• il y a 5 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00 Il est midi, bonjour, bonjour, soyez les bienvenus.
00:03 11h, 12h, 13h pardon, c'est votre Midi News Week-end qui débute dans quelques instants.
00:09 Je vous présente mes invités du jour qui vont décrypter l'information à mes côtés.
00:14 Mais on commence par faire un premier tour de l'information avec Isabelle Piboulot que je salue.
00:19 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:21 La France voit la note de sa dette souveraine abaissée à AA moins.
00:25 Décision prise par l'agence de notation S&P, le déficit budgétaire du pays en 2023 a été nettement plus élevé que prévu.
00:32 Selon la société américaine, le déficit ne pourra donc pas revenir sous la barre des 3% du PIB d'ici 2027.
00:39 Quoi qu'il en soit, Bruno Le Maire l'assure, il n'y aura pas d'augmentation d'impôt l'an prochain.
00:45 Au Proche-Orient, Benyamin Netanyahou reste ferme.
00:48 Le plan sur la fin de la guerre inclut la destruction du Ramas.
00:52 Les conditions pour arriver à un cessez-le-feu permanent à Gaza comprennent également la libération de tous les otages.
00:58 Cette déclaration fait suite à la présentation d'une feuille de route israélienne par le président américain en vue d'obtenir un cessez-le-feu.
01:07 Dans le même temps, la France a annulé la participation des entreprises israéliennes au salon Eurosatory de Défense.
01:13 Il se tiendra du 17 au 21 juin à Villepinte.
01:16 Plusieurs dizaines de sociétés devaient y présenter des armements.
01:19 Cette décision gouvernementale est intervenue après les récentes frappes à Rafah.
01:23 Les précisions de Duniak Tengour.
01:25 Un salon de la Défense sans la participation d'Israël.
01:30 Ce vendredi, les autorités gouvernementales françaises ont annoncé l'annulation de la venue à Eurosatory de près de 74 entreprises israéliennes spécialisées dans l'armement.
01:40 Une décision que le ministère français des Armées a justifiée dans un communiqué.
01:45 Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français
01:51 dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah.
01:57 Un positionnement qui n'a pas tardé à faire réagir dans l'État hébreu.
02:01 Sur X, l'ancien chef du gouvernement israélien Benny Gantz s'est exprimé.
02:06 J'ai discuté avec le Premier ministre français Gabriel Attal.
02:09 J'ai souligné que cette décision allait récompenser au bout du compte le terrorisme
02:12 et j'ai demandé à la France de revenir sur cette interdiction.
02:15 Une interdiction également déplorée par le Conseil représentatif des institutions juives de France.
02:21 Le CRIF a également demandé aux autorités françaises de revenir sur cette décision,
02:26 la considérant comme une double faute à la fois politique et diplomatique.
02:32 Et puis après d'une semaine des Européennes, nous continuons à donner la parole à toutes les listes.
02:37 Francis Lalanne s'est exprimé à notre micro, la tête de liste de France Libre,
02:41 tentant à mettre en valeur la démocratie dans cette élection.
02:44 Je vous propose de l'écouter.
02:45 L'ADN politique de notre liste France Libre, c'est la démocratie.
02:49 Nous souhaitons, nous, que les élus du peuple n'aient pas de pouvoir de décision,
02:53 qu'ils soient porteurs de la volonté collective.
02:56 Ils s'en remettront en permanence à leurs électeurs et à leurs électrices,
03:01 qui se réuniront et se concerteront en permanence au sein d'assemblées citoyennes
03:05 que nous allons créer et constituer.
03:06 C'est une offre démocratique nouvelle qui n'existe pas aujourd'hui
03:09 dans le concert politique français.
03:11 Elle s'appelle la démocratie.
03:13 Dans la République, l'électeur, l'électrice transmet sa souveraineté à ses élus.
03:19 C'est-à-dire qu'il est libre au moment où il élit ses représentants
03:22 et le reste du temps, il est esclave.
03:23 On veut en finir avec ce système.
03:25 Si aujourd'hui, mon ami écolistier Dieudonné se présente avec un bracelet électronique,
03:33 c'est-à-dire qu'il est assigné à résidence,
03:34 et s'il se présente sur la liste France Libre, c'est qu'il a le droit de le faire.
03:39 À partir du moment où il a le droit de le faire, il faut respecter son droit.
03:41 En tout cas, France Libre va proposer des candidats dans toutes les élections à venir.
03:46 Enfin, la flamme olympique poursuit son parcours à travers la France.
03:51 Hier, elle se trouvait au Mont-Saint-Michel, transportée par Thomas Pesquet.
03:55 Un honneur pour l'astronaute français qui a comparé cette étape à une épreuve sportive,
03:59 un décollage dans l'espace.
04:01 La torche prendra la direction aujourd'hui de l'île Évilène, en passant par Saint-Malo et Rennes.
04:06 Je vous retrouve dans un peu moins de 15 minutes pour un prochain point sur l'actualité.
04:10 Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
04:12 Merci beaucoup ma chère Isabelle.
04:13 On prend rendez-vous auquel beau décor pour la flamme olympique, évidemment, que le Mont-Saint-Michel.
04:17 Je vous présente mes deux invités du jour.
04:19 Françoise Laborde, on ne se quitte plus.
04:21 Ça me fait plaisir de vous avoir à mes côtés.
04:22 Journaliste, écrivain et ancien membre, c'est important, du conseil supérieur de l'audiovisuel.
04:26 Soyez les bienvenus.
04:27 Patrick Sarditti, fidèle de l'émission.
04:29 Ravi d'être là.
04:30 Ça va Patrick ?
04:31 Ça va, ça va.
04:32 Allez les amis, beaucoup de sujets en ce samedi en une heure.
04:35 Ça va aller très vite.
04:36 On va commencer par cet attentat déjoué à Saint-Etienne.
04:39 Un attentat d'inspiration islamiste visant une épreuve des Jeux olympiques.
04:42 Ce qui interpelle évidemment, c'est la jeunesse de l'auteur qui a été arrêté en ressortissant Tchétchène de 18 ans.
04:48 On voit tout cela avec Chloé Tarka.
04:51 Un attentat d'inspiration islamiste déjoué à Saint-Etienne par les services de renseignement.
04:55 Il visait les épreuves de football des Jeux olympiques de Paris prévues au stade Geoffroy-Guichard.
05:00 Selon un communiqué de presse du ministère de l'Intérieur, un ressortissant de Tchétchène de 18 ans a été interpellé.
05:05 Il était jusqu'ici inconnu des services de renseignement.
05:09 Les services ont été extrêmement efficaces.
05:11 Il y a des gens que nous connaissons, que nous suivons et que nous pouvons interpeller.
05:14 C'est ce qui est arrivé notamment à Bordeaux.
05:16 C'est ce qui est arrivé récemment encore autour du relais de la flamme.
05:20 Et puis il y a des gens qu'on ne connaît pas.
05:21 Je vous rappelle cette personne, elle a 18 ans.
05:23 Elle n'est pas connue des services de police.
05:25 Elle n'est pas connue des services de renseignement.
05:26 Elle n'est pas dans nos radars.
05:28 Et par le travail notamment numérique, par le travail notamment informatique,
05:32 par les captations technologiques du ministère de l'Intérieur,
05:35 nous arrivons à repérer des personnes qui veulent passer à l'acte.
05:37 Selon la place Beauvau, le jeune homme aurait souhaité s'en prendre à des spectateurs,
05:41 mais également aux forces de l'ordre et mourir en martyr.
05:44 Le suspect a été mis en examen dimanche dernier des chefs d'associations de malfaiteurs terroristes
05:48 en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes et placés en détention provisoire.
05:53 Il s'agit du troisième attentat déjoué depuis le début de l'année en France.
05:57 Et selon le ministère de l'Intérieur, du premier contre les Jeux olympiques de Paris.
06:03 Et on va retrouver Claude Moniquet, notre spécialiste terroriste.
06:06 Bonjour Claude.
06:08 Merci d'avoir accepté notre invitation.
06:10 Que sait-on du profil de ce jeune Tchétchène ?
06:14 Bonjour.
06:15 On ne sait pas encore grand chose.
06:17 On connaît son origine.
06:18 C'est un citoyen russe, un ressortissant russe d'origine tchétchène.
06:24 Et on connaît son âge, 18 ans.
06:26 Et une troisième chose, on sait qu'il était en relation avec des gens
06:29 qui sont membres ou très proches de l'État islamique au Khorasan, le IKA,
06:33 cette organisation qui en mars dernier avait commis l'attentat,
06:37 le terrible attentat de Moscou qui avait fait des dizaines de morts.
06:40 Il y a deux choses intéressantes dans son profil.
06:42 D'abord, cette origine.
06:44 On sait que dans les dernières années,
06:46 nous avons eu en France plusieurs attaques qui ont été commises
06:49 par des Tchétchènes ou des Caucasiens.
06:51 Le professeur Samir El-Pati avait été assassiné et décapité par un Tchétchène.
06:55 Le professeur Dominique Bartrand avait été assassiné par un Ningouche.
06:59 On est dans la même région et dans la même mouvance idéologique,
07:03 islamiste radical de type salafiste.
07:06 Ce qu'on sait aussi, c'est que l'organisation qui serait derrière
07:11 la motivation de ce garçon, peut-être son recrutement et sa radicalisation,
07:15 c'est le IKA.
07:16 Et le IKA aujourd'hui est considéré comme la branche de l'État islamique,
07:20 la branche survivante de l'État islamique, la plus radicale,
07:24 la plus hostile à l'Occident et la plus active,
07:28 la plus tournée vers l'international.
07:30 C'est une organisation qui a revendiqué plusieurs attentats
07:33 et qui a provoqué, qui a en tout cas tenté de provoquer d'autres attentats
07:38 en France et en Europe, entre autres d'ailleurs en Allemagne,
07:40 en Autriche et dans d'autres pays de l'Union.
07:43 Donc, c'est une affaire qui est extrêmement sérieuse
07:46 et l'âge du suspect n'est évidemment pas fait pour rassurer.
07:51 Claude, dernière question, ça prouve que notre système de protection
07:54 et de défense est efficace, mais ça nous démontre que la menace est bien là.
07:59 Alors oui, premier constat, il est rassurant,
08:02 nos services de renseignement fonctionnent bien.
08:03 On a en France une architecture antiterroriste avec un parquet antiterroriste
08:09 qui existe depuis près de 40 ans avec des juges d'instruction qui sont dédiés,
08:14 avec des services antiterroristes, avec la DGSI, qui est extrêmement performant.
08:19 Pour repérer un homme comme celui qui a été arrêté,
08:21 il y a deux possibilités, comme il n'était pas connu,
08:24 soit effectivement surveiller certaines communautés,
08:26 et on peut penser qu'étant donné la dangerosité de certains de ses membres,
08:30 les Tchétchènes font l'objet d'une surveillance particulière,
08:33 ou bien cet homme s'est connecté à un moment à une adresse à l'étranger
08:38 qui renvoie à l'État islamique et il y a eu un retour qui à ce moment-là
08:41 serait sans doute venu de la DGSI, nos services de renseignement extérieur,
08:44 vers l'intérieur, vers Paris.
08:46 Donc ça, ça marche bien.
08:47 Le problème, l'inquiétude, c'est que 50 attentats déjoués depuis 2017,
08:52 c'est énorme, ça montre que la menace est absolue et permanente,
08:57 et qu'évidemment avec la période des Jeux olympiques qui va s'ouvrir,
09:00 et toutes les camarades du monde qui seront à Paris
09:03 et qui seront braqués sur la France, c'est extrêmement tentant.
09:05 Il est certain, et les services de renseignement le disent depuis le début,
09:09 il est certain qu'il y a et qu'il y aura des tentatives d'attentats
09:13 contre les Jeux olympiques, soit à Paris, mais là ce sera difficile,
09:17 soit en province, c'était le cas à Saint-Etienne,
09:19 soit peut-être totalement en dehors des Jeux olympiques.
09:22 Si vous commettez un attentat pendant la durée des Jeux olympiques
09:24 dans une ville où il y a moins de surveillance
09:26 parce qu'il n'y a pas d'épreuve olympique,
09:28 vous aurez exactement le même impact mondial
09:31 que si vous frappez à Paris ou sur une épreuve olympique.
09:34 Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Claude Munich,
09:37 et notre spécialiste terroriste.
09:38 Merci beaucoup Claude.
09:39 Vous êtes inquiète, Françoise Laborde ?
09:41 Oui, forcément, enfin je veux dire comme tout le monde.
09:43 Et puis, j'espère ne pas être contredite par Claude Munich,
09:47 mais surtout on a accepté énormément de ressortissants tchatchènes en France.
09:51 Il y en a, d'après ce que j'ai pu lire ici et là, entre 30 et 60 000.
09:56 Donc ça fait beaucoup de monde à surveiller.
10:00 Et c'est vrai qu'on l'a vu en France comme en Russie,
10:03 ce sont des populations qui sont très radicalisées.
10:05 On ne l'avait pas soupçonné jusqu'à présent,
10:07 mais tout ce que vient de confirmer Claude Munich,
10:10 c'est qu'en effet, c'est les plus féroces, si je puis dire, de l'État islamique.
10:16 Et Patrice, on aura besoin de nos forces de l'ordre,
10:18 comme l'a souligné Claude Munich,
10:21 et quand on voit toutes les forces de l'ordre qu'on a déployées,
10:23 notamment en Nouvelle-Calédonie, et c'est bien logique,
10:26 on se dit que ça va être une situation très difficile à vivre quand même.
10:29 Il ne faut pas se leurrer, on n'est pas sécurisés
10:31 parce que nous avons des services de renseignement qui fonctionnent bien.
10:34 La preuve, il peut se passer n'importe quoi.
10:36 D'ailleurs, Claude le disait il y a un instant,
10:39 on se polarise tous sur les grands événements,
10:42 mais il est évident qu'au milieu de deux événements,
10:45 si dans une petite commune de rien du tout, il y a un attentat,
10:48 je suis désolé, il n'y aura pas des policiers municipaux qui seront devant.
10:52 Bon, l'important, il a donné le chiffre, 50 attentats déjoués depuis 2017,
10:57 là c'est le premier gros attentat qui semblait viser les JO.
11:04 Le travail des renseignements est assez extraordinaire,
11:08 que les suspects soient d'origine tchétchène ou pas,
11:12 le résultat est le même.
11:14 Là, ce qui est important, c'est qu'ils ont été jusqu'à pratiquement prouver
11:17 que cet individu jeune, bien sûr,
11:20 et ça rajoute encore à l'angoisse qu'on peut avoir,
11:22 cet individu avait quand même fait des repérages
11:26 et qu'il s'était dit à l'intérieur d'un stade,
11:29 - ça va être compliqué, mais je vais peut-être m'attaquer aux buvettes.
11:32 - à l'extérieur, les spectateurs dans les bars et tout ça,
11:34 et puis si les forces de l'ordre arrivent,
11:36 et bien boum boum aussi, et puis je m'aurai embarqué.
11:38 Ça ne peut pas se prévoir, ça ne peut pas s'anticiper.
11:42 Alors merci les forces de l'ordre et on ne cesse de le dire.
11:45 - Alors justement, à l'approche des JO,
11:47 le renseignement territorial est en alerte totale, on l'imagine bien,
11:51 et son patron Bertrand Chamoulot s'est exprimé hier
11:54 dans les colonnes de nos confrères du Figaro.
11:56 On voit tout cela avec Corentin Lanzot,
11:58 et je vous fais réagir juste après, évidemment.
12:01 Dans le Figaro, le patron du renseignement territorial
12:04 confirme l'explosion des actes antisémites.
12:06 - Il est clair que l'attaque terroriste du 7 octobre
12:09 par le Hamas en Israël,
12:10 puis la réponse militaire de Tsahal dans la bande de Gaza,
12:14 ont créé un climat délétère alarmant en France.
12:16 Bertrand Chamoulot évoque également la menace
12:18 que font peser les frères musulmans sur la laïcité.
12:21 Son service en dénombrait 55 000 il y a 5 ans,
12:24 aujourd'hui, il serait 100 000 en France.
12:27 - Il mène un projet politique total
12:29 qui va à l'encontre des valeurs de la République,
12:31 tout en criant à l'islamophobie pour se victimiser.
12:35 Ils ont une stratégie insidieuse de prise de contrôle de la société,
12:38 grâce à de nombreux relais de proximité.
12:40 - Ils partagent plusieurs exemples,
12:43 comme des entrepreneurs lançant des business communautaires,
12:46 ou des tiktokers challengeant les jeunes
12:48 pour leur faire porter le voile au lycée.
12:50 Ces services suivent plusieurs acteurs comme...
12:53 - Le syndicat des étudiants musulmans de France
12:55 qui tente de faire interdire le port dans les cantines.
12:58 Il y a aussi l'organisation musulmane des acteurs de santé
13:01 qui tente de faire entrer l'islam dans les hôpitaux,
13:03 qui milite pour que les infirmières soient voilées
13:06 ou que les patientes soient soignées par des femmes.
13:08 - Avec ses 3 100 agents, le patron du renseignement territorial
13:11 constate un rajeunissement des individus suivis.
13:14 Sur 1300 personnes fichées, 150 sont des mineurs,
13:18 les plus jeunes ont à peine 13 ans.
13:21 - C'est vrai que lorsqu'on lit cette interview,
13:23 on peut avoir peur, je rappelle quelques chiffres phares,
13:25 quarantaine de mosquées qui sont suivies,
13:27 100 000 nombres des frères musulmans,
13:31 55 000 recensés en décembre 2019.
13:34 - Oui, et moi je trouve bien évidemment
13:38 que le patron du renseignement territorial
13:41 le dise publiquement, parce que parfois on a tendance à l'oublier.
13:44 - Et à le cacher. - Absolument.
13:46 C'est aussi un message à l'égard de nos politiques.
13:48 Il parle des frères musulmans.
13:50 Ça fait un certain nombre de temps que des chercheurs
13:52 et des chercheuses dénoncent l'infiltration
13:55 des frères musulmans dans toutes les strates
13:58 de la société française, les associations sportives,
14:01 les associations soi-disant culturelles, etc.
14:05 Donc on voit bien qu'il y a une volonté de mainmise
14:07 de cette mouvance des frères musulmans
14:09 dans notre pays qui prône la laïcité.
14:11 Et ce n'est pas par hasard que la France est choisie,
14:13 parce que justement la France défend la laïcité.
14:16 Et c'est très intéressant que le patron du renseignement territorial
14:19 mette ça en avant, parce que c'est aussi la responsabilité
14:21 des politiques à un moment donné de ne pas fermer les yeux
14:24 sur ce phénomène, surtout quand ça les arrange.
14:26 - Patrick Eyssin.
14:28 - Il est évident que nous alerter, c'est ce qu'il y a de mieux,
14:31 mais enfin on est alerté depuis un certain temps.
14:34 Il n'y a pas grand-chose qui bouge.
14:36 Il y a des gens qui arrivent de l'extérieur,
14:38 qui peuvent arriver en 24 heures et puis essayer de repartir.
14:41 Il y a des gens qui sont infiltrés,
14:43 comme Françoise l'évoquait à l'instant,
14:45 depuis un certain nombre d'années.
14:48 Cette mainmise des frères musulmans et d'autres,
14:51 il faut la combattre d'une manière drastique.
14:53 Le problème, c'est que j'ai vraiment l'impression
14:56 que nos gouvernants, quels qu'ils soient, sont un petit peu,
14:59 je pèse mon terme, trouillards, parce qu'ils ne veulent pas
15:03 mettre les mots sur des actions, les mots sur des gens.
15:08 Tant qu'on observe ce genre d'associations,
15:12 qu'évoquait également Françoise il y a un instant,
15:14 mais qui ne bougent pas, et bien ce n'est pas grave.
15:16 Oui, mais le problème, c'est qu'en les observant
15:18 et en suspectant un certain nombre de choses,
15:21 il faudrait peut-être accélérer le mouvement
15:24 et faire un petit peu plus attention.
15:26 Alors, les ramifications de tous ces gens-là,
15:28 ce sont des actions qui sont coordonnées avec tous les mouvements
15:33 pro-palestiniens que nous connaissons malheureusement
15:35 depuis un certain nombre de semaines, sinon deux mois.
15:39 Et tout ça, ça fait un amalgame d'opposants néfastes
15:43 que de toute façon, on doit combattre
15:47 d'une manière extrêmement drastique.
15:49 Et on n'arrive pas à combattre ça,
15:53 parce que je pense qu'entre deux élections à chaque fois,
15:57 on se méfie, on n'ose pas, on ne veut pas être tensé,
16:01 on ne veut pas avoir d'opposition supérieure,
16:04 et franchement, ça fiche la trouille.
16:06 Françoise, vous souhaitiez réagir ?
16:08 Oui, et puis il y a une forme de lâcheté politique,
16:10 parce qu'on ne regarde pas non plus qui finance les frères musulmans.
16:12 Les frères musulmans sont quand même largement financés par le Qatar,
16:16 que par ailleurs, on traite de façon extrêmement gracieuse en France,
16:19 en leur offrant des facilités fiscales, d'investissement, etc.
16:24 Je veux dire, on le sait, je ne parle pas simplement du foot.
16:27 Vous y pensiez très fortement.
16:29 Oui, c'est ce qu'il y a de plus spectaculaire.
16:31 Je veux dire, les investissements du Qatar en France,
16:33 et le fonds souverain du Qatar investit énormément en France,
16:37 et on sait que c'est eux qui financent en grande partie les frères musulmans.
16:39 Donc c'est vrai qu'à un moment donné,
16:41 on a une diplomatie qui fait le camp d'écart.
16:44 Allez, il est 12h15 quasiment, Isabelle Piboulot est là,
16:48 et on fait un nouveau tour de l'information,
16:49 et ensuite on parlera de ce qui s'est passé en Allemagne, si vous voulez bien.
16:52 Trois personnes placées en détention provisoire
16:57 après l'explosion d'une grenade en pleine rue la semaine dernière à Aubervilliers.
17:01 Les suspects, âgés entre 17 et 18 ans, ont été mis en examen
17:05 pour tentative d'assassinat en bande organisée
17:08 et destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux.
17:10 Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
17:13 En Iran, les candidats à la présidentielle anticipée
17:16 ont commencé leur inscription jeudi.
17:18 La session se terminera lundi.
17:21 L'ancien chef du Parlement iranien Ali Larijani
17:24 s'est porté candidat pour l'élection du 28 juin.
17:27 À 66 ans, il est connu pour ses visions modérées,
17:29 notamment en politique étrangère.
17:32 Il succédera peut-être à Ebrahim Raisi,
17:34 mort le 19 mai dans un accident d'hélicoptère.
17:37 Et puis deuxième tentative pour Starliner de Boeing.
17:40 Le vaisseau doit s'envoler vers l'ISS,
17:42 avec pour la première fois des astronautes à bord.
17:45 Décollage prévu à Cap Canaveral en Floride à midi 25h local.
17:50 L'essai au mois de mai avait échoué
17:52 en raison d'un problème sur une valve de la fusée.
17:55 Le géant Boeing joue sa réputation sur cette mission de test
17:58 après avoir été ébranlé par des problèmes de sécurité sur ses avions.
18:03 Merci beaucoup Isabelle.
18:04 Toujours avec moi Françoise Laborde et Patrice Arditi.
18:07 Les amis, on parlait de menaces terroristes.
18:10 En France, on va aller en Allemagne si vous le voulez bien,
18:13 puisque l'Allemagne est également touchée par le terrorisme islamiste.
18:17 Avec cette attaque spectaculaire au couteau à Ammanheim,
18:20 au sud-ouest du pays.
18:21 On revoit les images, des images plutôt très violentes,
18:25 avec Maxime Legay et on poursuit le débat avec mes deux invités.
18:29 Sur ces images d'une violence inouïe,
18:34 cet individu armé d'un couteau s'en prend à ses deux hommes
18:38 ainsi qu'aux forces de l'ordre,
18:40 avant d'être neutralisé par la police.
18:43 Les faits se sont déroulés en plein centre-ville de la ville de Mannheim,
18:47 au sud-ouest de l'Allemagne.
18:48 Le chancelier Olaf Scholz a condamné cette attaque
18:51 et a apporté son soutien aux victimes.
18:53 Les images de Mannheim sont terribles.
18:55 Plusieurs personnes ont été gravement blessées par un agresseur.
18:58 Mes pensées vont aux victimes.
19:00 La violence est absolument inacceptable dans notre démocratie.
19:03 L'auteur doit être sévèrement puni.
19:05 Parmi l'une des personnes prises pour cible,
19:08 un membre de l'organisation allemande Pax Europa,
19:11 une association citoyenne particulièrement critique
19:14 à l'égard de l'islam.
19:16 Le motif de cette agression demeure inconnu.
19:18 Les victimes ont été hospitalisées.
19:21 Les autorités allemandes n'ont pas encore communiqué
19:23 sur leur état de santé, ni sur celui de l'assaillant,
19:26 mais ont assuré que la situation était désormais sécurisée.
19:31 François, lorsqu'on voit le sujet et ces images qui sont terribles,
19:34 peut-il s'habituer à ce genre de scène ?
19:36 On aura tous en mémoire ce qui s'est passé à Annecy,
19:38 évidemment, avec cette attaque au couteau.
19:41 Ce jeune homme qui est arrivé à s'interposer.
19:44 Et à s'interposer.
19:47 Malheureusement, je ne dirais pas que c'est le quotidien,
19:49 mais on voit ces images.
19:51 Hélas, vous avez absolument raison.
19:53 Il y a quelques années, une attaque au couteau,
19:55 c'était un truc impensable.
19:56 Enfin, on regardait ça avec effroi en se disant,
19:59 mon Dieu, ça arrive dans un pays lointain,
20:01 grâce au ciel, ce n'est pas chez nous.
20:03 Et maintenant, non seulement c'est en effet,
20:05 en France, en Europe et en France,
20:08 mais en plus, on a tendance à,
20:10 pas s'habituer, mais à se dire,
20:12 bon, finalement, ça se passe en Allemagne,
20:14 c'est moins grave si ça se passait chez nous.
20:16 Parce qu'on a toujours des réactions un peu égoïstes
20:18 par rapport à ça.
20:19 Mais c'est vrai qu'hélas, ça a tendance à se banaliser.
20:22 Et le couteau devient une arme de violence banale
20:28 dans nos pays européens,
20:30 qui était quand même, il y a encore peu, à l'abri de cela.
20:33 - Patrick Eyssin ?
20:34 - L'État islamique, il y a quelques années,
20:36 avait demandé à ses ouailles, entre guillemets,
20:39 - C'est vrai, attaquer au couteau.
20:41 - Bien sûr, non pas de fabriquer une bombe
20:42 parce que c'était suspect,
20:43 puisque ce n'est pas facile d'aller acheter
20:45 un certain nombre d'ingrédients
20:46 et de les assembler sans que les services de renseignement
20:48 mettent leur nez dessus.
20:50 Mais par contre, de prendre n'importe quel objet,
20:52 ils avaient cité couteau,
20:53 objet contendant, voiture.
20:55 Et on a eu la triste expérience,
20:57 le souvenez-vous à Nice,
20:58 pour essayer de tuer le...
21:03 Qu'est-ce qu'ils avaient dit ?
21:04 Le plus grand nombre de mécréants.
21:06 Voilà, et bien on en est là.
21:08 Et regardez ce qui se passe là.
21:10 On craint très peu un engin explosif, généralement,
21:13 mais dans certains endroits,
21:15 alors qu'on se promenait, il y a encore un an, deux ans,
21:18 normalement dans la rue,
21:19 maintenant on entend un bruit de pas,
21:21 on se retourne pour savoir qui c'est.
21:23 Alors évidemment, il ne faut pas faire un délit de sale gueule,
21:25 parce qu'à ce moment-là, on n'a plus qu'à caresser et coucher,
21:28 mais cette appréhension, cette crainte,
21:31 elle domine et c'est très dommage.
21:34 Autre sujet toujours lié, hélas,
21:36 c'est un peu l'antrisme religieux dans nos établissements scolaires,
21:39 dont on parle très souvent.
21:41 On nous a mis une cible sur la tête,
21:42 c'est ce que déplore l'ex-proviseur d'un lycée d'Ibrie-sur-Seine.
21:45 Une élève avait relayé son identité sur le réseau social
21:48 en l'accusant d'islamophobie à son procédure.
21:51 Six mois de prison ex-sur-ci ont été requis.
21:53 On voit tout cela avec Chloé Ketarkra,
21:54 Jules Bedot et Célia Barotte, évidemment.
21:56 Réaction juste après.
21:58 Ces messages de haine avaient été vus un million de fois.
22:01 Le procès de Méissa pour cyberharcèlement
22:04 contre l'approviseur du lycée s'est déroulé hier.
22:07 Depuis janvier 2022, la jeune fille avait été renvoyée
22:10 à de multiples reprises pour port répété de la baïa.
22:13 C'est en 2023 que Méissa insulte l'approviseur sur ses réseaux sociaux.
22:17 D'autres élèves participeront au cyberharcèlement
22:20 en postant des messages ainsi que des vidéos de menaces,
22:23 des faits qui conduiront l'approviseur à déposer plainte pour diffamation.
22:27 L'approviseur a été admirable
22:29 dans la manière dont elle a expliqué comment avec patience et assiduité,
22:35 elle avait tenté de convaincre un majeur, une élève majeure,
22:39 de respecter la loi et la laïcité.
22:42 Il n'y a pas de discussion à avoir sur le port du voile ou sur la baïa.
22:47 C'est un règlement intérieur.
22:49 Nous sommes dans l'école publique.
22:50 Actuellement à Dubaï, d'après des vidéos postées sur son compte Instagram,
22:55 Méissa ne s'est pas rendue au procès.
22:57 Très émue, les victimes bien présentes ont notifié les traumatismes
23:00 qu'elle subissait depuis cette affaire.
23:02 Pour les partis civils, le parallèle avec l'assassinat de Samuel Paty est inévitable.
23:08 On est dans le prolongement de l'affaire Samuel Paty.
23:10 Que sont les conséquences de ce qui est dit sur les réseaux sociaux ?
23:13 Ce sont des menaces, des menaces qui sont amplifiées et des morts.
23:17 Jusqu'à six mois de prison avec sursis et des stages de citoyenneté
23:21 ont été requis à l'encontre de Méissa et d'un autre prévenu.
23:24 La décision sera rendue le 5 juillet prochain.
23:28 Deux choses Françoise, je m'adresse à la journaliste,
23:30 mais je m'adresse aussi à l'ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
23:34 C'est le rôle des réseaux sociaux.
23:36 Et puis l'autre chose aussi importante,
23:38 c'est qu'on n'a pas su tirer les enseignements de l'affaire Samuel Paty
23:42 et du drame Samuel Paty.
23:43 C'est ça qui était réel.
23:44 Oui, et je pense que la difficulté, c'est qu'en effet,
23:47 la puissance des réseaux sociaux est très difficile à contenir.
23:51 Mais j'allais dire, elle l'est d'autant plus que le courage politique manque,
23:54 parfois en face.
23:55 Dans cette affaire, on voit que le corps éducatif enseignant
23:59 vraiment fait corps autour de ce proviseur,
24:01 ce qui n'a pas été le cas dans l'affaire Samuel Paty.
24:03 Mais on voit aussi que la condamnation,
24:05 elle est, si je puis dire, légère des stages de citoyenneté.
24:08 Franchement, c'est une jeune majeure qui ne veut pas enlever son abaya
24:11 quand elle va à l'école.
24:12 Qu'est-ce qu'un stage de citoyenneté va lui faire prendre conscience ?
24:15 Et je pense que la classe politique manque singulièrement de courage politique.
24:18 Rappelez-vous, depuis l'affaire Duvoil où on avait tergiversé
24:21 en disant on l'applique, on ne l'applique pas.
24:23 Eh bien, on est toujours dans cette espèce d'entre-deux.
24:25 Il faut une fois pour toutes de dire, la laïcité, ça protège tout le monde.
24:30 Tout le monde.
24:31 Et pourtant, Gabriel Attal avait tapé du poing sur la table
24:33 dès qu'il avait été nommé ministre.
24:34 Oui, mais madame Belloubet est un peu moins ferme sur ce dossier que lui.
24:37 Elle est moins sur ce dossier.
24:38 Vous l'avez remarqué.
24:39 Oui.
24:39 Nous aussi, on l'a remarqué.
24:40 On n'est pas les seuls à l'avoir remarqué.
24:42 Voilà.
24:42 Patrice.
24:43 Elle s'est moins communiquée de toute façon.
24:45 Elle s'intéresse plus à son brushing qu'à la laïcité, madame Belloubet.
24:47 Ah, les amis, ça y est.
24:49 Madame Belloubet, si vous nous regardez.
24:51 Je ne dirais pas ça.
24:52 Maintenant, il ne faut pas faire un cours sur la laïcité tous les trois mois.
24:58 Je veux dire, ça ne sert strictement à rien dans les écoles.
25:01 Il faut rabâcher le fait que la laïcité, c'est quelque chose non seulement nécessaire,
25:06 mais d'obligatoire et expliquer ça aux petits, aux plus petits,
25:11 mais très, très, très, très, très souvent.
25:14 Et ça, ça fait partie de cours qu'il faut instaurer.
25:17 Alors là, qu'est-ce qu'on a ?
25:18 On a une gamine qui n'est plus une gamine, mais qui a toujours un cerveau de gamine
25:25 qui a fait un coup.
25:26 Évidemment, tous les ados, généralement, ils essayent de braver l'autorité.
25:32 Bon, très bien. Là, c'était la baïa une fois de plus.
25:34 Elle n'a rien inventé.
25:36 Et si je me suis...
25:36 Et les menaces.
25:37 Pardon ?
25:38 Il n'y a pas que la baïa, il y a les menaces.
25:40 Mais ça fait partie.
25:41 Et plus elle en fera et plus elle sera aidée par un certain nombre de personnes.
25:45 C'est normal.
25:45 Mais si je m'abuse, je crois avoir entendu qu'elle avait mis en ligne
25:48 un système de vente d'a baïa maintenant.
25:50 Elle est au Qatar.
25:51 Ça pousse tranquillement.
25:53 Le problème du professionnalisme de la jeune fille en question.
25:56 Allez les amis, on marque une pause dans ce BD News Week-end.
25:59 Un sujet pour vous, parce que vous avez eu beaucoup de vie et riche.
26:03 C'est vrai.
26:04 On va parler de l'économie française.
26:05 Ah, très bien.
26:06 On a été... Vous avez vu ?
26:07 Oui, j'ai vu.
26:08 Mais tout va bien.
26:08 Quand on lit l'interview de Bruno Le Maire, chez nos confrères du Parisien,
26:13 tout va bien.
26:14 Il est dans son rôle, disons.
26:15 Il est dans son rôle.
26:16 On en parle dans quelques instants.
26:17 Restez avec nous.
26:18 On se retrouve tout de suite.
26:19 Il est 12h30, bien sûr, c'est le News.
26:23 Merci de nous accueillir.
26:25 Je vous présente mes invités du jour dans quelques instants.
26:26 Mais tout de suite, nouveau tour de l'information avec Isabelle Piboulot.
26:29 Un projet d'attentat visant une épreuve des JO a été déjoué.
26:36 Un ressortissant tchétchène voulait cibler le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne.
26:40 La ville doit accueillir six matchs de foot pendant les Jeux.
26:43 L'individu de 18 ans souhaitait mourir en martyr.
26:46 Il a été interpellé le 22 mai et placé en détention provisoire.
26:50 Bruno Le Maire l'assure, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts en 2025,
26:54 malgré la dégradation de la note de crédit de la France,
26:56 abaissée à A à moins par l'agence de notation S&P.
27:00 Selon la société américaine, le déficit ne pourra donc pas revenir
27:04 sous la barre des 3% du PIB d'ici 2027, comme le prévoit le gouvernement.
27:09 Enfin, au Proche-Orient, Benyamin Netanyahou reste ferme.
27:12 Le plan sur la fin de la guerre inclut la destruction du Hamas.
27:15 Les conditions pour arriver à un cessez-le-feu permanent à Gaza
27:19 comprennent également la libération de tous les otages.
27:22 Cette déclaration fait suite à la présentation d'une feuille de route israélienne
27:25 par le président américain en vue d'obtenir un cessez-le-feu.
27:30 Merci Isabelle.
27:31 On vous retrouve dans 15 minutes.
27:32 Depuis une demi-heure pour déclipter durant cette heure d'info,
27:36 Françoise Laborde et Patrick Sarditti et Harold Iman,
27:38 notre spécialiste des questions internationales,
27:41 qui nous a rejoints, l'espoir ou pas d'un cessez-le-feu Proche-Orient.
27:45 Vous allez nous apporter quelques éléments de réponse
27:47 dans le courant de cette émission, évidemment.
27:50 On va parler économique, Françoise Laborde,
27:52 un sujet qui vous touche évidemment, avec la note de la France
27:56 abaissée d'un cran par l'agence Standard & Poor's.
27:59 La note est passée du troisième cran AA au quatrième rang AA-.
28:05 Oui.
28:07 C'est moyen, quoi.
28:09 C'est vrai qu'en affichage, ce n'est pas terrible.
28:11 On ne va pas se mentir.
28:13 Surtout que l'argument utilisé très régulièrement par Emmanuel Macron
28:18 et la majorité sur le thème "on est des bons gestionnaires,
28:21 les autres ne savent pas faire", etc.
28:23 Le Mozart de la finance, comme le surnomme ironiquement Marine Le Pen,
28:28 là, ce n'est pas bon.
28:29 Standard & Poor's, c'est une grande agence américaine.
28:32 On était AAA jusqu'en 2012.
28:33 En 2012, on est passé de AAA à AA+,
28:37 et là, on est AA-, c'est-à-dire que la moyenne baisse.
28:41 La conséquence, c'est quoi ?
28:42 C'est que quand on emprunte sur les marchés internationaux,
28:44 les taux d'intérêt ont tendance à monter.
28:45 En 2012, on avait dit que ça allait être la catastrophe,
28:48 on a perdu, blablabla.
28:49 Finalement, il ne s'est pas passé grand-chose.
28:50 Pourquoi il ne se passe pas grand-chose ?
28:52 Parce que les Français sont assez peu endettés
28:54 par rapport à d'autres pays qui ont une épargne.
28:56 Et donc, au fond, les marchés internationaux font plutôt confiance
29:00 à la capacité de la France à pouvoir couvrir son endettement.
29:04 Mais il faut quand même rappeler qu'on a 3 000 milliards d'endettement.
29:06 3 000 milliards d'endettement, ça coûte beaucoup de sous chaque mois.
29:10 Et donc, à un moment donné, on ne va pas pouvoir continuer.
29:12 Pas de baisse des impôts, tant mieux,
29:14 mais il va falloir réduire les dépenses.
29:15 Il n'y a pas de secret.
29:16 On voit les détails de tout cela avec Mathilde Ibanez
29:18 et on sera avec Agnès Verdier-Molinier,
29:21 qui nous analysera un petit peu,
29:23 comme vous venez de le faire justement,
29:25 cette dégradation de l'économie française.
29:29 C'était une décision redoutée.
29:32 L'agence de notation américaine Standard & Poor's
29:35 a abaissé la note souveraine de la France de AA à AA moins,
29:39 une première depuis 2013.
29:41 Une note motivée par le fait que le déficit budgétaire en 2023
29:45 a été nettement plus élevé que ce qui était prévu.
29:47 Nous avons dépensé pour bien protéger.
29:49 Ces dépenses indispensables ont évidemment augmenté la dette,
29:52 mais elles nous ont permis de sauver nos entreprises et nos emplois.
29:56 En 4 ans, nous avons traversé deux crises
29:58 parmi les plus graves que nous ayons connues depuis un siècle,
30:00 le Covid et la crise inflationniste.
30:02 Une moins bonne note pour le pays,
30:04 qui ne devrait pas changer cependant le pouvoir d'achat des investisseurs
30:07 sur le marché de la dette.
30:09 Ce n'est pas si inquiétant que ça, puisque comme souvent il est dit,
30:13 la note reste excellente, c'est-à-dire qu'en fait on vous passe de 18 à 16
30:18 et que ce n'est pas pour ça que vous devenez un mauvais élève
30:20 et surtout en fait cette note a beaucoup d'importance sur l'achat
30:25 par les investisseurs sur les marchés de la dette
30:28 et ça ne va pas changer les achats
30:31 puisque ça reste dans une très bonne catégorie.
30:33 Bruno Le Maire a su regarder le même objectif,
30:35 réduire le déficit du pays.
30:37 Elle ne change rien à ma détermination à rétablir les finances publiques.
30:41 Notre stratégie reste la même, réindustrialiser,
30:44 atteindre le plein emploi et tenir notre trajectoire
30:46 pour revenir sous 3% de déficit en 2027.
30:49 Le ministre de l'économie qui promet aux consommateurs
30:52 qu'il n'y aura pas d'impact sur le quotidien des Français.
30:55 Bonjour Agnès Verdier-Molinier,
31:00 je vous rappelle que vous êtes la directrice de la Fondation
31:02 pour la recherche sur l'administration et les politiques publiques.
31:05 Merci d'avoir accepté notre invitation.
31:07 Votre réaction sur cette notation de l'économie française ?
31:11 Parce que lorsqu'on lit Bruno Le Maire, tout va bien, pas de problème.
31:17 Votre regard ?
31:18 La réaction c'est qu'on s'y attendait
31:21 et visiblement les marchés s'y attendaient aussi
31:24 puisque ces derniers jours on a vu que le taux d'emprunt à 10 ans de la France
31:28 avait un petit peu augmenté, alors pas beaucoup,
31:31 on est passé de en dessous de 3 à 3,18 ces derniers jours.
31:36 Ça veut dire quoi ?
31:37 Ça veut dire qu'ils avaient déjà anticipé qu'on aurait cette dégradation
31:41 et en réalité il ne pouvait pas vraiment en être autrement
31:44 puisqu'on le voit, on a un déficit beaucoup plus important
31:49 que prévu pour l'année dernière à 5,5% du PIB.
31:52 Vous avez suivi comme moi que le rapporteur du budget au Sénat
31:58 est allé faire un contrôle sur pièce et sur place à Bercy
32:00 et s'est rendu compte que les prévisions étaient catastrophiques
32:03 pour les prochaines années de l'ordre de 5,5, 5,6, 5,7% de déficit
32:09 par rapport au PIB si on ne réduit pas la dépense publique.
32:14 Donc en réalité on s'attendait à cette dégradation, les marchés aussi.
32:18 Ça ne va pas faire augmenter le taux tout de suite
32:20 mais la question c'est est-ce qu'on va pouvoir derrière
32:23 résoudre nos problèmes de finances publiques,
32:26 c'est-à-dire rééquilibrer mieux,
32:28 ça ne veut même pas dire équilibrer les comptes,
32:30 ça veut dire atteindre les 3% comme on s'y est engagé en 2027.
32:34 Ça va être un travail très important à mener,
32:37 j'espère que le gouvernement est prêt pour le faire,
32:39 c'est possible mais ça demande une grosse détermination
32:42 et évidemment il ne faut pas augmenter les impôts,
32:44 donc ça veut dire qu'il va falloir baisser drastiquement nos dépenses publiques
32:48 sans impacter les Français sur la qualité des services publics.
32:51 Ça veut dire que ce sont nos administrations
32:53 qui doivent faire un effort énorme dans les prochaines années
32:57 pour produire des services publics de meilleure qualité pour moins cher.
33:00 Agnès, vous venez de le dire,
33:02 Bruno Le Maire a exclu toute hausse d'impôts en 2025,
33:05 pour les téléspectateurs qui nous regardent, on peut le croire ?
33:10 Écoutez, je crois qu'à la fois il est déterminé
33:14 et à la fois le diable se cache souvent dans les détails en la matière.
33:18 Ils disent qu'ils ne veulent pas augmenter les impôts
33:20 mais pas mal de parlementaires, vous l'avez vu ces derniers temps,
33:22 disent "il y a trop d'allègements de charges au-delà de 2,5 SMIC,
33:26 il y a déjà un amendement qui est passé
33:28 dans la loi de financement de la Sécurité sociale en 2023
33:31 pour geler ces allègements de charges à terme,
33:34 nous on a calculé à la Fondation IFRAP
33:35 que ça coûtera 4 milliards de plus aux entreprises tous les ans,
33:38 alors dans plusieurs années,
33:40 mais bon, donc on voit qu'il y a des tentations
33:43 de faire des baisses de niches fiscales
33:46 et attention quand on fait des baisses de charges,
33:50 quand on les gèle,
33:51 quand on veut par exemple réduire les possibilités
33:55 de déduire l'emploi à domicile,
33:57 on l'a entendu aussi ces derniers jours,
33:59 certains parlementaires en parlent,
34:00 eh bien ça fait quoi ?
34:01 Ça fait augmenter les prélèvements obligatoires
34:03 sur les ménages et sur les entreprises.
34:05 Donc il va falloir être extrêmement vigilant en la matière.
34:08 Bien sûr, à chaque fois qu'il y aura des velléités
34:11 de faire passer des hausses d'impôts en baisse de dépense,
34:14 parce que c'est souvent ça que Bercy essaie de nous faire croire,
34:17 ça a été le cas tout au long des dernières années,
34:20 souvent les baisses de dépense étaient en réalité
34:22 des baisses de dépense fiscale, ça veut dire quoi ?
34:24 Ça veut dire des hausses d'impôts.
34:26 Donc extrême vigilance là-dessus.
34:28 Et puis nous à la Fondation IFRAP,
34:29 on s'est engagé sur le chiffrage.
34:31 Toutes les semaines, on chiffre des économies possibles
34:34 sur les dépenses publiques.
34:36 Il y a énormément d'économies à réaliser.
34:38 La question, c'est derrière,
34:39 est-ce qu'ils vont vouloir véritablement rentrer dedans ?
34:42 Je pense que de toute façon, on n'a plus vraiment le choix.
34:45 Merci beaucoup Agnès Verdier-Moulinier.
34:46 Merci d'avoir accepté notre invitation.
34:48 Réaction Patrice Arditi.
34:51 Je crois que chacun voit Vidy à sa porte.
34:53 Franchement, une baisse comme celle annoncée par cette agence,
34:58 ça ne va pas faire courir les foules,
34:59 d'autant que, vous l'avez dit à deux reprises,
35:03 nous avons craint une baisse
35:05 et il n'y a pas eu de la part d'autres agences américaines.
35:08 Maintenant, on peut effectivement comprendre
35:11 que l'opposition au gouvernement considère
35:15 que c'est un revers pour la majorité.
35:17 Mais alors au-delà de là, on a un thermomètre, c'est le ministre.
35:20 Moi, je ne pense pas qu'un ministre qui affirme
35:22 depuis des semaines en prévision de ce qui se passe aujourd'hui
35:25 que tout va bien et que de toute façon,
35:28 on n'allait pas accentuer des catastrophes monétaires,
35:31 je ne pense pas qu'il ait le courage de mentir comme ça et effrontément.
35:36 Il est encore venu ce matin pour dire
35:38 qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôts.
35:41 Les baisses d'impôts qui étaient prévues, elles resteront là.
35:44 Ok, maintenant on va voir lundi.
35:46 On va voir lundi à la Bourse de Paris
35:48 pour voir si les investisseurs ont peur ou pas.
35:51 Mais franchement, à partir du moment où l'offre de la France
35:55 est moins importante que les demandes,
35:57 je ne crois pas qu'on ait de risque de nous noyer.
36:01 Maintenant, il y a une inconnue.
36:02 Il y a une inconnue, ce sont les minimas sociaux.
36:05 Est-ce qu'ils vont être ou non indexés sur l'inflation ?
36:08 On verra.
36:09 Et puis il y a deux motions de censure,
36:10 c'est important de le rappeler, qui seront débattues
36:12 lundi à l'Assemblée, LFI et RN.
36:15 Puisqu'on parle de politique, on va parler de la folle semaine de LFI
36:19 avec un certain nombre d'actions un peu abordées jeudi
36:22 avec vous d'ailleurs Françoise.
36:24 On va voir tout de suite le sujet de Thomas Bonnet
36:27 du service politique de CNews.
36:29 Un drapeau palestinien tenu à bout de bras
36:34 par le député insoumis Sébastien Delogue.
36:37 L'image, inédite dans l'hémicycle, provoque un tollé à l'Assemblée.
36:41 Jusqu'à saisine du bureau, c'est inadmissible.
36:45 Suspension de séance, puis sanction contre le député marseillais,
36:49 exclut 15 jours, punition la plus sévère possible.
36:53 Quelques heures plus tard, c'est au réolé d'une sanction
36:56 vécue comme une victoire que Sébastien Delogue
36:58 rejoint la manifestation parisienne en soutien à Gaza,
37:01 accueilli comme une star par une foule qui hurlera plus tard
37:05 sa détestation de Meyer Habib.
37:07 Le député, ciblé aussi dans les couloirs de l'Assemblée,
37:10 un échange tendu avec David Guiraud,
37:13 les deux hommes à deux doigts d'en venir aux mains.
37:17 La semaine insoumise, marquée aussi par ce contraste.
37:20 Contraste entre l'émotion affichée devant les caméras pour les morts à Rafah
37:24 et l'ambiance pour le moins festive du Canal Saint-Martin.
37:28 Soirée techno organisée par El-Effi, avec pour thème la Palestine.
37:35 Entre les tweets provocateurs de Rima Hassan
37:38 et les agitations de Jean-Luc Mélenchon,
37:40 il y eut aussi le flop de la projection d'un film sur Gaza
37:43 à l'initiative du député Emric Caron.
37:46 Seulement une quinzaine d'élus y assistent.
37:48 L'insoumis, visiblement déçu, évoque une assemblée indigne.
37:52 Et puis, pour clore cette semaine de toutes les outrances,
37:55 il y a cette mobilisation devant les locaux de TF1.
37:58 Les insoumis, multipliant les appels au boycott,
38:01 voire même au sabotage de la chaîne de télévision
38:05 pour le simple fait d'avoir réalisé une interview
38:08 du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
38:14 - Françoise, quelle image politique en France ?
38:18 - La question c'est à quel moment ça va devenir contre-productif ?
38:20 C'est ça qui m'interroge, parce que tout ça fait en effet le show,
38:24 le spectacle, la techno-musique pour célébrer,
38:27 le chaos à l'assemblée, blabla, machin.
38:30 Au passage, d'ailleurs, ils avaient mis la musique du film Rabi Jacob,
38:32 parce qu'ils sont tellement peu cultivés
38:34 qu'ils ne font pas la différence entre les musiques traditionnelles
38:38 juives et les autres, peu importe.
38:40 Mais jusqu'à quand cette théorie du chaos va être productive pour eux ?
38:43 Parce qu'à un moment donné, ça pourrait se retrouver.
38:45 Ce n'est pas parce qu'on réunit 3 000 jeunes un peu énervés
38:47 devant les locaux de TF1 qu'on a une adhésion populaire.
38:50 Et puis, il y a aussi, n'oublions pas,
38:52 on est quand même dans une élection européenne,
38:53 à un moment donné, on aimerait bien parler d'Europe.
38:56 Alors cette pauvre Manon Aubry, elle disparaît, si je puis dire,
39:00 puisque c'est Rima Hassan qui lui vole la vedette aujourd'hui.
39:03 Mais il ne faut pas oublier qu'il y a une autre liste
39:05 qui doit s'appeler "Sauver la Palestine" ou quelque chose comme ça,
39:08 qui est à la gauche de LFI et qui pourrait aussi, après tout,
39:11 finir par agrappiller quelques voix à la France Insoumise.
39:14 Donc, je ne sais pas jusqu'à quand cette théorie du chaos peut fonctionner.
39:18 – Et le verdict le 9 juin ?
39:19 – Je ne suis pas sûre que les électeurs français
39:24 apprécient tellement cette façon de procéder.
39:27 Pour vous dire, au fond de ma pensée, je n'y crois pas une seconde même.
39:30 – Verdict le 9 juin ?
39:31 – Absolument.
39:32 – Patrice ?
39:33 – Moi, je pense que ce qui est le plus important,
39:35 c'est la manière dont notre confrère, il y a un instant,
39:37 a terminé son papier en disant "c'était la semaine de toutes les outrances".
39:44 Eh bien oui, on en est là.
39:45 Maintenant, qu'est-ce qui va se passer de nouveau
39:48 pour faire un petit peu plus de bruit que le folklore,
39:51 qu'évoquait Françoise il y a un instant, avec toutes ces musiques,
39:54 avec Louis Boyard et l'autre député en train de se déhancher,
39:59 ce qui était absolument abominable quand on pense à la cause
40:03 qu'ils pensent défendre, c'est absolument épouvantable.
40:07 Mais franchement, là, ce qui est important à retenir,
40:11 c'est quand même le succès qu'a eu Madame Hassan
40:14 en un claquement de doigt, en amelant un certain nombre
40:18 de centaines de personnes devant TF1.
40:22 Ça prouve quand même que d'abord, elle a pris le leadership de tout le groupe
40:26 et ça, c'est quelque chose que probablement ni Manon Aubry
40:30 ni surtout Monsieur Mélenchon n'avaient prévu.
40:32 Et moi, ce qui m'inquiète, c'est la suite,
40:34 la suite de ce qui va se passer avec Madame Hassan,
40:38 si jamais elle est élue députée.
40:39 Et qu'est-ce qui va se passer ?
40:41 Elle va se draper d'un drapeau palestinien entre nous, à mon avis,
40:46 et je ne suis pas le seul à penser ça,
40:47 ça n'est qu'un prétexte.
40:49 Les victimes palestiniennes, malheureusement,
40:51 je dis malheureusement parce qu'il y a des victimes,
40:52 et c'est absolument horrible.
40:54 Elle a choisi ça, mais quelle va être la suite ?
40:57 Et c'est ça qui me fait peur.
40:58 - Allez, il est 12h45, on fait un tour de l'info.
41:00 - On va le faire pour le ramener dans le rang.
41:03 - Parce que là, vous avez raison, elle prend une belle autonomie.
41:05 - Et ce n'est pas gagné.
41:07 On fait un tour de l'info et ensuite,
41:08 on parle du prochain orient avec Harold Imane,
41:10 mais tout de suite, Isabelle Piboulot.
41:12 - La surpopulation carcérale a atteint un nouveau record en France.
41:18 Plus de 77 600 détenus ont été recensés au 1er mai,
41:22 un chiffre en hausse pour le huitième mois consécutif.
41:25 La densité carcérale globale s'établit ainsi à plus de 125 %,
41:29 poussant certains prisonniers à dormir sur un matelas,
41:31 même le seul faute de place opérationnelle.
41:34 L'Allemagne frappée par le terrorisme hier
41:36 sur la place du marché de Mannheim, au sud-ouest du pays.
41:39 Six personnes ont été blessées lors d'une attaque au couteau.
41:43 Elle visait les militants d'un mouvement citoyen
41:45 qui dénonce l'influence de l'islam politique.
41:48 L'assaillant, un jeune homme de 25 ans, d'origine afghane,
41:51 n'avait pas été répertorié comme radicalisé jusqu'ici.
41:55 Et puis, dernier jour des élections générales en Inde.
41:57 Une victoire du Premier ministre Narendra Modi
42:00 pour un troisième mandat est l'issue la plus probable.
42:03 Les résultats sont attendus mardi,
42:05 après un long processus de six semaines
42:07 qui s'achève en pleine canicule.
42:09 Au moins 14 personnes sont mortes pendant cette vague de chaleur.
42:13 Merci Isabelle.
42:14 Allez, Harold Lehman est avec nous.
42:16 On va évoquer la situation en Proche-Orient.
42:17 Les choses semblent bouger, mon cher Harold.
42:20 Il est temps que cette guerre se termine.
42:21 C'est le président américain Joe Biden
42:23 qui a appelé hier le Hamas à accepter un plan
42:25 de fin des hostilités à Gaza, proposé par Israël.
42:28 J'en écoute Joe Biden et je vous demande
42:30 de nous faire une petite analyse sur la situation.
42:32 Israël a offert une nouvelle proposition.
42:39 Il s'agit d'une feuille de route pour arriver à un cessez-le-feu.
42:42 C'est le retour de tous les otages.
42:44 Enfin, dans la troisième phase,
42:49 un vaste plan de reconstruction de Gaza serait lancé
42:52 et les dépouilles des otages qui ont été tués
42:54 seraient rendues à leurs familles.
42:56 C'est l'offre qui est maintenant sur la table
42:57 et ce que nous avons demandé et ce dont nous avons besoin.
43:00 Le peuple israélien doit savoir qu'il peut faire cette offre
43:09 sans risque supplémentaire pour sa propre sécurité
43:12 parce qu'il a dévasté les forces du Hamas
43:14 au cours des huit derniers mois.
43:15 Alors, Harold, est-ce qu'il y a des chances
43:22 que les choses aboutissent ?
43:24 Probablement que oui parce qu'il y a trois phases.
43:27 On va au moins passer à la phase une.
43:29 Et dans cette phase une, là, il y a la restitution
43:33 des otages de certaines catégories,
43:36 c'est-à-dire femmes, personnes malades, enfants,
43:40 contre quelques centaines de prisonniers politiques palestiniens
43:45 dans les geôles israéliennes.
43:48 Je dis prisonniers politiques parce que
43:51 ce ne sont pas des prisonniers de droit commun,
43:53 ce sont ceux qui ont fait des crimes
43:57 qui visaient l'État d'Israël pour des raisons politiques.
44:00 Mais bon, ensuite, le problème sera de passer à la phase deux.
44:05 La phase deux sera négociée pendant la phase un
44:09 et là, on aboutirait à une cessation des hostilités.
44:14 C'est une façon de ne pas dire le mot "cesser le feu",
44:17 qui est lui-même une façon de ne pas dire "armistice".
44:20 Et là, c'est là que ça peut déraper,
44:24 parce que là, il faudrait que le Hamas restitue
44:27 les soldats israéliens en âge de se battre.
44:31 Donc voilà le dernier écueil et que pour le Hamas,
44:36 l'idée c'est qu'Israël quitte la bande de Gaza
44:39 et pour Israël, l'idée c'est que le Hamas soit détruit.
44:44 Donc Joe Biden a dit la chose qui est un peu
44:47 l'espèce de trait d'union entre ces deux positions.
44:49 Il a dit "nous estimons que le Hamas n'a plus la capacité
44:54 de recommencer le 7 octobre".
44:58 Voilà, il faudra voir si à la fin de la phase un de six semaines,
45:03 on a envie de passer à la phase deux.
45:06 On est déjà passé par tout ce processus en novembre.
45:10 - Allez, pour j'enchaîne, nous sommes pris par le temps,
45:12 hélas mes amis, mais j'aimerais que l'on évoque cette information
45:16 qui a son importance dans le contexte actuel qu'on vient d'évoquer.
45:18 Du 17 au 21 juin, le salon Eurosatory de Défense
45:22 doit se tenir à Paris.
45:23 Et bien, imaginez-vous que la France a décidé d'annuler
45:25 la participation des entreprises israéliennes.
45:27 Et nous sommes avec Nathalie Sosna Ophir,
45:30 notre correspondante permanente en Israël.
45:32 Merci Nathalie, je voulais absolument vous avoir dans Bili News
45:35 pour savoir comment étaient perçus les choses chez vous en Israël.
45:40 - Eh bien écoutez, du côté de l'Establishment de la Défense,
45:43 on déclare n'avoir reçu aucune annulation officielle
45:46 de la participation d'Israël de la part des organisateurs
45:50 de cette exposition où traditionnellement,
45:52 le pavillon bleu et blanc est très fréquenté.
45:55 Ici, on vérifie les rapports qui proviennent de France.
45:59 Et pour l'heure, pas de réaction officielle non plus
46:01 du côté de Jérusalem, vu que c'est Shabbat,
46:04 alors peut-être dans la soirée.
46:05 Cependant, des représentants d'entreprises israéliennes
46:08 qui étaient déjà, sur le départ, pour Villepinte,
46:11 par d'une décision humiliante et inacceptable
46:14 qui assimile Israël à un État pariat.
46:17 Mais il faut dire que cette annulation
46:19 n'est pas tout à fait une surprise.
46:21 Déjà, il y a un peu plus de deux mois,
46:23 Israël savait que les autorités françaises envisageaient
46:26 de restreindre dans une démarche temps précédant
46:29 la participation des entreprises de défense israélienne,
46:32 en durcissant les conditions de leur participation.
46:36 Il avait été prévu que les équipements et systèmes
46:38 d'armement israéliens que les entreprises prévoyaient
46:43 de présenter nécessiteraient une approbation préalable
46:46 d'une ministère française de la Défense,
46:48 c'est-à-dire qu'ils seraient conditionnés
46:50 à l'obtention préalable d'une licence d'importation
46:53 pour ces produits.
46:54 Et depuis, des hauts responsables du ministère israélien
46:57 de la Défense négociaient avec les autorités françaises
47:00 pour tenter de résoudre la crise, manifestement en vain.
47:05 Donc ici, pour l'instant, on attend la réaction.
47:09 L'attitude de la France en Israël déconcète.
47:12 Le mot hypocrisie est également évoqué dans les médias.
47:15 Aujourd'hui, en effet, bien que Paris ait réduit au minimum
47:18 ses exportations d'armes vers Israël,
47:20 elle n'a pas complètement rompu les liens militaires
47:22 avec l'État hébreu.
47:24 Elle continue d'exporter, principalement des pièces détachées.
47:27 Et ce qui est certain, c'est que le ministère d'Israël
47:29 de la Défense devrait réagir vite à cette annulation
47:33 et dénoncer une tentative de délégitimation d'Israël
47:37 qui, pour Jérusalem, devrait valoir pour concession
47:40 tacite au Hamas.
47:41 Merci beaucoup Nathalie Sosna Ophir,
47:43 notre correspondante permanente en Israël.
47:46 Les amis, je n'ai pas le temps de vous faire agir.
47:47 Ça va très vite, une heure d'information.
47:49 Tout ce qui est bon pour la libération des otages est bienvenu.
47:51 Bien entendu.
47:52 Ce sera le mot de la fin. Merci Harold, merci à vous deux.
47:55 Merci à l'équipe qui m'a entouré, Benjamin Kuneho,
47:56 Anne-Isabelle Tellet, Déborah Asmadja,
47:58 Axel Thomas, Isabelle Piboulot, évidemment.
48:01 Merci à la proclamation, Jules Bosquet-Irini,
48:04 Magdalena Dervish, aux équipes en régie, à la réalisation, Gérald,
48:07 à la vidéo, Mathéo, Son, Yannick.
48:09 Vous pouvez évidemment revivre ce rendez-vous
48:12 sur notre site cnews.fr.
48:14 Vos prochains rendez-vous à suivre face à Michel Onfray
48:16 avec l'excellente Laurence Ferrari.
48:18 Et puis à 14h, l'excellent Lionel Rousseau
48:21 pour 180 minutes info.
48:22 Et moi, je vous dis bye bye, à demain.
48:24 Demain, on ouvre Midi News,
48:25 week-end à 11h, 11h, 13h.
48:28 Allez, bye bye, belle journée.
48:29 ♪ ♪ ♪