Le 18 décembre 2007, Yves UGALDE accordait une interview à PAROLE DIRECTE.
Nous avons parlé dans un premier temps, de son métier de journaliste.
Dans un second, des élections municipales de Mars 2008 car il se présentait à la mairie de Bayonne.
Nous avons parlé dans un premier temps, de son métier de journaliste.
Dans un second, des élections municipales de Mars 2008 car il se présentait à la mairie de Bayonne.
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00:00 *Musique*
00:06 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parole Directe.
00:12 Dans cette émission, je reçois M. Yves Hugald.
00:16 Avec lui, nous parlerons dans la seconde partie de l'émission des élections municipales de mars 2008,
00:24 car il se présente à la mairie de Bayonne.
00:28 Mais tout de suite, dans la première partie, je vous propose de le rejoindre et de parler de son métier de journaliste.
00:37 *Musique*
00:39 M. Hugald, bonjour.
00:42 Bonjour.
00:43 Merci à vous d'avoir accepté mon invitation.
00:47 Alors expliquez-moi en quelques mots, qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir journaliste ?
00:53 Alors ce qui m'a donné envie d'être journaliste incontestablement, c'est la passion de ma ville.
00:59 Quelquefois, on va chercher des raisons qui sont bien plus lointaines ou plus généralistes.
01:04 Moi, j'ai surtout voulu au départ témoigner de la vie de cette cité qui m'a toujours passionné depuis mon plus jeune âge.
01:12 Alors bien sûr, ça a été à travers l'aviron Bayonne pour le rugby dont j'ai fait le commentaire très longtemps.
01:19 Ça a été à travers la tauromachie, ça a été à travers bien d'autres activités publiques aussi ou politiques.
01:24 Bref, je voulais avant tout parler de Bayonne.
01:27 Donc je me suis dit, eh bien la meilleure façon d'en parler, c'est de créer un petit journal, ce que j'ai fait au tout début.
01:33 Et ce journal vit toujours, il s'appelle La Feuille.
01:36 On en parlera plus tard.
01:38 Mais expliquez-moi un peu quel cursus d'études avez-vous fait pour pouvoir devenir journaliste ?
01:46 Alors je suis un homme un peu atypique dans ce domaine, puisque mon père était huissier de justice à Bayonne.
01:53 Et il était convenu chez moi que je prenne le relais, la suite de mon père et de l'étude de mon père.
02:01 Dans mon fort intérieur, je savais depuis quelques années déjà, lorsque j'étais jeune adolescent,
02:07 que je n'irais pas forcément au bout d'une carrière d'huissier de justice, dont je n'avais pas forcément la vocation.
02:13 Mais je ne l'avais pas forcément exprimé non plus à la maison, par respect pour mon père,
02:17 par aussi envie de garder un certain calme familial.
02:20 Mais je savais au fond de moi-même que ma passion était ailleurs.
02:23 Alors j'ai suivi des études de droit à la faculté de Bayonne,
02:27 puisque j'avais du mal même dans ce domaine à quitter mon Bayonne natal.
02:32 Et lorsque j'ai eu ma licence, je suis entré à la radio comme simple remplaçant pour les commentaires sportifs.
02:39 La radio s'appelait à l'époque Radio Bayonne, mais c'était là déjà ma vraie passion.
02:42 Alors vous venez de l'évoquer, vous avez exercé vos talents de journaliste aussi bien à la radio,
02:50 dans la presse écrite ou encore à la télévision sur TVP il y a deux ans.
02:56 Quel média avez-vous préféré ?
02:59 Alors mon média préféré, c'est de très loin la radio.
03:02 Parce que, comme vous le faites aujourd'hui, j'estime que c'est certainement celui qui permet le plus de spontanéité.
03:09 Parce qu'on a les voix, parce qu'on a les accents, parce qu'on a les hésitations comme les enthousiasmes.
03:14 Et puis on n'a pas la lourdeur de la télévision qui, de par le fait que l'image vienne s'ajouter au son,
03:21 on a trop souvent le souci de la forme, du maintien, et à mon avis on n'est pas réellement soi-même.
03:28 Alors que la radio va plus au fond des choses et plus au fond des gens.
03:31 Voilà pourquoi j'ai toujours préféré la radio.
03:33 Tout à l'heure vous évoquiez toujours, vous avez créé dans les années 80, le journal La Feuille. Comment est né ce journal ?
03:42 Alors pour ce qui concerne La Feuille, c'est effectivement un journal humoristique, satirique que j'ai créé dans les années 80.
03:48 Parce que, pour être tout à fait honnête aussi, si j'ai toujours été passionné par le fait de parler de la vie locale,
03:56 j'ai toujours aussi adjoué à ce plaisir celui de l'humour et de la convivialité.
04:02 Parce que je pense que ça fait aussi partie des vrais pans du patrimoine bayonnet.
04:07 Et donc je me suis dit, la meilleure façon d'associer l'humour et le fait de parler de l'actualité locale, c'est encore de créer un journal humoristique.
04:15 Ce que j'ai fait à l'époque avec Jean Duverdier, le dessinateur humoristique qui est toujours fidèle au journal.
04:20 Sans venir se greffer à ce journal ensuite, Patrice Rouleau et Philippe Tasté, qui sont deux autres journalistes humoristiques, qui sont venus nous rejoindre.
04:30 Quel accueil ce journal a-t-il reçu de la part des lecteurs ?
04:34 Est-ce que c'est aussi facile à créer qu'un journal "normal" ?
04:41 Je ne vais pas vous apprendre, Hugues, que, hélas, la situation de la presse écrite en France n'est pas facile.
04:47 Alors que l'on ait envie de faire sourire les gens ou que l'on ait simplement envie de les informer,
04:52 les difficultés à trouver un lectorat sont toujours aussi posées aujourd'hui qu'il y a encore une vingtaine d'années.
04:59 Donc je ne me suis pas fait trop d'illusions au départ. J'ai essayé d'abord de procéder par premiers abonnements.
05:04 Il y en a eu 10, il y en a eu 20, il y en a eu 100. Et puis on est arrivé à un pic, que nous ne sommes plus en mesure d'atteindre aujourd'hui d'ailleurs,
05:11 qui a été de 800 abonnés. Aujourd'hui nous sommes à 500-520 abonnés.
05:16 Mais c'est vrai que la presse écrite, que ce soit pour faire sourire ou pour informer, ça reste quelque chose de très très difficile à maintenir à envie
05:24 parce que ça coûte cher et que les lecteurs ne sont pas si nombreux que cela en France.
05:28 Quel conseil voudriez-vous donner à quelqu'un qui voudrait débuter dans la profession ?
05:35 Alors si j'avais un conseil à lui donner, ce serait celui de la curiosité naturelle.
05:42 Mais par définition c'est difficile à conseiller puisqu'on l'a ou on ne l'a pas.
05:46 Vous par exemple, à travers les deux rencontres que j'ai eues avec vous, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que vous aviez cette flamme-là, cet intérêt.
05:55 Bon, je ne suis pas sûr que ça s'apprenne, donc mon conseil serait certainement plutôt inutile.
06:01 Mais pourtant c'est la première des vraies qualités pour un bon journaliste, être curieux, vouloir en savoir plus et surtout ensuite vouloir faire partager l'information au plus grand nombre.
06:13 Mais enfin s'il faut être plus rigoureux dans le conseil en étant sûr qu'il puisse, celui-là, être suivi, avec quand même plus de certitude,
06:22 je dirais quand même une vraie culture générale, beaucoup lire, beaucoup s'informer, beaucoup regarder autour de soi,
06:30 et après le reste vient parce que pour le reste c'est de l'ordre du diplôme ou de la formation et par conséquent de l'outil, simplement.
06:36 Vous qui exercez ce métier depuis un certain nombre d'années, que pensez-vous de l'évolution des relations
06:46 entre journaliste et le milieu du pouvoir politique ou économique ?
06:53 Vaste sujet, parce que là pour le coup c'est peut-être la question la plus fondamentale qu'on puisse poser à un journaliste aujourd'hui.
07:00 Alors il y a deux éléments, il y a la politique et il y a effectivement le pouvoir économique,
07:04 si tant est d'ailleurs que ce soit deux éléments différents, on sait que les interpénétrations sont nombreuses entre la politique et l'argent.
07:11 Aujourd'hui en tout cas il faut savoir qu'il n'y a plus un seul média, hormis le service public,
07:16 mais qui par définition aussi et par nature est associé à un pouvoir,
07:21 puisqu'il est le résultat du paiement de nos impôts et de la volonté politique de créer Radio France en l'occurrence,
07:28 hormis cet exemple qui peut effectivement figurer une certaine forme d'indépendance,
07:33 tous les autres médias sont assujettis à des réalités économiques, que ce soit TF1, RTL ou Europ1 ou bien d'autres.
07:40 Et la presse écrite est exactement dans le même cas, parce qu'elle a besoin par exemple aussi de la publicité pour vivre.
07:47 Donc à partir du moment où on prend un encart publicitaire, où on accepte d'avoir des ressources publicitaires,
07:52 on ampute d'autant ou en tout cas d'une certaine façon sa capacité d'autocritique ou de critique tout court.
08:00 Alors tout ça pour vous dire, Hugues, dire aujourd'hui qu'un journaliste peut faire sans le pouvoir économique ou politique,
08:08 ça me semble plus difficile que jamais. En revanche, moi je crois beaucoup à l'honnêteté intellectuelle des journalistes, de la plupart d'entre eux.
08:17 On peut avoir des convictions, on peut vouloir les faire prévaloir ici ou là,
08:21 mais dans l'ensemble, on a plutôt, dans la presse écrite où parler, affaire à des gens qui ont aussi envie de faire bien leur métier.
08:30 On va passer au second thème que je voulais évoquer avec vous, c'est les élections municipales de mars 2008.
08:39 Car comme je le disais, en ouvrant cette émission, vous allez vous présenter à la mairie de Bayonne.
08:47 Alors expliquez-nous en quelques mots, qu'est-ce qui vous a motivé pour partir pour cette nouvelle aventure ?
08:55 Oui, vous pouvez parler d'une aventure à l'occurrence, puisque je suis dans un domaine qui, pour ne pas m'être totalement étranger,
09:03 puisque j'ai dirigé pendant quatre ans et demi le cabinet du maire de Bayonne,
09:06 mais quand même assez éloigné quant aux ressorts principaux d'une campagne.
09:13 Je découvre la façon dont on doit s'organiser, dont on doit élaborer une stratégie,
09:17 pas simplement un discours ou un projet, mais aussi une stratégie,
09:21 comment se situer par rapport à l'adversaire, aux adversaires,
09:25 ouvrir un débat à un moment où d'autres n'ont pas forcément envie de le faire.
09:30 Je prends l'exemple de ma volonté de prendre un peu d'avance dans le débat municipal,
09:35 alors que je constate que mes deux adversaires principaux ont plutôt envie, disent-ils, d'attendre la fin du mois de janvier,
09:41 et qu'il y a la fin du mois de janvier, dit une campagne éclair, pour ne pas dire totalement inexistante.
09:47 Moi j'ai envie de commencer le plus vite possible pour faire en sorte qu'il y ait une véritable campagne.
09:51 Mais tout cela pour vous dire que je suis déjà un peu atypique dans ce monde politique local.
09:57 Ce qui m'a poussé essentiellement, j'y reviens, c'est ma passion de Bayonne
10:01 et le sentiment que c'est une ville qui est à 40% des atouts qu'elle peut développer.
10:05 Donc il faut faire mieux et très vite.
10:07 Comment vous y préparez-vous justement ?
10:10 Je n'ai jamais rien pu faire sans me trouver très rapidement en phase avec un début d'équipe,
10:17 ou avec une équipe, ou avec une convivialité, ou une amitié.
10:20 Je dois vous avouer que je n'aurais jamais trouvé les ressources nécessaires,
10:23 je parle des ressources morales, psychologiques,
10:26 si dans les premiers mois où j'ai lancé l'idée, je n'avais pas trouvé sur mon chemin des gens qui me disent tout de suite,
10:32 "Banco, on y va avec toi parce que tu as, pour faire simple, l'enthousiasme, l'envie de faire avancer les choses."
10:38 Et c'est pour ça que l'équipe étant là aujourd'hui,
10:41 elle est constituée de 400 membres de Bayonne Parker,
10:44 des 39 et des 40 constituant la liste prochaine aussi.
10:48 L'équipe étant là, aujourd'hui je m'organise dans une permanence qui existe au 38 de la rue Portneuf-Bayonne.
10:55 Alors justement, pourquoi ce nom Bayonne Parker ?
10:58 Bayonne Parker parce que je crois qu'il est temps de mettre du cœur dans la politique.
11:02 C'est un mot qui n'est pas ringard,
11:04 c'est un mot qui n'a d'allusion à faire qu'à de la sensiblerie et à de bons sentiments.
11:10 Le cœur c'est pour moi la passion, c'est l'écoute, c'est l'attention à l'autre.
11:14 Et c'est pour moi une des vraies dimensions de la politique.
11:17 Donc je n'ai pas peur de dire que je veux y mettre du cœur avant la stratégie, avant les programmes techniques.
11:25 Je crois que cette disposition d'esprit me paraît essentielle.
11:31 Et puis mettre du cœur dans Bayonne Parker, c'est aussi jouer sur le mot et dire que j'ai la faiblesse de penser
11:38 que je connais quasiment ma ville par cœur, en tout cas que je la connais tout aussi bien si ce n'est mieux que l'équipe en place.
11:44 Justement, trouvez, si vous aviez un mot pour la qualifier cette ville ?
11:49 Je parlerais de générosité.
11:51 Alors la générosité c'est quelquefois totalement intermétrisable,
11:54 ce n'est pas toujours très adroit, ce n'est pas toujours très élégant.
11:58 Mais ça caractérise à mon avis assez bien la façon dont la sociologie bayonnaise est organisée depuis la nuit des temps.
12:06 C'est une vraie ville avec des gens en difficulté sociale et des gens très riches,
12:11 avec un mélange de tout cela dans des lieux communs que sont par exemple le stade de Jean Daugé, pour prendre un exemple précis,
12:18 ou encore nos fêtes de Bayonne.
12:21 Ces lieux là sont des lieux de partage, d'échange, où les barrières sociales ne sont plus importantes.
12:28 Et ce qui caractérise Bayonne, en tout cas l'idéal que je m'en fais,
12:31 même si hélas aujourd'hui je crains qu'on s'en éloigne, et c'est pour ça que je m'implique aussi,
12:35 ce qui caractérise Bayonne c'est l'ouverture à tous sans barrière.
12:39 On va revenir plus précisément à votre programme, que comptez-vous faire par exemple pour le handicap ?
12:48 Alors, le moins que l'on puisse dire c'est que vous me demandez des débuts de scoop,
12:53 puisque je n'ai pas encore abordé le programme devant la presse générale.
12:56 Le handicap, pour tout vous dire, c'est une notion à laquelle je suis sensible depuis très longtemps,
13:02 parce que dans ma propre famille, c'est une chose que je touche de près, à travers en particulier ma belle famille.
13:09 Donc j'en ai une expérience personnelle qui m'a d'ailleurs beaucoup ouvert à ces difficultés là et à ces problèmes,
13:15 et je ne savais pas beaucoup plus que je ne l'étais avant de connaître ma propre épouse.
13:18 Et puis deuxième élément, le handicap, j'ai voulu aussi en faire un véritable enjeu politique au sens noble du terme.
13:26 Je veux que l'on parle du handicap dans le programme de Bayonne Parker.
13:31 Alors on ne va pas forcément bien sûr y consacrer une trentaine de lignes,
13:35 mais je vais identifier très précisément ce sujet, et j'ai d'ailleurs confié à une jeune Bayonnaise
13:41 le soin de s'y consacrer et d'animer sur ce plan là une réflexion qui débute.
13:46 Elle s'appelle Philippine Dumas et elle travaille beaucoup sur ce sujet.
13:49 Je n'en resterai pas à des mots et à des propos généraux.
13:52 On fera des propositions précises et surtout on aura une écoute des difficultés très concrètes
13:57 que traversent les personnes handicapées dans la ville.
14:00 La ville c'est le rapport de proximité par définition avec les lecteurs et avec le citoyen,
14:05 donc là on peut aller en face directe avec les difficultés.
14:09 Alors l'éducation, vous savez que ça ne relève pas très directement de la compétence municipale
14:15 puisque c'est par définition quelque chose qui relève en particulier de l'État ou d'institutions
14:21 comme la région ou le département en fonction des lycées et des collèges,
14:26 mais l'éducation c'est aussi pour ce qui concerne la vie de la ville, de la cité, la petite enfance.
14:34 C'est en tout cas par là que la compétence municipale intervient.
14:38 Moi je voudrais vraiment faire des enfants bayonnés, des enfants conscients
14:44 d'être porteurs d'un patrimoine très particulier.
14:47 C'est-à-dire qu'en dehors de l'éducation qu'ils recevront et qu'ils reçoivent bien sûr dès aujourd'hui,
14:52 je voudrais qu'on apporte un pan d'éducation bayonnaise.
14:56 Je n'ai pas peur du mot. Bayonne est une ville gasconne, Bayonne est une ville basque.
15:01 Ce sont des notions par exemple que l'on oublie trop souvent auprès des enfants.
15:04 Il faut leur rappeler l'histoire extraordinaire de cette ville.
15:07 Il faut que nous ayons des enfants bayonnés qui soient aussi porteurs de l'histoire de leur ville.
15:13 Et sur ce plan là j'ai des idées précises.
15:15 Au niveau du logement maintenant.
15:18 Alors le logement encore une compétence qui ne relève pas directement de la municipalité,
15:23 mais je crois qu'un maire qui ne parlerait pas de logement ne serait pas responsable.
15:26 La situation bayonnaise aujourd'hui, je le dis tout net, tout clair, est inadmissible.
15:31 Inadmissible parce que nous ne mettons pas en possibilité d'accéder à des logements
15:37 des gens qui sont dans la vie active, jeunes en particulier,
15:40 et qui de par les prix pratiqués sont obligés de s'expatrier en dehors de la ville,
15:45 quelquefois très en dehors de la ville pour ne venir ici que travailler.
15:49 Ça c'est un vrai souci de la génération d'élus potentiels à laquelle j'appartiens.
15:54 Je ne suis pas sûr que la génération précédente ait pris toute la mesure de ces difficultés là,
16:00 en tout cas si elle l'a pris, elle l'a mal pris,
16:02 puisque par définition nous sommes devant les problèmes que je viens de vous citer.
16:05 Au niveau de la culture.
16:08 Vous ne le parliez pas.
16:10 Alors la culture, elle, pour moi, doit être très lisible à Bayonne.
16:15 Je voudrais une politique culturelle lisible dans notre ville.
16:19 Je prends un exemple tout proche qui est celui de Biarritz.
16:22 On peut dire ce que l'on veut de la politique culturelle biarrote, et je n'en pense pas que du bien,
16:27 en revanche elle est lisible, elle est compréhensible.
16:31 Lorsque Didier Beauretta a dit il y a quelques années "je veux faire de la danse"
16:34 un enjeu de la ville de Biarritz, nous avons compris ensuite par quoi ça se traduisait.
16:39 Pour ce qui concerne Bayonne, j'ai le regret de dire que je ne comprends pas,
16:43 je ne comprends pas la politique culturelle de la ville.
16:47 Elle est parsemée de coups, elle est parsemée de moments forts,
16:50 mais rien n'en permet la compréhension, je dirais le projet sur les prochaines années.
16:58 Je veux proposer aux Bayonnaises et aux Bayonnais un vrai projet de culture à Bayonne
17:02 et surtout la rendre plus ouverte vis-à-vis d'un grand public qui est aujourd'hui séparé de la culture.
17:08 Je voudrais aussi faire du théâtre de Bayonne, le théâtre de tous,
17:12 et pas seulement de la scène nationale de Bayonne et du Sud-Aquitain.
17:16 Pour revenir plus à une question d'actualité, j'ai vu récemment à la télévision
17:22 que des manifestants avaient manifesté pour la création d'un département basque.
17:31 Quelle est votre opinion sur cette question ?
17:34 Moi je tiens beaucoup à la formule "département pays basque" et non pas "département basque"
17:39 parce que pour tout vous dire, je ne veux pas entendre intervenir dans ce débat des notions ethniques.
17:46 Le département ne sera pas basque, il sera "pays basque" au sens géographique du terme
17:51 et au sens où tout le monde a le droit de vivre au pays basque.
17:54 Basque et non basque.
17:56 Cette parenthèse étant fermée, je vais vous donner ma position précise.
18:00 Je suis favorable à une consultation, mais au sens fort du terme, sur cette question-là,
18:06 une consultation par voie de référendum.
18:09 C'est la raison pour laquelle je suis signataire depuis de longs mois déjà
18:13 de la demande à l'État d'organiser un référendum sur cette question.
18:18 Il est normal que l'on pose la question aux habitants du pays basque
18:22 du devenir de ce département et de la volonté ou pas de scinder les Pyrénées-Atlantiques en deux.
18:27 On va terminer cette émission sur une note plus humoristique.
18:33 J'ai lu sur internet que vous aviez des talents d'humoriste et d'imitateur.
18:39 Pouvez-vous nous faire, si vous êtes d'accord, une petite imitation pour terminer en beauté ?
18:46 D'abord, je vais dire un mot de mes talents d'imitateur.
18:49 J'ai effectivement écrit sept one-man-show à Bayonne, que j'ai donné au théâtre et ailleurs.
18:55 Et à chaque fois, je l'ai fait avec la même passion pour ma ville
19:00 et les deux heures de spectacle que je présentais étaient basées sur des parodies
19:04 qui ne concernaient que la vie locale, même si je faisais bien sûr des voix,
19:09 une centaine de voix en l'occurrence, qui pouvaient venir de peu partout.
19:13 Je ne sais trop quelle voix pour finir.
19:16 Je peux par exemple, puisque j'ai vu à la télévision une interview qui m'amusait beaucoup,
19:20 tout à l'heure de Michel Galabru, vous dire par exemple que j'étais, m'en sois très heureux
19:24 d'être là aujourd'hui, mon cher Hugues, mon cher Bruchaud, je vous dis un grand bravo !
19:29 Voilà.
19:30 Merci M. Hugalde. Cette émission est à présent terminée.
19:35 Je vous retrouve très vite pour un nouveau numéro de Parole Directe.
19:41 (Musique)