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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Jean Garrigues, Clarence Bathia, juriste d’Anticor et Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, auteur du livre “La vraie victoire du RN” édité aux presses de sciences po.

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##LES_VRAIES_VOIX-2023-11-29##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h avec Philippe David
00:00:10 Philippe David au top comme d'habitude
00:00:12 Vous aussi, ça va bien Cécile ?
00:00:14 Oui, il y a beaucoup de rondeurs chez vous comme d'habitude
00:00:16 Oui mais c'est parce que j'aime bien redire les angles
00:00:20 Oui, mais bien sûr, c'est comme ça que vous justifiez, c'est bien, c'est bien
00:00:25 Ça va bien vous Cécile ?
00:00:26 Oui, très en forme
00:00:27 Je trouve ça extraordinaire, on a deux de nos vraies voix aujourd'hui
00:00:30 Ils sont habillés pareil
00:00:31 Ils sont habillés exactement pareil, ils sont tous les deux fans de rugby
00:00:33 J'ai envie de les appeler le demi de mêlée et le demi d'ouverture
00:00:36 Moi j'aurais dit Dupont et Dupont
00:00:39 On aurait dit
00:00:40 Voilà, très très bonne relance
00:00:44 Bienvenue à tous avec ce numéro de téléphone que vous connaissez bien, 0 826 300 300
00:00:50 Aujourd'hui bien entendu vous pouvez nous joindre un peu partout, Twitter, Facebook,
00:00:54 Instagram, TikTok et bien sûr notre chaîne YouTube, on vous insiste à vous abonner
00:00:59 et grâce à vous ça grimpe très très fort, en tout cas au sommaire de cette émission
00:01:03 et c'est le grand débat du jour à 17h30, les juges de la Cour de Justice de la République,
00:01:08 seule juridiction habilitée à juger les faits commis pour un membre du gouvernement,
00:01:12 n'ont donc pas suivi les réquisitions de l'accusation qui avait requis un an de prison
00:01:16 avec sursis à l'encontre du ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti, jugé pour prise
00:01:20 illégale d'un intérêt, le garde des Sceaux donc a été relaxé.
00:01:24 Il y a à peine une heure par la Cour de Justice de la CGR.
00:01:27 Et vous qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il y a une justice à deux vitesses pour
00:01:32 les puissants et pour les citoyens lambda ? Est-ce que la CGR rend une justice politique
00:01:36 ou pas ? Est-ce que vous pensez que ça renforce le quinquennat d'Emmanuel Macron et de gouvernement
00:01:42 puisqu'il a été conforté, mais moins de deux heures après son acquittement, par
00:01:48 le président de la République et par la première ministre ? Quel que soit votre avis,
00:01:52 le monde attend vos appels au 0826 300 300.
00:01:55 Et pour le moment, à cette question relax de Dupont-Moretti, pensez-vous comme Gilbert
00:01:59 Collard que c'est un bras d'honneur de la justice politique à la justice judiciaire
00:02:03 ? Vous dites oui à 94%.
00:02:05 Et notre expert du jour pour en parler, Clarence Batia sera avec nous, juriste d'Anticor.
00:02:09 Et puis le coup de projecteur des vraies voix à 18h30, milice d'extrême droite, ultra-droite
00:02:14 pour Gérald Darmanin, faction d'extrême droite pour Olivier Véran, groupuscule d'extrême
00:02:19 droite pour Mathilde Panot.
00:02:20 Chaque responsable politique utilise de manière aléatoire les mots d'extrême droite ou
00:02:24 d'ultra droite pour qualifier les groupuscules violents à l'encontre et dans le cadre
00:02:29 de la mort de Thomas, tué lors d'un bal à Crépole.
00:02:32 Des mots qui ont une signification distincte.
00:02:35 Oui absolument.
00:02:36 Alors est-ce que pour vous, est-ce que ce qu'on appelle aujourd'hui l'ultra droite
00:02:39 n'est pas la véritable extrême droite ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a des indignations
00:02:44 à deux vitesses entre les groupuscules violentes d'extrême gauche et d'extrême droite ?
00:02:47 On pense aux antifas.
00:02:48 Est-ce que pour vous le terme extrême droite veut dire quelque chose ? Puisque quand on
00:02:52 entend certains politiques, il est vraiment utilisé à toutes les sauces.
00:02:55 Certains parlaient même d'extrême droite pour la majorité présidentielle il y a quelques
00:02:59 mois.
00:03:00 Venez-vous nous donner votre avis et dans cette question, faites-vous la différence entre
00:03:03 extrême droite et ultra droite, vous dites oui à 58%.
00:03:06 Et puis notre expert pour en parler, Luc Roubin, sera avec nous, directeur de recherche CNRS
00:03:11 au Centre de Recherche Politique de Sciences Po et auteur de ce livre "La vraie victoire
00:03:14 du RN" édité aux presses de Sciences Po.
00:03:17 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:20 Et pour nous accompagner, comme tous les jours, Philippe Bilger, président de l'Institut
00:03:25 de la Parole.
00:03:26 Bonsoir Philippe.
00:03:27 Bonsoir ma chère Cécile.
00:03:28 Avec cette actualité bien nourrie et on aura bien besoin de votre expertise.
00:03:33 Je travaille bien, nous avons quelques spécialistes.
00:03:36 Je pense que Cécile qui est très accro à l'esthétisme trouve comme moi que votre cravate
00:03:41 à poids est superbe.
00:03:42 Mais j'ai mis une cravate parce que j'étais à la télévision ce matin et donc les vraies
00:03:47 voix mériteraient également une cravate.
00:03:50 Il faut être clair.
00:03:51 Et les non-cravatés Olivier d'Artigolles, éditorialiste politique.
00:03:55 Bonsoir Olivier.
00:03:56 Bonsoir.
00:03:57 Et son clone Jean Garay, si vous avez la télé, regardez sur la chaîne YouTube.
00:04:07 Président du comité d'histoire parlementaire et politique et auteur de ce livre "Les jours
00:04:12 heureux quand les français rêvaient ensemble" chez Payot qui vient de sortir il y a un mois,
00:04:17 c'est ça ?
00:04:18 C'est ça.
00:04:19 Absolument.
00:04:20 C'est fou, je connais toute la sortie des livres par coeur.
00:04:21 C'est quand même dingue.
00:04:22 Et comme chaque jour 0826 300 300, vous nous laissez des messages et dans un instant en
00:04:27 attendant Gérald de Montpellier.
00:04:29 Bonsoir Gérald.
00:04:30 Bonsoir.
00:04:31 Oui bonsoir à tous.
00:04:32 Gérald, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:04:34 Finalement, est-ce que nos hommes politiques sont-ils plus favorisés juridiquement que
00:04:38 le peuple français lui-même ?
00:04:39 Oulah !
00:04:40 Vaste programme.
00:04:41 Exactement, on en parle dans quelques instants.
00:04:43 En attendant, on écoute ce répondeur.
00:04:44 Oui bonjour Serge dans les Landes.
00:04:47 Je vous appelle parce que j'ai un coup de gueule à passer au sujet de l'augmentation
00:04:52 du tabac et de l'interdiction du tabac dans certains endroits.
00:04:54 Alors maintenant il y a deux France.
00:04:56 Il y a la France des non-fumeurs et la France des fumeurs.
00:04:58 Donc les non-fumeurs pourront aller sur la plage et les non-fumeurs ne pourront pas y
00:05:02 aller.
00:05:03 Donc c'est de la discrimination.
00:05:04 Encore une fois, ce gouvernement totalitaire commence à m'embêter sérieusement et on
00:05:12 n'est plus en France, on est dans une dictature.
00:05:14 Donc voilà, c'était mon coup de gueule.
00:05:17 Et si vous voulez qu'on ne fume plus, vous arrêtez la vente du tabac.
00:05:20 Voilà, ça c'est dit.
00:05:22 Merci pour votre message dictature.
00:05:25 C'était un peu excessif mais est-ce qu'on n'est pas passé de "il est interdit d'interdire"
00:05:29 en 68 à maintenant tout est interdit, le barbecue, la cigarette, parce que maintenant
00:05:33 ils vont s'en prendre à l'alcool aussi etc.
00:05:35 Est-ce que quelque part il faut vivre en mangeant du tofu et du quinoa, ne plus boire que de
00:05:39 l'eau minérale etc.
00:05:40 J'entends l'agacement, y compris une colère forte et vive, mais les mots peuvent-ils encore
00:05:48 conserver leur sens ? Et nous ne vivons pas en dictature.
00:05:52 Non, ça c'est sûr.
00:05:53 Voilà, c'est tout.
00:05:54 Je souscris à cette parole sage.
00:05:58 On peut là aussi effectivement trouver que dans cette société il y a de plus en plus
00:06:02 de limites, de barrières.
00:06:04 On a vécu ça au moment du Covid.
00:06:07 Mais c'est très important de respecter les mots et le sens des mots.
00:06:12 Nous ne sommes pas dans une dictature.
00:06:14 Il y a tellement peu de démocratie dans ce monde, tellement peu de pays de régime démocratique.
00:06:20 Ayons au moins le courage de dire que nous vivons dans une démocratie.
00:06:26 Elle peut être perfectible mais ça reste une démocratie.
00:06:29 Comment pourrais-je contredire ce duo infiniment sage qui va nous apprendre durant deux heures
00:06:36 tout ce qu'il faut penser ?
00:06:37 Il n'en pense pas un mot.
00:06:39 Je vous dis que c'est une théorie fumeuse.
00:06:43 Ne vous confimez pas trop vite, on a besoin de vous pendant deux heures.
00:06:48 Allez, 0826-300-300, Gérald de Montpellier.
00:06:52 Gérald, sur ces hommes politiques plus favorisés peut-être que le peuple français ?
00:06:56 Olivier Dussaut qui a eu un procès pour favoritisme, Moretti pour un procès pour prise illégale
00:07:04 d'intérêt, Marlène Schiappa et le fameux détournement du Front Marianne, l'affaire
00:07:07 Colère, l'affaire Gérald Darmanin, ils ont tous un point commun, la relaxe ou une
00:07:12 peine extrêmement minime par rapport à leur naissé.
00:07:14 Je vous arrête, ou ne pas être jugé.
00:07:16 Marlène Schiappa est pas jugée et Darmanin pas jugé.
00:07:19 Effectivement, ils ont tous une favorisation hyper complaisante contrairement à la justice
00:07:24 différente qui est réservée évidemment aux français.
00:07:26 Je pense que le peuple finalement en a marre et je n'en peux plus également parce que
00:07:30 Macron à son élection avant 2017 disait qu'il n'accepterait pas un gouvernement
00:07:34 avec des ministres et avec des déboires judiciaires.
00:07:36 Encore un mensonge.
00:07:37 Nous sommes dans un climat hyper-anxiogène aujourd'hui et les français ne croient plus
00:07:41 en leur pays et aux lois régaliennes qu'ils composent.
00:07:43 Ce n'est plus étonnant de croire que l'absentéisme aux prochaines élections sera de mise encore
00:07:48 une fois.
00:07:49 - Philippe Bilger.
00:07:50 - Je ne suis pas totalement d'accord avec ce qu'a dit notre auditeur mais...
00:07:56 - Gérald.
00:07:57 - Gérald, pardon.
00:07:58 J'aurais dû le savoir puisqu'il y a un autre Gérald qui me préoccupe pas mal.
00:08:01 Mais en fait, je peux comprendre ce qu'il dit, une forme d'indignation, de rancœur,
00:08:09 mais pour expliquer pourquoi je ne suis pas d'accord, ce serait vraiment trop long.
00:08:14 Et ça n'est pas de l'ironie là.
00:08:15 - Avant les grandes lois et les grands scandales d'ailleurs sur le financement des partis
00:08:20 politiques, j'ai le sentiment qu'avant, le personnel politique pouvait davantage passer
00:08:26 à travers les gouttes et était peu pris par la patrouille.
00:08:30 J'ai le sentiment qu'au cours des 20 dernières années, il y a plutôt eu une judiciarisation
00:08:36 d'affaires politiques et tant mieux, il y a eu le procès du Modem là sur les emplois
00:08:42 de collaborateurs au Parlement européen, l'affaire du RN qui est beaucoup plus colossale
00:08:47 en termes de dossiers va arriver.
00:08:52 Donc j'ai plutôt le sentiment qu'on va dans la bonne direction.
00:08:56 Mais il y a toujours dans le fond de notre pays cette idée très incrustée qu'il y
00:09:03 a un deux poids deux mesures.
00:09:04 - Oui, Jean Garrigue, 40 secondes.
00:09:05 - Je suis obligé d'être complètement d'accord avec Olivier.
00:09:09 J'ai publié il y a quelques années un livre qui s'appelle "Les scandales de la République"
00:09:13 et qu'est-ce qui s'est passé ? Il s'est passé qu'effectivement, avant les années
00:09:17 90, il y avait une tendance à étouffer les affaires, à avoir une justice laxiste par
00:09:22 rapport aux puissants.
00:09:23 Ça a beaucoup changé, il faut le reconnaître, ça a évolué beaucoup depuis une vingtaine
00:09:28 d'années.
00:09:29 Justement après ces grands scandales de financement des partis comme l'affaire Urba, les délits
00:09:34 d'initiés au temps de François Mitterrand, il y a eu beaucoup d'affaires comme ça.
00:09:38 Les HLM de Paris avec Jacques Chirac, l'affaire Mairie.
00:09:42 Et depuis, on est presque même allé, me semble-t-il, dans le sens inverse justement
00:09:48 par rapport aux politiques.
00:09:50 Donc c'est une illusion d'optique de croire qu'il y a une justice à deux vitesses.
00:09:55 Elle est peut-être même plus dure pour les politiques aujourd'hui que pour le citoyen
00:10:00 lambda.
00:10:01 - Allez, vous restez avec nous, pas d'emploi fictif, en tout cas pour nos vrais voix du
00:10:04 jour.
00:10:05 On est avec Bill Jair, Olivier D'Artigolle et Jean Garrigue.
00:10:08 Les trois mots de l'actu, ce sera avec Félix Mathieu dans un instant et le réquisitoire
00:10:12 du procureur, mon cher Philippe.
00:10:14 - Dans les débats médiatiques, il y a des gens trop longs.
00:10:17 - Jean Garrigue.
00:10:20 - Voici le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:31 - Les vraies voix jusqu'à 19h avec Philippe David, on est ravis de vous accueillir.
00:10:35 0826 300 300, c'est une plateforme de débat et d'opinion, donc profitez-en à loisir.
00:10:42 On vous accueille bien entendu avec Aude, charmante, souriante, qui vous attend.
00:10:47 Dans un instant, les trois mots de l'actu, c'est Félix Mathieu.
00:10:51 Bonsoir Félix Mathieu.
00:10:52 - Bonsoir Cécile, bonsoir tout le monde.
00:10:53 - De quoi parle-t-on avec vous ?
00:10:54 - On va parler d'Éric Dupond-Moretti, relaxé, le ministre de la Justice va pouvoir le rester,
00:10:58 mais les oppositions en rage.
00:10:59 Emmanuel Macron salue un homme d'État visionnaire aux obsèques de Gérard Collomb et puis les
00:11:04 sangliers pullulent à Marseille au point qu'il a fallu un arrêté municipal pour interdire
00:11:08 de les nourrir.
00:11:09 Alors en trois mots, ça donne relax, obsèques et sangliers.
00:11:12 - On en parle dans quelques instants, en attendant le réquisitoire du procureur.
00:11:15 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:20 - Vous pensez monsieur le procureur que dans les débats médiatiques, certains sont trop
00:11:25 longs et je dis ça en regardant la pendule.
00:11:26 - Oui, alors évidemment je ne me permettrai pas de dire de la part de moi-même qui suis
00:11:37 discutable qu'il y a des chroniqueurs qui dans le fond rendent les débats pénibles.
00:11:42 Non mais dans le fond là je parle uniquement de la forme.
00:11:49 Les dysfonctionnements fondamentaux des débats médiatiques, on les rencontre rarement aux
00:11:57 vraies voix, c'est sérieusement, techniquement des gens qui parlent trop longtemps.
00:12:04 Et d'autres, et surtout je l'ai entendu ce matin, même dans des entretiens de haut
00:12:09 niveau, parlent en même temps.
00:12:12 Vous me l'avez appris Cécile, notre amie Benoît l'a dit et je me suis rendu compte
00:12:17 ce matin en écoutant une émission que rien n'est plus détestable pour l'auditeur que
00:12:23 d'entendre deux voix en même temps.
00:12:24 Ça c'est une catastrophe.
00:12:26 Et parler trop longtemps, ça peut arriver.
00:12:29 Il faut toujours avoir le temps de faire court.
00:12:32 C'est une formule qui a été utilisée, je crois volontiers, quand on maîtrise le langage,
00:12:37 on peut faire court.
00:12:38 - C'est une formule de Churchill devant la chambre des communes.
00:12:44 "Désolé, je vais être long car je n'ai pas eu le temps de préparer quelque chose
00:12:48 de court".
00:12:49 - Je pense que c'est vrai, c'est très vrai sur le plan intellectuel et du langage.
00:12:52 - Mais vous n'êtes pas allé au bout de votre sujet, parce que moi je voulais une illustration,
00:12:57 des noms, un contexte.
00:12:59 - Vous, par exemple, vous n'êtes jamais trop long.
00:13:05 Et j'en connais d'autres ailleurs qui sont trop longs.
00:13:09 - Alors, pour ceux qui nous rejoignent, on parle de discours, bien entendu.
00:13:14 - Jean-Garrick, votre expertise ? - Moi, j'ai rien à ajouter.
00:13:16 - C'est un léna, Philippe Higère.
00:13:21 - Bravo Jean, merci, merci Monsieur le procureur.
00:13:25 - Il faut toujours avoir un procureur à côté de soi.
00:13:28 - Du coup, vous nous laissez beaucoup trop de temps, mais c'est pas grave.
00:13:30 Allez, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:13:33 - Bonsoir Félix, 3 mots dans l'actu qui sont relax, psec et sanglier.
00:13:39 - Eric Dupond-Moretti jugé non coupable par la Cour de justice de la République, l'horizon
00:13:43 politique du ministre de la Justice s'éclaircit, mais les oppositions s'étranglent.
00:13:47 Emmanuel Macron salue un homme d'Etat visionnaire aux obsèques de son ancien ministre de l'Intérieur
00:13:52 et ancien maire de Lyon, Gérard Collomb.
00:13:54 Et puis, les sangliers ne sont pas des petits chiens.
00:13:57 Ils ont même attaqué une fillette, parole d'habitant de Marseille, où la mairie prend
00:14:01 un arrêté pour interdire de nourrir ces sangliers qui prolifèrent.
00:14:04 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:07 - A qui t'as tort, jugé non coupable, la Cour de justice de la République le relaxe
00:14:12 dans l'affaire des enquêtes administratives déclenchées contre des magistrats auxquels
00:14:15 il s'était opposé dans son ancienne vie d'avocat ? Autrement dit, le ministre de
00:14:19 la Justice va pouvoir le rester.
00:14:21 Les juges de la CJR, en majorité des députés et des sénateurs, n'ont pas suivi le parquet
00:14:26 qui réclamait un an de prison avec sursis.
00:14:28 Les oppositions dénoncent d'ores et déjà une juridiction d'entre-soi partiale.
00:14:32 Les informations auraient-elles déjà fuité ? s'interroge même le député LFI, Hugo
00:14:37 Bernalicis.
00:14:38 En partageant cette indiscrétion de la journaliste politique, Nathalie Saint-Crix était ce matin
00:14:42 sur France 2, plusieurs heures donc avant la publication de la décision, vers 15h.
00:14:47 - A partir de 15h, cet après-midi, on devrait savoir, et la tendance pour l'instant, puisque
00:14:51 le vote a été fait il y a une dizaine de jours, donc on essaie d'avoir des fuites,
00:14:55 ça serait plutôt qu'Éric Dupond-Moretti serait relaxé cet après-midi, donc ses jours
00:14:59 seraient à peu près tranquilles.
00:15:00 Et Hugo Bernalicis ajoute en commentaire, je rappelle que les parlementaires membres
00:15:05 de la Cour de justice de la République sont magistrats dans cette affaire et qu'ils ne
00:15:08 peuvent dévoiler le secret du délibéré, d'autant plus avant même que la décision
00:15:12 ne soit prononcée.
00:15:14 Relax donc à la CJR pour Éric Dupond-Moretti.
00:15:16 Pendant ce temps, autre affaire, le parquet requiert 10 mois de prison avec sursis pour
00:15:20 son collègue ministre du travail, Olivier Dussopt.
00:15:22 C'est l'affaire cette fois des soupçons de favoritisme dans un marché public d'eau
00:15:26 quand il était maire d'Anneau-Nez en Ardèche.
00:15:28 - Et on en parlera bien sûr à 17h30 dans notre grand débat du jour.
00:15:31 Deuxième mot, obsèques, Lyon a rendu hommage à son ancien maire Gérard Collomb.
00:15:36 - L'ancien maire et ancien ministre de l'intérieur d'Emmanuel Macron, l'ancien socialiste avait
00:15:41 été parmi les premiers à rallier le candidat En Marche avant 2017.
00:15:45 Le chef de l'état était donc au rendez-vous de ses obsèques dans la capitale des Gaules.
00:15:49 - Je sais Gérard, tout ce que je vous dois.
00:15:52 Pas un seul instant je n'oublie que sans votre force d'âme, votre goût du dialogue,
00:16:00 votre sens de l'amitié, sans vous avoir croisé sur mon chemin, je ne serai pas là où je suis.
00:16:07 - Emmanuel Macron aux obsèques de Gérard Collomb, tout à l'heure à la cathédrale
00:16:10 Saint-Jean dans le quartier historique du Vieux Lyon.
00:16:12 Plusieurs centaines d'habitants suivi la cérémonie à l'extérieur sur un écran
00:16:16 géant déployé pour l'occasion.
00:16:18 - Philippe Gillard.
00:16:19 - Il est intéressant de voir, j'ai appris hier que dans son tweet le président de la
00:16:23 République n'avait pas rendu hommage au ministre.
00:16:26 - En tout cas pas dans son rôle de premier ministre.
00:16:29 - Non, non, non, non, non, non.
00:16:30 - Deux ministres de l'intérieur.
00:16:31 - Deux ministres de l'intérieur, pardon.
00:16:32 - L'extrait qu'on vient d'entendre montre qu'il n'a toujours pas, peut-être, y a-t-il
00:16:40 une omission, qu'il n'aurait pas toujours parlé même du ministre.
00:16:44 Je ne sais pas, là il faudra voir le texte.
00:16:47 - Là il a parlé aussi d'un homme d'État visionnaire, donc un homme d'État, on peut
00:16:51 imaginer qu'il faisait quand même référence aux fonctions de ministre de l'Intérieur.
00:16:54 - Mais alors là, c'était trop peu avant, c'est trop après.
00:16:56 - Il se rattrape.
00:16:58 - Jean Garrigue.
00:16:59 - Je trouve Philippe Bilger un tout petit peu sévère parce que je crois qu'effectivement
00:17:04 Gérard Collomb est quelqu'un qui avait anticipé beaucoup des fractures qui nous divisent aujourd'hui
00:17:10 et je pense que de manière, là aussi, très claire et très sincère, je pense qu'il a
00:17:15 joué un très grand rôle dans l'ascension d'Emmanuel Macron.
00:17:19 - Oui, le premier.
00:17:20 - Et c'est bien qu'il le souligne.
00:17:21 Non, je crois que c'était un grand maire de Lyon et qui semble reconnu un peu, j'allais
00:17:26 dire, dans toutes les familles politiques et un véritable humaniste, peut-être quelqu'un
00:17:29 qu'on a un petit peu négligé du fait de son départ un petit peu précipité.
00:17:35 C'était quelqu'un d'important.
00:17:36 - Et surtout, c'est quelqu'un d'humble et plutôt effacé, donc peut-être qu'on l'a
00:17:40 un peu...
00:17:41 - Oui, il y avait quand même son tempérament.
00:17:42 - Oui, oui, mais bon, c'est pas quelqu'un qui se met en avant.
00:17:46 - Non, mais un grand maire de Lyon, oui, avec toujours cette difficulté du dernier mandat
00:17:51 et du passage de témoins, et ça, ce n'est pas propre à Lyon.
00:17:56 Et une certaine originalité dans le paysage socialiste parce qu'un homme assez libre dans
00:18:03 sa pensée dans cette famille et la galaxie socialiste et avec en effet des prises de
00:18:12 position qui, à certains moments, l'ont isolé, mais la trajectoire prise par le pays lui
00:18:20 donne plutôt raison sur un certain nombre de questions.
00:18:22 - Notamment sur côte à côte et face à face.
00:18:24 - Oui, mais on a beaucoup développé cette phrase-là, on peut en reparler, mais pas...
00:18:32 - Parce que c'est l'une des dernières, en fait.
00:18:34 - Oui, mais elle écrase un peu tout le reste.
00:18:37 Il y a celle-là, mais il y en a d'autres aussi.
00:18:39 - Troisième mot, s'il vous plaît.
00:18:40 - Le troisième mot, c'est "Sanglier, la municipalité de Marseille vient de prendre un arrêté
00:18:44 qui peut paraître un peu étonnant dans la deuxième ville de France".
00:18:46 - Oui, le texte interdit de nourrir les sangliers qui prolifèrent dans le parc national des
00:18:50 Calans, qui s'aventurent même de plus en plus souvent hors des forêts, la faute à
00:18:54 certains qui leur donnent à manger, selon Martine.
00:18:56 Elle tient un snack juste en face de la faculté de Lumigny.
00:18:59 - Alors, c'est l'attraction du coin.
00:19:00 Les parents emmènent les enfants pour voir les sangliers et leur donner à manger.
00:19:05 C'est hallucinant.
00:19:06 Tous les jours, ils viennent parce qu'ils savent qu'il y a de la nourriture laissée
00:19:08 ici du parking.
00:19:09 Il y a des nuisances, il y a des odeurs et puis il y a des gens qui pensent que les sangliers,
00:19:15 ce sont des petits chiens qui s'approchent pour les caresser, alors que ce sont des animaux
00:19:18 sauvages et dangereux.
00:19:19 Ils ont attaqué une petite fille il y a quelque temps, là.
00:19:22 Mais un jour ou l'autre, je pense qu'il peut y avoir un accident très grave.
00:19:25 - Interdiction de nourrir les sangliers à Marseille, des propos recueillis par Lionel
00:19:30 Maillet pour Sud Radio.
00:19:31 - Merci beaucoup Félix.
00:19:32 Mathieu, vous reviendrez tout à l'heure après 18h dans le Top Clic.
00:19:37 Et dans un instant, on va revenir sur cette...
00:19:40 Attendez, je suis perdue sur cette question, cette information.
00:19:46 Philippe, exactement, vous allez me le dire.
00:19:48 - Relax d'Éric Dupond-Moretti.
00:19:49 Pensez-vous que Gilbert Collard, c'est un bras d'honneur de la justice politique à
00:19:53 la justice judiciaire ? Vous dites oui à 93% pour le moment, Cécile.
00:19:56 - Et pour en parler, Clarence Batiassera avec nous, un juriste d'anticorps.
00:20:00 Bonsoir, merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio.
00:20:04 Petite question, est-ce que la Cour de justice de la République vient de prouver son inutilité
00:20:09 ? - Alors, lorsque j'ai, lorsqu'on a pris
00:20:12 la décision de relax d'Éric Dupond-Moretti, ça m'a fait penser à des vieux textes républicains
00:20:18 comme la déclaration et le droit de l'homme citoyen.
00:20:20 Son article 6 pose le principe de l'égalité des citoyens devant la loi.
00:20:24 Ce principe fondamental a été malmené par la Cour de justice de la République.
00:20:28 Une Cour qui malmène un principe aussi fondateur de la République est à l'évidence illégitime.
00:20:35 - On en parle dans un instant.
00:20:36 Restez avec nous.
00:20:37 On est à 36 300 300, vous voulez réagir, vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h.
00:20:41 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:46 - Et avec nous, Philippe David pour commenter cette actualité, Philippe Bilger est avec
00:20:51 nous, président de l'Institut de la parole, Olivier d'Artigolles, aussi éditorialiste
00:20:55 politique et Jean Garrick, président du comité d'histoire parlementaire et politique et
00:20:58 auteur du livre "Les jours heureux quand les français rêvaient ensemble" chez Payot.
00:21:02 Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:04 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:08 - La Cour de justice de la République a jugé que le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti,
00:21:14 était innocent.
00:21:15 - C'est une réaction dont nous attendions hélas la décision puisqu'il s'agit de la
00:21:18 Cour de justice de la République.
00:21:19 - C'est évidemment un soulagement pour lui, mais aussi un gros soulagement pour le président
00:21:24 et la première ministre.
00:21:25 - Les éléments matériels sont réunis, donc il y a bien une prise illégale d'intérieur
00:21:29 sur le plan matériel, mais on ne reconnaît pas le deuxième élément qui est constitutif
00:21:33 d'une infraction, c'est-à-dire l'élément intentionnel, l'élément moral.
00:21:35 - Il avait été désigné comme un coupable avant même d'avoir été jugé d'une prise
00:21:39 illégale d'intérêt qui en réalité n'a jamais existé.
00:21:42 Et donc à 15h, les juges de la Cour de justice de la République, seule juridiction habilitée
00:21:47 à juger les faits commis par un membre du gouvernement, dont donc pas suivi les réquisitions
00:21:51 de l'accusation, qui avait requis un an de prison avec sursis à l'encontre du ministre
00:21:55 de la justice, Éric Dupond-Moretti, jugé pour prise illégale d'intérêt.
00:21:59 Le garde des soins a donc été relatcé par la CGR, Philippe.
00:22:03 - Oui, et vous, qu'en pensez-vous de cette décision de la CGR ? Est-ce que c'est logique
00:22:07 ou est-ce que vous êtes scandalisé ? Est-ce que la CGR rend une justice politique ou une
00:22:11 justice juridique ? Est-ce qu'il y a une justice à deux vitesses ? Et est-ce que finalement,
00:22:15 le quinquennat Macron et le gouvernement ne sortent pas renforcés, puisque plus de remaniements
00:22:20 ont vu, par obligation, au cas où Éric Dupond-Moretti aurait été condamné ? Quel que soit votre
00:22:25 avis, Aude attend vos appels au 0826 300 300 pour débattre avec les vrais voix.
00:22:29 Et à cette question sur Twitter.
00:22:31 Relax de Dupond-Moretti, pensez-vous comme Gilbert Collard que c'est un bras d'honneur
00:22:35 de la justice politique à la justice judiciaire ? Vous dites oui à 93%.
00:22:39 - Et notre invité pour en parler, Clarence Batia, juriste d'Anticor.
00:22:43 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:22:45 - Bonsoir.
00:22:46 - Philippe Bilger, ce tour de table, voilà, cette décision.
00:22:49 - Alors, je ne voudrais pas, ma chère Cécile Philippe, tomber dans le travers que j'ai
00:22:54 dénoncé tout à l'heure dans mon récit d'histoire.
00:22:57 - En attendant pas trop longtemps.
00:22:58 - Mais je voudrais dire deux, trois choses, mais vraiment rapides.
00:23:01 D'abord, j'aime beaucoup Anticor, le rôle qu'il a, et donc ça n'est pas, je ne vais
00:23:08 pas le contredire par plaisir.
00:23:10 Deuxième élément, Anticor, notre ami invité, a tort, me semble-t-il, lorsque il voit dans
00:23:19 ma décision au bénéfice de Dupond-Moretti, une rupture de l'égalité entre les citoyens.
00:23:25 L'égalité entre les citoyens n'impose pas que tous, à partir du moment où les situations
00:23:33 sont différentes, soient condamnés ou relaxés.
00:23:36 Ça me paraît une évidence.
00:23:38 Troisième élément, j'ai trop défendu la Cour de justice de la République et les magistrats
00:23:46 et les citoyens et les députés et sénateurs qui la composaient pour risquer de tomber
00:23:54 dans le travers inverse.
00:23:56 C'est-à-dire que je considère que je ne peux pas faire autrement que de prendre acte
00:24:03 de la motivation de cette Cour de justice qui dit "l'élément matériel existe, il
00:24:08 n'y a pas l'élément intentionnel".
00:24:10 Et dans ce domaine, pour ne pas en rajouter, je pense que l'attitude d'humiliation absolue
00:24:17 qu'a adoptée le garde des Sceaux à l'origine, disant "j'ai été nul, médiocre, je ne
00:24:23 connaissais rien au roige de l'État, j'ai été dirigé par d'autres mauvais conseillers
00:24:28 en l'occurrence", eh bien, a été très positive sur l'esprit des juges.
00:24:33 - Jean Garrigue.
00:24:34 - Alors, très rapidement, je pense comme Philippe que ça n'est pas un jugement de
00:24:39 complaisance.
00:24:40 Mais je pense aussi qu'il serait nécessaire de modifier la composition de cette Cour de
00:24:46 justice de la République afin d'enlever tout soupçon de complaisance justement dans ce
00:24:54 type d'affaires.
00:24:55 C'est un peu comme le conseil de la magistrature, il faudrait vraiment modifier la structure
00:25:00 de ce conseil.
00:25:01 - Par quoi par exemple ?
00:25:02 - Ah mais en le composant uniquement de magistrats.
00:25:07 Qui n'obéissent pas justement à d'autres motivations que des politiques et qu'éventuellement
00:25:13 des accommodements entre politiques comme ça puent jouer.
00:25:17 Je n'en ai absolument aucune idée.
00:25:19 Dernier point, moi je pense que, contrairement à ce qu'on pourrait penser justement, cette
00:25:25 affaire-là est de toute façon très nuisible à l'image du gouvernement Macron et à l'image
00:25:31 des politiques en général.
00:25:32 Le mal est fait, le fait qu'il y ait eu cette suspicion, et même s'il y a relax, le mal
00:25:37 est fait et c'est mauvais pour la démocratie.
00:25:39 - Olivier Darty.
00:25:40 - Très rapidement, cher Philbildia.
00:25:43 Façons aucune décision parce qu'il était condamné, ça nourrissait le tous pourri.
00:25:50 Il est relaxé, ça alimente l'idée que vous soyez puissant ou misérable.
00:25:55 Ce que je sais, c'est que concernant cette prise illégale d'intérêt, Dupond-Moretti,
00:26:03 dans l'oralité et dans sa défense, et on sait qu'il est ô combien habile et expérimenté,
00:26:10 a fait la démonstration en effet que son administration était aux commandes, que les décisions avaient
00:26:16 été prises en amont de son arrivée place Vendôme et que la mécanique était lancée.
00:26:20 Et qu'il n'avait donc pas eu besoin de régler des comptes avec des magistrats du temps où
00:26:28 il était avocat.
00:26:29 Tout en disant "mais je m'en fous, j'étais passé à autre chose".
00:26:34 Il n'a cessé de le dire, ce n'était pas mon sujet.
00:26:37 Après, moi je n'ai pas la nostalgie de la haute cour de justice.
00:26:42 La cour de justice de la République a pu par le passé faire un certain nombre de choses
00:26:53 qui me semblent étaient plutôt correctes et a amené des choses à argumenter.
00:26:59 Il va falloir voir les motivations de la décision.
00:27:02 Mais je suis plutôt favorable à ce qu'a proposé Jean Garrigue.
00:27:05 Je crois qu'au regard de beaucoup de choses et surtout dans ce qui se joue dans l'opinion
00:27:10 publique, la professionnalisation via un collège uniquement de magistrats me semble être
00:27:16 aujourd'hui la meilleure des solutions.
00:27:18 Clarence Batia pour faire le juge de paix et pour commenter justement la décision.
00:27:22 Oui, alors tout simplement sans vouloir être trop technique.
00:27:26 Pour caractériser une infraction, il faut la réunion d'un élément matériel et d'un
00:27:30 élément moral.
00:27:31 La cour de justice de la République a considéré que l'élément matériel, c'est-à-dire les
00:27:34 conditions factuelles de l'infraction, étaient réunies.
00:27:37 Et concernant une prise de l'intérêt, la jurispondance constante de la cour de casation
00:27:41 est de dire que lorsque l'élément matériel est constitué, l'élément moral légalement,
00:27:46 c'est-à-dire l'élément intentionnel.
00:27:47 Alors que la cour de justice de la République a dit l'inverse, c'est-à-dire en considérant
00:27:51 qu'un élément intentionnel n'était pas caractérisé.
00:27:53 Et donc lorsque j'entends certains de vos chroniqueurs qui disent qu'il faut modifier
00:27:58 la cour de justice de la République pour qu'il n'y ait que des magistrats professionnels,
00:28:02 il y a fort à parier que si la CJR était composée uniquement de magistrats professionnels,
00:28:08 donc qui connaissent parfaitement le droit en la matière, la décision aurait sans doute
00:28:13 été différente.
00:28:14 Et donc c'est pour cela que je parlais au préambule de rupture d'égalité des citoyens
00:28:18 devant la loi.
00:28:19 C'est-à-dire qu'un conseiller municipal, qu'un maire, qui auraient été poursuivis
00:28:24 sur le même fondement pour la même infraction, auraient présombrablement été condamnés
00:28:29 du fait de la caractérisation de l'élément mentaliel qui aurait donc conduit à celle
00:28:34 de l'élément intentionnel.
00:28:35 - Si je reviens, pardon, sur les propos de François Golcombe, qui était l'ancien député
00:28:40 PS, qui lui aussi a jugé la CJR, il est décédé récemment, mais il avait dit "elle n'est
00:28:45 pas faite pour rendre la justice, mais pour calmer une tourmente politico-judiciaire",
00:28:48 Philippe.
00:28:49 - On peut considérer qu'elle est faite pour les deux.
00:28:52 Il est évident que, enfin, je crois que malheureusement l'émoi ne va pas être dissipé par la relaxe,
00:29:02 mais normalement la CJR rend à la fois une décision d'ordre judiciaire, elle sanctionne
00:29:09 ou non une infraction, et d'autre part, elle peut en effet, dans ses conséquences, apaiser
00:29:15 un climat politique.
00:29:16 Ça n'est pas incompatible.
00:29:17 - Il y a deux sujets, d'abord, est-ce que le ministère public, qui peut le faire jusqu'à
00:29:21 mardi, va se pourvoir en cassation ou pas ? Première question.
00:29:25 Et deuxième question, est-ce que ça va être une déflagration ?
00:29:27 - Le culcubernaliciste député LFI a dit qu'ils allaient faire cassation a priori, mais est-ce
00:29:31 qu'ils peuvent faire ou pas ?
00:29:32 - Et deuxième question, c'est quand même une déflagration pour la magistrature, parce
00:29:37 que les plus hauts chapeaux à plumes de l'homme portaient quand même l'accusation.
00:29:41 Il y a eu le témoignage de Molens qui quand même compte dans le paysage.
00:29:46 Donc ça peut être des lendemains difficiles pour le sommet de la magistrature.
00:29:51 - Jean Gagnon ?
00:29:52 - Il en reste de toute façon indiscrédits, à la fois pour les magistrats, pour les députés
00:29:58 qui font partie de ce conseil, et pour la politique en général, pour Dupond-Moretti
00:30:06 en particulier, dont on sait déjà que la situation et l'action au ministère comme
00:30:12 garde des Sceaux a été quand même très critiquée depuis le début.
00:30:15 Donc moi il me semble que cette affaire, elle ne sent pas du tout bon pour le gouvernement
00:30:20 d'Elisabeth Borne.
00:30:21 - J'ajoute un mot, il y a aussi des sénateurs, vous avez dit les députés, il y a aussi des
00:30:24 sénateurs, c'est génial.
00:30:25 - Mais je me demande au contraire si cette déflagration a supposé que la relâche,
00:30:34 certains la voulaient, l'espéraient, est-ce qu'elle ne fera pas prendre conscience peut-être
00:30:39 au pouvoir qu'il faut arrêter d'une certaine manière de traiter la magistrature comme
00:30:47 partie négligeable ? Je me le demande.
00:30:49 Parce qu'ils ont frôlé la catastrophe tout de même.
00:30:53 - Ça réagit beaucoup au 0826, 300, 300, on le supposait.
00:30:57 - Gérald de Montpellier, bonsoir Gérald.
00:31:00 - Oui, bonsoir.
00:31:01 Vous voyez, ça fait exactement écho à ce que je disais tout à l'heure lors de mon
00:31:07 coup de gueule.
00:31:08 En fait, c'est exactement ce que vous avez dit.
00:31:11 Quelle que soit la personnalité politique qui peut passer, selon son grade ou quoi que
00:31:14 ce soit, là encore une fois c'est un ministre, eh bien il est toujours relaxé ou a toujours
00:31:18 des peines qui sont très minimes.
00:31:19 Donc encore, c'est incroyable.
00:31:22 Moi, je n'arrive pas à saisir le deux fois de mesure qu'il peut y avoir, comme l'a cité
00:31:28 tout à l'heure votre interlocuteur, sur un maire ou sur une personne lambda, évidemment
00:31:33 le dénouement n'aurait pas du tout été le même.
00:31:35 Donc à chaque fois c'est la même chose.
00:31:38 A chaque fois, il nous tease un petit peu, vous savez, ce que va risquer l'homme politique
00:31:42 qui est en jugement, etc.
00:31:44 Et finalement, on sait très bien que les arrangements derrière suivront pour qu'il
00:31:50 ne puisse rien avoir à voir.
00:31:52 - Je suis désolé monsieur, ce que vous dites.
00:31:56 Gérald est factuellement inexact.
00:31:58 Si vous prenez M.
00:32:00 Griset, qui était secrétaire d'Etat au ministre, il a été condamné, il a dû quitter le
00:32:04 gouvernement.
00:32:05 Si vous prenez l'ancien maire de Toulon, il me semble, M.
00:32:09 Falco, il est sorti du tribunal où il a tout perdu.
00:32:11 Donc ce que vous dites, et je pourrais donner d'autres exemples.
00:32:15 - Alain Juppé, Jacques Chirac.
00:32:17 - Je vous assure, on peut toujours faire mieux, on peut toujours tendre vers des progrès,
00:32:22 mais la situation des politiques vis-à-vis du judiciaire aujourd'hui est beaucoup moins
00:32:26 confortable qu'il y a quelques années.
00:32:28 - Jean Garrigue ?
00:32:29 - Oui, innombrables sont les cas, en tout cas depuis une vingtaine d'années, de condamnations
00:32:34 ! Alors on peut regretter que ces condamnations soient parfois trop légères ou parfois arrivent
00:32:39 beaucoup trop tard.
00:32:40 Quelquefois, des procès ont mis 15 ans avant de se dérouler.
00:32:44 C'était le cas de l'affaire de la Société Générale, par exemple.
00:32:47 Mais de manière très claire, il y a énormément de politiques qui ont été condamnées.
00:32:51 - Clarence Batia, avant de retourner au 0826 300 300, on a cité un tweet de Gilbert Collard,
00:32:56 il en a fait un autre qui est drôle d'ailleurs, quand on sait qui il défendait.
00:32:58 D'après la CGR, Dupont-Moretti a commis matériellement l'infraction sans la commettre
00:33:03 intentionnellement, Virenque, dopé, à l'insu de son plein gré, dépassé, c'est lui qui
00:33:08 défendait Richard Virenque à l'époque.
00:33:10 Est-ce que vous arrivez à expliquer ça ? On commet matériellement l'infraction sans
00:33:14 la commettre intentionnellement ? C'est un peu compliqué pour les B aussi.
00:33:17 - Non, en fait, ce n'est pas seulement que j'ai du mal à l'expliquer, c'est que cette
00:33:21 justification, cette explication va à l'encontre de l'ensemble de la jurisprudence de la Cour
00:33:26 de cassation en la matière depuis des décennies.
00:33:28 Ce n'est pas Clarence Batia ou Anticor qui a du mal à justifier une telle décision,
00:33:34 mais c'est juste l'état positif du droit.
00:33:37 Et plus encore, le président de la Cour de justice de la République, lorsqu'il a lu
00:33:41 la décision, a indiqué deux motifs justifiant la relaxe.
00:33:48 D'une part, la vengeance, et d'autre part, le fait que l'administration n'aurait pas
00:33:51 averti M. Dupont-Moretti.
00:33:53 Pour la vengeance, j'ai relu l'article tout à l'heure, j'ai relu le propos de la jurisprudence,
00:33:58 il n'y a rien, il n'y a aucune condition qui existe, qui suppose l'existence d'une
00:34:04 supposée vengeance pour congagner quelqu'un pour prises à égal intérêt.
00:34:07 Et concernant le fait que l'administration ne l'aurait pas avertie, moi ça me fait
00:34:10 penser à ce vieil adage qui veut, afin de faire peur aux petits et aux grands, c'est-à-dire
00:34:16 nul n'est censé ignorer la loi.
00:34:18 Visiblement pour les magistrats politiques de la Cour de justice de la République, on
00:34:23 peut être ministre de la justice, avocat depuis 35 ans, brillant avocat sans doute
00:34:28 l'un des meilleurs avocats de ce pays, ne pas connaître la loi, ignorer la loi et pourtant
00:34:36 être relaxé.
00:34:37 C'est fabuleux.
00:34:38 - Alors il y a aussi une chose, enfin là c'est ce qui pose aussi le discrédit sur
00:34:41 cette affaire, c'est les fuites finalement, parce que tout est censé être extrêmement
00:34:46 confidentiel, avec des clés cryptées, voilà, et ça sort en avance, c'est un vrai souci
00:34:51 aussi.
00:34:52 - Oui, et c'est ce que certains avaient évoqué avant que la décision soit rendue, la probabilité
00:34:59 d'une relax.
00:35:00 Si on avait du temps à perdre dans notre démocratie, il serait intéressant de vérifier
00:35:06 comment les fuites ont été faites et par qui.
00:35:09 - Mais ça aussi ça porte le discrédit.
00:35:10 - Bien sûr, et puis si vous permettez Cécile, il sera intéressant de voir peut-être la
00:35:17 différence de décision entre Olivier Dussopt, jugé par des magistrats professionnels, et
00:35:24 Dupont-Moretti, relaxé dans les conditions qui viennent d'être...
00:35:27 - Est-ce que la décision sur Dupont aura des conséquences sur les prochaines décisions
00:35:32 de la justice sur d'autres politiques ?
00:35:34 - Vrai sujet.
00:35:35 - Ah bah oui, allez 0826-300-300, allez on part à Narbonne avec Philippe.
00:35:39 Bonsoir Philippe.
00:35:40 - Bonsoir.
00:35:41 - Bonsoir.
00:35:42 - On vous écoute Philippe.
00:35:43 - Ah écoutez je voulais réagir, c'est vraiment un cri de colère encore, c'est juste pas
00:35:48 possible mais qui en France est encore capable de croire qu'on est en démocratie quoi ? Là
00:35:54 tous les grands principes de la démocratie sont bafoués.
00:35:57 Le principe même, comment dire, que nul n'est censé ignorer la loi, d'accord ? La séparation
00:36:05 des pouvoirs, ça veut dire quoi ? Comment une cour de justice peut invalider à tel point
00:36:15 une autre décision de cour de justice ? C'est juste incompréhensible pour moi, voilà.
00:36:22 Encore une fois, j'ai vraiment ce sentiment de cette Macronie dictatoriale.
00:36:30 - Restez avec nous Philippe.
00:36:33 - Mais attention.
00:36:34 - Allez-y.
00:36:35 - Je suis avec vous.
00:36:36 - Ah bon d'accord, très bien.
00:36:37 Est-ce que l'un de vous trois pense qu'il faut, vous l'avez dit, je regardais tout à
00:36:41 l'heure, réformer ou carrément retourner sur une juridiction traditionnelle en fait ?
00:36:46 - Moi je pense que ça éviterait justement les sentiments de colère comme on vient de
00:36:51 l'entendre qui sont étayés par des arguments que je ne partage pas.
00:36:56 Nous sommes dans une démocratie et ça m'énerve et je suis très en colère d'entendre même
00:37:00 des gens comme vous qui parlent aujourd'hui de dictature à propos de notre démocratie.
00:37:06 Allez-vous à ailleurs et vous verrez ce que c'est véritablement la dictature.
00:37:10 Alors avec ça il faut arrêter parce qu'on est en train de polluer, de pourrir complètement
00:37:14 le débat politique.
00:37:15 C'était mon petit coup de gueule.
00:37:17 - Ça c'est étant dit, sur ce qu'a dit monsieur là, Philippe, un bon prénom, je suis sensible
00:37:27 à l'argument qu'il reprend de la personne d'anticor tout à l'heure.
00:37:32 Le deuxième, c'est vrai qu'on aurait pu imaginer, nul c'est censé ignorer la loi et ne pas
00:37:39 être dupe de l'humiliation qu'affichait le Garde-Essos.
00:37:43 - Oui et moi je suis d'accord pour que l'on change les règles et que ce soit des magistrats
00:37:49 indépendants qui jugent ça, il n'y a pas de problème.
00:37:51 Mais ça ne veut pas dire qu'on est pour autant dans une dictature.
00:37:54 - En tout cas on verra la suite.
00:37:57 Merci beaucoup Clarence Batia d'avoir été avec nous, juriste dans Ticker.
00:38:01 Et Hugo Bernalicis a dit qu'il pourrait éventuellement se pourvoir en cassation.
00:38:06 Alors on ne sait pas comment ça va se faire.
00:38:08 - Mais c'est le ministère public qui peut le faire.
00:38:11 - Oui absolument.
00:38:12 - Alors seulement il y a un mot qui commence à tourner sur Twitter, est-ce de l'info,
00:38:14 est-ce de l'intox, c'est que le magistrat qui doit décider s'il y a un pourvoi en cassation
00:38:18 ou pas a été nommé par Eric Dupond-Moretti.
00:38:20 - Ah bon bah voilà, comme ça c'est réglé.
00:38:22 Il y a une chose qui est réglée aussi.
00:38:23 Est-ce de l'info, est-ce de l'intox, ça tourne sur les réseaux mais ça pose question.
00:38:26 - Alors moi j'ai une question à vous poser Philippe.
00:38:27 Est-ce qu'on a déjà le gagnant du Gyssex qui l'a dit ?
00:38:29 - Oh bah si vous vous êtes arrangé avec Philippe Bilger comme à votre habitude, oui on a déjà
00:38:33 eu le nom.
00:38:34 - Et pourtant c'était confidentiel là aussi.
00:38:36 Allez on en parle dans un instant tout de suite.
00:38:38 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:45 - Bienvenue dans Les Vraies Voix, c'est toujours un plaisir d'être avec vous.
00:38:49 Philippe Bilger était avec nous, Olivier Dartigold aussi, et puis Jean Garrigue aussi
00:38:54 est avec nous.
00:38:55 Et nous allons jouer dans un instant avec Gérald De Montpellier.
00:38:58 Vous n'avez pas bien fait de contrer Gérald De Montpellier tout à l'heure dans le débat
00:39:02 parce que c'est lui qui va vous pillonner.
00:39:04 Il est chaud comme une baraque à frites.
00:39:09 - Et puis vous qui êtes fan de rugby, à Montpellier il y a beaucoup de Sudaf et vous
00:39:12 savez que c'est rugueux dans les Sudaf.
00:39:13 - Je voulais vous dire que j'ai totalement d'accord à tout ce que vous avez dans ce
00:39:17 débat.
00:39:18 - Allez, tout de suite le quiz de l'actu.
00:39:20 Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:23 - Ce qu'on aime chez nos Vraies Voix c'est le courage, c'est ça qui est bien.
00:39:28 Gérald, vous avez la possibilité de vous être le premier à répondre à la question
00:39:32 dans le cadre de ce jeu.
00:39:33 Si vous n'avez pas la bonne réponse, c'est vous qui répondez à votre place.
00:39:36 Vous êtes prêts ? - Très bien.
00:39:38 - Ecoutez bien, nous on est derrière vous Gérald.
00:39:40 Qui c'est qui ? Qui l'a dit ? Nous n'avons aucun lien avec le FPLP.
00:39:46 - La France Insoumise.
00:39:47 - Oui mais qui ? - Qui ?
00:39:48 - Alors, je dirais Mélenchon ? - Non.
00:39:49 - Bonne réponse donc, Coquerel.
00:39:50 - Bonparladi aussi.
00:39:51 - Non, non, c'était Coquerel.
00:39:52 - Non mais c'est Coquerel qui l'a dit le premier.
00:39:53 Alors, écoutez, est-ce qu'on met un point à Gérald aussi comme il a dit ?
00:39:54 - Non mais Gérald a dit la France Insoumise.
00:39:55 - Qui nous partagez vous ? - Non, non, non, c'est la guerre permanente
00:39:56 où il faut avoir le point.
00:39:57 - Bon écoutez Gérald, vengez-vous.
00:39:58 - Ecoutez Olivier Dartigolle, vous avez le point.
00:39:59 - Vous avez le point.
00:40:00 - Vous avez le point.
00:40:01 - Ecoutez Olivier Dartigolle, vous avez un truc à faire ?
00:40:17 - Oui.
00:40:18 - Vous avez une réflexion, quelque chose ?
00:40:19 - Non.
00:40:20 - Vous voulez qu'on vous mette sur le banc de touche ?
00:40:21 - Gérald, vous êtes prêt ? Qui l'a dit ?
00:40:25 Il y a un groupe terroriste FPLP qui détient des otages civils et qui déconnait des gens
00:40:29 en France, la France Insoumise.
00:40:31 Je serai LFI, je me confondrai en excuses.
00:40:33 Quel aveu ? Et c'était sur Sud Radio ce matin.
00:40:36 - C'est un indice.
00:40:37 - Habib ? - Non.
00:40:38 - Julien ? - Bonne réponse Olivier Dartigolle.
00:40:39 - Quel escroc.
00:40:40 - Il avait dit la même chose un petit peu sur Yvenne 4 aussi.
00:40:41 - Il est bon lui, il ment comme vous, c'est ça qui est dingue.
00:40:52 Qui c'est qui qui l'a dit ? Il faut cogner Total, il faut cogner BNP, il faut cogner
00:40:57 Crédit Agricole, l'argent public finance des groupes qui sont en train de remettre en
00:41:01 cause nos conditions de vie.
00:41:02 Qui a dit ça ? - Aucune idée.
00:41:04 - Il faut ? - Non.
00:41:05 - Non mais c'est le même parti.
00:41:06 - J'adore.
00:41:07 - Bonne réponse d'Olivier Dartigolle.
00:41:08 - Franchement, il est fort.
00:41:09 Il a recommencé à travailler.
00:41:10 - Une petite danse de l'amour, Dartigolle ? Une petite danse de...
00:41:11 - Je redoute contre Andy Doping, elle sort d'un studio.
00:41:12 - Qui c'est qui qui l'a dit ? A force d'avoir des responsables politiques comme Ciotti,
00:41:26 des politiques comme Zemmour, ces groupuscules d'extrême droite se sentent tout permis.
00:41:31 Gérald.
00:41:32 - Du bon moriti ? - Non.
00:41:33 - Non, c'est une femme.
00:41:34 - Une femme...
00:41:35 - Panot ? - Bonne réponse de Jacques-Marie Mathilde
00:41:36 Panot.
00:41:37 - Ouh là là, ils sont en forme aujourd'hui.
00:41:38 - Allez Gérald, on essaye celle-ci.
00:41:39 Qui c'est qui qui l'a dit ? Si pour l'extrême droite la République doit être fracturée,
00:41:52 pour nous elle restera unie.
00:41:53 - C'est une députée.
00:41:57 - Marine Tête.
00:41:59 - Non, pas le même bord, à l'autre bout.
00:42:02 - Encore ? - Non, c'est le même parti.
00:42:08 - C'est une ministre ? - Non, députée.
00:42:11 - Députée...
00:42:12 - Insoumise.
00:42:13 - Elle est toute...
00:42:14 - On a dit Panot.
00:42:15 - Bonne réponse de Léa Dartigolle.
00:42:16 - Rachel.
00:42:17 - Rachel Keké.
00:42:18 - Il y a que des questions de Marine Tête, c'est la gauche.
00:42:19 - Elle s'est occupée de...
00:42:20 - Vous allez voir, il y a du changement.
00:42:21 - Il y a des questions au gouvernement.
00:42:22 - Il y a des questions au gouvernement.
00:42:23 - On prend ceux qui s'expriment aujourd'hui.
00:42:24 - Qui c'est qui qui l'a dit sur le racisme anti-blanc ? C'est un phénomène en pleine
00:42:30 expansion, massif, et que les autorités ne veulent pas voir.
00:42:33 C'est insupportable.
00:42:34 Gérald.
00:42:35 - Bonne réponse de Thibault-Gérard Marion.
00:42:38 - Je l'appelais Marion.
00:42:41 - Ah oui, je la connais.
00:42:44 - Mais elle est moins bonne depuis qu'elle est chez Zemmour.
00:42:47 - Ah non, c'est pas vrai.
00:42:48 Alors là, je peux pas vous dire ça.
00:42:49 - Je vous assure.
00:42:50 - Ah bah on continue, il y a encore des questions.
00:42:51 - On a encore des questions.
00:42:52 - On a un débat passionnant.
00:42:53 - Mais qui c'est qui qui l'a dit est prioritaire.
00:42:54 - Gérald, allez, on y va.
00:42:55 Qui c'est qui qui l'a dit au sujet du procès d'Eric Dupond-Moretti ? C'est une catastrophe
00:43:02 institutionnelle.
00:43:03 - Alors, ce n'est plus un politique, mais il a fait de la politique.
00:43:07 - Ancien député et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
00:43:10 - Gérald.
00:43:11 Il est venu chez André Bercoff il y a quelques jours.
00:43:14 - Je ne sais pas du tout.
00:43:16 - Ah je vous aide.
00:43:17 Son prénom et...
00:43:18 - Il ressemble à...
00:43:19 C'est le même que Lecomte.
00:43:21 - Oui, le même que Lecomte.
00:43:23 - Henri Gagnon.
00:43:24 - Bonne réponse de Philippe Dusserd.
00:43:25 - J'ai fini votre numéro, les prénoms et tout.
00:43:28 - C'était valable pour tout le monde.
00:43:30 - Vous avez la possibilité, je l'ai lancé à l'Assemblée.
00:43:33 - C'est sûr.
00:43:34 - Allez, allez.
00:43:35 - Qui c'est qui qui l'a dit une dernière ? Qui c'est qui qui l'a dit sur les interdictions
00:43:39 de fumer sur les plages et aux abords des écoles ? Il faut en revenir au bon sens.
00:43:43 Il n'y a qu'en France qu'on fume à côté des écoles.
00:43:45 Il y aura un système contraventionnel.
00:43:47 - Le ministère de la Santé.
00:43:48 - Oui.
00:43:49 - Oui, c'est une bonne réponse.
00:43:50 - On donne le point à Gérald, il avait 2,5 points.
00:43:56 Vainqueur au lier d'Artigol, 4 points.
00:43:58 - Non, la règle, c'était le dernier qui donnait une bonne réponse.
00:44:01 Il gagnait totalement le jeu.
00:44:02 - Bien sûr.
00:44:03 - Et moi j'en ai 3.
00:44:06 - Non, 2.
00:44:07 - Non, 2.
00:44:08 - Vous êtes deuxième.
00:44:09 - Mais quel bôme de mauvais joueur.
00:44:11 - Moi je suis troisième.
00:44:12 - Exécueil, Gérald.
00:44:13 - Le climat est de plus en plus ineffable sur ce jeu.
00:44:17 - Merci d'avoir joué avec nous Gérald, c'est Domont-Pellieu.
00:44:20 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu de nos vrais voix avec Philippe Bilger.
00:44:23 On parle de quoi ?
00:44:24 - Et bien...
00:44:25 - Olivier d'Artigol.
00:44:26 - Les esclaves de la grande distribution et de l'agroalimentaire sont-ils des profiteurs
00:44:32 de crise ?
00:44:33 - Jean Garrigue.
00:44:34 - On va parler des biens d'Abdelkader.
00:44:36 Et je vais faire celui de Philippe Bilger, le discours d'Eric Dier du bon moment est
00:44:40 hier à Sommelay Nation.
00:44:41 - Ah oui, j'ai trouvé la montable.
00:44:42 - C'est après.
00:44:43 - C'est trop tard.
00:44:44 C'est fini, on est parti en pub.
00:44:48 Allez, à tout de suite.
00:44:49 - Les vraies voix sud radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:55 - Vous nous demandez régulièrement des cerveaux, des gens intelligents, des gens qui réfléchissent,
00:45:02 et bien on vous les donne.
00:45:03 - Et bien c'est pas ici.
00:45:04 - On vous les donnera demain.
00:45:05 Jean Garrigue est avec nous.
00:45:06 - C'est de moi que vous parliez.
00:45:07 - Olivier d'Artigol.
00:45:08 - C'est de moi que vous parliez.
00:45:09 - Olivier d'Artigol.
00:45:10 - C'est de moi que vous parliez.
00:45:11 - Olivier d'Artigol.
00:45:12 - C'est de moi que vous parliez.
00:45:13 - Olivier d'Artigol.
00:45:14 - C'est de moi que vous parliez.
00:45:15 - Olivier d'Artigol.
00:45:16 Et bien entendu, notre pilier, Philippe Bilger.
00:45:17 Allez, tout de suite, le top click de Félix Mathieu.
00:45:20 - Les vraies voix sud radio, c'est le top click.
00:45:24 - Et la relaxe d'Eric Dupond-Moretti suscite beaucoup de réactions indignées sur les
00:45:28 réseaux sociaux, Félix.
00:45:29 - Beaucoup de critiques sur le thème de la justice d'exception à la Cour de justice
00:45:32 de la République étant majoritairement composée de parlementaires et certains s'adonnent
00:45:36 au petit jeu des archives, un petit jeu souvent redoutable, ici avec un extrait d'Emmanuel
00:45:40 Macron devant le Congrès en 2018.
00:45:42 - Les ministres eux-mêmes doivent devenir comptables des actes accomplis dans leurs
00:45:46 fonctions ordinaires.
00:45:47 C'est pour cette raison que je souhaite la suppression de la Cour de justice de la République.
00:45:54 Faire vivre la responsabilité partout dans nos institutions, c'est aussi assurer l'indépendance
00:46:02 pleine et entière de la justice.
00:46:04 Les ministres eux-mêmes doivent devenir comptables des actes accomplis dans leurs fonctions ordinaires.
00:46:09 C'est pour cette raison que je souhaite la suppression de la Cour de justice de la République.
00:46:15 - Commentaire de Calistore qui repartage la séquence sur Twitter.
00:46:18 Tandis que Dupont-Moretti vient d'être relaxé par cette cour pour un délit dont l'élément
00:46:22 matériel était avéré, c'est l'occasion de rappeler ce somptueux foutage de gueule
00:46:27 de Macron.
00:46:28 #Macron, piège à coin, ajoute cet internaute.
00:46:30 Bon, après on sait que modifier la Constitution, c'est pas si facile, même quand on le veut.
00:46:34 - Oui, on en a parlé il y a quelques instants.
00:46:36 Autre sujet, Philippe, très très demandé.
00:46:38 La disparition de l'eurodéputé écologiste Michel Rivasi.
00:46:42 - J'ai l'infinie tristesse d'apprendre la disparition brutale de Michel Rivasi, député
00:46:47 européen écologiste, écrit Marine Tendelier.
00:46:49 Elle était dit-elle, de ces infatigables militantes conviviales, authentiques, accessibles,
00:46:55 nous pleurons une grande dame de l'écologie politique, toutes nos pensées à sa famille,
00:47:01 écrit donc la patronne des écologistes.
00:47:03 Chose rare d'ailleurs, compte tenu de ses positions sur le Covid et le vaccin, les hommages
00:47:07 vont bien au-delà de son parti écologiste, l'autre bout de l'échiquier politique.
00:47:11 Par exemple, Florian Philippot se dit choqué et triste d'apprendre le décès de Michel
00:47:17 Rivasi.
00:47:18 "Nous avions bien des divergences sur le plan politique, mais je reconnais son immense courage
00:47:23 face à Big Pharma, au lobby, aux mensonges d'État sur le Covid.
00:47:27 Elle faisait partie des vrais courageux, paix à son âme", ajoute donc Florian Philippot,
00:47:31 l'ancien vice-président du RN et fondateur de son parti Les Patriotes.
00:47:34 - Merci beaucoup Félix.
00:47:35 Et moi je vais pousser un coup de gueule sur l'information qui est tombée ce matin au
00:47:38 sujet des JO de Paris.
00:47:40 Vous avez aimé les QR codes lors du Covid pour aller acheter une baguette ou une boîte
00:47:44 de petits pois ? Magnifique ! Venez à Paris pour les Jeux Olympiques puisqu'il faudra
00:47:49 à nouveau présenter un QR code pour les automobilistes et même les piétons dans
00:47:53 certaines zones.
00:47:54 Vous avez aimé le pass sanitaire ? Vive le pass olympique !
00:47:57 Pour que la fête soit complète, on apprenait hier que le prix du ticket de métro allait
00:48:01 doubler pour la durée des Jeux, alors que les Franciliens n'en peuvent plus des travaux
00:48:05 qui paralysent la circulation pour des transports en commun dont certains ne seront même pas
00:48:10 prêts l'été prochain.
00:48:11 Sans oublier l'explosion des prix des hôtels et des hébergements, ceux des restaurants
00:48:16 étant à prévoir, et le prix prohibitif des places pour les épreuves les plus passionnantes.
00:48:20 Bref, la fête populaire sera une fête pour un tout petit nombre et ne sera en aucun cas
00:48:24 populaire.
00:48:25 Et quand on va connaître le montant de la facture, ce sera une soupe à la grimace et
00:48:29 au lit.
00:48:30 Vous êtes d'accord Philippe ?
00:48:31 Vous avez raison Philippe, d'autant plus que je ne serai pas là l'an prochain.
00:48:35 Je partirai je ne sais où, je regarderai à la télé comme beaucoup de gens.
00:48:40 En espérant quelques médailles d'or.
00:48:42 Jean Garrigue ?
00:48:43 Moi je suis banlieusard donc je ne serai pas là, mais en revanche je subis déjà les
00:48:48 préjudices et les dommages de tout ce qui est en train de se faire à Paris.
00:48:52 C'est terrible pour les banlieusards.
00:48:54 Mais de quelle façon ?
00:48:56 Dans les transports en commun, y compris en voiture aussi.
00:49:01 Lorsque vous arrivez dans le métro parisien, c'est un enfer depuis quelque temps.
00:49:06 Je trouve que ce sont des problèmes fondamentaux qu'on connaît depuis une trentaine d'années
00:49:13 mais qui se sont aggravés depuis quelque temps et que finalement on ne parle pas assez.
00:49:17 Même la banlieue n'est plus privilégiée ?
00:49:19 Je ne vois pas dans le temps imparti comment les réelles difficultés seront totalement
00:49:27 réglées.
00:49:28 Et votre billet additionne les mauvaises nouvelles des tout derniers jours.
00:49:33 Raison de plus pour rester à Pau.
00:49:36 En fait je crois qu'Olivier Dartigold nous propose du télétravail.
00:49:43 C'est pas mal, c'est pas mal.
00:49:46 Merci beaucoup Philippe David.
00:49:47 Dans un instant, le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:49:50 Vous pouvez réagir au 0826 300 300.
00:49:53 On va parler de quoi avec vous Philippe Bilger ?
00:49:55 On va parler du sourire insupportable d'Elisabeth Borne lorsque Dupont-Moretti délire en répondant
00:50:04 au rassemblement national.
00:50:06 Jean Garrigue, on parle de quoi ?
00:50:07 La restitution prévue des biens de l'émir Abdelkader qui fut le principal résistant
00:50:12 à la colonisation française au 19e siècle.
00:50:15 Et avec vous Olivier Dartigold ?
00:50:17 Agro-alimentaire, grande distribution, dans un contexte d'inflation des prix alimentaires,
00:50:22 les marges progressent très fortement.
00:50:24 A qui profite la crise ?
00:50:25 On en parle dans quelques instants.
00:50:27 C'est passionnant, à tout de suite.
00:50:29 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:34 Les Vrais Voix jusqu'à 19h avec Philippe Bilger, Olivier Dartigold et Jean Garrigue.
00:50:40 Et on vous rappelle que demain matin, chez Jean-Jacques Bourdin, à 8h30, l'invité
00:50:45 exceptionnel Jérôme Causac sera l'invité de Sud Radio.
00:50:49 Vous mettez votre réveil j'ai envie de dire.
00:50:52 On est réveillé à 8h30.
00:50:55 Prouvez-le, je vous appelle demain matin.
00:50:58 Allez tout de suite.
00:50:59 Prouve-le !
00:51:00 Le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:51:03 Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine.
00:51:06 Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:51:08 Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:51:11 On a assez perdu le temps comme ça.
00:51:13 Le tour de table.
00:51:14 De l'actualité.
00:51:15 Et on commence par la thématique la plus intéressante.
00:51:18 Philippe Bilger, parce que sinon il va dire que les autres sont trop longues.
00:51:22 D'ailleurs il tremble depuis son réquisitoire.
00:51:24 Vous voulez parler des propos d'Éric Dupond-Moretti dans l'hémicycle hier et du sourire d'Elisabeth
00:51:30 Borne.
00:51:31 Oui, alors les propos d'Éric Dupond-Moretti, on les a entendus à plusieurs reprises.
00:51:35 Il dénonce le rassemblement national d'une manière aberrante de mon point de vue parce
00:51:41 qu'il opposerait, paraît-il, la France blanche catholique à la France des moulous de Mohamed.
00:51:47 Tout ça est absurde.
00:51:49 Mais ce qui m'importe, c'est pendant qu'il répondait, et bien avant que l'extrême gauche
00:51:54 soit mise dans le même sac, mon cher Olivier, et bien on avait le sourire ironique, presque
00:52:01 sarcastique, jouisseur d'Elisabeth Borne.
00:52:04 Et j'ai eu l'impression pour elle, l'assemblée nationale était un vaste champ de jeu ironique,
00:52:13 ludique, on pouvait en rire, mais non c'est sérieux, l'assemblée nationale.
00:52:18 Petite réaction Olivier ou Jean-Garrick ?
00:52:21 J'ai eu le procorme, mais dans le doute j'ai eu le sentiment qu'elle a eu cette attitude
00:52:27 quand Dupond, en terminant, s'est adressé à l'autre côté de l'hémicycle qui a vivement
00:52:33 réagi, en l'occurrence à la fille, et que son rire était un peu solidé, et voilà
00:52:37 qu'il va faire partir quasiment tout l'hémicycle s'il continue.
00:52:42 Mais je me trompe très certainement.
00:52:44 Après, comment vous dire, je ne sais pas si c'est un sujet.
00:52:50 C'est-à-dire qu'il y a tellement de choses aujourd'hui qui dysfonctionnent, que je n'ai
00:52:57 pas envie de rajouter des choses qui rendent ce paysage politique infiniment préoccupant,
00:53:03 et parfois dangereux.
00:53:04 C'est-à-dire que, bon, peut-être qu'elle a souri.
00:53:09 Je ne surestime pas le sujet, mon cher Olivier.
00:53:15 L'histoire parlementaire est pleine de ces scènes théâtrales.
00:53:19 On peut discuter en revanche du comportement surjoué d'Éric Dupond-Morétis, qui se
00:53:27 comprend dans les circonstances qui étaient les siennes, avec aussi des arguments qui
00:53:32 ne sont pas totalement à rejeter.
00:53:34 On a entendu depuis quelque temps, dans le débat public, beaucoup de gens qui opposaient
00:53:40 les deux France.
00:53:41 C'est vrai que l'accusation ne vaut pas forcément, en l'occurrence, en ce moment, pour le Rassemblement
00:53:47 National.
00:53:48 Après, une explication peut-être, Philippe.
00:53:49 Vu que cette mandature est comparable à aucune autre en termes de relâchement, de comportement
00:53:55 totalement inadmissible, notamment sur les bancs de la LFI, est-ce que tout ça ne crée
00:54:01 pas un climat où ça se délite en termes d'attitude, y compris aux bancs des ministres ?
00:54:07 Il n'y a plus de cadre véritablement.
00:54:08 Mais sur le fond, vous avez raison, parce que c'est dramatique ce qui se passe dans notre
00:54:13 vie parlementaire depuis 2022.
00:54:15 Et je pense que les Français sont dégoûtés par ce qu'ils voient.
00:54:19 Petite digression, est-ce qu'avec cette flugurance d'Éric Dupond-Morétis, on peut imaginer
00:54:25 à l'Assemblée Nationale hier qu'il savait peut-être déjà ? C'est-à-dire qu'il a
00:54:29 occupé l'espace avec une espèce d'arrogance ?
00:54:32 C'est une très bonne remarque, Cécile, que je me suis faite hier soir en me disant...
00:54:40 En même temps, je ne crois pas qu'il savait objectivement, j'espère que non, pour la
00:54:46 démocratie.
00:54:47 Mais quand je l'ai vue comme ça, exacerbée, je me suis dit "oui, il a appris une très
00:54:51 bonne nouvelle ou une mauvaise".
00:54:53 Et je n'ose penser ça.
00:54:57 Écoutez, peut-être qu'on saura un jour.
00:55:00 Jean Garrigue, des histoires de la Commission sur la colonisation qui apporte des premières
00:55:04 propositions après s'être réunie à Alger.
00:55:07 Oui, c'est une bonne chose qu'une commission, enfin une commission mixte qui réunisse des
00:55:12 historiens français et algériens.
00:55:15 Ça commence par la reconnaissance d'une chronologie des crimes de la colonisation
00:55:22 et par la restitution des biens à ce fameux Émir Abdelkader, qu'on a tous appris dans
00:55:26 nos livres, la prise de la smala d'Abdelkader, et qui était le principal résistant à la
00:55:32 colonisation.
00:55:33 Maintenant, ce que je souhaite moi et que devraient souhaiter beaucoup d'historiens
00:55:37 aussi, peut-être même Benjamin Stora, qui vice-préside la commission, ou qui la préside,
00:55:42 c'est que toutes les décisions de cette commission n'aillent pas forcément dans le même sens.
00:55:47 C'est-à-dire qu'on reconnaisse les crimes de la colonisation, mais qu'on soit aussi
00:55:51 capable du côté algérien de reconnaître les crimes du FLN qui sont réels au moment
00:55:56 de la bataille pour la décolonisation.
00:55:58 Et il y a un vrai problème de ce côté-là de la part des historiens algériens.
00:56:03 Voilà, c'est quelque chose, il faudrait que ce soit véritablement des jugements équitables.
00:56:09 - Philippe Biget ? - Pour poursuivre votre intervention très courte,
00:56:13 - Comment ça lui fait plaisir ? - Est-ce que la deuxième branche de l'alternative
00:56:18 n'est pas parfaitement utopique ? Jamais ils ne reconnaîtront quoi que ce soit.
00:56:23 L'espoir des historiens français que je connais, c'est précisément d'obtenir cette
00:56:28 forme de réciprocité.
00:56:29 Mais vous avez raison, il y a des pesanteurs gouvernementales sur les historiens algériens,
00:56:34 une forme de censure, il faut le dire, qui rend difficile cette réciprocité.
00:56:39 - Olivier d'Artigolles ? - Dep Kader, quand il est arrivé en France,
00:56:41 il avait eu l'engagement qu'il ne soit pas emprisonné.
00:56:44 Il l'a été d'abord à Toulon, puis au château de Pau en 1848, avant de partir au château
00:56:49 d'Ambroise.
00:56:50 Et quand il va de Toulon à Pau, il parcourt le pays, et il dit ceci, "Ces plaines verdoyantes,
00:56:55 ces vergers, ces forêts, ces fleuves et ces rivières, tant d'abondance, quel besoin
00:56:59 ont les français d'occuper mon pays de sable et de rochers ?"
00:57:02 - C'est bien, c'est bon.
00:57:04 - Mais est-ce que...
00:57:05 - Et ses conditions de détention, disons, au château de Pau, ont été difficiles pour
00:57:11 lui parce qu'il était emmuré.
00:57:12 Il refusait de sortir en disant, quelqu'un comme moi, qui habituait aux vastes espaces,
00:57:19 disant, "Les gâchers ne peuvent pas supporter ces conditions de vie."
00:57:23 - Mais comment expliquer qu'on parle encore et toujours de la colonisation de l'Algérie,
00:57:26 de la guerre d'Algérie, et jamais de l'Indochine, alors que la colonisation de l'Indochine
00:57:30 a été quand même très violente, et la décolonisation, la guerre d'Indochine a fait
00:57:34 beaucoup plus de morts que la guerre d'Algérie.
00:57:37 Comment expliquer que d'un côté, on n'arrive pas à passer à autre chose, et que de l'autre
00:57:41 côté, on est passé à autre chose assez facilement ?
00:57:44 - De raisons majeures qui sont démographiques.
00:57:46 Vous aviez un million d'Européens dans l'Algérie.
00:57:51 - En Algérie, et ils s'infrient le colon en Indochine.
00:57:54 - Qui sont devenus des rapatriés, qui évidemment ont entretenu aussi une mémoire, et puis
00:57:59 ce qui s'est passé dans les années 60, une très forte immigration venue d'Algérie
00:58:03 dans notre pays.
00:58:04 Donc ces deux phénomènes-là, vous voyez, conduisent à une prise en compte et à une
00:58:09 dramatisation de ces enjeux que vous n'avez pas par rapport à la guerre d'Indochine.
00:58:14 - Mais est-ce qu'on peut imaginer un apaisement entre l'Algérie et la France ? Est-ce qu'aujourd'hui,
00:58:20 en matière de diplomatie, est-ce qu'à un moment donné, on peut faire avancer les
00:58:23 choses ? Parce que c'est quand même un sujet qui pèse depuis 60...
00:58:27 - De manière objective, je pense que c'est une recherche de la diplomatie française
00:58:32 depuis des années, mais qui se heurtait aussi à la présence au pouvoir en Algérie des
00:58:37 anciens du FLN.
00:58:39 Il y a toute une infrastructure, des apparatchiks du FLN et de l'armée.
00:58:45 On peut imaginer qu'avec la succession de nouvelles générations, il va y avoir une
00:58:51 approche un peu plus, je dirais, apaisée de ces problèmes.
00:58:55 - Oui, le pouvoir algérien s'est aussi de temps en temps soufflé sur les braises des
00:58:58 mémoires à but politique.
00:59:03 - Un régime où il n'y a jamais eu d'alternance depuis 61 ans d'indépendance.
00:59:07 - Mais même chez nous, en France...
00:59:10 - Oui, il y a eu le fils.
00:59:11 - Oui, et puis il y a eu le coup d'état de Boubédiène en 65.
00:59:14 - Même en France, les Algériens, est-ce qu'on peut s'apaiser entre nous d'une manière
00:59:18 ou d'une autre ? C'est difficile.
00:59:20 - Évidemment, c'est difficile parce qu'il y a tout le poids de ce passé aussi, de cette
00:59:24 colonisation, des crimes qui ont été commis, de part et d'autre ensuite au moment de la
00:59:28 guerre d'Algérie.
00:59:29 Donc c'est particulièrement difficile de cerner ces problèmes, de les résoudre.
00:59:34 Ils ont tous cette connotation autour des idées de repentance, etc.
00:59:39 Donc ça rend les choses beaucoup plus sensibles que pour tout autre type d'immigration.
00:59:45 - Bien sûr.
00:59:46 Allez, vous restez avec nous dans un instant, Olivier d'Artigolle.
00:59:49 Vous reviendrez sur quatre associations de consommateurs qui dénoncent des profits opaques
00:59:54 dans les enseignes de distribution sur fonds d'inflation.
00:59:57 Donc forcément, ça dérange beaucoup.
00:59:59 0826 300 300, on en parle dans un instant.
01:00:02 C'est les vraies voix.
01:00:03 À 19h, vous pouvez réagir quand vous voulez.
01:00:06 Cette émission est pour vous et par vous.
01:00:08 Avec un trio infernal aujourd'hui, Chip, Bilger, à l'antenne et hors antenne, Olivier
01:00:13 d'Artigolle et bien sûr Jean Garrigue, le tour de table de l'actu des vraies voix.
01:00:17 Olivier d'Artigolle, on va parler un peu inflation avec vous dans ce tour de table de l'actu.
01:00:22 On parle beaucoup des distributeurs et des enseignes de supermarchés avec des marges
01:00:27 peut-être indécentes.
01:00:28 - C'est un marronnier tous les ans, mais c'est le moment de la négociation.
01:00:32 Là, nous sommes face à une situation avec cette inflation sur les prix alimentaires
01:00:40 qui est très forte, aussi sur les prix de l'énergie.
01:00:43 Et on attendait de deux secteurs, l'agroalimentaire et la grande distribution, une prise en considération
01:00:52 de cette situation-là.
01:00:53 C'est important bien sûr pour les consommateurs, c'est aussi très important pour les producteurs.
01:00:58 Sud Radio, c'est les recevoir, leur donner la parole.
01:01:02 Et c'est vrai que parfois, les discussions...
01:01:06 - C'est à eux qu'on tord le coup.
01:01:07 - Oui, on leur tord le coup.
01:01:09 Moi je connais par exemple les producteurs de lait dans mon département en Béarnes,
01:01:14 c'est catastrophique ce qu'ils vivent.
01:01:16 Catastrophique.
01:01:17 On dit qu'il y a beaucoup de suicides dans le monde de l'agriculture, mais sur les producteurs
01:01:22 de lait, la traite...
01:01:23 - Oui, d'abandon, d'abandon.
01:01:24 - Oui, la traite, voilà.
01:01:26 C'est parfois des reportages sur la dernière traite parce qu'ils ne peuvent plus en vivre.
01:01:29 Alors on attendait un comportement, j'ai envie de dire, plus virtueux, mais business
01:01:35 et business, et donc des grands groupes de la distribution ont profité de ce contexte
01:01:40 d'inflation très importante pour faire progresser leur marge de manière spectaculaire.
01:01:45 Dans l'agroalimentaire, c'est du jamais vu.
01:01:48 Jamais les marges ont été aussi importantes.
01:01:52 Alors les associations demandent deux choses qui me semblent justes, qui me semblent aller
01:01:57 dans le bon sens, dans la bonne direction.
01:02:00 La transparence totale et immédiate sur les marges nettes par produit.
01:02:03 Comment est construit le prix ? Qu'on sache du début à la fin comment ce prix est construit,
01:02:12 et des mesures concrètes pour rendre impossibles des marges excessives sur les produits alimentaires
01:02:18 essentiels de première nécessité.
01:02:21 - Oui, avec des marges fixes en fait.
01:02:22 - Oui.
01:02:23 - Question, qu'est-ce qu'une marge excessive ? Un chef d'entreprise vous dira qu'il ne fait
01:02:26 jamais assez de marge.
01:02:27 - Mais une marge excessive aujourd'hui, on est pris dans les grandes surfaces, c'est
01:02:33 plus 20% en deux ans.
01:02:34 Vu le contexte qu'on vit, c'est trop.
01:02:37 - Vous avez raison, dès lors qu'on a des adjectifs un peu flous comme ça, ça permet
01:02:44 à la mauvaise foi ou je dirais à la malhonnêteté d'exister.
01:02:50 C'est très dangereux ces formules.
01:02:52 - Jean Garry.
01:02:53 - Pour évaluer les marges excessives, je conseillerais d'aller sur les parkings automobiles des
01:02:59 propriétaires d'hypermarchés.
01:03:00 Vous verriez qu'en principe on y voit plutôt des limousines que des petits véhicules.
01:03:07 Mais c'est une boutade.
01:03:08 Ce qui est vrai, c'est qu'on peut être un peu choqué par ce petit jeu de ping-pong
01:03:13 auquel on assiste depuis quelques mois, entre d'un côté les grands industriels, y compris
01:03:18 internationaux, je dirais les grandes multinationales, et les distributeurs qui se renvoient la balle
01:03:24 en permanence.
01:03:25 - C'est pas moi, c'est lui, et lui c'est pas moi.
01:03:28 - Et quand on apprend effectivement que des marges spectaculaires ont été réalisées.
01:03:32 Donc je pense qu'il y a quand même un problème.
01:03:35 - Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi un petit problème ? Je vous posais la question.
01:03:37 On vient de signer l'Europe un nouvel accord de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande
01:03:41 qui est à bout du monde.
01:03:42 Quand vous voyez par exemple le prix qu'a l'agneau néo-zélandais, comment voulez-vous
01:03:46 que l'agneau français puisse arriver à ce prix ?
01:03:48 - Vous avez raison, il faudrait la question des traités internationaux, j'espère qu'elle
01:03:56 va rebondir sur les élections européennes et qu'on pourra en parler.
01:03:59 Vous avez raison, mais qui peut le plus peut le moins, il faut traiter cette question-là.
01:04:03 Mais je m'attendais, je suis d'une grande naïveté, je m'attendais face au contexte
01:04:08 actuel totalement inédit sur l'inflation alimentaire, je m'attendais à ce qu'il y ait une pause
01:04:17 dans ce qu'on vit depuis des années sur ces tensions entre producteurs, agroalimentaires,
01:04:22 grandes distributions, en se disant "bon ben là pendant deux ans, on met la pédale douce
01:04:30 en effet et on maintient des prix sur ce panier de première nécessité, celui qui permet
01:04:36 aux familles populaires mais aussi en bas des classes moyennes, j'ai envie de dire,
01:04:39 de faire en sorte que la fin du mois n'arrive pas le 15".
01:04:42 - Ce qui est fou c'est qu'il y a une pub de supermarché dont je tairai le nom qui explique
01:04:46 que finalement le steak est devenu un luxe et c'est ça qui est dingue.
01:04:49 Et cette pub elle est folle parce qu'elle ouvre son cadeau, elle a l'impression que
01:04:55 c'est une bague et en fait ce sont des steaks hachés.
01:04:57 C'est quand même dingue aujourd'hui de réfléchir comme ça.
01:05:00 - Alors vous savez que dans les catégories, c'est-à-dire salaire, parce qu'on a aussi
01:05:05 une smicardisation du salariat français aujourd'hui, mais sur les salaires au smic ou en dessous
01:05:10 du smic et minima, 40% des familles ont réduit leurs portions alimentaires.
01:05:16 C'est du jamais vu ça encore.
01:05:18 C'est-à-dire qu'il y a aussi des personnes aujourd'hui qui ne mangent pas à leur faim
01:05:22 au vu de ce contexte-là.
01:05:23 - Alors moi il y a une famille qui m'a dit "on a réduit, on a pris des assiettes à
01:05:26 dessert pour avoir l'impression d'avoir des assiettes remplies".
01:05:33 - Et il y a des communes qui sont obligées de fournir des repas à toute une partie,
01:05:39 ce que c'est Grigny qui s'est lancé là-dedans, parce que toute une population est incapable
01:05:44 de s'alimenter, c'est quand même gravissime.
01:05:48 - Et elles se sont portées, Olivier d'Artigolle, ces associations, c'est quoi finalement leur
01:05:55 attente et elles s'adressent à qui ?
01:05:56 - Elles tirent la sonnette d'alarme, elles interpellent l'exécutif et elles font une
01:06:01 série de propositions, je vous en ai donné deux sur la transparence totale et sur des
01:06:04 mesures concrètes sur les produits aux premières nécessités.
01:06:07 J'espère que ce dossier va avancer.
01:06:08 - Merci beaucoup.
01:06:09 Et dans un instant, le coup de projecteur des vraies voix.
01:06:13 Marion Maréchal a refusé de condamner les violences de l'ultra-droite, comme il a
01:06:17 remensuré samedi dernier.
01:06:19 Cette question, faites-vous une différence entre extrême droite et ultra-droite ?
01:06:23 Pour l'instant, Philippe.
01:06:25 - Vous dites oui à 59%.
01:06:26 - Luc Robin, être avec nous, directeur de recherche CNRS au Centre des recherches politiques
01:06:32 de Sciences Po et auteur du livre "La vraie victoire du RN" édité à Presse de Sciences
01:06:36 Po.
01:06:37 Boursoir, merci d'être avec nous.
01:06:39 Entre l'extrême droite et l'ultra-droite, l'un des deux est-il ou tel encore dans l'arc
01:06:45 républicain ?
01:06:46 - Oui, l'extrême droite qui devient maintenant une droite radicale et dans l'arc républicain
01:06:53 dans la mesure où c'est un parti légal qui participe aux élections et qui a un rôle
01:06:59 qui est parlementaire, qui a des représentants.
01:07:01 L'ultra-droite fait partie de cette marge considérée par les services de renseignement
01:07:07 comme susceptible d'être dangereux pour la République ou pour l'ordre public.
01:07:13 Donc effectivement, il y a une différence entre les deux.
01:07:15 - On en parle dans un instant.
01:07:16 0826-300-300, vous pouvez commenter bien sûr, à tout de suite.
01:07:19 - 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:23 - On est ravis de vous accueillir tous les jours dans cette émission de 17h à 20h.
01:07:28 Vous avez la parole.
01:07:29 C'est un moment de donner votre avis bien entendu et d'échanger avec nos éditorialistes
01:07:34 du jour.
01:07:35 Le président de l'Institut de la Parole, Olivier d'Artigolle, éditorialiste politique
01:07:38 et Jean-Garic, président du comité d'histoire parlementaire et politique et auteur de ce
01:07:42 livre "Les jours heureux quand les Français rêvaient ensemble" chez PAYO.
01:07:45 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:47 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:52 - Mivis d'extrême-droite, ultra-droite pour Gérald Darmanin, faction d'extrême-droite
01:07:56 pour Olivier Véran, groupuscule d'extrême-droite pour Mathilde Panot.
01:08:00 Chaque responsable politique utilise donc de manière aléatoire les mots de l'extrême-droite
01:08:04 ou d'ultra-droite pour qualifier les groupuscules à l'origine de violences depuis la mort de
01:08:08 Thomas tué dans le bas de la Crépole.
01:08:10 Des mots qui ont pourtant une signification distincte Philippe.
01:08:13 - Oui, est-ce que pour vous ce qu'on appelle l'ultra-droite n'est pas en fait la véritable
01:08:17 extrême-droite ? Est-ce que vous trouvez qu'il y a, on va dire, une indignation à
01:08:20 deux vitesses entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite ? Est-ce que pour vous,
01:08:25 aujourd'hui, il y a une différence ? Vous faites une différence entre extrême-droite
01:08:29 et ultra-droite et pour le moment sur Twitter vous dites oui à 60% ?
01:08:33 - Et certains de nos auditeurs nous disent que les deux existent et Prune nous dit qu'elle
01:08:39 extrême-droite, elle n'existe plus en France.
01:08:41 On va en parler avec notre invité Luc Rouban, directeur de recherche CNRS au Centre de Recherche
01:08:45 Politique de Sciences Po et auteur de ce livre "Les vraies victoires du RN" édité
01:08:51 aux éditions presse Sciences Po.
01:08:52 Merci d'être avec nous Luc Rouban.
01:08:54 Petit tour de table d'abord avec Philippe Bilgeat avec cette notion qui est parfois
01:08:59 assez mince entre l'un et l'autre.
01:09:02 - En effet, Cécile Philippe, c'est un sujet sur lequel on pourrait tenter d'être trop
01:09:08 long mais en réalité...
01:09:10 - C'est votre observation du début.
01:09:12 - Moi j'ai toujours considéré que le terme d'extrême-droite, aujourd'hui en tout cas,
01:09:18 ne signifiait plus rien parce que d'abord il y a une multitude d'extrêmes-droites
01:09:23 dont la caractéristique n'est pas la même au regard des pays et deuxième élément
01:09:28 c'est que l'extrême-droite est une sorte de dénonciation-valise qui a longtemps servi
01:09:34 alors à ses opposants à ne jamais la dénoncer sur un plan politique mais à croire que
01:09:41 l'opprobre éthique était suffisante pour la faire reculer.
01:09:45 Et deuxième élément, si on admet cela, il me semble que la distinction à supposer
01:09:52 que le terme d'extrême-droite puisse être retenu, c'est un peu une définition politique
01:09:57 extrême-droite, ultra-gauche, ce serait davantage une définition, j'allais dire,
01:10:03 de la violence, de l'affrontement démocratique, quelque chose qui renvoie à moins de dialogue
01:10:09 et à plus de tension.
01:10:11 - Olivier Dardigaud.
01:10:12 - Incontestablement le RN de Marine Le Pen n'est plus le FN de Jean-Marie Le Pen.
01:10:19 Reconquête, pour le coup, a accéléré encore cette forme de normalisation, je vois par
01:10:28 exemple qu'Éric Zemmour dit "l'islam n'est pas compatible avec la République", ce que
01:10:33 ne dit pas Marine Le Pen, Marion Maréchal dit concernant le défilé à Romand de l'ultra-droite
01:10:40 "ce sont des oseaux" alors que Bardella dénonce.
01:10:42 Première chose.
01:10:43 Deuxième chose, l'ultra-droite existe.
01:10:45 Le directeur de la DGSI, Renseignement Intérieur, Sécurité Intérieure, a indiqué il y a
01:10:53 quelques mois qu'après la menace islamiste, c'était la menace des groupes de l'ultra-droite
01:10:58 qui étaient la plus surveillée dans notre pays avec 12 projets d'attentats, d'actions
01:11:03 violentes qui ont été mises en échec.
01:11:06 Et les rassemblements que nous voyons ne sont pas l'oeuvre de Zozo, comme je peux l'entendre,
01:11:14 ou d'imbéciles, on me dit "non non, c'est une idéologie qu'on connaît, qui sur les
01:11:23 réseaux sociaux fait l'apologie du troisième Reich, il faut dire les choses telles qu'elles
01:11:26 sont, et donc là nous avons affaire en effet à une extrême droite ultra-droite.
01:11:31 - Jean-Garrick.
01:11:32 - Si l'on considère que l'extrême droite correspond à une tradition politique qui a
01:11:36 été nationaliste, puis fascisante, puis populiste, et qui a incarné le Front National,
01:11:42 on peut avancer l'idée que le rassemblement national d'aujourd'hui ne correspond plus
01:11:47 à l'extrême droite.
01:11:48 Et qu'en revanche, à l'extrémité de la droite, vous avez cette ultra-droite, et là
01:11:53 je rejoins tout à fait Olivier, une ultra-droite qui d'abord nage dans l'illégalité, qui
01:11:58 colporte des idées, des thématiques, une culture fascisante, et qui ne correspond plus
01:12:06 d'ailleurs à ce qu'était même l'extrême droite de Jean-Marie Le Pen, et qui se situe
01:12:10 dans un extrémisme, un ultra-scisme, qui a d'ailleurs, qui existe depuis toujours,
01:12:16 mais qui en ce moment reprend de manière inquiétante du poil de la bête.
01:12:19 - Une question Luc Rouban, je rappelle que vous êtes directeur de recherche au SCNRS,
01:12:24 au Centre de Recherche Politique de Sciences Po, auteur du livre "La vraie victoire du
01:12:27 RN", édité aux presses de Sciences Po.
01:12:28 Est-ce qu'à force d'avoir utilisé le mot "extrême droite", vous me passerez l'expression
01:12:32 à tir l'arrigo, certains parlaient de l'extrême droite pour la majorité présidentielle
01:12:37 il y a quelques mois, le concept ne veut plus dire grand chose ?
01:12:40 - C'est-à-dire qu'en fait, à partir du moment où d'une part, vous avez quand même
01:12:47 une forme de droitisation de l'opinion, surtout sur un certain nombre de sujets comme la sécurité
01:12:53 ou l'immigration, et comme tout est relatif dans le milieu politique, ce qui pouvait passer
01:12:58 pour extrême il y a encore quelques années, devient de plus en plus simplement droitier,
01:13:04 ou banalement droitier, aux yeux d'un certain nombre d'électeurs, parce qu'il s'agit
01:13:10 de représentation des électeurs, il ne s'agit pas simplement des programmes politiques,
01:13:14 mais des représentations qu'en ont les électeurs ou les français.
01:13:17 Et puis deuxièmement, c'est vrai qu'il y a toujours eu ce côté effectivement stigmatisant
01:13:21 de l'extrémisme, parce que dans le fond, quand on dit extrémisme, que ce soit extrême
01:13:24 droite ou extrême gauche, ça veut dire qu'on sort du champ de la politique dite normale,
01:13:30 de la normalité politique, pour être dans des périphéries, et je dirais des périphéries
01:13:34 des marginalités en quelque sorte.
01:13:37 Alors la marginalité maintenant, c'est l'ultra droite, mais à partir du moment où vous
01:13:40 avez une Marine Le Pen qui réunit quand même 41% des électeurs au second tour de l'élection
01:13:46 présidentielle de 2022, on n'est plus dans la périphérie.
01:13:49 Donc il y a aussi un phénomène quantitatif.
01:13:51 Donc tous ces phénomènes font qu'effectivement vous avez des requalifications, un rescentrage
01:13:57 dans les représentations des Français du RN, qui n'est plus le FN effectivement, au centre
01:14:03 je dirais presque de gravité des droites, et bien entendu un peu une course à l'échalote
01:14:08 pour savoir qui est plus à droite de la droite.
01:14:10 C'est-à-dire qu'effectivement vous avez Reconquête avec Zemmour, et puis du côté
01:14:14 de Reconquête on dirait "oui oui, non non, mais il y a encore plus à droite, il y a
01:14:17 l'ultra droite".
01:14:18 Donc effectivement il y a quand même une course à la notabilité, aussi bien du RN
01:14:22 que de Reconquête, et donc avec un rejet de ces groupuscules.
01:14:26 Alors rappelons que ce sont des groupuscules qui sont quand même très limités quantitativement,
01:14:31 qui réunissent quand même des personnes effectivement qui ont culte, je dirais, de
01:14:35 l'action violente.
01:14:36 C'est la même chose à l'ultra gauche.
01:14:39 On allait vous poser la question justement.
01:14:41 Voilà, mais c'est la même chose, c'est aussi du côté des anarchistes de l'ultra
01:14:45 gauche, donc c'est l'action directe par la violence.
01:14:49 Ils sont surveillés effectivement par la DGSI, parce que dans le fond là, on est dans
01:14:54 la zone un petit peu obscure, ou dans la zone intermédiaire qui précède le terrorisme,
01:14:59 mais on n'est pas dans le terrorisme.
01:15:01 Je rappellerai que quand même historiquement, on a eu des phénomènes de groupuscules de
01:15:06 droite ou d'extrême droite extrêmement violents, beaucoup plus violents encore, avant
01:15:10 guerre, mais bien avant aussi, avec par exemple la Terreur Blanche en 1815, quand vous aviez
01:15:16 des nostalgiques de l'ancien régime qui tuaient les officiers de la Grande.
01:15:20 C'était la théorie des monarchistes de Louis XVIII à l'époque pour qu'à l'iché
01:15:24 rapidement.
01:15:25 Voilà.
01:15:26 Donc en fait effectivement, vous avez un phénomène à la fois de recentrage de ce qui était
01:15:30 autrefois l'extrême droite, qui devient quand même le, enfin, le RN devient le parti
01:15:36 en quelque sorte autour duquel s'organise toute la vie à droite.
01:15:40 C'est un petit peu le trou noir qui attire les LR, qui attire tous les éléments de
01:15:45 droite, et d'ailleurs ils sont très très embarrassés.
01:15:47 Et puis donc effectivement, un décalage progressif, mais il faut bien reconnaître que cette ultra-droite
01:15:53 allait quand même ne composer que de groupuscules qui sont quand même très très faibles sur
01:15:58 le plan quantitatif et qui n'ont pas une portée politique réelle non plus, puisqu'ils
01:16:01 ne jouent pas le jeu électoral.
01:16:02 - Luc Roban, est-ce que cette visibilité très forte aujourd'hui de l'extrême droite
01:16:11 et de l'ultra-droite, est-ce qu'elle vient du fait qu'elle se grève sur un paysage politique
01:16:19 qui est relativement pauvre, finalement, où elle occupe une place presque naturellement
01:16:25 importante, ou est-ce qu'il y a derrière l'ultra-droite une sorte de dénonciation
01:16:31 d'une politique qui est par exemple beaucoup trop faible, de mon point de vue, en matière
01:16:38 hegalienne ?
01:16:39 - Pardon, est-ce qu'elle répond à une politique médiocre, ou est-ce qu'elle s'inscrit parce
01:16:48 qu'il n'y a rien d'autre ?
01:16:49 - Bah écoutez, en fait oui, moi je pense qu'on a un problème si vous voulez actuel qui est
01:16:56 dans le fond l'affaiblissement de l'État, avec un véritable enjeu qui est derrière,
01:17:01 la montée en force des violences, mais d'une violence qui est protéiforme, qui est multiforme
01:17:06 aujourd'hui, envers les élus locaux, envers, je dirais, des différents types de communautés,
01:17:13 on voit bien la montée de l'antisémitisme qui est quand même absolument terrible, donc
01:17:19 les violences contre les immigrés aussi, bien entendu, donc si vous voulez, on a quand même
01:17:23 ce vrai problème, c'est-à-dire que la visibilité de l'ultra-droite est disproportionnée par
01:17:28 rapport à sa portée politique, parce que dans le fond, le véritable enjeu derrière,
01:17:32 c'est "mais que fait l'État ?" c'est-à-dire en fait c'est l'affaiblissement de l'État,
01:17:36 avec le risque de voir se développer des mouvements violents incontrôlés, qui vont
01:17:42 prendre la place de l'État, qui vont dire "bah puisque l'État ne fait pas son boulot,
01:17:45 nous on va le faire", et avec évidemment une surenchère dans la violence, dans les
01:17:50 risques de confrontation violente, avec, je pense que c'est ça le problème actuellement,
01:17:58 c'est-à-dire que je pense que beaucoup d'observateurs sont d'accord pour dire que voilà, on a quand
01:18:01 même un problème de mise en phase des gouvernants avec les gouvernés, et de, je dirais, de
01:18:08 prise en considération de la réalité du terrain. Et donc dans ce décalage, et dans
01:18:13 cet affaiblissement réel de l'État, quantitatif et qualitatif, et dans cette médiocrisation,
01:18:18 je dirais dans cet affaiblissement général de la structure publique, et bien vous avez
01:18:23 des pouvoirs privés qui émergent. Et là effectivement on retrouve des situations
01:18:27 conventionnelles. Olivier D'Artigolle et Jean Garry. Oui, tout ce qui vient d'être dit
01:18:31 est passionnant, je complète sur deux points, d'abord, droitisation dans notre pays, il
01:18:36 faut aussi voir le mouvement à l'échelle du continent européen, la dernière secousse
01:18:40 étant aux Pays-Bas, mais il y en a eu ô combien avant, il est intéressant d'ailleurs
01:18:45 de voir les relations entre organisations politiques, entre l'ERN et d'autres, et
01:18:50 ses partenaires européens, pour parfois pouvoir les requalifier sur le plan politique. La
01:18:57 deuxième chose, c'est qu'en effet, une crise de l'État, une crise de l'autorité, mais
01:19:02 une crise de l'imaginaire politique aussi. C'est-à-dire que moi je pense que la gauche
01:19:06 a une responsabilité morale, par paresse intellectuelle, elle s'est contentée de vouloir s'opposer
01:19:12 à l'extrême droite au cours des dernières années sur le simple thème du "no pasaran",
01:19:17 c'est-à-dire de l'antifascisme. Sauf que le Rassemblement National ne correspond plus
01:19:22 à ces critères-là, et il aurait fallu, bien sûr, mener une bataille d'idées, une
01:19:28 confrontation idéologique sur les solutions pour le pays. La seule proposition aujourd'hui
01:19:32 de l'ERN concernant les salaires, c'est une exonération des cotisations sociales
01:19:36 patronales. On sait très bien que ces cotisations, elles permettent d'alimenter les budgets
01:19:41 sociaux. Donc moi je préférerais une riposte politique autre que celle du simple "no pasaran".
01:19:49 - Jean Guerri. - Alors, encore pour compléter ce qui vient
01:19:52 d'être dit, je vois aussi dans la structure de notre géographie politique, ce qu'on
01:19:58 appelle le macronisme, qui a rassemblé des modérés de droite, du centré, et de la
01:20:05 gauche, a provoqué une radicalisation à gauche avec la France Insoumise, à droite
01:20:11 avec le Rassemblement National, qui au fond se substitue comme pilier de la droite à
01:20:16 la droite traditionnelle des Républicains. Et vous avez donc cette structure-là, qui
01:20:21 est une structure qui paralyse la décision publique, et qui ne pourra se résoudre qu'à
01:20:26 partir du moment où les structures de gauche traditionnelle ou de droite traditionnelle
01:20:31 reprendront toute leur place au centre de l'échiquier politique.
01:20:35 Luc Rouband, pour répondre à nos deux vrais voix, est-ce qu'il n'y a pas eu un vide de
01:20:38 la gauche, notamment pour parler aux classes populaires, c'est ce que disait Olivier d'Artigolle,
01:20:43 et est-ce que finalement Macron n'a pas dynamité le paysage politique français en faisant
01:20:48 le très grand centre et en radicalisant évidemment les deux autres côtés de l'échiquier politique ?
01:20:52 - De la gauche et de la droite, mais est-ce que le déficit aussi vers les classes populaires
01:20:56 touche les Républicains ? - C'est vrai, exactement. Luc Rouband.
01:20:59 - C'est vrai que dans le fond on assiste à une forme d'intellectualisation du débat
01:21:03 politique par les partis politiques depuis un certain nombre d'années, qui ont oublié
01:21:07 au passage les catégories populaires, les catégories moyennes aussi, et aussi de plus
01:21:12 en plus une partie des catégories supérieures. C'est-à-dire qu'en fait le problème il est
01:21:15 beaucoup plus vaste, il ne se réduit pas simplement au populisme, comme on le dit souvent, donc
01:21:20 quand on voit l'évolution de l'électorat du RN qui s'élargit de plus en plus, il faut
01:21:24 quand même rappeler que le tiers des catégories supérieures, professionnelles supérieures,
01:21:28 ont voté pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, donc le tiers
01:21:32 c'est quand même pas rien. Donc on n'est plus du tout dans les données d'il y a 10
01:21:36 ou 15 ans. Donc effectivement vous avez une gauche qui, je crois, a perdu le sens des
01:21:45 questions sociales pour des questions sociétales, et qui a pris plus ou moins les pieds dans
01:21:50 le tapis avec les questions communautaires, parce que du coup dès que vous commencez
01:21:54 à poser des questions identitaires, sociétales, vous posez des problèmes de communautarisme,
01:22:00 et là vous mettez finalement en cause, et c'est tout le débat à gauche, évidemment,
01:22:03 la question de la République, du cadre républicain, unitaire, avec finalement la vraie question
01:22:08 c'est de savoir est-ce qu'on garde la République ou non, ou est-ce qu'on va vers une démocratie
01:22:12 multiculturelle à l'américaine, parce que c'est ça le fond de l'affaire. Une gauche
01:22:16 qui n'a jamais suivi vraiment, alors bon, vous avez les filles, on ne sait pas trop,
01:22:19 donc ils sont plutôt multiculturels. Donc voilà, il y a l'autre enjeu qui est, bon,
01:22:25 derrière le social, il y a le sociétal, et derrière tout ça, il y a la République,
01:22:28 qu'est-ce qu'on en fait ? Et je rappelle que quand même le modèle républicain, ce
01:22:32 n'est pas le modèle non plus du supermarché mondialisé, ce n'est pas non plus, je dirais,
01:22:39 un petit peu ce que nous propose un peu quand même parfois le macronisme, qui parle quand
01:22:43 même vraiment d'un point de vue, je dirais international, de rang de la France, mais
01:22:48 qui oublie que quand même, il y a des principes d'autorité à mettre en œuvre, et c'est
01:22:53 vrai que en même temps, ce n'est pas très favorable à l'autorité de l'État. Et là,
01:22:57 il y a tout un… bon, il y a beaucoup d'analyse à faire, si vous voulez, mais on voit bien
01:23:01 qu'il y a quand même une grande démobilisation, je dirais, au sein des services de l'État
01:23:06 eux-mêmes, de la fonction publique, ils ne savent pas trop où ils vont, et dans le
01:23:11 fond, c'est vrai qu'on a une perte de sens, et donc dans le cadre du macronisme,
01:23:15 donc effectivement, on voit bien ce phénomène d'absorption des modérés de chaque côté,
01:23:21 mais derrière tout ça, vous avez quand même cette crise de l'autorité et cette crise
01:23:25 de l'appareil d'État, et je crois que ça c'est vraiment un problème pour la
01:23:28 République, parce que, rappelons, enfin bon, je ne vais pas faire un… Jean-Garrick le
01:23:32 sait beaucoup mieux que moi, mais la République, ce n'est pas un régime sympathique, c'est
01:23:38 un régime coercitif et autoritaire. Rappelons qu'il n'y a pas si longtemps, on interdisait
01:23:43 et on punissait très sévèrement les élèves qui parlaient breton dans les écoles.
01:23:47 De droit et de devoir, c'est vrai.
01:23:50 Merci beaucoup Luc Rouband d'avoir été avec nous, directeur de recherche CNRS au
01:23:54 Centre de Recherche Politique de Sciences Po et auteur du livre "La vraie victoire
01:23:57 du RN" édité aux presses de Sciences Po. Merci beaucoup Philippe Billiger d'avoir
01:24:01 été avec nous.
01:24:02 C'est déjà fini.
01:24:03 Ben oui, c'est déjà fini.
01:24:04 Et ne vous oubliez pas que c'est trop long.
01:24:06 C'est comme les figures.
01:24:07 Non, c'est jamais trop long.
01:24:08 Non, c'est jamais trop long. Olivier d'Artigolle, merci beaucoup, éditorialiste
01:24:12 politique et merci Jean-Garrick, président du Comité d'Histoire Parlementaire et Politique
01:24:16 et auteur, je le rappelle, des jours heureux quand les Français rêvaient ensemble chez
01:24:20 Payot.
01:24:21 Et merci, vous nous avez fait rêver aujourd'hui les garçons.
01:24:24 Merci beaucoup.
01:24:25 On se retrouve demain avec vous Philippe Billiger.
01:24:28 En attendant, dans un instant, on va revenir sur un parc incroyable, un parc animalier
01:24:33 pour la préservation des espèces.
01:24:35 Ils ont fait un travail formidable.
01:24:37 Ça vient d'être repris après deux liquidations judiciaires.
01:24:40 On vous expliquera à quoi sert ce parc.
01:24:42 C'est en Bretagne.
01:24:43 Vous avez entendu certainement parler.
01:24:44 Ils ont subi la tempête.
01:24:47 Ils ont sauvé des animaux.
01:24:48 Ils ont eu un travail formidable.
01:24:50 parler avec eux à partir de 19h. Vous restez avec nous, à tout de suite.

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