Les 2 ans de la guerre en Ukraine

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, les journalistes d'Europe 1 nous livrent leur regard sur l'actualité internationale. Ce vendredi 23 février, Nicolas Tonev raconte les deux ans de guerre en Ukraine. Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.

00:03 Avec Lionel Gougelot, 7h42 précisément dans 10 minutes.

00:06 Notez-le, l'édito politique sur Europe 1 avec Alexis Brézé.

00:09 - Qui reviendra sur les 10 milliards d'euros d'économie prévus par le gouvernement.

00:12 Ce sera juste après le Club Culture d'Europe 1 Matin avec d'abord le livre du jour.

00:16 Bonjour mon cher Nicolas.

00:18 - Bonjour Lionel.

00:19 - Regardons ce matin.

00:19 - Robinson Crusoe.

00:20 - Ah bah oui.

00:21 - Bah oui, c'est livre culte le vendredi.

00:22 - Un classique, bien sûr, un classique.

00:23 Et la musique.

00:24 Bonjour Mbli Drosh.

00:25 - Bonjour Lionel, bonjour à tous.

00:26 - Un comeback ce matin, c'est bien ça ?

00:28 - Oui, l'icône du rock britannique, nouveau roi du swing, Rod Stewart, revient avec l'album

00:33 Swing Fever.

00:34 - Ah tout de suite, on blime.

00:35 Mais d'abord, comme tous les vendredis, à 7h40, la chronique de l'étranger, la chronique

00:40 internationale d'Europe 1 nous emmène aujourd'hui en Ukraine ce matin.

00:44 L'Ukraine qui va entrer demain samedi dans sa troisième année de guerre totale face

00:47 à la Russie.

00:48 Les premiers plans russes d'envahir la totalité du pays ont échoué.

00:51 On se souvient du départ des troupes russes de la banlieue de Kiev que vous racontez

00:55 Europe 1 en mars 2022.

00:56 Le front, long de 1000 kilomètres, s'est déplacé dans l'est du pays, de la Crimée

01:00 au Donbass, des régions que nous avons appris à connaître avec des noms comme les villes

01:03 de Kharkiv, Kramatorsk, Barkhmout ou encore plus récemment, Havitka.

01:07 Bonjour Nicolas Teneff.

01:08 - Bonjour Lionel, bonjour à tous.

01:10 - Vous êtes notre envoyé spécial depuis maintenant plus d'une semaine en Ukraine.

01:14 Vous êtes donc depuis une semaine, je le disais, près du front, un front qui se trouve

01:20 à environ 500 kilomètres de Kiev, 1000 kilomètres de Lviv, la grande ville de l'ouest près

01:26 de la Pologne.

01:27 Les missiles russes touchent aussi parfois ces villes Nicolas, mais le fait est que le

01:31 pays est bien coupé en deux.

01:32 - Oui, avec les mois qui passent, le fossé se creuse.

01:35 À l'ouest, il faut maintenant chercher du regard des ruines de la guerre.

01:38 Dans le Donbass où je suis, il faut chercher du regard les bâtiments intacts.

01:43 Alors l'explication, c'est évidemment moins de bombardements à l'ouest, mais aussi la

01:46 reconstruction déjà en cours.

01:48 Le fameux pont de la bataille d'Irpin en 2022 en banlieue de Kiev a déjà été remplacé.

01:53 Les immeubles d'habitation que j'avais vus détruits il y a deux ans ont été reconstruits,

01:58 alors que c'est tout le contraire ici dans l'est, où la gangrène des destructions progresse

02:01 avec le quota quotidien de ruines amenées par les missiles de la nuit.

02:05 Et puis il y a aussi visuellement les horaires de couvre-feu différents qui changent tout,

02:10 de minuit à 5h du matin dans l'ouest, de 21h à 5h dans l'est.

02:13 Il y a donc une vie le soir, par exemple, dans les rues de Kiev, des restaurants ouverts

02:17 tard, des bouchons, alors qu'ici à 20h, tout est noir, tout est fermé pour laisser

02:21 les gens rentrer chez eux avant l'heure fatidique.

02:24 Nicolas, cette guerre divise aussi en raison du grand nombre de victimes.

02:27 Les chiffres sont tenus secrets, mais côté ukrainien comme côté russe d'ailleurs,

02:30 les pertes sont selon les estimations des services occidentaux de plusieurs dizaines

02:34 de milliers de morts.

02:35 Ce conflit semble ne pas avoir d'issue.

02:37 Quel est le sentiment dans la société ukrainienne aujourd'hui ? Est-ce que le sacrifice des

02:41 soldats pour le Donbass se justifie encore après l'élan patriotique du début ?

02:46 Alors pour comprendre l'état d'esprit, écoutez ces deux femmes qui parlent toutes

02:50 les deux du sacrifice des soldats pour en tirer des conclusions totalement différentes.

02:54 Il faut trouver un compromis.

02:57 Il y a trop de morts.

02:59 Rien ne justifie autant de pertes.

03:01 Il y a un génocide de notre pays.

03:05 Les russes nous détruisent.

03:06 Il nous faut la victoire, à n'importe quel prix, même à ce prix.

03:11 Alors cette deuxième dame est une mère de soldats tuée au combat.

03:14 Elle est plus âgée, elle a vécu l'Union soviétique, elle ne veut plus entendre parler

03:18 de la Russie.

03:19 L'autre est beaucoup plus jeune.

03:20 Il y a des problématiques d'âge dans cette guerre en ce qui concerne les volontaires

03:23 et les mobilisés, souvent au moins quarantenaire.

03:25 Ce sont des "vieux" qui combattent.

03:28 Les jeunes, hormis les soldats professionnels et les contractuels, sont plutôt épargnés

03:32 jusqu'à présent par le recrutement.

03:34 Il y a aussi un fossé riche-pauvre avec la corruption qui peut permettre d'échapper

03:38 à la mobilisation.

03:39 Tout cela contribue à la division de la société face au but de guerre.

03:43 On l'imagine, effectivement.

03:44 Enfin, depuis deux ans, Nicolas, nous racontons sur Europe 1 une guerre de tranchées et d'artilleurs,

03:49 une guerre de boue et de godillots, un peu à la 14-18, mais il s'y ajoute une dimension

03:54 technologique, c'est celle des drones qui deviennent une véritable hantise pour l'infanterie,

03:59 Nicolas.

04:00 Oui, c'en est fini de cet adage du soldat dans les tranchées.

04:03 Ici, creuse ton trou, plus il est profond, plus longtemps tu vivras.

04:06 Le drone FPV, c'est le drone suicide, celui qui va s'écraser sur sa cible, ne laisse

04:11 aucune chance aux hommes, comme l'explique cet officier.

04:13 Au drone FPV, tu vois directement ta cible dans le moindre recoin de la tranchée.

04:19 Le drone FPV peut aller frapper dans un abri, aller voler dedans et exploser dedans pour

04:24 tuer un maximum de gars.

04:25 Alors, ces drones sont utilisés par centaines chaque jour sur le front, en plus de l'artillerie

04:30 lourde par les Russes pour compenser le manque de munitions côté ukrainien.

04:34 Toute une chaîne de métiers d'ailleurs se met en place dans le pays, du programmateur

04:38 à l'ingénieur, aux constructeurs, aux écoles de dronistes, pour former littéralement des

04:42 bataillons autour d'une arme devenue stratégique et incontournable en moins de deux ans.

04:46 - Merci Nicolas Teneff, envoyé spécial d'Europe 1 en Ukraine.

04:50 On vous retrouvera évidemment toute la journée dans les éditions d'Europe 1, mais également

04:53 demain à l'occasion de cette journée, date anniversaire de la guerre en Ukraine.

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