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Du lundi au jeudi, Laurent Ruquier présente dans "le 20H de Ruquier" le trombinoscope des personnalités qui ont marqué l'actualité.

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Transcription
00:00 Le premier visage de notre trombinoscope, celui qu'on avait prévu de mettre en 1, c'était le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal.
00:06 Exactement, qui annonce une série de mesures sur le redoublement pour élever le niveau.
00:10 Voilà ce qu'il dit, un élève qui rentre en 6e sans savoir lire ou compter, c'est quasiment de la maltraitance.
00:15 Il a prévu de faire une série d'annonces sur le sujet le 5 décembre prochain.
00:19 Sa proposition d'ailleurs de groupe de niveau en maths et en français fait débat.
00:24 Voilà, donc le 5 décembre, on en saura un peu plus sur le...
00:26 Levé le tabou du redoublement et c'est vrai que c'était devenu un tabou depuis quelques années.
00:31 Jamais vraiment compris pourquoi. Au fond, il y a eu des politiques qui ont dit "oui, c'est bien de faire redoubler",
00:36 d'autres qui ont dit "non, c'est pas bien". Je peux raconter juste une expérience personnelle et après je vous donne la parole.
00:42 Mais moi, il se trouve que j'avais, quand j'étais en cours élémentaire, sauté une classe au sens figuré du terme, je vous rassure.
00:48 J'avais sauté une classe, passé de CE1 à CE2 dans la même année. Et donc j'avais un an d'avance à cause de ça.
00:55 Et quand je suis arrivé en troisième, certains profs, alors que j'avais plutôt de beaux résultats,
00:58 ont estimé que j'étais pas assez mature pour aller au lycée. Et donc on m'a fait redoubler ma troisième.
01:04 À l'époque, les parents ne discutaient absolument pas d'une décision prise par un professeur principal.
01:10 Donc j'ai redoublé ma troisième, franchement, pour rien. Donc après, j'ai compris, je me suis dit "après tout,
01:15 c'est pas si mal, effectivement, d'interdire le redoublement". Sauf qu'au fond, il y a quand même parfois des élèves,
01:19 j'imagine, qui ont besoin de redoubler Fred Hermel.
01:22 J'ai eu exactement la même expérience que vous. J'ai sauté une classe en primaire et j'ai redoublé ma troisième.
01:27 Donc c'était assez fréquent à l'époque et ce n'était pas stigmatisant de redoubler.
01:32 On perdait quand même une année, ça c'est vrai.
01:35 Oui, enfin on en avait gagné une avant, donc c'est vrai qu'on était plus mûrs à ce niveau-là.
01:38 La question de l'égalitarisme, c'était une idéologie qui a dominé pendant de nombreuses années,
01:44 et elle a fait beaucoup de mal à l'éducation nationale. On sent que là, Gabriel Attal est en train de se montrer
01:50 comme le meilleur ministre de ce gouvernement. C'est un sans-faute depuis la rentrée, sincèrement.
01:55 Tout le travail qu'il a fait, toutes les déclarations qu'il a faites contre le harcèlement scolaire, etc.
01:59 Sur le niveau des élèves...
02:01 Le vestabu, c'est bien. On va résumer.
02:03 Mais si t'as pas de niveau, c'est pas grave. Je veux dire, tu as toute une vie devant toi, c'est quand même bien.
02:09 Juliette Briens et Fabio.
02:10 Oui, je suis d'accord. Au moins, il y a de la mesure, ça bouge, je suis d'accord.
02:13 Moi, j'avais sauté une classe, mais j'avais pas redoublé, parce que les filles à cet âge-là, elles sont plus matures.
02:17 Je voulais juste dire que c'est très bien. Il faut évidemment faire redoubler les élèves quand ils en ont besoin.
02:24 La seule chose que je me dis là, c'est qu'apparemment, et on l'a entendu de Gabriel Attal lui-même,
02:29 c'est que le niveau, il est vraiment désastreux, je veux dire, sur un plan très large.
02:33 Il a dit, qu'est-ce qu'il avait dit ? La moitié des élèves, je me rappelle plus ce qu'il avait dit,
02:36 ne savent pas lire et écrire en classe de quatrième.
02:39 C'était un test, une évaluation qui avait été faite.
02:41 Il faudrait redoubler tous les élèves de quatrième, ou la moitié des élèves de quatrième.
02:44 Il y a une refonte à faire qui est plus déjà dans la pédagogie et dans l'enseignement.
02:49 - Pablo. - Alors, vous prenez tous des exemples personnels.
02:53 Vous parlez de vous, mais il s'avère qu'il y a des gens qui ont fait des études,
02:56 désolé, je vais parler des sachants. - Les chercheurs.
02:59 - Les fameux sachants, les chercheurs, en fait, qui travaillent sur le sujet.
03:03 Et alors là, ils sont absolument tous unanimes. - Ça sert à rien.
03:06 - C'est pire que ça. Ça a des effets négatifs.
03:08 C'est-à-dire notamment sur l'estime de soi, et ça n'améliore pas les résultats.
03:13 - Les sachants qui ont brisé l'éducation nationale depuis 40 ans.
03:16 Les sachants qui ont écouté les ministres et qui ont détruit ce qui était l'une des meilleures écoles du monde.
03:21 - Je vais te dire ce que disaient les sachants.
03:24 C'est-à-dire que pour réformer l'école, il faut moins d'élèves par classe, plus de profs et mieux formés.
03:30 - En zèpe. - En zèpe.
03:32 - Et s'industrie. - Encore moins.
03:34 Il faut encore moins d'élèves par classe et surtout des profs mieux formés.
03:37 C'est-à-dire que le speed dating, tout ça, ça serait bien que s'il veut lever un tabou,
03:41 s'il veut faire quelque chose pour l'éducation nationale,
03:43 Gabriel Attal devrait aller vers là plutôt que de faire ces trucs qui ne servent absolument à rien.
03:46 - On ne vous mettra pas d'accord et puis vous redoublerez, vous reviendrez ici, il n'y a pas de problème.

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