Si l'Ukraine perd la guerre, à qui la faute ?

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il s'intéresse à la guerre en Ukraine qui se poursuit dans l'indifférence.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Mais d'abord l'édito international sur Europe 1, il arrive comme ça parachuté dont ne sait où. Bonjour Vincent Herouet.

00:05 - Bonjour.

00:06 - Vincent, la Maison Blanche est à court d'argent et bientôt à court de temps pour aider

00:11 l'Ukraine et elle sonne le tocsin. - Oui elle sonne les cloches aux élus du congrès, à cette majorité république

00:16 keine récalcitrante

00:19 qui lui a coupé les vivres. La lettre que la directrice du budget a envoyée au speaker de la chambre des représentants

00:24 prend l'opinion à témoin.

00:27 Il faut financer la guerre, c'est urgent. Le nouveau chef des élus républicains lui répond qu'il attend en vain

00:34 une stratégie claire pour l'Ukraine, un plan pour la paix, des assurances sur l'argent des contribuables.

00:40 Alors l'Amérique est en campagne électorale, ça ne vous a pas échappé, le budget n'a toujours pas été voté, ça fait deux mois que l'état fédéral

00:46 se finance avec des expédiants et on comprend

00:50 l'impatience qui monte des deux côtés, ceux qui trouvent que la guerre s'éternise et les autres

00:55 qui ont promis de livrer des obus. On s'étonne que l'Ukraine fasse les frais de ce ping-pong parlementaire

01:02 surtout quand on se souvient des élus ovationnant debout

01:06 Volodymyr Zelensky. Et puis on entend le conseiller à la sécurité nationale dont on se demande parfois s'il n'est pas le vrai président

01:15 Jack Sullivan qui somme le congrès de

01:20 décider s'il faut continuer à soutenir le combat pour la liberté ou ignorer les leçons que nous avons apprises de l'histoire et permettre à

01:28 Poutine de l'emporter. Autrement dit si l'Ukraine perd la guerre dans le Donbass ce sera la faute des Républicains

01:35 si les Républicains gagnent la présidentielle l'an prochain ce sera la victoire de Poutine. On comprend

01:42 que la catastrophe est en cours et qu'il faut maintenant trouver un coupable.

01:47 Alors Joe Biden avait réclamé 60 milliards de dollars supplémentaires pour l'Ukraine.

01:51 Oui mais ça c'était avant que l'Ukraine reconnaisse l'échec de sa contre-offensive.

01:54 C'était l'époque où Kiev parlait d'une seule voix que tout le monde écoutait. C'était le bon temps

02:00 celui où les médias vâtent en guerre, claironnaient que la percée aurait lieu la semaine prochaine,

02:05 qu'elle avait peut-être déjà commencé, que les soldats russes étaient démoralisés, mal nourris, à court de munitions,

02:11 qu'ils ne se relèveraient pas de leur victoire à Barkhout, que Poutine se cachait, qu'il était trahi et très malade.

02:18 C'était le monde magique de la propagande. Et puis la réalité a commencé à s'imposer.

02:23 L'Ukraine épuisée par une guerre impossible à gagner mais qu'elle ne peut pas perdre, la Russie restée impavide, qui s'adapte sans terre

02:32 et semble inexpugnable au Donbass comme Poutine au Kremlin.

02:36 Le nombre des morts et des blessés qui reste un secret d'Etat mais le soldat ukrainien a maintenant plus de 40 ans

02:42 et le recrutement relève désormais de la chasse à l'homme.

02:45 - Et à Kiev aussi la zizanie s'est installée au sommet Vincent.

02:48 - Alors ça c'est un signe qu'il trompe rarement. Le chef d'état-major, le héros national, le général Zaloujny est désormais soupçonné de défaitisme

02:56 par le clan Zelensky ou pire encore,

02:59 d'avoir des ambitions politiques.

03:01 Le président passe carrément au dessus de sa tête pour évincer le chef des forces spéciales ou donner des ordres aux généraux sur le terrain.

03:08 C'est la chaîne de commandement gérée comme une chaîne télévisée.

03:12 Kennedy disait que la victoire a 100 paires différents mais que la défaite est orpheline.

03:17 Et bien en Ukraine ce sera exactement le contraire.

03:19 La défaite aura mille responsables, en gros tous vos ennemis.

03:23 Les américains ont commencé à s'accuser mutuellement.

03:26 Les européens pour l'instant préfèrent regarder ailleurs, s'indigner de ce qui se passe à Gaza ou parler de l'avenir lointain à la COP28.

03:35 Mais n'en doutez pas, l'addition approche pour cette guerre qui n'aurait jamais dû avoir lieu.

03:41 - Signature européen Vincent Hervouet. Merci Vincent.

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