En plus de réduire leurs portions, cette année les Restos du Cœur sont obligés de refuser des gens, alors que la précarité alimentaire continue d'augmenter. Nous avons suivi les bénévoles des Restos de Sartrouville pendant l'ouverture de cette 39e campagne de distribution d'hiver.
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00:00 C'est difficile de refuser quelqu'un, surtout si vous l'avez accepté en campagne de l'année dernière.
00:04 On leur donne un colis d'épanage et voilà.
00:08 On est à peu près à 10% de refus au jour d'aujourd'hui.
00:20 On a fait six jours d'inscription et on continue à inscrire.
00:23 Tous les jours, les gens viennent s'inscrire.
00:26 Aujourd'hui, on attend environ une centaine de familles.
00:30 Ici, il n'y en a plus.
00:31 Là, il n'y a plus de buit, il n'y a plus de sucre, de céréales.
00:37 C'est l'un ou l'autre.
00:38 C'est soit le lait ou soit le beurre.
00:41 Aujourd'hui, les Restos du Coeur sont un petit peu en difficulté.
00:44 Donc, nous avons été obligés de diminuer les portions.
00:48 Donc, en gros, une personne a le droit à quatre repas au lieu de six qu'elle avait avant.
00:55 Un repas au Restos du Coeur, c'est une portion d'accompagnement,
00:59 donc des légumes, une portion de protides, soit du poisson, soit de la viande,
01:03 une portion de laitage, donc yaourt et fromage,
01:06 et une portion de dessert avec des fruits,
01:08 plus un complément alimentaire, du lait ou de la farine, etc.
01:11 Il y a moins de viande déjà.
01:13 Je pense que les hypermarchés donnent beaucoup moins qu'ils donnaient.
01:18 C'est un petit panier qui m'aide.
01:20 Quand je prépare avec un four, c'est toujours ça que je fais.
01:23 Il y a quelques temps, je pouvais m'en passer, mais là, c'est une nécessité.
01:26 On part au magasin avec lequel on a passé des conventions.
01:38 Ensuite, on fait le tri sur place.
01:41 Les marchandises qui ont été vendues, qui ont été mises à notre disposition.
01:44 Ce qui est avarié, on ne le prend pas.
01:46 En ce moment, c'est un petit peu maigre, mais en général,
01:49 sur une semaine, on ramasse une tonne environ.
01:52 On essaie d'augmenter la ramasse,
01:54 puisque la ramasse représente à peu près 30 à 40 %.
01:57 C'est ce qu'on appelle la substitution,
01:59 et qui évite effectivement d'acheter des produits.
02:02 Ça, c'est le stock de tout ce qui est sec.
02:04 On a une partie qui est dédiée au stock qui vient de l'Europe,
02:08 parce que l'Europe nous donne une bonne partie de la nourriture.
02:12 Et ça, c'est la centrale d'achat resto,
02:14 qui aussi achète sur le marché un certain nombre de nourritures.
02:17 Donc, moins on a de ramasse, plus on est obligé de commander de sec.
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02:36 Mais nous avons également à rappeler quels étaient nos besoins,
02:38 avec l'inquiétude forte aujourd'hui,
02:40 des prochaines semaines et des prochains mois.
02:42 Quels seront les niveaux de dons que nous allons pouvoir recevoir ?
02:45 Mais surtout, véritablement, notre inquiétude pour les personnes que nous recevons.
02:50 Il y a aujourd'hui une vraie vague de précarité qui continue à augmenter.
02:53 Nous sommes très attentifs à cela.
02:56 [Musique]