SMART IMPACT - Emission du mercredi 22 novembre

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Mercredi 22 novembre 2023, SMART IMPACT reçoit Marco Petrelli (Président, l'Arbre Vert) , Nadège Delmotte (Présidente, Fondation Boulanger) et Vianney de la Chaise (Commercial, Caps Me)

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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif
00:12 de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale un axe fort de leur stratégie.
00:18 Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Marco Petrelli, le président de L'Arbre Vert.
00:22 L'entreprise fête ses 20 ans d'engagement pour des produits d'entretien plus respectueux de l'environnement.
00:27 On fera le bilan de ces deux décennies. On verra comment l'usine se transforme,
00:31 notamment avec le déploiement de 2500 m² de panneaux photovoltaïques.
00:35 Le zoom de ce Smart Impact, il portera sur la Fondation Boulanger, membre de la communauté Les Entreprises s'engage.
00:43 On va découvrir ensemble l'opération 1000 jeunes, 1000 stages et puis les actions de mécénat de compétence de la Fondation.
00:49 Enfin, dans notre rubrique Start-up, je vous présenterai les capsules de café rechargeables créées par Capsme.
00:56 Voilà pour les titres. C'est parti, c'est Smart Impact.
00:59 Bonjour Marco Petrelli. Bienvenue.
01:07 Bonjour.
01:07 Vous êtes le président de L'Arbre Vert. Vous fêtez les 20 ans de ce premier liquide vaisselle éco-responsable.
01:14 C'était novateur à l'époque ?
01:16 Oui, c'était très novateur, surtout l'idée de mettre l'écolabel sur un produit pareil.
01:23 Au début, il a fallu un petit peu expliquer.
01:27 Aujourd'hui, l'écolabel est un gaz de reconnaissance à niveau européen pour des produits qui sont éco-conçus, mais qui performent.
01:38 Ça veut dire qu'on pensait que ce n'était pas possible pour un produit d'hygiène d'obtenir un écolabel, c'est ça ?
01:43 C'est contre ça que vous avez dû batailler au départ ?
01:46 Non, je dirais plutôt qu'historiquement, les produits éco-responsables avaient des performances moyennes.
01:53 L'écolabel a apporté la nouveauté de donner aussi un objectif de performance du produit.
02:02 Est-ce qu'il y a beaucoup de concurrents qui sont arrivés depuis sur ce marché ?
02:05 Oui, on a vu un écran changer tous les ans, soit avec des concurrents vraiment concentrés sur notre même approche,
02:23 soit des concurrents qui sont des marques génériques qui ont décidé de créer leur sous-marque écologique.
02:32 Dans la décision d'achat d'un produit d'hygiène, à quel point ces enjeux environnementaux, d'éco-responsabilité sont devenus importants ?
02:41 Vous l'avez vu évoluer aussi chez vos clients ?
02:46 Si vous pensez aujourd'hui, par exemple, l'arbre vert est dans un foyer sur quatre,
02:52 le marché des produits d'entretien écologique n'a jamais arrêté de grandir, je dirais,
02:58 hormis un peu la crise des dernières années avec l'inflation, avec tout ce qui a été le post-Covid.
03:05 Et je pense surtout que les nouvelles générations seront de plus en plus attentives à ce concept.
03:14 Vous êtes alors, ça c'était le premier marché, on va dire, depuis l'arbre vert s'est développé notamment sur le marché professionnel,
03:22 plus récemment en 2021 le soin des animaux, ça c'est un marché énorme. Quel bilan vous faites de votre entrée sur ce marché deux ans après ?
03:29 Disons avant tout, on est fier d'avoir une marque qui est capable de traverser plusieurs domaines, même différents.
03:39 Je dirais que le succès le plus important est le lancement en 2017 de l'arbre vert bien-être,
03:46 qui est l'entrée dans les produits d'hygiène beauté. Aujourd'hui, ça représente à peu près 10% de notre chiffre d'affaires.
03:54 Et on est dans les douches, dans les produits lavants, dans les deodorants, dans les dentifrices.
03:58 On a une très belle gamme de dentifrices vraiment conçues d'une façon...
04:03 Mais alors c'est quoi ? En quoi ils se différencient des autres ? C'est quoi ? C'est le sourcing des matières premières, par exemple ?
04:08 C'est le choix des ingrédients, le choix des emballages, l'attention au transport, à l'optimisation du transport.
04:18 C'est la, comme dire, adaptation graduelle d'une usine qui a quand même, je pense, à peu près 120 ans aux priorités qui nous intéressent.
04:30 Et c'est notre façon d'être, de penser au quotidien.
04:35 Est-ce que quand vous lancez un nouveau produit, il y a parfois des défis compliqués à relever, notamment sur le sourcing des matériaux ?
04:39 Parce que comme tout le monde se met à vouloir faire de l'éco-responsable, est-ce que c'est difficile de trouver les bons matériaux ?
04:44 J'ai un gardien, si vous voulez, de notre philosophie et de notre promesse, qui est le directeur de l'AREDE.
04:53 Et au moment où les choses passent selon lui, c'est-à-dire qu'on peut lancer, s'il bloque, c'est bloqué.
05:01 Et c'est lui qui dit que ce n'est pas encore suffisamment avancé pour répondre à nos critères, c'est ça ?
05:07 Exactement. On a un cahier de charge auquel on est vraiment très très fidèle.
05:13 Et donc, la mission est, comme dire, de combiner l'ambition qu'on a, l'idée qu'on a d'un point de vue marketing,
05:21 la performance qui doit toujours être au rendez-vous, même si on est dans un produit qui est éco-conçu, et le respect de notre cahier de charge.
05:29 Et ce n'est pas toujours facile. On a quand même des projets qu'on a dû abandonner ou décaler dans le temps
05:35 parce qu'il n'y a pas une solution qui nous convienne.
05:39 Pourquoi vous êtes lancé dans le marché des compléments alimentaires ?
05:42 Je me suis dit que c'est quand même assez étonnant pour une marque comme l'Arbre Vert.
05:44 Parce qu'on a la chance, comme vous savez, que l'Arbre Vert fait partie d'une histoire familiale.
05:51 Il y a eu un fondateur qui a cédé les reines de son entreprise en 2015 à une entreprise familiale italienne qui s'appelle le groupe Sodalis.
06:03 Et Sodalis, il y a cinq ans, a racheté une des plus belles marques de compléments alimentaires italiennes vendues en pharmacie, parapharmacie et herboristerie.
06:15 Et donc on a simplement pensé de combiner les deux actifs, la reconnaissance de notre marque avec la qualité des produits qu'on a pu mettre sur le marché.
06:27 Comment réagissent les habitués, les consommateurs habitués de l'Arbre Vert, qui pensent à l'Arbre Vert d'abord pour des produits d'hygiène et qui disent
06:34 "Ouh là, des compléments alimentaires". Comment ils ont réagi ? S'ils ont été surpris ?
06:37 Je dirais qu'on a une population d'affectionnados qui ne se pose même pas le problème dès que c'est l'Arbre Vert, dès qu'ils le retrouvent ou même ils vont le chercher sur les commerces s'il n'y a pas quelque chose à proximité.
06:57 Par contre, on a encore des consommateurs du liquide vaisselle qui ne connaissent pas ou ne sont jamais passés à la lessive et qui seraient très surpris même de voir un produit douche de l'Arbre Vert bien-être et encore plus bien évidemment d'un complément alimentaire.
07:15 Donc nous, on cherche un peu d'éduquer tout le monde avec notre approche qui est plutôt discrète, de proximité. On parle en profondeur à peu de gens à chaque fois quand on fait une campagne de marketing ou de communication.
07:31 J'entends ce que vous êtes en train de me dire et il y a le mot "confiance" qui me vient en tête.
07:36 Oui, tout à fait.
07:36 Et donc comment vous répondez à cet impératif de transparence et de confiance ?
07:42 Tout à fait. Je dirais que c'est ce que je décrivais tout à l'heure, c'est-à-dire la promesse qui a été faite il y a maintenant 20 ans est maintenue jour par jour dans l'entreprise, à l'usine, au marketing, à l'arrêté, même nos forces commerciales.
07:58 On est vraiment très rigide, je dirais, sur nos principes.
08:04 Alors je vois qu'on parle de cette usine, c'est Saint-Benoît, c'est ça le siège ?
08:08 Oui, parfait.
08:08 On est dans quelle région ?
08:10 On est à côté de Poitiers.
08:12 À côté de Poitiers, d'accord. Avec donc ce projet qui a déjà peut-être avancé d'installer du photovoltaïque sur le toit, vous en êtes où ?
08:21 On a déjà aujourd'hui un parc photovoltaïque qui fonctionne depuis le mois de mai cette année, qui produit quasiment 15% de nos besoins annuels.
08:31 Et il y en a un deuxième dont les travaux démarrent prochainement et qui sera opérationnel à partir de mi-2024.
08:40 C'est un investissement lourd ?
08:42 Assez, mais encore une fois, ça rentre exactement dans notre ADN, de, comment dire, alléger l'empreinte environnementale des produits et en général de nos activités.
08:57 Et le retour sur investissement, c'est-à-dire que c'est 15% de votre consommation, ça sera un peu plus quand le deuxième parc sera installé ?
09:05 C'est des retours sur investissement assez longs. Maintenant, ils sont aussi impactés par le bouleversement soumis par le marché de l'énergie.
09:17 Mais je dirais qu'au-delà de l'analyse financière, on est tombé sur une conviction commune, partagée.
09:27 Oui, parce qu'évidemment, aligné avec l'identité de l'entreprise, est-ce que ça devient de plus en plus difficile de progresser, justement, en matière environnementale ?
09:35 Vous voyez ce que je veux dire ? Parce qu'il y a un moment où les premiers investissements sont peut-être "plus faciles", puis il y a un moment où il faut faire des investissements encore plus lourds.
09:43 Non, par exemple, nous, on a une technologie. Je relis toujours la stratégie avec les produits, mais nous, on est très fort dans les recharges de lessive.
09:57 Les recharges de lessive représentent 70% de plastique à moine par rapport à un bidon.
10:02 Et là, on est en train de réfléchir à un nouvel investissement pour faire des recharges à partir de la bobine et donc réduire encore l'empreinte de ce produit.
10:13 Donc non, on ne voit pas de limite, ça, ni à l'usine, ni sur le portefeuille de produits. Et on a plein d'exemples, les produits solides, qui devront revenir, même s'ils sont moins pratiques.
10:26 C'est clair que c'est plus amusant de faire une douche avec un produit liquide. Demain, il faudra la savonnette, frotter, faire sa mousse et se laver.
10:35 C'est un peu plus long.
10:36 On y reviendra.
10:37 Mais presque pas d'eau pour transporter, pas de plastique.
10:41 Et justement, sur l'impact d'un choix à la fois de produits et de technologies, même dans l'usine, sur les transports, je disais en préparant l'émission que vos flacons sont soufflés sur place, c'est ça ?
10:53 Certains, oui. La majorité, je dirais, des liquides vaisselle.
10:57 Qu'est-ce que ça change, ça ?
10:58 Ça change que vous partez d'une préforme qui est grande comme ça. Donc vous recevez... Je ne connais pas les chiffres.
11:06 Imaginons un camion de préforme qui doit durer plusieurs jours. Et avec une ligne intégrée, vous transformez cette préforme en flacon.
11:16 Il va directement sur la ligne de remplissage. Donc il n'y a plus de logistique. La seule logistique, c'est celle des préformes.
11:23 Et donc, vous ne transportez pas de l'air dans des flacons vides.
11:27 Oui. Et beaucoup moins de camions sur les routes aussi mécaniquement.
11:31 C'est ce que vous nous décrivez.
11:33 Dernière question sur la... Parce que ça fait partie, vous nous disiez, on a presque une communauté d'aficionados.
11:39 Il faut sensibiliser le grand public à ces enjeux de la consommation.
11:44 Oui. Moi, je dirais que nous, on a... Comme dire, la pédagogie fait aussi partie de nos priorités.
11:50 L'exemple qui me plaît le plus est le changement qu'on a fait maintenant en 2019, quand on a baissé encore notre dose de lessive liquide à 45 ml,
12:01 qui est aujourd'hui, je dirais, la plus faible, la plus petite du marché, hormis les super concentrés,
12:07 que nous n'aimons pas parce que risque de surdosage très élevé.
12:12 Et là, on a fait... Et on fait toujours, disons, sur ce concept de la juste dose, on fait vraiment de la pédagogie sur le produit, dans la communication, dans les réseaux sociaux.
12:23 Merci beaucoup, Marco Petrelli. A bientôt sur Bsmart.
12:26 On passe au Zoom de cette émission, le Zoom de Smart Impact. On va notamment parler de l'opération 1000 jeunes, 1000 stages avec la Fondation Boulanger.
12:35 (Générique)
12:47 Le Zoom de ce Smart Impact avec Nadejde Elmod. Bonjour, bienvenue.
12:51 Bonjour, Thomas.
12:52 Vous êtes la présidente de la Fondation Boulanger. Vous faites partie de la communauté Les entreprises s'engagent.
12:57 On est partenaire des entreprises s'engagent. Et on va notamment parler de cette opération 1000 jeunes, 1000 stages.
13:03 Mais d'abord, question toute simple, c'est quoi la Fondation Boulanger ? Présentez-nous la fondation.
13:09 La Fondation Boulanger, c'est une fondation d'entreprise. Elle a 26 ans, bientôt.
13:16 La raison d'être de la Fondation Boulanger, c'est d'agir pour l'égalité des chances dans l'éducation des jeunes.
13:22 Une raison d'être qui débouche sur une mission et la mission, elle change en fait, elle évolue.
13:29 Le monde change. Il change vite. Il veut changer. Il doit changer.
13:34 Donc, la mission évolue en fonction de ce qu'on regarde sociologiquement.
13:39 Il y a beaucoup de mécénat de compétences, notamment. La fondation est opérante.
13:44 Ça veut dire que la fondation, elle, s'appuie sur mes collègues.
13:48 Donc, on a à peu près 10 000 collaborateurs chez Boulanger, en France, un peu partout en France.
13:53 Et toutes les actions sont menées par mes collègues.
13:56 D'accord. Ça veut dire que vous lancez des appels à candidature parmi les salariés de Boulanger, c'est ça ?
14:01 Sur quoi vous seriez d'accord ou vous seriez prêt à participer ?
14:05 On a en ce moment deux engagements et donc deux programmes forts.
14:09 Un programme d'accès au numérique dans l'égalité des chances dans les parcours d'éducation ou les parcours d'abrontissage.
14:16 Quand on n'a pas accès au numérique, soit au produit ou soi-même à bien utiliser le numérique pour avancer dans ses études.
14:23 Oui, on détaillera ça tout à l'heure.
14:25 Là, on a des gens qui, spontanément, chez nous, ont envie de faire ça.
14:31 Et puis, on a un autre programme aussi qui est d'accompagner les jeunes pour trouver leur fibre.
14:37 Et donc, on communique très régulièrement.
14:40 La fondation, elle n'est pas à part de l'entreprise et ce n'est pas quelque chose en plus de son travail.
14:45 La fondation, elle fait partie de ce qu'on appelle chez nous les gestes métiers.
14:49 Ça fait partie de ton métier sur ton temps de travail.
14:53 Tu peux prendre du temps pour aider la fondation et pour aider ces jeunes au travers de la fondation.
14:58 Donc, j'ai presque envie de dire, ce n'est pas vraiment un appel, c'est plutôt des gens qui disent "Bah ok, on fait, on parle de tout, on va où, on fait comment".
15:05 Et donc, vous êtes venue notamment pour nous parler de ça, cette opération qui est lancée avec Les entreprises s'engage.
15:13 1000 jeunes, 1000 stages. À quelle population s'adresse ce dispositif ? Et puis ensuite, on va le détailler.
15:19 1000 jeunes, 1000 stages. Alors déjà, avant d'aller un peu plus dans le détail, des stagiaires, on en accueille pratiquement tous les jours.
15:27 Je pense qu'à date, on est déjà à plus de 1500 stagiaires chez Boulanger.
15:32 On a voulu aller un petit peu plus loin avec une dimension un petit peu plus inclusive.
15:37 Donc, pour cette opération là, et quand je dis "on", c'est la fondation Boulanger associée à Boulanger.
15:42 L'entreprise veut avoir un rôle dans la société, donc la fondation a une raison d'être.
15:48 Mais Boulanger aussi s'inscrit dans ce rôle pour la société.
15:51 Et nous avons une collègue qui s'appelle Hélène Véry, qui est leader diversité inclusion et qui a voulu aller un petit peu plus loin dans des stages plus inclusifs.
16:02 Donc, on continue à proposer des stages, mais là, en partenariat avec des partenaires nationaux, que sont les apprentis d'Auteuil, l'école de la deuxième chance,
16:11 l'émission locale et l'EPIDE.
16:14 Donc, ce sont des jeunes de quel âge ?
16:18 Ce sont des jeunes qui ont entre, en grande majorité, entre 16 et 25 ans, qui sont accompagnés par ces structures et qui ont un besoin d'immersion dans l'entreprise.
16:29 Et le besoin d'immersion dans l'entreprise est encore plus fort pour eux, qui peut-être ont moins de chance ou en tout cas sont un peu plus éloignés du monde du travail ou de l'éducation.
16:41 Et on a travaillé ces stages avec mes collègues, ont été formés pour que non seulement on puisse recevoir ces jeunes, mais qu'en plus, on puisse leur apprendre au-delà des compétences, au-delà de l'entreprise, peut-être des choses sur eux-mêmes.
16:56 C'est une question que j'allais vous poser en préparant l'émission. J'ai trouvé ce chiffre, 300 000 jeunes de 16 à 25 ans qui sont sans emploi ni formation.
17:05 De quoi ils ont besoin ? Ils ont besoin de confiance ? De quoi ils ont besoin pour se lancer ?
17:10 C'est ça. On a lancé une étude. À la Fondation, on a la chance d'avoir pu accompagner 1 700 jeunes dans les ateliers qu'on propose.
17:19 Et on a envoyé un petit questionnaire en leur demandant "mais t'as appris quoi ?" et on en a fait un nuage de mots.
17:27 Et ce qui arrive en premier, c'est "merci" et c'est "confiance". Et c'est vraiment quelque chose qu'on a découvert, parce qu'évidemment, on a des indicateurs, on recherche des indicateurs.
17:35 Et créer la confiance, et les accueillir, et leur faire confiance, les faire participer, leur montrer ce que c'est que l'entreprise, leur dire aussi qu'on a besoin d'eux, qu'on fait pas du social en fait.
17:46 On a juste besoin de vous, venez, venez, on va travailler ensemble. Oui, ils ont besoin de confiance. Et il faut pas grand chose pour leur donner confiance.
17:53 Ce sont des stages qui durent combien de temps ?
17:55 C'est vraiment presque du sur-mesure. C'est en fonction du parcours dans lequel sont inscrits ces jeunes.
18:04 Par exemple, à l'école de la 2e chance, c'est 15 jours en études et 15 jours en stage de façon régulière.
18:10 Sur d'autres parcours, ça peut être un mois. Donc on utilise en fait un outil qui s'appelle "immersion facilité", qui nous a été présenté par les entreprises "S'engage".
18:23 Et les jeunes s'inscrivent et surtout sont mis en relation avec des collègues à moi.
18:28 Oui, alors c'est ce que vous disiez, ce que vous décriviez tout à l'heure.
18:31 Donc ça veut dire quoi ? C'est à chaque fois très concret. C'est un collègue, un salarié qui présente son métier, qui aide le jeune à appréhender ce métier ?
18:44 On a à peu près 200 directeurs de magasins qui ont été formés en tant que leader inclusif.
18:52 Donc ça veut dire quoi partager inclusif ? Ça veut dire quoi recevoir inclusif ? Donc ils ont été formés pour ça.
18:57 Donc sur cette plateforme, ils déposent des offres de stage. Moi j'offre un stage dans tel domaine, pour tel métier, sur telle période ou dans un domaine d'activité.
19:08 Et donc le jeune est mis en relation avec la personne qui propose ça et on a ajouté quelque chose en plus dans ces stages.
19:16 Il découvre l'entreprise, il découvre un métier, il découvre un univers, il découvre une activité.
19:20 Mais on a mis des ateliers qu'on appelle "trouve ta fibre".
19:23 Donc trouver sa voie en quelque sorte.
19:26 C'est ça. Et donc on leur propose des ateliers autour de la passion de mes collègues et des ateliers "prendre la parole", "rédiger ton CV", "te préparer à un entretien d'embauche".
19:37 Il y a ce petit truc en plus.
19:40 Est-ce que ça débouche souvent sur un emploi chez Boulanger ?
19:44 Alors ça c'est quand même dingue, mais je ne vais pas parler que nom de Boulanger.
19:50 Dans le cadre des entreprises qui s'engagent, on en parle très très souvent.
19:53 Je crois qu'il y a 57% des entreprises aujourd'hui qui disent avoir du mal à recruter.
19:58 Nous sur les métiers de la réparation par exemple, on a du mal à recruter chez Boulanger.
20:03 Et quand on reçoit des jeunes dans les ateliers à réparation, parce qu'on leur propose des ateliers à réparation, ils disent "mais c'est super, on veut faire ça, comment on fait ?"
20:10 Donc il y a un fossé qu'on essaye de combler dans la connaissance de chacun.
20:16 Des métiers qui ont une plus mauvaise image que d'autres, on ne sait pas pourquoi.
20:20 Je pense qu'il y a de moins en moins de contacts avec l'entreprise.
20:24 Avant on entrait dans l'entreprise, maintenant quand même beaucoup moins, donc ces stages d'immersion sont importants.
20:29 Et il y a de fausses idées sur l'entreprise, il y a la peur de franchir la porte parce que j'ai peut-être pas le bon diplôme, parce que j'ai peut-être pas le bon âge, parce que j'ai peur aussi.
20:37 Vous l'avez évoqué tout à l'heure, mais je veux bien qu'on rentre dans le détail.
20:40 La fracture numérique et le fait d'aider un certain nombre de jeunes à pouvoir accéder tout simplement à avoir un ordinateur.
20:49 Il y a une opération qui s'appelle "Un jeune, un ordi".
20:51 C'est combien de jeunes étudiants par exemple qui n'ont pas d'ordinateur en France aujourd'hui ?
20:56 Parce que c'est des milliers, j'ai plus de chiffres en tête, j'ai lu 20 000 je crois, mais comment on étudie si on n'a pas d'ordi ?
21:04 On n'a pas trouvé de chiffres exacts à date.
21:08 Il y a une étude qui a été faite qui parle de 20 000 étudiants, je crois que c'est beaucoup plus.
21:14 En plus avec la précarité étudiante, ceux qui avaient un ordinateur encore l'an dernier en ont peut-être plus cette année.
21:19 Parce que quand on n'a pas d'argent pour manger, on n'a pas d'argent pour faire réparer son ordinateur.
21:24 Ça c'est un vrai drame.
21:27 On a demandé à nos clients, chaque citoyen, si vous avez un ordinateur portable dont vous ne vous servez plus,
21:34 ramenez-le chez Boulanger, il sera reconditionné et offert à un étudiant.
21:38 On a réussi à offrir 2 500 ordinateurs depuis début 2022.
21:42 Ça marche aussi bien, moi j'ai un ordi reconditionné, aucun problème.
21:46 C'est ça, Boulanger travaille avec des marques internationales qui nous permettent d'avoir des opérations commerciales solidaires.
21:56 C'est un vrai sujet. Et puis pas seulement l'accès aux produits,
22:00 c'est comment ces jeunes qui sont nés avec un téléphone dans la main se servent du numérique aujourd'hui
22:05 pour trouver du boulot, pour trouver un métier, ce n'est pas si évident.
22:09 - La précarisation des étudiants, est-ce que c'est aux entreprises de faire ça ?
22:14 Est-ce que vous n'êtes pas en train de pallier aux carences de l'État d'une certaine façon ?
22:19 - Alors, je pense très sincèrement qu'une entreprise va durer si elle a un rôle dans la société.
22:26 C'est une évidence, celles qui dureront auront un rôle.
22:30 Je pense aussi que chacun dans son champ peut faire des choses et c'est très bien.
22:36 Ce qui est juste génial c'est de créer du lien.
22:38 Le lien qu'on est en train de créer avec les entreprises sans gage,
22:41 entre, initié par le président de la République, le lien entre les pouvoirs publics,
22:47 les associations, la société civile, les entreprises,
22:50 c'est ça en fait qui fait qu'on va pas seulement combler un manque, mais faire changer les choses.
22:57 - Merci beaucoup, merci Nadejde Elmotte et à bientôt sur Bsmart.
23:01 C'est l'heure de notre rubrique "Startup, un café", ça vous dit ?
23:06 [Générique]
23:12 - Smartidies avec Vianney de Lachaise, bonjour, bienvenue.
23:15 - Bonjour Thomas.
23:16 - Vous êtes commercial chez Capsmi, entreprise créée il y a tout juste 3 ans par Thibault Louvet et Jean de Boiredon.
23:23 Qu'est-ce qu'ils ont mis au point, c'est quoi Capsmi ?
23:25 - Alors Capsmi, c'est parti d'un constat.
23:27 Aujourd'hui, dans le monde, 9 milliards de capsules de café sont jetées chaque année.
23:32 Et donc on a voulu apporter une solution concrète et optimisée de recharge de capsules de café réutilisables.
23:39 Voilà, donc ils ont développé ce shaker qui est breveté et médaillé d'or au concours à l'épine,
23:45 qui permet très simplement de recharger ces capsules de café réutilisables.
23:48 - Comment ça marche ?
23:49 - Donc c'est un réservoir à café, jusqu'à 250 grammes.
23:53 On met sa capsule en inox réutilisable à l'infini dans le système, on ferme, on twist, on shake.
24:00 Là, on se fait un peu plaisir.
24:02 On est barista et voilà, on a une capsule qui est parfaitement remplie.
24:07 - D'accord.
24:08 - Donc pile la bonne dose, pile la bonne mouture de café, on pose son petit opércule en papier compostable
24:17 et on a une capsule qui est réutilisable à l'infini, qui est zéro déchet
24:21 et qui permet de mettre dans toutes les machines à capsules,
24:25 avec deux modèles de machines maintenant puisqu'on vient d'en sortir une nouvelle.
24:28 - Ah oui, parce qu'il faut que ce soit compatible.
24:30 Donc la première marque, c'était Nespresso, j'imagine ?
24:33 - Voilà, tout à fait.
24:33 - C'était la première du marché.
24:34 - Et là, début novembre, pour fêter nos trois ans,
24:37 on a lancé la compatibilité avec Dolce Gusto, qui est donc l'autre méga acteur, on va dire, du marché.
24:43 - Est-ce que c'est simplement un accord "commercial"
24:47 ou est-ce qu'il faut vraiment adapter le shaker, la machine,
24:50 à la capsule d'une nouvelle marque ou d'un nouveau partenaire ?
24:54 - Alors nous, on a vraiment voulu simplifier,
24:57 que ce soit au niveau de l'offre de produits qu'on propose aux clients ou même au niveau R&D.
25:04 Donc on a créé un adaptateur qui fonctionne avec ces capsules pour Dolce Gusto.
25:08 Donc on va pouvoir mettre des capsules Capsmi Nespresso dans le porte-capsule Dolce Gusto.
25:13 - OK. Et l'objectif, c'est évidemment de devenir le plus compatible,
25:18 enfin avec le plus de machines possibles, c'est ça ?
25:20 - Voilà, tout à fait. Nous, l'objectif, on ne va pas s'arrêter au café.
25:23 L'objectif, la mission de Capsmi, c'est vraiment développer cette offre de réutilisable,
25:34 parce qu'on croit que le réutilisable est toujours mieux que le recyclable.
25:39 Donc sur tout type de machine à boisson chaude, en fait.
25:44 - Oui. Vous avez fait le bilan environnemental, j'imagine,
25:48 votre solution par rapport à ce qui existe par ailleurs,
25:50 parce que c'est vrai que la grande critique qu'on peut faire aux capsules,
25:54 c'est qu'on s'est créé un nouveau besoin, c'est très agréable,
25:56 mais c'est, vous l'avez dit, la quantité de déchets produits.
26:01 Donc quand on compare le système de base et le système Capsmi, quelle est la différence ?
26:06 - Alors, il y a deux choses.
26:07 Aujourd'hui, la pollution au niveau des capsules vient d'une part des capsules,
26:12 mais de l'autre, du café.
26:15 Nous, on propose une solution qui permet à tout consommateur Nespresso ou Dolce Gusto actuel
26:23 de ne pas jeter leur machine et donc de ne pas passer à une machine en grain qui est très bien aussi.
26:28 - C'est ce que j'ai fait, moi, je suis passé à une machine en grain.
26:30 - D'accord. Et vous auriez pu passer à Capsmi si ça avait existé.
26:36 Et donc vraiment, l'idée, c'est de ne pas se débarrasser d'une machine qui marche encore
26:41 et qui a encore une longue durée de vie devant elle,
26:45 et donc de permettre aux clients de les utiliser d'une meilleure manière.
26:50 On sait également qu'aujourd'hui, dans une capsule Nespresso ou Dolce Gusto,
26:53 on a environ 5 grammes de café, et le café, c'est vraiment le deuxième poste de pollution de la boisson,
27:01 puisque c'est une plante qui demande beaucoup de moyens
27:09 et qui vient de très loin.
27:12 - Bien sûr. Il y a forcément quelques milliers de kilomètres pour faire venir le café.
27:16 - On met moins de grammes de café dans une capsule que dans un broyeur, par exemple.
27:19 - D'accord. Est-ce que ces capsules, elles sont fabriquées en France ?
27:22 - Alors actuellement, nous, on est à un peu plus de 95 % made in France.
27:25 On sort du salon du made in France ce week-end.
27:29 Et on a encore un problème, c'est que les capsules, actuellement, ne sont pas made in France.
27:33 Elles viennent d'Asie. Et nous, on a déposé un dossier à la région Île-de-France pour qu'on soit aidé,
27:39 parce qu'en fait, la filière de l'inox, aujourd'hui, est très compliquée en France.
27:41 Ça a été délocalisé. Et donc, on aimerait relocaliser cette filière en achetant une machine
27:47 à double emboutissement pour faire nos capsules.
27:49 - Et bien voilà. C'est adaptable à d'autres produits. On pourrait imaginer faire la même chose pour le thé, par exemple.
27:54 - Exactement. Donc là, on va sortir bientôt une gamme de thé.
27:58 Et donc vraiment, le but, c'est de démultiplier l'offre possible pour les consommateurs,
28:04 donc avec du thé, avec bientôt peut-être pourquoi pas du chocolat chaud, etc.
28:08 - Et bien merci beaucoup. Ça donne envie de consommer tout de suite un bon café ou un bon chocolat.
28:12 Merci beaucoup. À bientôt sur Bsmart. - Merci, Thomas.
28:15 - Bon vent à Cap-Sym. Et voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:18 Je voudrais remercier rapidement Marie Billa à la production et à la programmation,
28:23 Angèle Jean-Girard à la réalisation, Saïd Mamou au son.
28:26 Merci à toutes et à tous et à très vite. Salut.
28:29 (Générique)

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