Aux yeux du monde, l’Ukraine n’est pas en Europe

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce lundi, il s'intéresse au projet d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 D'abord l'édito international sur Europe 1 avec Vincent Hervoet. Bonjour Vincent.

00:03 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.

00:05 Vincent Lula, le président brésilien, termine une tournée en Chine et dans le Golfe

00:09 avec le projet d'une médiation des pays du Sud en Ukraine

00:12 que le Brésil pourrait bien mener avec la Chine.

00:15 Oui, alors depuis un an, la propagande de guerre nous assomme d'idées creuses

00:19 mais la plus saugrenue, c'est bien d'imaginer que la Chine puisse endosser en Ukraine

00:23 le rôle d'honnête courtier pour négocier la paix entre les deux camps.

00:27 La Chine a refusé de condamner l'invasion russe et de s'associer aux sanctions.

00:31 Elle finance l'effort de guerre du Kremlin en achetant son gaz et son pétrole.

00:36 Elle en tire un grand bénéfice car c'est appris cassé.

00:39 Son ministre de la Défense, Li Chang-Fu, est séjourné à Moscou.

00:43 Hier, il a chanté à Vladimir Poutine les liens entre les deux pays

00:48 qui surpassent l'alliance militaire et politique du temps de la guerre froide.

00:51 Xi Jinping n'a jamais pris au téléphone Zelensky

00:55 et est venu lui-même au Kremlin pour conforter le pacte scellé à la veille de la guerre.

01:00 La Chine qui obtient en retour que la marine russe manœuvre dans le Pacifique

01:05 sous le nez des Américains.

01:07 Accepter un médiateur pareil, ce serait pour les Ukrainiens comme signer leur rédition.

01:12 Alors Lula renvoie dos à dos la Russie et l'Ukraine.

01:15 Et en plus, il accuse les États-Unis d'encourager la guerre

01:18 et l'Europe de contribuer à la poursuite des combats.

01:21 Et d'accidemment, aller à Pékin, c'est ramener la fièvre dans ses bagages.

01:25 Quand Lula a été élu, à l'arraché contre Bolsonaro,

01:28 la gauche universelle a applaudi, la France était la première

01:32 et Lula s'est écrié "le Brésil de retour" sur la scène internationale.

01:36 Ce matin, la France n'en est pas encore à espérer le retour de Bolsonaro

01:40 qui était mal élevé avec les dames, surtout avec la première dame.

01:44 Mais les déclarations de Lula prouvent que l'Occident est seul.

01:48 Autant n'a réussi à enrôler personne dans sa croisade anti-russe,

01:52 ni les Africains, ni les pays musulmans, ni la plupart des Asiatiques

01:55 ou des Latinos américains.

01:57 Pire, les pays du Sud tiennent les Occidentaux

02:00 pour responsables d'un conflit qu'ils subissent.

02:04 Et contrairement à ce que prétend la propagande,

02:07 ce n'est pas un front des démocraties contre les régimes autoritaires,

02:11 le Brésil est une démocratie.

02:13 Mais comment, Vincent, expliquer que le Brésil s'aligne ainsi sur la Chine ?

02:17 Lula a prêté serment, il a promis le multilatéralisme et la multipolarité,

02:23 un vocabulaire vintage qui rappelle les années 2000,

02:26 l'invention des BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Sud-Afrique, Afrique du Sud,

02:31 les puissances qu'on voyait à l'époque émerger.

02:33 Le Brésil a joué un rôle clé dans le dialogue Sud-Sud,

02:37 comme on dit, Lula est devenu une icône planétaire.

02:40 Et peu à peu, s'est imposé l'idée que la guerre froide était finie

02:44 et que chacun pouvait naviguer au gré de ses intérêts.

02:47 Lula refuse de voir que la guerre en Ukraine met les intérêts vitaux des Européens en jeu.

02:54 Schulz, pardonnez-moi, le chancelier allemand, est allé le voir.

02:59 Catherine Colona aussi, ainsi que Charles Michel.

03:02 Ça n'a servi strictement à rien, ça démontre la faiblesse de l'Europe,

03:06 incapable de projeter sa puissance et même de se faire entendre sur la scène mondiale.

03:12 mondial.

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