FUTURE OF FINANCE - Le pilotage de la performance

  • l’année dernière
A l’occasion de la 8e édition de Future of Finance, Stéphane Soumier évoque avec des représentants des grandes directions financières, leurs enjeux de transformation. Panorama des tendances et des innovations, tout ce qu’il faut savoir pour accélérer la digitalisation de la fonction finance est dans Future of Finance.

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00:00 Future Finance, l'édition Make the First Move, dédiée à la transformation de la finance d'entreprise, vous est présentée par Lozam.
00:07 La fonction finance et le pilotage de la performance, on en parle avec les équipes de Loate, avec Sébastien Canizzo, avec IndaWaad.
00:25 Sébastien, l'agenda aujourd'hui, les priorités en termes de pilotage de la performance ?
00:32 La première, selon moi, c'est l'immédiateté de la décision et des processons.
00:38 On en parle depuis le Covid et on en parle aussi avec les différentes crises, les différents imprévus qu'on connaît, l'inflation, les ruptures des chaînes d'appro, etc.
00:46 On a besoin de prendre des décisions plus vite.
00:48 Le premier message, le premier constat qu'on fait avec nos équipes, c'est d'avoir besoin de raccourcir les cycles de production d'un budget, d'un forecast,
00:55 d'être capable d'avoir une information plus rapide, pas forcément plus précise d'ailleurs, c'est ça qui est intéressant.
01:01 On a parlé un peu d'instinct aujourd'hui.
01:03 On a parlé beaucoup d'instinct.
01:04 C'est antinomique parfois pour un financier, notamment à la production comptable, mais quand on fait du pilotage, on a besoin d'une information au bon moment,
01:11 suffisamment précise et robuste, mais il nous la faut plus vite qu'avant.
01:16 Il faut raccourcir les cycles.
01:18 La simplification, le raccourcissement des cycles de décision et donc de production, c'est en ce moment l'un des premiers enjeux.
01:23 Ines, est-ce que tu constates toi aussi ?
01:25 Tout à fait, parce qu'on voyait historiquement nos entreprises, quand ils font un budget, ils le font souvent la moitié de l'année.
01:32 Ils sont en train de le construire, le temps qu'il soit finalisé, il est déjà obsolète.
01:36 Aujourd'hui, il y a des demandes du management qui peuvent arriver du jour au lendemain.
01:40 Il y a une crise, une guerre, une crise économique pour avoir une reprévision rapide.
01:44 Donc forcément, on doit accélérer et les entreprises doivent accélérer ces prévisions-là.
01:48 C'est vrai sur le budget, sur le forecast et sur le pilotage mensuel.
01:53 Oui, mais moi je suis au contact en plus d'opérateurs, de l'ensemble de ceux qui saisissent ces données,
01:57 de l'ensemble de ceux qui construisent ces budgets, qui sont parfaitement conscients au plus de l'inutilité de ce qu'ils sont en train de faire.
02:03 Donc même en termes de sens, en termes de motivation des équipes, et Dieu sait que c'est important dans les équipes finances,
02:07 c'est important aussi de passer à autre chose.
02:10 Il faut leur donner des outils parce qu'il y a toujours besoin de données.
02:15 On parle souvent des fondamentaux et c'est ces données que les opérateurs saisissent dont tu parles.
02:20 On en a besoin. Il faut reprendre un peu de recul, il faut de l'information, il faut qu'elle soit fiable.
02:26 Donc il faut quand même que quelqu'un la saisisse, aille la chercher.
02:29 Oui, mais que tu la saisisses en comprenant pourquoi tu la saisis.
02:32 Si tu la saisis en me disant que ça va faire un budget qu'on va mettre six mois à faire et qu'il sera obsolète, c'est ça le truc.
02:37 Ce n'est pas s'arrêter de saisir, c'est donner du sens à la saisie.
02:41 Et de saisir au bon moment et à la bonne maille.
02:43 Exactement.
02:45 Et la bonne maille, maintenant on voit aussi qu'il y a besoin d'aller dans le détail.
02:49 Dans la planification parce qu'en crise Covid, c'était le prix des matières qui avait augmenté.
02:54 On ne peut pas se permettre de refaire un budget juste en changeant la top line.
02:57 Là, on doit aller retravailler au niveau produit, le prix des matières.
03:00 Donc il faut que la data soit disponible à ce niveau-là pour pouvoir jouer sur ces hypothèses
03:05 qui sont très variables d'un moment à l'autre.
03:08 Google est associé à l'ensemble de cette journée.
03:12 Google est évidemment très secret.
03:15 Mais Google nous raconte par exemple que pour un de ses clients,
03:17 donc on sait qu'il y a cinq clients du CAC 40 qui sont maintenant vraiment avec Google dans des histoires de Jenny Haï.
03:23 Chaque produit manufacturé envoie en temps réel un reporting de son prix de vente et de pourquoi son prix de vente.
03:33 Donc tu as en temps réel le pourquoi j'ai mieux vendu tel produit et moins bien tel autre produit.
03:40 Il va falloir apprendre à gérer cette immédiateté d'information pour ne pas devenir fou.
03:44 Effectivement, ça, c'est un peu le Graal avec des outils comme Google.
03:47 C'est ce qu'ils sont en train de faire.
03:48 Avec deux casquettes, le côté la data, la bonne maille au bon endroit qui alimente en temps réel les outils finance,
03:55 le ERP, le reporting ou le contrôle de gestion pour justement faire ces reporting budgétaire, forecast,
04:00 analyse de marge et en top, le Graal d'après, c'est l'IA pour faire des prévisions du prospectif.
04:09 Et là, ce qui est intéressant, d'ailleurs, avec un Google ou d'autres, c'est d'avoir des informations pas que finance.
04:14 Ça, c'est l'autre nerf de la guerre.
04:16 Effectivement, l'IA peut être un accélérateur pour faire de la prévision rapidement.
04:20 On peut imaginer des cycles de forecast qui sont 100% IA et d'autres où il y a plus l'humain qui intervient pour réajuster.
04:28 Ça peut être un accélérateur.
04:29 Et il y a aussi, dans mon exemple, pourquoi je l'adore, c'est qu'il y a ce fameux côté business partner,
04:34 dont on parle là aussi depuis des années et des années.
04:38 Là, on a peut-être de vrais outils pour rentrer dans une relation plus étroite entre les équipes finance et les équipes business.
04:45 Exactement, parce qu'aujourd'hui, comme disait tout à l'heure l'exemple des prix des matières,
04:49 finalement, la finance ne peut pas décider toute seule.
04:51 Donc, elle va voir les opérations, la partie manufacturine.
04:54 On a aussi le sujet qui s'est passé avec l'inflation.
04:56 Il y avait toutes les négociations salariales. Il fallait aller travailler avec les RH.
05:00 Donc, aujourd'hui, la finance, elle est au centre de toutes ces directions parce que derrière,
05:04 c'est plus que des hypothèses financières, c'est des hypothèses opérationnelles qui finalement donnent un résultat financier.
05:09 Donc, c'est tous ces acteurs là doivent se parler. Et donc, les indicateurs, ils sont financiers, extra financiers.
05:14 Juste pour terminer, en jeu de simplification, si tu voulais, Sébastien, on va insister là-dessus.
05:19 Oui, juste un petit mot sur le business partner, parce que tu as raison, ça fait des années qu'on en parle ensemble.
05:24 Et moi, je pense que le Covid a enfin fait passer un cap là-dessus.
05:29 On s'est rendu compte que quand il a fallu redémarrer des usines, des activités,
05:33 c'est souvent le financier qui décidait, pas le patron de business, parce qu'il fallait savoir qu'est-ce qu'on redémarrait.
05:38 Est-ce qu'il consomme le plus de coûts fixes ? Est-ce qu'il génère le plus de marge ?
05:43 Absolument, absolument.
05:44 Le financier, nous, on est convaincu chez Deloitte que le financier a ressorti renforcé de la crise du Covid et des crises successives.
05:50 Absolument.
05:51 Et en particulier le pilotage de la performance, qui est celui qui donne l'information.
05:54 Les notions de cash et les notions de marge, on avait tendance à oublier.
05:57 Mais ce n'est pas qu'on les oublie, c'est que les gars n'en tenaient absolument pas compte.
06:01 Et juste pour compléter, il y a le sujet NetZéro qui commence à émerger.
06:05 NetZéro, c'est aussi un engagement européen, 2050, que l'entreprise soit zéro carbone.
06:10 Donc demain, une direction ESG ne peut pas décider toute seule d'arriver à NetZéro sans la validation du CFO.
06:19 Parce que NetZéro, ça veut dire quoi ? Je vais peut-être changer mes fournisseurs.
06:22 Mes coûts vont être différents.
06:24 Il faut que tout le monde s'accorde.
06:25 Et le CFO en acteur principal pour dire je suis OK d'être NetZéro avec une marge potentiellement qui baisse.
06:31 Donc ça, ça va encore s'accélérer, même si à l'ambition 2050, aujourd'hui, il y a des entreprises qui commencent déjà à le faire pour leurs marques employeurs.
06:39 Mais Yind, le NetZéro, c'est même au niveau de la direction générale que ça se joue.
06:43 Parce que ça va être des transformations de business model complet en fait.
06:46 Tout à fait. Mais c'est à la fin des validations qui sont engagement environnemental et aussi des capillais financés pour dire ça va transformer finalement toute l'économie.
06:57 Et les repères de capillais vont changer. Aujourd'hui, les marges ne vont peut-être plus être les mêmes.
07:02 Un mot de conclusion, Sébastien.
07:04 Tu posais la question juste avant, je m'en excuse, sur la simplification.
07:07 Effectivement, je crois que l'un des maîtres mots, c'est que tous les outils, toute la technologie, ce qu'elle doit nous aider à faire,
07:12 c'est à simplifier les process de production avec comme objectif final pour un contrôle de gestion, pour une équipe pilotage, de prendre des décisions au bon moment.
07:20 Il faut la bonne décision, le bon indicateur au bon moment.
07:23 On produit, ce serait intéressant quand on demande aux entreprises, elles produisent trop de choses inutiles.
07:28 Il faut produire la bonne info au bon moment et prendre la bonne décision.
07:31 Et rapidement. Et rapidement. Merci à vous deux.
07:33 Et merci à vous de nous suivre au cœur de cette transformation formidable de la fonction finance.
07:39 Future Finance, l'édition Make the First Move dédiée à la transformation de la finance d'entreprise, vous a été présentée par Lausanne.
07:47 L'USAM.

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