Crépol: "Il y a une analyse politique qui est tirée de ce qu'il s'est passé ce samedi soir qui, pour moi, est prématurée à ce stade", affirme Marie Pochon (député EELV de la Drôme)

  • l’année dernière
Neuf personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort de Thomas, jeune homme de 16 ans, tué dans la nuit de samedi à dimanche en marge d’une fête communale à Crépol (Drôme).

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Transcription
00:00 Est-ce qu'il y a eu une minute de silence pour le jeune Thomas à l'Assemblée nationale aujourd'hui par exemple ?
00:05 Il n'y a pas eu de minute de silence effectivement pour Thomas.
00:08 Il n'y a pas de minute de silence pour tous les drames malheureusement qui se jouent dans ce pays.
00:13 Ça aurait été de bon alloi bien évidemment. Pourquoi pas.
00:16 Mais effectivement là ça n'a pas été le cas à ce moment-là.
00:21 Vous le demandez ? Vous demandez qu'il y ait une minute de silence comme il y a eu une minute de silence pour Naël par exemple ?
00:25 Il aurait pu y en avoir. Je pense que le fait est qu'il y a une analyse politique qui est tirée de ce qui s'est passé ce samedi soir à Crépole
00:35 qui pour moi à ce stade est prématurée.
00:38 On n'a aucun fait, on ne sait rien de ce qui a motivé effectivement ces agresseurs.
00:42 On ne sait rien de qui est l'agresseur effectivement et de qui sont les agresseurs.
00:46 Aujourd'hui l'enquête est menée sur la question d'Onaël.
00:50 Il a fallu quelques jours d'enquête pour pouvoir attester de la véracité de la vidéo et de ce qui s'était joué dans ce drame absolu aussi qui était le meurtre de Naël.
01:00 Là je pense qu'il nous faut attendre quelques jours d'avoir les conclusions de l'enquête pour qu'effectivement nous en tant que responsables politiques,
01:06 il y a le mot responsable dans ce terme qui est utilisé, nous puissions agir en responsabilité, analyser ce qui s'est passé lors de ce bal de village
01:15 et en tirer des conclusions politiques, trouver des solutions effectivement si besoin et pour pouvoir effectivement sécuriser l'ensemble des françaises et des français,
01:24 l'ensemble des jeunes aussi dans nos petits villages et pour qu'on puisse parvenir à l'apaisement.
01:29 Moi je crois que c'est ça notre mission aujourd'hui.
01:31 Vous pensez qu'il y a une vraie récupération de la part de la droite et de l'extrême droite, voire une manipulation ?
01:36 J'entends parler de franco-syd, d'où cela sort-il ?
01:41 Alors même qu'on ne sait pas qui a perpétré ces actes, on ne sait pas quelles sont les motivations, on ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
01:48 J'entends Mme Marion Maréchal-Le Pen nous dire, jouer l'inspectrice de police finalement et nier leur rôle absolument essentiel et leur travail qui est en cours plus de 100 auditions.
01:59 Aujourd'hui il y a une enquête poussée qui est menée et je remercie bien évidemment les forces de l'ordre pour tout ce travail là.
02:06 On a besoin de police dans ce pays, on a besoin de justice dans ce pays qui mène un travail de fond pour déterminer les causes de ce drame absolu.
02:14 Moi je crois que le moment présent c'est de dire toute notre compassion, tout le deuil qu'on a de Thomas auprès de sa famille.
02:24 Et c'est d'ailleurs respecter là le vœu de la famille et des proches de Thomas qui sont là depuis 3 jours bouleversés par tous ces discours de récupération d'extrême droite raciste les plus rances.
02:38 Alors même qu'eux ce qu'ils souhaitent c'est pouvoir vivre leur deuil de manière apaisée. Ils n'ont même pas encore enterré leur enfant.
02:46 Il faut se rendre compte de l'ignomini de ces propos là. Donc laissons faire l'enquête et une fois qu'on aura effectivement les informations nécessaires on pourra en dire des choses de manière politique.

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