Françoise Degois : "Le président suprême et les 67 millions imbéciles..."

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-03-23##

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Transcription
00:00 L'édito politique comme chaque jeudi c'est avec vous Françoise de Gois, bonjour. Bonjour Patrick. La neuvième journée de mobilisation aujourd'hui, un contexte évidemment très tendu
00:08 après aussi l'interview d'Emmanuel Macron hier midi, une interview globalement très critiquée Françoise.
00:15 Absolument, il y a des raisons. Il était une fois un président jeune, Patrick, brillant,
00:19 qui savait tout sur tout, qui avait raison sur tout avant tout le monde, une sorte d'être d'essence divine,
00:25 voyez, le président suprême face à 67 millions d'imbéciles, c'est-à-dire les français.
00:30 Eh bien qu'est-ce qui s'est passé hier ? On a vraiment eu le sentiment que ce compte-là se déroulait sous nos yeux.
00:36 On a vu un président de la République extrêmement content de lui, qui n'a fait aucun méa cuppa, n'a cherché aucun mot d'apaisement.
00:43 Il y a eu un petit regret, à un moment donné.
00:44 Oui, un petit regret, bien sûr.
00:46 Dans l'explication.
00:47 Oui, vous y croyez, je ne crois pas que vous y croyez.
00:50 Il n'a montré aucun signe d'empathie, avec une certitude, il a raison, seul contre tous, une lame acérée qui tranche du vent.
00:58 Ce président nous a dit qu'il allait changer de méthode, nous a dit qu'il allait changer d'agenda,
01:03 mais combien de fois avons-nous entendu "je vais changer, je dois me réinventer" ?
01:07 Déjà après les Gilets jaunes, déjà après le Covid, déjà après la présidentielle.
01:12 Non seulement il n'a pas cherché à apaiser, absolument pas, il était sûr de le duer,
01:17 mais il a littéralement grenadé le débat, si je puis m'exprimer ainsi.
01:21 Les manifestants, factieux, factions, il explique même qu'on peut les comparer,
01:26 il évoque les putschistes du Capitole et les putschistes des partisans bolsonaro.
01:31 C'est toujours comme ça avec lui l'ambiguïté, parce qu'à ce moment-là de l'interview,
01:35 on ne sait pas s'il parle des manifestants ou s'il parle des jeunes qui brûlent des poubelles le soir.
01:40 En tout cas, lui, il est l'ordre face au chaos annoncé, tous des imbéciles, sauf moi,
01:46 c'est beau comme de l'antique. Les syndicalistes, vous l'avez dit Patrick,
01:49 jamais ils n'ont proposé une contre-réforme, nous dit-il dans le blanc des yeux.
01:53 Il sait très bien que c'est faux, il sait très bien que les syndicalistes
01:57 ont proposé une contre-réforme dès le mois d'octobre, et tous des imbéciles sauf moi,
02:02 et là ça provoque réaction épidermique que je n'ai jamais vue ni entendue,
02:05 y compris dans la bouche de la CGT. Vous l'avez dit Laurent Berger,
02:09 réaction épidermique, il traite le président de menteur immédiatement.
02:12 Quant à Philippe Martinez, il dit "ce président se fout de notre gueule".
02:17 Je vous le dis, jamais des syndicalistes n'ont parlé ainsi.
02:20 Lui, hier, Macron, c'était le maître d'école qui dit en quelque sorte
02:23 "Allez les enfants, la récré est finie, rentrez chez vous"
02:27 et on se retrouve bientôt pour parler des lois travail, tous des imbéciles, sauf lui.
02:31 - Et quel pari fait le chef de l'État, Emmanuel Macron ?
02:34 - C'est assez simple, c'est lui, c'est le pari du pourrissement.
02:37 Il parie simplement que d'abord les manifestations vont s'essouffler,
02:41 mais surtout qu'elles vont dégénérer, et que finalement,
02:43 ces images de violence, de poubelle qui brûle, ça peut retourner l'opinion en sa faveur.
02:48 Moi, je vous le dis ce matin, c'est dangereux, c'est extrêmement dangereux,
02:52 car il refuse tout compromis, mais désormais, il y a quelque chose de plus profond
02:56 que le nom à la réforme des retraites.
02:58 Dans ces manifestations, aujourd'hui, il va y avoir le nom à la méthode démocratique.
03:02 Il va y avoir le nom à la méthode, à l'exercice du pouvoir
03:06 assez autoritaire et solitaire d'Emmanuel Macron,
03:09 et puis on pense aussi à ces millions de gens qui s'expriment dans les sondages.
03:12 Ces millions de gens qui ont voté pour Emmanuel Macron au nom de la République,
03:17 ils ont voté pour ce petit président d'un si grand pays.
03:20 - Merci Françoise de Gouin, c'est votre édito.

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