Christine Gardan, Présidente du SMICTOM du Pays de Vilaine

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00:00 Blarmoré, qu'à l'occasion de la semaine européenne de la réduction des déchets,
00:02 on s'intéresse à nos poubelles ce matin sur France Blarmoré.
00:05 Êtes-vous un pro du tri sélectif ? Ce qu'on met dans le bac jaune n'a plus de secret
00:09 pour vous ? Ou au contraire, vous avez toujours des doutes sur ce que l'on met dedans et
00:14 vous faites régulièrement, parfois même des erreurs ? Appelez-nous ce matin, racontez-nous
00:18 justement vos tris, vos déchets, comment ça se passe au quotidien au 02 99 67 35 35.
00:23 Et on en parle avec la présidente du Smitcom du pays de Villene qui réunit 44 communes
00:29 de Guichin à Bain de Bretagne en passant par Pipriac en Ile-et-Vilaine.
00:33 Donc c'est 38 000 foyers, 86 000 habitants.
00:37 Bonjour Christine Gardand.
00:38 Bonjour.
00:39 Avant de vous entendre, parce que sur votre Smitcom vous avez beaucoup d'initiatives
00:44 sur ce tri sélectif, on va tout de suite écouter une de nos auditrices qui veut témoigner
00:48 ce matin en direct sur France Blarmorique.
00:50 Elle s'appelle Isabelle de Matignon.
00:52 Bonjour Isabelle.
00:53 Bonjour.
00:54 Oui bonjour.
00:55 Vous êtes une pro ou pas du tri sélectif ?
00:56 Ah oui, je suis la pro du secteur.
01:00 En fait je m'occupe du tri sélectif dans mon travail au Super U depuis 18 ans.
01:05 Je m'aperçois que les gens en fait, ils ne trient pas vraiment, ils se débarrassent.
01:11 C'est-à-dire on leur dit de mettre des piles dans un truc, ils nous mettent les piles
01:15 plus le plastique qui va avec, avec lequel ils l'ont apporté.
01:19 On leur dit de mettre des ampoules, ah ben c'est pas grave on va mettre les piles avec.
01:22 On leur dit de mettre le carton, ah c'est pas grave on va mettre aussi du plastique
01:26 et mes bouteilles de plastique parce que j'ai envie de m'en débarrasser.
01:29 Donc en fait je passe une heure ou une heure et demie toutes les semaines à trier leurs
01:34 déchets qu'ils ne sont pas capables de mettre dans quatre petites portes différentes.
01:40 Mais comment vous l'expliquez ? Est-ce que c'est la flemme justement des personnes
01:43 qui ne veulent pas se…
01:44 Ah ben parce que juste ils veulent se débarrasser en fait.
01:46 On leur a dit il faut mettre ça là, mais ils emmènent leur emballage avec.
01:50 C'est-à-dire les piles on les emmène dans la salle plastique, forcément on ne va pas
01:54 les emmener dans nos mains.
01:55 Donc ils mettent le sac plastique avec, dans le recyclage des piles.
01:59 Donc après moi je me trouve avec plein de piles et plein de sacs plastiques.
02:03 Donc je pense que quand nous au magasin on renvoie ces piles-là à recycler, ils ne
02:09 doivent pas être très très contents parce que moi je passe, bon j'essaye de recycler
02:12 au maximum, mais je ne peux pas, il y a des choses vraiment où je n'ai vraiment pas
02:14 envie de mettre les mains dedans.
02:16 D'ailleurs c'est des piles qui sont oxydées, je suis obligée de mettre des gants.
02:19 Pour trier tout ça, j'y passe tout mon temps, toutes les semaines.
02:24 Toutes les semaines.
02:25 Ça ne vous désespère pas quand même Isabelle ?
02:27 Ah si ça me désespère.
02:29 Je remercie en ce moment mes collègues parce que moi je suis en arrêt maladie quelques
02:33 temps et mes collègues ont pris la relève et elles ont vu que vraiment ce n'est pas
02:37 drôle.
02:38 Ce n'est pas drôle, elles me relaient là parce que moi je leur ai dit écoutez faites-le
02:41 parce qu'on va être débordés au bout de, si on laisse les sacs.
02:43 Vous voyez nous en tout cas, nous on en parle à la radio Isabelle, c'est super et grâce
02:46 à vous aussi on peut en parler sans tabou Isabelle de Matignon sur France Blarmeuil
02:51 qu'il est 8h22 et on en parle aussi avec votre invitée.
02:54 La présidente du Smitcom du pays de Villene Christine Gardand.
02:58 Vous, vous avez passé un cap on va dire pour inciter les gens à mieux trier sur votre
03:03 secteur.
03:04 On l'a entendu dans le journal de 8h tout à l'heure, il y a des agents qui contrôlent
03:07 la nuit les bacs qui sont déposés sur le trottoir avant le passage des éboueurs.
03:12 Il faut en passer par là pour que le tri sélectif s'améliore Christine Gardand ?
03:17 Oui, il faut passer par de la pédagogie aussi, beaucoup de communication.
03:23 C'est ce que l'on a fait aussi depuis la mise en place en 2017 de ce tri sélectif.
03:29 Et donc oui d'aller voir un petit peu.
03:33 Alors ce n'est pas pour faire la police comme je l'ai entendu mais c'est aussi pour alerter
03:38 les gens pour leur dire voilà dans votre poubelle jaune il n'y a pas forcément ce
03:44 qui doit être accepté.
03:45 Et donc on s'aperçoit, vous avez dû le voir aussi dans votre reportage, qu'il y a beaucoup
03:51 de choses indésirables dans ces poubelles jaunes.
03:54 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce que disait Isabelle que les gens ils s'en fichent
03:57 un peu du tri sélectif ?
03:58 Oui, je dirais ça et je lui souhaite bon courage parce que c'est vrai qu'il en faut
04:04 de la persévérance pour éduquer les gens.
04:07 C'est aussi une éducation mais je pense que moi je suis une pro des poubelles individuelles
04:15 parce que ce que dit Isabelle c'est vrai, ils se débarrassent parce que voilà c'est
04:21 pas trop leur problème.
04:23 Par contre quand on met des poubelles à chaque personne, chaque personne doit être responsable
04:29 de sa poubelle.
04:30 On ne peut pas dire c'est le voisin qui m'a mis les poubelles, les déchets dans mes poubelles.
04:36 Donc la responsabilité, il faut responsabiliser les gens et ce que dit Isabelle c'est tout
04:41 à fait vrai.
04:42 Et c'est ce que vous faites, ce que font vos agents la nuit parce qu'il y a des petits
04:46 autocollants, c'est bien vous avez bien trié ou là non c'est mal et donc on ne va pas
04:50 vous prendre votre poubelle.
04:51 Ça passe par ça la responsabilisation des gens.
04:54 Exactement, on ne va pas prendre les poubelles parce qu'il y a des choses indésirables,
04:58 du style du linge par exemple qui pourrait très bien diriger vers le relais pour avoir
05:06 une seconde vie.
05:07 Les relais pour les habits effectivement ce sont ces bennes qu'on peut trouver un peu
05:10 partout.
05:11 On a aussi beaucoup de coton-tige, des maquillants, de coton des maquillants, des serviettes aussi
05:19 périodiques et ça il faut en parler.
05:20 Et pour ça c'est la poubelle grise, la poubelle que l'on envoie en incinération ou en frisbee.
05:28 Christine Gardon, ce que vous pouvez nous dire c'est ce que ça coûte parce que ça
05:31 peut-être que ça va interpeller nos auditeurs, quand on trie mal ça coûte à sa commune.
05:37 Oui ça coûte à la collectivité, à tous les usagers puisque c'est 330 000 euros par
05:43 an.
05:44 Ça c'est pour le Smeetcom du pays de Villene.
05:45 Voilà.
05:46 330 000.
05:47 330 000 euros par an là cette année, ça a été 330 000 euros divisé par le nombre
05:53 d'habitants, d'usagers de notre territoire.
05:58 C'est quand même important.
06:00 C'est de l'argent qui pourrait servir à autre chose.
06:02 Et puis on a mené une campagne aussi, on a envoyé à chacun des usagers un courrier
06:09 leur expliquant.
06:10 C'est souvent des piqûres de rappel qu'on fait parce que depuis 2017 on a expliqué,
06:17 expliqué.
06:18 On a envoyé aussi des réglettes qui expliquent dans quelle poubelle on doit mettre son déchet.
06:25 Et nous avons aussi Denis par téléphone qui souhaite témoigner.
06:29 Denis qui est avec nous en direct à 8h25 sur France Blermont.
06:31 Et qu'est-ce que vous en pensez vous alors ce matin ?
06:33 Bonjour Denis.
06:34 Oui bonjour, comment allez-vous ?
06:35 Très très bien, super.
06:36 Et vous, comment ça va ?
06:37 Et votre poubelle, comment elle va Denis ? Est-ce qu'elle est bien triée votre poubelle ?
06:41 Ah oui, ça fait à peu près 30 ans qu'on trie les poubelles chez nous.
06:45 Vous êtes à vieux Vissier-Cuenon.
06:47 C'est ça.
06:48 Alors pourquoi vous triez vos poubelles depuis 30 ans ? Qu'est-ce qui vous motive au quotidien ?
06:53 C'est quoi ?
06:54 Ben disons que c'est pour tout le monde, c'est pour la planète.
06:58 C'est pour voir déjà quand on se promène dans les rues ou on se promène en campagne,
07:02 on voit des sacs poubelles traîner un peu partout.
07:05 Et ça c'est pas normal.
07:06 Les gens ils jettent n'importe quoi.
07:08 C'est comme quand on prend la voiture, les gars qui fument, ils balancent leur mégot
07:13 sur la route.
07:14 C'est pas normal non plus.
07:15 Est-ce que ça manque pas aussi d'une sanction un peu plus sévère aujourd'hui ?
07:18 Qu'est-ce que vous en pensez, Denis ?
07:20 Sanction ? Non, je dirais pas.
07:23 Je dirais des rappels à l'ordre, des rappels de bon civisme.
07:27 Parce que c'est tout à fait normal que tout le monde fasse quelque chose.
07:31 C'est pas spécialement pour la planète.
07:33 C'est pour que tout le monde vive ensemble correctement.
07:36 C'est d'abord du respect finalement pour l'autre.
07:38 Moi je pense que le mot respect, beaucoup de gens ne savent plus ce que ça veut dire.
07:41 On a aussi Marie-Hélène avec nous par téléphone.
07:43 Bonjour Marie-Hélène.
07:44 Oui, bonjour à tous.
07:45 Moi j'appelle parce qu'un problème qui n'a pas été relevé, je trouve, c'est
07:49 le manque de bain à papier.
07:51 Moi j'habite Lourmaine, petite commune.
07:53 J'ai en effet la demande auprès de mon maire.
07:55 On m'a dit qu'il fallait me reporter vers le SmicTum, ce que j'ai fait.
07:58 Qui m'a écouté, mais voilà, ça ne bouge pas.
08:00 Il y a des mois et des mois.
08:01 Et je trouve que nos journaux, nos papiers, tous les papiers qu'on nous demande de collecter,
08:07 surtout pas laissés dans la nature, moi je suis tout à fait d'accord.
08:10 Mais on doit faire des kilomètres, soit à Combourg, soit à Bonnemin, soit à une
08:14 autre commune où il y a des bains à papier.
08:17 Et je ne comprends pas pourquoi chaque commune n'a pas sa bain à papier.
08:20 Tout le monde a des papiers à mettre aux poubelles et voilà.
08:23 Qu'on nous donne les moyens de le faire.
08:25 Et bien c'est un très bon témoignage.
08:27 On va se retourner vers notre invitée, Christine Gardan, qui est la présidente du SmicTum
08:30 du pays de Villene.
08:31 Qu'est-ce que vous pouvez répondre à Marie-Hélène ? Pourquoi ce n'est pas partout les bains
08:34 à papier par exemple ?
08:35 Oui, bonjour Marie-Hélène.
08:36 C'est une volonté certainement des SmicTum.
08:40 En tous les cas, le SmicTum que je préside met des bains à papier dans toutes les communes,
08:46 dans les 44 communes.
08:48 Plusieurs bains à papier d'ailleurs, à plusieurs endroits des communes.
08:52 Et nous avons lancé aussi l'opération pour dans les écoles.
08:56 Nous avons mis des containers à côté des écoles, de façon à ce que les gens puissent
09:02 aller aussi près des écoles.
09:04 Et à partir du 1er janvier, tout papier collecté dans les communes, le montant de la revente
09:12 du papier sera reversé aux écoles pour leur projet pédagogique.
09:17 Et alors je vais vous demander de répondre très rapidement, parce que vous avez une
09:20 autre initiative où ça fait 10 ans que vous le faites.
09:22 Mais au 1er janvier, on va devoir trier aussi nos déchets biologiques pour votre secteur.
09:28 Ça se fait déjà depuis 10 ans, expliquez-nous.
09:30 Depuis 10 ans, ça a permis de baisser le taux des ordures ménagères résiduelles.
09:36 Et donc on est arrivé à ordures ménagères résiduelles à 79 kilos par habitant, alors
09:45 que la moyenne nationale, c'est 252 kilos.
09:48 Donc c'est possible.
09:50 C'est possible, il faut des volontés.
09:52 Alors c'est possible, il faut mettre un bémol aussi dans les grandes villes comme
09:58 Rennes et tout ça.
09:59 Je sais que M. Hamon s'en occupe.
10:01 C'est l'élu en charge de ce dossier.
10:04 On imagine que dans les plus grandes villes, peut-être dans les immeubles, c'est moins
10:07 facile.
10:08 Mais nous avons quand même des villes importantes comme Banne-Bretagne, Guichin.
10:11 Donc voilà, on a réussi avec les élus.
10:14 Ce sont des volontés aussi des élus.
10:15 Il faut que les élus se remontent les manches et puis nous aident et communiquent aussi
10:21 de façon à ce qu'on arrive à baisser ces tonnages.
10:25 Merci beaucoup Christine Gardin.
10:26 On doit s'arrêter là.
10:27 Malheureusement, c'était passionnant et merci pour tous vos appels.
10:31 Je rappelle que vous êtes la présidente du SmicTome du pays de Villene.

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