• il y a 3 mois
Colette CAPDEVIELLE, Députée PS de la 5e circonscription des Pyrénées-Atlantiques a répondu à quelques questions, durant la mobilisation sur la compensation du handicap.
Une action organisée par les délégations, Béarn, Landes et Pays Basque de l'Association des Paralysés de France.
Elle a eu lieu le 15 novembre 2014 à Bayonne.

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Transcription
00:00Collègue Capdevielle, bonjour. Merci à vous de m'accorder ces quelques minutes.
00:16Alors, vous avez assisté à cette manifestation. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:21Pourquoi vous êtes là aujourd'hui ? Pourquoi c'est important pour vous ?
00:25D'abord, je considère en tant que parlementaire, dans la mesure où une manifestation de cette nature a lieu à Bayonne dans ma circonscription,
00:35je me dois absolument d'être présente, tellement je pense que le rôle du législateur est important,
00:41que ce soit pour la question de l'accessibilité, que pour toutes les questions d'ailleurs qui touchent globalement le handicap.
00:48Je pense que les élus doivent être présents. Je pense qu'aujourd'hui, la question de l'égalité qui est dans la loi,
00:58fait que nos lieux de vie, qu'ils soient publics, qu'ils soient privés, doivent être tous absolument accessibles.
01:05Et que finalement, sur le concept de l'égalité, il faut gommer les différences et faire que l'emploi soit accessible à tous,
01:14quelle que soit la nature de la difficulté. Je pense que l'accès aux services publics doit se faire pour tout le monde,
01:23l'accès également à tous les équipements privés, donc on a beaucoup de difficultés à aboutir.
01:29Et c'est pour ça que la présence des élus va au-delà du symbole.
01:34Comment vous expliquez que ça ait pris autant de retard, parce qu'il y avait une loi depuis 2005 ?
01:40Et comment vous expliquez que ça ait pu prendre autant de retard, qu'ils n'aient pas réagi plus tôt pour l'accessibilité, par exemple ?
01:49Sur l'accessibilité, je pense qu'on revient de loin. La loi ne peut pas tout faire. La loi, elle pose des choses, mais après, il faut la volonté.
01:58Et la question de l'accessibilité, elle se pose en fin de parcours. Aujourd'hui, il faut qu'on le mette comme étant une priorité.
02:08C'est ce que fait actuellement le gouvernement, en ayant mis en place un agenda et en accompagnant également.
02:15Parce que s'il n'y a pas d'accompagnement, on n'y arrivera pas. Rendre accessible aujourd'hui beaucoup de lieux, ça coûte excessivement cher.
02:24On est quand même dans une situation économique qui n'est pas facile, et ce n'est pas toujours la priorité qui est donnée à ce critère.
02:32C'est la raison pour laquelle il est important que les pouvoirs publics soient très investis là-dessus, accompagnent, dans le cas des politiques publiques.
02:42Mais que ce soit l'État, que ce soit les collectivités locales, que ce soit les communes également, c'est à chacun de prendre en compte ce critère comme étant essentiel.
02:51La loi, c'est bien joli d'écrire des lois, de les faire voter, mais c'est après, dans leur application, qu'on voit la réelle volonté.
03:01Et souvent, entre la volonté du législateur qui va jusqu'au bout et qui vote une loi, et la mise en application de ce texte avec les décrets d'application,
03:09on voit qu'il y a un gouffre et beaucoup de travail à faire.
03:13Et moi je considère que des journées comme aujourd'hui, par leur caractère pédagogique, par leur caractère extrêmement humain,
03:20le fait de mettre ensemble des personnes qui sont valides et d'autres qui le sont un peu moins,
03:24sachant que moi je considère qu'on est tous porteurs de handicap, qu'on est donc tous concernés, c'est donc en mobilisant.
03:35Le travail que fait l'APF à ce sujet est essentiel.
03:39C'est un travail de mobilisation, c'est un travail d'éveil, c'est un travail de pédagogie, de socialisation.
03:45Ce travail est indispensable justement pour amener chacun à réfléchir.
03:50Si vous avez vu le discours du représentant de l'APF des Landes, il a été, surtout à la fin, assez virulent.
03:59À propos de certaines réunions qu'il a eues avec certaines administrations qui les accueillent avec mépris, on va dire,
04:07quelle réaction vous avez face à ça ?
04:10Je fais le même constat, le même. Je comprends, je partage cette indignation, c'est exact.
04:20Typiquement en France, je pense que l'administration n'est pas prête.
04:26Je pense aussi qu'il y a des lobbies qui sont extrêmement forts et qui empêchent, en tout cas sur la question de l'accessibilité, les choses de se faire.
04:35Donc l'APF est dans son rôle, dans son rôle d'éveil, dans son rôle de sensibilisation auprès des élus.
04:42Il faut multiplier des opérations comme celle-ci, inviter les élus.
04:48Moi je regrette qu'on ne soit pas plus nombreux d'ailleurs.
04:50Ma collègue Sylviane Allaud était là et j'en suis ravie.
04:53Il y avait deux parlementaires, le représentant du Conseil Général est également présent.
05:00Il faut que vous fassiez tout ce travail auprès des élus locaux, auprès des élus nationaux.
05:06Et puis après il faut le faire également auprès des promoteurs.
05:10Il faut le faire également auprès des architectes, il ne faut pas hésiter.
05:14C'est le rôle typiquement des associations comme l'APF.
05:20Merci Colette Capdevielle d'avoir répondu à mes questions.
05:25A très bientôt et bon courage pour la suite.
05:28Merci à vous de m'avoir invité.
05:50Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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