La bande de 22H Max réagit au lancement de la liste "L'Alliance rurale" par Willy Schraen pour les élections européennes.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Vas-y Lise, vous prenez le pouvoir ce soir, puisque demain il y a le lancement d'une nouvelle liste pour les européennes, je rappelle que c'est en juin, les élections européennes.
00:07 L'alliance rurale, lancée notamment par Willy Schrein, le président de la Fédération Nationale de la Chasse.
00:12 L'objectif défendu, c'est de mettre en avant tout ce qui fait le monde rural aujourd'hui.
00:16 Moi, je suis chasseur, dit Willy Schrein, mais il y a la pêche, l'équitation, l'agriculture, l'élevage, les valeurs françaises, la viticulture, la tauromachie, la restauration.
00:23 Plein de gens aujourd'hui qui sont pratiquement des parias vis-à-vis de l'Europe et vis-à-vis d'une partie minoritaire de cette société française.
00:29 Voilà ce que veut représenter Willy Schrein et l'alliance rurale.
00:32 - Oui, alors on a du mal à comprendre l'objet de cette liste, puisqu'en réalité, Willy Schrein et Thierry Costes sont deux proches d'Emmanuel Macron.
00:40 Ils l'ont énormément conseillé sur les questions liées à la chasse, notamment.
00:43 On sait qu'Emmanuel Macron a soupli beaucoup de lois sur ces questions.
00:46 - Thierry Costes est le lobbyiste en chef pour les chasseurs.
00:48 - Absolument, absolument. Donc on se demande quelle est l'utilité d'une telle liste.
00:53 Certains commentateurs politiques ont expliqué qu'il s'agissait d'une liste qui devait voler les voix, puisqu'il s'agit de défendre les valeurs françaises,
01:01 des voix au Rassemblement national pour faire baisser le journal de Bardella et faire monter l'AREM.
01:08 Je m'interroge sur cette stratégie, puisqu'on sait que les chasseurs et les agriculteurs votent à 30% pour Emmanuel Macron.
01:15 En tout cas, c'est le cas à la dernière présidentielle.
01:17 Et donc on a du mal à comprendre quel est le but de cette liste, ce qu'ils défendent réellement.
01:23 Et moi, j'espère, je trouve que ces questions liées à la réalité ruralité sont essentielles.
01:28 Et j'aimerais une véritable proposition qui ne soit pas simplement des tactiques politiciennes.
01:33 - Non, mais il y a quelque chose de ressenti.
01:35 Louis Picamole, ancien rugbyman, qui fera partie de la liste, dit "moi je veux continuer à manger une côte de bœuf tranquille".
01:39 - Mais moi je crois qu'il n'y a pas de complot politique à partir d'Emmanuel Macron.
01:44 Il y a un fonds de commerce de la ruralité, on l'a connu avec ses PNT, Chasse Pêche Nature Tradition, et André Gusta.
01:54 Il y a un vieux fonds de... et voilà, on le connaît bien, je les ai eus dans le radar quand j'étais ministre de l'écologie.
02:03 Je connais très très bien ces gens-là.
02:06 On voit des complots partout, ça existe, ça ressurgit de temps en temps.
02:11 Et le débat européen est extrêmement fécond pour ressusciter ce genre de sensibilité.
02:20 Je crois que vous voyez des complots partout.
02:23 - Non mais c'est quand même dingue qu'il y ait des gens qui imaginent pouvoir se présenter à une élection
02:28 comme seul projet des apéros saucissons pinard.
02:31 Moi honnêtement, je trouve ça quand même un peu limité.
02:34 - Non mais vous êtes encore caricatural !
02:36 - Pas du tout, moi mon projet c'est que vous bouffiez de la côte de bœuf.
02:39 - C'est pas comme ça qu'il faut dire.
02:41 - Il dit pas que ça.
02:43 - J'ai retenu ça, pardon j'ai retenu ça.
02:45 - Mais pour le coup je suis d'accord avec Asilis, j'aimerais bien qu'il y ait une proposition de qu'est-ce que c'est la France rurale ?
02:50 Et c'est compliqué de définir ce que pourrait être une France rurale.
02:53 - En deux mots, l'inventaire de ces valeurs, me tousse je crois à toutes,
02:56 mais je ne crois pas que le fait de les rassembler dans un programme politique les légitime, au contraire je crois que ça...
03:00 - La saucisson pinard, et la côte de bœuf, et la chasse, et je sais pas quoi.
03:04 - Oui mais ça a marché ailleurs Perico, le fait de dire on va essayer d'aller chercher cette sensibilité-là,
03:08 de gens qui ne sont pas forcément dans les métropoles, qui peuvent être un peu éloignés des centres-villes etc.
03:12 et qui se sentent un peu délaissés, un peu oubliés parfois notamment du débat politique, peut-être que ça peut aussi les rassembler.
03:18 - Mais imaginez qu'un jour cette liste ait eu une majorité à l'Assemblée nationale, qu'est-ce qu'on fait ?
03:22 Je serais ravi moi avec Roselyne, on serait tout de suite ministre forcément.
03:26 - Et puis il y a Pierre Gagnère qui l'a dit.
03:28 - Mais non il y va pas finalement.
03:30 - Non ce sont des sujets beaucoup trop importants, précisément, qui font partie de notre patrimoine culturel et social.
03:36 Moi ce qui me réjouirait c'est que les grands partis s'en emparent pour dire on va essayer de le sauver.
03:40 Alors c'est bien, c'est un témoignage, il y a aujourd'hui des citoyens qui se disent "Bah rien que pour ça on va se mobiliser".
03:46 Il y a une autre liste qui est en préparation un peu de ce côté-là.
03:48 - Ah, j'avais des infos.
03:50 - Je crois que Philippe Folli en prépare une, le sénateur du Tarn, qui est en études.
03:56 - C'est une préoccupation de la société française et il y aura peut-être une liste par diversité, par sensibilité politique.
04:01 En tout cas c'est un sujet qu'il convient de débattre au plus haut lieu et ça ne limite pas une liste aux européens.