en ont fait un objet politique,
13:29 pour dire leur ras-le-bol et pour exprimer quelque chose.
13:32 Il faut entendre ce que dit cette cagnotte, pas seulement la critiquer.
13:36 – Donc vous comprenez les émeutes alors ?
13:38 – Non justement. – Alors Bernard Montiel pourquoi vous avez dit non ?
13:41 – Je dis non parce que c'est pas choquant qu'il ait fait ça.
13:43 Maintenant c'est vrai que la somme qui est astronomique
13:45 est bien choquante à ce niveau-là.
13:47 C'est vrai, comme il dit, s'il avait été moins, on n'en aurait pas parlé.
13:49 Ce que je regarde c'est que c'est politisé et que c'est surfait un peu sur la souffrance.
13:54 Par exemple, il ne faut pas oublier ce jeune garçon qui a été tué quand même.
13:57 Évidemment la famille du policier aussi.
13:59 Évidemment les menaces de mort qu'il a reçues.
14:01 Évidemment la vie brisée. Évidemment pas d'argent.
14:03 On sait ce que gagnaient les policiers.
14:04 Après tout, il avait le droit de le faire.
14:06 – Non, il a continué à toucher son salaire le policier.
14:08 – Non, ça a été interpru à un moment.
14:10 Au moment où la cagnotte était lancée, le salaire a été interpru.
14:12 – Oui mais après Gérald Darmanin l'a remis son salaire.
14:15 – Oui mais ça au début on ne le savait pas.
14:17 – Au début on ne le savait pas.
14:19 – Je peux vous donner une information neutre sur la cagnotte.
14:22 – Oui mais alors je vous entends très mal monsieur.
14:24 – Je peux vous donner une information neutre si vous voulez sur la cagnotte.
14:26 – Oui mais…
14:27 – Des 1 million… et Jean Messias si je me trompe vous pourrez me corriger.
14:30 – Vous êtes un guironzant vous ou quoi ?
14:33 – Des 1 million 636 000.
14:36 On retire les droits de donation et droits de mutation 60% soit 938 000.
14:42 Mais ce que je dis est neutre, ce n'est pas polémique.
14:44 – Non, non, non, je vais vous corriger, c'est faux.
14:46 – Et on retire ce que prend la plateforme, c'est-à-dire 68 000.
14:49 Donc je pense que la famille va toucher 625 000 euros après impôts et taxes.
14:53 – C'est faux, je crois que vous n'avez pas très bien travaillé votre dossier.
14:55 – Alors, corrigez-moi.
14:57 – La fiscalité des donations, elle se fait sur les dons de plus de 500 euros.
15:01 Alors nous avons à peu près 90% des dons qui sont inférieurs à 500 euros,
15:04 donc non taxables.
15:05 – Non.
15:06 – Ils vont toucher la totalité ?
15:08 – Vous êtes sûr de ça ?
15:09 – Ils vont payer quelques brotis sur tous les dons qui sont supérieurs à 500 euros.
15:13 Mais comme la quasi-totalité des dons est inférieure à 500 euros,
15:18 ils ne sont pas taxables, c'est la loi fiscale.
15:20 – Vous avez 85 000 donateurs.
15:22 – 85 000 donateurs, mais pour un don moyen de 20 ou 30 euros,
15:25 donc ça ne sera pas taxé.
15:27 Seuls les montants supérieurs à 500 euros,
15:29 parce que votre raisonnement eût été vrai,
15:32 si on avait une personne physique ou morale qui avait donné cette sobe.
15:36 Donc là, effectivement, ça aurait été le don d'une personne identifiée
15:39 et donc taxable à 60%.
15:40 Là, ce n'est pas le cas.
15:41 Il y a 85 000 personnes avec un don moyen de 20 ou 30 euros,
15:44 donc ne seront taxées.
15:45 – Et vous, vous n'avez rien touché ?
15:46 – Bah non.
15:47 – Vous n'avez rien touché là-dessus ?
15:48 Vous ne pensez pas qu'ils vont vous donner un petit truc ?
15:49 – D'abord, l'argent ne transite pas par un tiers.
15:52 Quand on ouvre une cagnotte, c'est au nom d'un bénéficiaire,
15:54 donc il faut fournir.
15:55 – Est-ce que la famille va peut-être vous donner quelque chose ?
15:56 – Bah non, mais je n'en veux pas moi, je ne fais pas ça pour ça.
15:58 – Ah non, non, il n'a pas le droit.
16:00 Ah non, non, là c'est absolument impossible, il n'a pas le droit à rien.
16:02 – Il n'en a jamais été question.
16:05 – Ah oui, en dessous de table ?
16:06 – Il n'en a jamais été question.
16:07 Mais alors ça c'est diffamatoire.
16:08 – Mais je plaisante.
16:10 – Diffamation.
16:11 – Pour le coup, ce serait une escroquerie.
16:12 – J'espère que vous êtes bien payés ici.
16:14 – Ah t'inquiète, t'inquiète.
16:15 Il n'y a aucun problème, aucun problème avec ça.
16:17 Oui, qu'est-ce qui se passe Gilles ?
16:18 – Et la famille donc ne peut pas utiliser ça pour l'action en justice,
16:22 on est bien d'accord ?
16:23 – Non, il faut bosser vos dossiers Gilles.
16:25 – Uniquement pour les dépenses familiales, uniquement pour les dépenses familiales.
16:29 – La famille peut utiliser l'argent pour payer ses avocats par exemple,
16:32 mais par contre, s'il y a une condamnation pécuniaire,
16:35 la famille ne peut pas utiliser l'argent pour payer une condamnation pécuniaire.
16:38 – Les frais de justice.
16:39 – Mais les frais de justice, entendus comme des frais d'avocat, là ils peuvent.
16:42 – Je les entendais comme pénalités éventuelles, donc on est d'accord pour une fois.
16:45 – Vous êtes bien renseigné quand même, vous êtes dit à mon avis…
16:48 – Mais attendez, je n'ai pas fait que des études dans ma vie,
16:51 mais j'en ai fait quelques-unes me permettant de répondre à vos questions.
16:53 – Vous avez fait quoi ?
16:55 – J'ai fait 12 années d'études après le bac.
16:57 – Non, quoi ?
16:58 – J'ai un doctorat en sciences économiques,
17:00 je suis ancien élève de Sciences Po Paris et ancien élève de l'ENA.
17:03 – Vous êtes beaucoup ancien élève, mais vous avez fait les deux, l'ENA et Sciences Po Paris ?
17:07 – Oui.
17:08 – Vous avez arrêté, vous avez juste rentré et sorti ?
17:10 – Non, j'ai fait 3 années d'études à Sciences Po,
17:12 2 années à l'ENA et 9 années d'études pour mon doctorat.
17:15 – C'est pour passer la journée sur C News et C8.
17:18 [Rires et applaudissements]
17:40 – Ça me permet de corriger les quelques imprécisions et quelques ignorances
17:44 et de combler quelques lacunes sur ce plateau.
17:46 – Non, mais…
17:48 – Ne parlez pas de moi.
17:49 – Non, non, non, pas du tout, je ne vous la mettrai pas.
17:51 – Je lui ai peur, merci. Par contre lui, il faut y aller, il faut l'attaquer.
17:55 – Attaquer le mec, ça.
17:57 – Qui veut réagir ?
17:58 – Moi, je suis un peu choqué sur la cagnotte.
18:00 – Vas-y, dis-le.
18:01 – Parce que, ok, il est parti 4 mois en prison et je rejoins ce que tu dis.
18:04 On aurait pu la bloquer à 10 000 euros, indemniser son salaire, aller jusqu'à 1,6 millions.
18:11 Bon, il est parti en prison, peut-être il y en a qui disent qu'il ne fallait pas qu'il y aille,
18:14 mais 1,6 millions, la famille, elle va faire quoi avec les 1,6 millions ?
18:17 La question que je vous pose, moi.
18:19 Ils vont aller au restaurant, ils vont aller acheter une maison,
18:22 ils vont acheter une voiture sur la mort d'un petit.
18:24 Ils vont être contents de dépenser cet argent.
18:26 Moralement, ils vont se dire, on a pris 1,6 millions parce que notre mari ou notre père
18:31 ou notre oncle a tiré à bout portant sur un gamin, mais on va aller quand même au Maldive avec l'argent.
18:35 C'est ça qui me travaille.
18:37 – Mais parce que vous croyez, non mais attendez, vous vivez dans quel monde ?
18:39 – Dans le monde de Oui-Oui.
18:40 – Vous croyez que quand un flic tire sur quelqu'un, avec cette issue tragique qu'on a connue,
18:45 vous croyez que le flic il dort tranquille en disant, putain j'ai explosé quelqu'un,
18:50 j'ai tiré sur quelqu'un, je suis content ?
18:51 – Je n'ai jamais dit ça.
18:52 – Un policier, il faut savoir qu'en France, un policier qui sort son arme dans de telles conditions,
18:58 sa carrière est foutue, il ne la ressortira plus jamais.
19:00 – C'est ça.
19:01 – D'accord ? Bon, donc ça veut dire que sa carrière dans la police est terminée,
19:04 quelle que soit l'issue, sa carrière dans la police est terminée,
19:06 et donc il va falloir qu'il se reconvertisse.
19:08 – La vie de tout le monde est terminée.
19:09 – Oui, enfin écoutez, le petit… enfin on ne va pas en revenir là.
19:12 – Je suis d'accord, il ne s'est pas arrêté, il aurait dû s'arrêter.
19:14 – Ce n'est pas un petit temps, je suis parti trop tôt, on est bien d'accord.
19:16 – Quand même, quand même.
19:17 – Alors il ne mérite pas cela, je ne dis pas ça, je dis mais ce qui tue en France,
19:21 ce n'est pas la police, c'est les refus d'obtempérer, si vous vous arrêtez, vous ne risquez rien,
19:24 voilà c'est tout, il faut le dire et le répéter,
19:26 quand la police vous intime lors de vous arrêter, il faut vous arrêter,
19:29 si vous ne vous arrêtez pas, vous mettez le doigt dans un engrenage
19:32 qui peut effectivement être tragique, c'est tout, c'est malheureux, mais c'est comme ça.
19:34 – Il y a des choses à ne pas dire quand même, c'est trop là.
19:36 – C'est-à-dire ?
19:37 – C'est trop.
19:38 – Non, c'est la vérité.
19:39 – Non, non, mais…
19:40 – Attendez, mais dans quel pays au monde, quand quelqu'un fonce sur un barrage de police,
19:45 la police ne sort pas son arme pour tirer ? Dans quel pays au monde ?
19:48 – On dirait peut-être, vous allez réagir.
19:49 – Ce n'était pas un barrage.
19:50 – Il a failli, attendez, vous avez vu les dernières vidéos ?
19:52 – Non, on ne va pas parler de la police, c'est un refus d'obtempérer, ce n'est pas un barrage.
19:54 – Non, il a failli écraser un cycliste, des piétons, etc.
19:57 – Il y en a trois de suite.
19:58 – Je te l'ai dit la semaine dernière, s'il avait écrasé ton gamin, t'aurais dit quoi ?
20:02 – Je viens m'en rendre, Moundir est chez lui.
20:04 – Oui, bonsoir Monsieur Messia.
20:05 – Bonsoir.
20:06 – Moi, j'ai l'intime conviction que vous n'êtes pas un escroc et que ce n'est pas un réseau en bande organisée.
20:09 – Vous me faites trop d'honneur.
20:10 – Non, non, pas du tout, je vous dis effectivement la vérité, est-ce que j'ai voté oui ?
20:13 – Non, il a pris chaud avec son pus, là, mon ami.
20:15 [Rires]
20:16 – Non, je trouve que vous avez fait quand même passer Naël Péas-son-Âme pour le délinquant qu'il n'est pas,
20:20 parce que la seule sanction qu'il a, même s'il était connu des services de police,
20:24 c'était une sanction éducative en 2022.
20:26 – C'est bien ça pour l'heure.
20:27 – Non, mais justement, je vous dis, soutenir les policiers, absolument oui, il n'y a aucun souci.
20:32 Mais au dépend de la mort et de se faire de cet argent de la mort de ce petit, non, je ne suis pas d'accord.
20:37 Et la différence, si vous me permettez,
20:39 – Vous en prie.
20:40 – La différence entre vous et Naël Péas-son-Âme, c'est que vous, vous avez un quasi-judiciaire
20:44 qui est en tâche aussi.
20:46 – Il n'y a pas de quasi-judiciaire.
20:47 – Bien évidemment, si, si, si, si.
20:49 – Vous n'y serez jamais, vous allez rejoindre Giliardès.
20:51 [Rires]
20:52 – Pas du tout, vous n'avez pas été condamné, il n'y a aucun problème, c'est un ami.
20:55 Vous avez été aussi condamné.
20:56 – Voilà, ce n'est pas inscrit au fait, mais vous, vous aussi, vous avez appris la thèse.
21:00 – Non, j'ai révisé, ne vous inquiétez pas.
21:01 – Oui, ça sert à faire l'Etat et un doctorat de sciences économiques,
21:03 parce que ce que vous dites est faux.
21:04 – Ça dépend des condamnations.
21:05 – Ça dépend des condamnations, le faire un jour, le jour d'hui, c'est pas enregistré.
21:07 – Si il a volé un feu nouveau dans le marché, c'est vrai.
21:10 – Ça dépend des catégories de condamnations, certaines ne sont pas…
21:13 – Lui, c'est enjeu.
21:14 – Géraldine, Géraldine.
21:15 – Alors, moi, vous avez le droit, en fait, vous avez le droit de faire une cagnotte,
21:20 vous avez le droit.
21:21 Moi, ça me gêne au niveau de l'éthique, au niveau de la morale.
21:24 C'est-à-dire que je trouve qu'il y a un truc un peu obscène, un peu indécent,
21:27 parce que j'ai l'impression que malgré vous, même si vous avez instrumentalisé
21:31 ce fait d'hiver, il y a un truc un peu de battle, en gros,
21:34 combien elle a eu la cagnotte de la mère de Nahel et combien il a eu la cagnotte du policier.
21:38 – C'est ce qui était en premier.
21:39 – Et que donc, du coup, comme elle, elle a eu 490 000 et que lui, il a eu plus d'un million,
21:43 en gros, on se dit, ah ouais, donc le pays est vraiment complètement fracturé, voilà.
21:47 Et moi, je suis du côté de la police et je soutiens ce policier.
21:51 Mais cette instrumentalisation financière et pécuniaire, moi, elle me déplaît,
21:55 je la trouve obscène parce que je trouve qu'elle divise encore plus qu'avant le fait d'hiver.
21:59 – J'entends ce que vous me dites, mais je vais vous poser une question.
22:01 Est-ce que vous n'avez pas été choqué par l'instrumentalisation de la mort de Nahel
22:05 par des grandes stars qui l'ont traité immédiatement de petit à grand ?
22:08 – J'ai été la première à le dire sur le plafond, de la même manière.
22:11 Mais là, l'argent, c'est un truc vraiment fort.
22:13 Quand vous taquez le montant, quand même, à la gueule de la maman de Nahel,
22:17 je comprends que ce soit très, très violent pour elle.
22:20 – Je comprends bien, mais moi, excusez-moi,
22:23 mais personne n'aurait pu prophétiser que la cagnotte allait faire autant,
22:27 avec autant de donateurs. Vous savez quoi ? Je vais même vous dire quelque chose.
22:30 Quand la cagnotte a été fermée, j'ai reçu des tomberaux de messages
22:34 de gens qui me disent "mais pourquoi elle a été fermée ? On voulait participer".
22:37 J'ai même reçu des personnes qui m'ont envoyé des chèques intitulés "Monsieur le policier"
22:42 ou "Madame la femme du policier".
22:44 – Est-ce que vous avez des ambitions politiques, Monsieur Messiaen ?
22:46 – Pas d'ambition politique.
22:47 – Donc si vous avez des ambitions politiques, en faisant ça,
22:49 vous fracturez encore plus le pays.
22:51 – En tout cas, sur cette affaire-là, la seule ambition que j'ai eue,
22:53 c'était d'aider une famille, que ça a été mal pris par la famille d'en face.
22:56 Ça par contre, ça pose un problème.
22:58 – Mais pas par la famille d'en face.
22:59 – Bah si, la preuve c'est qu'ils ont porté plainte contre moi.
23:00 – Oui, non mais pas par la famille d'en face.
23:01 Il y a plein de gens qui sont… moi je ne suis pas avec la famille d'en face.
23:03 Peu importe. Je trouve qu'elle est un peu indécente malgré tout.
23:06 – Non mais Géraldine Maillet, je vais vous dire un truc.
23:08 Moi, je comprends tout à fait qu'il y a des choses qui puissent choquer.
23:13 Je suis moi-même choqué par des outrances.
23:16 Voilà, mais ce n'est pas pour ça que j'irais porter plainte
23:18 pour quelque chose qui me choque.
23:20 Vous savez, la démocratie, si on doit définir infini la démocratie,
23:24 c'est le droit à choquer. Le droit à choquer.
23:27 – Mais quand il y avait la cagnotte du boxeur d'étangers,
23:29 je ne sais pas si vous vous en souvenez, pendant les…
23:30 – Je me souviens, mais c'était différent ça.
23:31 – Oui, mais alors pourquoi c'était différent ?
23:33 – C'était différent parce que la cagnotte a été ouverte
23:34 pour payer justement la condamnation pécuniaire.
23:36 – Et elle a été tout de suite interrompue,
23:37 donc il n'a pas eu droit de faire son argent.
23:38 – Non, non, non, non, non, non, non, non, non, soyez précise.
23:41 La cagnotte a été interrompue parce qu'elle a été ouverte
23:46 pour aider ce boxeur à payer une condamnation financière.
23:50 Or ça c'est interdit par la loi, c'est illégal.
23:53 C'est sur cette base juridique que la cagnotte a été fermée.
23:55 La cagnotte que moi j'ai lancée pour la famille du policier,
23:58 elle n'a pas pu être interdite par la loi parce qu'elle n'est pas illégale.
24:02 – Parce que vous êtes malin.
24:03 – Et Dieu sait, et Dieu sait qu'il y a eu des saisines du professeur Articarent.
24:06 – Parce que vous êtes malin et que vous connaissez les lois.
24:08 – Voilà, elle n'est pas illégale.
24:09 – Il y a 12 ans d'études dans…
24:10 – Et tout ce qui n'est pas interdit par la loi est permis.
24:12 Alors ça peut choquer, je comprends, mais depuis quand,
24:15 quand on est choqué, on finit dans une audition libre à un commissariat pendant 2h30 ?
24:19 – Vous êtes d'accord si on fait une cagnotte par exemple pour Nordal-Lelandais,
24:21 ou pour la maman de Jonathan Dabal ?
24:23 – Non, non, non, non, c'est interdit.
24:24 – C'est une vraie question.
24:25 – C'est interdit.
24:26 – Pourquoi ce serait interdit ?
24:27 – Mais je serais extrêmement choqué, mais pourquoi je porterais plainte ?
24:31 – Télé-Gil.
24:32 – Ce serait choquant.
24:33 Si ce n'est pas illégal, dans une démocratie comme la France,
24:35 tout ce qui n'est pas interdit est permis.
24:37 – Oui, non, à 81%.
24:39 – Merci, au revoir.
24:40 – À 81%.
24:41 – Au revoir.
24:42 – Merci.
24:43 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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