Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 - Il est midi, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:03 12h, 14h, vous connaissez le rendez-vous, c'est "Milieu the Weekend".
00:00:07 Deux heures de témoignages, de directs, de reportages évidemment et de débats.
00:00:11 Je vous présente la grande équipe qui m'entoure en ce samedi matin dans quelques instants,
00:00:14 mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:17 À la une, la situation sur la bande de Gaza.
00:00:21 Les bombardements ont donc repris après la fin de la trêve.
00:00:25 Hier, on a eu la confirmation de la mort de cinq otages israéliens
00:00:28 qui étaient aux mains du Hamas.
00:00:30 On sera à Tel Aviv dans quelques instants avec nos envoyés spéciaux Thibaut Marcheteau.
00:00:35 À Rolimane, notre spécialiste sera bien sûr avec nous en plateau.
00:00:39 Emmanuel Macron est lui à la COP28, mais son objectif, on le sait, objectif premier,
00:00:45 son objectif demeure la libération des otages français
00:00:48 et préparer le jour d'après, le jour où les combats auront cessé.
00:00:51 On suivra d'ailleurs son intervention en direct sur CNews.
00:00:55 Florian Tardif est notre envoyé spécial à Dubaï.
00:00:57 Et puis, dans notre émission, on retournera à Pau,
00:01:01 où les habitants sont révoltés, révoltés après la mort d'un octogénaire
00:01:05 roué de coups au cours d'un cambriolage.
00:01:07 On en a parlé sur ce plateau hier, le reportage dans ce journal.
00:01:11 Et puis, on vous parlera aussi d'une autre affaire qui fait beaucoup, mais beaucoup réagir.
00:01:15 À Metz, un homme a été remis en liberté alors qu'il est soupçonné d'avoir commis un meurtre en 2022.
00:01:21 On vous raconte tout cela dans "The Weeknd".
00:01:23 Tout de suite, classe à l'info. Et l'info en ce samedi matin, c'est Isabelle Piboulot qui l'incarne.
00:01:28 Bonjour Isabelle.
00:01:29 Fabie de vous retrouver Thierry. Bonjour à tous.
00:01:32 Hier soir à Paris, près de 200 personnes se sont réunies à l'appel d'un groupuscule de l'ultra droite
00:01:37 pour rendre hommage à Thomas, tué lors d'une fête de village à Crépole dans la nuit du 18 au 19 novembre.
00:01:43 Le rassemblement, dans un premier temps interdit par le préfet de police, s'est tenu place du Panthéon.
00:01:49 Il a en effet été autorisé par la justice administrative.
00:01:53 Ce drame à Châteauvillain, en Isère, Valentin Nurdin, 15 ans, est activement recherché par les gendarmes.
00:01:59 Il est soupçonné d'avoir tué ses deux parents, retrouvés morts lundi sous les décombres de leur maison.
00:02:05 Un appel à témoins a été lancé.
00:02:07 Une information judiciaire pour assassinat et destruction par incendie a été ouverte.
00:02:12 Les précisions de Kylian Salé.
00:02:15 C'est une chasse à l'homme particulière à laquelle sont confrontés les gendarmes de l'Isère.
00:02:19 Retrouvèrent un adolescent de 15 ans qui aurait tué ses deux parents.
00:02:23 Les corps calcinés ont été découverts dans ce corps de ferme.
00:02:26 Il portait des traces de blessures par balles au crâne et au thorax.
00:02:30 Quatre jours après l'incendie, des fumées sont encore visibles.
00:02:33 Dans ce village de près de 800 habitants, ce couple est sous le choc.
00:02:37 Moi, ça me fait quelque chose quand même.
00:02:41 J'arrive, j'adore parler de lui.
00:02:45 Odette se souvient bien du lendemain de l'incendie.
00:02:48 Je suis allée au bout de mon balcon.
00:02:52 Comme ça, des fois je regarde et je dis à mon mari "mais ça brûle".
00:02:58 Je lui dis "ils doivent être en train de faire brûler des buissons".
00:03:05 La gendarmerie de l'Isère a diffusé un appel à témoins.
00:03:08 Valentin, 15 ans, pourrait se trouver dans le secteur de Saint-Vallier-Saint-Husse dans la Drôme
00:03:12 où la voiture de son père a été retrouvée.
00:03:14 Selon les analyses vidéo, un jeune homme conduisait le véhicule.
00:03:18 À Château-Vilain, où le drame a eu lieu, le couple retrouvé tué était bien intégré.
00:03:23 Le père de famille avait été conseiller municipal.
00:03:26 Le maire a fait part de son incompréhension face à la situation.
00:03:31 Après une semaine d'examens, un premier feu vert à l'Assemblée pour le projet de loi immigration.
00:03:35 Les députés de la Commission des lois ont voté vers 2h du matin.
00:03:39 Une version remaniée du texte qui revient sur les mesures les plus dures du Sénat.
00:03:43 Une grande satisfaction pour Gérald Darmanin.
00:03:46 Le projet de loi arrivera dans l'hémicycle à partir du 11 décembre.
00:03:50 Et puis ce chiffre, 3,8 milliards d'euros.
00:03:53 Ce sont les subventions touchées cette année par l'audiovisuel public.
00:03:57 Un montant que le gouvernement espère voir augmenter l'année prochaine.
00:04:01 Les explications de Tancrede Guillotel.
00:04:05 2,4 milliards d'euros pour France Télévisions.
00:04:08 Plus de 620 millions d'euros pour Radio France.
00:04:11 Ou encore 300 millions d'euros pour Arte.
00:04:13 Voilà le montant des subventions qu'a versé l'État
00:04:16 aux principaux acteurs de l'audiovisuel public cette année.
00:04:19 Sont également concernés RFI, France 24, Lina et TV5 Monde.
00:04:24 Ces aides sont financées par une part de la TVA
00:04:26 depuis la suppression de la redevance télé en 2022.
00:04:30 Des financements en hausse.
00:04:31 Les 7 radios du groupe Radio France ont désormais des ressources plus élevées
00:04:35 que l'ensemble des 330 radios privées réunies.
00:04:38 Et cela devrait encore augmenter.
00:04:40 Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit une allonge de 209 millions d'euros,
00:04:45 portant donc ces subventions au-delà des 4 milliards d'euros l'année prochaine.
00:04:49 Le ministère de la Culture a même projeté le montant de ces subventions jusqu'en 2028.
00:04:54 Selon les prévisions, elles dépasseraient alors 4,2 milliards d'euros.
00:04:58 Les sénateurs ont eu beau voter ce jeudi contre la mesure,
00:05:01 l'exécutif garde la main.
00:05:03 Après la fin de son examen au Sénat,
00:05:05 le projet de loi de finances retournera à l'Assemblée où un nouveau 49-3 est attendu.
00:05:10 Et enfin en direction Los Angeles,
00:05:13 Macaulay Culkin a désormais son étoile sur le Walk of Fame de Hollywood Boulevard.
00:05:18 L'acteur américain de 43 ans est principalement connu
00:05:21 pour son rôle de Kevin McAllister dans "Maman, j'ai raté l'avion".
00:05:25 Macaulay Culkin a posé devant un parterre de photographes
00:05:27 en compagnie de son épouse, l'actrice Brenda Song,
00:05:31 et de Catherine O'Hara qui jouait le rôle de sa mère dans le film à succès de 1990.
00:05:36 Merci Isabelle, c'est promis un jour ou l'autre,
00:05:38 vous aurez votre étoile vous aussi, j'en suis persuadé.
00:05:40 C'est tout le mal que je vous souhaite.
00:05:41 Merci, en tout cas, on vous retrouve dans 30 minutes,
00:05:43 allez, "Midi ou the weekend".
00:05:44 C'est parti, nous sommes ensemble jusqu'à 14h pour m'accompagner
00:05:47 dans l'équipe de ce samedi, Vélinie Lecable,
00:05:50 chroniqueuse politique, une fidèle de l'émission, ravie.
00:05:52 Bonjour Thierry.
00:05:53 Murielle Wakin-Nemelki, avocate, présidente de l'organisation juive européenne.
00:05:56 Soyez la bienvenue.
00:05:57 Merci.
00:05:57 Denis Deschamps, fidèle aussi de l'émission,
00:05:59 analyste conférencier.
00:06:01 Le retour de Pierre-Henri Bovis, avocat.
00:06:04 Il y avait longtemps que je ne vous n'ai pas vu.
00:06:06 Vous m'avez manqué aussi Thierry.
00:06:07 Oui, vous m'avez manqué aussi.
00:06:08 Harold Iman, fidèle de ce rendez-vous,
00:06:10 évidemment, le spécialiste des questions internationales.
00:06:13 On va commencer évidemment par vous dans quelques instants mon cher Harold,
00:06:15 puisqu'on va débuter notre première heure
00:06:17 par cette reprise des combats de puisière entre Israël et le Hamas.
00:06:21 C'est cette annonce, oui, cette annonce confirme hier soir la mort de cinq otages israéliens.
00:06:24 On va tout de suite à Tel Aviv retrouver l'une de nos équipes,
00:06:28 Thibaut Marcheteau.
00:06:28 Thibaut, bonjour.
00:06:29 Vous êtes donc à Tel Aviv.
00:06:31 Et donc cette information, je le disais,
00:06:32 cette annonce de cinq otages israéliens qui ont trouvé la mort hier.
00:06:36 Effectivement, Thierry, c'est Daniel Hagari,
00:06:40 le porte-parole de l'armée israélienne, qui a donc annoncé
00:06:44 cinq otages qui ont été retrouvés sans vie.
00:06:47 Il y a également 136 personnes sont encore retenues dans la bande de Gaza,
00:06:52 dont 17 femmes et enfants.
00:06:54 Ces cinq otages ont été retrouvés grâce à une enquête très poussée
00:06:58 du renseignement israélien.
00:06:59 Il y a également une opération militaire qui a permis de ramener un corps sans vie.
00:07:04 Vous savez que c'est très important ici en Israël, même les corps sans vie,
00:07:06 de ramener ce corps sur le territoire israélien.
00:07:09 Pendant que les combats ont repris depuis plus de 24 heures maintenant,
00:07:13 il y a encore une négociation concernant cet accord.
00:07:16 On essaie de retrouver un accord entre Israël et le Hamas,
00:07:19 avec notamment des médiateurs internationaux que sont l'Égypte,
00:07:22 le Qatar ou encore les États-Unis.
00:07:23 Et bientôt la France, puisque Emmanuel Macron est attendu au Qatar
00:07:26 pour essayer de trouver un nouvel accord entre Israël et le Hamas.
00:07:29 Je vous rappelle que quatre Français sont encore retenus
00:07:32 dans la bande de Gaza aux mains du Hamas.
00:07:34 Thibault, les combats ont repris.
00:07:36 Quelle est la situation au moment où on se parle ?
00:07:38 Il est quasiment 12h06 en France.
00:07:41 Eh bien écoutez Thierry, effectivement, on peut encore s'attendre
00:07:45 à des combats très intenses.
00:07:46 Aujourd'hui, depuis plus de 24 heures, l'armée israélienne affirme
00:07:50 qu'elle a touché plus de 400 cibles à l'intérieur de Gaza City
00:07:53 avec son artillerie mais également son aviation.
00:07:55 Depuis la fin de cette trêve, il y a également des tirs
00:07:59 qui sont partout dans la bande de Gaza,
00:08:01 notamment les villes situées au sud, avec la ville de Kanounès
00:08:04 qui, selon l'armée israélienne, abriterait des membres du Hamas
00:08:08 mais également des rampes de lancement de roquettes.
00:08:11 La particularité de cette ville, c'est que la population,
00:08:13 elle a triplé ces dernières semaines,
00:08:15 puisque les réfugiés s'y sont rendus, fuyant les combats au nord.
00:08:19 Il y a également le Hamas qui a riposté
00:08:22 avec de nombreux tirs de roquettes partout sur le territoire d'Israël,
00:08:25 avec les villes de Sderot, les villes d'Achkelon
00:08:27 qui ont été visées par des tirs de roquettes.
00:08:30 Et il y a également ce front nord avec l'Ouest-Bola
00:08:32 qui a essayé de toucher des cibles israéliennes au nord du pays.
00:08:35 Donc, l'armée a riposté avec des tirs sur les positions de l'Ouest-Bola
00:08:40 au sud du Liban.
00:08:41 Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:08:43 Évidemment, on pense aux familles des otages.
00:08:46 Il en reste plus d'une centaine toujours aux mains du Hamas.
00:08:49 On voit ça avec Julien Saadat et on ouvre le débat
00:08:51 avec nos grands témoins du jour, évidemment.
00:08:54 Sur ces images, les visages des cinq otages décédés dans la bande de Gaza.
00:09:01 Ces derniers jours, l'armée et la police israélienne
00:09:03 ont informé de leur décès les familles des otages.
00:09:07 Eliyahu Margalit, Maya Goren, Ronen Engel et Arié Zalmanowitsch.
00:09:12 Le porte-parole de Tsaal a aussi annoncé le rapatriement
00:09:15 du corps d'Ofir Tsarfati, 27 ans,
00:09:18 enlevé au festival de musique à Reim, près de la bande de Gaza.
00:09:22 Son corps a été retrouvé par les forces israéliennes.
00:09:25 Les quatre autres Israéliens ont été enlevés au kiboutz de Nîros le 7 octobre,
00:09:29 certains aux côtés des membres de leur famille.
00:09:31 La femme et les deux filles de Ronen Engel, 54 ans,
00:09:35 ont été libérés par le Hamas il y a quelques jours.
00:09:38 Arié Zalmanowitsch était l'otage le plus âgé enlevé par le Hamas.
00:09:42 Il avait 86 ans.
00:09:44 Après la joie de la libération de dizaines de prisonniers pendant la trêve,
00:09:48 Israël se retrouve en deuillet.
00:09:50 C'est le retour de tous les otages qui est attendu.
00:09:53 "Tous les Israéliens sont d'accord sur le fait qu'à terme,
00:09:58 nous devons détruire le Hamas.
00:10:00 Même si nous devons accepter un cessez-le-feu pendant un certain temps,
00:10:03 même si nous devons libérer tous les terroristes,
00:10:06 cela ne nous importe pas.
00:10:09 L'important, c'est de sauver nos enfants, nos frères, nos parents, tout le monde."
00:10:14 Sur les quelques 240 personnes enlevées le 7 octobre,
00:10:18 selon les autorités israéliennes, 136 y seraient toujours détenues.
00:10:22 "Muriel, Joachim, Melchi, je me tourne évidemment vers vous
00:10:27 puisque vous êtes avocate et président de l'organisation juive européenne.
00:10:30 On s'attendait, hélas, on l'a évoqué sur nos plateaux,
00:10:33 à cette reprise des hostilités.
00:10:36 Mais évidemment, nos pensées vont vers les otages.
00:10:39 On a vécu une période, je le disais encore hier, de forte émotion
00:10:42 avec la libération de Mya.
00:10:45 Mais aujourd'hui, on pense évidemment aux otages qui sont encore aux mains du Hamas."
00:10:49 "On pense aux 136 otages qui sont encore entre les mains du Hamas.
00:10:53 Avec, en ce qui nous concerne à nous, à l'OGE, une pensée particulière pour Oad.
00:10:59 Oad Yaloumi, qui est un otage franco-israélien,
00:11:03 dont le petit garçon Etan, que nous représentons avec Nicolas Salomon
00:11:09 et Sandra Amart, avocate à nos côtés de la famille Yaloumi.
00:11:15 Avec cette pression qui n'arrête pas et cet ascenseur émotionnel
00:11:20 qui est celui que traversent tous les jours et toutes les nuits les familles des otages.
00:11:25 Parce que la guerre psychologique qui est menée par le Hamas est absolument redoutable.
00:11:31 Alors oui, aujourd'hui, on sait qu'effectivement,
00:11:35 il y a des négociations qui sont en cours pour essayer de récupérer
00:11:38 le maximum d'otages en vie.
00:11:40 Il y a la situation des quatre otages franco-israéliens.
00:11:45 Mais en fait, notre combat ne doit pas être circonscrit à ces quatre seuls otages.
00:11:51 Je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre, en fait, depuis le 7 octobre,
00:11:57 comment il n'y a pas eu une indignation totale et une unité totale, sans réserve,
00:12:04 vis-à-vis de toutes les victimes qui sont décédées dans les circonstances atroces
00:12:10 dont tout le monde aujourd'hui est informé.
00:12:13 Personne ne peut dire ignorer ce qui s'est passé le 7 octobre
00:12:18 dans les kibbutz proches de Gaza.
00:12:21 Et la perspective, en fait, qu'on soit encore là à devoir négocier,
00:12:28 à devoir solliciter cette indignation pour essayer d'avoir une pression maximum
00:12:34 sur les négociations qui sont en cours, c'est insupportable.
00:12:38 En fait, je ne comprends pas.
00:12:40 Je ne comprends pas ce silence.
00:12:41 Je ne comprends pas le silence qui a été terrible aussi des ONG féministes
00:12:46 sur le sort qui a été réservé à toutes ces femmes qui ont été mutilées,
00:12:50 qui ont été violées, qui ont été égorgées, qui ont été décapitées,
00:12:53 qui ont été éventrées.
00:12:54 Je ne comprends pas ce silence-là.
00:12:56 Je n'arrive toujours pas à comprendre comment nous en sommes arrivés là
00:13:00 et comment finalement dans nos démocraties un peu partout en France,
00:13:05 en Europe et ailleurs dans le reste du monde,
00:13:07 ce n'est pas une indignation, un soulèvement.
00:13:09 Il ne devrait même pas y avoir de débat.
00:13:11 On a dû se battre.
00:13:12 Et vous le savez, parce que CNews a été finalement la seule chaîne
00:13:16 à diffuser tous les jours les photos des otages
00:13:20 et à en parler de manière naturelle.
00:13:22 À une autre époque, ça se faisait sur d'autres chaînes.
00:13:24 Sur d'autres chaînes, ça se faisait aussi à une autre époque.
00:13:26 Ça n'a pas été le cas.
00:13:27 Et même ça, c'est insupportable.
00:13:30 Et de devoir être sur les plateaux pour rappeler le sort des otages,
00:13:33 pour rappeler l'horreur absolue que c'est lorsque l'on est touché
00:13:40 au sein d'une famille parce que l'un des nôtres est retenu
00:13:43 chez ces fous, chez ces terroristes, chez ces sanguinaires du Hamas.
00:13:47 C'est quelque chose qui n'est pas normal non plus.
00:13:50 Ça devrait couler de source.
00:13:52 Alors je souhaitais aussi sur votre plateau qu'on évoque le sort de Naïma Lévy,
00:13:57 cette jeune femme de 19 ans qui était une militante pour la paix.
00:14:01 Il y en a peu qui le savent.
00:14:02 Mais cette jeune femme, celle dont on a tous vu les photos terribles
00:14:06 et la vidéo terrible, c'est cette jeune femme avec le jogging
00:14:09 qui est à chaque cent et le tendon d'Achille qui a été sectionné.
00:14:13 Sa mère s'est exprimée hier, justement pour sensibiliser
00:14:17 et pour dire qu'on devait ne pas oublier sa fille,
00:14:20 19 ans, toujours entre les mains du Hamas.
00:14:24 Et je ne comprends pas non plus que ce soit si difficile
00:14:28 pour la Croix-Rouge, si difficile pour Médecins sans frontières
00:14:31 d'aller vers le Hamas et de récupérer des éléments d'information
00:14:35 et de s'enquérir de l'état de santé de cette jeune femme
00:14:37 et de tous les autres otages.
00:14:39 Je rappelle aussi qu'il y a encore cinq enfants
00:14:41 qui sont entre les mains du Hamas.
00:14:43 Quand on voit le sort qui a été réservé aux enfants otages
00:14:45 qui sont sortis vivants, mais tellement, tellement, tellement,
00:14:49 tellement marqués par ces 50 jours et quelques de captivité.
00:14:54 Je ne comprends pas ce silence aussi.
00:14:55 Voilà.
00:14:56 Et c'est important de vous avoir sur notre plateau en tous les cas.
00:14:58 Et merci de ce témoignage très fort, évidemment.
00:15:01 Valérie, c'est terrible, cette ascension émotionnelle
00:15:03 avec laquelle joue le Hamas.
00:15:05 On ne cesse de le répéter sur nos plateaux.
00:15:08 Toute la façon dont ça a été négocié a été terrible.
00:15:12 Cette espèce de marchandage de dire
00:15:14 on aura un otage israélien pour trois prisonniers palestiniens
00:15:19 au compte-gouttes au lieu de les relâcher tous d'un coup
00:15:21 au début en une seule fois, en faire seulement 10 par jour.
00:15:26 Parce que pendant ce temps-là, le Hamas était en train de reconstituer
00:15:28 ses forces et ses troupes et donc chercher à gagner du temps.
00:15:31 Il avait besoin d'une respiration, etc.
00:15:33 Toute la méthodologie est extrêmement, extrêmement cruelle
00:15:38 et effectivement crée un climat de tension terrifiant.
00:15:42 Je crois qu'il y a encore au moins 24 femmes
00:15:44 qui sont aux mains du Hamas parmi les otages.
00:15:47 Et donc tout ça n'est malheureusement pas terminé.
00:15:52 Après, sur ce qui s'est passé, cette rupture de la trêve,
00:15:55 alors on épiloguera sur qui a provoqué cette rupture.
00:15:59 Peu importe, ça n'a pas beaucoup d'importance.
00:16:01 Mais ce qu'on voit bien là, c'est que
00:16:03 Tsaïl est en train de refaire la même stratégie
00:16:06 que ils ont fait depuis le 7 octobre,
00:16:08 c'est-à-dire de rebombarder violemment et fortement.
00:16:13 Et pourquoi ils font ça ?
00:16:14 Parce que d'abord, on sait que les membres du Hamas
00:16:17 qui étaient dans le nord de la bande de Gaza
00:16:18 sont partis dans le sud
00:16:20 et qu'il y en a effectivement un certain nombre à Hanounès,
00:16:22 qui est l'objet des bombardements actuellement,
00:16:24 avec malheureusement toute la population.
00:16:26 Mais ce qu'on sait aussi, c'est que c'est cette façon-là
00:16:29 qui va pousser le Hamas à vouloir renégocier sur les otages.
00:16:33 Malheureusement, on comprend que la stratégie militaire
00:16:36 et la stratégie sur les otages est liée finalement,
00:16:39 puisque il y a eu cette rupture de la trêve.
00:16:41 La seule façon de reprendre la main pour Israël
00:16:44 par rapport à ce chantage, parce que c'est vraiment ça,
00:16:48 c'est de retourner bombarder fortement
00:16:51 pour obtenir la demande par le Hamas d'une nouvelle trêve.
00:16:55 La seule chose, j'en terminerai là,
00:16:56 c'est qu'en termes d'opinion publique internationale,
00:16:58 ça va être terrible à vivre,
00:17:00 parce qu'on a vu que les Américains ont dit à Israël
00:17:04 "Vous avez peu de temps parce qu'on ne va pas pouvoir,
00:17:05 il y a trop de monde, il y a trop de civils
00:17:08 et l'opinion internationale ne va pas pouvoir accepter ça
00:17:10 pendant longtemps".
00:17:11 Et on voit bien ce dilemme absolument terrifiant
00:17:14 dans lequel est Israël,
00:17:15 entre cette nécessaire récupération des otages
00:17:18 et le fait de ménager l'opinion publique internationale.
00:17:21 Très rapidement, Pierre-Henri Boffice et David Deschamps.
00:17:24 Pierre-Henri.
00:17:25 Vous avez parlé évidemment des otages
00:17:29 et vous avez bien fait de souligner,
00:17:31 de rappeler les horreurs qui ont été vécues.
00:17:34 Et moi, la question que je me pose,
00:17:36 c'est que le gouffre émotionnel dans lequel
00:17:39 nous avons été plongés à partir du 7 octobre
00:17:40 et l'engrenage militaire qui s'en est suivi,
00:17:43 laisse peu d'espoir, en tout cas,
00:17:47 d'arriver à une situation de paix.
00:17:49 Cette solution à deux États que tout le monde
00:17:52 prône depuis maintenant des années s'éloigne de plus en plus.
00:17:55 Et c'est vrai qu'on se pose la question de savoir
00:17:56 ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:17:58 Est-ce que ce sera la dernière fois ?
00:18:00 Est-ce que ça va se renouveler ?
00:18:01 Et effectivement, vous avez bien fait de le rappeler,
00:18:05 l'opinion publique internationale ne pourra pas non plus
00:18:07 supporter indéfiniment des répliques militaires
00:18:12 de part et d'autre, laissant les civils,
00:18:13 évidemment, sous le feu des bombes.
00:18:15 Ce qui est vrai, la question qui se pose,
00:18:17 est de savoir quelle est la solution
00:18:20 qui pourrait se projeter à terme,
00:18:22 compte tenu de l'engrenage militaire dans lequel on tombe
00:18:25 et compte tenu aussi de l'émotion.
00:18:26 Cela suscite aussi bien des atrocités commises le 7 octobre
00:18:29 qu'ensuite, après, les civils qui se retrouvent
00:18:31 sous le feu des bombes par la réplique,
00:18:33 qui effectivement est une réplique nécessaire
00:18:35 puisque Israël doit se défendre,
00:18:37 mais qui en même temps doit être proportionnée
00:18:40 parce que justement, il y a des civils aussi
00:18:41 qui se retrouvent là.
00:18:42 C'est un enjeu majeur pour le Premier ministre israélien.
00:18:45 Et c'est un enjeu majeur en termes de communication,
00:18:48 en termes évidemment de souveraineté,
00:18:50 parce qu'Israël doit se défendre.
00:18:52 Ensuite, en termes de soutien,
00:18:53 puisque vous parliez tout à l'heure du soutien des démocraties,
00:18:55 il faut aussi que les démocraties puissent soutenir,
00:18:58 mais tout en gardant aussi une certaine proportionnalité.
00:19:00 Donc, c'est un équilibre très dangereux
00:19:02 dans lequel il ne faut pas évidemment tomber.
00:19:04 Mais la question qui se pose, c'est la solution.
00:19:06 Quelle solution à terme pourrait parvenir justement
00:19:09 à essayer de retrouver un semblant de paix ?
00:19:12 - Olivier Deschamps.
00:19:13 - C'est très important ce témoignage
00:19:15 parce qu'en réalité, on est tellement habitué
00:19:18 d'être noyé sous des images de tout genre,
00:19:21 aussi bien dans les films, dans les séries,
00:19:22 dans les jeux vidéo et dans toutes ces chaînes d'information,
00:19:26 qui fait que c'est important de rappeler
00:19:28 qu'il ne faut surtout pas s'habituer à cette banalisation du drame.
00:19:32 C'est un drame, c'est une barbarie.
00:19:34 Il faut le dire et le redire.
00:19:35 C'est une véritable barbarie.
00:19:37 Et d'ailleurs, la pression psychologique continue
00:19:40 parce qu'on a appris hier qu'ils projettent,
00:19:43 le Hamas projette aux enfants les images qu'il faut prendre.
00:19:46 Voilà. Donc, en fait, la pression psychologique,
00:19:49 si on peut appeler ça une pression,
00:19:50 il n'y a pas de mots en réalité, se poursuit.
00:19:52 Donc, c'est des enfants qui vont être marqués à vie.
00:19:54 - Évidemment.
00:19:54 - Moi, je voulais rappeler deux ou trois petites choses.
00:19:57 C'est qu'en fait, depuis le début du conflit,
00:19:58 il y a quand même beaucoup de lignes qui ont évolué.
00:20:00 Là, en fait, on voit quatre sensibles qui ont été attaqués par Tsaïl.
00:20:05 Donc, en fait, on voit que Tsaïl remet très fortement la pression sur le Hamas.
00:20:10 De toute façon, il s'y attendait très probablement.
00:20:12 Mais il faut savoir qu'en même temps,
00:20:14 il y a une tentative encore une fois de deuxième front au nord avec le Hezbollah.
00:20:19 Donc, le Hezbollah, on le sait, ils sont ultra financés par l'Iran.
00:20:22 Donc, l'Iran, même si on n'entend plus parler de l'Iran,
00:20:24 l'Iran est encore aux manettes.
00:20:26 Donc, en fait, effectivement, les lignes ont beaucoup bougé vis-à-vis de l'Iran.
00:20:29 On n'entend plus parler depuis deux semaines,
00:20:31 mais on voit aussi les succès de Tsaïl.
00:20:33 Mais aussi, on voit également que la pression a apporté une libération
00:20:37 de plus d'une centaine d'otages.
00:20:39 On a parlé de trêve.
00:20:40 Vous avez vu tous les débats qu'il y a eu en disant
00:20:42 "mais en 39, en 42, on aurait demandé aux nazis d'arrêter pour faire une trêve".
00:20:47 Mais finalement, on a quand même récupéré une centaine d'otages grâce à cette trêve.
00:20:51 D'autant que dans toutes les chancelleries,
00:20:53 personne ne croyait que ça allait durer aussi longtemps.
00:20:55 Au départ, c'était quatre jours.
00:20:56 En fait, elle a duré beaucoup plus longtemps.
00:20:58 Tant mieux.
00:20:59 Effectivement, c'est dramatique parce qu'on retourne encore dans la guerre.
00:21:02 Mais en attendant, il y a déjà une centaine de familles qui ont retrouvé les leurs.
00:21:05 Donc ça, c'est plutôt bien.
00:21:07 Maintenant, je l'avais dit depuis le départ, ça va durer et durer.
00:21:10 Et le Hamas, ils sont quand même extrêmement doués.
00:21:12 On ne peut pas leur retenir ça.
00:21:13 Ils ont les otages aussi, évidemment.
00:21:15 En la pression psychologique.
00:21:17 Et donc, il va y avoir d'autres négociations.
00:21:19 Là, il y a énormément de négociations qui se passent en ce moment,
00:21:21 malgré la reprise de la guerre.
00:21:24 Et en fait, ça va durer parce que le Hamas, il joue avec ça.
00:21:28 Justement, il joue avec ça.
00:21:29 Ce qu'ils savent très bien, une fois qu'ils n'auront plus d'otages,
00:21:32 ça va complètement changer leur sort.
00:21:34 Alors justement, Harold, est-ce qu'on peut penser qu'il y aura une offensive terrestre ?
00:21:40 Elle a commencé dans le sud.
00:21:43 Il y a des affrontements terrestres.
00:21:45 Maintenant, la grande offensive style rouleau compresseur dans le sud, non.
00:21:51 Je ne le vois pas dans l'immédiat,
00:21:53 puisque comme les gens du nord se sont replis sur le sud,
00:21:58 le taux de mortalité sera effroyable
00:22:01 s'ils font, si ça, ils font dans le sud ce qu'ils ont fait dans le nord.
00:22:05 Donc, ça, à peu près tout le monde est conscient.
00:22:08 Ça se dit, ça se redit à Dubaï et ailleurs.
00:22:11 Donc, il va falloir qu'ils inventent quelque chose.
00:22:16 Pour l'instant, c'est surtout les frappes aériennes que l'on voit partout dans Gaza,
00:22:22 y compris Gaza Nord.
00:22:23 Ça n'a pas encore été complètement débarrassé du Hamas.
00:22:28 Un peu dans le sud, il y a des avancées terrestres.
00:22:32 Les Israéliens n'aiment pas avancer par voie terrestre
00:22:35 parce qu'ils perdent beaucoup plus de soldats.
00:22:38 Quand vous rentrez dans un tunnel, c'est effroyable ce que vous pouvez rencontrer.
00:22:43 Donc, ils n'aiment pas engager.
00:22:46 Aucune armée n'aime envoyer ses troupes à la guerre et à la mort.
00:22:51 Certaines, sauf peut-être récemment, on a vu l'armée russe
00:22:54 faire des choses très très bizarres dans l'Est ukrainien.
00:22:59 Mais voilà à peu près l'offensive terrestre comme elle se présente maintenant.
00:23:04 Merci pour ces précisions Harold.
00:23:05 Alors, vous le savez, Emmanuel Macron participe à la COP 28 à Dubaï.
00:23:08 On va vivre en direct sur ces news dans le courant de Minutes Weekend,
00:23:13 son intervention et on le sait, l'objectif de la COP 28,
00:23:15 c'est avant tout de parler des enjeux climatiques.
00:23:17 Mais on sait aussi qu'Emmanuel Macron consacre beaucoup de temps
00:23:21 aux rencontres, aux échanges pour préparer le jour d'après, après le conflit.
00:23:25 Et puis, évidemment, pour négocier la libération des otages.
00:23:29 On va faire un point de tout cela avec Florian Tardif qui est à Dubaï.
00:23:34 La libération des otages reste la priorité numéro un d'Emmanuel Macron.
00:23:36 Cela a d'ailleurs été au cœur des discussions que le chef de l'État a pu avoir
00:23:39 avec plusieurs leaders de la région.
00:23:41 Échanges qui se sont tenus en marge de la COP 28 ici à Dubaï.
00:23:45 Et plus le temps passe, disons-le très clairement, et plus nous sommes inquiets.
00:23:47 Voici ce que m'a avoué un membre de la diplomatie française
00:23:51 avec lequel j'ai pu échanger hier soir à ce sujet.
00:23:54 Pourquoi ? Tout simplement parce que parmi les personnes potentiellement,
00:23:57 et je précise bien potentiellement, encore aux mains du Hamas,
00:24:00 quatre ressortissants français, tous des hommes adultes,
00:24:03 donc mobilisables par l'armée israélienne.
00:24:05 C'est un raisonnement juste.
00:24:06 M'a confié ce même membre de la diplomatie française
00:24:09 lorsque je lui ai posé cette question.
00:24:11 Sont-ils toujours en vie ?
00:24:13 Avons-nous des preuves ?
00:24:14 En ce sens, non, m'a-t-il répondu, restant très prudent,
00:24:17 mais ne cachant pas son inquiétude.
00:24:19 Quoi qu'il arrive, les autorités françaises vont poursuivre leurs efforts
00:24:23 pour libérer ces potentiels otages.
00:24:25 Emmanuel Macron, après son déplacement ici aux Émirats arabes unis,
00:24:28 va d'ailleurs se rendre à Doha.
00:24:29 Le Qatar qui est le médiateur entre les Occidentaux et le Hamas
00:24:33 depuis le 7 octobre dernier dans la libération des otages.
00:24:37 Voilà, Florian Tardif, notre revoili spécial à Dubaï.
00:24:39 On va marquer une première pause, si vous le voulez bien,
00:24:40 dans ce Medi-News Week-end.
00:24:42 Et on suivra évidemment l'intervention d'Emmanuel Macron
00:24:45 dans le courant de cette émission.
00:24:46 On se retrouve dans quelques instants.
00:24:47 A tout de suite.
00:24:48 Il est 12h30.
00:24:53 Merci de nous accueillir chez vous.
00:24:56 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:24:57 C'est Medi-News Week-end.
00:24:59 Tout de suite, on fait un point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:25:01 À Dijon, l'enquête se poursuit.
00:25:06 Une semaine après la mort d'un père de famille de 55 ans,
00:25:09 victime collatérale de tir dans le quartier sensible de Stalingrad,
00:25:13 des gardes à vue sont actuellement en cours
00:25:15 et sont susceptibles de se poursuivre jusqu'à lundi matin.
00:25:18 Une fusillade avait eu lieu dans un point de deal
00:25:20 situé sous les fenêtres du quinquagénaire.
00:25:23 Trois hommes condamnés hier à 25 ans de réclusion criminelle
00:25:26 par la Cour d'assises du Val-d'Oise.
00:25:28 En octobre 2020, dans une zone industrielle d'herblée,
00:25:31 ils avaient lynché et blessé de plusieurs balles
00:25:34 deux fonctionnaires de police judiciaire de Sergy.
00:25:37 Les policiers souffrent désormais de lourdes séquelles physiques
00:25:40 et psychologiques qui ont mené à la fin de leur carrière sur le terrain.
00:25:44 Et puis les livreurs travaillant principalement pour Uber Eats
00:25:46 sont appelés à une grève nationale.
00:25:49 Une mobilisation aujourd'hui et demain
00:25:51 pour protester contre un nouveau système de rémunération.
00:25:55 Lancé début octobre par la plateforme de livraison de repas,
00:25:58 il est selon les syndicats moins favorables aux livreurs.
00:26:01 Des rassemblements de grévistes sont attendus partout en France.
00:26:06 - Merci Isabelle.
00:26:07 Je vous présente l'équipe qui m'entoure ce samedi matin.
00:26:10 Véry Lecable, Muriel Wacky, Nomelki, Denis Deschamps,
00:26:13 Pierre-Henri Bovis et Harold Imane.
00:26:16 Je vous propose de prendre la direction de Pau.
00:26:18 Si vous voulez bien, on va revenir sur cette affaire.
00:26:20 À Pau, un octogénaire est mort dans l'indifférence
00:26:22 le moins qu'on puisse dire, la plus totale.
00:26:25 Il avait 86 ans.
00:26:26 Il était roué de coups à son domicile par deux individus
00:26:29 pendant un cargurage.
00:26:30 Il est mort d'une hémorragie cérébrale quelques heures plus tard.
00:26:33 L'un des agresseurs présumés est un mineur de 17 ans.
00:26:35 Le rappel des faits et l'enquête sur place de Jérôme Brantenou.
00:26:38 Vous allez voir, les habitants sont très en colère.
00:26:40 C'est dans ce quartier de Pau que samedi dernier,
00:26:44 un octogénaire a été agressé chez lui.
00:26:46 Roué de coups pour être volé par un mineur de 17 ans.
00:26:49 Il est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.
00:26:51 Dans ce quartier, c'est le choc.
00:26:53 On se sent de moins en moins en sécurité.
00:26:55 - Des jeunes de 17 ans qui peuvent tuer un vieux monsieur
00:26:58 comme ça à coup de poing, c'est quand même...
00:27:00 Ça fait peur, quoi.
00:27:01 Voilà, on ne sait pas ce qu'ils peuvent venir faire.
00:27:03 Un coup de folie, un coup de...
00:27:05 Vous sortez de chez vous et peut-être vous n'allez pas revenir.
00:27:09 Quand je sors maintenant, je fais attention.
00:27:12 Pour les syndicats de police, Pau n'échappe pas,
00:27:13 comme de nombreuses grandes villes,
00:27:15 à cette montée de violence de la part de jeunes que rien n'arrête.
00:27:18 - On a affaire à des individus de plus en plus violents
00:27:20 qui n'ont plus peur de rien.
00:27:22 Il faut qu'il y ait des réponses pénales fermes
00:27:25 et qu'ils soient réellement effectuées.
00:27:27 Il y a un sentiment d'impunité chez la plupart de ces jeunes
00:27:29 qui n'hésitent pas à frapper et tuer des individus.
00:27:33 La famille, choquée par le drame, ne comprend pas
00:27:35 le silence de la communauté.
00:27:37 - Comment laisser sans réponse, sans expression
00:27:41 de la solidarité municipale à Minima,
00:27:43 un fait de cette nature qui met en scène une personne âgée
00:27:48 agressée à son domicile par un mineur
00:27:50 dans la pleine force de l'âge,
00:27:53 qui s'enfuit immédiatement après
00:27:56 en le laissant dans l'état de santé qui était le sien ?
00:27:59 Ça pose un problème de sécurité publique.
00:28:02 Le jeune homme de 17 ans est mis en examen
00:28:03 et placé en détention provisoire.
00:28:05 L'enquête est toujours en cours.
00:28:07 Une deuxième personne qui aurait été présente sur les lieux
00:28:10 est toujours recherchée.
00:28:12 - Denis, ça pose deux problèmes.
00:28:15 Dans quel monde vivons-nous ?
00:28:17 Avec des actes de plus en plus violents.
00:28:20 Et puis également, ça pose, je me tournerai,
00:28:22 nous avons deux avocats sur ce plateau,
00:28:23 sur la problématique de la justice des mineurs.
00:28:26 Mais c'est vrai, on n'arrête pas de commenter
00:28:28 ce type de faits divers.
00:28:29 C'est dramatique.
00:28:31 On est en 2023.
00:28:32 - Vous avez tout à fait raison.
00:28:34 Encore une fois, c'est ce que je disais sur le sujet précédent,
00:28:36 ça se banalise.
00:28:37 La violence se banalise.
00:28:39 Alors, c'est une conséquence.
00:28:41 On en a déjà parlé sur votre plateau.
00:28:43 - Hélas de nombreuses fois.
00:28:44 - Exactement.
00:28:45 C'est-à-dire qu'au bout de 20 ou 30 ans de laissé-aller,
00:28:49 de films hyper violents, de jeux vidéo hyper violents,
00:28:52 eh bien maintenant, ça s'est banalisé dans l'esprit des enfants.
00:28:55 Parce qu'à 17 ans, c'est quand même quelque part un gamin aussi.
00:28:57 Intellectuellement, au niveau de la maturité, c'est encore un gamin.
00:29:00 Et en fait, on voit que ça se banalise fort
00:29:02 jusqu'à des actes hyper dramatiques.
00:29:05 Ça, c'est le premier point.
00:29:06 Le deuxième point, effectivement, le sujet le note parfaitement.
00:29:10 C'est ce silence.
00:29:12 Comment se fait-il que maintenant, les gens deviennent indifférents ?
00:29:16 Mais même, on en a parlé sur le sujet précédent aussi.
00:29:18 - Je me rappelle le nom du maire de Pau.
00:29:20 - Alors, j'allais y venir.
00:29:21 J'allais y venir, forcément, Thierry.
00:29:23 - Je ne jette la pierre à personne, mais c'est vrai que...
00:29:25 - Exactement.
00:29:25 Donc, ça, c'est très ennuyeux parce que je comprends
00:29:28 cette colère des habitants.
00:29:30 Je connais un petit peu Pau et c'est une ville parfaitement calme
00:29:34 où tout se passe bien.
00:29:35 Le vivre ensemble se passe bien là-bas.
00:29:36 Il n'y a pas de problème de quartier ou quoi que ce soit.
00:29:38 Et là, maintenant, on se retrouve dans des actes dramatiques.
00:29:41 Et le troisième point, le premier magistrat de la ville,
00:29:44 c'est M. Bayot, dans un silence assourdissant.
00:29:47 D'ailleurs, le silence veut dire quelque chose aussi.
00:29:50 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:29:51 Je ne vais pas extrapoler là-dessus, mais le son silence veut dire quelque chose.
00:29:54 Donc maintenant, qu'est-ce que l'on fait par rapport à ça ?
00:29:57 Ça, ce sont des conséquences.
00:29:58 Est-ce qu'on traite les causes ? Et puis en plus,
00:30:01 regardez cette multiplication de faits qui deviennent
00:30:07 des faits divers quotidiens quasiment.
00:30:09 Regardez depuis quand on commande ce genre de phénomène ?
00:30:13 Eh bien, malheureusement, les causes ne sont pas traitées.
00:30:16 À chaque fois, ça donne un travail de dingue à la police et à la justice.
00:30:19 La justice étant combrée, on parlait de stock de dossiers dans la justice.
00:30:23 Il faut mettre beaucoup, beaucoup plus de moyens pour vider les stocks.
00:30:27 Mais malheureusement, les faits, eux, se multiplient encore.
00:30:30 Pierre-Henri Bovis, il faut réformer la justice des mineurs.
00:30:35 Déjà, il faut donner plus de moyens à la justice.
00:30:36 Puisqu'on parlait de tribunaux engorgés.
00:30:39 Il faut savoir que la France détient quatre fois moins de magistrats
00:30:42 que dans l'ensemble des pays européens.
00:30:44 Je tiens quand même à le rappeler.
00:30:45 En Allemagne, on est à peu près à 40, 43 magistrats pour 100 000 habitants.
00:30:49 La France est 11 magistrats.
00:30:51 Donc, évidemment, on a un problème humain, on a un problème économique
00:30:54 parce que le budget de la justice, quand bien même,
00:30:55 Éric Dupond-Moretti l'a augmenté, est loin, mais loin derrière
00:30:59 les budgets de la justice de son pays européen.
00:31:03 Et après, effectivement, il y a un problème au niveau de la justice des mineurs.
00:31:06 Je tiens à rappeler quand même que par principe,
00:31:09 un mineur bénéficie de ce qui s'appelle de l'excuse de minorité.
00:31:12 Et ensuite, par exception, on peut lever cette excuse de minorité.
00:31:14 Mais moi, je serais plutôt pour l'inverser, notamment lorsqu'on a des actes pareils.
00:31:18 Parce que là, on est sur un acte quasi de barbarie.
00:31:22 Il y a eu le compte rendu qui a été fait de cet octogénère
00:31:25 qui a été retrouvé, le visage tuméfié, ensanglanté, littéralement tabassé,
00:31:31 pour voler une montre.
00:31:32 Parce qu'on a retrouvé chez ce gamin.
00:31:37 Dans sa poche.
00:31:38 D'ailleurs, je ne sais même pas si on peut parler de gamin à 17 ans,
00:31:41 mais on a retrouvé la montre de cet octogénère sur lui.
00:31:44 Donc, on se rend compte qu'effectivement, il y a une espèce de banalisation de la violence.
00:31:47 On va tabasser un octogénère pour lui prendre une montre.
00:31:51 En plus, c'est minable.
00:31:53 On est sur un acte gratuit de violence gratuite.
00:31:56 Et surtout derrière, après, la question qui va se poser, c'est la sanction.
00:31:59 Parce que là, ce minor est en détention provisoire.
00:32:02 On attend avec impatience la tenue du procès.
00:32:04 Est-ce qu'il va s'en suivre derrière ?
00:32:06 Parce qu'il va y avoir aussi, évidemment, un procès qui va se tenir.
00:32:08 Et on va voir aussi les peines qui vont être appliquées.
00:32:11 Est-ce que la justice pénale va pouvoir aussi réagir de manière proportionnée
00:32:16 à la gravité des faits qui vont lui être soumis ?
00:32:19 C'est encore un autre sujet.
00:32:20 - Muriel, en tant qu'avocate.
00:32:22 Alors, la justice des mineurs, elle vient d'être réformée.
00:32:25 Il faut le savoir. L'ordonnance de 45, qui était le texte qui régissait
00:32:29 en fait tout ce pan de notre procédure pénale réservée aux mineurs,
00:32:33 a fait l'objet d'une toilette judiciaire, d'une réforme assez récente.
00:32:37 Et à l'issue de ces nouveaux textes,
00:32:43 il y a désormais deux audiences qui sont prévues.
00:32:46 Une première audience sur la culpabilité et justement une audience plus long terme.
00:32:51 Quelques mois plus tard, sur la sanction et pour définir en fait
00:32:54 la sanction qui serait la plus adaptée.
00:32:57 L'idée de la réforme du droit pénal des mineurs, c'est justement de prendre
00:33:02 en considération l'évolution de nos mineurs aujourd'hui.
00:33:06 La délinquance et la criminalité en 1945 ne sont évidemment pas de même nature
00:33:12 que la criminalité à laquelle on assiste chez les mineurs depuis une dizaine,
00:33:16 une quinzaine d'années en France.
00:33:18 Donc il y a eu une prise de conscience de notre justice, du législateur,
00:33:23 des magistrats qui ont compris qu'il fallait avoir une évolution du droit
00:33:27 pour mieux accompagner la société face à l'ensauvagement
00:33:32 dont on est tous les témoins.
00:33:35 Et en même temps, cette difficulté qu'on n'arrête pas de signaler
00:33:41 et dans les tribunes et sur les plateaux et dans les prises de position
00:33:44 des uns et des autres et au niveau politique également,
00:33:46 que la justice est pauvre.
00:33:49 C'est une réalité.
00:33:50 Donc on a peu, de moins en moins de moyens pour les magistrats.
00:33:55 Allez taper un jour, vous les journalistes, à la porte d'un greffe du juge des enfants
00:33:59 et vous verrez ce que mon confrère a constaté aussi,
00:34:01 des piles de dossiers au sol, des piles de dossiers, ces matériels.
00:34:06 Vous rentrez dans le bureau d'une greffière et vous voyez tous ces dossiers
00:34:09 qui sont entassés.
00:34:10 C'est ça la réalité de notre justice et de la justice des mineurs encore plus,
00:34:13 avec des moyens qui sont très faibles et aussi avec la difficulté
00:34:16 qu'est la nôtre en France à avoir des structures d'accueil,
00:34:19 des foyers qui dépendent de l'ASE pour accompagner justement les mineurs.
00:34:24 On n'a pas assez de moyens.
00:34:25 Ces structures ne fonctionnent pas comme il faut et ce sont des institutions
00:34:28 qui ne fonctionnent pas non plus.
00:34:29 Donc oui, là, les faits sont terribles.
00:34:32 Il faut apporter une réponse judiciaire.
00:34:33 On n'a pas les moyens aujourd'hui de le faire de manière correcte
00:34:36 et suffisamment rapide et suffisamment efficace aussi.
00:34:39 On y remédie.
00:34:39 Il y a une autre affaire sur laquelle on va revenir dans quelques instants,
00:34:41 sur laquelle j'ai à moins de vous entendre.
00:34:44 Mais Valérie Lecabre,
00:34:45 quel est votre regard sur cette problématique de la justice des mineurs ?
00:34:48 Moi, ce qui me frappe le plus, c'est ce sujet de la banalisation.
00:34:52 Je me souviens, souvenez-vous à TF1, vous y étiez peut-être à cette époque-là,
00:34:56 quand il y avait eu ces images qui avaient tourné en boucle
00:34:58 de ce vieux qui s'était fait tabasser, etc.
00:35:01 C'était quelques jours avant l'élection présidentielle et qui avait...
00:35:05 Il avait joué un rôle, d'ailleurs, dans l'élection présidentielle.
00:35:07 Exactement.
00:35:08 Et qui fait que Jean-Marie Le Pen s'était retrouvée au deuxième tour
00:35:10 d'élection présidentielle et tout le monde avait dit oui,
00:35:13 mais TF1 a trop diffusé les images parce que ça a choqué.
00:35:16 Et c'est pour ça que Jean-Marie Le Pen est présente au deuxième tour.
00:35:19 Ça fait 20 ans.
00:35:20 Et aujourd'hui, on a l'impression que c'est devenu la vie quotidienne.
00:35:26 C'est-à-dire que...
00:35:27 Alors là, les images, on ne les a pas, on ne les voit pas.
00:35:29 C'est juste un fait qui s'est passé.
00:35:31 Mais c'est vrai que...
00:35:33 Alors, il y a une recrudescence des cambriolages en France.
00:35:36 Ça, on le sait.
00:35:37 Je veux dire, les chiffres sont en augmentation.
00:35:40 Mais le fait d'avoir tué cette personne à cette occasion-là,
00:35:44 qui semble complètement surréaliste,
00:35:46 à moins qu'il y ait eu quelque chose qui soit passé, que le...
00:35:49 Je n'en sais rien, mais cette espèce de violence ordinaire
00:35:52 qui s'est emparée de notre société, on n'en a même plus conscience.
00:35:56 C'est-à-dire qu'on est là à se dire bon, voilà, on est rentré chez lui.
00:36:01 Il y a ceux qui reçoivent des balles quand ils sont dans leur lit,
00:36:04 quand ils sont à domicile.
00:36:05 C'est-à-dire que maintenant, en France, on peut mourir chez soi
00:36:08 pour des raisons diverses et variées.
00:36:10 Et moi, c'est ça qui me frappe.
00:36:12 Et je ne sais même pas, quand je vous écoute,
00:36:15 alors oui, il n'y a pas assez de magistrats.
00:36:17 Oui, la justice pour les mineurs, il faut la revoir et l'adapter à notre temps.
00:36:22 Moi, je dirais ça comme ça.
00:36:23 Je ne sais même pas si ça changerait les choses.
00:36:25 C'est ça, la question qu'on se pose, en fait.
00:36:27 C'est-à-dire, est-ce que ça serait dissuasif ?
00:36:29 Est-ce que ça aurait un effet dissuasif ?
00:36:31 Ou est-ce qu'on est face à des jeunes qui, maintenant, sont de l'autre côté ?
00:36:36 Et puis, on parlera dans le courant de cette émission à nouveau de Thomas,
00:36:39 puisqu'il y a un certain nombre de manifestations.
00:36:41 Mais quand je vous écoute,
00:36:43 je ne peux pas occulter le témoignage du grand-père au cours des obsèques.
00:36:47 Il attendait que justice soit faite.
00:36:50 Et on craint. Et on l'a dit.
00:36:51 Il faut le rappeler.
00:36:52 Il faut le rappeler. Et c'est important aussi,
00:36:54 parce que les familles des victimes attendent des décisions,
00:36:58 attendent des mesures qui ne viennent pas et on les commence.
00:37:01 Le sujet numéro un, c'est l'insécurité.
00:37:03 Les politiques sont sourds.
00:37:05 Mais là, on est dans la démonstration de la peur du citoyen ordinaire.
00:37:10 - Et surtout, pour répondre à vos propos,
00:37:14 ce n'est pas tant après la sanction,
00:37:16 la dureté de la sanction qui peut aussi faire baisser la délinquance,
00:37:20 que plutôt la systématicité de la sanction.
00:37:22 C'est-à-dire que lorsqu'on commet un délit, lorsqu'on commet un crime,
00:37:25 il faut derrière une réponse pénale rapide, rapide et ferme.
00:37:29 Après, on entend souvent sur les débats,
00:37:31 est-ce qu'on devra augmenter le nombre d'années de prison ?
00:37:34 Est-ce qu'on devra augmenter les peines, qu'elles soient plus considérables ?
00:37:37 Je ne pense pas que ce soit vraiment la solution
00:37:39 pour baisser le niveau de la délinquance,
00:37:42 plutôt que la systématicité, encore une fois.
00:37:44 Puisque lorsqu'on constate des faits comme ceci,
00:37:49 ou d'autres sur ces plateaux,
00:37:51 souvent on a ce commentaire de dire
00:37:52 oui, voilà, vous avez un jeune qui a été attrapé,
00:37:55 il a été placé en garde à vue, il a été relâché.
00:37:57 On a un jeune qui est passé devant une juridiction
00:38:00 et puis il a pris trois mois avec sursuit et puis il repart.
00:38:02 C'est la rigolade dans les quartiers, etc.
00:38:04 Et je pense que c'est vraiment la systématicité de la peine
00:38:06 qui pourrait faire baisser la délinquance,
00:38:08 c'est-à-dire une fermeté de l'État.
00:38:09 On le voit d'ailleurs dans d'autres pays.
00:38:11 C'est lorsque l'État arrive à répondre de manière rapide,
00:38:15 systématique, qu'on arrive à avoir une baisse de la délinquance
00:38:17 et notamment de la récidive.
00:38:18 Allez, l'autre affaire sur laquelle Jamouet
00:38:21 vous fait réagir, c'est une affaire qui remonte à 2022.
00:38:24 C'est une décision de justice qui semble incompréhensible
00:38:26 pour beaucoup de Français, mais je compte sur vous
00:38:28 parce que peut-être qu'elle est beaucoup plus simple en tant qu'avocat.
00:38:31 C'est l'histoire d'un homme qui a été remis en liberté
00:38:33 alors qu'il est soupçonné d'avoir commis un meurtre particulièrement sauvage.
00:38:36 Il aurait tué Maxime Wacquant de 43 coups de couteau.
00:38:40 L'effet s'était déroulé en octobre 2022 près de Metz, je crois.
00:38:46 On voit les détails de cette affaire avec Juliette Saadat et on en parle.
00:38:52 Pour la famille et les proches de Maxime Wacquant,
00:38:55 tué de 43 coups de couteau, c'est l'incompréhension.
00:38:58 Celui qui est suspecté d'avoir tué ce jeune homme de 27 ans
00:39:01 n'est plus derrière les barreaux.
00:39:02 À la fin de l'audience, quand on a appris qu'il était libéré,
00:39:08 on était sous le choc.
00:39:12 Tout le monde pensait qu'il ne serait jamais sorti.
00:39:15 Le principal suspect, âgé de 17 ans au moment des faits,
00:39:19 avait été interpellé, mis en examen pour meurtre
00:39:22 et placé en détention provisoire.
00:39:24 Un an plus tard, il est libéré sous contrôle judiciaire.
00:39:27 Une décision du juge des libertés.
00:39:29 Selon lui, sa détention provisoire n'est plus justifiée.
00:39:32 Car l'instruction est close et que le principal suspect
00:39:35 est parti vivre loin de la famille de Maxime.
00:39:38 L'avocat de la Défense souligne que cette décision
00:39:41 n'est pas un préjugement du suspect.
00:39:43 Le fait qu'il ait été élargi avant son procès
00:39:47 n'aura pas d'effet sur la manière dont les magistrats
00:39:50 et les jurés vont appréhender cette affaire.
00:39:53 La famille de la victime ne doit pas considérer
00:39:55 que c'est une sorte de préjugement
00:39:57 et que déjà la justice aurait considéré
00:39:59 que ça n'était pas si grave.
00:40:00 Non, ce sont des faits graves.
00:40:01 Une remise en liberté pourtant difficile à vivre
00:40:04 pour la famille de la victime.
00:40:06 Donc en fait, on a le droit de tuer
00:40:07 et ressortir au bout d'un an de prison
00:40:08 et vivre sa vie dehors pendant que les familles derrière,
00:40:11 elles sont sous la peine et sous l'attente de la justice.
00:40:15 La date du procès aux Assises n'a pas encore été fixée.
00:40:20 Avant d'ouvrir le débat, je propose d'écouter
00:40:22 l'avocat de la famille Alexandre Bernard
00:40:25 sur cette incompréhension de la famille.
00:40:30 Il y a une grande différence entre l'application juridique
00:40:33 des textes sur l'application que peuvent faire des magistrats
00:40:37 très froidement d'un texte qui va ressortir
00:40:40 de notre code de procédure pénale
00:40:41 et pour autant derrière, il y a évidemment de l'humain.
00:40:44 Et l'humain est actuellement en train de souffrir profondément.
00:40:48 Cette famille, elle est détruite.
00:40:50 Elle n'arrive pas à comprendre la décision qui est faite.
00:40:52 Alors c'est sûr qu'on leur explique
00:40:54 que c'est le droit qui s'applique.
00:40:56 Ils en sont parfaitement conscients,
00:40:57 mais ça n'arrange en rien leur douleur à l'heure actuelle.
00:41:00 Bon, Pierre-Emile Bovis, vous êtes avocat.
00:41:03 Noël aussi. On a besoin de savoir.
00:41:07 Par rapport à ce que vient de dire mon confrère,
00:41:09 après je reviendrai sur l'affaire.
00:41:11 Le rôle de la justice n'est pas de penser les douleurs.
00:41:15 Le rôle de la justice, c'est de rendre le droit.
00:41:18 Ça, c'est le premier point.
00:41:19 Le deuxième point, c'est que la grande problématique
00:41:22 de notre pays actuellement et du problème de la justice,
00:41:25 c'est sa lenteur.
00:41:28 Parce que la détention provisoire,
00:41:29 il faut bien comprendre qu'une détention provisoire
00:41:31 sert à maintenir provisoirement en détention un individu
00:41:34 dans l'attente de son procès.
00:41:35 Ce qui veut dire, philosophiquement,
00:41:37 que vous enfermez un individu de manière provisoire
00:41:40 pour qu'il et son procès se tiennent,
00:41:42 mais donc de telle sorte à ce que la fin de la détention
00:41:45 marque aussi le début du procès.
00:41:47 Parce que normalement, il ne devrait pas y avoir justement
00:41:49 de délai entre la fin de la détention et le procès.
00:41:52 Et là, dans ce dossier, typiquement,
00:41:54 vous avez nos confrères, aussi bien en partie civile
00:41:58 qu'en défense, qui expliquaient à votre antenne hier soir
00:42:03 que le procès devrait se tenir dans deux ans, peut-être.
00:42:07 Deux ans ou même plus, ou en trois ans.
00:42:08 C'est là où les familles ne comprennent pas.
00:42:09 C'est d'une incompréhension totale.
00:42:11 En revanche, évidemment...
00:42:12 Mais d'un point de vue juridique ?
00:42:13 Alors, l'individu qui est sorti de détention provisoire
00:42:15 n'est pas remis en liberté.
00:42:17 Il faut bien aussi le dire aux téléspectateurs.
00:42:19 Il est placé sous contrôle judiciaire,
00:42:20 donc avec des obligations qui sont, du coup,
00:42:23 indiquées dans son ordonnance.
00:42:24 Donc, il n'est pas remis en liberté.
00:42:25 Il est soumis à des contraintes.
00:42:28 Et ensuite, un mineur, lorsqu'il a commis un crime
00:42:31 ou supposé avoir commis un crime,
00:42:33 ne peut être placé en détention provisoire que pendant un an.
00:42:35 Et ensuite, au-delà de cette durée,
00:42:37 il faut avoir des circonstances précises
00:42:40 pour pouvoir proroger de six mois.
00:42:42 Mais le droit est appliqué, là ?
00:42:43 Il n'y a pas de contestation,
00:42:44 c'est simplement la longueur derrière et du procès qui pose problème.
00:42:47 Il a été maintenu en détention provisoire pendant un an.
00:42:49 Et ensuite, au bout d'un an, il a rempli ces critères-là
00:42:52 pour être remis, du coup, en liberté, sous contrôle judiciaire.
00:42:56 Valérie, et je vous donne la parole.
00:42:57 Non, mais Pierre-Henri vient de dire l'essentiel.
00:43:00 C'est tout à fait exact, ce qui vient d'être dit.
00:43:02 Ce qu'on peut rajouter, c'est qu'ils ont dit que l'instruction était close,
00:43:05 que l'enquête était terminée, que absolument…
00:43:08 Parce que le maintien en détention provisoire,
00:43:09 c'est aussi quand vous pouvez parler à des témoins
00:43:11 ou quand vous pouvez communiquer avec des gens, etc.
00:43:14 Là, l'Histoire, apparemment, ils sont prêts à juger.
00:43:16 Ils ont fait toutes les enquêtes.
00:43:18 Ils ont tous les témoignages de tout le monde.
00:43:20 Ils sont au bout de l'Histoire.
00:43:22 Et donc, on comprend parfaitement la douleur de la famille.
00:43:25 Il n'y a rien à dire par rapport à ça, mais Pierre-Henri a très bien dit,
00:43:28 eh bien, on est là pour juger, pas pour…
00:43:31 Malheureusement, c'est un autre sujet, en fait.
00:43:33 Cette douleur de la famille, elle sera éternelle de toutes les manières.
00:43:36 Et il faut redire aussi une chose, c'est que la détention préventive
00:43:40 n'est absolument pas appliquée dans tous les pays.
00:43:43 Par exemple, aux États-Unis, vous payez une caution, vous sortez.
00:43:47 Cette détention préventive, elle est assez particulière à la France.
00:43:51 Il n'y a pas forcément de raison de maintenir…
00:43:54 En prison, nos prisons sont pleines.
00:43:57 Et il n'y a pas forcément de raison de maintenir en prison
00:44:01 pour les lenteurs de la justice.
00:44:02 Et c'est ça, le vrai sujet, c'est la lenteur de la justice.
00:44:06 Des gens dont on pense que…
00:44:07 Alors après, si dans six mois, il commet une récidive,
00:44:10 alors là, ça sera la catastrophe absolue.
00:44:11 - Évidemment.
00:44:12 - Et on dira, on vous l'avait bien dit, etc.
00:44:14 Mais d'un point de vue du droit, tout est appliqué.
00:44:17 Dans un pays où la prévention préventive, il faut le dire,
00:44:20 est déjà très difficile à vivre pour les prévenus,
00:44:24 qui sont présumés innocents, même si ce n'est pas forcément le cas.
00:44:28 - Et je vous donne la parole deux secondes, Muriel.
00:44:30 Et je rappelle, ce sondage, c'est ça pour CNews dévoilé cette semaine.
00:44:32 51% des Français n'ont plus confiance en la justice,
00:44:36 plus d'un Français sur deux.
00:44:39 Voilà.
00:44:40 - C'est un sondage.
00:44:41 - C'est un sondage.
00:44:42 Mais bon, voilà, on prend la température.
00:44:44 - Mais ceci étant…
00:44:45 - Ça veut dire quelque chose quand même.
00:44:47 - Bien sûr, oui, ça dit quelque chose.
00:44:49 Ceci étant, la réalité, c'est qu'en fait,
00:44:52 la justice, c'est le seul rempart que nous avons en France.
00:44:55 C'est le seul rempart que nous avons face aux actes de barbarie,
00:44:59 que ce soit ce qui a été le cas sur cette affaire ou l'affaire de Thomas.
00:45:05 Donc, la seule réponse que la société peut apporter passe par notre justice.
00:45:10 Donc, on a besoin d'une justice qui soit forte, qui soit présente.
00:45:13 Sur le cas que vous évoquez sur cette année de détention,
00:45:16 il y a quand même, dans la décision qui est prise, je le rappelle,
00:45:20 pour maintenir ou non, pour prolonger ou non,
00:45:22 cette période de détention provisoire.
00:45:25 Cette décision est prise par un juge de la liberté de la détention.
00:45:28 Ce n'est pas le juge d'instruction.
00:45:30 Donc, cette décision-là, elle est aussi prise sur un élément qui est très important,
00:45:33 qui est l'exceptionnel trouble à l'ordre public qui a suscité le crime en question.
00:45:38 Et dans ce concept d'exceptionnel trouble à l'ordre public,
00:45:42 vous prenez en considération notamment la douleur de la famille
00:45:46 et aussi les mois suscités dans la société.
00:45:48 Donc, il faut savoir pourquoi dans ce dossier-là,
00:45:50 finalement, ce critère-là a été mis de côté pour privilégier les autres critères.
00:45:55 Ça, c'est le premier point.
00:45:56 Mais comme je ne suis pas l'avocat du dossier, je ne parle pas, je ne sais pas.
00:45:59 La deuxième chose qu'on apprend au travers de votre reportage,
00:46:04 c'est qu'effectivement, la cour d'assises n'est pas encore saisie.
00:46:08 Ça veut dire à peu près 18 à 24 mois d'audiencement
00:46:11 pour avoir une date auprès de la cour d'assises.
00:46:12 C'est là où effectivement, il faut que la justice se ressaisisse
00:46:16 et que dans ce type d'affaires-là qui mobilise l'opinion publique
00:46:19 et qui envoie des messages d'impunité ou de laxisme,
00:46:22 elle soit au rendez-vous.
00:46:24 On va marquer une pause, si vous le voulez bien.
00:46:27 On se retrouve dans quelques instants et on parlera de Thomas que j'évoquais tout à l'heure,
00:46:31 puisqu'il y a deux manifestations qui sont prévues dans la Drôme aujourd'hui.
00:46:35 Deux manifestations interdites.
00:46:36 On sera en direct avec nos envoyés spéciaux, évidemment.
00:46:39 On se retrouve dans quelques instants, à tout de suite.
00:46:42 Il est 13h, bonjour, soyez les bienvenus.
00:46:47 Merci de nous accueillir chez vous.
00:46:49 C'est Mini-News Week-end, partie 2.
00:46:51 Voici le sommaire.
00:46:52 Je vous présente juste après la grande équipe qui m'entoure.
00:46:54 Mais tout de suite, le sommaire, évidemment.
00:46:56 On vous reparlera de Thomas dans cette première partie.
00:46:59 Ce jeune passionné de rugby,
00:47:01 tué lors de sa fête de village dans son village de la Drôme.
00:47:03 Personne, évidemment, personne n'a oublié.
00:47:05 La France entière a été marquée par ce drame.
00:47:07 On sera justement dans la Drôme avec deux manifestations prévues aujourd'hui.
00:47:11 Deux manifestations interdites.
00:47:12 On fera le point avec Tanguy Hamon,
00:47:14 notre spécialiste police-justice qui est sur ce plateau avec nous.
00:47:17 Et puis, on sera sur place, évidemment, avec nos équipes.
00:47:19 Et on ouvrira le débat avec nos grands témoins du jour.
00:47:22 Et puis, à 13h30, on suivra peut-être, sans doute,
00:47:27 l'intervention d'Emmanuel Macron,
00:47:29 qui doit intervenir d'un instant à l'autre.
00:47:32 Depuis la COP28, nous sommes toujours dans l'attente.
00:47:38 Mais tout de suite, on fait un point sur l'information
00:47:40 avec, évidemment, Isabelle Piboulot.
00:47:42 Rebonjour, Isabelle.
00:47:44 Pour la deuxième journée consécutive,
00:47:45 l'armée israélienne bombarde intensément la bande de Gaza.
00:47:49 Plus de quatre sensibles ont été visés.
00:47:51 La trêve avec le Hamas qui avait permis la libération d'otages
00:47:54 et l'acheminement d'une aide d'urgence a pris fin hier matin.
00:47:58 Le ministère de la Santé du Hamas fait état de plus de 240 morts
00:48:02 et 650 blessés dans ces dernières frappes.
00:48:05 Par ailleurs, hier, l'armée israélienne a confirmé
00:48:07 la mort de cinq otages, selon un porte-parole de Tsaïl.
00:48:11 Une opération militaire a permis de ramener en Israël
00:48:14 l'un des cinq corps.
00:48:15 Pour rappel, sur les quelque 240 personnes kidnappées
00:48:19 le 7 octobre, 136 sont toujours aux mains du Hamas.
00:48:22 Juliette Sadat.
00:48:24 Sur ces images, les visages des cinq otages
00:48:27 décédés dans la bande de Gaza.
00:48:30 Ces derniers jours, l'armée et la police israélienne
00:48:33 ont informé de leur décès les familles des otages.
00:48:36 Eliyahu Margalit, Maya Goren, Ronen Engel et Arié Zalmanovitch.
00:48:42 Le porte-parole de Tsaïl a aussi annoncé le rapatriement
00:48:44 du corps Dofir Tsarfati, 27 ans, enlevé au festival de musique
00:48:49 à Reim, près de la bande de Gaza.
00:48:51 Son corps a été retrouvé par les forces israéliennes.
00:48:54 Les quatre autres Israéliens ont été enlevés au kiboutz de Nîros
00:48:57 le 7 octobre, certains aux côtés des membres de leur famille.
00:49:01 La femme et les deux filles de Ronen Engel, 54 ans,
00:49:04 ont été libérés par le Hamas il y a quelques jours.
00:49:07 Arié Zalmanovitch était l'otage le plus âgé enlevé par le Hamas.
00:49:11 Il avait 86 ans.
00:49:14 Après la joie de la libération de dizaines de prisonniers
00:49:16 pendant la trêve, Israël se retrouve en deuillé.
00:49:19 C'est le retour de tous les otages qui est attendu.
00:49:22 "Tous les Israéliens sont d'accord sur les faits
00:49:27 qu'à terme, nous devons détruire le Hamas.
00:49:29 Même si nous devons accepter un cessez-le-feu
00:49:31 pendant un certain temps, même si nous devons libérer
00:49:34 tous les terroristes, cela ne nous importe pas.
00:49:38 L'important, c'est de sauver nos enfants, nos frères,
00:49:41 nos parents, tout le monde."
00:49:44 Sur les quelques 240 personnes enlevées le 7 octobre,
00:49:48 selon les autorités israéliennes, 136 y seraient toujours détenues.
00:49:53 On poursuit avec cette polémique.
00:49:55 Une ancienne basketeuse française, Émilie Gomi,
00:49:58 s'ambassadrice des Jeux Olympiques 2024,
00:50:00 est sous le feu des critiques.
00:50:02 L'athlète a posté sur les réseaux sociaux
00:50:04 une publication jugée antisémite.
00:50:06 48 heures après le massacre du Hamas le 7 octobre,
00:50:09 un collectif a demandé son renvoi immédiat du comité des JO.
00:50:13 Les explications de Goderic Bé.
00:50:17 Voilà ce qui a mis le feu aux poudres.
00:50:19 Une carte de la France recouverte progressivement
00:50:22 par le drapeau israélien.
00:50:24 Et cette question ?
00:50:25 Que feriez-vous dans cette situation ?
00:50:27 L'ex-basketteuse, Émilie Gomi, a partagé cette publication
00:50:30 le 9 octobre dernier,
00:50:32 deux jours après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël.
00:50:35 Rapidement, l'athlète française est accusée d'antisémitisme
00:50:38 et de faire l'apologie du terrorisme.
00:50:40 Cette publication fait d'autant plus polémique
00:50:42 que la joueuse est ambassadrice des JO 2024
00:50:44 et membre du conseil administratif.
00:50:46 Un collectif a relayé l'information
00:50:48 auprès du ministre des Sports et au président du comité olympique.
00:50:51 Le collectif demande le renvoi immédiat de la sportive.
00:50:54 Pour le moment, aucune décision n'a été communiquée.
00:50:57 Face au scandale, jeudi, la joueuse de basket
00:50:59 a supprimé sa publication et a présenté ses excuses
00:51:02 sur les réseaux sociaux.
00:51:04 « Les accusations d'antisémitisme auxquelles je fais face
00:51:06 sont en totale contradiction avec les valeurs
00:51:09 qui m'ont été inculquées et celles que le sport m'a enseignées.
00:51:12 Je condamne toute forme de discrimination
00:51:15 et je m'engage à travailler pour un monde
00:51:17 où la compréhension et le respect règnent en maître. »
00:51:20 Selon la charte éthique de Paris 2024,
00:51:22 les membres et salariés respectent le devoir de réserve
00:51:25 dans leurs expressions publiques.
00:51:27 Ils s'abstiennent de tout acte qui pourrait porter atteinte à l'image
00:51:30 ou à la réputation de Paris 2024.
00:51:33 Dans l'attente de la prise de parole d'Emmanuel Macron,
00:51:35 la COP 28 se poursuit à Dubaï
00:51:38 afin de réduire la dépendance au charbon et au gaz.
00:51:41 Une vingtaine de pays, dont la France,
00:51:43 appellent à tripler les capacités du nucléaire dans le monde
00:51:46 d'ici 2050 par rapport à 2020.
00:51:49 Néanmoins, la Chine et la Russie,
00:51:50 importants constructeurs de centrales nucléaires,
00:51:52 ne comptent pas parmi les signataires.
00:51:55 L'annonce a fait réagir Jean-Luc Mélenchon,
00:51:57 qui déplore une position ridicule de la France,
00:51:59 partagée avec 19 autres pays.
00:52:02 Enfin, en Italie, en Sicile, la lave du cratère
00:52:06 située au sud-est de l'Etna bouillonne toujours.
00:52:09 Des images spectaculaires, vous le voyez.
00:52:11 Depuis près de deux semaines, le volcan le plus haut
00:52:14 et le plus actif d'Europe est en effet entré
00:52:17 dans une phase éruptive.
00:52:19 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:52:21 Je vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point.
00:52:23 À la suite avec vous, Thierry.
00:52:24 Merci beaucoup. Ça fait toujours des images extraordinaires.
00:52:26 C'est vrai que c'est magique.
00:52:28 Allez, Midi News Weekend, c'est la dernière heure,
00:52:31 la dernière ligne ronde.
00:52:31 Nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures.
00:52:33 Je vous représente l'équipe qui m'entoure depuis une heure déjà,
00:52:35 Vérie Le Cap, chroniqueuse politique.
00:52:37 Vous êtes en forme pour cette deuxième heure ?
00:52:38 Oui, très contente.
00:52:39 Muriel Wakin, Melki, avocat, présidente
00:52:41 de l'organisation juive européenne.
00:52:43 Rebonjour Muriel.
00:52:45 Denis Deschamps, analyste conférencier, fidèle également.
00:52:48 On accueille avec beaucoup de plaisir Tanguy Hamon,
00:52:50 spécialiste de police-justice.
00:52:51 Soyez bienvenue dans Midi News Weekend.
00:52:53 Fidèle évidemment.
00:52:55 Clérony Bovis, avocat, le grand retour.
00:52:57 Le retour.
00:52:58 Le retour.
00:53:00 Et notre amie Harold Eman, spécialiste des questions
00:53:02 internationales. C'est du teasing, Clérony Bovis.
00:53:04 J'ai bien compris.
00:53:05 Clérony Bovis, le retour.
00:53:08 On va débuter.
00:53:08 C'est pas mal.
00:53:09 C'est pas mal, c'est pas mal.
00:53:10 On va débuter notre deuxième heure en revenant
00:53:13 sur ce drame qui a ému la France entière.
00:53:14 Je vous le disais, Thomas, ce jeune rugbyman
00:53:17 tué lors de la fête de son village dans la Drôme.
00:53:19 Thomas, 16 ans.
00:53:21 Plusieurs manifestations sont prévues aujourd'hui en France,
00:53:23 dont deux dans la Drôme.
00:53:24 Deux manifestations interdites d'ailleurs.
00:53:26 On reviendra là-dessus avec vous, Tanguy Hamon.
00:53:29 Mais on va retrouver l'une de nos équipes à Romand-sur-Isère,
00:53:33 dans le quartier de la Menay.
00:53:35 Quartier dont sont issus les agresseurs présumés,
00:53:38 je le dis, de Thomas.
00:53:39 On va évidemment, pour des raisons de sécurité
00:53:41 ne pas préciser le nom de nos équipes.
00:53:43 Mais on voudrait faire le point tout de suite.
00:53:46 La tension est toujours aussi présente dans ce quartier.
00:53:49 Racontez-nous tout.
00:53:50 Oui, Thierry, vous l'avez dit, la tension est toujours présente.
00:53:56 Un rassemblement qui a effectivement été interdit
00:53:59 par la préfecture du Drôme,
00:54:00 puisque non déclaré aux autorités.
00:54:02 C'est ici, place du marché, dans le quartier de la Menay,
00:54:05 que les habitants se sont initialement donnés rendez-vous à 13h.
00:54:08 Comme vous pouvez le voir sur les images,
00:54:10 quelques manifestants sont présents malgré l'interdiction,
00:54:13 avec des banderoles sur lesquelles on peut lire
00:54:15 "Nous sommes aussi la France".
00:54:17 Un slogan et une mobilisation pour protester
00:54:19 contre les propos tenus par la maire de Romand-sur-Isère
00:54:22 après la mort de Thomas.
00:54:23 Pour rappel, l'élu avait pointé du doigt
00:54:25 la délinquance du quartier de la Menay
00:54:27 et annonçait vouloir lutter contre les bandes de jeunes
00:54:30 qui veulent faire du quartier une zone de non-droit.
00:54:32 Des propos jugés ici stigmatisants pour certains habitants
00:54:35 qui ont donc décidé de se rassembler
00:54:37 pour exprimer leur mécontentement
00:54:39 et pour soutenir la jeunesse du quartier.
00:54:41 Pour l'instant, une poignée de personnes seulement
00:54:44 est rassemblée sur la place et la situation est assez calme.
00:54:47 Merci pour toutes ces précisions.
00:54:49 Je reviens vers vous dans quelques instants, Tanguy Hamon.
00:54:51 Mais hier soir, déjà à Paris, une manifestation a été organisée
00:54:54 par un groupuscule de l'ultra-droite.
00:54:56 On voit tout cela avec Godric Bae.
00:54:58 Ils étaient environ 200 hier soir.
00:55:03 Ces manifestants se sont réunis place du Panthéon à Paris
00:55:06 pour rendre hommage au jeune Thomas
00:55:08 et appeler au réveil identitaire.
00:55:10 Initialement interdit par un arrêté préfectoral,
00:55:12 le rassemblement a finalement été autorisé in extremis
00:55:16 par le tribunal administratif.
00:55:17 Dans la soirée, Gérald Darmanin a rappelé son opposition
00:55:21 à la tenue de cet événement.
00:55:22 Je suis scandalisé par la manifestation à Paris.
00:55:25 Le préfet de police, sur mon instruction,
00:55:27 l'avait interdite, la justice l'a autorisée.
00:55:30 Plusieurs appels à manifester ont été lancés un peu partout en France.
00:55:33 Aujourd'hui, deux mobilisations étaient prévues dans la Drôme.
00:55:36 Le préfet a décidé de les interdire.
00:55:38 Le parcours de la première devait s'étendre de la préfecture
00:55:40 jusqu'au palais de justice de Valence.
00:55:42 La préfecture de la Drôme estimait que la présence d'éléments d'ultra-droite
00:55:45 présageait des actions agressives et des démonstrations de force.
00:55:48 La seconde mobilisation devait partir de Valence
00:55:51 et prendre la direction de Crépole.
00:55:52 Plusieurs arrêtés effectifs depuis hier et jusqu'à lundi
00:55:55 interdisent le port et le transport d'armes,
00:55:57 la vente de mortiers d'artifices, pétards et fusées,
00:56:00 ou encore le transport de produits chimiques explosifs sur le département.
00:56:03 Tous rassemblements sur les communes de Valence et Romand-sur-Isère
00:56:06 sont pour le moment interdits.
00:56:07 La préfecture ne l'a pas précisé mais inclut probablement dans ces interdictions
00:56:12 la manifestation prévue aujourd'hui par les habitants du quartier de la Monnaie.
00:56:15 Alors, histoire d'être très limpide et très clair,
00:56:22 je propose d'écouter la réaction de Benjamin Lucas
00:56:25 sur cette manifestation de l'ultra-droite hier soir.
00:56:27 Benjamin Lucas est député NUPES des Yvelines
00:56:29 et juste après, on écoutera la réaction également de Gérald Darmanin.
00:56:32 Tout d'abord, Benjamin Lucas.
00:56:34 En dehors de ces murs, en fin de journée aujourd'hui,
00:56:37 on a vu dans les rues de Paris des nazions animés de slogans
00:56:41 contre les étrangers réels ou supposés d'ailleurs.
00:56:44 Et je crois que nous avons de ce point de vue-là une grande responsabilité
00:56:48 qui est de ne pas entretenir un racisme d'atmosphère
00:56:50 qui s'empare de notre pays
00:56:52 et construit dans un débat public englouti
00:56:56 sous les thèmes et les termes de l'extrême droite.
00:56:57 De ce point de vue-là, nous continuerons à combattre ce texte,
00:57:00 quelle qu'en soit la version, qui en réalité participe d'une analyse
00:57:05 qui consiste à donner le point à l'extrême droite sur sa vision
00:57:08 de la complotiste de la submersion migratoire
00:57:10 et pas à construire une véritable politique de l'inclusion et de la fraternité,
00:57:14 ce à quoi pour notre part nous aspirons.
00:57:16 Je suis scandalisé par la manifestation à Paris.
00:57:18 Je voudrais quand même rappeler, parce que vous ne l'avez pas fait,
00:57:20 que le préfet de police, sous mon instruction, l'avait interdite
00:57:24 et que la justice l'a autorisé.
00:57:26 Et je respecte, nous respectons les soins de justice,
00:57:29 mais il aurait été assez honnête d'expliquer que le gouvernement
00:57:33 est évidemment défavorable à cette manifestation d'ultra-droite.
00:57:36 J'aime bien quand les choses sont cadrées.
00:57:38 On va ouvrir le débat dans quelques instants,
00:57:41 mais je me tourne vers vous Tanguy.
00:57:43 Il y a deux manifestations dans l'Indrome,
00:57:45 et elles sont toutes les deux interdites.
00:57:47 Il y a celle qui se déroule dans le quartier dans son tissu,
00:57:49 et on l'a vu avec notre renvoi spécial,
00:57:51 qui est une manifestation contre la prise de position
00:57:55 très courageuse de la maire de Romanceau-Isère, dont on parlera.
00:57:58 Et puis l'autre manifestation à Valence.
00:58:01 Même deux manifestations à Valence,
00:58:05 qui ont toutes les deux été interdites
00:58:07 par le préfet de l'Adrome Thierry Devimeux.
00:58:09 La première manifestation était en hommage à Thomas,
00:58:13 qui est décédé à Crépole.
00:58:15 Et en fait, le préfet s'inquiète du fait que cette manifestation
00:58:19 était fortement relayée par les réseaux d'ultra-droite,
00:58:23 notamment sur les réseaux sociaux.
00:58:25 Il a indiqué qu'il y avait le risque d'action agressive
00:58:27 et de démonstration de force, je le cite,
00:58:30 comme ce qui s'est passé la semaine dernière,
00:58:31 samedi et dimanche à Roumans.
00:58:34 Concernant la deuxième manifestation,
00:58:35 elle avait été organisée contre la première manifestation.
00:58:41 Et là, le préfet craint qu'il y ait des éléments d'ultra-gauche
00:58:44 et de ce qu'on appelle la mouvemence antifa.
00:58:47 Et donc, qu'il y ait des affrontements au sein de Valence,
00:58:49 puisque ces deux manifestations doivent démarrer à Valence cet après-midi.
00:58:53 Et donc, qu'il y ait des affrontements entre les deux groupes de manifestants,
00:58:56 plutôt ultra-droite d'un côté, plus ultra-gauche de l'autre.
00:59:00 Selon des sources locales, on nous indique que même si ces deux manifestations
00:59:04 sont interdites, les forces de l'ordre sont extrêmement mobilisées sur place.
00:59:07 Il y a un gros dispositif policier qui a été mis en place.
00:59:10 Et le préfet de la Drôme a indiqué d'ailleurs ce matin
00:59:13 que les forces de l'ordre avaient pour ordre de procéder à des contrôles
00:59:16 et interpeller toutes les personnes qui détiennent des armes par destination.
00:59:21 On parle de barres de fer, de battes de baseball,
00:59:23 de mortiers d'artifice, pétards.
00:59:25 À voir donc ce qui va se passer cet après-midi.
00:59:27 Ces deux manifestations devaient démarrer à 14h.
00:59:31 Merci pour toutes ces précisions.
00:59:32 Voilà, le cadre est fixé.
00:59:35 Il y a deux manifestations.
00:59:36 Il y a notamment une manifestation contre Tanguy.
00:59:38 Elle a évoqué les prises de position très courageuses de la maire de Romont-sur-Isère.
00:59:43 On l'a vécu en direct, vous étiez à mes côtés, notamment la semaine dernière.
00:59:48 Comment vous vivez les choses ?
00:59:49 Un petit tour de table avec vous, Pierre-Henri.
00:59:52 Premier point, sur les menaces qui pèsent déjà sur la maire,
00:59:56 il ne faut pas que l'État ait la main qui tremble.
00:59:58 C'est insupportable de voir que des élus de la République se retrouvent menacés.
01:00:01 Ce n'est pas la première fois.
01:00:02 On pense aussi au maire de Poissy,
01:00:04 où c'est Claire Olive qui avait fait l'objet de menaces.
01:00:07 Et puis tant d'autres, tant d'autres.
01:00:09 Il y a de nombreux maires aujourd'hui qui hésitent à prendre la parole
01:00:12 parce qu'ils se savent menacés derrière.
01:00:14 C'est ça qui est terrible, ils sont dans leur rôle en plus.
01:00:17 C'est terrible et c'est d'autant plus insupportable que l'État,
01:00:20 le maire et le prolongement de l'État dans sa commune,
01:00:22 il ne doit pas souffrir d'une quelconque peur
01:00:25 d'avoir des représailles ou des menaces.
01:00:27 Donc évidemment, tous les auteurs de ces menaces-là doivent être retrouvés,
01:00:31 doivent être aussi durement sanctionnés.
01:00:32 Je parlais tout à l'heure de la systématicité de la peine.
01:00:35 C'est le cas notamment lorsque des élus se retrouvent menacés.
01:00:38 Mais ensuite, après, sur l'organisation des manifestations,
01:00:40 il y a évidemment tout le cadre juridique,
01:00:41 mais ça démontre aussi la défaillance en quelque sorte de l'État.
01:00:46 Puisque vous avez des manifestations organisées
01:00:49 parce que des individus se retrouvent avec une soif de justice,
01:00:51 une soif de vengeance, peu importe d'ailleurs les raisons,
01:00:55 mais parce que l'État ne se suisit pas suffisamment de ses sujets,
01:00:58 peut-être aussi avec trop de lenteur, avec peu de moyens,
01:01:00 que des individus, alors qu'ils ont délégué justement
01:01:02 cette compétence de rendre justice par l'État,
01:01:05 se la réapproprient et se disent de toute manière,
01:01:07 si l'État ne fait rien, si l'État est impuissant,
01:01:10 si la justice ne fonctionne pas,
01:01:11 alors je vais reprendre ce que j'ai délégué à l'État
01:01:14 et je vais me faire justice moi-même et je vais rendre justice.
01:01:16 Et si vous voulez, l'ensemble des manifestations qui sont organisées,
01:01:19 ultra droite, ultra gauche, etc.
01:01:21 Mais ça reflète cette défaillance à mon avis ?
01:01:24 Oui, tout ça fait sens.
01:01:26 Dans la première de Minutes Weekend, on a évoqué ce drame de Pau,
01:01:30 cette histoire également de Metz.
01:01:33 Et on en arrive à des situations comme ça,
01:01:36 avec des prises de position avec des...
01:01:38 Très radicales.
01:01:39 Et très radicales.
01:01:39 Avec des individus qui arrivent avec des barres de fer.
01:01:41 On l'a vu à Romance sur Isaac, des barres de fer,
01:01:43 des cagoulés pour aller essayer de taper des jeunes
01:01:47 qui auraient plus ou moins directement ou directement participé
01:01:51 au massacre de ce jeune rugbyman.
01:01:54 On le voit à Paris, où des individus aussi se retrouvent,
01:01:57 peut-être aussi pour créer...
01:01:59 Alors, le tribunal administratif en a jugé autrement,
01:02:01 mais peut-être aussi pour créer des troubles à l'ordre public.
01:02:04 Et en tout cas, aussi se rendre justice eux-mêmes
01:02:05 et faire du bruit pour se faire entendre.
01:02:08 Donc ça relève vraiment une fracture aussi au sein de la société.
01:02:11 Et aussi, c'est d'ailleurs votre sondage de tout à l'heure,
01:02:13 aussi peut-être une défiance vis-à-vis des institutions judiciaires.
01:02:17 Vous l'avez dit tout à l'heure, vous avez raison,
01:02:18 la justice est le dernier rempart pour préserver aussi un État de droit
01:02:21 et une vie ensemble.
01:02:23 Il faut essayer de le préserver au maximum.
01:02:25 Valérie Lecabre.
01:02:25 Oui, il me semble très important de préciser quand même
01:02:28 un certain nombre de choses.
01:02:29 Si on relit attentivement ce qu'a dit cette mère,
01:02:32 madame Thorvald de Romance, qui est effectivement très courageuse,
01:02:35 puisque maintenant elle est menacée de mort,
01:02:37 elle dit des choses assez claires.
01:02:38 Elle dit non, il n'y a pas deux France qui se font face à face.
01:02:41 C'est-à-dire, elle ne dit pas il n'y a pas la France rurale d'un côté
01:02:45 et il y a les quartiers de l'autre.
01:02:46 Elle ne dit pas ça.
01:02:47 Elle dit dans les quartiers, il y a des gens qui travaillent,
01:02:50 il y a des gens qui sont intégrés.
01:02:52 Il y a des gens qui détestent la situation dans laquelle
01:02:54 ils sont en train de vivre.
01:02:56 Et ne mélangez pas tout, on est en train de parler
01:02:59 d'une minorité dans les quartiers.
01:03:00 Et je pense que c'est extrêmement important de le dire
01:03:03 et de le dire assez sérieusement.
01:03:05 D'ailleurs, beaucoup d'argent, elle a investi beaucoup d'argent
01:03:08 pour la rénovation du bâtiment, pour etc.
01:03:11 Et elle ne jette pas l'eau, le bébé avec l'eau du bain.
01:03:15 Elle dit il faut juste attaquer cette minorité
01:03:18 qui empêche tout le monde de vivre, y compris le quartier de la Monnaie.
01:03:21 Donc, c'est très important.
01:03:23 Et ça se rejoint avec ce qu'on vient de voir
01:03:26 et sur le sujet dont vous avez parlé à Valence.
01:03:28 C'est qu'on parle de quoi ?
01:03:29 On parle de l'ultra droite et de l'ultra gauche.
01:03:32 Je pense qu'il ne faut pas qu'on donne le sentiment
01:03:34 que la majorité des Français sont complètement fracturés,
01:03:37 qu'ils ont des vies complètement différentes, etc.
01:03:39 Je pense qu'on est face à des radicalisations.
01:03:43 Quand même, les ultra de gauche et de droite,
01:03:46 ils sont toujours trop nombreux,
01:03:48 mais ce n'est pas toute la France non plus.
01:03:49 Il ne faut pas mélanger ça.
01:03:50 Ce sont des gens qui sont très, très vindicatifs,
01:03:54 très dangereux, très radicalisés.
01:03:55 Moi, je mets les deux dans le même sac,
01:03:57 personnellement, de droite ou de gauche.
01:03:59 Mais ce n'est pas tous les quartiers.
01:04:01 Ce n'est pas toute la France rurale.
01:04:03 Ce n'est pas...
01:04:03 Voilà, parce que la situation est déjà assez compliquée.
01:04:07 Et juste pour finir sur la phrase de Darmanin,
01:04:09 qui est absolument géniale, je trouve,
01:04:12 elle est un peu logique en même temps.
01:04:13 Parce qu'en France, la liberté de manifester existe.
01:04:15 Ça fait partie des droits en France.
01:04:18 On peut manifester.
01:04:19 Donc la justice est plutôt sur cette approche-là.
01:04:22 Lui, il voit le boulot de la police,
01:04:24 la difficulté qu'il va y avoir à gérer la manifestation en Valence.
01:04:27 Et donc la police dit non, on interdit.
01:04:30 Et c'est vrai que ce type de manifestations,
01:04:32 on devrait réussir à les interdire.
01:04:34 Logiquement, on devrait y arriver.
01:04:35 Je vous donne la parole dans quelques instants.
01:04:36 Je voulais...
01:04:37 On a interrogé les habitants de la commune
01:04:39 de Rambon-sur-Isère sur la menace qui pèse sur la tête
01:04:42 de la maire de la commune.
01:04:45 Écoutez ses réactions et je vous fais réagir.
01:04:47 On ne menace pas déjà un maire.
01:04:50 Je veux dire, si ça devient de plus en plus pire en pire,
01:04:52 les maires sont menacés.
01:04:54 Enfin, je veux dire, s'ils sont agressés,
01:04:56 ça, ce n'est pas normal.
01:04:58 Je pense que oui, il risque d'y avoir des débordements.
01:05:00 À mon avis, c'est souvent qu'il y a des débordements.
01:05:03 Ce sont des imbéciles qui ont envoyé des lettres
01:05:06 qui se sont envoyées à la mairesse ou le maire pour répondre.
01:05:10 Non, ça n'a rien à voir avec ces incidents.
01:05:13 Elle n'y est pour rien dans l'attaque du jeune.
01:05:16 Je ne vois pas pourquoi on s'en prend à elle.
01:05:19 Il faudrait mieux s'en prendre à la justice
01:05:22 qui ne condamne pas nécessairement ces jeunes délinquants,
01:05:25 la drogue et tout.
01:05:28 Ça ne va pas, ça.
01:05:30 - Oui, bien sûr, je suis choquée.
01:05:31 Mais pourquoi la maire de Rambon ?
01:05:33 Par rapport à quoi ?
01:05:34 Par rapport à tout ce qui s'est passé ?
01:05:37 Par rapport à Crépole ?
01:05:40 Là, il y a un amalgame.
01:05:41 On ne s'en sortira pas.
01:05:44 - Denis Deschamps et Moyal, réaction.
01:05:47 - Vous avez vu l'enchaînement des événements
01:05:49 depuis ce drame qui a concerné Thomas.
01:05:54 Là, ça commence à prendre des proportions
01:05:55 qui, d'ailleurs, où l'État se sent...
01:05:57 Enfin, ce n'est pas se sent,
01:05:58 c'est qu'il nous fait la démonstration
01:05:59 qu'il est un peu débordé sur les côtés.
01:06:01 On se retrouve sur la discussion sur un quartier.
01:06:06 Elle était en direct sur votre plateau,
01:06:07 la semaine dernière, Madame la maire.
01:06:09 - Conférence de presse avec le préfet.
01:06:10 - Elle a été très claire.
01:06:11 On parle d'une centaine d'individus,
01:06:13 ce que vous disiez, Valérie,
01:06:14 par rapport à un quartier qui compte 4 000 à 4 500 personnes.
01:06:17 Et d'ailleurs, ils se sentent visés et ils l'ont fait savoir.
01:06:21 Deuxième élément, maintenant, l'ultra droite rentre dans la danse.
01:06:25 D'abord, on ne les avait pas entendus
01:06:26 depuis pas mal de temps.
01:06:27 Et ce sont des petits groupes,
01:06:29 des manifestations de 200 personnes.
01:06:31 Je ne m'ignore pas ou je ne majeure pas.
01:06:32 Mais en attendant, ils manifestent.
01:06:34 Moi, ce que je veux, ce que je voudrais dire par rapport à ça,
01:06:37 c'est que ça envoie un message sur notre société, cette affaire.
01:06:40 On les a vus au Panthéon hier soir.
01:06:42 Ça envoie un message très clair.
01:06:44 C'est qu'ils sentent où une partie de la population sent,
01:06:47 eux, ils manifestent,
01:06:48 mais aussi une majorité silencieuse dans le pays
01:06:50 qui nous dit, mais personne ne se préoccupe du sujet de Thomas.
01:06:53 Finalement, on s'est rattrapé dans tous les côtés.
01:06:55 Mais en réalité, on parle de plein de choses,
01:06:58 d'immigration, des Français de souche,
01:07:00 tout un tas de sujets comme ça.
01:07:01 Et en réalité, les sujets de fond ne sont pas traités.
01:07:04 Donc, je reviens à ce que disait Valéry tout à l'heure.
01:07:07 La démocratie, c'est une sorte de loi normale
01:07:09 où on concentre l'attention des gens autour d'un projet
01:07:13 et on avance droit devant.
01:07:15 Quand la démocratie s'effondre,
01:07:18 la loi normale s'inverse
01:07:20 et en fait, ça libère des espaces pour les extrêmes.
01:07:23 Et on voit les extrêmes qui sont en train d'avoir des tribunes
01:07:26 qu'ils ne devraient pas avoir.
01:07:27 Et après, je termine là-dessus sur la justice.
01:07:30 C'est que c'est un dommage collatéral
01:07:32 de cet affaissement radical de la démocratie.
01:07:35 La justice est un parent pauvre,
01:07:37 parce que même s'il y a eu un surplus de budget,
01:07:39 elle a été tellement rabotée depuis des années
01:07:41 que maintenant, les gens doivent en venir à manifester
01:07:46 de tous les côtés ou à hurler leur désespoir
01:07:48 parce que la justice n'est plus rendue.
01:07:50 Oui, mais c'est vrai, ce que c'est de vouloir faire la justice
01:07:53 de soi-même et c'est ça la problématique.
01:07:55 Alors que le citoyen, l'habitant de la cité,
01:07:58 délègue à la communauté le droit de police, le droit de justice
01:08:02 et ils se sentent délaissés par l'État
01:08:04 et donc en fait, ils veulent se réapproprier
01:08:07 leur droit fondamental de se défendre.
01:08:09 C'est inquiétant quand même ce qu'on voit,
01:08:10 les scènes auxquelles on assiste.
01:08:11 Parce qu'après, il peut y avoir plein de dérives.
01:08:14 Noëlle.
01:08:15 Moi, je retiens en fait du sujet que vous avez diffusé,
01:08:19 la difficulté qui est la nôtre
01:08:22 à encadrer la liberté de manifester,
01:08:24 la liberté de manifester, c'est une liberté fondamentale
01:08:27 en droit français, elle date d'il y a plus de deux siècles de cela
01:08:31 et elle est peut-être plus adaptée encore une fois
01:08:33 à notre société actuelle.
01:08:34 Et on s'en rend bien compte,
01:08:36 puisqu'on a d'un côté les décisions d'un préfet
01:08:38 qui vise à interdire certaines manifestations
01:08:40 et de l'autre côté, des décisions du tribunal administratif
01:08:43 qui finalement passent outre et considèrent
01:08:45 qu'on a cette liberté qui serait sacro-sainte
01:08:48 et à laquelle il ne faudrait surtout pas toucher.
01:08:50 Donc, qui autorise ce type de manifestation ?
01:08:51 On voit la manifestation, je parle sur la gouverne de Tanguy Hamon,
01:08:53 la manifestation de Paris hier soir,
01:08:55 initialement, elle était interdite.
01:08:56 Elle était interdite.
01:08:57 Elle était interdite, cette décision suspendue par le tribunal administratif.
01:08:58 Ce qu'on connaît par cœur à l'organisation juive européenne,
01:09:02 parce que nous, on intervient régulièrement
01:09:03 devant les tribunaux administratifs pour faire interdire
01:09:05 les manifestations pro-palestiniennes
01:09:07 qui donnent à chaque fois lieu à des débordements antisémites.
01:09:11 Donc, on connaît très, très bien ce fonctionnement-là.
01:09:13 Moi, ce que je retiens surtout dans votre sujet,
01:09:15 c'est la difficulté pour nos forces de l'ordre
01:09:18 d'encadrer efficacement les manifestations
01:09:20 une fois qu'elles ont lieu.
01:09:22 Et pour rejoindre ce que disait mon confrère tout à l'heure,
01:09:25 on a besoin de messages qui soient clairs, en fait, et de fermeté.
01:09:29 Si, dans une manifestation qui se déroule,
01:09:30 vous avez des personnes qui viennent armées de barres de fer,
01:09:32 ce n'est juste pas normal.
01:09:34 C'est le rôle des forces de l'ordre
01:09:36 qui encadrent la population et qui protègent la population
01:09:39 de venir, d'intervenir et de faire en sorte que ces personnes
01:09:42 soient placées en garde à vue et se retrouvent après
01:09:45 entre les mains de la justice.
01:09:46 Donc, on voit bien qu'on a des difficultés aujourd'hui
01:09:49 avec nos institutions et qu'au décours
01:09:51 de cette terrible affaire pour Thomas,
01:09:53 qu'on a tendance à oublier, malheureusement,
01:09:56 on voit bien qu'on a des faiblesses.
01:09:58 Ce qui était notre force dans notre démocratie,
01:10:00 la protection de nos libertés fondamentales
01:10:02 et le fait qu'on érige ces libertés au dessus de toutes nos normes.
01:10:06 Finalement, ça devient notre faiblesse.
01:10:07 On est attaqué par ce biais-là, par les personnes qui attaquent
01:10:11 notre civilisation et qui mettent en péril nos valeurs républicaines.
01:10:15 Moi, c'est ce que je retiens de votre sujet.
01:10:17 Et avec des notions ensuite très subjectives,
01:10:20 puisque le trouble à ordre public,
01:10:22 qui sait bien définir le trouble à ordre public ?
01:10:24 Puisque d'un côté, vous avez un préfet qui vous dit
01:10:27 que justement, une manifestation peut causer des troubles à ordre public
01:10:30 et de l'autre, vous avez un tribunal administratif
01:10:31 qui considère que justement, il n'y a pas de troubles à ordre public.
01:10:33 Donc, c'est une notion qui est très subjective
01:10:35 et qui est aussi peut-être politisée en fonction des sujets.
01:10:38 Et c'est le risque, et vous parliez tout à l'heure
01:10:40 d'adapter aussi le droit à la société.
01:10:43 Il y a peut-être aussi aujourd'hui un trop grand risque de politisation
01:10:46 de ces notions pour soit interdire,
01:10:49 soit autoriser des manifestations, alors que normalement,
01:10:51 effectivement, la manifestation, c'est un droit fondamental.
01:10:54 Vous avez le droit de manifester.
01:10:55 Mais quels sont les critères pour justement les interdire ?
01:10:57 C'est peut-être ça qu'il faudrait aussi revoir.
01:10:59 Mais on l'a vu aussi dans un autre secteur,
01:11:01 sur les manifestations de Sainte-Soline.
01:11:03 Bien sûr.
01:11:04 Et toute la problématique.
01:11:06 Tout se radicalise.
01:11:07 Sur ça, justement, il y a un sujet.
01:11:09 Sur les soulevements de la terre, vous avez Gérald Darmanin
01:11:11 qui avait pris un décret pour dissoudre les soulevements de la terre.
01:11:15 Que nous dit le Conseil d'État ?
01:11:17 Ah mais non, mais attention, c'est une atteinte manifeste
01:11:21 à la liberté de s'associer et ce décret...
01:11:25 C'est pour ça que je me permets de faire le parallèle.
01:11:27 Mais c'est un très bon parallèle,
01:11:28 parce que les soulevements de la terre,
01:11:29 dans la charte des soulevements de la terre,
01:11:31 il y a la notion de violence et de révolte.
01:11:34 Donc, c'est dans l'ADN même de cette association
01:11:37 que vous avez justement...
01:11:38 Et puis pour avoir commenté la manifestation de Sainte-Soline en direct,
01:11:41 c'était quand même une violence absolue.
01:11:43 Mais donc, du coup, le Conseil d'État légitime, en quelque sorte,
01:11:45 la désobéissance civile.
01:11:46 Donc, on tombe sur la tête.
01:11:48 C'est un boulevard pour les filles.
01:11:49 C'est un boulevard pour...
01:11:50 Là, c'est clairement un boulevard pour les filles.
01:11:51 En plus, vous savez, en matière administrative,
01:11:54 dès lors que vous avez une décision de suspension,
01:11:57 il n'y a pas de grande surprise sur la décision au fond qui suivra derrière.
01:12:00 Donc, si le Conseil d'État a suspendu,
01:12:02 c'est qu'a priori, il devrait annuler derrière le décret.
01:12:05 Mais donc, évidemment, ça pose des questions
01:12:07 sur la politisation, justement, de notre juridiction administrative.
01:12:10 Oui, mais la difficulté aussi, ce n'est pas pour le défendre,
01:12:14 ce n'est pas le sujet, mais c'est que Gérald Darmanin,
01:12:17 à chaque fois qu'il est confronté à un problème,
01:12:19 il veut toujours dissoudre.
01:12:20 C'est-à-dire, il veut dissoudre les grébuscules de l'extrême droite,
01:12:23 il veut dissoudre la droite radicale,
01:12:25 il veut dissoudre les écolos au soulèvement de la terre.
01:12:29 Il veut dissoudre.
01:12:31 Et puis, il n'y arrive pas.
01:12:32 Il se fait taper dessus.
01:12:33 Alors, je crois que maintenant, il est quand même un peu obligé
01:12:35 de discuter avec Emmanuel Macron avant de lancer ses dissolutions.
01:12:38 Parce que le pire, c'est quand ils se font contredire.
01:12:40 Parce que là, du coup, c'est encore plus décrédibilisant
01:12:45 pour le gouvernement et pour la force publique.
01:12:48 Donc, moi, la question que je me pose, c'est est-ce qu'il y a d'autres solutions ?
01:12:51 Parce que finalement, voilà un ministre de l'Intérieur
01:12:54 qui essaie de lancer des actions, qui est contredit par le Conseil d'État ou d'autres.
01:12:59 Et on se retrouve dans un pays, on parle d'impuissance de l'État.
01:13:03 Ce n'est pas bon du tout.
01:13:04 Je veux dire, est-ce qu'on ne peut pas, je ne sais pas,
01:13:07 poursuivre les gens, les arrêter, les entendre,
01:13:10 les mettre face aux exactions qu'ils ont commises ou pas, à leur violence, etc. ?
01:13:15 Parce qu'on voit bien que la méthode qu'ils essaient d'adopter pour l'instant,
01:13:19 elle n'est pas d'une efficacité extraordinaire.
01:13:22 Et à l'inverse, à Seine-Solenne, par exemple, après, ça va faire jurisprudence.
01:13:25 Ça s'est passé, l'État n'a pas poursuivi, donc finalement, ça va s'installer dans le...
01:13:30 Il y a une intention qui est intéressante, mais le résultat est très décevant.
01:13:35 Il me paraît important, justement, à ce stade du débat,
01:13:38 de réécouter ce que disait le préfet sur cette interdiction.
01:13:42 On va écouter, vous allez voir.
01:13:44 Oui, tout à fait.
01:13:45 Il faut dire que dans le département de la Drôme,
01:13:46 l'émotion de la mort dramatique du jeune Thomas est encore très présente,
01:13:51 partout dans tout le département,
01:13:53 et en particulier dans les deux grandes villes de Romand et de Valence.
01:13:56 Et je ne pouvais pas prendre de risque,
01:13:58 ne pas accepter toute tentative de récupération et de dévoiement
01:14:02 du sens de l'hommage à Thomas
01:14:05 par des manifestations qui pourraient très vite dégénérer.
01:14:08 Et donc j'ai pris la décision,
01:14:09 conformément aux directives du ministre de l'Intérieur,
01:14:11 d'interdire deux manifestations sur Valence
01:14:14 et puis d'interdire de fait tout rassemblement non déclaré.
01:14:19 Ça me semblait important que vous réécoutiez le préfet.
01:14:21 Ça vous inspire quoi ?
01:14:24 Encore une fois, Pierre Rey.
01:14:29 Mais ce qui m'effraie à chaque fois,
01:14:31 c'est qu'effectivement, il y a le temps médiatique
01:14:33 par rapport à un temps de l'émotion où le politique veut réagir tout de suite.
01:14:37 Ça a été fait beaucoup trop rapidement.
01:14:39 On l'a vu, on a dit que les services du ministre d'Armanin,
01:14:42 ce qu'il faut respecter la fonction quand même,
01:14:45 se sont précipités, étaient mal préparés.
01:14:47 Il paraît qu'il y a une cellule qui a été créée au ministère de l'Intérieur
01:14:50 pour mieux préparer ce genre de choses.
01:14:53 Mais en fait, à l'arrivée, l'opinion publique est perdue
01:14:56 parce qu'en réalité, il y a des drames d'un côté.
01:14:58 Il y a tout un tas de groupuscules qui veulent revendiquer
01:15:01 je ne sais quelle idéologie derrière.
01:15:03 Et en fait, à l'arrivée, la justice n'est toujours pas rendue.
01:15:06 La justice est toujours oscillante et malheureusement,
01:15:08 le drame n'a pas pu être évité.
01:15:10 Et c'est ça qui est dingue.
01:15:12 Faisons le parallèle avec le quartier de la Monnaie.
01:15:16 On sait qu'il y a une centaine d'individus.
01:15:18 Ils sont connus.
01:15:19 Ils sont reconnus par les services de police.
01:15:21 On attend quoi ? On attend qu'il y ait un nouveau drame.
01:15:24 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:15:25 C'est très important ce que vous êtes en train de dire,
01:15:26 parce que c'est vrai que la maire, elle l'a dit.
01:15:28 Elle l'a dit. On les connaît.
01:15:30 On les suit. On les a repérés.
01:15:32 Et on sait exactement qui ils sont.
01:15:33 D'ailleurs, l'échange avec le préfet était tout à fait intéressant,
01:15:35 parce que c'était fort d'ailleurs.
01:15:38 Et du coup, on se demande qu'est-ce qu'on attend ?
01:15:41 Parce qu'en fait, c'est une minorité qui empêche la majorité de vivre.
01:15:44 Ce n'est pas normal.
01:15:46 Donc, il faut arriver à accélérer les situations.
01:15:52 Mais apparemment, les présumés coupables,
01:15:54 une partie d'entre eux auraient été arrêtés.
01:15:56 Mais on ne sait pas trop ce qui est en train de se passer.
01:15:59 Ça va encore prendre un temps fou.
01:16:03 Il y a peut-être un grand problème de communication aussi, de la justice.
01:16:06 Je vous coupe la parole.
01:16:08 De manière très arbitraire.
01:16:10 Oui, mais là, ça s'impose.
01:16:11 Pourquoi ? Parce qu'Isabelle Piboulot est là.
01:16:12 Il est 13h30. C'est le rappel de l'information.
01:16:15 Et quand Isabelle Piboulot est là, je m'incline.
01:16:17 Isabelle Piboulot en rappel et on reprend la discussion juste après.
01:16:19 A Dijon, l'enquête se poursuit.
01:16:25 Une semaine après la mort d'un père de famille de 55 ans,
01:16:28 victime collatérale de tir dans le quartier sensible de Stalingrad,
01:16:32 des gardes à vue sont actuellement en cours
01:16:34 et sont susceptibles de se poursuivre jusqu'à lundi matin.
01:16:37 Une fusillade a vécu lieu dans un point de deal
01:16:39 situé sous les fenêtres du quinquagénaire.
01:16:42 Interpellé à Montpellier, Valentin Nurdin a été placé en garde à vue.
01:16:46 L'adolescent de 15 ans était activement recherché depuis six jours.
01:16:50 Dans le village de Château-Vilain, en Isère,
01:16:52 les corps de ses parents ont été retrouvés calcinés
01:16:55 avec des traces de blessures par balles dans leur maison incendiée.
01:16:59 Une information judiciaire pour assassinat et destruction par incendie
01:17:03 a été ouverte hier.
01:17:04 Et puis, trois hommes condamnés hier à 25 ans de réclusion aux criminels
01:17:08 par la Cour d'Assise du Val-d'Oise,
01:17:10 en octobre 2020 dans une zone industrielle d'herblée,
01:17:13 ils avaient lynché et blessé de plusieurs balles
01:17:16 deux fonctionnaires de la police judiciaire de Sergy.
01:17:19 Les policiers souffrent désormais de lourdes séquelles physiques
01:17:22 et psychologiques qui ont mené à la fin de leur carrière sur le terrain.
01:17:27 Merci beaucoup, ma chère Isabelle.
01:17:29 Alors, je regarde mon écran de contrôle.
01:17:31 On attend d'un moment à l'autre l'intervention d'Emmanuel Macron depuis Dubaï.
01:17:35 Donc, il est possible que nous interrompions nos débats
01:17:38 pour écouter la parole présidentielle tont attendue.
01:17:42 Je suis désolé, je vous ai coupé la parole.
01:17:44 Nous débattions, mon cher...
01:17:46 Je ne veux pas avoir d'ennuis avec un avocat, moi, Pierre-Henri Bovis.
01:17:49 Non, mais je parlais de la forme,
01:17:50 puisque on a tendance aussi très souvent à dire,
01:17:53 et même nous d'ailleurs, avocats, parfois, cela peut nous échapper
01:17:56 parce qu'on est tellement exaspéré de dire que la justice est laxiste
01:18:00 et trop lente, etc.
01:18:01 Ce qui n'est pas le cas en réalité.
01:18:03 La justice est dure, mais en revanche, il y a un problème de lenteur.
01:18:06 On n'y revient pas.
01:18:08 Mais la justice devrait davantage communiquer aussi,
01:18:11 parce que c'est un problème de communication et de perception aussi
01:18:13 vis-à-vis des justiciables.
01:18:14 Parce que lorsque vous avez des justiciables qui assistent à ces événements
01:18:17 et qui peuvent se dire d'ailleurs légitimement,
01:18:19 la justice n'agit pas, la justice est défaillante,
01:18:22 évidemment, elle est trop lente,
01:18:23 d'autre manière, elle n'est pas rendue,
01:18:25 ou du moins, elle est rendue de manière trop laxiste.
01:18:26 Il devrait y avoir plus de communication de la part du ministère de la Justice.
01:18:29 D'ailleurs, moi, je fais un parallèle là-dessus.
01:18:31 Depuis quelque temps, et c'est assez récent,
01:18:33 Gérald Darmanin, maintenant, communique à outrance
01:18:36 sur ce qu'il peut mettre en place en termes d'expulsion.
01:18:39 Mais je trouve qu'à la rigueur, ce n'est pas mal.
01:18:41 Il l'a fait et puis il a arrêté.
01:18:42 Il l'a fait et puis il a arrêté, mais au moins, ça donne l'image,
01:18:47 d'un ministre qui bouge, d'une institution qui se secoue.
01:18:51 Et je pense que le ministère de la Justice devrait faire pareil,
01:18:54 notamment sur, évidemment, rendant peut-être anonyme aussi les décisions, etc.
01:18:58 Évidemment, il y a tout ce problème-là qui se pose,
01:19:00 mais au moins, pour mettre en évidence les sanctions
01:19:03 qui sont appliquées sur tel ou tel fait,
01:19:04 ce qui pourrait aussi réduire ce sentiment d'impunité ou de laxisme.
01:19:09 Ça ne vous a pas échappé que le ministre de la Justice
01:19:11 avait quelques sujets sur le feu pendant quelques semaines
01:19:15 qui l'ont peut-être empêché de prendre du temps pour sa communication ?
01:19:19 Et accessoirement, je rappelle que les audiences sont publiques en France.
01:19:22 Tout à fait.
01:19:23 Donc les citoyens qui sont intéressés pour connaître notre justice,
01:19:26 pour savoir comment on juge, comment les magistrats se positionnent,
01:19:28 comment les avocats plaident, pourquoi pas,
01:19:30 mais surtout les sanctions qui sont rendues par nos juridictions en France,
01:19:33 les audiences sont publiques, sauf la justice des mineurs, encore une fois.
01:19:37 Au tribunal, vous avez tous les jours, 13h30, les juridictions qui siègent
01:19:44 et les audiences, notamment celles de la comparution,
01:19:46 des comparutions immédiates à la 23e chambre correctionnelle à Paris,
01:19:49 sans leur faire de publicité.
01:19:51 Ces audiences-là sont particulièrement enrichissantes.
01:19:53 On y apprend tout de notre société, des dysfonctionnements,
01:19:57 de l'état de notre société aussi, de cet ensauvagement dont on parle
01:20:01 et de ces petits délits et grands délits parfois
01:20:03 qui sont jugés de manière très rapide dans le courant de la journée
01:20:06 avec la décision qui est rendue en fin d'audience.
01:20:08 Donc je trouve que c'est très, très instructif et c'est ouvert aux citoyens.
01:20:12 Allez, on va dérouler, on va suivre évidemment avec vous Tanguy Hamon,
01:20:16 ses manifestations cet après-midi.
01:20:18 On espère qu'elles se dérouleront dans le cadre le plus absolu.
01:20:21 Mais là, je vous propose de prendre la direction de Nice,
01:20:23 c'est le fameux quartier des Moulins dont on a beaucoup parlé.
01:20:26 Des tirs sont devenus quasiment le quotidien dans ce quartier.
01:20:30 La CRS 8 a été déployée, il y a eu plusieurs fusillades
01:20:35 et donc on a envoyé la CRS 80 qui a été appelée en renfort
01:20:38 pour essayer de solutionner le problème.
01:20:40 On voit le sujet et le dispositif avec Maxime Lavandier,
01:20:43 action et réaction et on poursuit dans le débat.
01:20:45 Vous voyez, on est toujours dans la continuité.
01:20:47 On va voir ce que ça donne.
01:20:48 On regarde d'abord le sujet et on poursuit le débat.
01:20:51 Un déploiement exceptionnel des forces de l'ordre.
01:20:55 Dernier acte d'une semaine mouvementée dans le quartier des Moulins.
01:20:58 Ça fait plusieurs jours, tous les soirs ça tire.
01:21:01 Et ça fait peur un peu.
01:21:04 Parce que là, par exemple, on sort du lycée et il n'y a pas de tram et tout.
01:21:10 On est bloqués ici.
01:21:11 Ce jeudi, des dizaines de policiers ainsi que le RAID investissent les lieux.
01:21:15 Deux individus d'antin armés avec ce qui semble être une Kalachnikov
01:21:19 ont été signalés par un habitant.
01:21:21 Nous avons fait appel aux forces de police spécialisées,
01:21:24 qui constituent le RAID,
01:21:26 pour faire une inspection des appartements
01:21:29 susceptibles d'être occupés par ces individus-là.
01:21:33 Les deux suspects, repérés quelques minutes plus tard sur une trottinette,
01:21:37 sont interpellés par la BAC.
01:21:38 Aucune arme n'a été retrouvée sur eux.
01:21:42 Les nombreuses opérations policières se succèdent dans ce quartier.
01:21:45 Mardi, c'est la CRS 81 qui est déployée aux Moulins,
01:21:49 au lendemain d'une fusillade liée à un règlement de compte
01:21:51 sur fonds de trafic de drogue qui a fait deux blessés graves.
01:21:55 Inspirée de la CRS 8, cette unité formée pour lutter contre les violences urbaines
01:21:59 et le trafic de stupéfiants intervient d'ordinaire à Marseille,
01:22:02 mais a été exceptionnellement déployée à Nice.
01:22:05 Gangrénée par le trafic de stupéfiants,
01:22:07 le quartier des Moulins est le théâtre de nombreuses fusillades.
01:22:09 Pour stopper ces actes de violence, le maire de la ville, Christian Estrosi,
01:22:13 a demandé au ministre de l'Intérieur une présence policière permanente dans ce quartier.
01:22:19 - Bon voilà, action et action, ça me fait penser un peu au quartier de Pissevin, de Nîmes,
01:22:24 où on avait envoyé.
01:22:25 Donc le problème de fond, c'est que la mission de cette CRS,
01:22:29 c'est pas de rester à demeure.
01:22:32 Et on voit bien qu'on l'avait envoyée à Nîmes.
01:22:34 Et une semaine après, il y avait également des incidents.
01:22:37 Et on essaie de trouver des solutions, mais...
01:22:40 - Vous avez remarqué que quand on était gamin à l'école,
01:22:43 on avait les cartes Vidal-Lablache pour apprendre la géographie.
01:22:48 Maintenant, on apprend la géographie des quartiers,
01:22:51 entre le quartier des Moulins, Lamonnet ou autre.
01:22:53 C'est incroyable. C'est totalement incroyable.
01:22:56 Et effectivement, la CRS 8, il va falloir la cloner,
01:22:59 parce que les habitants des quartiers ont besoin de cette présence de bleu,
01:23:05 en réalité, pour déjà se sentir rassuré.
01:23:08 Et puis après, il va falloir traiter les sujets de fond.
01:23:10 - Ce sont des actions ponctuelles.
01:23:11 - Oui, parce qu'elle va être remise.
01:23:13 Là, on en est à déplacer le RAID.
01:23:15 Vous vous rendez compte, c'est hyper grave quand même.
01:23:18 - Le RAID, dans l'une des villes où il y a le plus de vidéosurveillance.
01:23:22 Il faut aussi le rappeler.
01:23:23 Alors, c'est peut-être pas faire de la bonne publicité à la vidéosurveillance,
01:23:26 mais comme quoi, elle ne permet pas tout.
01:23:31 - En même temps, on parlait de communication tout à l'heure.
01:23:33 Dire que dans des situations exceptionnelles,
01:23:35 comme quelqu'un qui attaque avec une Kachnikov,
01:23:37 on a les possibilités en France d'envoyer le RAID qui existe et dont c'est la mission.
01:23:42 Je ne suis pas complètement choquée non plus.
01:23:44 Christian Estreuzi est un grand professionnel.
01:23:46 Il est maire depuis très longtemps.
01:23:49 Il sait bien actionner les moyens de l'État.
01:23:52 Je trouve que quand il demande à Darmanin d'avoir de la police à domicile,
01:23:56 sa voix porte et je ne suis pas complètement choquée par la situation.
01:24:00 Je veux dire, nous avons en France des brigades d'intervention de plusieurs sortes
01:24:05 qui sont très exceptionnelles et qui fonctionnent bien.
01:24:07 Autant les utiliser.
01:24:09 - Allez, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire agir.
01:24:11 Il nous reste quasiment cinq minutes dans "Mini News Weekend".
01:24:15 C'est un sujet qui fait déjà beaucoup réagir.
01:24:17 C'est cette nouvelle polémique autour des JO de 2024.
01:24:20 On l'a évoqué tout à l'heure avec Isabelle Pivoulot dans son journal.
01:24:23 C'est une ancienne basketeuse française, Émilie Gomis, ambassadrice des JO
01:24:27 et qui est sous le feu des critiques.
01:24:28 Tout ça, pourquoi ?
01:24:29 Parce qu'elle a posté sur les réseaux sociaux une publication
01:24:33 jugée antisémite 48 heures après le massacre de 7 octobre.
01:24:35 On voit tout ça avec les explications de Godric Bey.
01:24:38 Et je vous fais réagir, évidemment, juste après.
01:24:40 Voilà ce qui a mis le feu aux poudres.
01:24:44 Une carte de la France recouverte progressivement par le drapeau israélien.
01:24:49 Et cette question ? Que feriez-vous dans cette situation ?
01:24:52 L'ex-basketteuse Émilie Gomis a partagé cette publication le 9 octobre dernier,
01:24:57 deux jours après l'attaque sanglante du Hamas contre Israël.
01:25:00 Rapidement, l'athlète française est accusée d'antisémitisme
01:25:03 et de faire l'apologie du terrorisme.
01:25:05 Cette publication fait d'autant plus polémique que la joueuse est ambassadrice des JO 2024
01:25:09 et membre du conseil administratif.
01:25:11 Un collectif a relayé l'information auprès du ministre des Sports
01:25:14 et au président du comité olympique.
01:25:16 Le collectif demande le renvoi immédiat de la sportive.
01:25:19 Pour le moment, aucune décision n'a été communiquée.
01:25:22 Face au scandale, jeudi, la joueuse de basket a supprimé sa publication
01:25:26 et a présenté ses excuses sur les réseaux sociaux.
01:25:29 Les accusations d'antisémitisme auxquelles je fais face
01:25:31 sont en totale contradiction avec les valeurs qui m'ont été inculquées
01:25:35 et celles que le sport m'a enseignées.
01:25:37 Je condamne toute forme de discrimination et je m'engage à travailler pour un monde
01:25:42 où la compréhension et le respect règnent en maître.
01:25:45 Selon la charte éthique de Paris 2024,
01:25:47 les membres et salariés respectent le devoir de réserve dans leurs expressions publiques.
01:25:52 Ils s'abstiennent de tout acte qui pourrait porter atteinte à l'image
01:25:55 ou à la réputation de Paris 2024.
01:25:59 Pas facile, Muriel.
01:26:01 Non, pas facile, mais elle surfe sur la vague de l'antisémitisme
01:26:04 qui frappe la France depuis quelques années maintenant,
01:26:07 mais encore plus depuis le 7 octobre.
01:26:09 Et il n'y a rien de surprenant à voir ce type de propos.
01:26:12 On les poursuit quasiment tous les jours,
01:26:15 même systématiquement plusieurs fois par jour.
01:26:18 On a notamment adressé un courrier.
01:26:19 Vous avez intenté quelque chose ?
01:26:20 On a lancé un courrier pour dénoncer cette publication
01:26:26 qui est évidemment une provocation à la haine à caractère antisémite.
01:26:29 Tous les critères sont remplis.
01:26:32 Je vois qu'elle présente des excuses.
01:26:34 Un rétro-pédalage.
01:26:36 Un rétro-pédalage, très bien.
01:26:37 Nous verrons si la justice saisira ou non de ces propos
01:26:41 et si elle donnera suite, si le parquet poursuivra ou pas.
01:26:43 On a déjà eu d'excellents résultats, notamment sur Nice,
01:26:46 où un footballeur avait également tenu des propos
01:26:50 et diffusé une vidéo qui appelait à tuer des Juifs.
01:26:52 On voit qu'il est mis en jeu.
01:26:53 Rétro-pédalage aussi derrière.
01:26:54 Là aussi, rétro-pédalage.
01:26:56 Mais entre-temps, nous, nous rédigeons des plaintes,
01:26:58 nous déposons des plaintes et nous attendons que la justice fasse son travail
01:27:00 et qu'elle dise clairement que l'antisémitisme n'est pas une opinion,
01:27:05 mais un délit.
01:27:06 La provocation à la haine antisémite
01:27:09 a les conséquences dramatiques qu'on connaît en France aussi.
01:27:11 Allez, tour de table, Valérie.
01:27:13 Le premier sujet, c'est que la charte des Jeux olympiques
01:27:17 prévoit que les sportifs ne doivent pas prendre de position politique.
01:27:20 Donc ça, c'est extrêmement important et il est temps qu'on en sorte.
01:27:24 Visiblement, certains l'ont oublié.
01:27:25 La date des Jeux olympiques se rapproche
01:27:27 et que ce genre de choses doivent être dites assez fermement.
01:27:30 Et effectivement, ce n'est pas leur rôle de faire ça.
01:27:33 Après, sur le deuxième sujet,
01:27:34 je n'ai peut-être pas tous les éléments en main.
01:27:36 Votre sujet a l'air de dire qu'elle a condamné Israël.
01:27:40 Est-ce qu'elle a dit quelque chose d'antisémite ou pas ?
01:27:44 Alors en fait, sur la photo que vous avez,
01:27:47 il y a cette carte française qui est recouverte du drapeau d'Israël
01:27:50 avec le front de terre.
01:27:51 Et ça, déjà, c'est de la provocation à la haine
01:27:53 à l'encontre d'une nation, en l'occurrence la nation israélienne.
01:27:55 Et donc, ça appelle à un rejet de l'ensemble des citoyens
01:27:59 qui habitent en Israël.
01:27:59 Et donc, c'est de la provocation à la haine.
01:28:01 Mais sur ces réseaux sociaux,
01:28:03 on a également trouvé des reprises de postes
01:28:06 qu'elle a retweetés, qu'elle a repostés
01:28:07 et qu'elle a remis sur sa page à elle
01:28:09 qui sont hautement problématiques.
01:28:11 Il y a un vrai sujet, en particulier en France,
01:28:14 où il y a des sensibilités différentes.
01:28:16 Et je pense que cette jeune sportive
01:28:18 n'a pas forcément la même sensibilité que vous, que moi, etc.
01:28:22 qui est le fait d'assimiler l'anti-sionisme,
01:28:27 ce qu'on appelait avant l'anti-sionisme,
01:28:29 c'est-à-dire être opposé à la politique d'Israël,
01:28:32 être opposé à Netanyahou, etc.
01:28:34 avec un anti-sémitisme vraiment pur et dur
01:28:37 et effectivement réalisé.
01:28:40 C'est pour ça que l'intention...
01:28:42 Il y a des gens dans ce pays qui considèrent
01:28:44 que la politique israélienne très à droite de Netanyahou
01:28:47 n'est pas la bonne.
01:28:48 - Ah mais tout à fait.
01:28:49 Et ce n'est pas un problème, justement,
01:28:50 ce n'est pas un problème d'opinion.
01:28:52 C'est justement un problème qui va au-delà de l'opinion.
01:28:55 Et là, c'est ce qu'on appelle de la provocation à la haine.
01:28:57 - Mais surtout, le mot de la fin, très rapidement,
01:28:59 avec vous, Pierre-Henri Bovine.
01:29:01 - La France chiste.
01:29:03 - Réaction, dernier rapport.
01:29:04 - Deux jours après les faits,
01:29:05 cela pourrait même d'ailleurs relever de l'apologie du terrorisme.
01:29:07 On est à excuser presque les actes qui ont été commis le 17 octobre.
01:29:11 Ça pourrait même d'ailleurs relever de l'apologie du terrorisme.